Voici une sélection, ce 13 mars 2023, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la
République)
> Rendre la Seine et la Marne baignables. C'est
notre objectif pour 2024. 1,4 milliard d'euros investis, dont la moitié par
l’État. À J-500, nous sommes en passe de réussir ce qui sera l'un des plus
beaux héritages des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Elisabeth Borne
(Première ministre)
> [Réforme des retraites] Après une centaine
d’heures de débat, le Sénat adopte le texte de la réforme des retraites. Une
étape décisive pour faire aboutir une réforme qui assurera l’avenir de nos
retraites. Totalement engagée pour permettre une adoption définitive dans les
prochains jours.
> Au nom du gouvernement et au nom de la République, je veux dire que nous serons toujours du côté des victimes (...) et que nous combattrons le terrorisme de toutes nos forces.
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et
Numérique)
> [Réforme des retraites] La majorité doit faire
bloc et les LR doivent être cohérents avec leur volonté d'équilibre des
finances publiques. Cette réforme des retraites permettra de sauver notre
régime par répartition et améliorera la situation de nombreuses personnes qui
sont/ou partent à la retraite.
> [Réforme des retraites] Nous avons une majorité au Sénat, c'est une victoire politique majeure parfois passée sous silence.
> [Faillite de la Silicon valley bank aux Etats-Unis] Je ne vois pas de risque de contagion en France. Les banques françaises sont solides.
> [Réforme des retraites] Ce serait lunaire d'avoir un parti qui vote le texte au sénat et qui ne le vote pas à l'Assemblée.
> [Avertissement de la Cour des comptes sur le déficit des finances publiques] Je veux rassurer Pierre Moscovici [son président], nous sommes bien sortis du quoi qu'il en coûte.
> [Déficit des finances publiques] Nous allons regarder attentivement là où nous pouvons faire des économies. Ça peut être sur les dépenses sociales, sur les aides aux entreprises.
Olivier Dussopt
(ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> [Réforme des retraites] L’équilibre budgétaire
ce n’est pas que pour faire plaisir aux comptables. C’est la capacité à faire,
la capacité à agir.
> [Réforme des retraites] Nous avons voté cette réforme car elle est nécessaire. Nécessaire parce que nous avons un système en déficit : 12,5 milliards de déficit en 2027 ; 13,5 milliards en 2030.
> [Réforme des retraites] Il y a une urgence en terme de déficit. Plus de 150 milliards de déficit et de dettes supplémentaires dans 10 ans.
> [Réforme des retraites] Cette une réforme qui consacre un tier des économies réalisées – 6 milliards d’euros – à des mesures d’accompagnement social.
> [Réforme des retraites] Le Sénat a voté l’augmentation de l’âge de départ de 62 à 64 ans après des débats qui ont été très nourris. Tous les articles ont fait l’objet d’échanges et de discussions.
> [Réforme des retraites] Nous sommes convaincus de pouvoir construire cette majorité à l'Assemblée.
> [Réforme des retraites] La réforme des retraites sera mise en œuvre dès la fin de l'année 2023.
> [Réforme des retraites] La réforme des retraites a cette légitimité d'un texte sur lequel nous avons pu aller au bout.
> [Réforme des retraites] Le principal acte de solidarité, c’est de garantir l’équilibre du système. Chacune des fonctions que j’ai eu à remplir m’ont convaincu que l’équilibre et la discipline budgétaire sont les conditions de l’action.
> [Réforme des retraites] [Après le vote du Sénat] le débat va se poursuivre dans le cadre de la commission mixte paritaire. Nous sommes déterminés à sauver notre système par répartition.
Christophe Béchu
(ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
> [Sécheresse] Le Plan eau sera publié dans quelques jours. Il est prêt,
il a été finalisé
C’est un plan de sobriété de l’eau sur le modèle du plan de sobriété
énergétique. Il est très complet. Il comporte une cinquantaine de mesures, il
traite de la sobriété, de la quantité, de la qualité, des moyens financiers, de
la gouvernance.
> [Sécheresse] Il faut lutter contre tous les types de gaspillage y compris les fuites, faire attention à la durée d’une douche, à la façon dont on laisse couler un certain nombre de robinets
> [Sécheresse] Il y a des modèles de transition sur le plan industriel et le plan agricole.
> [Sécheresse] Il y a la nécessité de regarder les sources d’eau dont on a oublié qu’elles sont à notre disposition telles les eaux usées, les eaux grises et même les eaux pluviales.
> Plus vite on sortira des hydrocarbures, mieux la planète se portera.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> Face à la hausse des prix de l’énergie, nous
continuons de protéger les Français. 5,8 millions de ménages recevront
automatiquement, à partir du 21 avril, leur chèque énergie pour les aider à
payer leurs factures.
> [Energie] Les Français ne payent pas le prix du marché ! Le marché est toujours plus élevé que le prix que vous payez sur votre facture !
Jean-Christophe Combe
(ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées)
> Nous allons discuter avec la Ministre
Ukrainienne des affaires sociales sur l'acceuil de plus de 100 000 réfugiés
ukrainiens en France.
Stanislas Guerini
(ministre de la Transformation et de la Fonction publiques)
> [Réforme des retraites] Le Sénat vient
d'adopter le texte de la réforme des retraites. C'est une étape importante, le
rôle du Parlement c'est de débattre, d'amender et de voter. Cette réforme est
nécessaire pour préserver notre système de retraites, nous devons la porter à
son terme.
Olivier Véran
(ministre délégué chargé du Renouveau démocratique, porte-parole du
Gouvernement)
> [Réforme des retraites] Nous devons
aller au bout de notre réforme des retraites, il en va de l’avenir de notre
modèle social. L'objectif est clair : nous voulons trouver un accord et faire
d’une majorité relative, une majorité de texte.
> [Réforme des retraites] Je l'ai dit et je l'assume : nous ne voulons pas renoncer et nous ne renoncerons pas à notre réforme des retraite. Le chemin démocratique est un chemin qui nous a permis de faire adopter le texte par la majorité sénatoriale qui n'est pas, vous le remarquerez, la majorité présidentielle. (...) Le vote par le Sénat de notre projet de loi montre qu'il y a un chemin pour que nous obtenions non seulement un accord en commission mixte paritaire mercredi. On peut se dire qu'un texte largement voté par les représentants des deux chambres a vocation à être adopté. On est vraiment dans cette logique-là.
> [Réforme des retraites] Le Sénat adopte la réforme des retraites en 1ère lecture, à l'issue de débats nécessaires, et utiles. Désormais, il revient aux députés et aux sénateurs de tous bords de chercher un accord.
> [Réforme des retraites] Le 43.9 est un outil constitutionnel, qui a été utilisé, réutilisé et énormément utilisé sous certains mandats. (...) Ce n'est pas un tabou, mais ce n'est pas non plus une option qu'on utilise. Le 49.3 n'est pas un outil qu'on est prêt à dégainer. La majorité sera au rendez-vous.
> [Réforme des retraites] Le silence et l'absence de mesures concrètes lors des débats sur les retraites l'ont montré : le Rassemblement national n'a aucun projet politique pour la France.
Franck Riester
(ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement)
> [Réforme des retraites] Jeudi, chaque député
sera face à ses convictions et à ses engagements. Au-delà des pressions, de la
popularité ou de l’impopularité, seul doit compter l’intérêt général. C’est en
votant pour la réforme qu’il le défendra, pas en votant pour le déficit et les
impôts.
> [Réforme des retraites] La Majorité est unie et solide. Je n’imagine pas que des votes puissent manquer sur les retraites. Les députés de la Majorité ont eu le courage de faire campagne sur ce projet, faisant passer l’intérêt général devant leur élection. Je l’ai fait en Seine-et-Marne.
> [Réforme des retraites] Nous sommes déterminés à construire une majorité plus large au Parlement pour voter la réforme des retraites, au-delà des soutiens du Président. Depuis le début du quinquennat, nous y sommes parvenus sur tous les textes à l’exception des budgets !
> [Réforme des retraites] Les pressions sur les élus, les blocages, tout ça n'est pas acceptable.
> Il n'y a pas de majorité alternative. Ce n'est pas la LFI et le RN qui vont travailler ensemble.
Isabelle Rome (ministre
déléguée chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité
et de l'Egalité des chances)
> [Cours de sexualité à l’école, égalité femme-homme, féminicide] cela
fait partie de la culture de l’égalité. Je vais travailler avec les
collectivités locales afin que des séances de sensibilisation soient
introduites pendant les temps périscolaires.
Elles reposeront sur un travail global sur le respect de soi, de l’autre, le
consentement. Il existe une violence structurelle à l’égard des femmes dans
notre société. Il faut une prise de conscience collective.
Gabriel Attal
(ministre délégué chargé des Comptes publics)
> [Réforme des retraites] Notre réforme, c’est
une garantie « pas d’impôts en plus » pour financer les retraites
dans les années à venir. Chaque voix en moins pour cette réforme, ce sera
quelque part une voix pour plus d’impôts pour les Français dans les années à
venir.
> [Réforme des retraites] Dans le débat parlementaire, on a vu l’alternative à notre réforme proposée par la gauche : augmenter les impôts. Ils ont proposé de la CSG en plus sur les retraites à partir de 1 600€ de pension, des taxes sur les heures supplémentaires… Est-ce cela une réforme juste ?
> [Réforme des retraites] La réforme qui sera soumise au vote des parlementaires cette semaine est très différente de celle présentée initialement : meilleure prise en compte des carrières longues, revalorisations des petites pensions pour 1,8 millions de retraités actuels.
> [Réforme des retraites] On ne veut pas utiliser le 49.3, on n'a pas envie, et on ne voit pas aujourd'hui pourquoi on devrait l'utiliser.
> [Réforme des retraites] J'ai du mal à imaginer que des députés LR mêlent leurs voix à celles" de la gauche contre la réforme des retraites.
> [Réforme des retraites] Les députés de la majorité voteront la réforme des retraites sur laquelle ils se sont engagés.
Roland Lescure
(ministre délégué chargé de l’Industrie)
> Oui, on est en train de réindustrialiser la
France ! Aujourd'hui, il y a une nouvelle révolution industrielle qui est celle
de la décarbonation et de la transition écologique, qu'il faut accompagner.
> [Tribune: «Notre pays redevient une nation industrielle»]
Alors que les tribunes se succèdent pour décrire une industrie française en
déclin, prise au piège d’une hausse des prix de l’énergie et d’une politique
américaine déloyale, les derniers chiffres révèlent que notre pays redevient
une nation industrielle. Au grand dam des prophètes de malheurs, qui semblent
parfois souhaiter le déclin du pays pour mieux attiser les haines.
Sceptiques ? La réalité est dans les chiffres comme dans les territoires. Avec
80 annonces de nouvelles usines nous avons créé en 2022 plus d’usines que nous
n’en avons fermé. Si cette tendance se poursuit, nous aurons d’ici quatre ans
effacé le choc de désindustrialisation qui a suivi la crise de 2008. Pour la
première fois dans l’histoire de l’industrie française, nous aurons non
seulement stoppé mais inversé la tendance ! Plus de 90 000 emplois industriels
ont été recréés en cinq ans et les délocalisations sont à leur plus faible
niveau depuis 2009.
Trop abstrait ? La révolution industrielle s’incarne déjà dans nos territoires.
À Dunkerque, tout un nouvel écosystème se crée, c’est ici que Verkor a choisi
d’installer sa méga-usine de production de batteries avec 1 200 emplois directs
à la clé. Au Creusot, l’industrie reprend du terrain avec des acteurs comme
Framatome qui investissent massivement. C’est le fruit de nos décisions sur la
baisse de la fiscalité, de nos investissements avec France Relance et France
2030 et d’un travail collectif avec les collectivités locales que nous allons
poursuivre et amplifier.
Alors bien sûr, tous les secteurs industriels ne se portent pas aussi bien.
Bien sûr que nos industries souffrent de la hausse des prix de l’énergie (même
si ceux-ci rebaissent). Et je partage leurs inquiétudes face à une concurrence
déloyale de certains pays.
Nous avons ouvert un guichet d’aide pour accompagner les entreprises qui
souffrent de la hausse des prix de l’énergie. J’ai également annoncé un plan de
soutien à l’industrie agroalimentaire, particulièrement affectée. Et nous irons
plus loin, avec Bruno Le Maire et Agnès Pannier-Runacher, en portant un projet
de réforme du marché de l’énergie au niveau européen et en poussant plus loin
l’ambition d’une réponse européenne à l’Inflation Reduction Act.
Cette crise de l’énergie nous rappelle aussi que nos industries doivent se
transformer radicalement pour produire dans un monde où l’énergie ne sera plus
la même et sera plus chère. Pas seulement parce qu’il nous faut protéger la
planète, mais aussi parce que seule une industrie décarbonée sera capable de
résister aux mutations du monde. Si le dérèglement climatique est le défi
historique, c’est aussi la révolution industrielle qui doit tous, acteurs privés
et publics, nous emporter. La reprise en main de notre parc nucléaire, le
développement de l’hydrogène et des technologies de capture du carbone, les
bâtiments à haute performance énergétique sont des chantiers colossaux qui vont
façonner la France de demain. Avec France 2030 et le projet de loi industrie
verte sur lequel nous travaillons avec Bruno Le Maire, nous avons pour ambition
d’accélérer cette nouvelle page de son histoire industrielle.
Cette nouvelle page ne sera pas un retour au monde d’avant. Nous ne
reconstruirons pas ce qui a disparu ; nous inventerons autre chose. Loin de
nous en désoler, nous devons être fiers de cette capacité du pays à se
régénérer, à attirer des talents et notamment des femmes vers l’industrie, à
recréer des emplois et à entrer dans la compétition mondiale de demain, celles
des industries vertes, de l’éolien à l’hydrogène, en passant par le véhicule
électrique, les biomédicaments et le nucléaire. Nous avons construit des
avions, des voitures et le TGV. Retrouvons notre esprit créatif et
révolutionnaire ! Et mettons le tous ensemble, État, collectivités, acteurs
privés grands et petits, au service du retour de la nation industrielle. »
Clément Beaune
(ministre délégué chargé des Transports)
> C’est dans le secteur du transport qu’on doit
faire les plus grandes transformations pour assurer notre objectif de
neutralité carbone. La vraie écologie, la vraie Europe, c’est nous.
► Haut-commissariat au Plan
François Bayrou (Commissaire, président du
Mouvement démocrate)
> Personne aujourd'hui en France ne peut être
fier de ce qui se passe au Parlement. Une démocratie ne peut pas vivre comme
ça. Il faut des changements avec une réforme de très grande ampleur.
> Une droite contre une gauche ne doit pas se reconstituer dans le bloc central. Le centre est la garantie du pluralisme, nécessaire pour affronter l'avenir. Nous refusons que tout dans la vie démocratique se résume à un affrontement.
> [Réforme des retraites] Nous avons une obligation : faire en sorte que nos #retraites retrouvent un équilibre, pour redevenir réellement par répartition. Dans le privé, à l'Agirc-Arrco, les partenaires sociaux ont eu ce courage en faisant en permanence des adaptations progressives.
> [Réforme des retraites] Pour qu'elle soit plus acceptée, j'ai toujours défendu que la réforme des retraites soit adoptée par référendum, ce qui obligerait à informer en profondeur les citoyens.
> [Réforme des retraites] On n'a pas donné aux Français les vrais éléments pour juger des retraites. Des chiffres hypothétiques de quelques milliards de déficit dans 10 ans ont constamment été repris. La vérité révoltante est que l'État et le contribuable payent déjà 30 mds par an.
> [Réforme des retraites] Les manifestations se sont passées dans un esprit maitrisé, et même civique. Les blocages, c'est autre chose, il y a des coupures arbitraires inacceptables, des atteintes pour ceux qui veulent circuler. Chacun va devoir réfléchir à sa part de responsabilité.
► Partis politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stéphane Séjourné (Secrétaire général & président du groupe Renew Europe au
Parlement européen)
> [Réforme des retraites] Ce texte peut et
doit avoir une majorité. En responsabilité, je demande aux Républicains de
voter cette réforme, conformément à ce qu’ils portent depuis des années. Une
partie du groupe LR a été constructive : le gouvernement leur a concédé
des avancées. Leur patron, Éric Ciotti, devra montrer qu’au sein
de son groupe, il est majoritaire.
> [Réforme des retraites] Aurélien Pradié menace de ne pas voter la réforme. Or, il a été élu sur un projet présidentiel, celui de Valérie Pécresse, qui visait 65 ans pour la réforme des retraites. Lors des dernières législatives, la majorité présidentielle a décidé de ne pas mettre de candidat contre lui : par définition, une partie de nos électeurs a voté pour lui. S’il ne votait pas ce texte, il se rendrait coupable d’une double trahison envers ses électeurs. Je ne crois ni aux sondages, ni aux pronostics, ni aux déclarations : je crois au vote. La seule manière de savoir qui veut voter pour et qui veut voter contre, c’est d’aller au vote dans l’hémicycle.
> [Réforme des retraites] Je n’imagine pas une seule seconde que les collègues qui siègent aujourd’hui dans les rangs de la majorité puissent participer à l’échec de ce texte. Notre projet a été discuté, retravaillé, amendé, avec les syndicats puis les parlementaires. Aucune voix ne manquera au sein du groupe Renaissance.
> [Réforme des retraites] Je ne suis pas favorable au 49-3 sur ce texte. Le vote est légitime pour ce texte car on peut avoir une majorité. Jusqu’au bout, nous devons rester dans cette optique.
> [Réforme des retraites] Les orientations ont été données. C’est désormais au gouvernement et aux parlementaires de la majorité de voter la loi. Évidemment, le Président regarde avec attention ce qui se passe à l’Assemblée nationale. Il considère, et à juste titre, que le débat doit aller à son terme.
> Nous sommes dans un contexte de majorité relative. Cela nous invite à travailler davantage ensemble, y compris à dépasser, nous-mêmes, nos réflexes hégémoniques. Dans les prochaines semaines, nous devrons trouver une nouvelle méthode pour mieux nous coordonner et ainsi éviter d’afficher nos différences dans l’hémicycle. La majorité présidentielle, dans ses trois composantes, est un pôle de stabilité. Il n’existe pas de majorité alternative, aujourd’hui, à l’Assemblée nationale. Le groupe Renaissance est le premier groupe à l’Assemblée : nous avons la responsabilité de l’unité. Je m’engage à en être le garant.
> Depuis des mois, nos députés, nos ministres sont injuriés, menacés, intimidés. Certains parlementaires sont confrontés à des professionnels de la provocation, qui pensent que l’hémicycle est une ZAD. Les sessions de l’Assemblée nationale ne sont pas des assemblées générales de l’Unef ! Je comprends, parfois, l’énervement d’un certain nombre de mes collègues. Ne cédons ni aux menaces ni au chantage. La majorité doit rester soudée et concentrée sur le quotidien des Français.
> L’épisode des retraites ne doit pas nous faire dévier de notre cap : nous voulons bâtir une France plus unie, plus indépendante, plus verte, dans une Europe plus forte. Nous avons plusieurs priorités. D’abord le plein-emploi, qui est à notre portée. Nous réfléchissons sur le « travailler mieux » et sur tous les sujets qui ont émergé pendant la contestation sur les retraites. Nous passerons des mots aux actes pour une écologie de l’action à travers une loi sur l’industrie verte. Nous porterons un projet de loi sur l’immigration et une réforme des institutions permettra de redonner du souffle à notre démocratie. L’objectif du gouvernement est de s’occuper des difficultés des Français. Nous garderons notre ADN de réforme, car c’est pour cela que nous avons été élus.
Michèle Peyron (députée)
> [Tribune cosignée avec Adeline Hazan, présidente de l’UNICEF France et
de la députée socialiste Isabelle Santiago : «Faisons de la lutte contre
la pauvreté des enfants une priorité»]
Aujourd’hui en France, plus d’un enfant sur cinq vit en situation de pauvreté.
Combien seront-ils demain, dans un contexte économique et social marquées par
les crises économiques et sociales qui ont aggravé les inégalités ?
Si les données sur la pauvreté des enfants sont loin d’être assez documentées,
un certain nombre d’indicateurs - notamment les indicateurs de « grande
pauvreté » - sont au rouge et doivent nous alerter. C’est notamment le cas du
nombre d’enfants sans-abri, en hausse depuis plusieurs années, mais également
de la situation préoccupante de la grande pauvreté des enfants dans certaines
collectivités territoriales d’Outre-mer.
Le 5 décembre 2022, la Fédération des acteurs de la solidarité dénombrait 1.346
enfants sans solution d’hébergement et donc potentiellement contraints de
dormir dans la rue ou des abris de fortune. Plus récemment, la Nuit de la
Solidarité a permis de recenser 105 enfants dans les rues de Paris. C’est la
première fois depuis l’existence de ce dispositif que l’on décompte un nombre
aussi élevé de familles et d’enfants sans-abri.
La pauvreté des enfants est souvent la conséquence immédiate de la précarité de
leurs parents. Mais elle a des conséquences encore plus graves sur leur vie.
Elle affecte leur bien-être et leur développement, entrave l’effectivité de
leurs droits fondamentaux comme le droit à la santé ou à l’éducation, et aura
une incidence durable et déterminante sur leur avenir. La pauvreté des enfants
mérite ainsi donc une attention particulière qui doit se concrétiser par la
mise en œuvre d’une politique ambitieuse tenant pleinement compte de leurs
droits et de leur intérêt supérieur.
La pauvreté n’est pas une fatalité, elle est la conséquence de choix politique
et économique. C’est la raison pour laquelle, à chaque niveau de décision, des
communes jusqu’à à l’Union européenne, il importe d’activer les leviers
existant afin de mener des politiques structurelles de lutte contre la pauvreté
et l’exclusion sociale des enfants.
L’Union européenne s’est fixée pour objectif de réduire de 15 millions le
nombre de personnes menacées de pauvreté d’ici 2030, parmi lesquelles 5
millions d’enfants. Nous nous sommes ainsi réjouis de l’adoption par les États
membres en juin 2021, pendant la présidence française de l’Union européenne,
d’une Garantie européenne pour l’enfance visant à lutter contre la pauvreté des
enfants en leur garantissant un accès effectif aux services essentiels.
Cependant, force est de constater que près de deux années plus tard, celle-ci
n’a toujours pas trouvé de traduction concrète à l’échelle nationale.
Dans un contexte de renouvellement des politiques nationales de lutte contre la
pauvreté, nous appelons le Gouvernement à se saisir de l’opportunité que
représente le nouveau Pacte des Solidarités, pour réaffirmer et mettre en œuvre
les engagements pris dans le cadre de la Garantie européenne pour l’enfance, et
de faire de la lutte contre la pauvreté des enfants une priorité nationale, sur
l’ensemble du territoire et sans oublier les territoires ultra-marins.
La lutte contre la pauvreté des enfants est une responsabilité collective et
doit ainsi mobiliser l’ensemble des acteurs, tant à l’échelon national qu’à
celui des collectivités, départements et des villes où elle prend tout son
sens. Ce n’est qu’à cette condition que nous pourrons garantir à chaque enfant
des conditions de vie dignes et respectueuses de leurs droits.
Maud Bregeon (députée)
> [Loi sur le nucléaire] L’objectif est clair: accélérer la relance du
nucléaire et la construction de nouveaux réacteurs sans compromis sur la
sûreté, dans la droite ligne des engagements du président de la République à
Belfort. Concrètement, les travaux qui ne concernent pas l’îlot nucléaire
pourront commencer plus tôt, avec une année ou deux d’avance. Comme dans
d’autres secteurs, nous avons depuis des années sur-additionné les contraintes
administratives et les normes juridiques. Il est temps de se donner les moyens
de nos ambitions. Ce texte est aussi un message fort. Nous supprimons enfin le plafond
qui limite la part du nucléaire à 50 % dans le mix électrique introduit
par François Hollande, premier président à remettre en cause ce fleuron
national. Une décision prise pour affaiblir la filière, sur la base de
considérations idéologiques et d’accords électoraux avec les Verts. Au fond,
notre pays renoue avec une part de son histoire, ouverte par le général de
Gaulle et poursuivie par Georges Pompidou. Dans un contexte similaire à
aujourd’hui, pour la souveraineté et face à une flambée des prix de l’énergie,
le premier ministre Pierre Messmer annonçait en 1974 le lancement du programme
électronucléaire. C’est dans ce récit national que s’inscrit Emmanuel Macron.
> [Loi sur le nucléaire] On touche à un sujet qui a toujours suscité des positions antagonistes que je peux comprendre. Mais chez certains collègues LFI ou EELV, les croyances ont pris le pas sur la science. Tous les arguments sont bons, peu importe les faits, tant qu’ils servent le dogme antinucléaire. Ce déni scientifique est un phénomène inquiétant, qui prend de l’ampleur et qu’on observait déjà durant la crise du coronavirus. Pourtant, notre politique énergétique et écologique doit répondre à des considérations objectives. Quel serait l’impact de la sortie du nucléaire? Il suffit d’observer nos voisins. Il reste en Allemagne 40 GW de charbon, l’équivalent des deux tiers de notre parc nucléaire, et un doublement des capacités en gaz est prévu. Ma conviction, c’est que les vrais écologistes aujourd’hui sont pronucléaire.
> [Loi sur le nucléaire] Les positions des uns et des autres ont été affichées très clairement pendant la campagne présidentielle. J’espère notamment avoir le soutien des collègues LR et du PCF, deux familles politiques très différentes mais avec qui on doit pouvoir converger. Le nucléaire n’est ni de droite ni de gauche. C’est un savoir-faire français mondialement reconnu, porté depuis des décennies par des générations d’ouvriers, de techniciens et d’ingénieurs à qui nous devons beaucoup. Tout député sincèrement attaché au climat, à notre souveraineté énergétique et au pouvoir d’achat a vocation à voter ce texte.
> Nous marchons sur deux jambes. On a accéléré sur les renouvelables en décembre, on accélère le nucléaire aujourd’hui. Les énergies fossiles, voilà notre ennemi! Elles représentent 60 % de ce que l’on consomme en France, 80 % dans le monde. En sortir, c’est probablement le plus grand défi du siècle, et nous n’avons pas le luxe de choisir entre différentes énergies décarbonées.
● MoDem
Maud Gatel (Secrétaire générale)
> [Réforme des retraites] Exercer son droit
légitime à la grève n'implique pas le blocage. Celui-là même en cours dans les
garages et les incinérateurs à l'origine de l'amoncellement des ordures dans
les rues parisiennes. Et fut un temps, la gauche dénonçait les blocages. Mais
ça, c'était avant.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> Il y a les bons et les mauvais articles de la
Constitution pour Manon Aubry. Qui oublie de rappeler que cette Constitution a
été adoptée par référendum et qu’elle est le fondement de notre état de droit.
Rien que ça
> On est les seuls à investir encore dans la dissuasion nucléaire. Et on est protégé par notre appartenance à l'Otan. On est au chaud à l'intérieur de l'Otan.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Bakhmout, c'est très important pour Zelensky car c'est un endroit qui fixe les Russes. Le principe c'est tuer sans se faire tuer, c'est Verdun.