Voici une sélection, ce 17 février 2023, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la
République)
> Si l'Europe veut pouvoir défendre l'Europe,
elle doit s'armer. Nous devons réinvestir massivement dans la défense
européenne.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] La Russie ne peut ni ne doit gagner cette guerre contre l’Ukraine. Accepter la banalisation du recours illégal à la force, c'est remettre en cause la sécurité européenne et la stabilité mondiale. L’agression de la Russie contre l’Ukraine doit échouer.
> > [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] La guerre en Ukraine n'est pas simplement la guerre des Européennes et des Européens. Elle touche la planète entière.
> Il y a 350 ans que Molière est
mort, mais son théâtre est toujours bien vivant ! Merci à celles et ceux
qui le jouent, l'étudient, le font aimer. Si le français s’appelle langue de
Molière, c'est parce qu'aucun autre auteur n'a su si bien exprimer l'esprit de
notre peuple.
> [Discours lors du Forum de l’Islam de France]
Merci infiniment d'abord pour les travaux
et tous ces mois d'avancées et la restitution d'aujourd'hui et merci, Monsieur
le sous-directeur, aussi pour tout le travail qui a été conduit. Je veux
vraiment ici rendre hommage au travail et vous l'avez dit, à l'ensemble des
administrations, de tous les partenaires et de tous les bénévoles qui ont pris
sur leur temps pour faire avancer cette cause commune.
En effet, je suis très heureux en cette
journée d’être parmi vous, un an après le lancement du premier FORIF et au fond
de l’esprit que je souhaite plus profondément pour tous ces travaux,
c'est-à-dire de pouvoir avoir un débat apaisé, de plein pied, entre l’Etat et
le culte musulman, sous l’égide de la République, et tourné vers des solutions
concrètes. Et au fond, de faire vivre ce qu’est notre laïcité, qui n’est pas
l’interdiction de quelque religion que ce soit mais la possibilité de vivre
ensemble dans la République avec cette liberté de croire et de ne pas croire,
et en respectant absolument toutes les lois de la République. Ni plus ni
moins.
Et de le faire sans que ce soit
l’occasion d’une difficulté, d’un drame, d’une crise, mais de pouvoir avancer
parce que le chemin est devant nous et nous avons encore beaucoup de choses à
faire, parce que si tout tombait parfaitement en quelque sorte nous n’aurions
pas à vivre ces soubresauts et à nous occuper de la question. Et c’est
l’histoire même d’ailleurs, à la fois de ce qu’est la Nation française et de
notre République. Ça n’est jamais un donné. C’est un combat de chaque jour, un
plébiscite aurait dit Renan, un engagement. Mais derrière cet engagement, il y
a un pacte de connaissance, un pacte de reconnaissance, un pacte de volonté. Et
ce triple pacte, c'est celui même autour duquel l'ensemble de vos travaux,
Professeur, vous venez de le dire pour une partie de ce qui concerne ce
triptyque, c'est ce que l'ensemble de vos travaux ont conduit à faire
avancer.
Alors, en effet, lors du discours que
j'avais fait aux Mureaux, j'avais parlé d'un réveil républicain, quelques
semaines malheureusement avant un nouvel attentat sur notre sol et une attaque
terroriste à nouveau. Mais ce réveil républicain des Mureaux, en nommant le
séparatisme, visait à éveiller, si je puis dire, de manière très concrète, sans
opposer, déplier les causes et traiter une à une les racines de nos difficultés
communes.
Je veux ici vraiment remercier le
ministre de l'Intérieur, l'ensemble de ses équipes, remercier les
parlementaires, tous et toutes engagés, le rapporteur tout particulièrement,
pour le travail qui a été conduit, pour que ce discours devienne ensuite un
texte de loi, qu'il soit appliqué progressivement par l'ensemble des
administrations et des acteurs. Et malgré les doutes de certains, je remercie
aussi les représentants des musulmans d'avoir accepté cette nouvelle loi de la
République sans former aucun recours. Les engagements pris ont été tenus. Je
n'y reviens pas en ce qui concerne l'ordre public et la neutralité de l'État,
le contrôle des associations, l'école, mais chaque fois dans le respect des
libertés publiques et surtout dans le but de combattre l'islamisme,
c'est-à-dire de dissiper l'air du soupçon et toutes formes de confusion qui
avaient pu s'installer, et de permettre simplement l'expression sincère,
personnelle de la foi.
Notre action contre l'islamisme politique
depuis ces dernières années a donné des résultats concrets. Je vais ici de les
rappeler. Près de 28 000 opérations de contrôle. 906 fermetures
d'établissements opérées de manière temporaire ou définitive. 54 millions, même
un peu plus, redressés ou recouvrés. Plus de 600 signalements effectués au
titre de l'article 40 du code de procédure pénale. L'accompagnement vers la loi
de 1905 des lieux de culte, comme le fait courageusement la Mosquée de Paris
dont je remercie le recteur.
Il a également été mis un terme au
système des enseignements en langue et culture d'origine, les fameux ELCO, qui
ont été remplacés par les enseignements internationaux de langues étrangères,
les EILE, qui n’échappent plus au contrôle de l'Education nationale,
contrairement au système des ELCO et permettent de remettre dans le giron de la
République et de l'enseignement que nous souhaitons pour nos enfants,
l'ensemble justement de ces pratiques.
Mais traiter les conséquences d'un Islam
dévoyé, sans prendre le soin d'assurer à chacun des musulmans l'accès à un
Islam en France, à un Islam des Lumières, c'était faire les choses à moitié. Et
c'est dans ce cadre que le FORIF participe de cette ambition d'un réveil
républicain. Il prend place aux côtés de plusieurs initiatives. Certaines qui
préexistaient à tous nos travaux et qui ont joué ces dernières années un rôle
important. Je ne citerai ici, parmi tant d'autres que l'Institut des cultures
d'Islam de Paris, chère Bariza. Mais je veux ici rappeler l'importance du
travail de la Fondation pour l'Islam de France comme de la structuration, comme
de la structuration d'une islamologie universitaire.
Vous l'avez rappelé, cher professeur et
président de l'Institut français d'islamologie, le FORIF, lui, permet à l'Islam
en France de structurer librement en sortant des impasses précédentes, en
redonnant de la liberté, de la responsabilité, et donc, de l'efficacité aux
acteurs de terrain. Alors ces travaux et ce dont vous avez restitué la
substantifique moelle, si je puis dire aujourd'hui, c'est le début de ce
chemin. Un dialogue de qualité entre l'Etat et l'ensemble de celles et ceux qui
font vivre l'Islam en France.
Les précédentes instances présentaient
des limites que j'ai déjà eu l'occasion de nommer. Il y avait un dialogue qui
existait, il y a eu des vraies avancées. Je ne veux pas sous-estimer ce qui
avait été fait, par exemple, avec le CFCM. Mais l'Etat discutait bien souvent
aussi avec d'autres Etats dans le cadre d'une forme de rémanence, pas
simplement diplomatique, mais qui embarquait aussi toute une histoire dont il
fallait progressivement sortir. C'est pourquoi nous avons décidé de mettre fin
au CFCM de manière très claire et à son activité. C'est pourquoi nous avons
décidé de mettre en place une charte, et je remercie toutes celles et ceux qui
l'ont courageusement signée, explicitant leur engagement à la République et aux
valeurs de la République.
Et là aussi, sans ambiguïté aucune. Il ne
s'agit pas de dire que la République serait au-dessus de quelque religion que
ce soit. Ce n'est pas le même ordre. Il s'agit simplement de rappeler qu'on
peut croire ou ne pas croire en République. Qu’à la rigueur, la République,
même complètement, la République n'a pas à dire ce qu'est le culte mais qu’elle
n’a à faire aucune concession au nom de quelque religion ou philosophie sur ce
que sont ses règles et celles qu’elle se donne. Le peuple est souverain et il
décide de celles-ci. Et demander à chacune et chacun, citoyen, de pouvoir
exercer leur foi, à la défendre, mais de réitérer leur engagement absolu aux
règles de la République, c’est le cadre de la laïcité, et celui qui nous permet
d’avancer. Et je remercie toutes celles et ceux qui l’ont signée.
Notre conviction était que pour parler de
l’Islam en France, il fallait s’appuyer sur les musulmans qui vivent en France,
parce que sinon, on retombe dans cette logique, en quelque sorte
d'extraterritorialité, de jeux d'influence et de propagande. Je ne dis pas
qu’on s'en affranchit totalement, j'y reviendrai en faisant cela, mais enfin,
c'est une condition première. Et surtout, je crois qu'on manifeste le respect,
la reconnaissance et un travail au concret avec celles et ceux qui croient en
cette religion et qui la vivent sur notre sol. C'est une vraie démarche
fédérative qui est conduite avec le FORIF, avec une unité de base qu'est le
département, -enfin plusieurs départements sont regroupés-, mais qui,
justement, sort des structures habituelles et des formes de représentation
qu'on connaissait jusque-là.
Il s'agit donc de réunir les forces vives
de la foi musulmane et de trouver un système où les acteurs du terrain parlent
des sujets du terrain. Vous l'avez très bien montré aujourd'hui, de manière
pragmatique, en ne calcifiant, si je puis dire, aucune rivalité, aucune
pesanteur. Et les membres du FORIF, bénévoles, désignés pour un an, sont les
éclaireurs de millions de Français musulmans qui veulent croire en l'Islam et
porter les valeurs de notre pays. Et vous êtes à cet égard les visages d'un
humanisme du réel qui fait progresser chacun et qui portait aussi un engagement
reposant sur un vrai courage intellectuel qui vous honore. Et de cela, je veux
vraiment vous remercier.
Cette démarche exemplaire, vous en avez
restitué ici les travaux avec à la fois engagement et pragmatisme, et avec des
vrais chantiers qui ont été d’ores et déjà dessinés et qui sont à mes yeux le
meilleur rempart face aux entreprises de séparatisme et le meilleur démenti
face aux amalgames.
Et au fond, je pense que, je suis même
convaincu, que vos travaux sortent de ce face à face qui, quand il n'y a pas la
juste reconnaissance, bâtissent sur le ressentiment et légitiment les discours
de séparatisme.
Parce qu'il y a le travail conjoint, la reconnaissance de la République, le
pragmatisme, nous construisons des solutions communes dans le cadre de la
République pour que justement l'ensemble de ces pratiques puisse se
tenir.
Alors en un an, beaucoup de travaux ont
été conduits avec des résultats exemplaires. Vous les avez parfaitement
restitués. La sécurité des lieux de culte et la lutte contre les actes
anti-musulmans qui est un chantier prioritaire. Et je veux remercier à mon tour
les députés Florennes et Mendes pour le travail conduit et l'ensemble des travaux,
comme cela a été rappelé par Monsieur le sous-directeur, inspirent maintenant
la ligne de force du ministère de l'Intérieur, mais avec le guide relatif à la
lutte contre les actes anti-musulmans, un autre guide relatif à la sécurité des
lieux de culte pour permettre aux gestionnaires de ces lieux d’avoir
connaissance des outils existants et des vraies mesures de sécurisation. C’est
une avancée concrète. Et dans le cadre de nos lois existantes, nous pouvons
faire beaucoup. Et grâce à ces guides, sous l’égide du Ministre et nos préfets,
là aussi, beaucoup sera fait pour structurer un réseau des actions communes
avec entre autres la désignation des référents comme vous l’avez proposé, des
choses extrêmement concrètes. Et je le dis ici aussi, ce sera pour nous un des
axes clés car la loi doit protéger chacun. Et les préfets que je remercie pour
leurs actions sont particulièrement sensibilisés sur ce sujet et y veillent ô
combien. J'ai à cet égard demandé au Gouvernement d'augmenter les crédits à
votre disposition dès cette année et le ministre de l'Intérieur et des
Outre-mer y veille.
Sur l'aumônerie musulmane, vous l'avez
rappelé, qu'il s'agisse des hôpitaux, des prisons, de nos armées, qu’il
s’agisse aussi du futur SNU, qui portera ce sujet au cœur de son organisation
aussi, c’est un impératif pour tenir la promesse républicaine. Et s'agissant
des fidèles qui peuvent être en situation de fragilité, c'est un instrument
nécessaire, là aussi contre toute forme de radicalisation.
Au terme de vos travaux, vous avancez vers un système de gouvernance, vous
l'avez tout à l'heure rappelé, avec ce Conseil national de l'aumônerie
musulmane, FORIF pleinement opérationnel, sur lequel nous devons maintenant
avancer et que nous devons mettre en œuvre pour qu'il soit un élément important
de progrès réel pour les musulmans et pour l'unité de la nation.
Et puis, sur le financement, vous avez esquissé des premières pistes très
concrètes, avec des partenaires indispensables, et j'y reviendrai dans un
instant, sur la formation et le statut des imams également, qui sont une
condition indispensable pour pouvoir avancer.
D'ores et déjà sur les propositions
concrètes qui ont été formulées aujourd'hui, je souhaite que les prochains mois
soient des mois de traduction pratiques, qu'elles soient législatives,
réglementaires ou organisationnelles, pour que vos travaux puissent tout de
suite démontrer en quelque sorte qu'ils se traduisent en actes, ce qui est un
signe de confiance, de crédibilité. Ce qui va nous permettre d'engager encore
davantage autour de ce mouvement.
Alors les prochaines étapes commencent en
quelque sorte dès aujourd'hui, vous l'avez rappelé. En effet, avec le lancement
des quatrièmes Assises territoriales de l'Islam de France qui vont remettre sur
le métier et décliner les solutions sur le terrain. Et donc, nous devons
continuer de capitaliser, de progresser pour éliminer tous les obstacles
techniques, administratifs, logistiques, continuer ce dialogue à tous les
niveaux.
Ces assises territoriales de l'Islam de France vont permettre d'enrichir
justement et de décliner des solutions de terrain sur les 4 thématiques qui ont
été ici proposées et de poursuivre le travail.
C'est une démarche aussi pérenne de
structuration de la pratique avec l'Institut français d'islamologie, lequel a
vocation à devenir un pôle d'excellence universitaire, de formation et de
recherche. C'est notre volonté. Je remercie la ministre, là aussi, pour son
engagement et vous l'avez rappelé, Monsieur le président, professeur, notre
volonté de continuer d'agréger et d'être au cœur aussi du sujet des formations
et d'avoir des formations de référence, comme cela a été évoqué tout à l'heure
pour un des groupes de travail important pour, là aussi, nous permettre
d'avancer vers un processus de confiance et de déjouer toute forme
d'obscurantisme.
Enfin, et je crois que c'est une étape
irréversible qui se poursuit dès à présent dans les départements, avec ces
assises territoriales de l'Islam de France, c'est un cadre de dialogue, de
représentation qui doit en quelque sorte s'inscrire de manière durable, au plus
près du terrain, et en quelque sorte, loin de toute forme d'interférence.
Alors, ce que j'attends ces prochains mois est assez simple.
C'est d'abord la traduction, je le disais, concrète et en actes de tout ce que
vous avez présenté aujourd'hui et nous n'avons pas de temps à perdre. Ensuite,
c'est la poursuite du travail, la consolidation, le renforcement du travail
indispensable en matière de recherche et en matière universitaire. Nous ne
sommes qu'au début du chemin, l'Institut joue un rôle très important et je
parle ici devant d'éminents universitaires qui ont porté l'excellence de
l'école française. Mais nous devons être lucides sur le fait que nous n'avons
pas eu le bon niveau d'investissement ces dernières années, et que nous devons
réinvestir dans la connaissance du monde musulman, mais aussi du monde arabe,
des différentes géographies, et recréer des postes de chaire, des postes de
doctorants et réinvestir massivement sur ces sujets, et donc cette politique
doit redoubler d'ambition. Et puis nous devons avancer sur plusieurs autres
sujets éminemment difficiles. Certains ont été commencés aujourd'hui, d'autres,
nous devons les prendre à bras le corps.
Le sujet du financement, vous l'avez dit,
si nous voulons sortir des interférences, nous devons clarifier le financement,
l'assumer dans le respect de ce qu’est la laïcité et donner de la pérennité et
de la transparence. Quand il n'y a pas de pérennité et de transparence au
financement, il y a des mécanismes opaques qui se mettent en place, des
interférences et des jeux d'influence. Ça existe encore sur le terrain et ça
n'est ni le discours des Mureaux, ni la loi, ni le FORIF qui l’a encore arrêté.
Soyons totalement honnêtes avec nous-mêmes. Et donc, nous devons redoubler
d'efforts pour cesser cela, réengager l'ensemble des partenaires financiers et
avoir un système qui permette la soutenabilité et donc, avancer, redoubler
d'efforts sur vos travaux.
Ensuite, il nous faut pleinement assumer
le chantier que vous avez évoqué de formation, de reconnaissance et de
construction d'un statut, d'homologation, oserais-je dire des imams. Si nous ne
regardons pas ce sujet en face et si nous laissons en quelque sorte à d'autres
le soin de former ou d'exporter vers la France les prédicateurs, on peut
continuer, comme on le fait depuis 20 ans, c’est-à-dire de déplorer les
conséquences dont nous chérissons les causes. Ce n'est pas mon tempérament. Et
donc, si nous voulons pleinement assumer ce qu'est la République, nous devons
résolument regarder en face et assumer le fait que nous avons besoin d'aller au
bout de ce chantier. Il est très difficile. Vous l'avez dit, avec beaucoup
d'humilité et de calme, mais derrière ça, il y a des montagnes à bouger. Nous
devons homologuer des formations universitaires, construire un système de
gouvernance qui fait que des gens dont c'est la compétence sur le terrain
pourront dire : cette personne est imam, n’est pas imam. Cette personne peut
prédiquer, ne peut prédiquer. Et d'avoir un système qui fait que quand des gens
qui prédiquent, disent des folies qui menacent la République et bafouent la
religion, qu’est l’Islam, qu’on puisse leur dire : vous n'aurez plus le droit
de le faire. Et sortir du jeu parfois hypocrite, quelquefois imparfait, dans
lequel nous avons trop longtemps vécu.
Troisième élément, il a été peu évoqué
aujourd'hui, c'est la question du pèlerinage. Elle est très liée au sujet de
financement. Quelques-uns ici ont beaucoup travaillé sur ce sujet. Mais nous
devons continuer le travail qui a été commencé mais qui n'est pas parachevé. La
ministre de l'Europe et des Affaires étrangères et les services compétents
iront au bout de celui-ci qui, là aussi, est un travail de clarification des
systèmes de financement, de plus grande transparence, et qui peut être
d'ailleurs un des leviers de financement, tout à fait transparent et légitime,
l’Islam en France, mais qui n'a pas vocation éternellement à financer certains
acteurs de manière pas toujours transparente et des jeux qui ne sont pas
toujours transparents. Et donc, c'est un dialogue géopolitique que nous avons
d'ailleurs entamé, mais que nous souhaitons mener jusqu'à son terme.
Et puis, il y a le dernier chantier sur
lequel il nous faut là aussi avancer avec beaucoup de courage, de volonté.
Plusieurs d'entre vous ont commencé de le faire, mais qui est un travail pour
nous-mêmes, qui est d'ailleurs plus large et miroite avec d'autres, mais de
lutte contre toutes les propagandes, les discours de manipulation et au-delà de
ce qui est fait dans la structure, sur notre sol de l'Islam en France, eh bien
l'utilisation des réseaux sociaux, de certains organes par des puissances
extérieures ou des mouvements religieux qui ont une conséquence sur notre sol
et qui viennent en quelque sorte bousculer le chemin de concorde que nous
sommes en train collectivement, de mener.
Ces discours, ces manipulations de l'information du culte, ont un impact en
particulier sur les plus jeunes, sur les moins bien formés et moins éduqués.
C'est une réalité, là aussi, dans notre société. Et donc, il nous faut
collectivement travailler sur ce sujet, lutter contre et donc produire de la
connaissance, savoir la diffuser et produire aussi, si je puis dire, des manœuvres
de divulgation des mensonges. C’est important. Je crois que c’est un travail,
là aussi, qui est au cœur de ce qu’est le rôle de la République et, je crois,
l’engagement de toutes et tous ici.
Voilà, je ne veux pas être plus long mais
je pense que l’entreprise que nous conduisons toutes et tous, et je me mets
avec vous de plain-pied, beaucoup pensent que ça ne marchera pas encore
aujourd’hui. Je vous le dis avec beaucoup de sincérité. Il y a plein de gens en
France et à l’extérieur qui disent “ce n’est pas la première fois qu’ils
essaient ces trucs-là” et donc les uns continuent à s’organiser comme avant,
les autres à attendre patiemment mi gourmands mi goguenards, que tout cela
s’arrête ou échoue. Il nous faudra, donc, redoubler de détermination. Vous
pensez que vous avez déjà donné beaucoup de votre temps et de votre énergie. Je
veux être ici très clair avec vous : ça n’est que le début. Parce qu’il y aura
des moments à nouveau de crise, parce que nous vivrons des échecs, parce qu’on
ne change pas les esprits, ni la géopolitique, ni l’intimité de nos villages et
de nos villes, en quelques mois. Mais, je pense que si nous sommes clairs sur
le cap, déterminés, et que si nous sommes fidèles à notre histoire, nous y
arriverons. Parce que c’est une affaire de volonté, de respect et, je le
disais, de reconnaissance et de connaissance.
C’est l’histoire même de la France, c’est l’histoire même de la République,
nation et république au sein de laquelle toutes celles et ceux qui croient dans
l’Islam, comme toutes celles et ceux qui croient dans une autre religion ou ne
croient pas, ont à vivre en paix en s’engageant derrière elle. Donc, merci pour
ce travail et surtout merci pour tout ce que vous allez continuer de faire à
nos côtés, parce qu’il nous en reste beaucoup. Vive la République et vive la
France !
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Elisabeth Borne
(Première ministre)
> En septembre 2021, nous annoncions un plan
ambitieux pour lutter contre le chômage de longue durée. Un an et demi plus
tard, les résultats sont là : le nombre de demandeurs d'emploi de longue durée
est au plus bas depuis 10 ans !
> Nous avons plus que jamais besoin d’une Europe souveraine et unie. Pour une politique industrielle européenne renouvelée, pour une réforme du marché européen de l'électricité, pour une ambition climatique forte : chère Ursula von der Leyen, poursuivons ensemble le travail engagé.
> Merci beaucoup Madame la présidente. Chère Ursula von
der Leyen, Mesdames et Messieurs, je suis très heureuse d'être ici à Bruxelles
pour la première fois dans le cadre de mes fonctions de Première ministre, pour
rencontrer la présidente de la Commission européenne, Madame von der Leyen, que
je remercie pour son invitation. Cette
rencontre est extrêmement importante pour moi dans un contexte où les défis que
l'Europe doit relever ne manquent pas.
Bien sûr, le premier sujet qui continue à structurer fondamentalement l'agenda
européen, c'est l'Ukraine. Dans 8 jours, cela fera exactement un an que la
guerre d'agression russe contre l'Ukraine aura été déclenchée. Face à cette
tragédie qui nous concerne tous, l'Europe a montré son unité et se tient aux
côtés de l'Ukraine. L’aide de l’Europe a été et continuera à être massive au
plan humanitaire, militaire, financier ou encore économique.
Notre détermination à agir s’est aussi traduite par l’adoption de 9 paquets de
sanctions contre la Russie et nous travaillons en ce moment même à l’adoption
d’un 10ème paquet. L’objectif est simple : asphyxier l’économie russe et
l’empêcher de financer cette guerre non-provoquée et injustifiée.
Je connais, Madame la présidente, votre engagement pour que la réponse
européenne soit à la hauteur. Je voulais vous dire la reconnaissance de la
France et vous assurer, comme le président de la République a eu l’occasion de
le dire, de notre pleine détermination à continuer à soutenir l’Ukraine.
L’autre grande question qui nous occupe porte sur les défis que doit relever
l’Union européenne en matière énergétique. Ces questions ont considérablement
structuré l’agenda européen ces derniers mois. Si nous avons répondu à
l’urgence, et bien que les prix du gaz aient reculé, il reste essentiel de
réformer le marché européen de l’électricité afin de garantir demain que la
volatilité des prix soit davantage maîtrisée. La Commission européenne fera une
proposition législative en ce sens au mois de mars. La France soutient
pleinement cette initiative avec un objectif très simple : faire en sorte que
les prix correspondent à la réalité des coûts de production. Soyons clairs, nos
consommateurs ne pourraient pas comprendre qu’il en aille autrement.
Plus largement, vous l’avez dit, Madame la présidente, nous évoquerons la
transition écologique et énergétique que l’Europe doit impérativement mener et
réussir. Nous, les Européens, nous avons pris des engagements très ambitieux
sur l’objectif de neutralité carbone en 2050. Nous avons tous notre rôle à
jouer. Nous devons agir dans tous les domaines et, dans le sillage du Green
Deal, la France a lancé la planification écologique pour atteindre ce but.
Nous le savons, l’un des leviers principaux pour réussir est l’industrie. Nous
devons travailler ensemble à une politique industrielle européenne pleinement
adaptée à nos ambitions écologiques. Permettez-moi, là encore, de rendre
hommage à l'action de la Commission européenne qui a mis sur la table, le 1ᵉʳ
février, des propositions très ambitieuses et concrètes au service de cette
politique industrielle renouvelée. Elles ont permis au Conseil européen de la
semaine dernière de poser des jalons essentiels sur la marche à suivre, la
France est en soutien de la feuille de route adoptée. Agir est d'autant plus
important que certaines législations soulèvent des interrogations légitimes de
la part de nos entreprises, je pense notamment à l'Inflation Reduction Act. Si
nous nous réjouissons bien sûr de l'ambition affichée par les États-Unis en
matière climatique, cette législation peut aussi avoir des conséquences
industrielles négatives sur l'Europe.
J'ajoute que l'Europe doit savoir affirmer ses intérêts et promouvoir ses
valeurs sur la scène internationale. Cela vaut en particulier en matière
commerciale, où nous devons tout à la fois être fermes face aux pratiques
distorsives et intransigeantes sur le respect des droits humains,
environnementaux et sociaux.
Mesdames et Messieurs, cette liste n'est pas exhaustive, bien entendu, il
s'agit de quelques-uns des défis qui vont le plus nous occuper dans les mois à
venir.
Vous le savez, Madame la Présidente, combien la France, par la voix du
président de la République, est profondément engagée au service d'une Europe
souveraine et unie. Et vous pouvez donc compter sur notre entier soutien pour
mener à bien ces nombreux chantiers avant la fin de la mandature actuelle.
> Ce sont nos deuxièmes rencontres jeunesse de Matignon. L’idée
de base c’est d’une part de se dire qu’on doit intégrer les enjeux de la
jeunesse dans chacune de nos décisions, dans chacune de nos politiques
publiques et aussi que je souhaite qu’on puisse avoir une feuille de route
globale pour la jeunesse avec 20-30 actions très concrètes qu’on puisse mettre
en œuvre rapidement et qui font l’objet d’annonces au cours du printemps
prochain. L’idée c’est aussi que cette feuille de route, ce plan d’action, il
soit pour les jeunes mais aussi qu’il soit élaboré par les jeunes donc c’est
tout le sens des travaux qu’on a engagés avec vous. On a eu l’occasion
d’échanger sur la transition écologique et la façon dont les jeunes s’emparent
de ce sujet et aujourd’hui, on a un vaste thème sur les enjeux de la vie
quotidienne donc ça va des enjeux de l’alimentation, du logement, de la
mobilité, de la santé et tout autre sujet que vous aurez envie d’évoquer
aujourd’hui en lien avec la vie quotidienne. Améliorer la vie quotidienne,
c’est finalement la base pour permettre à chacun de se construire à la fois au
plan personnel et au plan professionnel. Donc, c'est bien sûr un enjeu majeur.
Aujourd'hui, je suis bien consciente que les jeunes, quand ils font face à des
difficultés, ils peuvent percevoir l'État plutôt comme une source de complexité
administrative ou parfois une source d'inquiétude. Pour autant, et moi, j'en
suis quelque part la bonne représentante, on est dans un pays dans lequel
l'Etat sait tendre la main aux jeunes qui ont des difficultés pour leur
permettre de s'en sortir. Ça veut dire qu'on a beaucoup de dispositifs qui
existent pour aider sur le logement, pour aider sur les enjeux de santé. Je
pense qu'on peut partager le fait qu'ils ne sont pas forcément connus, que sans
doute on n’a pas trouvé la bonne façon de communiquer sur l’existence de tous
ces dispositifs qui peuvent par ailleurs être parfois assez compliqués. Et puis
par ailleurs, il y a aussi des sujets sur lesquels nos réponses ne sont pas
nécessairement suffisantes. Donc c’est autour de tout cela que je vous propose
qu’on puisse échanger aujourd’hui, au travers de différentes thématiques qui
ont été mentionnées. Et puis donc on est à l’écoute à la fois de vos attentes,
de vos inquiétudes, de vos critiques aussi, et puis de vos propositions. Voilà,
je vais vous laisser la parole maintenant. (…)
Quand vous dites «on a l’impression qu’on doit choisir entre faire des études
ou préserver sa santé mentale», c’est un problème qu’il faut qu’on puisse
creuser avec vous parce que, normalement, on ne devrait pas mettre le
jeunes face à des choix de ce type-là. Il faut qu’on réfléchisse: peut-être que
dans nos modes de contrôle, par exemple, on a augmenté le niveau de stress avec
du contrôle continu dans lequel un certain nombre de jeunes nous disent «on ne
peut plus se permettre d’avoir la moindre mauvaise note». Donc c’est un vrai
sujet qu’il faut qu’on puisse creuser avec vous. Après, c’est important d’avoir
en tête qu’on ne joue pas sa vie dans sa première orientation et qu’on peut
vous accompagner si vous êtes partis dans une voie et que vous voulez rechanger
de voie, vous avez le droit d’abord de tester plusieurs vies professionnelles
l’une après l’autre, et puis vous avez le droit à l’erreur aussi. Donc il faut absolument qu’on puisse creuser
davantage avec vous pourquoi on en arrive à une situation où, finalement, les
jeunes ont l’impression que soit ils se disent: «bah tout compte fait, mes
études, je m’en désintéresse parce que c’est la seule façon de préserver ma
santé mentale». Ce n’est pas normal qu’on soit dans cette situation. Il y a
sans doute des choses à réfléchir dans nos parcours, dans nos méthodes
d’évaluation, dans les messages aussi qu’on fait passer sur «je ne joue pas ma
vie à 16 ans ou à 18 ans et je peux rebondir tout au long de la vie». On doit
aussi creuser ça avec les jeunes. (…)
Le sujet du sport est évidemment important pour des questions de santé physique
mais aussi psychologique, et par ailleurs, moi je crois beaucoup au sport comme
voie de réussite pour prendre confiance en soi, voire, pour en faire son
métier. Donc, c'est quelque chose qui nous tient à cœur. On a développé le Pass
sport comme le Pass culture, manifestement, le Pass culture marche mieux que le
Pass sport. Donc, il va falloir qu'on améliore ce dispositif et on est très
preneurs. Je suis très intéressée par les propositions sur les améliorations
qu'on peut apporter à ce Pass sport pour qu'effectivement chacun puisse accéder
au sport, puisse aller dans un club Sportif. C'est vraiment, je vous dis,
quelque chose qui nous semble très important et sur lequel on a un outil à perfectionner.
(…)
C’est un projet, qui me tient à cœur parce que c’est un peu paradoxal que les
jeunes, ni en emploi, ni en formation, ceux qui sont dans la galère, finalement
aient moins de facilités que ceux qui ont des difficultés mais qui sont étudiants.
Et quand on a réfléchi au contrat d’engagement jeunes dans le précédent
quinquennat, on s’était dit que c’était quelque chose qu’on voulait vraiment
creuser. (…)
Sur ce sujet du logement, le ministre le sait bien. On doit être un des pays
qui dépensent le plus d’argent pour le logement et dans lequel sans doute les
citoyens trouvent que c’est plus compliqué d’accéder à un logement. Donc, du
coup, c’est pour ça qu’on voudrait remettre un peu les choses à plat. Il y a un
lien entre cette difficulté et le fait qu’on a aussi pendant des décennies eu
un développement de notre territoire très centré sur les métropoles. Finalement
les métropoles, c'est là qu'on trouve sans doute l'enseignement supérieur.
C'est là qu'on trouve beaucoup d'activités. C'est là qu'on trouve tout. Donc
tout le monde veut aller habiter dans les métropoles. Et il y a une partie de
notre territoire où les gens se disent : mais tout le monde s'en va, les
services s'en vont, les emplois s'en vont, tout s'en va. Il faut aussi qu'on se
dise qu'on abordera mieux le sujet avec les collectivités locales si on
réfléchit aussi à un développement plus équilibré de notre pays et y compris à
des formations et à de la possibilité d'accéder à l'enseignement supérieur dans
des villes moyennes. (…)
On a [dans les sujets abordés] évidemment peut-être un sujet
assez central qui est l’accès au droit. Les témoignages le montrent. Il y a
souvent des réponses qui ne sont pas assez connues, qui ne s’enchaînent pas
assez facilement. Et plus, on est dans une situation de vulnérabilité, quand on
parle des jeunes qui sont à l’aide sociale à l’enfance, c’est peut-être la
situation la plus critique qu’on peut avoir. Plus on est dans une situation de
vulnérabilité, plus c'est pénalisant d'avoir des dispositifs qui sont peu
accessibles, peu connus et qui s'enchaînent mal les uns aux autres. Donc il
faut vraiment qu'on puisse continuer à travailler avec les jeunes. Ce qui ne
simplifie pas les choses, mais ça ne veut pas dire qu'on ne va pas trouver une
bonne réponse. C'est que ces réponses qu'on peut vous apporter, ces solutions,
elles peuvent relever de l'Etat, mais elles peuvent aussi relever des
collectivités. Et beaucoup des sujets relèvent pleinement des collectivités.
Donc, il faut qu'on arrive territoire par territoire à bien s'articuler pour
apporter une réponse globale sans avoir besoin de recourir à 36 guichets. Ça,
c'est déjà sur les droits existants. Ensuite, on a bien noté. On a une
réflexion qu'on doit mener avec vous et avoir des réponses rapides sur les bourses.
Il y a beaucoup d'attentes sur le sujet, il y a des pistes qui ont été
évoquées. Il faut qu'on revienne rapidement vers vous sur l'amélioration des
bourses. Et puis, la question de la carte jeune qui me tient à cœur dans tous
ces droits auxquels on doit vous permettre d'accéder plus facilement.
Sur les autres thèmes qu'on a mentionné, les questions de santé, là aussi,
c’est des sujets à la fois multidimensionnels et essentiels. Je retiens d'abord
la précarité menstruelle. Ça fait un moment qu'on en parle, qu'on a commencé à
apporter des réponses. Il faut qu'on se dise que cette question, il faut qu’on
la mette définitivement au musée et qu'on apporte une bonne fois pour toutes
des réponses aux jeunes femmes, aux jeunes filles. Donc, ce sujet-là est bien
cerné les enjeux de santé mentale, mais là encore, on a des morceaux de
réponses, mais sans doute pas de réponse globale. (…) Il y a des choses à faire
sur les enjeux d'évaluation, d'orientation pour que ça ne vienne pas rajouter
du stress sur du stress. On doit balayer devant notre porte sur ces
questions-là. Et puis, vous aurez compris que je crois beaucoup au sport, à de
multiples titres et travaillons ensemble sur l'amélioration du dispositif
passeport.
Sur les questions de mobilité, c'est vraiment un sujet à traiter avec les
collectivités, les intercommunalités notamment, qui ont beaucoup de réponses
dans leurs mains. Il y a une excellente loi portée dans le dernier quinquennat,
qui doit leur donner beaucoup d'outils. Sur le permis de conduire, on a
vraiment à avancer à la fois sur le coût et sur : à quel âge on peut accéder au
permis de conduire et dans quels délais on peut passer son permis de conduire ?
Là, c'est quelque chose de très transformant et il y a beaucoup d'attentes et on doit aussi avancer sur cette question du
permis de conduire.
Sur le logement, c'est un sujet que globalement, on essaie de retravailler avec les ministres et avec les collectivités, sans doute pour leur donner plus de responsabilités et plus de marges de manœuvre pour qu'on puisse apporter des bonnes réponses. Ça passe sans doute aussi par continuer la politique qu'on a menée et qu'on a engagée dans le précédent quinquennat pour soutenir les villes moyennes, la revitalisation des villes moyennes, le développement aussi de l'enseignement supérieur dans les villes moyennes, d'éviter que tout le monde naît à se rendre dans les métropoles. Mais il y a une politique du logement sur laquelle on doit retravailler. Puis, évidemment, il y a des solutions particulières qu'on doit apporter pour les jeunes, qu'ils soient étudiants ou qu'ils ne le soient pas. Et on est bien conscient qu'on a notamment un gros chantier sur la réhabilitation des logements Crous. C'est un sujet qui a été laissé sans doute de côté trop longtemps, mais il faut qu'on accélère. Ça tombe bien parce que ça va aller dans notre objectif de transition écologique et de réduction de nos émissions de gaz à effet de serre dont on a pu parler la dernière fois. Donc, là aussi, il faut qu'on accélère.
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et
Numérique)
> [Réforme des retraites] Pour dire les choses simplement, c'est une
réforme qui ne fait, parmi les retraités, que des gagnants. Pour ceux qui sont
déjà à la retraite, 1,8 million de personnes vont voir leur pension améliorée
en moyenne de 57 euros. Nous ne touchons pas aux pensions des retraités et nous
améliorons les pensions de plus de 2 millions de personnes.
> [Réforme des retraites et dispositif spécial pour les travailleurs aux carrières longues] Le total de la mesure sera de 700 millions d'euros. Nous avons déjà trouvé 200 millions d'euros en éliminant les forfaits de cotisation sociale de ceux qui sont licenciés et de ceux qui partent volontairement de leur travail. Il reste 500 millions d'euros à trouver, je le dis très clairement à nos amis parlementaires. Comme ministre des Finances, je redis que nous devons présenter une copie en bonne et due forme, c'est-à-dire à l'équilibre en 2030.
> [Réforme des retraites S'agissant de la pension de retraite à 1200 euros bruts, c'est ouvert à toute personne qui a cotisé l'intégralité de ses trimestres et qui a été rémunérée au niveau du Smic. Aujourd'hui, 800.000 personnes partent à la retraite. 200.000 personnes pourront disposer de ce dispositif. Tout le monde ne sera pas forcément à 1200 euros bruts parce que tout le monde n'aura pas forcément cotisé l'intégralité de ses trimestres. Pour tous ceux qui partent à la retraite, la réforme est une amélioration. Personne ne perdra rien et tout le monde gagnera quelque chose parmi les 200.000 personnes concernées, c'est-à-dire un quart de ceux qui partent à la retraite.
Catherine Colonna
(ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> Avec Wang Yi [ministre des Affaires étrangères
chinois], nous avons évoqué la nécessaire reprise de mobilité franco-chinoise.
Solide échange sur la guerre d’agression russe en Ukraine & les moyens d’œuvrer à résoudre le conflit. Souhait de
continuer à avancer ensemble sur climat, biodiversité & réforme du
financement international.
Sébastien Lecornu
(ministre des Armées)
> Au-delà de la question de porter le budget de
la Défense à 2% du PIB, ce qui compte c’est d’avoir 2% de dépenses
militairement utiles et efficaces pour l’Alliance atlantique.
> La France investit massivement pour moderniser son appareil de défense et répondre aux menaces notamment dans les nouveaux espaces de conflictualité. C'est ce qui nous permet de garder un rôle moteur a l'OTAN, notamment en tant que nation-cadre.
> Nous vivons une guerre qui repose sur une contestation de frontières et une volonté de conquête territoriale. C’est une violation du droit international par la Russie, membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU. C’est de surcroît une guerre conventionnelle menée par une puissance nucléaire. Mais, je me méfie des comparaisons avec le passé, chaque situation est différente.
> [OTAN] Quand le président parlait de mort cérébrale, il s’interrogeait légitimement sur le devenir de cette alliance, avant tout militaire, et dont l’objet était de se défendre face aux dangers venus du flanc est de l’Europe. Il est évident que l’agression russe en Ukraine redonne tout son sens à l’Alliance atlantique, dont la France est l’un des membres fondateurs. Je le rappelle, car l’OTA a été un des rares sujets de politique étrangère qui a fait débat pendant la campagne présidentielle de 2022, avec des extrêmes qui contestent notre appartenance! Or, ce n’est pas qu’une organisation politique et diplomatique, c’est aussi une organisation militaire avec des mécanismes de solidarité, d’entraînement en commun et d’interopérabilité entre armées. Elle joue donc un rôle clé dans notre système de défense même si, grâce au général de Gaulle, nous sommes toujours soucieux de préserver notre autonomie. Mais je reviens à votre question sur la défense européenne. Elle est complémentaire de l’Otan, et on ne doit pas les mettre en concurrence. Il serait faux de laisser croire que nous pourrions être aussi efficaces militairement entre Européens hors de l’Alliance atlantique. En revanche, entre Européens nous devons travailler à développer une autonomie stratégique collective, notamment pour notre base industrielle et technologique de défense (BITD). Il n’y a pas de défense européenne si nous sommes totalement dépendants de l’industrie militaire américaine.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine et naïveté de la France] Je ne crois pas. Certainement pas chez nos généraux, qui ne savent que trop bien où sont les intérêts de la France! Avoir des propos publics mesurés ne signifie pas être naïf. En revanche, une partie de nos élites éprouvent - ou ont éprouvé - une fascination pour la Russie de Vladimir Poutine, en lien parfois avec un anti-américanisme primaire. Cela a pu les empêcher d’apercevoir le problème de sécurité que pose actuellement la Russie à notre continent. Ceux qui ne regardent pas la diplomatie russe actuelle avec les bonnes lunettes se trouvent encore parfois sur des plateaux de télévision ou dans certaines formations politiques représentées au Parlement… Enfin, je partage l’analyse de Thomas Gomart sur la nécessité de resserrer nos liens avec Londres: le Brexit n’a pas éloigné certaines menaces que nous devons traiter en commun, notamment dans l’Atlantique.
> La Chine présente un défi, mais nous ne devons certainement pas chercher l’antagonisme avec elle: ce n’est ni notre histoire ni notre intérêt. De nombreux partenariats existent avec la Chine et de grandes entreprises françaises y possèdent des activités économiques. Vis-à-vis de Pékin, nous devons continuer à envoyer des signaux clairs, notamment sur le respect de notre souveraineté dans nos territoires de l’Océan indien et du Pacifique Sud. Regardez le Pacifique Nord. S’y croisent aujourd’hui les trois marines de guerre les plus puissantes du monde - Chine, États-Unis, Russie -, un État foyer d’une crise de prolifération nucléaire, la Corée du Nord, - et une zone de tension autour de Taïwan. Ajoutez à cela la pression démographique de l’Asie tout entière qui conduit à des surpêches menaçant la réserve halieutique. Face à ces défis, la France doit avoir un rôle de puissance d’équilibre tout en rappelant aux protagonistes: ces territoires, c’est chez nous! Nous avons récemment intercepté un navire de guerre iranien au large de la Polynésie. Même s’il ne constituait pas une menace directe, nous devons faire respecter notre souveraineté
> Dès 2017, Emmanuel Macron a pris la décision d’augmenter le budget de nos Armées ; avant même cette guerre. Il s’agissait de «réparer» notre modèle d’armée qui avait fait l’objet de coupes budgétaires importantes depuis la fin de la guerre froide. Désormais, il s’agit tout à la fois de poursuivre notre remise à niveau, dissuasion nucléaire comprise, de préparer nos forces à un engagement majeur, mais aussi d’investir les nouveaux espaces où se développent des menaces d’un genre nouveau: le cyber, le spatial ou les fonds sous-marins. Sur le plan opérationnel, nous avons déjà tiré les conséquences de la guerre d’Ukraine. Mais le débat médiatique a glissé vers une question curieuse: et s’il nous arrivait la même chose? Cette hypothèse est un non-sens. D’abord, parce que nous appartenons à l’Otan. Ensuite, parce que nous sommes à l’extrême ouest de l’Europe. Enfin, parce que nous sommes une puissance nucléaire. Certes, cette «voûte nucléaire défensive» a besoin d’une solide fondation conventionnelle. C’est l’un des points majeurs de cette prochaine LPM. Pour être plus direct: la Russie pourrait-elle nous attaquer frontalement? Je n’y crois pas. Pourrait-elle, en revanche, elle ou ses proxis, nous attaquer plus sournoisement, de manière détournée, hybride, via des tiers? Cela est plus réaliste.
> Si notre chef d’état-major des armées, le général Burkhard, insiste sur la réactivité, c’est que les années de réductions budgétaires ont laissé des traces. Par exemple, nos forces ont souffert du manque de maintenance de nos hélicoptères. En outre, la crédibilité vis-à-vis de nos alliés, ou même de compétiteurs, passe le plus souvent par notre capacité à intervenir vite. Pour l’endurance, cela pose à la fois la question de la préparation de nos soldats pour les relever régulièrement mais aussi des stocks. Face à cela, deux défis se présentent. D’abord, faire basculer nos industriels vers une «économie de guerre», c’est-à-dire une capacité de produire plus vite en maîtrisant les coûts. Nos armées sont engagées depuis plus de vingt années dans des opérations de lutte contre le terrorisme: la guerre en Ukraine change la donne. Le second défi réside dans notre capacité à entraîner des pays alliés dans des coalitions avec nous, au sein de l’Otan mais aussi en dehors. C’est pour cela que le président de la République a voulu la force européenne Takuba au Sahel qui comprenait des soldats d’une dizaine de nations alliées. À l’avenir, nous devons être capables de mettre en place un corps d’armée avec nos alliés sous commandement français. Ce n’est pas le titre de première armée d’Europe que nous visons, nous allons rester l’armée la plus efficace en Europe.
Olivier Dussopt
(ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> [Réforme des retraites] Si vous entretenez le
misérabilisme, c'est parce que le jour où il n'y a plus de misère, il n'y a
plus de LFI.
> [Réforme des retraites] Je n'ai qu'un engagement, celui du président : 85 % du SMIC pour une carrière complète. On le fait.
> [Réforme des retraites] Les injures, les violences, ça réveille les fous, les haines.
> [Réforme des retraites] Se faire injurier, c'est fait pour blesser et pour déstabiliser (...) ça ne dit pas de belles choses de la démocratie.
> [Réforme des retraites] Quand on vous traite d'assassin, c'est normal que ça me touche. Je trouve ça assez révélateur, une forme de radicalisation de la violence dans le discours.
> [Réforme des retraites] Nous sommes dans un système de retraites qui est d’une complexité sans nom.
> [Réforme des retraites] Au total la première année, c'est 2 millions de retraités anciens et nouveaux qui vont bénéficier d'une revalorisation.
> [Réforme des retraites] Si vous avez commencé à travailler entre 16 et 18 ans et si le jour de vos 60 ans, vous avez vos 43 ans cotisés, vous pouvez partir à 60 ans.
> [Réforme des retraites] On entend les inquiétudes, les désaccords, mais le blocage n'est pas la bonne solution.
Sylvie Retailleau
(ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche)
>L’Etat investit dans la recherche et
l’innovation pour développer dès aujourd’hui les soins de demain.
Marc Fesneau
(ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> L’eau est un sujet absolument vital. Un sujet
de souveraineté. L’eau est nécessaire à la vie et donc à l’alimentation. Elle
peut être source de conflits. Accès, qualité, partage, traitement des
pollutions diffuses, géopolitique : la gestion de cette ressource essentielle
est au cœur de la stratégie mise en place avec le Varenne
de l’eau
Sans eau et sans gestion rationnelle, il n’y a pas de
souveraineté, ni d’agriculture et donc d’alimentation. C’est ce sur quoi nous
agissons : réserve de substitution, ouvrages multi usages, recherche,
changements de pratiques doivent être combinés.
> Adoption de la loi visant à favoriser l’approvisionnement des Français en produits de grande consommation au Sénat : je salue la qualité du débat parlementaire, et le choix clair de prolonger l’expérimentation du SRP+10, outil essentiel d’Égalim, au service du revenu agricole.
François Braun
(ministre de la Santé et de la Prévention)
> Protéger et parler de la santé mentale des
jeunes est prioritaire, car leur situation est difficile. Nous y travaillons,
pour qu’ils n’aient jamais à choisir entre études et bien-être.
Jean-Christophe Combe
(ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées)
> J’ai porté la création d’un « montant net social » afin
de lutter contre le non-recours et faciliter l’obtention de prestations
sociales. 1ère étape du chantier de la solidarité à la source, il bénéficiera à
des millions de Français
> Dès mon entrée au Gouvernement en
mai dernier, je me suis attaché à mettre en œuvre au plus vite les engagements
du président de la République pour les familles monoparentales
- La revalorisation de 50% de l’ASF ;
- La sécurisation du revenu des mères isolées grâce à la généralisation du
service public des pensions alimentaires ;
- La mise en route du chantier de création en 2025, d'une aide à la garde
d'enfants jusqu'à 12 ans.
> j’ai échangé avec les principales fédérations d’EHPAD publics et non lucratifs. Nous sommes conscients des tensions budgétaires qui existent. Nous y sommes très vigilants. Nous serons au rendez-vous afin d’apporter des solutions de court et moyen terme.
Stanislas Guerini
(ministre de la Transformation et de la Fonction publiques)
> En inaugurant les locaux de la Direction de
l'Immobilier de l'Etat, je veux saluer la dynamique de transformation de l'Etat
: réaménager les espaces de travail est un pilier de la qualité de vie des
agents, de la satisfaction des usagers et de l'efficacité des services publics
!
43 projets de rénovation de l'immobilier public, financés en partie par le
Fonds pour la Transformation de l'Action Publique, ont été sélectionnés partout
en France : ils permettront d’adapter les espaces de travail des
administrations aux nouveaux usages et modes de travail.
> La donnée numérique est un levier central pour améliorer concrètement la vie des usagers et des agents. Avec les acteurs engagés dans la transformation numérique, notamment au service de la transition écologique, je souhaite porter une véritable politique publique de la donnée.
> Premier bilan du plan de sobriété de l'Etat. Les résultats sont encourageants : 10% d'économie d’énergies en décembre! Prochaine étape: la décarbonation des services publics pour atteindre la neutralité carbone en 2050.
Olivier Véran
(ministre délégué chargé du Renouveau démocratique, porte-parole du
Gouvernement)
> [Réforme des retraites] c'est en applaudissant
que les députés du RN et de la Nupes ont rejeté l'index senior. Ces mêmes
députés qui pourtant nous promettaient depuis des semaines de protéger l'emploi
des seniors. Nous regrettons ce choix, en dehors de toute cohérence.
> [Réforme des retraites] Qui a peur du débat sur les retraites ? Pas le gouvernement, ni les députés de la majorité présidentielle. Quand la Nupes dépose 18 000 amendements et obstrue, nous, nous voulons aller au vote.
> Le chômage tombe à 7,2 %, son plus bas niveau depuis 15 ans. Le taux d’emploi atteint son plus haut niveau depuis 1975. Les résultats sont là : jour après jour, la France se rapproche du plein-emploi !
Franck Riester
(ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement)
> [Réforme des retraites] Est-ce bien sérieux de
la part de députés qui n'ont pas retiré leurs milliers d'amendements
d'obstruction de demander du temps supplémentaire, alors que le Sénat attend de
débattre d'une réforme ? Non.
> [Réforme des retraites] La motion de censure du RN démontre leur vide sidéral sur les retraites. Elle montrera du même coup qu'il n'y a pas de majorité alternative contre le gouvernement. C'est le dernier outil du RN pour essayer d'exister dans un débat dont il a été absent.
> [Réforme des retraites] Le débat démocratique a été volé à l'Assemblée par LFI. Même pas député, Jean-Luc Mélenchon a ridiculisé par tweet toute la NUPES. Son coup de force pour leur imposer son obstruction n'est qu'un aveu de faiblesse. Il reconnait enfin qu'il est minoritaire !
> [Réforme des retraites] Une France bloquée, ça n’est jamais une bonne nouvelle. Nous souhaitons que la mobilisation continue de se faire sans bloquer le pays. On voit bien qu’il y a une mobilisation, une opposition. On continue d’expliquer, d’améliorer le texte.
> [Réforme des retraites] Il y aura un débat au Sénat. Nous avons dix jours de prévus. A priori les choses seront plus faciles pour débattre sereinement. Le cap est clair, financier: ce sera l’équilibre. C’est la raison première.
> [Réforme des retraites] Ceux qui ont fait de l’obstruction, c’est la gauche. Les incidents de séance provoqués par le groupe Renaissance sont à la source de LFI. Leur stratégie, c’est des insultes, des versements de haine, de la manipulation d’information.
> [Réforme des retraites] Il reste 9 000 amendements. Cette stratégie de retirer progressivement les amendements d’obstruction reflète bien cette stratégie de la Nupes de bloquer le débat démocratique
> [Réforme des retraites et l’index seniors] On verra avec le Sénat comment les choses se mettent en place. C’est assez paradoxal. Beaucoup disaient «vous ne faites pas assez sur les seniors».
Gabriel Attal
(ministre délégué chargé des Comptes publics)
> [Réforme des retraites] Notre réforme porte
plus de mesures sociales que les deux réformes des retraites précédentes
confondues
Roland Lescure
(ministre délégué chargé de l’Industrie)
> Renforcer nos industries de santé est un enjeu
à la fois de santé publique mais aussi de souveraineté industrielle,
d’innovation. La France doit rester attractive, nous agissons.
> [Réforme des retraites] Ce sont ceux qui travaillent qui financent ce système social. Et si on veut préserver voire amplifier ce modèle social, il faut travailler davantage.
> L’industrie a besoin d’ingénieurs et de data scientists : ce n’est pas une voie de garage ou une bifurcation!
> [Fin de la construction d’automobiles thermiques en 2035] Notre industrie sera prête pour cette révolution. Du lithium aux batteries, des bornes électriques à l’hydrogène… La bascule du thermique à l’électrique est un enjeu majeur : nous saurons accompagner les femmes et les hommes de l’industrie.
>C’est parti! Le groupe de travail pour favoriser le développement des carburants d’aviation durables, regroupant les grands acteurs de l’aérien, de l’aéronautique et de l’énergie est lancé. Une logique de solutions pour atteindre l’objectif de réduction de gaz à effet de serre.
Jean-Noël Barrot
(ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications)
> Première édition des Assises de la féminisation
des métiers du Numérique à Bercy : loi Rixain, index de l'égalité
professionnelle, congé paternité, orientation et formation... le combat
continue pour que les femmes prennent toute leur place dans la tech.
Olivia Grégoire
(ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de
l’Artisanat et du Tourisme)
> Le plan Indépendants, mis en œuvre depuis plus
d'un an, a permis de mieux protéger les indépendants et simplifier leur
quotidien. Nous devons continuer de l’améliorer. Nous serons a l’écoute de
toutes les propositions.
> Avec la majorité parlementaire, nous travaillons d’arrache-pied depuis 5 ans pour protéger et améliorer le pouvoir d’achat et de choix des consommateurs. Face à l’inflation, continuons.
> La société de la surconsommation laisse désormais place à celle de la société des consommateurs, prenant mieux en compte les préoccupations écologiques et sociales de chacun.
> La montagne se
porte bien : si nous prenons les vacances de Noël, le taux d’occupation était
supérieur à 70 %. Quant aux vacances de février, la projection pour les
deux dernières semaines, est à 80 % de remplissage, soit une hausse de 7
points par rapport à l’an passé.
Cela signifie d’abord que les Français
sacralisent toujours ces moments de vacances et je ne peux que m’en réjouir.
Ensuite, que malgré un début de saison peu enneigé, la fréquentation de la
montagne se maintient. Cela prouve que les Français s’adaptent et ne viennent
plus uniquement à la montagne pour le ski mais également pour son patrimoine,
sa gastronomie locale, ses paysages.
Et la demande est là : une étude
réalisée par l’agence Savoie Mont-Blanc Tourisme montre que 47 % des
jeunes disent venir à la montagne pour l’attrait des paysages, contre 15 %
uniquement pour le ski.
Il faut observer que plus les métropoles
se densifient, plus la montagne gagne à mettre en avant tous ses atouts qui
permettent à chacun de s’oxygéner. Jusqu’au siècle dernier, la pente et la
neige étaient des facteurs d’isolement pour l’économie de la montagne. Le ski a
illustré sa capacité à se réinventer et nous sommes aujourd’hui face au même
enjeu : renouveler les infrastructures et les pratiques pour attirer les
touristes en dépit de l’absence de neige.
J’en profite pour saluer tous les acteurs
de la montagne qui sont à la fois lucides sur le changement climatique en cours
et très créatifs pour relever les nombreux défis qui en découlent. Je peux par
exemple citer l’ESF qui a mis en place un fonds de dotation « Enfance et
montagne », soutenu par l’État, qui développe ses programmes pour les
classes de neige mais aussi pour les classes de printemps et d’été.
Le rôle de l’État est d’impulser et d’amplifier
la transition écologique avec notamment le plan « Avenir montagne »
lancé en 2021 et doté de 331 millions d’euros financés à parité par l’État
et les Régions. Ce plan contribue par exemple à faire découvrir aux touristes
la montagne hors de la saison hivernale. Je peux vous citer la construction
d’une luge 4 saisons sur rail la station de Villarodin-Bourget en Savoie ou
encore la rénovation des thermes de Bagnères-de-Luchon. Il permet également de
booster la rénovation énergétique des copropriétés et des résidences de
tourisme en station, condition sine qua non à la transition vers une montagne
plus sobre énergétiquement.
Je travaille avec le ministre du Logement
sur la question des locations meublées donc je ne veux pas présager des
conclusions du groupe du travail mais ces lits froids restent un problème. J’ai
bon espoir qu’on arrive rapidement à des propositions pour les réchauffer notamment
en allongeant la saison, et en boostant l’activité économique de la montagne.
L’accélération du tourisme des quatre saisons doit en effet s’accompagner du
développement d’une offre hôtelière de qualité, et ce, toute l’année.
> Les vacances de février sont aujourd’hui étalées pour permettre d’avoir un taux d’occupation important sur tout le mois de février et jusqu’en mars. Il me semble que les professionnels s’en satisfont.
Clément Beaune
(ministre délégué chargé des Transports)
> Notre démocratie exige éthique, nuance et
respect : c’est une vigilance et un engagement de chaque jour. Nous le
défendons sans relâche.
> Améliorer la mobilité des jeunes, clé de l’accès aux études et à l’emploi : âge du permis de conduire, coût des transports… À l’écoute, pour changer la vie.
Olivier Klein
(ministre délégué chargé de la Ville et du Logement)
> [Logement pour les jeunes] La situation du logement est difficile pour
beaucoup de nos concitoyens et pour les jeunes en particulier. Les situations
sont très diverses. On a parlé tout à l'heure de lycéens qui cherchaient à se
rapprocher, on a parlé d'internats, on a parlé d'étudiants. Avec madame la
ministre de la Recherche et de l'Enseignement supérieur, on vient de lancer un
travail pour améliorer l'accès aux logements étudiants, améliorer la qualité du
logement étudiant, regarder la diversité. On sait qu'il n'y a pas que les
CROUS. Il faut que les bailleurs s'emparent de cette question. Il faut élargir
au maximum l'offre de logements et c'est vrai qu'il y a aussi les jeunes qui
travaillent et qui ont une difficulté à décohabiter. J'étais encore maire il y
a quelques semaines ou mois et on voit à quel point cette question du logement
est cruciale. 99 % des rendez-vous des élus locaux aujourd'hui sont liés à la
question du logement. Il faut construire plus là où on a besoin de plus de
logements. Et ça, c'est collectivement. Si avant les dernières élections
municipales, il y a une baisse de la production du logement, et en particulier
du logement social, quels que soient les efforts du Gouvernement, c'est aussi
notre responsabilité de convaincre:
1, que le logement social, c'est tout sauf un épouvantail, c'est une chance
pour ce pays et aujourd'hui, il y a encore quelques élus qui agitent le
logement social comme un épouvantail;
2, il faut convaincre nos concitoyens parce qu'aujourd'hui, quand on construit
un petit immeuble, il y a plein de gens qui s'organisent en associations,
parfois, qui déposent des recours contre les permis de construire, et c'est
aussi pour ça que parfois, les maires renoncent parce qu'un maire il a envie
souvent d'être réélu.
C'est parfois les mêmes qui s'organisent en associations contre un projet, qui
reviennent nous voir quelques semaines après pour trouver un logement pour
leurs enfants, etc., et c'est extrêmement difficile. Néanmoins, il y a des
outils. Le gouvernement précédent a mis en place la garantie visale, qui est
une garantie extrêmement importante. Avoir un garant, c'est compliqué et la
garantie visale, elle permet au jeune d'arriver avec un espèce de bonus quand
on va voir un propriétaire, et accéder au logement et rassurer le propriétaire,
ça, c'est extrêmement important. Il faut rassurer les propriétaires de l'acte
de louer. C'est pour ça qu'il faut se battre contre la vacance, les logements
vacants. Il faut travailler aussi sur un dispositif qui s'appelle Loc'Avantages
qui, là aussi, oblige le propriétaire en donnant ce que vous proposez,
d'ailleurs, des loyers plus bas et en ayant un logement évidemment décent, aux
normes, qui ne soit pas une passoire énergétique. C'est tout ça qu'il faut
développer plus, qu'il faut faire connaître plus. Et puis continuer, c'est un
des objectifs du Conseil national de la refondation que la Première ministre
nous a donné sur le logement. Et on travaille beaucoup, avec différents
partenaires, à réfléchir : comment on fait pour produire plus là où on en a le
plus besoin ? Il y avait ou il y a encore, sous différentes formes, les foyers
de jeunes travailleurs. C'est tous ces sujets-là qu'il faut embrasser. On doit
mener un travail avec à la fois les bailleurs sociaux et la promotion
immobilière. C'est pour ça qu'on travaille aussi, dans le cadre de ce CNR, à un
statut du bailleur privé parce que quand on a un appartement, il faut le mettre
en location, il ne faut pas le laisser vacant. Il faut le mettre en location à
des prix abordables. Il y a aussi un travail avec l'Afev. On avait signé une
convention entre l'Afev et l'Anru et donc, la cohabitation entre différentes
générations dans les appartements, entre différents étudiants. Et ça aussi,
c'est des dispositifs qui doivent continuer à être développés. Mais évidemment,
le mal logement est un fléau et personne ne vous dira que vous avez tort, mais
je peux vous assurer qu'on travaille beaucoup.
Bérangère Couillard
(secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie)
> Échanges avec ONG, fédérations et entreprises,
sur la Stratégie de lutte contre la déforestation importée. Ce texte historique va nous permettre d’importer et
d’exporter du bois, cacao, café, soja…avec la garantie de ne pas contribuer à
la déforestation.
> Face à l’ampleur des trafics de viande de brousse et d’animaux vivants, nous devons agir pour protéger la biodiversité et nos concitoyens du risque sanitaire. Il nous faut agir en accentuant nos actions de sensibilisation, de dissuasion et de contrôle.
> [Affichage environnemental des produits] C’est
un outil clé dans la dynamique que nous voulons initier pour changer de modèle
dans nos modes de consommation. Prenez le textile. Les Français renouvellent
deux fois plus leurs vêtements qu’il y a vingt ans. Si on continue sur cette
dynamique, ce secteur de l’habillement pourrait représenter un quart de nos
émissions de gaz à effet de serre en 2050. Il nous faut changer de
paradigme, sortir du tout jetable et de la fast fashion pour aller vers des
modes plus vertueux. En ce sens, l’affichage environnemental a un rôle crucial
à jouer, encore plus dans le textile où il y a assez peu de labels et où on
n’imagine pas toujours les impacts environnementaux de nos vêtements. La
fabrication d’un jean, par exemple, nécessite une consommation d’eau
équivalente à 285 douches. L’affichage environnemental permettra cette prise de
conscience et je suis certaine qu’elle poussera une partie des consommateurs
vers des achats plus durables. Un récent sondage nous conforte dans cette
idée : un tiers des Français sont prêts à le faire si on leur donne les
bonnes informations. (…)
Le but est bien de parvenir à ce que les secteurs du textile et de
l’agroalimentaire aient chacun une méthode unique d’affichage environnemental.
Et il sera obligatoire sur tous les produits concernés, au 1er janvier
2024. L’affichage environnemental n’a de sens que si la méthode de calcul des
scores environnementaux est la même pour chaque produit et est la plus
transparente possible. Sinon, on perd le consommateur et on perd en crédibilité.
(…)
Nous menons, en ce moment, des concertations avec toutes les parties prenantes.
ONG, associations de consommateurs, représentants de producteurs… Sur le
textile, j’ai réuni tous les acteurs du secteur en octobre. Depuis début
février et jusqu’au 10 mars, on leur demande de répondre à un
questionnaire dans lequel ils vont pouvoir exprimer leurs attentes. Nous en
ferons le bilan, puis nous les recevrons tous à nouveau, mi-mars pour construire
cet affichage. Le procédé est le même dans l’alimentaire. Dans les deux cas,
l’objectif est d’arrêter une méthode de calcul et de restitution des scores
d’ici cet été. Bien sûr, on pourra encore échanger sur les solutions retenues
mais il faudra être prêt à les déployer
au 1er janvier prochain. (…)
Il faudra que l’étiquette apposée sur les produits soit la plus simple et la
plus visible possible. C’est un premier enjeu mais pas le plus compliqué. Le
plus difficile sera de s’accorder sur la bonne méthode de calcul, celle qui
trouvera le bon équilibre entre tous les enjeux environnementaux : les gaz
à effet de serre, la consommation d’eau, l’utilisation de pesticides, le
bien-être animal, l’origine des produits, leur recyclabilité… Dans le textile,
certains acteurs poussent par exemple pour qu’on favorise le « fabriqué en
France ». De facto, ça le sera. Un jean 100 % made in France devrait
logiquement avoir une meilleure note qu’un autre produit en Asie, puisqu’il
aura engendré moins d’émissions de gaz à effet de serre liées à son transport
et que les conditions d’utilisation de pesticides sont plus strictes chez nous.
Pour autant, nous serons vigilants à ce que l’origine ne surplombe pas tous les
autres enjeux. Car être fabriqué en France ne garantit pas toujours de méthodes
de productions vertueuses. Et puis, même chez nous, un jean nécessite une
consommation importante d’eau. Or, le but de l’affichage environnemental est
justement de nous en faire prendre conscience et de nous inciter à les renouveler moins
souvent. Il y aura d’autres défis du même style pour l’alimentaire. (…)
Toutes les expérimentations, les idées et les éclairages sont bons à prendre
pour construire le futur affichage environnemental français. Et puis, ces
projets permettent aux entreprises qui les portent d’anticiper les choses.
Elles n’auront plus qu’à faire évoluer leur affichage pour reprendre celui qui
sera adopté au 1er janvier. Je suis convaincue qu’on arrivera à trouver un
mode d’affichage qui fera consensus. Les discussions se passent bien :
beaucoup d’acteurs montrent leur envie de participer, de donner leurs avis et
même donc d’expérimenter. Cela prouve que nous allons dans la bonne direction
avec ce projet d’affichage et que les professionnels sont conscients de
l’attente forte du consommateur.
► Assemblée nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> [Réforme des retraites] Nous valons mieux que
cette guérilla parlementaire. Notre Assemblée est celle que les Français ont
voulue. Mais ce que je vois dans l’hémicycle n’est pas à l’image de la France.
J’appelle chacun à se ressaisir.
► Partis politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stéphane Séjourné (Secrétaire général & président du groupe Renew Europe au
Parlement européen)
> Échanges constructifs avec Christine Lagarde
sur l’avenir de la zone Euro. Nous sommes tous mobilisés pour construire un
nouveau modèle économique européen, durable et autonome.
Aurore Bergé (présidente du groupe à l’Assemblée nationale)
> [Réforme des retraites] La justice, c'est de
financer notre modèle social. La justice, c'est de supprimer les régimes
spéciaux. La justice, c'est que ceux qui ont commencé tôt, partent plus tôt. La
justice, c'est de revaloriser la retraite minimale."
> [Réforme des retraites] Au moins c'est clair et assumé ! Un seul groupe empêche les 9 autres de débattre et voter sur l'article 7 ! Les Députés Nupes sont caporalisés, aux ordres d'un ancien député, ancien candidat à la présidentielle. Ils n'ont aucune liberté et sont pris au piège de leur accord.
> Quand on joue au procureur en accusant injustement un de ses propres collègues pour des raisons politiques, quand on compte sur la voix d’un député condamné pour violences conjugales, franchement, les leçons de féminisme de Madame Rousseau, fallait oser !
> [Réforme des retraites] Mélenchon vient d'accuser ses propres partenaires de faire le jeu de la démocratie puisque maintenant [selon lui] c'est un problème de retirer des amendements pour qu'on puisse passer au vote
> [Réforme des retraites] Ils disent «Nous avons retiré nos amendements, c'est la
majorité qui fait de l'obstruction». Les chiffres ne mentent pas :
4070 amendements avant l'article 7
- 3949 Nupes dont 3896 LFI
- 16 majorité présidentielle
- 74 LR
- 16 NI
- 6 LIOT
- 7 RN
- 2 gouvernement
Simple. Basique.
> [Réforme des retraites] Notre système par répartition est financé par le travail. Si on le fait financer par l'impôt, on change de système. Comme Ambroise Croizat, nous refusons de subordonner l'efficacité de la politique sociale à des considérations purement financières.
> [Réforme des retraites] Nous avons adopté la suppression des régimes spéciaux. C'est une question d'équité et de justice.
> [Réforme des retraites] Après 8 jours de débat, la Nipes par la voix de Jerôme Guedj a enfin reconnu que notre régime de retraites était en déficit ! C'est bien tout l'enjeu de la réforme : financer notre système par répartition par le travail.
> [Réforme des retraites] Les Français nous demandent de la clarté, les syndicats demandent que nous passions au vote. Nous voulons voter alors votons sur l'article 7 ! Et que ceux qui sont contre la réforme l'assument clairement en votant la censure.
> [Réforme des retraites] Ceux qui ont commencé tôt partiront plus tôt. Aucun Français qui a travaillé avant 21 ans n'aura à attendre 64 ans.
Benjamin Haddad
(porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
Nous proposons, avec Nathalie Loiseau, de créer un fonds européen d’un milliard pour permettre aux
Ukrainiens de commander directement du matériel de défense auprès des
industriels européens. Nous devons soutenir les Ukrainiens dans la durée.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] A Munich,
les discours de Macron et Zelenski se répondent :
comme le président français, le président ukrainien rappelle que la déstabilisation
russe ne touche pas que l’Ukraine mais vise le reste du monde, Proche-Orient et
Afrique inclus.
Pour Emmanuel Macron
la période actuelle démontre qu’un renforcement de la
défense européenne a contribué au renforcement de l’OTAN.
Il lance aux Américains et aux Européens un appel à être
forts tout en pensant à la paix future, à convaincre le « Sud
global » de la justesse de notre démarche et à revivifier un partenariat
Sud-Nord. Énorme énergie, vision à 360 degrés.
Pascal Canfin
> Le Parlement européen a voté son soutien à la
stratégie industrielle pour continuer à accélérer dans la bataille mondiale
pour les technologies de la neutralité climatique. L’offensive conservatrice menée par la CDU a échoué.