Voici une sélection, ce 1er février 2023, des
derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux
sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la
République)
> [Discours lors de sa visite aux Pays-Bas] (…) Je suis très heureux
d’être à nouveau ce soir à la Haye et de poursuivre au fond ce cheminement que
depuis 2017, nous avons initié ensemble, et qui consiste aussi d’une manière
bilatérale et réciproque, par passer un peu de temps ensemble pour pouvoir
parcourir de manière plus stratégique l’agenda bilatéral et européen. Nous
avons commencé une discussion qui est toujours fructueuse avec le Premier
ministre sur les défis auxquels nous faisons face, les actions que nous voulons
mener pour avoir une Europe plus souveraine, plus unie et plus solidaire. Comme
l’a dit à l’instant Mark Rutte, je me réjouis de revenir très vite aux Pays-Bas
les 11 et 12 avril avec mon épouse pour une visite d'État qui est à la fois un
grand honneur et la marque de la profonde amitié qui lie nos deux pays et nos
deux peuples, et je veux remercier Sa Majesté le Roi et Sa Majesté la Reine
pour leur invitation. Je remercie aussi Monsieur le Premier ministre, cher
Mark, pour l'organisation des deuxièmes consultations franco-néerlandaises que
nous tiendrons, après la première édition que nous avions tenue à Paris en mars
2022 et qui nous permettent, là aussi, de mieux structurer et approfondir notre
coopération bilatérale.
Je pense en particulier à ce que nous voulons faire en matière de défense en
vue de la signature d'un accord-cadre entre nos deux pays en 2024, ou également
les sujets d'énergie, de technologie, etc. C'est dans cet esprit d'amitié, de
coopération et d'ambition partagée que nous avons commencé notre discussion de
ce soir pour préparer le Conseil européen dans quelques jours, qui se tiendra
les 9 et 10 février.
Nos échanges ont porté sur la question ukrainienne, nous avons marqué notre
détermination sans faille à soutenir l'Ukraine dans tous les domaines et aussi
longtemps que nécessaire, et continuer d'agir de façon étroitement coordonnée
entre nous, notamment s'agissant de la lutte contre l'impunité.
Nos échanges ont également porté sur les moyens de renforcer notre souveraineté
en matière économique, industrielle, énergétique et technologique. En matière
d'énergie, nous faisons face, on le sait depuis plusieurs mois, aux
conséquences de la guerre sur les prix, sur notre sécurité d'approvisionnement.
Nous y avons répondu et nous continuerons d'y répondre au niveau européen avec,
justement, la nécessité de sécuriser des achats de gaz communs, la réforme du
marché de l'électricité et une stratégie à plus long terme.
De même, nous voulons travailler ensemble à une réponse européenne forte et
rapide aux défis auxquels l'industrie européenne fait face pour faire de notre
continent une terre d'innovation, de production et d'emploi. Et à cet égard, la
Commission présentera des propositions dans deux jours, comme nous le lui avons
demandé, et je crois que nous avons la même vision, c’est-à-dire d’avoir des
instruments plus efficaces et plus rapides, apporter la réponse pour avoir une
industrie plus forte et plus d'innovation sur notre sol, et permettre de
simplifier la vie de nos entreprises en même temps que d’avoir le bon niveau
d'investissement européen pour permettre à la fois une ambition technologique,
en particulier sur les industries vertes, et garder l'unité du marché
européen.
Sur tous ces sujets, nous aurons l'occasion d'y revenir lors du sommet, la
philosophie et y compris les détails dont nous avons discuté tout à l'heure, me
laissent voir beaucoup de convergences.
Enfin, nous avons évoqué la question des migrations, comme l'a dit à l'instant
Monsieur le Premier ministre, où là, les propositions faites par la Commission
européenne et les premiers textes qui ont été déposés vont à nos yeux tout à
fait dans le bon sens.
Nous devons poursuivre le travail qui a été repris sous présidence française et
qui avait permis au Sommet de Tourcoing d’obtenir des avancées : renforcer nos
règles communes en particulier pour une meilleure protection de nos frontières
extérieures et une plus grande efficacité de notre politique de reconduite. Et
donc nous souhaitons l’un et l’autre à cet égard renforcer le travail européen
mais également utiliser tous les instruments nécessaires. Et là également, la
discussion que nous venons d’avoir et notre position commune sur ce premier
texte de la commission nous conforte dans l’idée que nous avancerons ensemble
en vue de ce Conseil et surtout des mois qui viennent.
Voilà, Mesdames et Messieurs, ce que je pouvais dire avant à nouveau de
remercier mon ami le Premier ministre, Mark Rutte, pour son hospitalité ce
soir, mais surtout pour la qualité des discussions bilatérales et stratégiques
que nous avons depuis 5 ans et demi ensemble. Et c'est pour moi très précieux
parce que nous arrivons toujours à trouver un chemin et surtout à partager une
vision de l'Europe et du monde qui est ô combien importante dans cette
période.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Elisabeth Borne
(Première ministre)
> [Réforme des retraites] La réforme des
retraites suscite des interrogations et des doutes. Nous les entendons. Le
débat parlementaire s’ouvre. Il permettra, dans la transparence, d’enrichir
notre projet avec un cap : assurer l’avenir de notre système par répartition.
C’est notre responsabilité !
> [Réforme des retraites] Non, on ne partira pas demain à
64 ans, le décalage est progressif. Non, cette réforme ne pénalise pas les
femmes.
> [Réforme des retraites] On protège les femmes qui ont
des carrières hachées. Jusqu'à présent, les femmes partaient plus tard que les
hommes. À l'avenir, elles partiront plus tôt.
> [Réforme des retraites] C'est important que le débat
commence. C'est important de montrer que les oppositions nous mènent à
l'impasse. Il n'y a pas d'amendement sur le droit à la paresse mais on ne
défend pas la même vision.
> [Réforme des retraites] Le bien-être au travail n'a pas
été suffisamment portée à la connaissance des Français. Il est «important que
les députés portent des propositions sur ce sujet dans le cadre de ce texte
mais aussi dans le texte sur le plein-emploi que portera Olivier Dussopt au
printemps.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Nous serons aux
côtés de l’Ukraine et du peuple ukrainien jusqu’à la victoire. Jusqu’au retour
de la paix en Europe.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine / Discours à
l’Assemblée] Il y a près d’un an, la Russie lançait une offensive contre
l’Ukraine – une attaque fondée sur des mensonges, au mépris de toutes les
règles du droit international, une attaque brutale et meurtrière.
Depuis près d’un an, l’Ukraine subit les assauts et les bombardements russes.
Civils, hôpitaux, écoles et même convois humanitaires sont ciblés. Mais depuis
près d’un an, l’Ukraine résiste, tient et repousse les forces russes.
Monsieur le président [du Parlement ukainien] Rouslan Stefantchouk, je veux
saluer votre présence à l’invitation de la présidente Yaël Braun-Pivet. À
travers vous, je veux dire mon respect et mon admiration pour le courage
exceptionnel des forces armées et du peuple ukrainien. Monsieur le président,
en attaquant votre pays, ce sont nos valeurs que la Russie cherche à atteindre.
Ce sont les droits humains, la liberté et la démocratie, qu’elle a voulu faire
plier. Nous devons défendre ces valeurs. La lâcheté aujourd’hui provoquerait
les conflits demain. Alors, comme l’a assuré le Président de la République,
nous sommes et nous resterons avec vous jusqu’à la victoire.
Mesdames et messieurs les députés, le soutien de la France, de l’Europe et des
alliés passe d’abord par des livraisons d’armements. Nous sommes l’un des
premiers contributeurs dans la livraison d’équipements, de munitions et dans la
formation de centaines de soldats ukrainiens. Ce sont des équipements qui font
la différence sur le terrain. Je pense aux canons Caesar, aux lance-roquettes
unitaires ou encore aux systèmes antiaériens Crotale. Début janvier, le
président Emmanuel Macron a annoncé la livraison de chars légers AMX-10 RC,
répondant à la demande ukrainienne en matière de blindés et lançant une
dynamique. Depuis, d’autres pays ont annoncé la livraison de chars à l’Ukraine.
Nous sommes prêts à étudier les demandes supplémentaires des Ukrainiens, en
veillant au respect de trois principes. D’abord, notre aide ne doit pas
provoquer d’escalade. Ensuite, elle doit être utile et efficace rapidement.
Enfin, elle ne doit pas affaiblir nos propres capacités de défense. Celles-ci
augmenteront significativement ces prochaines années, comme le proposera le
futur projet de loi de programmation militaire. Sur ces fondements, le ministre
des armées étudie les options possibles. Chaque pays dispose de domaines
d’excellence et nous devons nous coordonner au mieux avec nos alliés. Par
ailleurs, nous avons créé un fonds spécial de soutien de 200 millions d’euros
pour permettre à l’Ukraine de commander les équipements auprès des industriels
français. Enfin, nous prenons toute notre part dans la Facilité européenne pour
la paix, qui aide à équiper et à former les forces ukrainiennes.
Mais notre soutien à l’Ukraine ne se limite pas à la question des équipements,
loin de là. Notre réponse face à l’agression, ce sont également les sanctions
contre la Russie. En lançant cette guerre, la Russie pensait diviser l’Union
européenne. Elle a échoué : au contraire, nous avons fait bloc. Moins de
vingt-quatre heures après l’attaque, un premier paquet de sanctions était adopté.
Aujourd’hui, nous en avons adopté neuf. Finance, banque, commerce, propagande,
intérêts des oligarques : ce sont des sanctions fortes, massives, dans tous les
domaines. Notre but est de rendre le coût de la guerre insupportable pour la
Russie. Et n’en déplaise aux admirateurs des régimes forts, ces sanctions
fonctionnent.
Paralysie du système productif, difficultés à réorienter les
exportations, difficultés d’approvisionnement : la récession russe devrait
atteindre 5,5 % en 2023 selon l’Organisation de coopération et de développement
économiques (OCDE).
Bien sûr, cette guerre a des conséquences sur nos compatriotes. C’est pourquoi
nous avons adopté les mesures les plus protectrices d’Europe face à la montée
des prix. La France est un des pays où l’inflation est la plus faible en Europe
et, avec le Gouvernement, nous continuerons à protéger nos compatriotes contre
les conséquences du conflit.
Notre soutien à l’Ukraine est également diplomatique. Il vise à isoler chaque
jour davantage la Russie sur la scène internationale. Aujourd’hui, les faits
sont là. L’adoption des résolutions de l’Assemblée générale de l’ONU de mars et
octobre 2022, par une très large majorité d’États, l’a montré. J’ajoute que
nous avons reconnu pleinement l’appartenance de l’Ukraine à la famille
européenne. Je pense notamment à la décision historique du Conseil européen de
juin dernier, qui lui a accordé à l’unanimité le statut de candidat.
Mais notre soutien est aussi humanitaire. Plus de 275 millions d’euros ont été
mobilisés et 2 700 tonnes de matériel livrées par la France. La conférence «
Solidaires du peuple ukrainien », organisée à l’initiative du Président de la
République en décembre dernier à Paris, a permis de recueillir 1 milliard
d’euros d’engagements nouveaux concentrés sur l’aide d’urgence pour permettre à
l’Ukraine de passer l’hiver. Pour sa part, la France a donné la priorité au
secteur énergétique, avec notamment la fourniture de générateurs électriques de
haute puissance ou encore de millions d’ampoules LED à l’Ukraine. La conférence
a également abouti à la mise en place du mécanisme de Paris, qui permet de
faire le lien entre les demandes exprimées par les autorités ukrainiennes et
les dons internationaux.
Ce soutien humanitaire va de pair avec l’accueil sur notre territoire de
personnes fuyant la guerre. Plus de 100 000 ressortissants ukrainiens ont été
accueillis et près de 20 000 enfants scolarisés. Je veux saluer ici la
mobilisation des associations, des ONG, des collectivités et de nos
concitoyens. J’ajoute que l’Europe a été au rendez-vous : la protection
temporaire a été accordée aux déplacés ukrainiens. C’était une première.
Notre soutien consiste enfin à accompagner dès maintenant la reconstruction de
l’Ukraine. À la conférence de Lugano, début juillet, nous avons décidé de
parrainer la reconstruction de l’oblast de Tchernihiv, selon le mécanisme
proposé par le président Zelensky. Une plateforme sur la reconstruction réunit
désormais les membres du G7 et les institutions financières internationales ;
nous y prenons toute notre part. En parallèle, et après la conférence de Berlin
d’octobre dernier, nous avons mobilisé à Paris plus de 700 entreprises pour
contribuer à la reconstruction du pays.
Au-delà de son soutien à l’Ukraine, notre pays, avec l’Europe, tient son rang
face aux crises provoquées par ce conflit, notamment face au risque de pénurie
alimentaire mondiale. Dès le mois de mars dernier, le Président de la
République a pris les devants en lançant l’initiative Farm (mission pour la
résilience alimentaire et agricole). L’initiative des corridors de solidarité
destinée à répondre au blocus imposé par la Russie a permis d’exporter plus de
23 millions de tonnes de produits céréaliers d’Ukraine par voie terrestre. Avec
les exportations permises par l’initiative céréalière en mer Noire, ce sont
plus de 37 millions de tonnes de produits agricoles qui ont été exportées vers
le marché mondial. Dans le même temps, nous soutenons les efforts de la
Roumanie en soutenant les capacités logistiques et de navigation dans les ports
de Galati et de Sulina. Nous livrerons prochainement une première pilotine.
Pour être efficace, notre action doit être coordonnée. Sur tous les sujets,
elle s’inscrit dans un cadre européen. Dans ce contexte, je me réjouis qu’un
sommet entre l’Union européenne et l’Ukraine se tienne ce vendredi 3 février.
Il sera l’occasion de réaffirmer le caractère indéfectible de notre soutien,
qui se chiffre aujourd’hui à près de 50 milliards d’euros, tous sujets
confondus. Surtout, ce sommet sera l’occasion de rappeler notre volonté commune
de poursuivre et d’intensifier notre action.
Nous resterons aux côtés de l’Ukraine tout au long du conflit mais la paix se
construira autour d’une table de négociation. Nous saluons et nous soutenons la
proposition de paix en dix points du président Zelensky. Une fois de plus,
l’Ukraine cherche les conditions de la paix quand la Russie entretient les
conditions de la guerre. Avec l’Europe, avec les alliés, nous serons jusqu’au
bout aux côtés des Ukrainiens, jusqu’au bout pour défendre nos valeurs, et
jusqu’au bout nous protégerons les Français des conséquences de la guerre.
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et
Numérique)
> L’économie française résiste : 2,6 % de
croissance en 2022 ! C’est la preuve que les fondamentaux de notre économie
sont solides. Nos entreprises continuent d’investir et de créer des emplois.
Elles sont, avec leurs salariés, exceptionnelles. En 2023, continuons !
Gérald Darmanin
(ministre de l’Intérieur et des Outre-mer)
> La lutte contre les violences faites aux femmes
est une priorité fixée par Emmanuel Macron. Les
femmes qui en sont victimes trouvent désormais un accueil renforcé dans les
commissariats : policiers formés, psychologues et assistantes sociales, travail
avec les associations…
Merci à tous les policiers, gendarmes et personnels de
l’Etat chargés d’accompagner ces femmes qui plus que jamais ont besoin de notre
protection. Comme je vous l’ai dit ce matin, nous continuerons de renforcer vos
moyens dans les prochains mois.
> Nous
avons constaté une diminution d’un quart des actes antisémites au cours de
l’année 2022. Cependant, il ne faut pas crier victoire trop vite, puisque 430
actes antisémites ont encore eu lieu en 2022, des insultes, des attaques
physiques, des attaques contre des lieux de culte, contre des écoles
confessionnelles ainsi que d’innombrables insultes et ignominies sur les
réseaux sociaux.
Devant la mobilisation de toute la France, puisque le
problème de l’antisémitisme est celui de tous les Français et non pas seulement
celui des concitoyens de confession juive, 1 500 cyberpatrouilleurs seront au
rendez-vous de la loi d’orientation et de programmation du ministère de
l’intérieur. De même, la plateforme d’harmonisation, d’analyse, de recoupement
et d’orientation des signalements (Pharos), qui permet de signaler la haine en
ligne, sera désormais ouverte vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Enfin, la
protection de tous les lieux de culte juifs, de leurs lieux communautaires et
des écoles – qui ont malheureusement connu e terrorisme ces dernières années –
sera bien évidemment poursuivie.
Catherine Colonna
(ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> Entretien chaleureux et confiant avec mon
homologue australienne. Nos deux pays construisent une relation solide.
Ambition d'un partenariat de long terme dans le Pacifique et sur le climat.
> Condoléances attristées aux
familles et aux proches des victimes après l'odieux attentat terroriste dans
une mosquée à Peshawar aujourd'hui.
Sébastien Lecornu
(ministre des Armées)
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Comme le souhaite Emmanuel Macron,
nous allons poursuivre notre soutien militaire autour des urgences exprimées
par l’Ukraine
Urgence 1: maintenir en condition opérationnelle le matériel qui a déjà été
cédé. Notamment les canons Caesar. Dans le cadre du fonds de soutien à
l’Ukraine, plusieurs dizaines de millions d’euros seront consacrés à la
maintenance.
Urgence 2: assurer le carburant et les munitions des équipements déjà cédés.
J’ai signé la semaine dernière une nouvelle cession de carburant à destination
de l’Ukraine. Hier, avec Richard Marles, ministre de la Défense australien,
nous avons annoncé un programme commun pour fournir des obus de 155mm.
Urgence 3: organiser la formation des militaires ukrainiens. 2000 soldats
ukrainiens seront formés en France d’ici à l’été . Nous allons aussi en former
depuis la Pologne : 150 militaires français y seront déployés d’ici la fin du
mois pour former 600 soldats ukrainiens/mois.
Urgence 4: soutenir la défense sol-air de l’Ukraine. Nous sommes en discussions
avec nos alliés pour fournir des stocks de missiles suffisants pour les
Crotale. Demain, l’Ukraine signera l’acquisition du radar GM200 dans le cadre
du fonds de soutien.
Urgence 5: continuer à fournir du matériel terrestre. La France a ouvert la
voie pour les chars en donnant des AMX-10RC En plus des 18 Caesar et des LRU
déjà cédés, la France fournira 12 canons Caesar supplémentaires dans le cadre
du fonds de soutien.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] J’ai reçu Oleksii
Reznikov, ministre de la Défense ukrainien, à l’hôtel de Brienne, sa visite à
Paris reflétant la forte amitié entre nos deux pays. La France est un allié
fiable et durable de l’Ukraine : nous saluons le courage et la force des
soldats ukrainiens.
> [Relations franco-australiennes] Avec Catherine Colonna,
nous nous sommes entretenus avec nos homologue australiens. Objectif :
densifier la relation entre la France et l’Australie. Cet échange nous a permis
de partager une vision commune en matière de sécurité et défense
- Offrir ensemble une aide à l'Ukraine qui doit être fiable et s’inscrire dans
la durée. Ainsi, nous avons conclu un partenariat inédit entre nos deux pays
pour fournir ensemble des obus de 155 mm à l’armée ukrainienne.
- Partager un même agenda de sécurité dans le Pacifique Sud. Nous sommes
riverains dans cette zone. Cette proximité nous oblige à une intimité
stratégique. Nous allons renforcer nos entraînements en commun, en parallèle du
renforcement de notre présence militaire en Outre-mer.
- La lutte contre le réchauffement climatique est également au cœur de ce que
nous souhaitons mener en commun. Notre ambition est la même : porter assistance
aux Etats de la zone en première ligne des effets du changement climatique.
- Enfin, sur le spatial, notre prochaine loi de programmation militaire actera
un effort majeur pour nos armées. Nous souhaitons collaborer avec nos
partenaires australiens sur ce domaine également.
Olivier Dussopt
(ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> [Réforme des retraites] La réforme est nécessaire, pour une seule
raison : alors qu’il y avait 3 cotisants pour un retraité dans les années
soixante-dix, il n’y a plus aujourd’hui qu’1,7 cotisant pour un retraité et il
n’y en aura plus demain qu’1,2. Cela se
traduit dans les chiffres : le déficit atteindra 1,8 milliard d’euros par an
dès 2023 et se creusera année après année, pour atteindre 12,5 milliards par an
en 2027 et 25 milliards en 2035. Si on ne fait rien, nous aurons en dix ans 150
milliards d’euros de dette supplémentaire. Notre responsabilité, celle que nous
assumerons, c’est de sauver le système par répartition
> [Réforme des retraites] Il faut qu'on regarde comment
faire en sorte que la maternité ne soit pas un frein pour les carrières.
> [Réforme des retraites] Ce qui n'est pas négociable
c'est le retour à l'équilibre. Si on ne va pas à 64 ans en 2030, on n'équilibre
pas le système.
> [Réforme des retraites] L'obligation de transparence, c'est un premier pas
qui permettra de mesurer l'implication de chaque entreprise dans le maintien
dans l'emploi des séniors.
> [Réforme des retraites] le relèvement progressif de l’âge de l’ouverture des droits de 62 à 64 ans.
Est-ce un effort ? Oui, un effort de travail supplémentaire demandé aux
Français pour garantir la pérennité du système par répartition. Depuis le début des concertations, l’objectif
que nous poursuivons avec la Première ministre est de faire en sorte qu’il soit
le plus justement réparti.
Concernant la durée de
cotisations et le cas de celles et ceux qui, au moment où ils atteindront l’âge
légal, auront cotisé peut-être plus longtemps qu’exigé. C’est une situation qui
existe déjà dans le système actuel : sur les 800 000 personnes qui partent chaque
année à la retraite, 180 000 ont un nombre de trimestres cotisés supérieur à ce
qui est requis. Retournons-nous vers le passé : avant que ne soit créé le
dispositif pour carrière longue en 2003, l’âge de départ à la retraite était
fixé à 60 ans et la durée de cotisation était de trente-sept ans et demi. Ceux
qui commençaient leur carrière à 23 ans partaient donc autour de 60,5 ans en
ayant travaillé exactement le temps requis tandis que ceux qui commençaient à
15 voire à 14 ans devaient travailler quarante-cinq ou quarante-six ans pour
avoir le droit de partir à la retraite à 60 ans. Cet écart entre la durée
minimale de cotisation requise et le nombre de trimestres cotisés par les
assurés, le dispositif pour carrière longue a permis de le réduire et depuis,
chaque réforme a contribué à le réduire davantage.
Il y a parfois dans le débat une facilité – mais je ne vise pas votre question,
madame la députée – qui consiste à considérer la durée de cotisations requise
comme un plafond. En réalité, depuis que notre système de retraite a été créé,
la durée de cotisations nécessaire pour obtenir une retraite à taux plein est
un plancher. Je le redis, un quart des assurés travaillent déjà au-delà de ce
qui est requis.
Tout ce que nous avons fait avec la Première ministre, c’est de réduire au
maximum l’écart pour établir un maximum d’égalité.
> [Réforme des retraites] Il n'y a pas un gouvernement
qui mène une réforme des retraites de gaieté de cœur (…) mais nous savons que
cette réforme est nécessaire.
> Maire pendant 10 ans, j’ai eu maintes occasions d’être
en conflit avec les gouvernement qui se sont succédé mais, jamais, je n’ai pris
les usagers en otage. Je crois que c’est là, le principe de neutralité, un
principe de respect et de responsabilité.
Pap Ndiaye (ministre
de l'Education nationale et de la Jeunesse)
> Le racisme, l'antisémitisme et les
discriminations liées aux origines abîment, dévalorisent et, il faut le dire,
tuent. (…)
Pour que chaque élève fasse une visite d'histoire et de mémoire liée à ces
violences durant sa scolarité, nous développerons [avec le plan national de
lutte contre le racisme, l'antisémitisme et les discriminations liées à
l'origine 2023-2026] les expositions itinérantes et les partenariats avec les
lieux de mémoire, en s'appuyant sur la part collective du Pass Culture.
Nous organiserons des journées de formation pour tous les enseignants et
personnels des établissements scolaires sur les enjeux de racisme,
d’antisémitisme, d’antitsiganisme et de discriminations.
Sylvie Retailleau (ministre
de l'Enseignement supérieur et de la Recherche)
> En septembre, je m’étais engagée à améliorer le
processus de candidature en master. Aujourd’hui, nous mettons en ligne MonMaster : une plateforme de candidature unique avec un calendrier
harmonisé, pour tous les diplômes nationaux de master !
Avec une meilleure vision des places
disponibles, et une réattribution plus efficace des désistements, nous mettons
tout en œuvre pour que vous accédiez plus rapidement et simplement à l'une des
185 000 places de masters disponibles.
Marc Fesneau
(ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> Vote de la loi sur les énergies renouvelables à
l’Assemblée: assurer notre souveraineté énergétique et accélérer le
développement des énergies renouvelables avec l’agrivoltaïsme tout en
préservant notre souveraineté alimentaire, c’est nécessaire, et c’est possible,
avec cette loi équilibrée et ambitieuse.
C’est le sens de la planification voulue par Elisabeth
Borne: des projets maîtrisés, territorialisés, pour
porter les transitions. C’est aussi une reconnaissance du rôle joué par nos
agriculteurs et les solutions qu’ils portent dans la lutte contre le changement
climatique.
Christophe Béchu
(ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
> L’enjeu des ZFE [Zones à faible émission] est de préserver la santé de
nos concitoyens : près de 47 000 personnes décèdent chaque année de la
pollution de l’air, soit une perte d’espérance de vie pouvant atteindre deux à
trois ans. ( Protestations sur les bancs du groupe LR.) Manifestement,
certains, en plus d’être climatosceptiques, doutent du lien entre cancers et
pollution de l’air – laquelle provoque notamment la mort d’une partie de nos
concitoyens les plus fragiles ! L’honneur de la politique, c’est précisément de
les protéger, y compris en tordant le cou à la démagogie ! Je pense à ceux qui
vous expliquent qu’ils sont d’accord avec l’objectif mais qui sont aux abonnés
absents dès qu’il s’agit de passer aux actes !
> Après un mois, déjà 20 000 Français vont bénéficier de
la prime de 100 euros. Notre objectif est de tripler le nombre de trajets
partagés d’ici 2027. Le covoiturage c’est bon pour la planète et pour le
pouvoir d’achat.
> L'ambition du conseil d'orientation des infrastructures
est cohérente avec la transition écologique : répondre au besoin de proximité
et de rapprochement des territoires. Cela passe par la rénovation et
l'amélioration de la carte ferroviaire !
Agnès
Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> L’Assemblée nationale vient d’adopter la loi
pour l’accélération des énergies renouvelable. Il s’agit d’un texte majeur pour
notre transition énergétique et notre ambition climatique. Voici pourquoi.
C’est un texte qui permet de diviser par 2 le temps d’instruction des projets,
de parcs éoliens marins notamment, et qui les sécurise face aux recours.
C’est un texte qui mobilise en priorité les terrains déjà artificialisés pour
installer des panneaux photovoltaïques. Cela permettra de gagner 7 ans sur la
trajectoire que nous devons tenir d'ici 2050, selon le scénario de RTE.
C’est un texte qui remet les élus et leurs territoires au centre du jeu. Ils
doivent être des partenaires de la transition énergétique en définissant
eux-mêmes des zones dédiées à l'accélération des énergies renouvelables.
C’est un texte qui ouvre la voie à des contrats de long terme pour les
entreprises et les collectivités locales pour le biogaz, le photovoltaïque et
l’éolien. Il protège les territoires de l’envolée des prix de l’énergie sur les
marchés.
Enfin, c’est un texte qui permet aux communes et communautés d’agglomération de
mieux financer la biodiversité et de mieux accompagner leurs administrés dans
la transition énergétique grâce à un partage de la valeur des
projets sur les territoires.
> [Energies renouvelables] Deux tiers : c’est la part d’énergies fossiles dans notre consommation
finale d’énergie. Deux tiers de gaz, de fioul, de pétrole, dont nous ne pouvons
pas nous passer aujourd’hui pour notre industrie, pour nous déplacer et nous
chauffer ; deux tiers d’énergies fossiles importées, au détriment de notre
balance commerciale comme de notre souveraineté.
2035 : c’est la date à laquelle 26 de nos 56 réacteurs nucléaires arriveront au
terme de cinquante années d’exploitation. Tous devront alors passer le cap d’un
contrôle de sûreté approfondi pour être prolongés dix années de plus. Vous le
savez, en matière énergétique, 2035 c’est demain.
60 % : c’est, selon Réseau de transport d’électricité (RTE), la proportion
d’électricité que nous devrons produire en plus à l’horizon 2050 pour répondre
aux besoins croissants d’électrification de l’industrie, des transports et des
bâtiments, si toutefois nous voulons devenir le premier grand pays industriel
au monde à sortir des énergies fossiles et à atteindre la neutralité carbone.
Ce projet de loi d’accélération de la production d’énergies renouvelables est
une réponse à ces trois chiffres : trois chiffres qui soulignent la nécessité
d’agir ; trois chiffres qui démontrent à quel point notre pays se trouve à un
tournant historique. Si nous voulons devenir enfin maîtres de notre destin
énergétique, nous ne pourrons nous passer d’aucune énergie décarbonée,
nucléaire comme renouvelable, tant la marche à franchir est haute.
Nous devons accélérer. Accélérer, car nous sommes le seul pays européen à ne
pas avoir atteint ses objectifs de déploiement des énergies renouvelables.
Accélérer, car face au dérèglement climatique, tous les scientifiques nous
disent que nos prochains objectifs devront être encore plus ambitieux.
Voici l’ambition de ce texte : lever tous les verrous qui retardent le
déploiement des projets d’énergie renouvelable – ni plus ni moins. Il ne s’agit
ni d’allouer des moyens financiers, qui sont déjà prévus dans le projet de loi
de finances, ni d’anticiper la future loi de programmation sur l’énergie et le
climat, dont nous cernons déjà les contours, ne serait-ce que parce qu’elle
nous conduira à déployer plus d’énergies renouvelables.
Pour répondre à cette ambition d’accélération, j’avais pris un engagement
devant vous, celui de coconstruire ce texte avec tous ceux qui veulent agir
pour le pouvoir d’achat des Français et la compétitivité de nos entreprises,
avec tous ceux qui veulent défendre l’indépendance industrielle, énergétique et
politique de notre pays, avec tous ceux qui veulent véritablement lutter contre
le dérèglement climatique.
Après plus de quatre-vingt-dix heures de débats en commission, puis en séance,
et l’adoption de 645 amendements qui, pour près de la moitié, étaient défendus
par les groupes d’opposition de
droite comme de gauche, vous avez fini par voter le texte en première lecture,
à rebours des caricatures que l’on entend parfois. Nous pouvons être fiers de
notre démocratie parlementaire et de cette méthode inédite de coconstruction.
Pour la première fois, nous créons un système de planification qui met les élus
locaux au centre du jeu, qui leur fait confiance. La commission mixte paritaire
a permis de préciser le dispositif, en simplifiant le système et en conférant
aux comités régionaux de l’énergie un rôle de vigie sur les zones
d’accélération et d’exclusion, eu égard aux futurs objectifs de la
programmation pluriannuelle régionalisée. Je le rappelle : pas de zones
d’accélération, pas de zones d’exclusion. C’est un levier offert aux élus pour
aménager leur territoire en décidant des zones dans lesquelles ils vont en
priorité développer des projets d’énergies renouvelables. Le pouvoir de
proposition revient aux élus et ce sont eux qui ont le dernier mot sur le
zonage. En conséquence, aucune commune ne pourra se voir imposer la création
d’une zone d’accélération sur son territoire. Cependant, la somme des
potentiels de ces zones devra être à la hauteur des ambitions de la
programmation pluriannuelle de l’énergie.
J’en viens au développement de l’agrivoltaïsme. Je l’ai maintes fois répété,
notre objectif est de concilier l’indépendance alimentaire et l’indépendance
énergétique. Avec ce texte, sur lequel vous vous prononcerez aujourd’hui, je
crois pouvoir dire que nous sommes à la hauteur de l’enjeu. Pour la première
fois, nous donnons, en droit, une définition de l’agrivoltaïsme avec des
conditions et un encadrement équilibrés et clairs. Le texte vient également
encadrer l’installation de panneaux photovoltaïques sur le sol agricole, afin
qu’aucune terre fertile ne soit sacrifiée et qu’aucune forêt ne soit
inutilement coupée.
En effet, nous favorisons l’accélération des énergies renouvelables dans les
zones déjà artificialisées. En la matière, les bâtiments constituent une
priorité ; au reste, vous aviez déjà voté des mesures importantes dans le cadre
de la loi « climat et résilience ». Nous avons rehaussé les objectifs de
développement de panneaux photovoltaïques sur les bâtiments neufs et lourdement
rénovés. Surtout, la commission mixte paritaire a renforcé l’ambition du texte
sur les bâtiments existants. Elle a introduit l’obligation de couvrir les
bâtiments non résidentiels ayant une emprise au sol au moins égale à 500 mètres
carrés d’un procédé de production d’énergies renouvelables, soit d’un système
de végétalisation. Je salue cette avancée, qui était attendue par plusieurs
groupes.
Par ailleurs, nous avons facilité l’implantation de projets d’énergies renouvelables
sur tous les délaissés routiers, ferroviaires et fluviaux – c’est une avancée
massive et inédite. En outre, nous avons retenu un seuil obligatoire pour
l’installation d’ombrières sur les parkings de 1 500 mètres carrés, ce qui va
considérablement augmenter le nombre de parkings soumis à cette obligation.
Ces avancées représentent en potentiel, et hormis la réalisation d’autres
projets, l’équivalent de sept années de production d’énergie par des
installations photovoltaïques. Ces avancées n’étaient pas écrites ; c’est grâce
à vos propositions et à nos échanges que nous avons encore rehaussé notre
exigence.
Le partage de la valeur figure aussi parmi les apports majeurs de ce texte. Il
doit permettre que les habitants des communes tirent directement parti des
retombées des projets d’énergies renouvelables et qu’ils soient associés à leur
réussite. La création d’un fonds de financement d’action locale pour les
collectivités et d’un fonds dédié à la biodiversité, de même que l’ouverture
d’un financement participatif associant les habitants aux projets, sur leur
territoire, sont des apports essentiels, que nous avons soutenus.
Nous avons entendu certaines craintes. Nous avons complété ces dispositifs en
permettant aux collectivités de soutenir directement leurs habitants, notamment
les ménages en situation de précarité énergétique.
Enfin, je me réjouis que ce texte comporte des mesures facilitant le
développement des énergies renouvelables dans les territoires d’outre-mer, sans
lesquelles il n’aurait pas été complet. Les énergies renouvelables sont en
effet stratégiques pour assurer l’autonomie des territoires ultramarins,
d’autant que plusieurs d’entre eux connaissent des difficultés en la matière.
Je tiens donc à remercier les députés d’outre-mer et, plus largement, des zones
non interconnectées, pour le travail collectif mené sur ces sujets.
Mesdames et messieurs les députés, nous avons démontré que les chemins pour
bâtir des compromis existent. Il s’agit désormais de les emprunter, pour agir
et lutter contre le dérèglement climatique, pour construire notre indépendance
énergétique, pour protéger le pouvoir d’achat des Français et la compétitivité
de nos entreprises.
Face à de tels enjeux, nous n’avons pas le luxe de nous retrancher derrière des
postures idéologiques. Certains diront que le texte ne va pas assez loin parce
qu’il refuse de sacrifier la biodiversité et notre souveraineté alimentaire
pour construire n’importe où des installations de production d’énergies
renouvelables, d’autres parce qu’il reconnaît le rôle clé des élus de terrain
pour mettre en œuvre notre politique énergétique. Cela signifierait que vous
préféreriez l’immobilisme à l’action, l’inaction climatique à la
responsabilité. C’est d’autant plus surprenant que certains, sur ces bancs, ont
fait de l’accélération de la production d’énergies renouvelables l’alpha et
l’oméga de leur programme en matière énergétique.
Les Français et les élus de terrain, eux, ne s’y sont pas trompés. Ils
appellent de leurs vœux l’adoption de ce texte. Je ne peux que vous dire :
entendez leur appel !
> Le Plan sobriété porte ses fruits. La
mobilisation générale a permis de réduire notre consommation d’énergie et nos
émissions de gaz à effet de serre. Notre objectif à présent, c’est de tenir le
cap dans la durée pour bâtir une société décarbonée.
> Ce qui était perçu comme étant
une tendance très écolo [...] est devenu un mot dans le langage courant, la
sobriété, et un motif d'implication collectif
François Braun
(ministre de la Santé et de la Prévention)
> Comme j’ai pu le dire aux forces vives de la
santé réunies aujourd’hui lors de mes vœux, l’année 2023 marquera un véritable
tournant pour la santé des Français et pour notre système de santé. Nous allons
le reprendre en main pour inverser la tendance et mettre fin à la crise.
Emmanuel Macron a fixé le 6 janvier un cap clair
pour refonder notre système de santé. En 2023, nous donnerons au terrain de
nouveaux moyens pour inventer l’avenir de l’accès à la santé en France. Nous
agirons au service des soignants et des Français autour de 10 ambitions clés.
Accès à un médecin traitant, attractivité des métiers,
reconquête du temps soignant, renforcement de la prévention, refonte du
financement, permanence des soins partout en France… Ce sont autant d’objectifs
clés qui seront au cœur de notre action cette année.
Notre méthode d’action, pour obtenir des changements rapides et concrets, ce
sera celle du CNR santé. Avec les élus, soignants et Français, nous déclinerons dans
les territoires la feuille de route nationale, et déploierons à plus grande
échelle de nombreuses initiatives locales.
Pour relever ces défis ambitieux, je sais pouvoir compter sur la mobilisation
des forces vives de la santé. Ensemble, nous allons refonder notre système de
santé pour sortir de la crise. Vous pourrez compter sur mon engagement total à
vos côtés.
Jean-Christophe Combe
(ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées)
> J’ai fait de la lutte contre la
maltraitance dans les établissements pour personnes âgées l’une des priorités de mon action. Je
lancerai, dans quelques jours, les états généraux de la lutte contre la
maltraitance afin de réunir l’ensemble des parties prenantes, ainsi qu’une
plateforme de signalement parce
qu’il est important, comme l’ont fait les lanceurs d’alerte, que la parole se
libère dans les établissements et que les familles puissent signaler l’ensemble
de ces maltraitances. C’est ce qui se passe aujourd’hui.
Pour faire face au vieillissement de la
population, notre pays doit s’organiser, grâce notamment aux 9 milliards
d’euros inscrits dans la trajectoire de la branche autonomie, au lancement du
recrutement de 50 000 professionnels soignants dans les Ehpad pour les cinq ans
à venir et grâce à l’augmentation
du nombre de places dans les services de soins infirmiers à domicile.
Stanislas Guerini
(ministre de la Transformation et de la Fonction publiques)
> On est en train de recréer des emplois. On est
en train de faire de la France, pour la 4e année consécutive, le pays le + attractif
d'Europe en termes d'investissements étrangers. On est en train de
réindustrialiser. Nous allons maintenir le cap de cette politique économique.
> [Réforme des retraites] La
réforme soulève la question de la démographie. Non, mon mandat ne repose pas
sur la suppression de postes de fonctionnaires. Au contraire, ma mission au
quotidien c'est de redonner du sens et de l'attractivité à la fonction
publique.
> [Réforme des retraites] Nous ne
sommes pas dans une logique de bras de fer : entre la rue et le Gouvernement,
il y a le Parlement.
> [Réforme des retraites] Une
mairie n'a pas à afficher de message religieux, politique sur la façade.
Contrevenir à ce principe, c'est indigne et inacceptable.
Je me suis longtemps désespéré que la
gauche ait abandonné cette valeur du travail.
> L'égalité professionnelle entre
les femmes et les hommes ne sera jamais une option pour le gouvernement
Olivier Véran
(ministre délégué chargé du Renouveau démocratique, porte-parole du
Gouvernement)
> [Réforme des retraites] C'est une avancée
majeure de notre projet pour les retraites dont on ne parle pas assez. Demain,
nous permettrons aux salariés concernés par le compte professionnel de
prévention qui exercent un métier pénible de pouvoir se reconvertir grâce au
financement de leur formation.
> [Réforme des retraites] Demain,
avec notre projet, toute personne à la retraite justifiant du taux plein et qui
souhaite reprendre une activité verra sa pension améliorée. C'est plus juste.
> Pour nos artisans, restaurateurs
qui ont vu leur facture d'énergie exploser : vous avez peut-être la possibilité
de renégocier vos contrats, sans frais supplémentaire ! 1 million de TPE sont
éligibles mais seulement... 150 000 en ont fait la demande !
Franck Riester
(ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement)
> [Réforme des retraites] Les amendements du RN
en commission sur les retraites démontrent la superficialité, voire l’indigence
de leur travail parlementaire. Les 2/3 étaient irrecevables ou ne sont que des
amendements de suppression pure et simple de la réforme …
> « L’Assemblée nationale a
adopté ! » … le projet de loi sur les énergies renouvelables ! Grâce
à l’accord entre les députés et les sénateurs, nous allons pouvoir accélérer
notre transition énergétique.
Isabelle Rome
(ministre déléguée chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, de la
Diversité et de l'Egalité des chances)
> La lutte contre le racisme, l’antisémitisme
et les discriminations nous tient particulièrement à cœur et nous y consacrons
toute notre énergie. Il nous revient de traquer inlassablement ces haines qui
entaillent notre pacte social, fondé sur l’universalisme – un universalisme
républicain, donc humaniste ; pas un universalisme dévoyé qui nie l’existence
d’un monde pluriel. L’universalisme auquel nous aspirons est celui qui offre à
chacune et à chacun la dignité qui lui revient. La Première ministre a présenté
hier un plan de quatre-vingts mesures concrètes, que je suis fière de piloter
aux côtés de ministres et d’une majorité engagés. (…)
C’est donc pour nous appuyer plus efficacement sur la
communauté scientifique que nous avons choisi de renouveler les modalités de
travail avec les chercheurs, dont l’expertise, dans divers domaines, est une
ressource précieuse.
Nous avons la même ambition pour le futur plan de
lutte contre la haine anti-LGBT+. Je serai toujours intraitable face aux
haines, qu’il s’agisse du racisme, de l’antisémitisme, de l’homophobie ou de la
transphobie – il n’y a pas de hiérarchie. Vous pouvez compter sur ma
détermination pour les combattre sans relâche.
Gabriel Attal
(ministre délégué chargé des Comptes publics)
> [Réforme des retraites] J'ai un profond respect
pour les Français qui se mobilisent. Je vois deux messages dans la mobilisation
: un message d'inquiétude... et un message d'attachement à notre système de
retraite.
> [Réforme des retraites] Il n'est
jamais trop tard pour se parler. On peut améliorer les choses sur l'emploi des
séniors et pour les Français qui ont commencé à travailler tôt ou avec des
métiers pénibles, là aussi, on peut enrichir le projet.
> [Réforme des retraites] On fait
progresser aussi la situation des femmes sur la retraite.
Si on se mobilise, c'est pour les
Français de classe moyenne.
> [Réforme des retraites] Mon
message aux syndicats est clair : si vous continuez à vous mobiliser, continuez
à le faire en respectant les Français qui travaillent car lorsqu'il y a des
blocages, c'est toujours eux qui trinquent.
Jean-Noël Barrot
(ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications)
> Sites pornographiques, vente d'alcool en ligne,
accès aux réseaux sociaux... nos lois et règlements prévoient des limites
d'âges. Grâce au Laboratoire pour la Protection de l’Enfance en Ligne lancé par
Emmanuel Macron, nous les ferons respecter.
> Le nombre de Français équipés en
fibre est pour la première fois majoritaire (56%). Plus de 9 sur 10 en sont
satisfaits. L'action entreprise par l'État, les collectivités et les opérateurs
porte ses fruits. Prochaine étape : le droit au Très Haut Débit pour tous.
> La France est entrée pleinement
dans l'ère du Numérique. 9 Français sur 10 sont connectés à internet, 9 sur 10
possèdent un smartphone. Cela soulève des questions fondamentales
d'accessibilité, de sécurité et de soutenabilité que le gouvernement prend à bras le corps.
Olivia Grégoire
(ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de
l’Artisanat et du Tourisme)
> Nous travaillons avec la grande
distribution à la mise en place d’un panier anti inflation qui puisse donner
aux consommateurs un repère. Celui-ci pourrait être composé d’une cinquantaine
de produits du quotidien correspondants aux besoins d’une famille avec enfants.
> [Réforme des retraites] Il y a
des fondamentaux qui sont fixés par plusieurs mois de concertations et de
négociations. Le gouvernement reste ouvert sur beaucoup de sujets. Le groupe Renaissance
sera au rendez-vous pour faire des propositions et
améliorer le texte.
> [Réforme des retraites] La
responsabilité politique c’est aussi de se porter garant de l’avenir de nos
enfants. C’est ce que nous faisons. Ne rien faire, c’est mettre le système dans
le mur et je crois que beaucoup de Français l’entendent.
> [Réforme des retraites] Faire ce
qu’on a promis, ce n’est pas de la provocation. Je vois plutôt de la
provocation de l’extrême gauche pour qui il est urgent de rien faire, malgré le
déficit, et de la droite qui serait réticente alors qu’elle défend le report de
l’âge légal depuis des années.
Clément Beaune (ministre
délégué chargé des Transports)
> [Réforme des retraites] Nous devons tout faire
pour que les mobilisations pénalisent le moins possible les Français qui vont
partir en vacances et retrouver leur famille.
> [Réforme des retraites] Aujourd'hui,
nous demandons aux entreprises publiques, qui ont été souvent à l'avant-garde
sociale, de réinventer les conditions de travail pour les salariés.
> [Réforme des retraites] Avec
cette réforme, nous fermons les régimes spéciaux, personne ne l’avait fait.
Mais nous ne cassons pas les carrières de ceux qui ont été recrutés à la SNCF ou à la RATP au statut, qui est un
contrat social.
Cette mobilisation témoigne d'une
angoisse, d'une inquiétude sociale, d'une opposition . (...) Une réforme
des retraites, ce n'est jamais populaire parce que ce sont des réformes
d'efforts
Charlotte Caubel
(secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> Le Laboratoire pour la protection de l’enfance
en ligne lancé par Emmanuel Macron doit présenter
des solutions concrètes en novembre prochain. Limiter l’accès aux réseaux
sociaux, lutte contre le cyber-harcèlement, vérification de l’âge…
► Assemblée nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Le combat
de l’Ukraine est
celui de nos valeurs démocratiques, celui de l’humanisme, de la liberté. Le
Président [du Parlement Ukrainien] Stefanchuk
s’exprime dans l’hémicycle de l’Assemblée. La représentation nationale est aux côtés des Ukrainiens,
plus que jamais.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] L’amitié et la
fraternité unissent l’Assemblée nationale française et la Rada ukrainienne. En
réunion de travail, nous l’avons redit au Président du Parlement ukrainien, la
France poursuivra ses efforts pour défendre l'intégrité territoriale de l’Ukraine et soutenir son peuple.
► Haut-commissariat au Plan
François Bayrou (Commissaire, président du
Mouvement démocrate)
> [Réforme des retraites] Le sujet
principal, c'est ce que vous avez dit, c'est-à-dire une partie de l'opinion.
Une partie très importante, majoritaire dans les sondages et qui ne se
reconnaît pas dans cette réforme. Et elle ne se reconnaît pas parce qu'on n'a
pas partagé avec les Français les raisons véritables de la réforme. Tout à
l'heure, j'entendais la représentante de SUD qui était sur votre plateau et qui
disait un sentiment d'injustice. C'est précisément pour la justice qu'il faut
qu'une réforme soit construite. (…)
Peut-être à tort. Aujourd'hui, la
situation que nous avons, l'ambiguïté de la situation dans laquelle nous
sommes, c'est qu‘un certain nombre de responsables font croire, croient ou
font semblant de croire que les retraites sont équilibrées, que ce n'est pas
nécessaire, que ce n'est pas urgent, qu'on a tout le temps, pourquoi on fait
une réforme ? La vérité des chiffres que nous avons établie, avec un rapport au
plan que tout le monde peut trouver sur plan.gouv.fr, la vérité de cette
situation, c'est qu’aujourd'hui, et depuis de très nombreuses années, les
retraites sont déficitaires, écoutez bien, de 30 milliards d'euros par an, 30
000 millions d'euros chaque année. (…)
C’est exactement là qu'est le loup, comme
on disait autrefois. Parce que le COR, qui a été institutionnalisé comme
portant la vérité pour les Français, le COR a fait un choix qui est, vous allez
le voir, extrêmement discutable. Le
COR dit : nous ne tiendrons plus compte des déficits actuels, les 30 milliards
dont je parle. Ces déficits-là, on les considère comme acquis et tous les ans,
le gouvernement fournira le même montant, ou le même pourcentage de montant par
rapport au produit du pays. Et il ne s'intéresse, ou il ne mesure que les
déficits à venir. Pourquoi on entend des chiffres comme « 10-12
milliards » ? Mais vous voyez bien que ces 30 milliards que nous fournissons
tous les ans, plus ceux qui vont venir.
Cet argent que l'État fournit tous les
ans, si on l'avait, ça serait discutable. On pourrait dire qu’on a un pays qui
produit plus, c'est un choix, on va financer les retraites. Mais cet argent,
nous ne l'avons pas et c'est là qu'est l'injustice majeure.
Cet argent, nous ne l'avons pas. Et pour
le verser tous les ans, qu'est-ce qu'on fait ? On l'emprunte. C'est-à-dire
qu'on fait payer les retraites d'aujourd'hui par les actifs de demain. Et donc
ce sont les actifs, ceux qui vont rester au travail, plus les jeunes qui vont
arriver, qui vont avoir la charge de payer ces dizaines de milliards d'euros
par an. Et ceci n'est pas évidemment pris sur les vraies dépenses
d'investissement qu’on devrait faire. (…)
Quand vous avez un pépin dans une
famille, vous faites un effort et c'est tout à fait naturel. Et puis après, ça
revient en vitesse de croisière, si j'ose dire. Mais là, la question, c'est que
pendant le « quoi qu'il en coûte », on pouvait emprunter à 0 %, les
taux d'intérêt étaient à zéro. Et quand vous empruntez à zéro, si avec cet
argent vous faites un peu de croissance. Depuis, les taux ont triplé, quadruplé. Ils étaient un peu en dessous de 1,
ils sont à 3. Et vous voyez bien que ceci n'est pas soutenable.
> [Réforme des retraites] Les dépenses de retraite c'est 345 milliards par an. L'État, sur ces 345,
fournit 143 milliards, c'est à dire 40 % et les déficits c'est 30 milliards. Et
donc, de ce point de vue-là, les chiffres que je donne, qui sont à la
disposition de tout le monde.
> [Réforme des retraites] Il va y avoir un débat au Parlement, l'Assemblée nationale et le Sénat vont
voter. J'espère que ce débat sera utile, c'est-à-dire qu'on pourra approfondir
un certain nombre des décisions prises en matière de justice.
> [Réforme des retraites] Je pense que si on abandonnait la réforme, alors on se retrouverait dans
une crise d'opinion, dans une crise politique.
> [Réforme des retraites] Si vous allongez la durée de cotisation, vous reculez l'âge, c'est la même
chose. Le Gouvernement choisit d'avoir les deux signaux. Et pour une raison qui
existe vraiment, c'est-à-dire que le problème qu'on ne puisse plus trouver de
travail à partir d'un certain âge, vient de ce que la société tout entière
s'est mise dans la tête, qu'à 60 ans, c'était fini.
> [Réforme des retraites] Il y a un gros problème de rapport au travail. Je vais vous en dire un mot.
Mais si on met un signal «âge» qui n'est plus à 60 ans mais à 62 ans. Alors
on augmente, comme tous les pays autour de nous l'on fait, comment je peux
dire, l'image de ceux qui sont au travail, de celles et ceux qui sont au
travail. (…)
Je pense que cette attente de la retraite
comme une période de délivrance miraculeuse, elle vient de ce que le travail ne
correspond plus souvent à ce que les gens attendent, qu'il y a de l'usure,
qu'il y a de la routine, qu'il n'y a pas d'horizon, qu'il n'y a pas de
changement de perspective, qu'il n'y a pas de nouvelles responsabilités
> [Réforme des retraites] Derrière ce que je défends, il y a une certaine idée d'une nouvelle
pratique démocratique en France, une pratique démocratique qui est capable, je
le crois, de changer l'état d'esprit des Français, de changer l'esprit public
où on considère non pas comme on fait depuis des décennies et je préfère le
dire au siècle, qu'une fois que quelqu'un est au pouvoir, c'est lui qui prend
les responsabilités. Il suffit
bien que ce soit le sommet qui connaissent les réalités. Il décide et les
citoyens subissent. Ça n'est pas ma conception de la démocratie.
Ma conception de la démocratie,
c'est : on considère les citoyens, l'opinion publique, l'opinion civique,
comme j'ai l'habitude de dire, comme des partenaires. On leur donne tous les
éléments, on ne se réfugie pas.
Mais vous voyez bien que ce que je défends,
c'est précisément un nouveau modèle politique.
> [Réforme des retraites] Il y a la situation des femmes. J'ai défendu, je défends l'idée qu'il faut
que les années de maternité soient assurées de ne pas coûter, de ne pas être un
handicap pour les femmes et pour la retraite des femmes. Et aujourd'hui, il y a
sûrement des éclaircissements à porter sur ce sujet. (…)
Les trimestres sont validés mais ils ne
sont pas considérés comme cotisés. Et si c'est confirmé parce que c'est très
compliqué, comme vous le savez, je vois vos yeux. C'est très difficile d'entrer
dans le dossier sur ces sujets.
Mais si on clarifie ça, par exemple en
disant voilà, nous apportons la garantie que les années où les trimestres de
maternité seront pour les femmes des trimestres qui ne leur coûteront pas,
c'est la moindre des choses. (…)
On pourrait aller plus loin en disant que
ça pourrait être bonifié. Ce que je mettrai sur la table, c'est une politique
démographique. Ce n'est pas possible que nous acceptions que nous continuions à
subir une situation de chute démographique pour le pays, alors que la France ne
peut exister, sa vitalité économique et son contrat social ne peuvent exister
que si nous avons une démographie vivante, que si nous avons un renouvellement.
Et donc, ce travail d'une politique
démographique, probablement en retrouvant des situations qui ont été
abandonnées sous un gouvernement précédent. (…)
Nous avons à construire une politique
démographique qui soit à la hauteur de ce que le pays attend.
► Partis politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Aurore Bergé (présidente du groupe à l’Assemblée nationale)
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] À l’instar de toutes les
assemblées démocratiques, la Rada d’Ukraine est sœur de notre Assemblée
nationale, et votre présence aujourd’hui, monsieur le président de la Rada, est
d’autant plus symbolique que cela fera bientôt un an que la Russie a déclenché
ce qu’elle refuse, encore et toujours, d’appeler une invasion, malgré des
dizaines de milliers de morts, malgré les bombes lancées sur Kyïv, Kharkiv,
Kherson ou encore Odessa, malgré les milliers de crimes de guerre, de tortures,
de viols, d’attaques délibérées et ciblées d’écoles et d’hôpitaux, d’exécutions
sommaires et les souffrances infligées à tout un peuple – un peuple dont
Vladimir Poutine est, depuis un an, le persécuteur et le bourreau systématique.
En dépit du déséquilibre des forces, face à l’agression préméditée et massive
de l’armée russe, l’Ukraine a tenu. Elle a tenu, d’abord, grâce au courage de
ses citoyens et de ses dirigeants. Elle a tenu, aussi, parce que nous,
Français, Européens, démocrates, nous sommes alliés sans fléchir et avons
répondu présents en sanctionnant durement la Russie, même quand certains nous
demandaient de cesser toute sanction. Malgré le prix à payer, nous avons montré
que nos valeurs ne sont pas à vendre. En accueillant des millions d’Ukrainiens
fuyant les combats, nous avons rappelé que la fraternité n’était pas un vain
mot ; en fournissant un soutien à la fois humanitaire et militaire à l’Ukraine,
nous avons prouvé que les intimidations ne nous empêcheront jamais de venir en
aide à un État souverain et à un peuple libre.
Merci, monsieur le président de la Rada, de vos mots pour notre pays et nos
concitoyens. Dans toutes ses actions, la France a fait honneur à ses principes
: dans le cadre de sa présidence de l’Union européenne, elle a ainsi organisé,
en décembre, un sommet qui a permis de récolter des millions d’euros pour
l’aide d’urgence et la reconstruction de l’Ukraine. En début d’année encore, la
France était la première à annoncer, par la voix de son président, l’envoi de
chars de combat aux forces ukrainiennes. À ceux qui demandent jusqu’à quand
nous soutiendrons l’Ukraine, nous n’apportons qu’une seule réponse : jusqu’à sa
victoire. Tant que l’Ukraine n’aura pas recouvré sa pleine souveraineté et les
Ukrainiens leur liberté, nous serons à vos côtés, comme nous le serons, demain,
pour célébrer votre appartenance à l’Union européenne.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Alors qu’une
nouvelle attaque massive de la Russie est à craindre au printemps, il nous
incombe de continuer, encore et toujours, à soutenir les Ukrainiens dans la
résistance. Madame la Première ministre, quel nouveau soutien militaire la
France entend-elle fournir dans ce cadre, en coordination avec ses alliés ? (
En sanctionnant durement la Russie, quand certains nous
demandaient de cesser toute sanction, et malgré le prix à payer, nous avons
montré que nos valeurs ne sont pas à vendre.
Benjamin Haddad
(porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> [Réforme des retraites] Cette vision bobo d’une société sans travail,
de décroissance, de passage aux 32 heures que défendent les Verts se fera au
détriment des plus modestes et de ceux qui veulent s’intégrer dans notre pays.
> [Réforme des retraites] « En France, le nombre d’heures effectuées par habitant est de 630 par
an, c’est le chiffre le plus bas de tous les pays développés. C’est 700 en
Allemagne, 800 au Royaume-Uni et aux États-Unis, 1 100 en Corée… »
Rappel de François Lenglet dans Le Figaro.
Marc Ferracci ((député)
> [Réforme des retraites] Quand les
déficits des régimes spéciaux sont comblés par le budget de l’Etat, c’est le
principe même de la répartition qui est en péril: les cotisations doivent
équilibrer les pensions. La solidarité nationale est au cœur du projet porté en
1945 par A. Croizat. Nous la défendons
● MoDem
Maud Gatel (Secrétaire générale)
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Ce qui se
joue à Kiev c'est
l'avenir du continent européen.
Bruno Millienne
(député)
> [Réforme des retraites] Le
système des retraites actuel est profondément injuste. Le projet que nous
proposons, qui doit encore être amélioré, permet de rétablir plus de justice
sociale dans nos retraites. Ceux qui s'y opposent sont non seulement dans le
déni budgétaire, mais aussi dans le déni social.
> [Réforme des retraites] Contrairement
à ce que tout le monde dit, (...) on n'a pas aggravé la situation des femmes,
on l'a un petit peu amélioré, mais pas suffisamment.
> [Réforme des retraites] Sur BFMTV, j'expliquais comment,
au-delà du déficit prévu par le COR de 13,5 milliards € en 2030, l'Etat comble
chaque année notre système de retraite à hauteur de 30 milliards (notamment
pour les régimes spéciaux). C'est autant de dette en plus pour nos enfants !
Pour tendre vers l'équilibre, nous faisons un choix responsable. Sans
stigmatiser personne comme LFI qui traite les riches de "parasites"
et sans revenir sur les exonérations de charges aux entreprises qui ont permis
de créer 1,5 millions d'emplois depuis 2017.
Pour mieux financer nos retraites, nous travaillons aussi à la redynamisation
de nos territoires déjà engagée depuis 2017. C'est notamment l'objet du projet
de loi «Réindustrialisation verte» dans les prochains mois !
> [Opinion : «Réforme des retraites : un texte
difficile mais indispensable»]
C'est sans doute la réforme la plus difficile
que nous aurons à présenter tant elle est impopulaire et difficile à expliquer,
mais aussi la plus indispensable en matière de responsabilité budgétaire.
Deux chiffres incontestables pour bien la comprendre :
- 30 milliards d'euros : c'est la
somme que consacre l'Etat chaque année pour équilibrer notre système de
retraite, et notamment les régimes spéciaux et les régimes publics qui sont
structurellement déficitaires. Je précise que ce principe de «surcotisations» de l'Etat n'est même pas pris en compte dans les calculs du Conseil
d'orientation des retraites qui le considère comme étant normal alors même
qu'il pèse chaque année un peu plus sur notre dette.
- 13,5 milliards (hors
surcotisations de l'Etat donc...) : c'est le déficit de notre système de
retraite prévu en 2030 par le Comité d'orientation des retraites. Cela n'est
pas dû à une explosion des dépenses mais à une diminution progressive des
ressources du système. Et c'est tout l'enjeu... Là où la gauche radicale ou le
Rassemblement national présentent uniquement les chiffres des dépenses
pour essayer de faire croire que cette réforme est inutile, avec une mauvaise
foi qui confine au mensonge, nous prenons en compte aussi celui des ressources,
et c'est là que le bât blesse...
C'est chiffres sont publics, tout le
monde peut y avoir accès, ils ne souffrent d'aucune contestation. A partir de
là, nous avons trois possibilités pour tendre vers un retour à l'équilibre
du système par répartition auquel nous tenons tous : augmenter les cotisations,
baisser les pensions, ou travailler un peu plus longtemps. Nous avons choisi la
dernière option, non seulement car il est impensable pour nous de grever le
pouvoir d'achat des Français, mais aussi parce que les mesures de baisses de
charges que nous avons mises en place depuis cinq ans portent leurs fruits
en matière d'emploi et qu'il n'est pas question de casser cet élan. Je veux
particulièrement insister sur ce point : ce que nos opposants à la gauche de la
gauche appellent des «cadeaux aux riches», c'est un réalignement progressif de
la fiscalité de nos entreprises sur des standards européens, lequel nous
permet aujourd'hui d'avoir d'excellents résultats. La France est ainsi le
pays le plus attractif d'Europe depuis 2019 et 1,5 million d'emplois ont
été créés depuis 2017. Et malgré cela, nous restons parmi les pays qui
consacrent la plus grande part de leur PIB à des dépenses sociales, bien
loin donc du paradis néolibéral que certains essayent de décrire dans une
haine anti-riche essentialisante qui confine au populisme le plus crasse,
rappelant en cela de sombres époques de notre histoire.
Cela étant dit, il existe encore de nombreuses marges de manœuvre pour
améliorer ce texte sur les retraites et je ne doute pas que le débat
parlementaire qui débute permettra d'obtenir de nouvelles avancées
sociales. Vous pouvez en tout cas compter sur notre groupe Démocrate pour
travailler dans ce sens, sans effet de manches mais avec clairvoyance et
efficacité !
> [Réforme des retraites] Sur les
retraites, le PS ne veut surtout pas que l'on parle de son projet... Ce grand
parti autrefois responsable (ils ont voté les 43 annuités !) préfère, à
l'instar de l'extrême-gauche, une opposition stérile à la présentation d'un
contre-projet réaliste. Quelle tristesse !
> Une nouvelle fois, la
mélenchonie ment ! C'est un tirage au sort qui a déterminé le fait que c'est la
motion référendaire du RN qui serait étudiée, ni la présidente de l'Assemblée,
ni la majorité. La seule question maintenant : la mélenchonie va-t-elle voter
le texte du RN ?
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> [guerre de Poutine contre l’Ukraine] Aider
l’Ukraine à se défendre, c’est protéger notre pays. Les Ukrainiens repoussent
une agression. Vladimir Poutine menace la paix dans le monde. Le faire échouer
est le seul moyen d’éviter un embrasement encore plus général. Marine Le Pen se
trompe et voudrait nous tromper.
> [Réforme des retraites] Les oppositions
voudraient nous faire croire qu’en travaillant moins que les autres Européens,
moins d’heures par semaine, moins de jours par an et moins d’années dans une
vie, nous nous en sortirions mieux que les autres. Sur quelle planète vivent
-elles ?