Voici une sélection, ce 19 février 2023, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la
République)
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Je veux la défaite de la Russie
en Ukraine et je veux que l’Ukraine puisse défendre sa position, mais je suis
convaincu qu’à la fin ça ne se conclura pas militairement.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Je ne pense pas, comme certains, qu’il faut défaire la Russie totalement, l’attaquer sur son sol. Ces observateurs veulent avant tout écraser la Russie. Cela n’a jamais été la position de la France et cela ne le sera jamais.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Ce qu’il faut aujourd’hui, c’est que l’Ukraine mène une offensive militaire qui perturbe le front russe afin de déclencher le retour aux négociation.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Aucun des deux côtés ne peut l’emporter entièrement. Ni l’Ukraine, ni la Russie, car les effets de la mobilisation ne sont pas aussi importants que prévu et elle-même a des limites capacitaires.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Pensons-nous sincèrement qu’une solution démocratique émergera de la société civile russe présente sur place après ces années de durcissement et en plein conflit ? Je le souhaite vivement, mais je n’y crois pas vraiment. Et toutes les options autres que Vladimir Poutine au sein du système actuel me paraissent pire.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Je pense que nous devons digérer l’histoire soviétique et russe du 20e siècle, ce que nous n’avons pas totalement fait. Mais le seul moyen de faire la paix en Europe, c’est de sortir des histoires d’empire. Celui qui ne l’a pas compris, c’est Vladimir Poutine ! Nous, Européens, devons bâtir cette souveraineté européenne qui seule assurera notre indépendance et notre sécurité
> [Réarmement européen] Ce que nous sommes en train de faire, c’est de la dissuasion par un réarmement européen. En Europe, ça ne peut se réduire à l’achat d’armes. Il faut aussi pouvoir les produire et bâtir notre architecture de sécurité sans avoir à la déléguer à d’autres, aux Américains ou aux Chinois. L’Europe se fera d’autant plus facilement respecter qu’elle a des armes. C’est aussi une manière d’accélérer la composante européenne de l’OTAN.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Elisabeth Borne
(Première ministre)
> [Déclaration concernant la motion de censure du RN à l’Assemblée] Malgré le chaos de ces derniers jours, et
encore avec cette motion de censure, nous assistons à une forme de
clarification. La motion de censure a été déposée par un groupe dont le silence
a été assourdissant tout au long des débats, et dont les votes ne disent rien
d’autre que l’opportunisme de chaque instant.
La motion intervient, par ailleurs, après
quinze jours d’agitation permanente et de volonté farouche des députés de La
France insoumise d’empêcher l’examen du texte. Au fond, ces deux populismes se
répondent : ce sont deux visages du mépris de la démocratie.
Avec cette motion de censure, le
Rassemblement national montre sa vraie nature et le vide de son projet. Après
deux semaines de mutisme dans l’hémicycle, l’extrême droite s’est enfin
réveillée naturellement pas pour
faire des propositions, évidemment pas pour sauver notre système de retraite,
surtout pas pour faire avancer le pays mais pour une manœuvre grossière qui
visait uniquement à obtenir un brevet de meilleur opposant.
Qu’importe le fond, tant que le coup
tactique est bon. Le Rassemblement national attend sagement, tapi dans l’ombre,
pour voir où le vent tourne, et à la vingt-cinquième heure, il surgit pour se
remettre au centre du jeu médiatique – mais toujours pas dans le débat
démocratique.
Madame la présidente Le Pen, vous avez
présenté un projet alibi dans une brève conférence de presse. Vous ne prenez
même pas la peine de le reprendre dans votre motion de censure, sans doute
parce que la vacuité de vos propositions apparaît encore plus nettement à
l’écrit. (Mêmes mouvements.) Un âge légal à 60 ans passant progressivement à 62
ans, et le tour serait joué. Avec des dépenses massives, vous creusez le
déficit d’un système déjà déficitaire. Vous ne ferez croire à personne que la
fin de l’aide médicale de l’État, mâtinée d’argent magique dont vous disposeriez,
pourrait couvrir un millième de toutes vos dépenses.
Madame Le Pen, vos mensonges sont un
mépris pour les Français. Au nom de quelle légitimité pouvez-vous prétendre,
plus que d’autres ici, être leur porte-parole ? Vous ne
pouvez pas prétendre lutter contre les injustices en votant contre la fin des
régimes spéciaux et contre la mise en place d’un index pour favoriser l’emploi
des seniors.
La réalité, c’est que vous n’avez ni
projet social, ni solution pour nos compatriotes, et qu’à plusieurs reprises,
les Français ont refusé vos pseudo-solutions. Vous dressez un écran de fumée
qui se veut le gage de votre respectabilité. Vous avancez masqués, refusant de
participer au débat. Vous espérez que la discussion abîmera un peu plus l’image
que nos concitoyens se font de nos institutions. Vous attendez que les débats
se soient tenus pour attaquer, manipuler, récupérer.
Madame Le Pen, j’ai cherché dans votre
motion de censure des propositions nouvelles, et peut-être des explications de
financement ; mais le texte de cette motion est aussi substantiel que votre
contribution au débat de ces derniers jours. Il est
aussi soucieux de vérité que votre rapport à l’histoire ; il est aussi
rigoureux que votre rapport aux faits. Dans votre motion de censure, la seule
chose que vous nous dites, c’est que le Gouvernement n’aurait pas laissé le
temps nécessaire pour examiner le texte. Dans vos propos, vous nous reprochez
simultanément de ne pas écouter et de faire évoluer notre projet.
Les faits sont têtus, et ils sont contre
vous ; mais puisque vous le souhaitez, comparons le temps prévu pour ce débat
avec celui des deux précédentes réformes des retraites. Nous avons prévu plus
de jours de débat que lors des réformes d’Éric Woerth en 2010 et de Marisol
Touraine en 2014 : vingt-et-une séances se sont tenues pour examiner notre
projet de loi, contre seulement quinze en 2010 et treize en 2014. L’Assemblée a
consacré précisément soixante-treize heures et trente minutes à examiner le
texte, soit huit heures de plus qu’en 2010 et pratiquement trente heures de
plus que pour la réforme Touraine.
La réalité est là : le Gouvernement a
laissé plus de temps au débat que lors des précédentes réformes. Alors,
comment se fait-il que nous n’ayons même pas atteint l’article 3 ? La raison
est simple : 764 amendements en 2010, 3 120 amendements en 2014, et plus de 20
000 amendements sur ce texte – six fois plus que pour la réforme Touraine et
vingt-sept fois plus que pour la réforme Woerth, alors même que ces textes
comportaient trois fois plus d’articles que notre projet. Cette motion de
censure, c’est donc aussi l’occasion pour la Nupes de mesurer les conséquences de son attitude
dans l’hémicycle. Nous étions prêts à discuter de toutes les
propositions, prêts à débattre d’idées, près et résolus à aller au bout de
l’examen du texte – le temps parlementaire prévu le permettait. Toutefois,
Mmes et M. les députés de la Nupes qui ne sont malheureusement pas tous là en ont décidé autrement.
Je salue le groupe communiste, qui est
resté présent pour cette discussion. Les députés de la Nupes en ont donc décidé autrement, en multipliant
les amendements. Puis, pris au piège par la manœuvre du Rassemblement national,
vous avez hésité, commencé à retirer des amendements, mais trop peu et trop
tard pour permettre d’arriver ne serait-ce qu’au cœur du texte. Il est vrai que
vous avanciez en ordre dispersé. Dans un des oracles Twitter dont il a le
secret, le cher leader de La France insoumise s’en est pris, une fois de plus,
aux députés communistes, en leur reprochant de renoncer à leurs amendements.
À cette brimade, il a ajouté un aveu
saisissant, dans un rare éclair de lucidité : Jean-Luc Mélenchon a rappelé à la
Nupes ce qu’elle devait éviter à
tout prix : le vote. Il reconnaît ainsi ce que vous peinez à comprendre : vous
n’avez pas de majorité sur ces bancs.
Je vois bien les contorsions de La France
insoumise, qui tente de rejeter la responsabilité de cet examen incomplet sur
le Gouvernement, tâtonnant pour prouver l’impossible. Bien sûr, votre droit
d’amendement est total, mais vous l’avez dévoyé : pour vous, il n’est pas
l’expression du débat, mais une arme de blocage. Pour
vous, le fond des amendements importe peu, pourvu qu’ils soient nombreux,
racoleurs et outranciers. Quand je
vois certains vouloir renommer l’index seniors « feuille de salade », je me dis
: quel mépris! Quel mépris pour le travail parlementaire, quel
mépris pour l’emploi des seniors ! Quelle
tristesse enfin, pour la gauche, d’être passée sur ces bancs de l’éloquence de
Jaurès à la feuille de salade de Sandrine Rousseau !
En réalité, vous utilisez les amendements
pour manipuler le temps du débat. Vous vous moquez qu’ils contribuent à la
discussion ; c’est pourquoi vous pouvez en retirer des centaines en quelques
secondes. Vous êtes libres d’amender autant que vous le souhaitez, mais assumez
les conséquences de vos actes, assumez les conséquences de votre stratégie :
c’est vous, et vous seuls, qui avez choisi d’empêcher le débat.
Votre seul et unique objectif est
d’enlever toute légitimité au Parlement. Vous aviez déclaré vouloir le chaos
dans l’hémicycle : vous l’avez bien démontré ces dernières semaines, car
fondamentalement, vous ne croyez pas à la démocratie, vous la minez en la
transformant cirque.
Mesdames et messieurs les députés de la Nupes, en plus d’empêcher le débat, certains parmi
vous – en particulier sur les bancs de La France insoumise – ont choisi de
salir la démocratie parlementaire. Vous avez multiplié les injures, les
outrances et les menaces. Nous voulions débattre projet contre projet ; vous
avez choisi d’enchaîner insulte sur insulte.
Les Français nous ont élus pour
travailler et pour débattre, pas pour faire de l’hémicycle une foire
d’empoigne. Pourtant, il est possible de s’opposer sans
insultes. Une député issue de vos rangs affirme aujourd’hui même que « le
niveau de radicalité ne se mesure pas à l’inflation des invectives ». Elle
vous appelle collectivement à ne pas tomber dans la caricature : j’espère
qu’elle sera entendue pour les prochains débats.
Mesdames et messieurs les députés, quand la Nupes hurlait, quand les députés du Rassemblement national se cachaient, la majorité, elle, travaillait ! Je souhaite
saluer ici Mme la présidente de la commission des affaires sociales, Mme la
rapporteure générale et tous les députés de la majorité, qui ont défendu non
seulement un projet de loi, mais aussi la dignité en politique. Je tiens
également à rendre hommage à l’engagement du ministre du travail, Olivier
Dussopt, ainsi qu’à celui de Gabriel Attal et de Franck Riester à ses côtés.
Je regrette d’autant plus que nous
n’ayons pas pu débattre que les trois groupes de la majorité avaient déposé des
amendements utiles, que nous souhaitions intégrer au projet de loi, pour
permettre aux enseignants du premier degré de partir à la retraite dès lors
qu’ils ont atteint l’âge légal, sans attendre la fin de l’année scolaire ; pour
faciliter le rachat de trimestres pour les périodes de stage, d’apprentissage
ou d’études supérieures ; pour valoriser l’engagement des sapeurs-pompiers
volontaires et des sportifs de haut niveau ; pour améliorer les droits
familiaux en étendant aux professions libérales la majoration de 10 % de la
pension à partir du troisième enfant ; pour nous engager dans la suppression
des écarts de pension entre les femmes et les hommes ; pour compléter les
mesures de revalorisation des pensions agricoles et des retraites à Mayotte, ou
encore pour faire évoluer le dispositif carrières longues afin de mieux
protéger ceux qui ont commencé à travailler tôt.
Il s’agissait d’autant d’améliorations du texte, d’autant de mesures utiles,
justes et concrètes, défendues par les trois groupes de la majorité et
soutenues, pour certaines d’entre elles, par les députés Les Républicains. Je
comprends votre frustration de ne pas avoir pu en débattre, et je la partage. Nous
ne laisserons pas ces préoccupations sans lendemain : nous veillerons à ce que
ces amendements soient soumis à l’examen du Sénat.
Mesdames et messieurs les députés, que
retiendrons-nous de ces deux semaines de débat ? D’abord, que nous avions le
temps d’examiner l’intégralité du texte ; nous avions même plus de temps que
n’en a pris l’examen des précédentes réformes des retraites.
Nous retiendrons également que la
majorité a travaillé, qu’elle était prête à débattre et qu’elle l’a souhaité
jusqu’au bout. Nous retiendrons encore que le Gouvernement a fait évoluer son
projet et trouvé des compromis avec les députés prêts à œuvrer pour l’avenir du
système de retraites. Malheureusement, je crains qu’on ne retienne l’attitude
de la Nupes, qui a empêché la
discussion par tous les moyens : c’est délétère et c’est une lourde déception
pour celles et ceux qui attendaient ce débat.
Ils vous demandaient de discuter au moins
de l’article 7 ; vous avez refusé. Alors, ne prétendez pas parler en leur nom !
Enfin, de ces débats, nous retiendrons la
posture du Rassemblement national, qui a préféré se taire pendant des semaines,
avant de tout miser sur un coup d’éclat final. Entre ceux qui ont tourné le dos
aux travailleurs et ceux qui ne croient qu’aux coups de communication, entre
ceux qui ont empêché le débat et ceux qui n’ont rien proposé, nous avons
observé pendant quinze jours deux faces d’un même mépris de la démocratie.
Si le délai fixé par la Constitution pour l’examen en première lecture du projet de loi par l’Assemblée nationale a pris fin ce soir, nous n’avons pas fini pour autant d’en débattre. Nous continuerons à l’enrichir dans les prochaines semaines, en tenant compte des idées de tous ceux qui sont prêts à travailler avec nous et veulent, comme nous, assurer l’avenir de notre système de retraite par répartition.
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industriell e et
Numérique)
> L’industrie verte est l’avenir de l’industrie
française.
Depuis 2017, avec Emmanuel Macron, nous avons inversé la tendance de 30 ans de
désindustrialisation dans notre pays. Tout cela a été possible grâce aux
mesures prises en faveur des entreprises : baisse des impôts sur les sociétés,
sur le capital et de production.
Nous voulons donner un coup d’accélérateur à cette réindustrialisation et à la
lutte contre le réchauffement climatique grâce à l’industrie verte. Je
proposerai prochainement un projet de loi sur ce sujet. Nous y travaillons déjà
avec les parlementaires et le monde économique.
L’entreprise Saipol, leader européen de la transformation des graines
oléagineuses, est le parfait exemple de notre objectif. Pionnière dans
l’industrie des biocarburants, elle a réorienté sa stratégie pour faire des
énergies bas carbone un levier de la transition agricole.
Sur cinq de ses sites industriels, quatre ont déjà recours à la biomasse pour
fournir la vapeur nécessaire à leur fonctionnement. L’entreprise cherche
aujourd’hui à décarboner totalement ses procédés de production.
Pour améliorer le bilan environnemental de ses produits, Saipol a recours aux
graines issues d'intercultures. C'est une pratique agricole vertueuse
consistant à couvrir le sol entre deux cultures principales. Cela crée des
synergies avec les autres récoltes et capte les nitrates.
Gérald Darmanin
(ministre de l’Intérieur et des Outre-mer)
> Renforcer les sanctions contre ceux qui
conduisent sous drogue et/ou alcool. Je veux leur retirer le permis car ils
sont des dangers en puissance
Cesser de retirer des points pour les petits excès de vitesse inférieurs à
5km/h et ainsi être compréhensif vis à vis de ceux qui travaillent.
Ce sont les mesures de bon sens que je propose.
> Depuis que je suis ministre
de l’Intérieur, vous m’entendez parler des graves dangers de l’usage de
la drogue dans la société. Avant même le drame que vous évoquez, nous avons
renforcé notre dispositif de contrôles routiers contre la drogue. Nous en avons
effectué 800 000 en 2022, soit le double des années précédentes. J’ai donné
comme instruction d’en faire 1 million cette année. C’est nécessaire : 16 % des
contrôles de l’usage de stupéfiants au volant se sont avérés positifs contre 3
% de ceux concernant l’alcool. J’attire l’attention sur le fait que la cocaïne
est parfois présentée comme récréative, alors qu’il n’existe pas de drogue
récréative : il n’y a que des drogues mortelles. Environ 600 personnes meurent
chaque année dans des accidents de la route liés aux stupéfiants.
Je propose le retrait des 12 points du permis de conduire pour toute personne
qui conduit alors qu’il a consommé de la drogue [la perte du permis n’est
aujourd’hui automatique qu’en cas de récidive]. Et également de rendre
obligatoire une visite médicale de tout consommateur avéré de drogue pour qu’il
soit autorisé à conduire s’il se soigne. Je suis par ailleurs en lien étroit
avec Éric Dupond-Moretti pour renommer en « homicide routier » les accidents
mortels dus à la drogue et à l’alcool : nous y travaillons depuis décembre
dernier, sur proposition des associations.
> Il faut encore renforcer le volet prévention, même si une grande campagne médiatique a été diffusée ces derniers mois pour alerter contre les dangers du cannabis. Je me suis rapproché aussi des ministres de l’Éducation et de la Santé à ce sujet. Dès l’été prochain, policiers et gendarmes seront mobilisés pour sensibiliser tous les publics, notamment les plus jeunes.
> À la demande du président de la République, nous étudions la suppression des retraits de points pour les petits excès de vitesse et le renforcement des sanctions contre les conducteurs qui roulent sous l’emprise de la drogue : il nous faut être plus dur avec les délinquants et plus compréhensifs avec les gens qui travaillent. Nous maintenons la sanction par le biais de l’amende, mais je considère qu’il est excessif d’accabler les conducteurs du quotidien par un retrait de points pour de petits excès de vitesse, de moins de 5 km/h. Chez moi ; à Tourcoing, il arrive que des personnes qui vont au travail effectuent un trajet aller-retour avec huit contrôles radar. Le risque d’être pris en léger excès de vitesse est donc très élevé.
> Il y a d’abord une différence majeure à rappeler à tous
: en France, la drogue est interdite à la consommation. Par ailleurs, nous
travaillons sur les tests avec des entreprises spécialisées, notamment pour
affiner les mesures. Et un appel d’offres a été lancé il y a plusieurs mois
pour nous permettre d’augmenter le nombre des contrôles, notamment en direction
des catégories les plus touchées par la consommation de cocaïne : les hommes,
plutôt jeunes et résidents dans les grands centres urbains. Il y a un cas particulier,
celui du CBD, un produit stupéfiant mais autorisé à usage thérapeutique et sous
certaines conditions. (…)
En tant que ministre de l’Intérieur, mon souci est de protéger la prochaine
femme enceinte et le prochain petit garçon de 6 ans de tout accident. Et je
rappelle à tous un principe fondamental : on ne doit prendre aucun produit qui
altère le discernement pour conduire. C’est aux médecins de définir ce qui
altère ou non la conduite. Le message de l’État est clair : nous proposons de
renforcer les sanctions contre l’usage de la drogue sur la route. Nous
souhaitons appliquer à la lutte contre la drogue au volant ce qui a été fait
depuis des années pour l’alcool avec une prise de
conscience collective.
Sébastien Lecornu
(ministre des Armées)
> Les procès faits sur le rôle de l’OTAN par LFI
ou le RN, en instrumentalisant notre héritage gaulliste et en jouant d’un
antiaméricanisme primaire, entretiennent un climat de confusion utile à nos
compétiteurs.
Olivier Dussopt
(ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> La violence c’est une marque de fabrique de LFI. Le but est de délégitimer ceux qui ont des responsabilités
et les Institutions dans un pseudo mouvement révolutionnaire. Avec la volonté
que d’abîmer, blesser, de faire mal.
> [Réforme des retraites] Je ne redoute pas le blocage du pays le 7 mars mais dans le débat que nous avons eu à l’Assemblée, LFI a tout raté dans ce débat. Pas un amendement adopté. La Nupes se fracture. La moitié des PS ont déserté les rangs tellement ils avaient honte. Ils ont donné la pire image d’eux-mêmes. Ils ont abîmé l’Assemblée,le vacarme que nous avons traversé doit conduire les organisations syndicales à ré-interroger leur stratégie.
> [Réforme des retraites] En 2027, s’il y a une majorité qui souhaite bloquer la mise en œuvre et revenir en arrière, elle sera libre de le faire. Toute nouvellle majorité fait ce qu’elle veut. Après tout, tout est possible.
Sylvie Retailleau
(ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Oui, il faut développer en France la culture du
risque pour innover.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> EDF a effectivement traversé des tempêtes. Mais aujourd'hui, elle
tient bon sur ses deux pieds.
> EDF continue à produire l'essentiel de notre électricité en France. Il faut quand même le rappeler que l'électricité nucléaire c'est plus de 60 % de l'électricité que nous consommons et que grâce aux salariés d'EDF, nous avons reconnecté presque une trentaine de réacteurs nucléaires tout au long de l'hiver.
> [Réforme des retraites] Cette réforme ne fera jamais l'unanimité, parce que bien sûr qu'elle demande de travailler plus collectivement. Mais il me semble que fondamentalement, beaucoup de Français se disent qu'il va falloir quand même faire quelque chose pour cette retraite. Et il n'y a pas tellement d'autres réponses que celles qui sont proposées par le gouvernement. Et si je vais un peu plus loin, lorsque vous écoutez les oppositions, elles n'ont pas vraiment de propositions.
> Ce que nous portons avec le président de la République, c'est une politique pour répondre aux enjeux climatiques, sortir des énergies fossiles pour permettre une neutralité carbone en 2050. Et pour sortir des énergies fossiles, il y a les renouvelables d'un côté, le nucléaire de l'autre. (...) La loi que j'ai portée sur l'accélération des énergies renouvelables, on m'avait dit au début jamais tu n'y arriveras, ce n'est pas possible. La réalité, c'est que j'ai appliqué une méthode de co-construction avec et les partis de gauche et les partis de droite et qu'à la fin au Sénat, nous sommes arrivés à avoir un projet voté à 320 pour, cinq contre, donc une très large majorité.
François Braun
(ministre de la Santé et de la Prévention)
> La France restera une terre d’innovation en
santé, grâce aux talents que nous soutenons et renforçons massivement. Choisir
la France et ses atouts en tant qu’industrie de santé, c’est s’inscrire dans un
mouvement exigeant et dynamique pour la santé des Français.
Olivier Véran
(ministre délégué chargé du Renouveau démocratique, porte-parole du
Gouvernement)
> [Réforme des retraites] Pendant 10 jours, les
députés du RN et de la Nupes auront fui le débat en le bloquant et en ne
proposant aucune alternative crédible. En menaçant et invectivant, ils n’auront
pas été à la hauteur de leur mandat sur une réforme pourtant essentielle.
Franck Riester
(ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement)
> [Réforme des retraites] La Nupes a volé le
débat démocratique à l’Assemblée sur la réforme des retraites. Le RN a passé
son temps à le fuir. Le gouvernement et la Majorité tiendront leur engagement
de responsabilité devant les Français.
Gabriel Attal
(ministre délégué chargé des Comptes publics)
> [Réforme des retraites] Vous [LFI] êtes
nostalgiques de la guillotine, mais c'est vous qui avez perdu la tête dans ce
débat. 100 heures de débats, et vous n'aurez rien apporté aux Français que vous
prétendez représenter.
Clément Beaune
(ministre délégué chargé des Transports)
> [Réforme des retraites] Les députés de la
majorité ont courageusement assumé un débat de fond sur la réforme des retraites. L’extrême
droite s’est piteusement planquée, pour faire croire qu’elle a changé. Mélenchon
a organisé le naufrage d’un bateau déjà ivre. C’était laNuoes.
> Il faut démystifier ce travail de respectabilité que mène le Front national avec sa stratégie de la planque.
Charlotte Caubel
(secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> La protection des enfants sur internet est une
des priorités du Président Emmanuel Macron. Dans la vie réelle, nous faisons attention à nos enfants.
Nous devons avoir la même attention dans l’environnement numérique.
> Nous avons le devoir de protéger les données et les droits de nos enfants en ligne.
► Partis politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
> [Tribune de soutien à Olivier Dussopt suite aux
insultes de LFI]
Nous, élus, militants, sympathisants, citoyens, apportons notre soutien total
au ministre du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion, Olivier Dussopt. Le
13 février 2023, au sein de l’hémicycle de l’Assemblée nationale, pendant le
débat sur la réforme des retraites, il a été traité d’«assassin» par le député
de la France Insoumise Aurélien Saintoul.
Quelques jours plus tôt, déjà, le député de la France Insoumise Thomas Portes
nous indignait à travers un tweet macabre dans lequel, ceint de son écharpe
tricolore, il se mettait en scène le pied sur un ballon à l’effigie d’Olivier
Dussopt.
Le combat des idées ne devrait jamais dériver sur le terrain de la violence,
qu’elle soit physique, verbale ou symbolique.
Nous condamnons sans réserve et avec la plus grande fermeté ces actes, commis
par des représentants du peuple, comme le climat de violence permanent installé
par la France Insoumise à l’Assemblée nationale, alors que les Françaises et
les Français attendent un débat éclairé sur l’avenir de notre système de
retraites.
Nous les condamnons parce qu’ils abîment la fonction parlementaire, nous les
condamnons parce qu’ils sapent les fondements de notre démocratie, nous les
condamnons parce qu’ils s’attaquent en définitive à un homme plutôt qu’aux
idées qu’il défend.
L’insulte, l’incitation à la haine comme l’intimidation doivent être
proscrites, en tout temps et en tout lieu. Elles nuisent gravement à la qualité
du débat politique et mettent à mal la démocratie. Le combat des idées ne
devrait jamais dériver sur le terrain de la violence, qu’elle soit physique,
verbale ou symbolique.
Alors oui, le député Portes a été sanctionné par le bureau de l’Assemblée
nationale. Alors oui le député Saintoul a présenté ses excuses permettant la
reprise du débat. Mais cette stratégie de la France Insoumise d’abaissement du
niveau du débat politique et d’agression permanente doit cesser, dans
l’hémicycle comme dans la rue. Ce n’est qu’à ce prix que le débat pourra se
tenir sereinement, projet contre-projet et dans le respect de chacun.
Pour tout cela, et face au mot de trop, nous affirmons notre soutien à Olivier
Dussopt et nous appelons à la poursuite d’un débat apaisé à l’Assemblée
nationale sur la réforme des retraites. L’enjeu est trop important pour que
l’outrance et la violence se substituent au travail parlementaire. Il en va de
l’avenir de notre démocratie.
Aurore Bergé (présidente du groupe à l’Assemblée nationale)
> [Réforme des retraites] La majorité a tenu une
ligne claire : celle de la défense de notre système par répartition ! Loin des
invectives, des outrances et de l'indignité de certains.
> [Réforme des retraites] A l'extrême droite, enfin vous voilà avec votre motion. Vous sortez du silence quand le débat est fini. Vous n'avez rien proposé et vous ne savez plus quoi proposer tant votre avis a changé sur ce sujet essentiel !
> [Réforme des retraites] LFI a réussi à écœurer les syndicats, à désabuser ses propres alliés, à faire honte au débat parlementaire. Mais plus impardonnable, grâce à vos outrances et votre obstruction, vous avez servi l'extrême droite et lui avez permis de se planquer !
> [Réforme des retraites et attitude de LFI] Vous avez méprisé vos alliés, vos partenaires, les syndicats, les Français tout au long de l'examen. Vous êtes soumis à celui qui n'est même plus député et qui, par plusieurs fois, a été battu à l'élection présidentielle
● MoDem
Maud Gatel (Secrétaire générale)
> [Réforme des retraites] Les outrances de LFI,
son obstruction systématique, ont réussi à fracturer la NUPES. Au-delà du
naufrage de LFI, ces dix jours auront profondément abimé la démocratie
parlementaire en empêchant le nécessaire débat. J'espère pas définitivement.
> [Réforme des retraites] En élargissant à toutes les femmes ayant eu des enfants la prise en compte du congé maternité dans le calcul des pensions, notre amendement permet d’améliorer les retraites des femmes !
Jean-Paul Matteï
(président du groupe à l’Assemblée nationale)
> [Propos lors de la discussion de la motion de censure du RN à l’Assemblée]
Nous clôturons ces deux semaines intenses
de débat sur les retraites par une discussion qui porte sur la motion de
censure déposée par le Rassemblement national. Cet acte, le dépôt d’une motion
de censure, apparaît comme un acte majeur dans notre vie politique – et c’en
est un ! La question qui nous est posée est assez simple en réalité : soit nous
considérons que la préservation du système de retraite par répartition est
essentielle et donc nous ne votons pas la censure, soit, au lieu de sauvegarder
la retraite des Français, nous préférons faire du bruit et de l’agitation dans
un but politicien et nous votons la censure. Vous connaissez tous la position
des députés du groupe démocrate qui placent toujours l’intérêt de nos
concitoyens avant les effets de manche. Cette motion est à l’image des deux
semaines que nous venons de vivre ensemble – et je crains que son issue le soit
aussi.
Je voudrais d’abord remercier les membres de mon groupe et ceux de la majorité
d’avoir été très présents dans cet hémicycle. Je tiens
également à remercier notre présidente, car il a fallu du calme pour remplir
cette fonction – je crois qu’on peut l’applaudir. Je remercie également pour nos commissaires des
affaires sociales : Philippe Vigier, Nicolas Turquois, Cyrille Isaac-Sibille,
Anne Bergantz, Olivier Falorni, Sandrine Josso et Maud Petit. Je sais que ça
n’a pas toujours été facile de subir un débat assez baroque, parfois houleux,
parfois scandaleux et – si on en fait le bilan – assez peu positif pour notre
assemblée.
Je veux aussi saluer la rapporteure générale Stéphanie Rist, la présidente de la commission des affaires
sociales. Je tiens aussi à saluer la ténacité de nos ministres, Olivier Dussopt
et Gabriel Attal. J’adresse également mes remerciements à Marina Ferrari,
rapporteure pour avis de la commission des finances. Vendredi 27 janvier, la
commission des finances a examiné l’ensemble du texte en dix heures – ça fait
rêver !
Nous avons passé plus d’une semaine sur l’article liminaire, pourtant plus
technique qu’autre chose, ainsi que sur l’article 1er et l’article 2. Certains
députés sont chaque fois intervenus, nous l’avons vu, non pour discuter du fond
mais pour faire de grandes déclarations, parfois légitimes au sens républicain
du terme, mais dans lesquelles le débat d’idées et les arguments qui auraient
pu faire avancer le texte étaient rares. Je suis presque gêné de parler de la Nupes
alors qu’ils sont partis, en effet. Quelle
est l’utilité, chers collègues, de déposer des milliers d’amendements
d’obstruction et d’interroger sans cesse le ministre sur les articles 7 à 13 –
ce fut encore le cas aujourd’hui – alors que nous examinions l’article 1er ou
l’article 2 et que ceux-ci traitent de sujets déterminants pour l’avenir de nos
concitoyens ?
Je regrette le rejet de l’article 2, qui compte parmi les articles essentiels
de ce texte et était presque aussi important que l’article 7, tant
l’amélioration de l’emploi des seniors et leur employabilité sont centrales
dans l’équilibre proposé par le Gouvernement. Je déplore plus encore la manière
dont il a été discuté. Vous nous avez privés, chers collègues de la Nupes, d’une discussion sur le fond de cette
réforme.
Profitons-en pour évoquer enfin ce que nous autres, députés du groupe
Démocrate, pensons. Ce texte est d’abord un texte financier.
La réforme que nous défendons vise à
préserver notre système de retraite, en prenant des décisions difficiles
comme le report de l’âge légal de départ
à la retraite ou l’accélération du calendrier de la réforme socialiste de 2014
sur la durée de cotisation. Cette nature financière justifie d’ailleurs le
cadre constitutionnel dans lequel s’est inscrit notre débat, celui d’un projet
de loi de financement rectificative de la sécurité sociale.
Toutefois, ce n’est pas seulement un texte financier. C’est aussi un texte de
justice. Dans le cadre des articles 7, 8, 9 et 10, nous aurions pu aborder des
sujets de fond : la durée du travail, les carrières longues, la pénibilité ou
encore le minimum retraite. S’il y avait eu un tant soit peu d’honnêteté
intellectuelle, nous aurions pris un peu de temps pour étudier le texte qui
nous était proposé et étudier point par point les sujets. Nous aurions même pu
obtenir des avancées notables. Le groupe Démocrate, que j’ai l’honneur de
présider, a fait des propositions concrètes. Je salue d’ailleurs l’adoption
hier de l’amendement présenté par Christophe Blanchet et l’ensemble des députés
du groupe. Il permet, en mutualisant davantage le coût des maladies
professionnelles, de desserrer un frein supplémentaire à l’embauche des
seniors. Nous avions d’autres propositions, notamment une clause de revoyure à
l’automne 2027 pour que les parlementaires – nous autres, ou ceux qui nous
succéderont – puissent dresser un bilan objectif de la réforme et déterminer
s’il convient de poursuivre l’effort avec nos concitoyens, ou de le relâcher un
peu à la faveur des effets qu’auront nos mesures structurelles sur l’économie
française. Nous avions également formulé des propositions pour favoriser
l’emploi des seniors, sujet intimement lié à l’équilibre de notre système de
retraite.
Nous aurions aussi voulu aborder l’égalité entre les femmes et les hommes et
une amélioration sensible selon nous, la prise en compte du trimestre maternité
pour toutes les femmes partant à la retraite à partir du 1er septembre 2023,
trimestre qui devrait compter pour la valeur d’un salaire médian. Nous
avions là une vraie mesure de justice sociale. Je suis certain que les
sénateurs, dans leur grande sagesse, l’adopteront.
Le texte continuera son chemin et sera
discuté par nos collègues sénateurs. J’en suis sûr, ils auront des débats plus
apaisés que les nôtres. Je sais d’ailleurs qu’avec nos amis du groupe Union
centriste, nous trouverons une caisse de résonance pour nos propositions. Je
souhaite que nous adoptions ce texte qui est nécessaire pour sauver notre
système de retraite par répartition. Oui, nous assumons d’y être favorables,
parce qu’il est indispensable pour protéger les plus faibles.
Nous avons eu d’autres débats sur la
place respective de la taxation des revenus et de celle du capital. Ces débats
reviendront dans cet hémicycle, car ils sont nécessaires, quoiqu’ils n’aient
pas forcément de lien avec notre système de retraite. Vous savez que nous
sommes toujours prêts à réfléchir sur ce sujet, comme sur les autres.
Chers collègues, à nous invectiver, à élever nos voix dans cet hémicycle, nous
présentons à la nation française, toutes générations confondues, un spectacle
affligeant. Je vous invite toutes et tous, évidemment sans
m’exclure, à nous ressaisir. À force de nous habituer à ce spectacle
lamentable, nous abîmons non seulement notre hémicycle et notre statut de
représentants du peuple, mais aussi et surtout notre démocratie. Je suis
particulièrement convaincu, après le spectacle offert par notre hémicycle ce
soir, qu’il faut tenir pour sauver nos valeurs.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> [Réforme des retraites] L’examen de la réforme
des retraites a montré un RN muet parce qu’il n’avait …rien à dire. Aucune idée, aucune
proposition, un silence moins tactique et plus révélateur qu’on ne le dit:
celui du vide de leur projet.
Marie-Pierre Vedrenne
> Les tensions avec la Chine l'ont fait craindre.
L'agression russe de l'Ukraine nous l'a montré. Des ennemis de l'Europe ont la mainmise sur l'accès aux matières premières
stratégiques dont nous avons besoin. Pour faire face à nos dépendances, vous
nous proposez un plan : extraction européenne, transformation européenne,
récupération...des efforts qui doivent être durables et en adéquation avec le
Pacte vert.
Il faut aider les filières européennes à
voir le jour, se structurer, se développer face à une concurrence déloyale
d'entreprises soutenues par des États souvent autoritaires.
Nous devrons faire face aussi aux enjeux
sociétaux que posent l'extraction des matières premières en Europe. Nous devons nous assurer que cette stratégie
prenne en compte les réalités territoriales et exigences environnementales.
La demande mondiale sur les matières
premières stratégiques va être multipliée par cinq d'ici 2050. Nous savons que
les ressources européennes ne suffiront pas.
La Commission européenne entend multiplier les accords. Des accords qui
crispent aussi parce qu'ils mettent parfois nos entreprises qui respectent nos
principes et nos législations en concurrence avec des États aux considérations
opposées. Mais parce que toutes ces questions interrogent nous devons continuer
à aller de l'avant avec un travail efficace, un travail de négociation qui doit
impliquer toutes les parties prenantes, un travail de concertation plus
transparent.