Voici une sélection, ce 19 mars 2023, des derniers propos
tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement
centriste]
Elisabeth Borne
(Première ministre)
> Je suis convaincue que plus que jamais, redonner confiance dans notre
démocratie, c'est une priorité.
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et
Numérique)
> [Réforme des retraites] La Nupes nous reproche
aujourd’hui d’utiliser des moyens constitutionnels alors qu’elle n’a cessé de
les utiliser pour bloquer le débat et empêcher le vote à l’Assemblée nationale
sur les 64 ans de la réforme des retraites.
> Nous avons engagé notre responsabilité sur un texte
vital pour garantir les équilibres financiers de notre système de retraite par
répartition. Que chacun prenne lundi ses responsabilités ! Avec les votes de
demain, la démocratie parlementaire aura le dernier mot.
Notre ambition collective est intacte.
Les résultats sont là :
- Nous approchons du plein emploi,
- Nous sommes la nation la plus
attractive pour les investissements étrangers,
- Nous ouvrons des usines,
- Nous créons des emplois industriels.
Maintenant, nous devons accélérer les transformations économiques de la France.
Décarboner notre économie, favoriser encore plus les implantations
industrielles et résister aux décisions américaines (IRA), réformer le marché
européen de l’énergie : les projets ne manquent pas !
> [Réforme des retraites] Arrêtons
avec le bal des hypocrites. Liot qui tend la main à la Nupes et au RN pour
faire tomber le gouvernement. Quelle hypocrisie ! Mme Panot, Mme Le Pen et Mr
de Courson, alliés pour faire tomber le gouvernement et constituer une majorité
alternative: un attelage clownesque !
Des députés LR qui réclament à cor et à cri le rétablissement des finances
publiques mais qui déposent sans vergogne des amendements à plusieurs milliards
d’euros : quelle hypocrisie encore !
Les socialistes qui nous font des leçons de justice sociale après avoir imposé,
avec la réforme Touraine, le passage à 43 années de cotisation : hypocrisie
toujours ! Sortons du cirque dans lequel est en train de tomber la vie
politique française, retrouvons nos repères.
Catherine Colonna
(ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> [Mandat d’arrêt de la Cour Pénale internationale contre Vladimir
Poutine] Cette décision est extrêmement importante car elle signifie que tout
responsable de crime de guerre ou de crime contre l'humanité devra rendre des
comptes, quel que soit son statut ou son rang. Désormais, aucun maillon de la
chaîne ne peut penser qu'il échappera à la justice et cela devrait en conduire
beaucoup à réfléchir, je le souhaite en tout cas. C'est donc une décision qui
peut changer le cours des événements. Les enlèvements et déportations d'enfants
sont abominables, nous les avons dénoncés à haute voix, je l'ai fait moi-même,
et trop d'atrocités sont commises par la Russie en Ukraine
jour après jour. La France soutient la Cour, tout comme elle aide la justice
ukrainienne en envoyant sur place des équipes spécialisées pour documenter les
exactions ou identifier les victimes. Elle fait partie des états qui ont saisi
la CPI l'an dernier, et j'ai eu l'honneur de présider le 22 septembre dernier
la réunion spéciale du Conseil de sécurité des Nations unies consacrée à la
lutte contre l'impunité des crimes commis en Ukraine, en y invitant le
Procureur général Karim Khan. Il n'y a pas de paix sans justice.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Tout ce qui permet
d’aider l’Ukraine est utile car elle est en situation de légitime défense. Les
pays qui ont des matériels soviétiques que les Ukrainiens connaissent déjà ont
pu prendre cette décision. De notre côté, ce que nous demandent en priorité les
Ukrainiens aujourd’hui, ce sont des munitions, de la défense anti-aérienne et
de la maintenance. La Russie tire près de 10 000 obus par jour et cette
offensive russe ne doit pas être évoquée au futur, elle est en cours. Pour la
contrer, il faut que l’Ukraine puisse résister avec des moyens disponibles
maintenant.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Pour accroitre
l’efficacité de nos livraisons de munition, nous mettrons en place un nouveau
dispositif en utilisant la Facilité européenne de paix, un fonds qui a été
réabondé à la fin 2022, pour accélérer la fourniture des Etats qui se feront
ainsi remboursés de leurs dépenses, pour permettre des achats groupés afin
d’obtenir des prix plus bas auprès des industriels, et pour aider au
renforcement de la capacité de production de masse et de qualité. Ce plan sera
soumis pour validation aux chefs d’Etat lors de leur sommet des 23 et 24 mars.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] La Pologne
et la Slovaquie ont fait ce qu’elles ont jugé utile, mais en
partant d’une situation différente puisqu’elles ont des avions que les
Ukrainiens pourront facilement prendre en main. Ce sera peut-être le cas pour
d’autres à l’avenir, mais pour nous, Français, nous répondons aux besoins de
l’Ukraine tels qu’ils nous ont été exprimés. Mais sur le principe, le
Président de la République et le ministre des Armées l’ont dit, il n’y a pas de
tabou.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Il est évident
qu’il y a des interrogations sur la durée de la guerre et sur les conditions de
la fin de la guerre. L’enjeu fondamental de cette guerre, c’est la défense des
principes de la Charte des Nations Unies, d’un système international qui permet
de vivre en sécurité. Tout le reste en découle. Il faut donc aider l’Ukraine à
retrouver sa souveraineté, ce qui n’interdit pas qu’il y ait dans un deuxième
temps, une phase de dialogue et de négociations, comme le président Zelensky
s’y est déclaré prêt avec un plan de paix présenté en novembre dernier.
Aujourd’hui, c’est la Russie qui refuse d’envisager de négocier, pas l’Ukraine,
et Vladimir Poutine ne donne aucun signe de changement de posture. En
attendant, il faut aider l’Ukraine à se retrouver dans une position de force
qui amène la Russie à réaliser qu’elle est dans une impasse sur le plan
militaire et diplomatique. Mettre la Russie militairement en échec, c’est cela
qui amènera le plus sûrement la paix.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Cette manœuvre
russe [contre un drone américain] était pour le moins imprudente et dangereuse
car elle s’est déroulée dans l’espace aérien international qui doit rester
libre d’accès. Tout ce qui aurait pour objectif de limiter cet accès posera un
vrai problème. Les Etats-Unis ont eu raison de privilégier la voie du dialogue
avec la Russie sur ce sujet, y compris au plus haut niveau pour évier que ce
genre d’incident se reproduise. Mais la décision russe de décorer les deux
pilotes à l’origine de cette manœuvre n’est pas un geste d’apaisement.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Nous souhaitons
que cet accord [sur les céréales ukrainiens] se poursuive car il
a permis d’exporter par voie maritime près de 25 millions de tonnes de
céréales, presque autant que le volume exporté par camion, péniche et
train par la voie continentale. Il est indispensable que cette production
puisse continuer à être acheminée dans le monde entier et il n’est donc pas
souhaitable que la Russie cherche à poser de nouvelles conditions à cet accord
et poursuive ainsi un chantage à la sécurité alimentaire mondiale. L’Afrique et
l’Asie pourraient avoir libre accès à ces céréales et ces engrais si la Russie
n’avait pas déclenché la guerre ou si elle y mettait fin. Contrairement à ce
que dit la propagande russe, ce ne sont pas les pays européens qui sont les
premiers pays à bénéficier de ces exportations ukrainiennes mais la Chine.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Dans nos contacts
récents pour préparer la visite prochaine début avril du président de la
République en Chine ou à travers mes échanges avec le nouveau chef de la
diplomatie chinoise en marge du G20 à New Dehli et avec le conseiller d’Etat
Wang Yi lorsqu’il est passé à Paris mi-février, nous avons constaté que la
Chine reste sur une position d’équilibre et de demande de respect des principes
de la Charte des Nations Unies. C’est d’ailleurs le premier paragraphe du texte
en douze points que la diplomatie chinoise a soumis le mois dernier et c’est
capital. J’espère donc qu’à Moscou, le président chinois maintiendra la même
priorité au respect de ce principe, l’inviolabilité des frontières et le
respect des souverainetés territoriales des Etats. La Chine est par ailleurs
très attachée à la stabilité et toute rupture brutale des équilibres lui
apparait comme défavorable. Cette guerre en Ukraine n’est pas dans son intérêt.
Le président de la République, lors de son déplacement à Pékin, mettra l’accent
sur cette recherche de stabilité, lors d’un dialogue exigeant avec le Président
chinois. Il abordera aussi la question des droits de l’Homme mais nous ne
donnerons pas de détails publics afin d’aider au mieux les personnes et les cas
concernés.
> [OTAN] Les candidatures de la Finlande et de la Suède
ont été conçues et présentées ensemble en réaction au danger que faisait peser
la guerre de la Russie en Ukraine sur la sécurité en Europe. Être membre d’une
organisation comme l’OTAN implique des droits à bénéficier de la protection de
l’Alliance mais aussi des obligations. L’une d’entre elles est de contribuer à
la sécurité de l’espace euro-atlantique. Dans la mesure où la Finlande et la
Suède y contribueraient grandement ainsi qu’au renforcement du pilier européen
au sein de l’OTAN, nous attendons de la Turquie qu’elle
se conforme à ses devoirs. Cela vaut aussi pour la Hongrie, membre
de l’UE et de l’OTAN, afin qu’elle tienne sa promesse de ratification dans les
temps. On ne peut pas jouer avec la sécurité collective pour faire avancer
d’autres intérêts. Ce n’est pas comme cela que fonctionne une alliance.
> Il faut reconnaitre que nous avions du retard. Nous
nous sommes donc dotés de nouveaux outils. Nous détectons désormais beaucoup
plus vite les attaques informationnelles, grâce à notre réseau d’ambassades et
à des moyens développés en propre. Cela nous permet de concevoir plus
rapidement des ripostes qui sont aussi mieux adaptées. C’est ainsi que nous
avons pu en octobre dernier démentir efficacement que l’ex-président burkinabé
ne s’était pas réfugié à l’ambassade de France, ce qui nous a permis d’éviter
des émeutes contre notre poste. Des compétences nouvelles ont été recrutées et
des moyens financiers nouveaux alloués destinés à croitre. Ces équipes font de
la veille en plusieurs langues pour nous permettre de réagir très vite. On est
également bien plus présents que par le passé, ici à Paris et dans toutes nos
ambassades sur les réseaux sociaux pour diffuser activement nos messages, ce
qu’on fait et ce qu’on pense, car il faut aller au-delà de la simple riposte.
Et nous aidons enfin, avec Reporters sans frontières et d’autres ONG, des
médias libres, indépendants et de qualité à exister dans des pays où
l’écosystème politique ne leur est pas favorable. Le meilleur antidote contre
les manipulations, c’est une presse libre et de qualité.
> En descendant dans l’arène de l’information. Il faut
être présents partout où sont les audiences, sur les réseaux sociaux comme dans
les médias traditionnels, et dans toutes les langues. Notre ancien ambassadeur
au Liban et aux Emirats, Patrice Paoli, s’adresse ainsi chaque jour en arabe
sur Twitter et via notre site pour expliquer notre politique et nos engagements
dans le monde arabe. Nous avons également avec Anne-Sophie Avé, une ambassadrice
pour la diplomatie publique en Afrique dont l’une des missions est de rectifier
les discours de propagande antifrançaise sur le continent. Sur l’Ukraine, nous
avons le 24 février mobilisé 80 de nos ambassades pour diffuser sur leurs
réseaux sociaux et leurs sites les raisons de notre soutien aux Ukrainiens et
notre condamnation des crimes de guerre russes. Le président de la République
nous a dit jeudi qu’il fallait aller plus loin que la traditionnelle influence
militaire, économique et culturelle, aller rechercher une relation
« d’intimité » avec les pays et les peuples où nous la France est
représentée. Cela ne veut pas dire que les partenariats traditionnels doivent
être abandonnés. Être influent, c’est aussi agir et bâtir des ponts. Je n’ai
pas vu en Afrique la Russie s’impliquer dans la construction d’hôpitaux,
d’écoles, de centrales électriques, de réseaux de distribution d’eau. Ni
essayer de tisser des réseaux avec la jeunesse, les sportifs, les acteurs
culturels ou les créateurs de start-ups africaines. La France, elle, continuera
à le faire. Nous venons également de créer un fonds à la disposition de nos
ambassadeurs sur le terrain pour financer des projets locaux de moins d’un
million d’euros sans passer par les circuits administratifs trop lents qui
préexistaient sur ce genre d’aide aux initiatives. Pour être influents, il faut
avoir un impact positif sur la vie des gens et que cela se sache. C’est faire
et faire savoir.
> Pour cette année 2023, je rappelle qu’une centaine de
nouveaux emplois ont été créés au ministère, ce qui n’était pas arrivé depuis
30 ans. C’est ce qui nous a permis de créer une équipe de 20 personnes dans une
nouvelle sous-direction dédiée uniquement à la veille et à la réactivité dans
la lutte informationnelle. Pour les 700 nouveaux emplois décidés par le
président de la République, des arbitrages seront faits mais cette mission fait
partie des nouvelles priorités telles qu’elles ont été dégagées par les Etats
généraux de la diplomatie qui nous ont occupés depuis le mois d’octobre. Il ne
s’agit pas de recréer nos anciennes habitudes, mais de faire quelque chose de
nouveau. Le titre du rapport de ces travaux parle de « réarmer » la
diplomatie française pour défendre nos valeurs. Cela se fera avec de nouveaux
moyens budgétaires mais aussi par un ministère plus ouvert, plus agile et mieux
adapté à la décennie qui vient. Le Quai d’Orsay sera le « bras armé »
de l’action internationale de la France.
Olivier Dussopt
(ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> [Réforme des retraites] Notre premier objectif est de mener cette
réforme pour sauver notre système de retraite : nous le tenons. Sur le 49-3,
ce n’est pas un aveu d’échec, mais c’est un crève-cœur. Je suis député depuis
2007 : les parlementaires ne peuvent jamais se résoudre à ne pas voter.
Jusqu’au dernier moment, nous avons cherché à éviter ce 49-3. Mais nous avons
constaté que les garanties n’étaient pas suffisantes pour que ce texte soit
adopté. Cela étant, il y aura un vote à l’Assemblée avec l’examen des motions
de censure. À la suite de l’engagement de la responsabilité du gouvernement, le
Parlement a toujours le dernier mot dans nos institutions.
> [Réforme des retraites] Nous avons considéré que le
texte tel qu’il était construit avait une majorité politique, qui s’était déjà
exprimée au Sénat avec un vote en première lecture, puis en commission mixte
paritaire par un accord entre les deux assemblées. Ce texte coconstruit a été
voté au Sénat jeudi matin. À l’Assemblée nationale, nous avons tout fait, tout
tenté, jusqu’à la dernière minute, pour construire cette majorité. Mais nous
étions dans une zone de risque, avec des députés qui hésitaient entre
abstention et vote contre. Cette réforme était trop importante pour prendre le
risque de la jouer à la roulette russe. (…)
Sur 577 députés, nous étions à trois ou quatre près, dans un sens ou un
autre. Et quand nous leur demandions des précisions sur leur position, certains
ne répondaient pas ou changeaient d’avis… Il nous a donc fallu garder la tête
froide. Même si cela n’est évidemment satisfaisant ni pour nous, ni pour les
parlementaires, et installe une forme de tension.
> [Réforme des retraites] Nous considérons que cette
réforme est nécessaire et urgente, car les réponses au déficit et au
déséquilibre du système ne peuvent attendre. Nous avons donc fait preuve de
responsabilité. Je regrette que les oppositions, et au premier chef La France
insoumise, aient empêché l’Assemblée nationale de débattre, et de voter en
première lecture, avec une obstruction massive de 20 000 amendements
qui, pour la plupart, n’avaient ni queue ni tête.
> [Réforme des retraites] Nous avons travaillé avec ceux
qui considéraient que la réforme était utile et nécessaire pour assurer
l’avenir de notre système par répartition. Nous avons intégré les demandes de
la majorité présidentielle lors de l’examen au Sénat, une vingtaine
d’amendements que l’Assemblée n’avait pas pu voter. Après concertation avec LR,
nous avons apporté des modifications au texte, dont un système permettant de
mieux valoriser les carrières des femmes, une pension minimale qui s’applique
aux retraités actuels, etc. Il y a eu aussi des marqueurs symboliques, comme la
pension de réversion pour les orphelins, notamment handicapés, à laquelle Bruno
Retailleau était attaché. Mais je ne pointe pas du doigt le parti LR, ce serait
injuste. Ses responsables ont répondu présent, comme le groupe LR au Sénat. Si
responsabilité il y a, c’est plutôt lié à quelques échappées
individuelles. Le gaullisme, d’habitude, c’est une certaine idée de la
France. Là, on a l’impression que c’est surtout une certaine idée de son destin
personnel…
> [Réforme des retraites] Ces motions de censure seront
soumises au vote pour voir s’il existe une majorité alternative à la nôtre. La
France insoumise et le Rassemblement national ne peuvent pas gouverner
ensemble. Bien sûr, une motion de censure peut toujours être adoptée. Mais il
faudrait pour cela qu’elle rassemble une coalition des contres, des anti, pour
obtenir une majorité très hétéroclite sans ligne politique commune. Quand
j’entends les oppositions, je me demande quand même ce qu’il y a de plus
démocratique qu’une Première ministre qui met son destin et celui de son
gouvernement entre les mains du Parlement !
> [Réforme des retraites] Si vous me dites qu’on aurait
pu faire mieux, bien sûr ! On peut toujours faire mieux, surtout
s’agissant d’un sujet aussi complexe et aussi intime pour chacun. Mais beaucoup
des reproches adressés à la réforme sont des reproches adressés au système tel
qu’il existe déjà. J’ai ainsi été frappé qu’on nous reproche le passage de 42 à
43 annuités, car en réalité il a été voté il y a dix ans… Le système est
complexe, car il s’est construit strate après strate, ce qui en fait un nid à
injustices accumulées au fil du temps. Et la réforme elle-même est complexe
quand on entre dans les détails, par exemple, de la revalorisation des petites
retraites ou de la pénibilité. Je suis donc compréhensif envers ceux qui ont pu
être imprécis dans leurs propos.
> [Réforme des retraites] L’objectif que nous poursuivons
depuis le début, c’est une réforme qui garantisse l’équilibre du système et son
amélioration. Ce texte tient la route : il atteint les objectifs que le
gouvernement s’est fixés et il répond aux attentes fortes et légitimes
exprimées à l’Assemblée et par la majorité sénatoriale. C’est le plus important
à mes yeux.
> [Réforme des retraites] D’abord un message de respect.
La manifestation et la grève sont des droits que nous défendons. De la même
manière, le gouvernement et le Parlement disposent d’outils qui relèvent aussi
du droit, en premier lieu de notre Constitution, et dont la légitimité n’a pas
à être mise en cause. Certaines organisations s’opposaient à toute réforme des
retraites alors que d’autres, les réformistes, étaient plus conciliantes. Mais
on savait que toutes rejetaient les mesures d’âge, et qu’on ne pourrait
s’entendre là-dessus. J’ai entendu Laurent Berger dire que ce n’est pas parce
qu’on est en désaccord qu’on est en guerre : je partage cette position.
D’autant que nous aurons très vite à continuer à discuter et à travailler
ensemble.
> [Réforme des retraites] Je ne le crois pas. C’est une évidence,
il y aura un avant et un après. Il ne s’agit pas de dire : on efface tout
et on recommence. Mais il y a d’autres sujets sur lesquels nous pouvons
avancer : le partage de la valeur, que nous allons inscrire dans la
prochaine loi travail, la gouvernance de l'assurance chômage, le compte
épargne-temps universel, les suites des Assises du travail… Ce sont autant
d’avancées importantes pour les salariés qui devront se mettre en place
progressivement, sans nier toutefois l’importance du désaccord que nous avons
eu sur les retraites.
> [Réforme des retraites] On sait que cette violence
existe, et qu’elle est parfois le fruit de groupes organisés. Les syndicats ont
parfaitement bien géré les manifestations jusqu’à présent. Mais quand il y a de
la violence dans les mots et au Parlement, il n’est pas surprenant qu’il y en
ait aussi dans la rue. Le rôle des parlementaires et des groupes politiques est
d’apaiser les choses, pas de jouer aux boutefeux, de remettre en question les
institutions et de faire entrer au Parlement la violence de la rue.
> [Réforme des retraites] Les organisations syndicales
souhaitent continuer à exprimer leur opposition, et ce au moins jusqu’à
l’examen de la motion de censure. Mais elles ne souhaitent pas le désordre.
J’ai coutume de dire que je ne fais pas la météo du climat social, par nature
imprévisible, et je ne le ferai pas plus aujourd’hui.
> La Première ministre est solide et elle l’a démontré
jeudi dans l’hémicycle. Dans la Ve République, les seuls qui peuvent
décider de la fin d’un bail, ce sont le Premier ministre lui-même, le président
de la République et l’Assemblée nationale, si une motion de censure est
adoptée. Je ne suis pas dans la politique-fiction : la Première ministre
est au travail et je lui apporte mon soutien le plus total.
> La volonté de La France insoumise de remettre en
question nos institutions existait avant la réforme des retraites. C’est au
fond le seul projet qu’ils parviennent à formuler clairement. Nous ne
découvrons pas leur inclination à la violence verbale et au désordre. Il ne
faut pas non plus, avec cette réforme et le 49-3, que l’on fasse semblant de
redécouvrir que notre majorité n’est que relative. Depuis le début du
quinquennat, l’essentiel des textes a été adopté sans 49-3. Il n’a été utilisé
que pour trois textes. On doit continuer à avancer.
> [Projet de loi immigration] Ce texte, que nous portons
aux côtés de Gérald Darmanin, donne la capacité à l’État de faire respecter ses
décisions et considère que le travail est le meilleur levier d’intégration des
personnes étrangères. Il nous apparaît équilibré. Autour de ces deux
objectifs, nous pouvons rassembler beaucoup de monde. C’est un travail de
conviction qu’il faut mener. Regardons les choses en face, sans passion ni
déraison.
> Derrière les chiffres et les marchés, il y a des vies.
Quand le Président dit, à juste titre, qu’il pourrait y avoir des conséquences sur
les taux d’intérêt, la compétitivité, cela signifie des conséquences sur
l’emploi, la cohésion sociale et notre capacité à soutenir les plus fragiles.
C’est le contraire de la déconnexion ! L’opinion publique reconnaît une
grande qualité à Emmanuel Macron : il fait ce qu’il dit. La réforme
des retraites n’est pas une réforme surprise. Elle a été annoncée pendant la
présidentielle et les législatives, avec un horizon qui était plus important
encore, à 65 ans. Chacun reconnaît, au-delà de l’opposition à la réforme,
qu’il a fait ce qu’il a dit.
Christophe Béchu
(ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
> Défenseur infatigable des forêts, j'ai échangé
avec le botaniste Francis Hallé autour du projet de restauration d'une forêt
primaire. Nous ne gagnerons pas le combat contre le changement climatique sans
les forêts, qui agissent comme l’un des puissants puits de carbone.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> [Tribune: «Sur le climat, soyons ambitieux, courageux et innovants»]
Lundi, les scientifiques du GIEC remettront leur rapport à destination des
décideurs publics. Leur message, chaque jour plus pressant, nous le
connaissons : nous sommes dans une course contre-la-montre.
Course contre-la-montre face à un dérèglement climatique dont nous vivons les
effets très concrets : sécheresses, méga-feux, inondations, disparitions d’espèces…Course
contre-la-montre pour limiter l’augmentation de la température mondiale à 1,5°C
pour limiter au maximum des conséquences irréparables sur notre
planète. Course contre-la-montre car notre fenêtre d’action devient de
plus en plus étroite. Les faits sont têtus : plus nous attendons, plus les
décisions à prendre seront coûteuses et difficiles.
Au niveau français, le président de la République m’a confié la mission de
faire de la France le premier grand pays industriel à sortir des énergies fossiles
et à atteindre la neutralité carbone.
Pour y parvenir, le premier pan de mon action vise à réduire drastiquement
notre consommation d’énergie. Les experts le disent : si nous voulons
atteindre la neutralité carbone, nous devrons diminuer notre consommation de 40
% d’ici 2050.
Réduire notre consommation d’énergie, c’est d’abord changer nos comportements.
C’est de loin la plus efficace et la plus rapide des actions. Avec le plan de
sobriété présenté cet automne avec la Première ministre, chargée de la planification
écologique, nous avons obtenu des résultats inédits : moins 10 %
d’électricité et de gaz consommés cet hiver. Nous avons réussi à faire en trois
mois ce que nous n’avions pas fait en trente ans. Et nous ne nous arrêterons
pas en si bon chemin. L’acte 2 du plan de sobriété devra nous permettre de
franchir un nouveau cap, dans la durée, notamment en élargissant aux
carburants.
Réduire notre consommation d’énergie, c’est aussi rendre nos usages plus
efficaces. En 2023, nous amplifierons encore nos efforts pour décarboner notre
industrie, électrifier nos véhicules et rénover nos bâtiments publics,
tertiaires et résidentiels. Cela nécessitera d’aller beaucoup plus loin sur les
passoires thermiques que des millions de Français sont contraints d’habiter.
Le second pan de l’action que je porte est la production d’énergies
décarbonées. Face à l’urgence, je n’ai pas le luxe de l’idéologie. J’assume
qu’être écologiste, c’est faire le choix des énergies renouvelables ET du
nucléaire contre les énergies fossiles.
Sur les énergies renouvelables, j’ai porté un grand plan pour mobiliser les
services de l’Etat dans tous nos territoires, ainsi qu’une loi d’accélération
qui a été définitivement promulguée le 10 mars dernier. Avec ce texte,
construit avec les parlementaires de droite et de gauche, nous faisons le pari
d’une transition énergétique qui part du terrain et qui fait confiance aux élus
locaux en leur donnant les rênes de la planification. Chacun doit maintenant
s’en saisir.
Sur le nucléaire, je m’attèle, depuis ma prise de fonctions, à poser des
fondations solides pour ce qui est le plus grand défi industriel pour notre
pays depuis plus de 50 ans. Le projet de loi d’accélération des procédures dont
l’examen vient de s’achever à l’Assemblée nationale doit nous aider à être au
rendez-vous de la relance de cette filière d’excellence.
Le premier quinquennat d’Emmanuel Macron a permis d’aller deux fois plus vite
que le précédent sur notre rythme de baisse d’émissions de CO2. Cette stratégie
et ces quatre indissociables piliers doivent nous conduire à doubler cette
dynamique.
Au-delà de l’action nationale, la bataille du climat se mène aussi au niveau
européen et international.
C’est sous Présidence française de l’Union européenne qu’a été adopté en Europe
le paquet climat législatif « Fit for 55 ». Il comprend les mesures
climatiques les plus ambitieuses du monde et couvre tous les secteurs pour
parvenir à une réduction d’au moins 55% des émissions de gaz à effet de serre
en 2030 et à la neutralité carbone en 2050. Parmi elles figure la fin de la
vente des véhicules thermiques d’ici 2035. C’est le premier poste d’empreinte
carbone pour les Français. Sur ce sujet, je veux être claire : là encore,
nous n’avons pas le luxe d’attendre. Il nous appartient d’en faire une
opportunité pour les Français et pour notre industrie automobile. Ce ne sera
pas facile, mais nous y parviendrons en accompagnant nos concitoyens dans
l’achat de véhicules moins polluants et nos industriels français dans la
construction d’une nouvelle filière de production et de recyclage de véhicules
électriques. Nous devons nous inscrire dans l’esprit de reconquête qui
nous a permis de lancer la construction de trois gigafactories de production de
batteries sur notre territoire.
Au niveau international, comme nous l’avons fait en 2015 lors de l’Accord de
Paris, notre pays doit montrer la voie. Le sommet qui se tiendra à Paris en
juin 2023 sera l’occasion de nouvelles avancées. Le Président de la République
réunira les grands acteurs de la finance publique et privée internationale pour
repenser en profondeur et mobiliser beaucoup plus massivement l’ensemble des
financements pour le climat, en particulier pour les pays les plus
vulnérables.
La COP 28, dont je mènerai les négociations avec mes homologues, doit aussi
marquer une nouvelle étape pour la communauté internationale. Après la
déception de Charm-el-Cheikh, la COP de Dubaï doit permettre de rehausser nos
ambitions en embarquant tous les pays du monde, et en particulier ceux qui
émettent le plus. Car les efforts de l’Union européenne seule ne suffiront pas.
Sur le climat, partout où nous pouvons agir, soyons ambitieux, courageux et innovants.
Il en va de la planète que nous laisserons à nos enfants.
Franck Riester
(ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement)
> [Réforme des retraites] Faire pression sur le
vote des parlementaires par la violence, les menaces, la terreur, est
inacceptable dans une démocratie comme la nôtre. Ces actes doivent être punis
avec la plus grande fermeté.
Isabelle Rome
(ministre déléguée chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, de la
Diversité et de l'Egalité des chances)
> Afin que la promesse de l’égalité des chances
soit tenue, nous luttons contre les discriminations, ces humiliations du
quotidien qui coupent les ailes à notre jeunesse, et contre les stéréotypes qui
assignent.
Roland Lescure
(ministre délégué chargé de l’Industrie)
> [Réforme des retraites] C'est une réforme
indispensable et on souhaite aller jusqu'au bout, malgré le 49.3. C'est un
processus démocratique qui suit son cours qui amène un gouvernement à mettre le
poids de son existence derrière une réforme qu'il juge indispensable.
> [Réforme des retraites] On ne va
pas laisser 65 millions de Françaises et de Français et un pays bloqué par
quelques dizaines d'individus.
Jean-Noël Barrot
(ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications)
> [Réforme des retraites] On ne peut pas
continuer de s’endetter sur le compte de nos enfants. Le Gouvernement a engagé
sa responsabilité sur le fondement d'un texte revu et amendé ligne par ligne
par le Parlement. Lundi, l'Assemblée nationale aura le dernier mot.
> En 10 ans nous avons atteint nos
objectifs, 80% des foyers sont éligibles à la fibre. D'ici 2025 nous voulons
que tous les français passent au très haut débit. Je présenterai à l'été notre
plan pour y parvenir.
> Fausses nouvelles, contenus
haineux, cyberharcèlement : en Europe, les choses ont changé. Sous l'impulsion
de la France et d'Emmanuel Macron, les grandes
plateformes devront désormais prendre leurs responsabilités.
Carole Grandjean
(ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnels)
> Plus de 113 000 contrats d’apprentissage ont
été conclus dans l’industrie en 2022 !
Nous [réfléchissons] sur les besoins
en formation et en compétences dans les secteurs industriels, pour relever les
défis climatique et numérique.
> Notre réforme de l’apprentissage
est une réussite : nous en faisons plus, nous devons en faire
« mieux ».
Agnès Firmin Le Bodo
(ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de
santé)
> Tout acte de violence envers un élu de la
république doit être condamné. Le débat Oui, c’est le fondement même de notre
démocratie, la violence Non c’est au contraire ce qui nous en éloignera.
> Un secteur parmi les plus
féminisés... sauf pour les postes à responsabilités. Nous devons agir ensemble,
ministère de la Santé, professionnels de santé,
collectifs, pour une meilleure prise en compte des femmes dans le secteur de la
santé.
> 87% de la France est un désert
médical. L’action du gouvernement est de
reconnaitre le rôle majeur et décisif des territoires pour faire émerger des
solutions issues des initiatives locales, avec l’ensemble des acteurs pour
l’accès aux soins.
Dominique Faure (ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et
de la Ruralité)
> J’ai rencontré aujourd’hui 3
maires victimes d’agression dans le cadre de leurs fonctions. Ma volonté est
claire : la peine encourue par les auteurs de ces violences doit être durcie
pour aller jusqu’à 7 ans d’emprisonnement et 100 000 euros d’amende.
Charlotte Caubel
(secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Enlèvement,
déportation, placement en centre de rééducation : plus de 6000 enfants
ukrainiens ont été séparés de leur famille et envoyés dans des camps à travers
la Russie. C’est un crime de guerre. Je tiens à saluer la décision de la Cour
pénale internationale.
> L’insertion des jeunes majeurs
est une politique prioritaire du gouvernement.
Laurence Boone
(secrétaire d’Etat chargée de l'Europe)
> Industrie verte, matières premières, énergie,
gouvernance économique : l’UE agit pour que les Européens sortent gagnants des
transitions écologique et numérique.
Chrysoula
Zacharopoulou (secrétaire d’Etat chargée du Développement, de la Francophonie
et des Partenariats internationaux)
> Tribune coécrite avec Mia Amor Mottley, Première ministre de la
Barbade]
L’architecture financière internationale héritée de l’après-guerre n’est plus
adaptée aux défis du 21ème siècle. L’Initiative de Bridgetown propose des
solutions innovantes pour sa réforme. Le Sommet pour un Nouveau pacte financier
global, prévu les 22 et 23 juin à Paris sera l’occasion d’avancer sur ces
questions importantes.
Aujourd’hui, lors de chaque rendez-vous international, il y a des discussions,
des ambitions, des engagements, traduisant une envie réelle et partagée de
faire avancer les choses. Mais à la fin, toujours un même blocage : les
financements insuffisants pour les pays en développement et les pays
vulnérables.
Qui ne voit pas, en effet, la terrible injustice sous nos yeux ? Qui ne
voit pas que les pays les plus pauvres se retrouvent, du fait de leur
vulnérabilité au changement climatique, en première ligne d’une guerre qu’ils
n’ont pas déclenchée ? Qui ne voit pas que les financements sont aujourd’hui
insuffisants, face aux besoins exponentiels de ces pays qui doivent financer à
la fois leur développement économique, leur transition écologique et leur
résilience climatique ? Et qui ne voit pas, enfin, que les conséquences
économiques, énergétiques et alimentaires de l’agression Russe contre
l’Ukraine, touchent avant tout ces pays vulnérables ?
Ces injustices, les pays du sud - notamment La Barbade - nous les rappellent
sans cesse. Ils nous rappellent que les réponses apportées par la communauté
internationale sont aujourd’hui fragmentées, partielles et insuffisantes. D’une
part, les pays contributeurs continuent d’éparpiller leurs ressources dans des
fonds ad hoc qui prolifèrent, sur tous les sujets, sans toutefois
parvenir à mobiliser les financements nécessaires. D’autre part, le
renchérissement des taux de financement, à des niveaux prédateurs pour les pays
les moins avancés, éloigne toute perspective de relance économique et
accentue les risques de crise de surendettement.
Ces défaillances de notre système financier international hérité de Bretton
Woods posent deux risques majeurs pour l’avenir de notre planète : d’abord
une insuffisante protection des biens publics mondiaux, faute de ressources
suffisantes, et surtout, un risque de fragmentation du monde, dans un moment où
nous avons plus que jamais besoin d’un multilatéralisme efficace et d’une
coopération renforcée.
Pourtant, nous, la France et la Barbade, pays « du nord » et
« du sud », portons une même conviction : c’est qu’il n’y a pas
de fatalité, ni aux injustices, ni aux fractures. Nous appelons donc,
aujourd’hui, à une révision profonde de notre logiciel. Nous devons construire,
ensemble, un système financier international plus réactif, plus juste, et plus
solidaire permettant de lutter contre les inégalités, de financer la transition
climatique, et de nous rapprocher de l’atteinte des objectifs du développement
durable.
Le moment est venu d’agir. Le consensus pour faire évoluer la Banque mondiale,
la présidence indienne du G20, la revue à mi-parcours des objectifs du
développement durable, la dynamique positive enclenchée par les COP, la volonté
de l’administration américaine et l’élection démocratique de nouveaux
dirigeants dans les grands pays émergents en Afrique et Amérique du sud sont
autant de motifs d’espoir pour une réforme ambitieuse.
Des solutions ont déjà été amorcées. Dès 2020, la France a lancé des initiatives
de traitement de la dette, puis mis en œuvre le Cadre commun qui se déploie
désormais dans plusieurs pays. Lors du sommet pour le financement des économies
africaines en mai 2021, nous avons proposé la réallocation des droits de tirage
spéciaux du FMI vers les pays moins avancés. Aujourd’hui, 20% de nos DTS ont
déjà été réalloués et la France s’est engagée à rehausser cet engagement
jusqu’à 30%. D’autres pays ont fait de même. Tous les pays doivent prendre leur
part à cet effort.
Mais il faut aujourd’hui aller plus loin, en nous inspirant, par exemple, de
l’Initiative de Bridgetown, un ensemble de solutions innovantes extrêmement
ambitieux mais réalisable porté par la Barbade, et dont la France partage
pleinement les objectifs.
Pour avoir de l’impact, nous avons désormais besoin d’un choc de financements
concessionnels, ayant aussi pour ambition d’entraîner nos partenaires du
secteur privé. Ce nouvel élan pourra contribuer au financement de l’atténuation
dans les grands pays émergents, de l’adaptation dans les pays les moins
avancés, et des pertes et dommages dans les pays les plus vulnérables.
Pour être plus efficaces, nous devons aussi moderniser nos outils, notamment à
travers la réforme structurelle des banques multilatérales de développement qui
doivent pouvoir prêter bien davantage qu’elles ne le font actuellement, tout en
mobilisant mieux l’épargne privée. Pour être plus inclusifs, nous devons,
surtout, donner une voix plus importante aux pays les plus vulnérables dans les
enceintes internationales.
C’est l’objectif du Sommet pour le Nouveau Pacte financier mondial, qui se
tiendra à Paris, les 22 et 23 juin prochains. Ce sommet se veut inclusif –
chaque pays, chaque sensibilité, chaque proposition devra y trouver sa voix.
Ce sommet placera les enjeux financiers internationaux à leur juste
niveau : celui des chefs d’Etat et de gouvernement, qui devront donner
l’impulsion nécessaire à l’ensemble des participants pour obtenir les
transformations nécessaires, notamment en vue de la COP28.
Ce sommet aura pour ambition de réunir le monde autour d’un objectif ambitieux,
mais urgent : bâtir un système financier international adapté aux enjeux
du XXIème siècle. Le défi est immense.
La France, puissance d’équilibre profondément engagée pour un multilatéralisme
juste et efficace, et la Barbade, voix puissante et ambitieuse des pays
vulnérables au changement climatique, sont déterminées à prendre toute leur
part dans cet effort collectif. L’enjeu est simple : l’avenir de notre
planète et de notre civilisation humaine.
Sarah El Haïry
(secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et du Service national universel)
> Le SNU est une
étape dans un parcours de citoyenneté. Nos objectifs sont simples : que les
jeunes prennent confiance en eux, vivent en collectivité, découvrent les
différentes formes d'engagement et rencontrent des jeunes de milieux
différents.
> Le SNU, ce n’est ni la colo ni le service militaire ! C'est
transmettre aux jeunes des compétences et des apprentissages qu’ils
n’apprennent nulle part ailleurs. Le SNU, c’est
donner confiance à une génération.
> Cette année, près de 50 000
jeunes ont passé le BAFA! Parce que le SNU, c'est un parcours de citoyenneté qui encourage les jeunes à
s'engager en passant le BAFA et leur donne les
clés pour construire leur vie de citoyen.
> [Réforme des retraites] Le 49/3
c’est un outil constitutionnel totalement légitime. Demain il y aura une
motion de censure sur laquelle tout le monde pourra s’exprimer et prendre ses
responsabilités.
Bérangère Couillard
(secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie)
> L’affichage environnemental apportera dès 2024 une information simple et transparente aux
consommateurs. J'ai réuni, les entreprises et les fédérations du secteur
textile, les ONG et les associations de consommateurs afin de faire un point
d'étape dans sa construction.
Huit critères d’impact environnemental vont être approfondis dans les
prochaines semaines pour nourrir la méthode de calcul de l’écoscore pour les textiles
> À Bruxelles, au Conseil de l'Environnement pour défendre la vision de la France sur une Europe plus
durable.
- Agriculture plus performante et sobre
- Réduction des emballages plastiques, plus d’éco-conception et réemploi
- Meilleure réutilisation des eaux usées
Ce Conseil Environnement m'a permis d'échanger
sur de nombreux sujets avec mes homologues européens.
- Relever le défi de la restauration de la nature suite à la COP 15
- Gouvernance de l'eau à l'international
- Mobilisation pour le futur sommet plastique de fin mai à Paris.
► Partis politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stéphane Séjourné (Secrétaire général & président du groupe Renew Europe au
Parlement européen)
> [Réforme des retraites] Rien, absolument rien,
ne justifie qu'on puisse menacer un parlementaire, dégrader sa permanence et
intimider ses équipes. Je condamne sans réserve et sans ambiguïté ces violences
: tout doit être mis en œuvre pour en identifier les auteurs et les présenter
devant la Justice.
Aurore Bergé (présidente du groupe à l’Assemblée nationale)
> [Réforme des retraites] Pendant 10 ans, la
droite française a dit qu'il fallait réformer nos retraites. Et à la fin, ils
calent. Par calcul personnel, pour des règlements de comptes internes, par anti
macronisme primaire. Ils ont sacrifié leur cohérence et leurs convictions.
> [Réforme des retraites] Demain,
l'Assemblée vote. Demain, c'est un vote clair pour ou contre la réforme des
retraites. Ceux qui ne voteront pas la censure seront de facto en soutien de la
réforme.
> [Réforme des retraites] Je ne
veux pas qu'on ait des députés qui craindraient l'usage de la violence pour que
leur vote change. On doit craindre les conséquences politiques, mais pas
d'autres conséquences.
> [Réforme des retraites] La
position que j’ai portée, que mon groupe parlementaire a portée, c’est que nous
souhaitions aller au vote.
> Nous ne sacrifierons pas nos
convictions : on ne supprimera pas l'AME [L'aide médicale de l'État est
un dispositif permettant aux étrangers en situation irrégulière de bénéficier
d'un accès aux soins] pour gagner la droite sur
l'immigration. Et nous devons faire cette réforme claire : régulariser ceux qui
s'intègrent par leur travail et renvoyer ceux qui enfreignent nos principes.
> Sans attendre, nous voulons
transcrire l'accord des partenaires sociaux sur le partage de la valeur en
entreprise. Parce que le premier sujet, c'est d'abord le sens et la
rémunération du travail ! Nous le ferons par une proposition de loi.
> Nous ne sommes pas un parti de
droite.
Prisca Thévenot (députée, porte-parole)
> [Réforme des retraites] En permettant
d’apporter une réponse concrète au financement de nos retraites, Emmanuel Macron a pris une
décision courageuse. La colère exprimée va au-delà du texte et doit tous nous
interroger sur la tenue des débats et notre rôle dans le respect de nos
institutions.
Benjamin Haddad (porte-parole
du groupe à l’Assemblée nationale)
> Le 28 mars, l’Assemblée Nationale reconnaîtra
le génocide du Holodomor, les famines organisées par l’URSS en Ukraine. Alors
que Poutine veut réhabiliter Staline, nous rappelons les crimes du stalinisme.
Pieyre-Alexandre
Anglade (député)
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Aucun
responsable de crimes commis par la Russie en Ukraine, y compris Vladimir Poutine, ne doit échapper à la justice. La Cour pénale internationale
(CPI) a émis un mandat d’arrêt contre lui pour son implication dans la
déportation et le transfert d’enfants ukrainiens.
Karl Olive (député)
> [Réforme des retraites] On peut s’opposer, on
peut contester. Mais insulter, intimider, menacer est inadmissible. Merci aux
forces de sécurité pour leur efficacité. Plein soutien aux collègues députés
dont les permanences ont été vandalisées.
● Parti radical
> [Communiqué : Réforme des retraites : Le Parti radical appelle au
respect de la Constitution et des valeurs républicaines]
Le Parti radical condamne avec fermeté les violences commises dans plusieurs villes à
la suite de l’utilisation du 49-3, procédure constitutionnelle, et en appelle
au respect de notre loi fondamentale, de nos institutions démocratiques et de
l’ordre républicain.
Le Parti radical regrette que sur un sujet où les élus doivent faire preuve de
responsabilité et où doit s’imposer l’intérêt national, une majorité n’ait pu
être trouvée à l’Assemblée nationale comme ce fut le cas au Sénat.
« Nous croyons que notre système de
retraite solidaire peut encore être sauvé notamment pour protéger les plus
fragiles de nos concitoyens qui auraient le plus à perdre dans sa disparition
ou l’émergence d’un système par capitalisation » souligne Madjid Si Hocine, Secrétaire national du Parti radical en charge des Retraites.
Nous déplorons avec effroi, l’alliance
contre nature qui est en cours entre les deux extrêmes, LFI et RN et qui ne
peut conduire qu’à la débâcle comme l’histoire nous l’enseigne.
« En tant que membres fondateurs de
la République, nous, radicaux,
condamnons farouchement l’attitude de ceux qui bafouent le débat démocratique
et qui appellent à l’insurrection et à la violence, foulant aux pieds le
respect qu’ils doivent à leur mandat et donnant à leurs électeurs des arguments
pour rejoindre la trop longue cohorte des abstentionnistes. » déclare
Laurent Hénart, Président du Parti
radical.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Pascal Canfin
> Très intéressant de voir que le
patron de Volkswagen soutient le texte européen sur le 100% voitures zéro émissions en 2035. Le gouvernement allemand
doit arrêter de bloquer ce texte pour
lequel il a déjà son accord en octobre. La crédibilité de l’Allemagne est en
jeu.