Voici une sélection, ce 15 février 2023, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la
République)
> Le chômage est à son niveau le
plus bas pour la deuxième fois depuis 40 ans. Objectif plein emploi !
> Ilan Halimi n'avait que 23 ans lorsque la vie lui fut arrachée par des barbares antisémites, le 13 février 2006. Nous ne l'oublions pas. La lutte contre toutes les formes de haines et contre les a priori qui les nourrissent, est un combat de chaque jour.
> Mettre fin à la vente de véhicules neufs à moteur thermique en 2035 : c'est l'un des engagements que j'ai pris, en cohérence avec nos objectifs climatiques. Cette bascule, le Parlement européen vient de l'approuver. Notre Europe ouvre la voie !
> Le contrat signé ce matin entre Airbus et Tata Sons marque une nouvelle étape dans le partenariat stratégique qui lie l’Inde et la France. Merci cher Narendra Modi, pour ta confiance envers la France et notre industrie.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Elisabeth Borne
(Première ministre)
> La démocratie, c’est la diversité des opinions et le respect de
chacun. La démocratie c’est l’attachement à la vérité. Il est encore temps de
renoncer aux outrances et d'être à la hauteur de la mission que nous ont confié
les Français.
> [Réforme des retraites] L’Assemblée nationale doit être le lieu du débat, pas celui des injures. Ceux qui insultent ne sont pas à la hauteur des Français qui les ont élus ni du débat démocratique qu’ils attendent. Tout mon soutien Olivier Dussopt.
> Avec un taux de chômage à 7,2%, la France connaît son niveau de chômage le plus bas pour la deuxième fois depuis 40 ans. Nous continuons à poursuivre notre objectif de plein emploi.
> 17 ans après, les mots ne sont toujours pas assez forts pour dire l’horreur subie par Ilan Halimi. Torturé et tué parce qu’il était juif. Nous n’oublions pas et nous ne faiblirons pas devant l’antisémitisme. Jamais.
> [Intervention devant le Conseil représentatif des
institutions juives de France]
Il y a des dates, qui marquent un destin. Pour mon père, mais en réalité pour
toute ma famille, c’est le 25 décembre 1943. Ce jour-là, avec mon grand-père et
mes oncles, il a été arrêté par la gestapo. Puis ce furent les wagons plombés,
les ordres, les coups, les humiliations.
Drancy, Auschwitz. Ils étaient 1250 au départ. 6 sont revenus. Ce qui s’est
passé là-bas, mon père l’a écrit dans deux lettres – qui sont le seul
témoignage que je conserve de lui. Ce qui s’est passé là-bas, certaines de vos
familles l’ont vécu. Des témoins nous l’ont dit. Bien des ouvrages et des films
l’ont montré. Mais je crois que personne ne peut vraiment l’imaginer.
Celles et ceux qui ont pris ces trains vers l’Est ont vu en face les abîmes
auxquels pouvait conduire la haine et les frontières de l’Humanité.
Pour toutes celles et ceux qui sont revenus, une vie différente commençait. Certains
ont réussi à garder le goût de l’espérance et la foi dans la vie. D’autres non.
Je ne le sais que trop bien.
Vous le comprenez, prendre la parole devant vous, ce soir, a un écho
particulier pour moi.
Et notre devoir, c’est de faire en sorte que jamais l’Histoire ne se répète. C’est
combattre, de toutes nos forces l’antisémitisme, partout où il se montre,
partout où il frappe, partout où il se cache.
Ce combat, je sais que c’est le vôtre. C’est celui du CRIF à Paris, comme dans
tous les territoires. Je veux ici saluer le travail mené par Francis Kalifat. A
la tête du CRIF pendant 6 ans, vous avez été un partenaire résolu et exigeant. Vous
avez lutté sans relâche contre l’antisémitisme et pour la sécurité des juifs de
France. Au nom du Gouvernement, je veux vous remercier.
Cher Yonathan Arfi, vous avez désormais cette tâche de porter la voix et les
combats du CRIF. Nous avons déjà eu l’occasion d’échanger, à plusieurs reprises.
Je connais votre énergie et votre volonté ; votre envie d’agir et votre
détermination. Je ne forme qu’un vœu : celui du travail commun. Un travail
constructif, qui a déjà commencé. Nous en parlions la semaine dernière
encore : nous avons à cœur de réussir ensemble.
Huit décennies après l’indicible, une question s’impose : où en
sommes-nous ? Quel chemin avons-nous parcouru ? Des avancées ont été
réalisées, bien sûr – et heureusement.
Les Gouvernements qui se sont succédé ont œuvré à réconcilier la Nation et
réaffirmé les valeurs de la République. Je veux saluer, ici, la présence et
l’engagement des Premiers ministres Manuel Valls et Bernard Cazeneuve.
Le combat contre l’antisémitisme s’inscrit dans le temps. Il dépasse largement
les clivages politiques. Au fil des années, nous avons avancé sur le sentier de
la mémoire.
En Normandie, dans les mois qui ont suivi son retour des camps, mon père avait
commencé à parler, jusqu’à ce qu’on lui dise qu’il valait mieux se taire, que
rien de tout cela ne n’avait eu lieu. Certains ont voulu poser une chappe de
silence sur le passé. Certains
voudraient aujourd’hui réécrire, minimiser, organiser une indécente concurrence
des mémoires. Il a fallu du temps. Il a
fallu de la détermination. Il a fallu de l’acharnement.
En 1995, avec Jacques Chirac, notre pays a enfin vraiment ouvert les yeux.
Peu à peu, partout en France, la vérité s’est dévoilée, jusqu’aux
commémorations, il y a quelques mois, des 80 ans de la rafle du Vel d’Hiv, et
l’inauguration du mémorial de Pithiviers par le Président de la République.
Mais alors que les voix des témoins s’éteignent – et je pense ici à Elie Buzyn,
témoin parmi les témoins –, et bien que leurs mots résonnent encore dans les
esprits de milliers de jeunes, nous devons trouver les moyens pour que, jamais,
l’oubli et l’ombre ne gagnent. Alors, nous continuerons à faire savoir. Nous ne
cèderons jamais rien aux faussaires de l’Histoire.
Ces dernières années, nous avons augmenté considérablement les moyens consacrés
à nos lieux de mémoire. Depuis 2017,
notre soutien au Mémorial de la Shoah a plus que doublé, et nous avons
multiplié par près de quatre le soutien au mémorial du Camps des milles. Grâce
à ces aides, ce sont des milliers de jeunes en plus, qui ont pu voir l’horreur
et comprendre le sens du mot mémoire. Nous continuerons aussi à réparer les
spoliations du passé.Je suis fière d’avoir pu, peu après mon arrivée à
Matignon, présider la cérémonie de restitution d’ouvrages pillés à Georges Mandel.
Fière que 2022 ait été une année historique, avec le vote d’une loi de
restitution de quinze œuvres d’art. Fière que le Rosier sous les arbres de
Klimt retrouve la famille à laquelle il avait été arraché. C’est faire œuvre de
justice. Et nous continuerons. Comme cela a été annoncé, nous examinerons
prochainement une loi-cadre pour accélérer la restitution des œuvres spoliées.
Transmettre, réparer, faire vivre la mémoire : c’est d’abord pour notre
jeunesse que nous le faisons. C’est souvent dans l’esprit des jeunes que
s’ancrent les préjugés, les stéréotypes et le poison du relativisme – voire du
négationnisme. Alors, nous devons mener, impérativement, la bataille de la
jeunesse. Et nous l’emporterons. C’est pourquoi, j’ai annoncé, il y a deux
semaines, que chaque élève de France devrait désormais effectuer au moins une
visite d’un lieu de mémoire au cours de sa scolarité. C’est en voyant, que notre jeunesse
comprendra. Que notre jeunesse réagira.
Mais nous le savons, la bataille des préjugés se jouent à l’école, au collège,
au lycée.
Dans certains établissements, tout ne peut pas être dit. Tout ne peut pas être
enseigné et certaines insultes sont banalisées. Nous ne devons pas l’ignorer ou
le minimiser. Nous le devons encore moins, quand cela conduit trop de jeunes à
préférer quitter l’école de la République. Là encore, je veux le dire : la
Shoah doit pouvoir être enseignée dans toutes les salles de classe, sans
exception.
Nous agissons avec détermination. Des équipes ont été mises en place au niveau
national comme dans toutes les académies, pour accompagner les enseignants et
les personnels des établissements, en cas de problème dans une classe. Je suis
très claire : nous ne devons rien laisser passer.
Ne rien laisser passer, c’est aussi ce que nous voulons pour votre sécurité. En
2019, le Président de la République avait appelé au temps des actes. Car ce ne
sont ni les mots, ni les indignations, ni les hommages, qui vous protègent et
rendent justice. C’est de notre action résolue, de notre détermination
inflexible, que viennent les résultats. C’est
pourquoi, depuis plus de 5 ans, sous l’égide du Président de la République,
nous luttons dans tous les domaines, dans tous les pans de la société.
Au cours de l’année 2022, le nombre de faits antisémites a reculé de plus d’un
quart par rapport à 2021. Une diminution de près de 40%, par rapport à l’année
2019. Ce sont des progrès. Ne nous privons pas de les relever. Mais tant qu’il
y aura des insultes, des attaques et des meurtres, nous devrons continuer à
agir. Et je veux ici, à mon tour, avoir une pensée pour la famille d’Ilan Halimi
assassiné il y a 17 ans.
Aujourd’hui encore, il y a plus d’un acte antisémite par jour, recensé par les
forces de l’ordre. Et je sais qu’ils ne représentent qu’une petite partie de la
réalité, car 80% des faits ne donnent pas lieu à des dépôts de plainte. Aujourd’hui
encore, les juifs de France sont parmi les premières cibles de l’Islam radical,
qui vous menace et s’en prend ainsi à la République toute entière.
Ces dernières années, nous avons pris des mesures sans précédent. Et les
résultats obtenus ne sont certainement pas le signe qu’il faut arrêter. Ils
signifient, au contraire, que nous allons dans la bonne direction – et qu’il
faut continuer.
A l’initiative du Président de la République, nous avons engagé, totalement,
résolument, le combat contre le séparatisme islamiste, en nous dotant des
outils dont nous avions besoin. Nous continuons. Nous avons pris des décisions
fortes. Depuis 2019, 27 associations qui professaient la haine ont été
dissoutes. J’ajoute que nous traquons l’antisémitisme partout où il se trouve.
Nous nous attaquons aussi aux associations d’extrême droite qui refusent nos
valeurs. Il y a deux semaines encore, le groupuscule « Bordeaux
Nationaliste », ouvertement antisémite, a été dissous en Conseil des
ministres.
Pour la sécurité du culte, de la mémoire, des familles, nous avons soutenu la
sécurisation des synagogues, des centres confessionnels, des lieux de mémoire
et d’enseignement. En 2021 et 2022, l’État s’est engagé pour des projets
concrets, dans toute la France. L’année dernière, c’est par exemple la
synagogue Hazon Ovadia de Marseille ou encore l’école Chné-Or à Aubervilliers,
dont nous avons financé la sécurisation. L’année dernière, le nombre
d’atteintes aux lieux de culte et aux sépultures juives a baissé de 40%.
En parallèle, nous avons mené un effort de formation sans précédent des
policiers et des gendarmes, pour les alerter et mieux prendre en compte l’antisémitisme.
Je veux insister là-dessus :
beaucoup de faits restent impunis, faute de plaintes. Je sais que l’acte de porter plainte est
difficile. Qu’il provoque des inquiétudes et ravive des douleurs. Mais personne
ne doit hésiter à porter plainte. C’est la seule voie vers la Justice. C’est
pourquoi, j’ai annoncé en janvier des mesures supplémentaires pour faciliter le
dépôt de plainte, par exemple dans les locaux des associations. Nous continuons
également notre travail vers le dépôt de plainte en ligne.
Mais je sais également que la sécurité et la confiance viendront d’une réponse
pénale ferme. Il faut que les faits commis soient sanctionnés. Chacun garde ici
à l’esprit le souvenir douloureux de la mort de Sarah Halimi.
La consommation de drogue ne peut pas, ne doit pas tout expliquer, tout
excuser. C’est pourquoi, dans une loi promulguée l’année dernière, nous avons
fait évoluer notre droit pour mieux encadrer l’irresponsabilité pénale en cas
de consommation de stupéfiants.
Je souhaite également que toutes les peines soient exécutées. Certains ont tenu
des propos odieux, ont été condamnés, se sont parfois prêtés à d’étranges
excuses, mais n’ont jamais purgé de peine. Ce ne sont ni des martyrs, ni des
libres-penseurs. Ce sont des délinquants, rien de plus. Et comme tous les
délinquants, ils doivent répondre de leurs actes. C’est pourquoi je souhaite,
que des mandats d’arrêts puissent être émis pour les personnes condamnées à des
peines de prison, après avoir dévoyé la liberté d’expression, par l’incitation
à la haine, la contestation de crime contre l’Humanité ou la diffamation à
caractère raciste ou antisémite.
Mais je le sais, aujourd’hui, beaucoup ne s’expriment pas à visage découvert. Lâchement dissimulés dans l’anonymat des
réseaux sociaux, des milliers de personnes déversent chaque jour leur haine et
leurs théories du complot. Chaque jour, des femmes et des hommes sont
insultées, menacées et harcelées sur internet. Là encore, nous agissons.
Nous avons considérablement renforcé les moyens de la plateforme PHAROS, qui
permet de signaler les contenus haineux en ligne. Je souhaite que nous allions
encore plus loin. PHAROS doit être couplé avec un dispositif de retrait des
contenus. Je veux ainsi que nous créions un dispositif unique, capable
d’assurer à la fois le retrait des contenus illicites puis leur traitement
judiciaire. Mais ce combat pour la régulation du numérique et d’internet, doit
être mené plus largement encore, au niveau européen. La présidence française du
Conseil de l’Union européenne a permis des avancées majeures, notamment avec
l’adoption du règlement sur les services numériques, qui met au premier rang la
question de la responsabilité des plateformes.
Enfin, si nous combattons toutes les agressions, toutes les insultes, nous ne
pouvons pas accepter, non plus, ceux qui gardent le silence face à
l’antisémitisme. Ceux qui n’excusent pas vraiment, mais trouvent toujours un
« mais ». Ceux dont l’indignation est variable, et qui invitent ou
défilent avec des antisémites notoires. Je sais l’émotion parmi vous, provoquée
par une proposition de résolution à l’Assemblée nationale, l’été dernier. C’était
une proposition outrancière et choquante. Je l’avais personnellement dénoncée
dans l’hémicycle. Et je regrette que certains, par calcul ou électoralisme,
choisissent la provocation et la division.
De notre côté, notre conviction est claire : il n’y a aucune justification
à l’antisémitisme. Il n’y a pas d’antisémitisme modéré, acceptable ou comique.Il
n’y a que de la haine, sous différents visages. Pour combattre au mieux
l’antisémitisme, nous devions donc le définir et le nommer, au plus près de sa
réalité. C’est pourquoi, comme le Président de la République s’y était engagé
devant vous en 2019, nous avons adopté la définition de l’antisémitisme de
l’Alliance internationale pour la mémoire de la Shoah. La critique d’Israël en
tant qu’État, l’antisionisme, ne doivent jamais être les paravents de la haine.
Chaque année, ce dîner est l’occasion de revenir sur notre Histoire, dans sa
complexité, dans ses heures glorieuses et dans ses drames, dans ses pages plus
ou moins connues. Cette histoire est ancienne. C’est à Rouen, sous la cour du
Palais de Justice, que l’on trouve la Maison sublime, sans doute le plus ancien
monument juif d’Europe. Quand on creuse la terre de France, on retrouve les
traces du judaïsme.
Citoyens à part entière depuis la Révolution, les juifs de France ont écrit
certaines des grandes pages de notre République. Au cours des années, des
Français de confession juive, ont pris pleinement part à notre vie
démocratique. Leurs noms sont devenus synonymes de progrès sociaux et de droits
nouveaux, qui, aujourd’hui encore, marquent notre pays.
Depuis des siècles, ils contribuent aux réflexions philosophiques, à notre
culture, à nos grandes découvertes scientifiques et à l’identité même de notre
Nation. Une part de ce qui nous rassemble, et fait de nous des Français, a
aussi été construit, enrichi, façonné, par les juifs de France.
Vous avez, Monsieur le Président Arfi, cité quelques figures. Et montré le
dialogue et les liens entre les Français de confession juive et les Français
d’autres religions ou athées. Ce dialogue, nous pourrions le prolonger encore
longtemps. Car aujourd’hui, toujours, aux côtés de Français de tous les cultes,
les juifs de France participent pleinement, et sans distinction, à la vie de la
Nation. Alors, devant vous, à nouveau, je l’affirme avec force :vous
prendre pour cible, vous attaquern c’est tourner le dos à la République. C’est
tourner le dos à notre Histoire. C’est tourner le dos à ce qui fait notre pays.
En combattant la haine, c’est notre jeunesse que nous protégeons. Car nous
voulons construire pour elle, un pays de laïcité, d’universalisme, de liberté. Oui,
ce dîner est aussi un hymne à la liberté, bien au-delà des religions. Et le
prix que vous avez choisi de remettre ce soir, en est la preuve.
Car ce que vous défendez, C’est le droit de vivre libre, et en sécurité. C’est
la volonté de continuer à écrire l’avenir de la France.
« Que la France vive heureuse et prospère. Qu’elle soit forte et grande
par l’union et la concorde. » Ces mots, certains les reconnaissent sans
doute. Ils sont ceux de la prière à la République, lue dans les synagogues. Ce
soir, avec vous, je veux participer à bâtir cette union et cette concorde. Je
veux participer, avec vous, à défendre la République et ses valeurs. Alors,
c’est avec espoir – mais aussi avec détermination, que je conclus. Nous ne
cèderons jamais rien face à la haine. Et c’est bien l’unité et la liberté, qui
l’emporteront.
Vive la République ! Vive la France !
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et
Numérique)
> L’économie française résiste ! Grâce
à notre politique économique, aux entreprises et aux salariés, le chômage
atteint son niveau le plus bas depuis 2008, le taux d’emploi est à son plus
haut niveau depuis 1975, nous aurons une croissance modeste mais positive en
2023.
> Vous commentez, nous agissons. Nous avons le taux d'emploi le plus élevé depuis 50 ans dans notre pays ! (...) Nous avons une croissance solide, le taux d'inflation parmi les plus faibles de la zone euro !
> La politique économique voulue
par Emmanuel Maceon depuis 2017 donne des
résultats :
- Le chômage continue de baisser et atteint son niveau le plus bas depuis 2008
(7,2 %).
- Le taux d’emploi est à son plus haut niveau depuis 1975 (68,3 %).
Éric Dupond-Moretti
(garde des Sceaux, ministre de la Justice)
> Je veux vous parler d’un sujet
primordial à la fois pour le fonctionnement actuel de notre justice mais
également pour son avenir : le numérique. Le numérique au ministère de la Justice c’est un peu le sujet dont on
n’espère plus rien. C’est le sujet dont on rit jaune. C’est le sujet avec
lequel «on fait avec». Or, l’informatique a pris une place telle dans le fonctionnement de la
justice que sa bonne marche est désormais indispensable au bon fonctionnement
de la justice elle-même.
Si je suis là aujourd’hui devant vous
c’est pour vous présenter le plan ambitieux de transformation numérique du
ministère de la Justice. Je pense que nous avons trop longtemps manqué de
vision sur ce sujet et j’ai voulu en faire une priorité des mesures que j’ai
prises suite aux Etats généraux de la Justice. Notre objectif commun est que vous puissiez réaliser votre travail dans les
meilleures conditions. Je sais qu’il n’y a rien de plus pénible, de plus
frustrant que d’être freiné dans la réalisation de sa mission par des
difficultés purement techniques.
En quelques mots, je crois comprendre que
ce que vous souhaitez, en grande majorité, ce sont :
- des logiciels adaptés,
- un matériel solide, mis à jour et qui fonctionne correctement,
- sur un réseau qui est stable, rapide et sans coupures,
- en cas de difficultés, un professionnel qui peut vous accompagner.
Comme vous le savez, j’ai été 36 ans
avocat et j’ai vu moi-même le retard de nos juridictions sur le plan du
numérique. J’ai bien vu que, si la
situation n’est pas catastrophique, elle est très loin d’être idyllique. Le
rapport des Etats Généraux de la justice remis par Jean-Marc Sauvé est aussi
très sévère sur cette question.
C’est pourquoi la première priorité que
je souhaite mettre en œuvre est un
plan de soutien pour les tribunaux et cours d’appel pour 2023. Je souhaite que les services du ministère
viennent au plus près de vous et de vos besoins, afin de vous soutenir au
mieux, dans une démarche de proximité qui est celle, vous le savez, que je
conduis depuis le début de mon action à la Chancellerie. J’ai donc signé une circulaire il y a quelques
jours, qui permet le recrutement de 100 techniciens informatiques de proximité
dès maintenant. D’autres arriveront début 2024 et il y aura ainsi, dans un an,
un professionnel de l’informatique dans chaque ville accueillant une cour
d’appel ou un Tribunal judiciaire. Ce sera quelqu’un qui sera à la fois capable
de traiter tous les problèmes informatiques du quotidien mais aussi, lorsque la
résolution du problème dépend de services plus spécialisés, capable de faire
lui-même le lien avec les services en région ou à Paris. En clair, ce sera à
lui de gérer les fameux «tickets». Quelqu’un qui pour résumer sera à vos côtés,
pour vous aider lorsque vous avez un souci informatique et pourra aussi venir
en soutien des chefs de juridiction et du directeur de greffe.
La deuxième chose, sur laquelle nous
devons absolument travailler c’est l’amélioration du réseau. Il faut tout
d’abord dire que c’est un travail qui dépend du ministère de la Justice, mais
pas seulement. Un certain nombre d’interruptions que vous subissez parfois
viennent d’opérateurs privés ou du réseau informatique de l’Etat. Ce que nous devons faire c’est éradiquer toutes
les causes de ralentissement ou de coupure dont nous sommes responsables. Les
services vont travailler pour qu’en fin d’année, la majorité des tribunaux ait
ressenti une nette amélioration sur leur accès à l’intranet et aux
applications.
Troisièmement nous devons améliorer vos
équipements matériels. Sur ce sujet, nous avons fait des progrès très
importants depuis 2017, grâce notamment au travail de ma prédécesseur Nicole
Belloubet : Ultraportables, double écran, wifi, travail à distance grâce au
VPN, visioconférence… Mais
j’entends encore des insatisfactions, parce que la répartition des moyens n’est
pas toujours cohérente, et parce que les chefs de juridiction ne savent pas à
quel type de matériel informatique leur tribunal pourrait prétendre. Il faut
remédier à cela. Pour ce faire, le
Secrétariat Général du ministère et la Direction des Services Judiciaires vont
travailler à établir un " schéma type " d’équipement informatique qui
sera disponible courant 2023 et permettra à chacun de savoir sur quoi il peut
compter en visioconférence, en scanner, en double écran, à Bastia, Bobigny,
Bordeaux ou Brive, bref selon la taille des juridictions. Cela permettra ainsi,
parmi les juridictions, de rééquiper celles qui sont sous-équipées.
Enfin, je veux développer ce qu’on
appelle «les opérations 360 degrés». Le but est de passer au crible toute une
juridiction sur le plan informatique, du sol au plafond. On décortique, on analyse,
on repère les manques dans les moindres détails, pour améliorer les choses sur
la durée. La démarche a commencé à Bordeaux, Bobigny arrive ensuite, il y en
aura d’autres. Je pense que ce
plan de soutien répond à l’essentiel des difficultés que vous rencontrez au
quotidien. La feuille de route est tracée et nous pourrons ainsi vous aider à
court, moyen et long terme. Je
vous ai parlé du plan de soutien. Le deuxième axe de ce nouveau plan de
transformation numérique, c’est l’amélioration des logiciels. Honneur au civil, je vais vous parler de
Portalis : je sais que certains d’entre vous sont attachés à ces noms un peu
barbares : CITI, NATI, TUTIMAJ, SATI, TUTIMIN, WINCI TGI, WINCI CA et WINGES
CPH.
Mais vous conviendrez que 8 logiciels
pour le civil, c’est trop ! Il y en a qui sont habitués à leur logiciel, je
comprends… mais mettez-vous à la place des plus jeunes, qui arrivent et doivent
essayer de se faire à 2, 3, 5 logiciels… ceux qui changent de mission et
doivent découvrir un nouvel outil… Mon objectif est donc clair : je veux que l’on simplifie la vie au travail.
C’est donc Portalis qui vise à réunir en un logiciel tous les logiciels civils.
Et je peux ici vous annoncer que Portalis, dont vous bénéficiez déjà pour le
conseil des prud’hommes, sera généralisé pour tous les conseils des prud’hommes
de France cette année, et que l’expérimentation Portalis JAF commencera au 2ème
semestre 2023 dans certains sites. Une fois ces deux contentieux passés, les deux les plus importants pour les
Français, car traitant de la vie professionnelle et de la vie familiale, la
généralisation interviendra peu à peu.
Au pénal, je veux vous parler de
Cassiopée : un grand travail de refondation est mis en oeuvre cette année.
C’est une priorité que de le moderniser, je sais que c’est crucial pour vous et
c’est donc une priorité de la DSJ. Les besoins des utilisateurs ont été
entendus sur le terrain en 2022 dans 20 juridictions, et le travail de
reconstruction technique commence donc désormais. Mais sur ce terrain du pénal, nous devons aller
plus loin que Cassiopée. Autour de Cassiopée, il y a de nombreuses autres
applications. Et la réalité
aujourd’hui c’est que pour traiter une même seule situation, vous devez vous
connecter à trop d’outils différents : Cassiopée pour enregistrer, chercher des
informations, faire vos trames, Pilot pour audiencer l’affaire, Vigie pour
prendre des notes à la permanence parquet, mais aussi NPP pour stocker vos
pièces numériques et les partager aux avocats, BPN pour signer
électroniquement, la CAPP pour prendre les appels téléphoniques, Appi pour
gérer la situation des probationnaires, Wineurs pour gérer les mineurs, et la
liste est incomplète…
On ne peut pas continuer comme cela. Je
vous annonce donc que j’ai demandé à mes équipes de travailler d’arrache-pied
sur la convergence de nos applications pénales. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu’à la fin du quinquennat avec un seul
mot de passe vous accéderez librement à tous les logiciels, ça veut dire aussi
qu’à terme on ne devra plus même plus avoir à passer d’un logiciel à l’autre
pour traiter la même situation, ça veut dire qu’on récupérera automatiquement
les données des enquêteurs dans nos applicatifs, comme la PPN commence à le
faire.
Ce que je veux, c’est qu’on vous
simplifie la vie. Je veux que l’on ait envie de travailler pour la justice, et
que l’on puisse être fier d’y avoir des outils simples et performants. Le plan de soutien, l’amélioration des
logiciels. Ce sont les deux conditions qui nous permettront de réaliser le
troisième axe du plan de transformation : le projet zéro papier.
Qu’est-ce que cela veut dire ? «Zéro papier», ça n’est pas un slogan pour marquer les esprits. C’est un objectif très
concret et qui, en réalité, répond à beaucoup de ce que j’ai entendu depuis que
je suis devenu ministre. Ce que l’on veut c’est :
- Que l’on puisse signer électroniquement nos
décisions (comme on signe chez le notaire), y compris à distance, au civil
comme au pénal
- Que l’on sorte de nos piles de
dossier papier, qui désormais ralentissent tout, compliquent le télétravail,
nous prennent une place folle
- Que l’on puisse transmettre
instantanément nos pièces et décisions en version dématérialisée aussi ; c’est
ça aussi le respect du contradictoire et c’est un des fondements de la Justice,
que le numérique doit nous permettre de gérer plus facilement.
Cela fait des siècles que la justice,
c’est du papier, et je sais que la transition ne peut pas se faire en un
claquement de doigts. Evidemment, il y aura besoin d’accompagnement, et
d’ailleurs les ambassadeurs de la transformation numérique que nous déployons
depuis 2020 sur tout le territoire seront là pour vous accompagner dans ce
changement. Mais cette transition
a déjà commencé, grâce notamment aux avancées importantes de la procédure
pénale numérique (PPN) depuis 2018. PPN nous montre en fait que la justice
" zéro papier ", entièrement dématérialisée, est possible. 800.000
procédures transmises via PPN l’an dernier ! C’est considérable. Et je peux
vous annoncer qu’à la fin de cette année 2023, tous les dossiers classés sans
suite sur le territoire feront l’objet de transmissions dématérialisées via
PPN. C’est une vraie avancée là aussi.
Zéro papier, cela veut dire que, bientôt,
on commencera à voir disparaître les montagnes de papier que j’ai souvent vues
dans les bureaux… voire même dans les couloirs, malheureusement… je pense que
peu d’entre vous seront déçus de cette disparition.
Cela veut dire que le télétravail sera,
pour ceux qui le souhaitent, beaucoup plus facile car les dossiers ne sont pas localisés
au greffe ou dans le bureau du magistrat, mais accessibles à tous et à tous
moments sur le réseau. Et ça, c’est intéressant aussi pour vos conditions de
travail.
Cela veut dire qu’un jour, on fermera des
locaux d’archives parce que ce projet aura été généralisé. Je crois que
certains parmi vous, notamment les directeurs de greffe, sont impatients…
L’année 2023 verra d’ailleurs le début de l’expérimentation d’Axone, notre
logiciel d’archivage électronique.
Cela veut dire aussi que le justiciable,
pour lequel nous travaillons, ne l’oublions jamais, n’aura pas l’impression
d’une justice qui fonctionne en décalage de la société, car elle envoie ses
décisions par les mêmes voies que celles par lesquelles il reçoit tant d’autres
choses. Et cela aussi, je pense que cela rendra fier de travailler pour la
justice.
Là-dessus aussi, mon plan est tracé et
mes services mobilisés dans le cadre d’une " mission de préfiguration
" pour ce projet " zéro papier ", qui rendra ses conclusions
dans quelques mois.
De manière plus proche, je peux aussi
vous annoncer que la signature électronique, au civil comme au pénal, sera
possible, pour les juridictions qui le souhaitent, dès la fin de l’année, comme
ce sera le cas pour votre juridiction.
Vous l’avez compris, ce projet "
zéro papier 2027 " est ambitieux, mais nous le réaliserons car je sais
que, dans le fond, c’est ce que beaucoup d’entre vous souhaitent et c’est
d’ailleurs ce que souhaitent aussi les Français : une justice plus moderne et
plus simple d’accès.
Pour conclure : ce nouveau plan de
transformation numérique, est ambitieux, mais nous le réaliserons car nous en
avons maintenant les moyens. Tout cela ne se fera pas en un jour, mais
l’horizon est tracé, le cap est donné et les budgets obtenus et à venir nous
permettront de réaliser les efforts pour arriver à bon port.
Sébastien Lecornu
(ministre des Armées)
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] J’ai rappelé à nos alliés que notre soutien à l’Ukraine est :
- Total Tant dans son combat que dans son
effort de reconstruction.
- Opérationnel Pour répondre au mieux aux
besoins.
- Complet Et comprend équipement,
formation, munitions et entretien.
- Spécialisé Avec un focus sur la défense
sol-air, l’artillerie et les chars.
Olivier Dussopt
(ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> [Réforme des retraites] La violence n'a aucune place en politique.
Physique ou verbale. Aucun député ou membre du gouvernement n'a à être traité «d'assassin»
comme je l'ai été .
> [Réforme des retraites] La réalité qui nous sépare est une question de responsabilité. La responsabilité de préserver un système de solidarité intergénérationnelle, de préserver le pouvoir d’achat des retraités, de prendre des décisions quand il le faut sur les retraites.
> [Réforme des retraites] Toute la gauche et la FN célèbrent le fait de supprimer du projet de réforme des retraites l'article qui crée un index de l'emploi des seniors. Unis pour supprimer un nouvel outil en faveur de l'emploi des plus âgés. Tartuffe.
> [Réforme des retraites] Notre objectif c'est une augmentation de l'emploi des seniors d'environ 10 points.
> Bonne
nouvelle pour notre objectif plein emploi:
- Le taux de chômage baisse à 7,2% au quatrième trimestre 2022. Il rejoint le
plus bas niveau sur 40 ans atteint une fois début 2008.
- Le taux de chômage des jeunes baisse lui de 1 point, au plus bas
niveau depuis 2002.
- Le taux d'emploi en CDI continue
d'augmenter à un niveau historiquement haut. Avec +0,4 point ce trimestre il
atteint 50,5%.
> Taux de chômage à 7,2 % : c'est le plus bas taux depuis quarante ans (...) le taux d'activité n'a jamais été aussi élevé (...) nous avons atteint un taux de CDI supérieur à 50 %, la France crée de l'emploi et de l'emploi de qualité.
> Je veux assurer que notre objectif plein emploi sera l’occasion de remettre le travail, sa qualité, son sens, sa gouvernance, au cœur du débat.
Pap Ndiaye (ministre
de l'Education nationale et de la Jeunesse)
> Le harcèlement à l'École doit reculer et nous
nous y attelons. C'est un chemin de longue haleine que je sais complexe et
sensible.
> Si l'École n'est pas attractive pour tout le monde, elle ne l'est pour personne. Nous avançons sur la mixité sociale et scolaire avec comme objectif le fait de tenir la promesse d'égalité des chances de l'école républicaine.
> Nous nous sommes engagés à revaloriser tous les enseignants et cette augmentation sera effective dès la rentrée 2023. Une revalorisation basée sur des missions volontaires viendra compléter la hausse inconditionnelle de tous afin de répondre aux besoins des élèves et de l'École.
> 17 ans après l'assassinat d'Ilan Halimi, le prix qui porte son nom redit à tous qu'il n'y a pas de fatalité face au racisme et à l'antisémitisme. Avec des projets à l'image de ceux récompensés, la jeunesse joue son rôle, si essentiel, contre l'ignorance, la bêtise et la haine.
Sylvie Retailleau
(ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Le gouvernement mène une politique énergétique
qui vise à la fois à sécuriser nos approvisionnements et à garantir des prix
compétitifs aux Français, tout en participant à la lutte contre le changement
climatique.
> En 2020, Emmanuel Macron annonçait la
création du PariSanté Campus. Aujourd’hui, ce pôle de recherche, de formation et
d’innovation accueille un nouvel acteur : l’Institut Physics for Medicine.
Grâce à l’innovation en physique, l’Institut crée les outils de la médecine de
demain, des systèmes d’imagerie et de thérapie aux capteurs intelligents en
santé numérique. En repoussant les limites de la connaissance médicale, la
prise en charge des patients sera révolutionnée !
Marc Fesneau
(ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> L'exportation des vins et spiritueux est un
atout immense pour la France. Nous serons au rendez-vous des mesures
conjoncturelles et structurelles pour cette filière pour lui permettre de
consolider sa place économique.
Christophe Béchu
(ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
> La politique ce n'est pas seulement faire ce
qui est possible, c'est aussi savoir ce qui est nécessaire : On doit sortir des
énergies fossiles.
> Arrêtons les fake news : nous avons besoin des ZFE [Zone zéro émission] pour améliorer la qualité de l'air. Notre objectif est clair : protéger les Français. Nous le faisons main dans la main avec les élus locaux.
> A cause des voitures polluantes, les victimes de bronchiolites et d'asthmes se retrouvent en réanimation et eux n'ont pas la parole.
> J'ai échangé avec les équipes de Airparif et salué leur travail pour la surveillance quotidienne de la pollution de l'air. Notre priorité est d'améliorer la qualité de l'air pour protéger les Français, notamment les plus fragiles d’entre nous.
> Des logements accessibles partout et pour tous. C'est ce que les Français demandent, c'est l'engagement d’Emmanuel Macron et c'est le travail que nous menons en concertation avec les élus locaux pour répondre aux besoins des territoires.
> Le chômage est à son niveau le plus bas pour la deuxième fois depuis 40 ans. Objectif plein emploi !
> Pour les entreprises, je ne veux pas d'une France à deux vitesses en matière de transition écologique. Objectif : accompagner nos petites entreprises dans le passage à l’action. Collectivement, nous bâtirons une économie plus verte !
Jean-Noël Barrot
(ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications)
> La situation est très critique quand il y 2 millions d’enfants de
moins de 18 ans qui visionnement des images pornographiques chaque mois en
France. Nos enfants sont victimes, en ligne, d’atteinte brutale à leur
innocence et à leur intimité. Ma mission, en tant que ministre du numérique,
est de les protéger.
Olivier Becht
(ministre délégué chargé du commerce extérieur, de l’attractivité et des
Français de l’étranger)
> Effectivement, la balance des biens a atteint un
déficit record à moins 164 milliards d'euros. Ce n'est pas le déficit
commercial. Car le déficit commercial prend en compte également la balance des
services et la balance des revenus. Or, la balance des services a un excédent
record de plus de 50 milliards d'euros, et la balance des revenus a un excédent
lui aussi record de plus de 31 milliards. En ce qui concerne la balance des
biens, oui, elle s'est dégradée, le déficit a doublé à cause de l'énergie.
Notre parc nucléaire était en partie à l'arrêt parce qu'il fallait rattraper
les deux années de maintenance qui n'ont pas pu être faites durant la pandémie,
et parce que nous avons également sur les marchés un prix de l'énergie qui a
doublé. Cette part conjoncturelle du déficit s'effacera d'elle-même. Il y a en
revanche, une part structurelle du déficit qui est due d'un côté à la
désindustrialisation du pays pendant 25 ans. Cette désindustrialisation,
aujourd'hui, elle s'est inversée : nous sommes dans une phase de
ré-industrialisation, avec plus d'usines qui ouvrent que d'usines qui ferment.
Nous avons des projets très concrets : les semi-conducteurs à Crolles, nous
avons le paracétamol dans l'Isère, nous avons le lithium dans l'Allier ou dans
le Bas-Rhin. Nous sommes devenus le premier pays en termes d'accueil des
investissements en Europe. La première place : 1222 projets qui créent des
emplois dans l'ensemble du territoire. Et nous avons une deuxième part, qui est
la part effectivement des PME qui sont insuffisamment exportatrices, même si
nous avons aujourd'hui plus de 144.000 entreprises exportatrices. Ce sont ces
PME que nous devons envoyer à l'export. Ce sont les marchés que nous allons
conquérir. C'est le travail de ce Gouvernement.
Charlotte Caubel
(secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> Partout où il se trouve, nous combattrons
l’antisémitisme. C’est le combat d’Elisabeth Borne
et celui de la société toute entière. Durant leur
scolarité les élèves devront ainsi visiter un lieu de mémoire, pour ne jamais
oublier.
> [Réforme des retraites] Les oppositions sont légitimes, le débat démocratique doit être riche mais la violence n’a pas sa place dans le débat public, à l’Assemblée nationale comme ailleurs. Tout mon soutien à Olivier Dussopt.
► Assemblée nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> [Tribune: «Zadifier le Parlement, ce serait ruiner la démocratie!»]
«J’ai le droit, alors que je viens dans un débat qui passionne toutes les
consciences dire toute ma pensée, j’ai le droit de demander qu’on n’en trouble
pas l’expression par des interruptions continuelles et systématiques»,
s’exclamait Jean Jaurès le 22 janvier 1898.
En pleine affaire Dreyfus, couvert d’insultes, le chef de file de l’extrême gauche
réclamait comme un droit et une sauvegarde le respect de l’orateur. Peu de
temps après, il était boxé à la tribune par un royaliste et la séance finissait
en bagarre générale…
Cet épisode nous montre la violence des débats d’autrefois.Il nous rappelle aussi
qu’à cette époque, les violences verbales ou physiques venaient d’abord des
ennemis de la République, qui jugeaient illégitimes et dérisoires les cadres du
débat parlementaire.
Entre républicains au contraire, on avait le goût de la discussion et le même
Jaurès, bousculé spirituellement par Clemenceau, savait lui répliquer avec
brio, le 19 juin 1906: «Messieurs, je monte à cette tribune tout
hérissé des flèches qu’une main habile et toujours jeune m’a décochées. Je
n’essayerai pas de les arracher de moi et de les retourner à mon redoutable
contradicteur. D’abord, à ce jeu des polémiques et des épigrammes, je serais
sans doute vaincu. Puis, j’ai un souci plus haut que notre controverse: c’est
de dégager, moi aussi, les conditions dans lesquelles pourra s’exercer ici une
action républicaine de réformes sociales.»
On ne peut mieux dire la stérilité des invectives: c’est bien plutôt
d’arguments, de projets, de visions que doit s’armer l’orateur. L’attaque ad
hominem, l’injure, les claquements de pupitre ne font pas une politique et
n’expriment que le désarroi de ceux qui ne peuvent exposer une alternative.
À la Convention, les représentants du peuple siégeaient armés, tant le danger
était présent, et mon prédécesseur Boissy d’Anglas, en 1795, se leva du fauteuil
présidentiel pour saluer la tête du député Féraud, qu’on lui présenta au bout
d’une pique. Qui veut revoir cela?
En 1880, mon prédécesseur Gambetta fit appel à la troupe pour saisir le député
royaliste Baudry d’Asson, si animé contre la République qu’il le fit enfermer
vingt-quatre heures au «petit local», l’ancienne cellule de dégrisement du
Palais Bourbon. Qui voudrait rétablir cela?
En 1893, mon prédécesseur Charles Dupuy vit même exploser une bombe, lancée
dans l’Hémicycle par l’anarchiste Vaillant, et il entra dans l’histoire pour
cette parole sobre et nette: «Messieurs, la séance continue.» C’était signifier
qu’aucune forme de violence ne devait empêcher le débat démocratique entre élus
de la nation, qui ne peut avoir lieu sans ordre ni sans une certaine
correction.
Tout le génie du parlementarisme, en effet, consiste à organiser la circulation
de la parole, pour que des adversaires, réunis dans un même lieu, se parlent et
s’écoutent dans le respect mutuel. Cette forme de débat, codifiée, ritualisée,
n’a pas la spontanéité du café du commerce sans doute, mais elle constitue un
véritable acquis de civilisation auquel il serait irresponsable de renoncer.
Déjà deux exclusions temporaires de quinze jours ont été prononcées depuis le
début de la législature. C’est trop et, plutôt que de devoir multiplier les
sanctions de ce genre, j’en appelle maintenant à la raison.
Comme tous les Français, je souhaite un parlementarisme civilisé, dans lequel
la couleur de peau n’est pas un argument, ni la tête de l’adversaire un jouet. Je
souhaite un parlementarisme responsable, dans lequel le droit d’amendement est
regardé comme une conquête démocratique qu’on ne peut dégrader pour le simple
plaisir de s’entendre parler. Un parlementarisme adulte, dans lequel on légifère
pour préparer l’avenir et non pour briller quelques secondes sur les réseaux
sociaux. Un parlementarisme respectueux des personnes enfin, qui ne désigne pas
de victimes expiatoires à la vindicte populaire.
On sait par quel drame finit Jaurès. Lui-même l’avait pressenti d’ailleurs, dès
1913, quand il dénonça en séance ce «perpétuel appel à l’assassinat» dont il
faisait l’objet. Comme lui, refusons «de couvrir de soupçons et d’injures
devant le pays, de proche en proche et par une sorte de contagion de calomnies
et d’outrages», ceux qui ont le malheur de penser autrement.
Zadifier le Parlement, ce serait ruiner la démocratie, tout simplement. Ne
laissons pas la violence régir les rapports politiques. La langue française nous
donne assez de ressources pour débattre avec verve et vigueur, mais avec tenue
et retenue aussi ; à cet exercice, il n’est d’ailleurs pas interdit d’avoir du
talent.
Soyons dignes de Jaurès et de Clemenceau: sachons nous opposer avec esprit, en
beau langage et dans les règles de l’art, sans appel au meurtre et sans
invectives. Ainsi serons-nous pleinement républicains. La séance continue!
► Partis politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stéphane Séjourné (Secrétaire général & président du groupe Renew Europe au
Parlement européen)
> Un moment historique pour la transition
écologique ! Les eurodéputés ont acté la fin des ventes de voitures thermiques
en 2035. L’UE est plus que jamais à l’avant-garde de la bataille climatique et
industrielle.
> Ce matin, le chômage a atteint son plus bas niveau depuis 40 ans. Derrière ce chiffre, des millions de Français ont retrouvé le chemin de l'emploi et la dignité de vivre des fruits de leur travail. Le « plein emploi » qui n'était qu'un vieux slogan est désormais notre objectif.
Aurore Bergé (présidente du groupe à l’Assemblée nationale)
> [Réforme des retraites] Leur seule ligne : être
contre ! Même quand c'est pour renforcer l'emploi des seniors ! (Et en plus,
ils en sont fiers et s'applaudissent...)
> [Réforme des retraites] «Assassin» voilà le nouveau mot de LFI pour combattre la réforme et contester un ministre de la République. Notre Assemblée mérite mieux. Jamais nous n'accepterons insultes, intimidations ou menaces. Nous voulons débattre et voter.
● MoDem
Maud Gatel (Secrétaire générale)
> [Réforme des retraites] Intolérable [de traiter
Olivier Dussopt d’Assassin]. Et condamnable. Voilà où mène l’escalade verbale
que nous dénonçons depuis des mois. Et demain, ce sera quoi ? Des agressions
physiques ? Il est temps que chaque groupe défende ses positions avec la même
détermination et respect dont fait preuve Olivier Dussopt
Jean-Paul Matteï
(président du groupe à l’Assemblée nationale)
> Depuis maintenant plus d'une semaine, nous débattons sur le projet de
réforme de retraites, essentiel pour préserver notre système par répartition.
Nous assistons démunis à une forme de dérive de notre vie politique dans
laquelle, comme un miroir grossissant de notre société, on peine à débattre du
fond et nous nous arrêtons trop souvent à l'agression de notre camp, même si je
dois souligner que les outrances de certains de nos collègues ne nous engagent
pas et on doit les dénoncer.
Je veux d'ailleurs, par ces quelques mots, remercier et saluer Olivier Dussopt
pour la compétence et la dignité dont il fait preuve dans ce débat.
Vous le savez, les députés MoDem, comme beaucoup dans cet hémicycle, sont
particulièrement sensibles au respect de la démocratie, et la forme souvent
vient déterminer le fond.
Pour nous, l'une des origines de ce mal est le mode de scrutin majoritaire qui
oblige à combattre un adversaire lors de l'élection, attitude difficilement
réparable pendant le mandat. Aucune véritable alliance de long terme n'est
possible, si ce n'est des arrangements électoraux qui ne sont jamais bâtis sur
les accords de fond.
Au-delà de la stratégie adoptée par certains de bloquer les débats par des
milliers d'amendements et une attitude qui nous empêche de débattre et
d'éclairer les Français sur les enjeux de la réforme. Ainsi, il nous semble
urgent de mettre en route la réforme de nos institutions pour remettre le
citoyen au centre du jeu démocratique et nous permettre, très certainement, de
retrouver un débat apaisé où chacune et chacun a les moyens de s'exprimer.
● Parti radical
> [Communiqué: «Grève des médecins : Pour le Parti
Radical, il faut « libérer du temps médical »]
La difficulté d’accès aux soins frappe
aujourd’hui tous les territoires et toutes les disciplines médicales. Elle
entraine une prise en charge collective de la population insatisfaisante. «
Cette situation résulte d’un déséquilibre démographique médical généré depuis
des décennies par un numérus clausus, le nombre de médecins formés chaque
année, totalement déconnecté des besoins réels de soins » regrette Hervé Cael, médecin urgentiste et Secrétaire national du
Parti Radical en charge de la Santé.
Si le Parti Radical salue les mesures
prises par Emmanuel Macron (augmentation significative du nombre de médecins et
de soignants formés), celles-ci ne permettront cependant pas une amélioration
avant quelques années.
Le sujet est donc de libérer du temps
médical. Nous encourageons le gouvernement à mettre rapidement en pratique les
propositions émises par la profession. Notamment :
- Libérer les soignants de tâches
administratives
- Créer des postes pérennes
d’assistants médicaux
- Lutter contre des rendez-vous
médicaux non honorés (27 millions par an, soit l’équivalent de 4.000 médecins)
Le Parti Radical comprend les inquiétudes
des soignants et réaffirme que l’exercice coordonné pluriprofessionnel
représente une des solutions à l’accès aux soins. Tout patient a légitimement
le droit de pouvoir consulter un médecin et ainsi bénéficier d’un diagnostic et
d’un projet thérapeutique. Si le médecin doit rester la porte d’entrée dans le
soin, la situation actuelle oblige à une réflexion sur des solutions
alternatives où les professions paramédicales doivent jouer un rôle majeur.
Vouloir opposer les professionnels de
santé les uns contre les autres serait une erreur. « Restaurer la confiance et
écouter les propositions des professionnels de santé représente la seule voie
pour poser la première pierre de l’indispensable reconstruction de notre
système de santé et favoriser l’attractivité des professions liées aux soins
auprès des jeunes » conclut le Président du Parti Radical, Laurent Hénart.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Ceux qui
prêchent l’apaisement face à la Russie devraient se souvenir de cette phrase de
Churchill : Celui qui pratique la politique de l’apaisement nourrit un
crocodile en espérant être dévoré le dernier.
> [Qatargate] Je salue les propositions faites par la Présidente de notre Assemblée et j’appelle à ce qu’elles soient mises en œuvre sans délai. Mais je m’étonne, pour dire le moins, qu’elles n’aillent pas plus loin.
> Le scandale de corruption au Parlement européen doit nous encourager à prendre la pleine mesure de ce que nous devons faire. Pas à faire de la petite politique politicienne à la petite semaine.
Bernard Guetta
> [Opinion : La vraie moisson de Zelensky]
On préfèrerait, bien sûr, que les chars soient déjà livrés et les avions en
route. L’Ukraine pourrait plus vite en remporter des victoires contraignant le
Kremlin à négocier son retrait et moins de jeunes vies, russes et ukrainiennes,
seraient fauchées chaque jour. Nous autres, Européens, sommes trop lents à
répondre aux demandes d’aide de Volodymyr Zelensky mais avons-nous, pour
autant, nous autres Français, tant de raisons de nous auto-flageller à ce
point ?
Le Premier ministre britannique semble promettre des avions de chasse au
président ukrainien et, à l’instant même, nous en faisons un héros aux côtés
duquel nous ne serions que poules mouillées munichoises. Volodymyr Zelensky
repart de Paris sans Rafale plein les poches et honte à ces Scholz et Macron
qui craignent, les accuse-t-on aussitôt, de susciter le courroux de Vladimir
Poutine. Joe Biden s’apprête à se rendre en Pologne, la plaque-tournante des
livraisons d’armes à l’Ukraine, et ce serait la preuve, dit-on, irréfutable,
définitive, que ni Paris ni Berlin ne comptent plus aux yeux des Américains,
que les Polonais constitueront bientôt la première armée d’Europe, loin devant
nous, les Français, et qu’ils feront ainsi basculer à l’Est le centre de
gravité de l’Union.
Depuis le Londres-Paris-Bruxelles du président ukrainien, c’est le refrain
dominant. Nous serions nuls, morts, balayés par l’Histoire, ne cesse-t-on
d’entendre mais avant de procéder à notre enterrement collectif, n’oublions pas
que les armes françaises sont infiniment précieuses à l’Ukraine, que c’est la
France qui a convaincu le reste de l’Union de lui accorder le statut de pays
candidat et reprenons les faits.
Le Premier britannique avait à peine suscité les espoirs de l’Ukraine que Ben
Wallace, son secrétaire à la Défense nuançait le propos. Comme la France, le
Royaume-Uni n’exclue rien mais rien n’est décidé et encore moins fait. Si la
France est lâche, elle n’est ainsi pas la seule et ni elle ni la
Grande-Bretagne ne le sont en fait car le problème n’est pas de défier ou pas
M. Poutine.
Des deux côtés de la Manche comme des deux côtés de l’Atlantique d’ailleurs,
toutes les capitales occidentales ont simplement à se poser des questions,
légitimes et nécessaires. Dotés d’avions de chasse ultra-modernes et difficiles
à manier, comment les pilotes ukrainiens parviendraient-ils à éviter tout
risque de passer la frontière russe et de mettre ainsi face-à-face des
appareils de l’Alliance atlantique et de la Fédération de Russie ? Jusqu’à
quel point, deuxième question, l’état-major et les dirigeants ukrainiens
pourraient-ils s’astreindre à ne pas utiliser ces avions européens et
américains pour pénétrer l’espace aérien de la Crimée alors que cette péninsule
annexée par la Russie appartient indiscutablement à l’Ukraine ?
Comment organiser et où, troisième question, la maintenance que demandent ces
appareils ? Et de quel nombre de ces avions de chasse, quatrième question,
les pays de l’Union peuvent-ils se départir sans diviser leurs opinions
publiques et sans compromettre, surtout, leur propre sécurité qui ne se joue
pas seulement dans le ciel ukrainien mais dans le leur aussi ?
Aucun dirigeant responsable ne peut satisfaire les demandes ukrainiennes avant
d’avoir les réponses à ces questions et l’élément nouveau n’est ainsi pas que Volodymyr
Zelensky n’ait pas quitté la France en Rafale. Les trois faits majeurs de la
semaine dernière sont que ces livraisons ne soient désormais plus exclues par
l’Europe alors qu’elles le sont toujours par les Etats-Unis, que le président
français ait déclaré que la Russie ne pouvait ni ne devait l’emporter et que le
chancelier allemand se soit déplacé jusqu’à Paris pour s’associer à cette
position français ainsi devenue franco-allemande.
C’est un tournant. Un an après que Vladimir Poutine a perpétré son agression,
il a face à lui non seulement un front euratlantique mais une Union européenne
unanime, Hongrie mise à part, dans sa détermination à soutenir et armer
l’Ukraine. A l’épreuve du feu, l’Union s’affirme en union politique et, loin de
se déporter où que ce soit, elle est en train de forger une nouvelle unité
autour d’un trio essentiel – Paris, Varsovie, Berlin – qui se cherche depuis
longtemps et se soude aujourd’hui dans l’augmentation des dépenses militaires
polonaises et allemandes.
Pascal Canfin
> Je me félicite de la décision
historique du Parlement européen pour
le climat qui vient de confirmer définitivement à l’instant l’objectif de 100 %
de ventes de voitures 0 émission de CO2 en 2035. C’est une étape essentielle
pour le climat. À nous de gagner la bataille industrielle.