Voici une sélection, ce 22 janvier 2023, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la
République)
> [Discours aux armées] L’usage désormais bien installé me conduit
chaque début d’année, et malgré tous les épisodes et toutes les crises, à
consacrer un temps à nos Forces armées. Je me réjouis que ce rendez-vous se
tienne cette année, dans cette imposante base aérienne de Mont-de-Marsan.
C'est, comme souvent dans ces exercices, l'occasion de dresser un bilan de
l'année écoulée, de rendre hommage aux efforts et aux sacrifices de nos
militaires avant de tracer les contours de l'année qui s'ouvre, en dégageant
quelques lignes de forces du moment.
Ces rencontres périodiques me permettent de vous dire aussi combien la Nation
vous fait confiance. Combien nous sommes reconnaissants de votre abnégation, de
l'engagement de celles et ceux qui vous soutiennent, de la vaillance dont font
preuve nos blessés et de l'énergie de ceux qui les soignent comme de la
résistance et de l'attachement de vos familles. C'est pour moi toujours aussi,
l'occasion d'un moment à vos côtés, derrière le formalisme du cérémonial
militaire. Mais aujourd'hui est sans doute une occasion un peu particulière car
c'est aussi d'avenir que je suis venu vous parler. De l'avenir de nos
armées.
Il y a deux mois à Toulon, j'avais présenté la vision que portait la Revue nationale
stratégique pour notre pays. À présent, je souhaite évoquer devant vous, la
manière dont cette vision doit prendre corps, à travers la loi de programmation
militaire, dont le projet sera soumis prochainement à la représentation
nationale. Et à titre liminaire, je voudrais ici remarquer devant vous combien
l'exercice qui a été conduit est exceptionnel. Exceptionnel d'abord, parce
qu'il fait suite, pour la première fois depuis des décennies, à la parfaite
exécution de la loi précédente et ce, grâce à l'engagement de l'ensemble des
ministères et de nos parlementaires, et je les en remercie. Exceptionnelle
ensuite par la profondeur du travail de réflexion qui a mobilisé bien des
énergies et des intelligences et qui a été conduit par vous, toutes et tous,
j'y reviendrai.
Mais mon propos aujourd'hui s'adresse autant à vous qu'à la Nation toute
entière. D'abord parce que la loi de programmation militaire traduit les
efforts du pays en faveur de ses armées. Et ces efforts serot, dans les années
qui viennent, à proportion des dangers, c'est-à-dire considérables, surtout
parce que cet exercice de la loi de programmation comporte, dans ses
instruments et dans son architecture même, l'exigence d'une mobilisation de
tous.
En effet, la loi de programmation constitue le chemin collectif sur lequel nous
allons nous engager. C’est le geste stratégique par excellence, celui qui,
fondé sur l’analyse de nos forces, de nos spécificités, des menaces et des
vulnérabilités, incarne des choix qui nous obligent pour des décennies. Ce qui
a présidé aux premières d'entre elles au début de notre République après
d'étranges défaites et des revers inattendus, ce qui a nourri leur déploiement,
leur révision, leur parti pris, c'est une idée simple : ne jamais être en
retard d'une guerre, ne pas chercher à gagner intellectuellement le conflit
précédent, mais permettre au pays d'être prêt pour celui qui peut venir. Nous
devons donc avoir une guerre d'avance. Nous revenons là à cet impératif : cette
loi de programmation militaire devra donc tirer les conclusions de ce que notre
époque porte en germe, avec naturellement cette part de ruse de l'histoire
qu'on ne peut prédire. Et je souhaite ici conforter l'assurance de chacun, de
nos forces, de tout un peuple, que face aux métamorphoses de la guerre, la
France dispose et disposera d'armées prêtes aux périls du siècle.
En effet, comme la Revue nationale stratégique le détaillait, les menaces sont
multiples et s'agrègent plutôt qu'elles ne se succèdent. D'une part, des
conflits de haute intensité en Europe, un raidissement des volontés de
puissance sur fond de crise du multilatéralisme. Il n'y a plus de dividendes de
la paix du fait de l'agression lancée par la Russie contre l'Ukraine. Et ce
sont devant nous les frais brutaux de la violence de l'époque. En Europe, en
Asie et dans l'Indopacifique, l'ordre international cède à un état de nature
entre les Nations telles que nous n'en avions pas vu depuis des décennies. La
Méditerranée orientale, les détroits de l'océan Indien, la mer de Chine méridionale
ou les abords de Taïwan, parmi d'autres. Ce sont des lieux de régulières
tensions. Nos Outremers sont, dans ce contexte, de plus en plus exposés. Et le
conflit porte désormais dans tous les espaces, dans tous les domaines, y
compris Internet, les réseaux sociaux et le champ impalpable de l'information.
D'autre part, le surgissement de menaces nouvelles advient et lesquelles sont
liées aux mutations globales, climatiques, énergétiques, technologiques, avec
des risques de déstabilisation que ces bascules peuvent faire naître. Enfin
persévèrent les risques à bas bruit, anciens, ceux des attaques terroristes et
de la violence djihadiste qui, bien que résorbées, n'ont pas disparu.
Ce qui caractérise notre décennie, c'est donc cette accumulation des menaces
dans tous les ordres et dans toutes les géographies. Comme une forme
d'anthologie des risques de guerre qui ont tenté nombre de générations avant
nous. Impérialisme débridé, prolifération nucléaire, violence terroriste. Des
guerres très vieilles, d’autres plus inédites, mais qui toutes s'additionnent
et peuvent se nourrir l’une l’autre.
Ces formes de conflit prennent toutefois un nouveau visage qui oscille souvent
entre la sophistication et la simplicité brutale. Sophistication avec une
course technologique, du cyber au quantique, en passant demain par
l’intelligence artificielle. Et brutalité presque nue, en Ukraine notamment,
avec un retour de scènes que nous croyions appartenir à l'imagerie de Verdun ou
de la Somme. Le réarmement mondial se fait donc aux deux bouts d'un spectre
polarisé. Entre la technologie de pointe et le rudimentaire, qui peuvent
malmener une armée puissante et bien équipée, mais vulnérable en haut et en bas
de son champ d'action. L'un des pièges serait de s'épuiser en ne cherchant que
le raffinement technologique, l'autre serait de ne pas investir ces nouveaux
moyens. Ces nouveaux conflits, malgré l'excellence de notre renseignement, sont
plus diffus, travaillent sourdement un ordre international déjà fragilisé. La
violence du monde a en effet conservé sa part de surprise. Et de même, les
opérations de demain ne seront pas la répétition grandeur nature d'exercices
travaillés en chambre.
Il nous faut donc privilégier la rapidité d'action, la montée en puissance
rapide à la pureté intellectuelle d'un modèle abstrait, car nous ne choisirons
pas les conflits que nous aurons à affronter. Et puis, ce qui caractérise les
nouveaux conflits de notre siècle est sans doute le brouillage entre une
conflictualité ouverte, explicite et une malveillance répétée, systémique,
pernicieuse. La guerre ne se déclare plus, elle se mène à bas bruit,
insidieusement, elle est hybride. Le ciblage d'infrastructures d'intérêt
national mais civil est notre lot commun, je pense entre autres aux
cyberattaques. Et puisque nos armées sont faites de femmes et d'hommes qui
vivent dans une société elle-même en évolution, il nous faut en tirer toutes
les conclusions et veiller à une vigilance, une mobilisation permanente et une
capacité à résister dans l'intimité de notre société.
Enfin, n'oublions jamais que notre Nation est un archipel. Et si la sécurité du
territoire métropolitain est là assurée par vous toutes et tous, nos Outremers
ne doivent jamais quitter notre regard et notre présence. Et la marche du monde
met nombre de ces territoires, en particulier dans le Pacifique et l'océan
Indien, aux premières loges des possibles confrontations de demain.
De ce tableau des périls, il est logique d'en déduire les risques et d'en
décliner des pistes d'action. Il nous faut prévoir et anticiper, se préparer au
monde qui vient, même si les habitudes, les équipements connus, les schémas
doivent parfois en être bousculés. Intégrer l'ère du drone, investir dans le
quantique, ne pas croire seulement en l'intelligence même si elle reste et
restera essentielle. Mais la compléter, la décupler par l'intelligence
artificielle. Enfin, conforter une Nation d’âme vive pour disposer de toute la
force morale nécessaire.
La loi de programmation militaire 2019-2025 avait une vocation claire : réparer
nos armées, leur redonner le souffle, les moyens, sortir de la logique de
pénurie et retrouver des leviers d'action. Grâce à votre travail collectif et
la vigilance de vos chefs, cette entreprise progresse et grâce aussi au fait
que tous ces engagements ont été respectés à l'euro. Mais ce travail doit se
poursuivre. J'ai pu me rendre compte au gré de mes nombreux déplacements dans
les forces de la différence que ce travail de fond a pu faire et créer,
concrètement et moralement aussi.
Cet effort de remontée de nos armées, le nouveau projet de loi de programmation
militaire entend le poursuivre et l'amplifier. Et au fond, après avoir réparé
les armées, nous allons les transformer. Il faut gagner le temps qui nous
sépare du conflit de demain. Oui, la Nation se doit de transformer ses armées
en conservant naturellement ses invariants stratégiques, en s'appuyant sur
l'excellence de ses militaires et leur dévouement. Mais il nous faut aussi, en
tant que Nation, nous transformer nous-mêmes, être prêts à des guerres plus
brutales, plus nombreuses et ambiguës à la fois, comme je viens de
l'évoquer.
C'est cette haute ambition que porte la loi de programmation militaire. Pour y
répondre, il faut de grands moyens. Alors que la loi de programmation militaire
2019-2024 représentait un effort de 295 milliards d'euros, je peux vous le dire
à présent, je solliciterai de la représentation nationale, que nous puissions
consacrer, sur la période 2024-2030, un effort budgétaire de 400 milliards
d'euros, ce qui permettra de couvrir un total de 413 milliards d'euros de
besoins militaires afin de renouveler ainsi ce précieux outil militaire qui
sert notre liberté, notre sécurité, notre prospérité et notre place dans le
monde.
Au total, ces deux lois de programmation militaire auront donc conduit à un
doublement des budgets de nos armées. Je le dis avec gravité, ce sont des
moyens considérables qui amplifient un effort de défense dont la dynamique est
sans précédent depuis cinq décennies. Ces ressources exceptionnelles dictent
évidemment une grande exigence. C'est le prix de la sécurité de nos enfants,
c'est le montant de notre rang à tenir, de nos valeurs à défendre, d'un long
récit, de gloire et de liberté dont il nous faut écrire les prochains
chapitres. Nous devons franchir cette étape essentielle afin de bâtir nos
armées de demain, même si ce n’est qu’une étape.
Car ces 413 milliards ne permettent pas de dessiner à eux seuls le nouveau
visage de nos armées pour le siècle qui commence. Mais ils amorcent un
investissement inédit, un changement profond qui sera ensuite irréversible.
Nous ne devons pas faire pour autant pareil avec plus, nous devons faire mieux
et différemment. Car le monde ne nous attend pas, car les rivalités aiguisent
les appétits et les stratégies, car nous devons tenir notre rang.
Nos défis pour demain, c’est d’abord de continuer à défendre des intérêts qui
ne varient pas, c'est-à-dire la défense du territoire national et en
particulier de nos Outre-mer, de nos concitoyens ; c’est la sûreté de notre
voisinage proche, de la Méditerranée aux Balkans, du Proche et Moyen-Orient
jusqu’à l’Afrique, et la lutte contre le dérèglement climatique, toujours et
encore bien entendu.
Ce sont ensuite l’adaptation aux exigences contemporaines d'une dissuasion
nucléaire robuste et crédible, la défense de nos intérêts dans tous les lieux
d'expression des nouvelles formes de conflictualité, de non-respect du droit,
là où se développent, parfois insidieusement, de nouvelles façons de remettre
en cause un avenir pour chacun, qui soit libre, sûr, durable.
C'est penser autrement nos partenariats, nos alliances, tout en demeurant un
leader en Europe et un allié fiable à l'OTAN. C’est mieux capitaliser sur la
relation exceptionnelle bâtie avec des pays comme la Grèce, l'Égypte, les
Émirats arabes unis ou l'Inde.
C'est continuer à approfondir des partenariats structurants, comme ceux que
nous avons avec l'Allemagne, et j'aurai l'occasion dimanche avec le Chancelier
Scholz pour notre traditionnel Conseil franco-allemand de défense et de
sécurité de le décliner à nouveau ainsi qu'avec le Royaume-Uni ; nous tiendrons
avec le Premier ministre Sunak notre sommet bilatéral dans quelques semaines ;
avec l'Italie ou l'Espagne, avec qui nous venons de signer un traité de
coopération et d'amitié renouvelant le cadre de nos relations de défense qui
datait des années 80.
Enfin, c'est assurer, si les circonstances l'imposaient, que la France serait
capable de construire et de commander une coalition de premier rang, avec ses
partenaires, pour défendre les intérêts de l'Europe ou de ses alliés. C'est une
responsabilité qu'elle seule en Europe continentale serait capable d'assumer et
nous devons en avoir les moyens. C'est pourquoi, sur ma demande, le CEMA m'a
proposé une évolution de notre modèle d'armée qui privilégie la cohérence sur
la masse, la réactivité sans sacrifier l'endurance.
Cela signifie, en premier lieu, de consolider notre cœur de souveraineté, là où
le modèle de la précédente loi de programmation militaire mettait plutôt
l'accent sur la capacité expéditionnaire et la lutte contre le terrorisme.
C'est donc d'abord renforcer notre dissuasion en nous donnant tous les moyens
d'assurer sa robustesse, sa fiabilité, sa modernisation dans des conditions
particulières et évolutives du monde d’aujourd’hui. La dissuasion est un
élément qui fait de la France un pays différent en Europe. Nous mesurons à
nouveau, en analysant la guerre en Ukraine, son importance vitale. Elle mérite
les efforts considérables que nous lui consacrons, au plan technologique et par
l’exigence qu’elle suppose, elle tire vers le haut toutes nos armées. Au moment
où la dissuasion peut-être n’a jamais paru si nécessaire, il nous faut la
défendre avec force et cela signifie aussi mieux la faire comprendre à ceux
qu'elle interroge.
Le cœur de souveraineté, c'est aussi le renforcement des postures permanentes.
Cela suppose des capacités accrues de renseignement qui nous permettent
d'anticiper les crises ou les menaces. J'ai constamment insisté sur la
nécessité pour la France d'avoir un renseignement en propre, permettant notre
autonomie de décisions et d'actions. C'est ce qui nous a permis, entre autres,
ces dernières années, l'opération Hamilton en 2018. Cette loi de programmation
militaire à venir, augmentera massivement les crédits de renseignement de près
de 60 % au total, avec, entre autres le doublement du budget de la DRM et de la
DRSD, capacité accrue aussi de surveillance, avec des drones notamment, et des
moyens d'action dans nos espaces de souveraineté, des moyens d'intervention en
particulier dans nos DROM et COM, ou des capacités apportant une première
réaction locale doivent pouvoir être complétées par la projection de renforts
conséquents.
C'est entretenir l'appui mutuel entre les armées et les forces de sécurité intérieure
et forces de sécurité civile pour toujours mieux répondre aux crises,
sanitaires ou climatiques, par exemple. Mais la souveraineté, c'est aussi la
capacité de résistance, notre résilience et d'abord la résilience cyber. Je
souhaite que nous puissions doubler notre capacité de traitement des attaques
cyber majeures. Face aussi à toutes les menaces qui peuvent toucher notre
société et la déstabilisation que celles-ci pourraient engendrer, la résilience
plus générale de notre société, ses forces morales déjà évoquées, la capacité
de mobilisation de notre nation face à l'inattendu, comme elle a su le faire
durant la pandémie, est essentielle. Je souhaite pour cela doubler à terme la
réserve opérationnelle qui permettra de renforcer notre armée d’active et la
montée en puissance d'unités nouvelles de réservistes comme des unités
territoriales et des flottilles côtières. À cet égard aussi, le Service
National Universel nous permettra de disposer d'une jeunesse parée à tous les
périls et j’aurai l’occasion d’y revenir dans les semaines à venir.
La transformation en second lieu, c’est être capable de passer d’un modèle fait
pour assurer des opérations dans des milieux ou notre liberté d’action était
forte, à une capacité d’évolution dans des environnements contestés, face à des
adversaires aguerris, technologiquement redoutables sur tout le spectre de la
conflictualité. C’est ce que j’appelle le pivot vers la haute intensité. Nous
devons être capables d’agir plus vite, d’être plus réactifs : en renforçant l'échelon
en national d’urgence et disposer ainsi de moyens nécessaires pour une
intervention sous court préavis même loin de la métropole. Et pour cela, tout
en augmentant ces capacités et cette réactivité, d'augmenter aussi nos
capacités à durer et résister à des efforts et des effets d'usure. Il faut pour
cela rehausser résolument la préparation opérationnelle, renforcer la
disponibilité des matériels, adapter nos stades d'alerte à l'intensité de la
menace, penser et construire en conséquence nos stocks de munitions, notre
logistique, notre soutien. Nous y parviendrons d'autant mieux que nous serons
capables de gérer les crises autrement en maîtrisant l'empreinte et la durée de
nos opérations lointaines. Et à cet égard aussi, en renforçant nos forces spéciales
et en leur apportant l'équipement qu'elles méritent, c'est-à-dire le meilleur,
le plus adapté et évidemment, celui qui tire toutes les conséquences des
technologies les plus avancées. Mais face à des adversaires plus forts, nous
devrons agir plus fort aussi pour obtenir rapidement des effets militaires
décisifs. Cela implique de durcir notre outil. Nous passerons ainsi au tout
Rafale et maintiendrons cet avion d'exception au meilleur niveau mondial, nous
poursuivrons résolument la modernisation de nos forces terrestres par une
numérisation accélérée du champ de bataille et une contribution particulière
dans les nouveaux combats cybers, nous augmenterons la puissance et la
protection de nos frégates et bien sûr, nous développerons le porte-avions de
nouvelle génération, nous devrons également innover en développant des
munitions guidées à distance, en élargissant l'usage des drones par un
doublement à cet égard de nos investissements. En investissant le quantique,
l'intelligence artificielle qui aideront aussi à assurer notre cybersécurité et
amélioreront nos moyens de renseignement. Si l'on durcit l'outil, et je viens
ici simplement de donner quelques exemples. Le ministre des Armées aura
l'occasion, dans les jours prochains et les semaines à venir de détailler tout
cela.
Il faudra durcir aussi les soutiens opérationnels. Les éléments d'environnement
de nos forces. Il nous faudra notamment améliorer l'équilibre entre équipement,
maintenance, munition, activité opérationnelle et cohérence logistique, affermir
nos services de soutien qui ont dans le passé parfois trop servi de variable
d’ajustement, renforcer nos services de santé. Cela nécessitera un vaste effort
de consolidation qui a été pleinement intégré au format prévu et au contrat qui
sont ainsi déclinés.
Nous nous mettrons en mesure aussi de combiner les effets militaires grâce à la
numérisation du champ de bataille, et je pense notamment aux capacités de
combat collaboratif, comme le système terrestre SCORPION et demain entre autres
le Système de Combat Aérien du Futur, le SCAF que nous lançons avec l’Allemagne
et l’Espagne. Nous renforcerons nos capacités dans des domaines à forte valeur
ajoutée opérationnelles, la défense solaire car même avec la dissuasion, notre
territoire national n'est pas à l'abri de frappes isolées, du fait par exemple
de perturbateurs, en particulier non étatiques. C'est pourquoi nous
augmenterons nos capacités dans toutes les couches de la défense aérienne d'au
moins 50 %, y compris évidemment dans la lutte anti-drone. La frappe de longue
portée, la suppression des défenses aériennes adverses et bien sûr la lutte
anti-sous-marine feront partie de ces priorités et de ce renforcement. Le
troisième pivot de la transformation concerne les espaces communs. Ce n'est pas
forcément par le choc et par le feu que nous serons testés ou contestés demain.
Nos adversaires pourront vouloir utiliser toute la gamme des actions ambiguës,
directes et indirectes, des ingérences, des actions non revendiquées, peut-être
aussi du fait accompli, de l'intimidation, des manœuvres malveillantes faites
pour entraver, contraindre, piéger, aveugler peut-être, sans toujours
confronter. Il faut être en mesure de répondre à cette pluralité d’actions aux
marges des territoires, aux marges du droit. Et donc il nous faudra anticiper
par la détection des signaux faibles, en adoptant une approche décloisonnée et
proactive, de l'influence à l'action directe par un effort dans les champs
militaires, mais aussi informationnel, numérique, culturel, économique et industriel.
Un effort dont les armées portent une part importante sans en détenir le
monopole.
Pour cela, nous renforcerons notre capacité à surveiller et à réagir, mais
aussi à prendre l'initiative, à passer de clairs messages stratégiques dans
l'espace exoatmosphérique, dans l'espace numérique et dans les espaces
maritimes. Nous poursuivrons ainsi la montée en puissance de nos capacités
spatiales, en nous appuyant bien davantage sur les services du New Space,
surveillance, communication, protection, dorénavant encore davantage, seront
les missions clés que nous développerons pour faire de la France une puissance
spatiale. Nous développerons encore nos moyens d'action dans l'espace digital,
en nous donnant des moyens d'attirer les talents civils comme militaires, en
nous tenant à la pointe de l'innovation dans ce champ, l'un des plus importants
pour l'avenir.
Dans l'espace maritime enfin, il nous faut disposer des capacités navales à la
hauteur des atouts maritimes de notre pays. La France possède la deuxième zone
économique exclusive du monde grâce à nos Outre-mer. C'est un immense atout,
c'est aussi une immense responsabilité, y compris à l'échelle des enjeux
environnementaux, climatiques, de la protection de certaines infrastructures et
de nos territoires. Je souhaite aussi que nous puissions acquérir une capacité
de maîtrise des fonds marins jusqu'à une profondeur de 6 000 mètres pour des
raisons militaires, mais aussi au titre de la protection de nos infrastructures
sous-marines critiques. Je souhaite également que nos forces armées soient
davantage et mieux présentes dans nos Outre-mer et que ces derniers figurent
une constellation stratégique à la fois tête de pont relais et point de veille
de nos intérêts dans le monde. Je présenterai prochainement le déploiement
concret et opérationnel de cette stratégie ultramarine. Enfin, connectant tout
cela, nous devrons refondre le commandement interarmées des opérations,
notamment pour mieux lutter contre les stratégies hybrides.
Le dernier pivot de la transformation que je souhaite évoquer devant vous
concerne le partenariat international. Ces partenariats ne peuvent s'envisager
d'abord que dans le cadre de notre Europe. Notre sécurité dépend de celle de
nos voisins, de nos partenaires avec qui nous partageons des valeurs et des
intérêts.
Ce qui nous lie, ce ne sont pas seulement des traités, mais aussi une certaine
idée du monde, à la fois pour défendre le territoire du continent et pour
porter ailleurs ce qui nous meut à 27. Il faudra accentuer l'interopérabilité
et bien sûr la culture stratégique commune.
Ces dernières années, nous avons immensément progressé dans ce domaine : de la
constitution d'un Fonds européen de défense aux coopérations structurées, à
l'initiative européenne d'intervention, jusqu'à des opérations inédites comme
Takuba, y compris aussi à travers des partenariats bilatéraux ô combien
révolutionnaires comme CaMo avec la Belgique. C'est cela qu'il nous faudra
poursuivre. Notre pays sera en mesure d'assurer toutes ses responsabilités en
Europe et au-delà. Si demain tel grand partenaire doit regarder ailleurs, nous
devrons être en mesure d'agir avec les Européens à l'intérieur de l'OTAN ou en
dehors de l'Alliance et, si nécessaire, d'assurer les capacités de commandement
qui permettront de mener ensemble une opération d'ampleur. Pour nous, cela
impliquera de pouvoir déployer une capacité interarmées représentant jusqu'à
20 000 hommes. Cela vous donne la mesure des défis et de l'ambition qui est la
nôtre.
Ce sont aussi nos autres partenariats que nous devrons renouveler. Je parlerai
d'ailleurs prochainement de ce qui nous lie à l’Afrique. Mais nous ferons vivre
et densifier les partenaires exceptionnels que nous avons déjà conduits et que
j’ai cités tout à l’heure en exemple. Avec eux, je l’espère, d’autres
viendront, comme entre autres l’Indonésie, et il faudra explorer comment
développer de nouvelles coopérations capacitaires, de nouvelles
interdépendances, de nouvelles formes d’entraînement et d’action communes.
C’est un atout extraordinaire que je souhaite développer. Il a tout son sens
pour des pays qui, comme le nôtre, ne souhaitent pas à l’avenir être
prisonniers de grandes rivalités entre tiers.
Vous l’aurez compris, c’est donc un programme entier de transformation, qui est
ici proposé. Ainsi, cette loi de programmation militaire va permettre à la
France de devenir un pays plus solide encore sur la défense de sa souveraineté,
plus capable d’agir dans les espaces communs, appuyé sur des partenariats
historiques mais aussi renouvelés, et ayant la capacité d’entraîner ses alliés
si besoin, dans une opération de grande envergure et d’exercer son influence.
En somme, un pays plus souverain, entreprenant, agile et apte à prendre
l’initiative.
Cette mise à jour stratégique doit nous permettre d’accorder les idées et les
budgets aux périls et aux menaces. C'est au terme de cet effort seulement que
la France pourra pleinement, et avec confiance, assurer le libre exercice de sa
vocation et de son héritage. Cette haute ambition s'accompagne donc d'une
exigence qui ne l'est pas moins, exigence dans le cadrage de ces moyens
d'abord. Il n'y a dans ce projet ni luxe, ni aise, ni confort. Il n'y a que le
nécessaire. À l'heure où chaque euro du contribuable français doit être
épargné, il a fallu trouver le meilleur compromis entre une défense à la
hauteur de nos ambitions et le principe essentiel de sobriété. Je crois que
nous y sommes parvenus.
Cela n'est pas allé sans travail pour les armées, je le sais et j'ai pu le
mesurer. Il y a eu des choix à faire forcément, des cibles à adapter, des
modernisations à échelonner. Il y a surtout des attentes importantes. Elles
s'adressent aux armées, à la DGA, qui devront s'organiser pour raccourcir les
cycles d'acquisition, accélérer l'expression du besoin, réduire drastiquement
les contraintes normatives, développer l'innovation d'usage, celle des vrais
utilisateurs et je sais combien vous y êtes attachés ici, toutes et tous, comme
une fois encore nos amis ukrainiens d'ailleurs nous donnent un si bel exemple.
Nous pouvons faire beaucoup plus vite, beaucoup mieux, parfois à moindre coût,
si nous savons ensemble rapprocher celles et ceux qui utilisent et qui
innovent.
Ces attentes portent aussi, bien sûr, vers les industriels de défense qui
jouent un rôle si important, et je souhaite les en remercier ce matin, car ils
sont une composante clé de notre souveraineté. Et je le dis clairement, aux
efforts de l'État, de toute la Nation, doit répondre une exigence d'efficacité
et de disponibilité. Il faudra apprendre collectivement à assumer une mutation
perpétuelle. Faire autrement, raccourcir drastiquement les cycles de production,
ne pas céder à la sur-sophistication comme dans d’autres secteurs
technologiques, adapter plus vite nos équipements, nos cycles de production aux
besoins de nos partenaires, aux exigences d'un conflit. Et ce, dans la
durée.
Je souhaite également diminuer les coûts d'acquisition et de maintien en
condition opérationnelle par un effort combiné Etat-industrie. J'ai parlé en
juillet dernier d'une économie de guerre. Voilà notre horizon collectif. Mais
une économie de guerre sous tendue par un tel investissement de la Nation, ce
n'est pas en quelque sorte l'urgence perpétuelle qui nous ferait dépenser mal,
c'est bâtir les conditions d'une souveraineté durable où l'on dépense mieux car
l'expression des besoins est plus claire, l'engagement d'adaptabilité, plus
constant, les coûts, mieux maîtrisés. Nous donnons de la visibilité au-delà
même d'une décennie.
Face à cela, il faut de la sincérité et de l'exigence. La deuxième exigence,
après celle que je viens d'évoquer à l'instant sur les moyens, c'est de continuer
d'investir résolument dans notre richesse humaine : nos soldats, marins et
aviateurs, personnels civils et militaires de la défense, pour assurer le
développement et le maintien des compétences, avec comme priorité absolue la
fidélisation qui est un sujet ô combien majeur. Ce n'est pas qu'une question de
rémunération ou de pension, même si j'y suis vigilant.
La fidélisation passe aussi par le sens donné à l'activité de chaque jour, par
la disponibilité des matériels, la variété des missions, la cohésion au sein
des unités. Et je salue l'investissement des chefs d'état-major d’armée qui
apportent la plus grande attention à ces conditions essentielles au moral dans
nos unités. La fidélisation repose aussi sur les efforts consacrés à atténuer
les contraintes imposées à vos proches, et je compte beaucoup sur le second
temps du plan famille, tout comme demeure essentiel pour moi enfin, le plan
blessé, comme je l'ai dit avec force le 13 juillet dernier devant beaucoup
d'entre vous et je remercie le ministre et la secrétaire d'Etat d'y
veiller.
Dernière exigence, enfin, évidemment, c'est celle de l'exécution. Notre plus
grand risque face à un monde si incertain, était de ne pas nous donner les
moyens de notre ambition. Ce risque, vous le voyez, est écarté. Mais nous
devons maintenant, de manière concrète, créer les conditions pour avoir les
moyens de nos ambitions, jusqu'aux munitions, aux pièces de rechange, aux
éléments les plus concrets, en entraînement comme en opération, pour chacune et
chacun d'entre nous. L'exécution sera le cœur des prochains mois et de notre
obsession.
Mesdames et Messieurs, je veux ici, en concluant, remercier tous ceux qui ont
œuvré à ce travail, il faut le dire, monumental. Remercier évidemment le
ministre des Armées, le chef d'état-major des armées, le délégué général de
l'armement, l'ensemble des directrices et directeurs du ministère et toutes les
équipes. Je sais les centaines d'heures passées pour questionner le modèle,
mettre en cause les chiffres, interroger chaque colonne. J’ai moi-même
longuement et à de multiples reprises, questionné le ministre et le CEMA et
merci à chacune et chacun pour cet énorme travail, mené tambour battant.
J'aimerais également remercier les parlementaires qui ont été impliqués dans la
Revue nationale stratégique, qui ont d'ores et déjà été associés par le
ministre des Armées aux travaux de réflexion en cours depuis plusieurs mois et
qui, demain en commission, mèneront ce travail si précieux pour analyser,
débattre et enrichir le texte. Ils pourront le faire avec d'autant plus
d'acuité grâce aux initiatives des présidents de chaque commission qui
faciliteront la prochaine phase d'élaboration de notre loi de programmation
militaire. Le projet de loi qui sera soumis à la représentation nationale est
solide. À présent, le courage s'impose, c'est un projet cohérent, robuste, qui
tire les leçons du passé et nous positionne pour l'avenir. Un projet de
souveraineté nationale.
Cette souveraineté, elle ne serait ni ambitieuse, ni cohérente sans sa dimension
européenne, qu'il s'agira de développer fortement s'agissant des capacités
militaires, des coopérations d'armement bien sûr, mais plus généralement pour
la mise en œuvre des priorités de notre boussole stratégique. Notre
souveraineté, elle est aussi énergétique, technologique et industrielle, elle
est économique, financière et budgétaire. C'est pourquoi elle supposera,
au-delà de cette loi de programmation, une série de lois, d'actions concrètes,
de mobilisation de la Nation tout entière. La mobilisation civile est
inséparable de l'effort militaire. Là aussi, ce que nous vivons sur le sol
européen depuis près d'un an en Ukraine nous l'enseigne.
Enfin, elle comporte une dimension militaire, naturellement que cette loi de
programmation doit permettre de forger, de consolider, de garantir. Je compte à
présent sur la sagesse de la représentation nationale pour légiférer et
parvenir à l'adoption d'ici à l'été d'un texte afin que les objectifs inscrits
dans la future loi puissent être pris en compte dans les meilleurs délais, car
nous savons qu'il nous faut avancer.
Mais je compte aussi sur vous, soldats, marins, aviateurs, ingénieurs,
techniciens, personnels militaires et civils des services, de nos directions et
de nos états-majors. Cette loi de programmation militaire est certes un
exercice de programmation, mais c'est aussi un art d'exécution, comme je
l'évoquais. Vous en serez les bénéficiaires. C'est une responsabilité et je
compte sur vous et sur vos chefs pour conduire l'effort de transformation qu'il
comporte. Et je sais que je peux compter sur vous pour, toujours dans le même
temps, porter haut notre drapeau et obtenir le succès des armes de la
France.
Je vous souhaite donc pour 2023, mais aussi pour les années qui suivent, la
performance, l'excellence et l'audace afin de réaliser ensemble l'ambition que
nous nous donnons.
Mais ce qui la sous-tend, c'est la force d'âme que j’évoquais le 13 juillet
dernier, qui est en vous, et que j’ai vu à chaque fois que j’ai pu croiser vos
frères d’armes, partant ou revenant d’opérations. Elle est en vous, chaque
jour, car c’est la vocation profonde de nos armées et c’est le plus important.
Ceci n’est pas un chiffre, ce ne sera jamais un équipement, ni une capacité ;
c’est le choix profond, existentiel qui est le vôtre, que vous avez fait en
vous engageant pour servir la France dans nos armées. Ce choix, la manière dont
vous le portez, vous le vivez, dont vos familles le vivent avec vous est notre
plus grande force, de très loin. Et je veux vous le dire aujourd'hui aussi,
c'est ma plus grande fierté.
De cela, je vous suis infiniment reconnaissant et n’y cédez jamais rien,
jamais. Nous aurons demain une armée qui ne ressemblera pas à celle
d'aujourd'hui. Mais ce qui demeurera plein et entier, constant, c'est le
respect que nous vous portons, c'est la reconnaissance de la Nation toute
entière, c'est la confiance de la Nation. Et je veux ici aujourd'hui vous la
témoigner. Je suis fier de vous et reconnaissant pour ce que vous faites.
> [Tribune cosignée avec Olaf Scholz, chancelier
d’Allemagne: « Bâtir notre Europe pour la prochaine génération »]
Il y a 60 ans, le président Charles de Gaulle et le chancelier Konrad
Adenauer signaient un traité historique : le Traité de l’Élysée. Français
comme Allemands, nous sommes tous les enfants de ce moment fondateur, qui a
marqué la fin de décennies, si ce n’est de siècles, de rivalités féroces et de
guerres sanglantes entre nos deux peuples, au cœur de l’Europe. La signature de
ce Traité a été le symbole fort de notre réconciliation. Moins de vingt ans
après la fin des horreurs de la Seconde Guerre mondiale, provoquée par
l’Allemagne, cela n’avait rien d’une évidence. Il aura fallu le courage moral
de refermer un chapitre tragique du passé. Il aura fallu la lucidité de
reconnaître que tous ces siècles que nos deux pays avaient passés à s’affronter
devaient conduire à un avenir où nous marcherions main dans la main. Parce que
notre jeunesse, de part et d’autre du Rhin, avait le droit de vivre en paix et
de bâtir pour elle-même un avenir meilleur.
Cette destinée commune a évolué vers ce qui transcende aujourd’hui nos deux
pays. Le Traité de l’Élysée n’avait pas seulement pour but de signer le
renouveau des relations bilatérales entre nos deux pays, il a également dessiné
un objectif pour nos peuples : celui de coopérer à la réalisation du rêve
commun d’une Europe unie.
Au cœur de cette promesse d’un avenir partagé se trouvait le refus de la
guerre, de la barbarie, de l’impérialisme. La paix durable qu’a connue notre
Europe est la preuve que ce rêve était à notre portée. En 2022, la Russie
a ramené la guerre sur le continent européen, et le peuple ukrainien traverse,
en ce moment même, une épreuve insupportable.
Depuis le début de la guerre, nous avons agi vite et fort. Nous avons fourni à
l’Ukraine un soutien politique, financier et humanitaire, livré des tonnes
d’armes et de munitions et formé les soldats ukrainiens. Toutes nos
mesures sont parfaitement coordonnées avec nos partenaires et montrent au
peuple ukrainien que nous sommes à ses côtés. La Russie ne doit pas remporter
et ne remportera pas la guerre d’agression illégale et éhontée qu’elle mène
contre l’Ukraine.
Cette guerre nous rappelle qu'il appartient à notre génération d’empêcher que
les rêves des pères fondateurs de l’Europe ne se délitent. Cette nouvelle ère
conduit au réveil stratégique qui a donné corps à l’objectif de souveraineté
européenne. A présent, nous devons, à nouveau, nous assurer que les
prochaines générations d’Européens pourront vivre sur un continent où règnent la
paix, la prospérité et la liberté. En ce moment historique, nous devons tous
trouver le courage de l’audace, de l’unité et de la lucidité. Le président de
Gaulle et le chancelier Adenauer ont tracé le chemin à suivre, et nous sommes
tenus d’être à la hauteur de leur rêve : nous nous devons de tout faire
pour que, lorsque nos enfants seront à l’âge d’être citoyens, l’Union
européenne soit devenue une puissance motrice, plus forte et porteuse d’espoir.
Nous savons, grâce à de nombreuses discussions, que nos partenaires et amis en
Europe partagent ces convictions. Et c’est avec ces mêmes partenaires et amis
que nous souhaitons faire de ces convictions communes une réalité. Pour bâtir
notre Union européenne pour la prochaine génération, nous voulons œuvrer à la
réalisation de sept objectifs stratégiques.
Notre premier défi majeur sera de veiller à ce que l’Europe devienne encore
davantage souveraine et dispose des capacités géopolitiques nécessaires pour
façonner l’ordre international. Si nous voulons une Europe forte demain, il est
primordial d’investir davantage, et dès maintenant, dans nos forces armées et
dans la base de nos industries de défense en Europe. Cela améliorera nos
propres capacités de défense, et profitera ainsi également à notre relation
transatlantique. De meilleures capacités et un renforcement du pilier européen
de l’OTAN permettront aux États-Unis de disposer d’un partenaire plus puissant
de l’autre côté de l’Atlantique, un partenaire mieux équipé, plus efficace et
plus à même de relever les grands défis internationaux.
Deuxièmement, la puissance géopolitique ne découle pas seulement des moyens
militaires, mais aussi de la résilience et de notre capacité à agir dans des
domaines stratégiques pour notre avenir. Nous renforcerons la diversification
de nos approvisionnements stratégiques et nos capacités dans les domaines
essentiels, et nous nous engagerons sur la voie qui nous permettra de devenir
le premier continent climatiquement neutre au monde. Nous y parviendrons en
respectant les choix nationaux en matière de mix énergétique, notamment grâce
aux énergies renouvelables, aux énergies bas carbone, à l’efficacité
énergétique et à l’hydrogène, que nous produirons et importerons, ainsi qu’à de
fortes interconnexions énergétiques. Nous travaillerons au niveau européen à
l’amélioration du fonctionnement du marché de l’électricité et nous engagerons
dans des achats communs de gaz. Nous voulons renforcer nos partenariats
stratégiques avec tous les acteurs désireux de défendre l’ordre international tel
que consacré dans la Charte des Nations unies. Nous voulons faire du commerce
libre et équitable la pierre angulaire de notre prospérité. Pour diversifier
nos relations commerciales, nous soutenons un programme ambitieux avec l’OMC
pour socle et des accords commerciaux modernes avec des partenaires du monde
entier.
Troisièmement, nous voulons que l’Union européenne poursuive ses efforts afin
de devenir un espace de production et d’innovation de premier plan à l’échelle
mondiale. Nous veillerons à fixer un cadre propice et à lui donner les moyens
d’atteindre cet objectif et de faire progresser ce qui se trouve au cœur de
notre puissance économique mondiale : le plus grand marché unique
démocratique au monde, dont nous fêtons ces jours-ci le 30e anniversaire.
Nous défendrons avec force la mise en place d’une stratégie de renforcement de
la compétitivité industrielle européenne d'un environnement européen qui
stimule la concurrence et l’innovation, précieux bien commun Européen.
Quatrièmement, nous devons renforcer le modèle unique européen pour que les
progrès économiques et sociaux aillent de pair avec la transition écologique.
Pour nous, cela signifie avant tout que nous devons rester au premier rang de
la lutte contre le changement climatique et l’érosion de la biodiversité, et
que nous devons soutenir nos concitoyens et leur permettre de relever les défis
de la transition écologique et d’en bénéficier, en ne laissant personne de
côté. Nous voulons améliorer les normes sociales et fiscales communes de l’Europe,
afin d’ouvrir la voie vers une plus grande convergence et égalité sociales et
de renforcer ainsi notre capacité collective à offrir aux travailleurs
européens des emplois de meilleure qualité, plus qualifiés et mieux rémunérés.
Cinquièmement, parler de la prochaine génération, c’est parler de notre
capacité à investir, qui doit être à la hauteur de nos ambitions et de nos
valeurs. Nous appelons par conséquent à des mesures plus ambitieuses afin de
mettre en place l’union des marchés de capitaux et d’achever l’union bancaire.
Les États membres continueront d’assurer leur viabilité budgétaire, notamment
en améliorant la qualité de leurs finances publiques et en donnant la priorité
aux investissements et aux réformes nécessaires à la transition écologique et
numérique et aux composantes essentielles de la souveraineté européenne. Ces
efforts seront étayés par un budget de l’Union efficace, doté de véritables
ressources propres et permettant d’investir dans les biens publics européens.
Pourtant, bien que l’économie soit importante, ce que nous voulons léguer à nos
enfants, c’est la véritable raison d’être de l’Europe : les libertés
individuelles, l’Etat de droit, la participation à la vie démocratique et la
protection de ses citoyens. Ces valeurs et principes sont au cœur de l’Union
européenne. Par conséquent, celle-ci se doit de continuer à défendre résolument
les citoyens européens et leurs libertés. Nous devons poursuivre notre action
en faveur de l’Etat de droit et des libertés individuelles et fixer des normes
sur la scène internationale, par exemple dans le secteur du numérique. Les
importations dans l’Union européenne doivent respecter nos normes en matière de
sécurité et de droits de l’Homme, ainsi que nos normes environnementales et
sociales. Nous voulons garantir la libre circulation, notamment pour les
apprenants, et des contrôles plus efficaces aux frontières extérieures.
Enfin, ces idéaux ne sont pas seulement l’une des grandes raisons pour
lesquelles l’Union européenne est si attractive dans son voisinage et au-delà.
Ils expliquent également pourquoi celle-ci incarne un modèle de stabilité sur
le continent européen, en particulier dans les Balkans occidentaux. Nous nous
efforçons de réaliser des progrès rapides et concrets dans le processus d’élargissement
de l’Union. Dans le même temps, nous devons veiller à ce qu’une Union
européenne élargie conserve sa capacité d’action – avec des institutions plus
efficaces et des processus de prise de décisions plus rapides, notamment en
étendant le vote à la majorité qualifiée au Conseil.
Soixante ans après la signature du Traité de l’Élysée, la France et l’Allemagne
s’entendent sur les questions fondamentales concernant l’avenir de l’Europe.
Nous partageons la même ambition : celle d’une Union européenne résiliente,
puissante et souveraine. Même dans les cas où nous divergeons, nous restons
plus que jamais déterminés à élaborer des réponses communes, des réponses que
nous voulons étudier avec nos partenaires européens. Nous nous trouvons
aujourd’hui à un tournant de l’histoire de notre continent. Il appartient à
notre génération de façonner avec ses rêves l’avenir de la prochaine
génération. Le travail qu’il nous reste à faire pour améliorer, renforcer et
parachever notre Europe est immense, mais soixante ans d’histoire nous ont
appris que rien n’est impossible si nous restons unis. » (Traduit de
l'anglais)
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Elisabeth Borne
(Première ministre)
> Il y a 6 mois, j’annonçais la volonté de l’Etat
de reprendre le contrôle d’EDF. 90% des actions
appartiennent désormais à l’Etat : une première étape décisive est franchie.
Pour EDF. Pour notre souveraineté énergétique. Pour accélérer la transition
écologique.
Catherine Colonna
(ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> Responsables allemands et français, nous nous
retrouvons à Paris pour travailler ensemble pour la paix, la liberté et la prospérité,
comme nous le faisons depuis maintenant 60 ans.
Sébastien Lecornu
(ministre des Armées)
> [Loi de programmation militaire à 413 milliards euros] C’est une somme
historique. Si l’on devait trouver une comparaison sur cet effort politique,
budgétaire, militaire, technologique, il faudrait remonter aux gaullistes dans
les années 1960, lorsqu’ils ont transformé notre modèle d’armée et se sont
lancés seuls dans la course à l’atome pour faire de la France une puissance
dotée. Cette loi a deux objectifs : nous protéger, y compris face aux
menaces nouvelles, et nous projeter à l’extérieur, avec nos alliés, pour
défendre, le cas échéant, notre sécurité et nos valeurs. Ce budget permet à la
France de rester une puissance mondiale. Sans ce choix, nous serions relégués.
(…)
Nous parlons désormais d’un doublement du budget annuel des armées entre 2017 –
32,7 milliards sur l’année – et 2030 ! Ces 413 milliards
d’euros, c’est plus qu’une enveloppe budgétaire. C’est un effort demandé à la
nation, au service d’une stratégie pour garantir la protection du pays.
Avec 413 milliards d’euros, on peut difficilement parler de renoncement.
En revanche, il faut faire des paris. N’espérons pas gagner une bataille
en 2030 avec les équipements de 2020 : les sauts technologiques sont
de plus en plus rapides. Ne faisons pas comme ceux qui s’accrochaient à leurs
chevaux en repoussant les programmes de chars mécanisés… Il faut être agile.
> L’armée française a longtemps été abîmée, avec des
ponctions brutales de budget. Notre appareil militaire a pu fonctionner au
ralenti en matière d’entraînement, en matière de stocks, ou même parfois
évoluer dans un environnement dégradé. Maintenant, il ne s’agit plus tant de
réparer, même si cela va se poursuivre, notamment en matière d’infrastructures
ou de soutien aux forces. L’évolution du monde nous impose d’adapter
pragmatiquement notre modèle de défense : « Dis-moi tes dangers, je
te donnerai ton armée. » (…)
La meilleure des réponses, c’est d’abord de renforcer ce qui fonctionne !
La dissuasion nucléaire, par exemple. Pour rester robuste et crédible, elle a
perpétuellement évolué depuis 1964. Le président a décidé des investissements
importants pour préparer la troisième génération de sous-marin nucléaire
lanceurs d’engins [SNLE]
et les futurs missiles. Il en est de même pour nos forces spéciales. Nous avons
choisi de durcir notre modèle en relevant l’ambition pour leurs équipements,
avec un effort inédit de 2 milliards d’euros. Nous resterons demain dans
le trio de tête des meilleures forces spéciales au monde.
Mais le plus visible sera les transformations pour répondre aux nouvelles
menaces. La France va s’engager plus franchement sur des domaines comme le
cyber, le spatial, le renseignement, la défense sol-air de nouvelle génération
et les drones. Ces seuls thèmes représentent plusieurs dizaines de milliards
d’euros entre 2024 et 2030. Sans oublier le modèle d’emploi et le format de
notre réserve, qui sera en soi un chantier de transformation. En parallèle, je
lancerai aussi un grand plan de simplification et de déconcentration des
décisions au sein de nos armées.
> Le problème n’est pas la taille d’un pays. Il faut repartir des besoins. On doit, par exemple, renforcer nos capacités souveraines d’attribution des cyberattaques, c’est-à-dire faire en sorte qu’un attaquant, d’où qu’il vienne, puisse être détecté et confondu, puis empêché. Le cyber militaire français repose autant sur la technologie que sur les ressources humaines. Nous avons de grandes écoles d’officiers et de sous-officiers pour nos armées, mais pas de lieu consacré au cyber. L’Ecole polytechnique va avoir mandat de développer une offre cyber de très haut niveau, à vocation internationale. Nous allons également rendre plus attractifs ces métiers. Enfin, pour la première fois à cette échelle, nous allons accélérer la numérisation des armées, et singulièrement de notre armée de terre, qui se verra confier un rôle central.
> C’est un des éléments forts de cette Loi de programmation militaire La tyrannie des distances et leur environnement régional nécessitent une vigilance de chaque instant pour nos outre-mer, y compris sur les menaces hybrides ou le changement climatique. Le président a souhaité un renforcement des moyens outre-mer, avec des capacités de projection nouvelles, aériennes comme maritimes. Là aussi, les nouvelles technologies comme les drones seront déployées. Il y reviendra personnellement.
> Cette LPM [Loi de programmation militaire] comprend de nombreuses commandes pour les trois armées : des frégates, des corvettes, des patrouilleurs, des Rafale, des missiles ou des radars, des A400M, des véhicules blindés, de l’artillerie, des moyens de tir longue portée, sans oublier les équipements individuels, etc. Les études sur le nouveau porte-avions sont également dans cette LPM, comme les autres programmes de développement des armements pour les années 2040. Mais je ne peux répondre à cette question que partiellement : si je maîtrise les commandes, c’est aux industriels d’être au rendez-vous pour les dates de livraison.
> Il n’y a pas une entreprise dans la République qui ait une loi avec une liste des matériels achetés sur cinq ans ! J’appelle vraiment les industriels de la défense à prendre des risques en fonction des types de matériels, et notamment de leur potentiel à l’export. On ne va pas demander la même chose à Naval Group sur les SNLE, non exportables par nature, que sur des frégates qui connaissent déjà des premiers succès à l’export. La persévérance de Dassault pour l’export du Rafale paie aujourd’hui. Il n’est pas besoin d’être grand devin pour voir que le [canon] Caesar de Nexter peut connaître un grand succès, ou que le besoin en défense sol-air de nos alliés avec le SAMP/T de MBDA doit être satisfait. Mais, là aussi, il faut savoir produire plus vite. Avec cette LPM, les industriels ont de la visibilité, elle est même exceptionnelle.
> Le principe, c’est que l’on doit acheter français. On va même relocaliser en France certains segments, comme celui des poudres. Après, acheter « sur étagère » ne doit pas être un tabou dès lors qu’il y a des conditions et que cela reste l’exception. L’urgence est, par exemple, un critère, en attendant nos propres capacités. C’est ce qui avait été décidé pour certains drones. Après, il appartient aussi aux industriels français d’être en situation d’être toujours prêts, y compris avec des coopérations entre Européens. C’est le gage de notre souveraineté.
> [Europe de la défense] Ce sujet fera l’objet d’une discussion ce week-end entre le président de la République et Olaf Scholz lors d’un conseil des ministres franco-allemand. Les discussions parfois longues qui ont eu lieu nous permettent à présent d’avancer sur des bases solides, qui respectent les intérêts de chacun. Je remarque d’ailleurs que d’autres pays européens, au-delà de la France, de l’Allemagne et de l’Espagne, montrent de l’intérêt pour le SCAF.
> Je pense que placer la France dans la même situation
que connaît l’Ukraine aujourd’hui n’a aucun sens. Nous sommes à l’extrême ouest
de l’Europe. Nous sommes une puissance dont les intérêts vitaux sont protégés
par la dissuasion nucléaire. Et, enfin, n’en déplaise à certains, nous ne
sommes pas seuls car membres de l’OTAN, avec une solidarité entre alliés, qui
d’ailleurs n’obèrent pas notre autonomie stratégique. Les menaces qui pèsent
sur nous relèvent d’une autre approche.
Néanmoins, nous avons décidé de poursuivre la réparation de certaines fonctions
de combat qui ont été abîmées dans le passé. Citons les moyens de frappes en
profondeur, les stocks de munitions non complexes (bombes, obus, cartouches),
de missiles, mais aussi les drones tactiques. Sur ce dernier point, où, il faut
l’admettre, nous avions pris un retard peu acceptable, l’effort sera majeur,
avec 5 milliards d’euros sur la période. N’oublions pas aussi le
renseignement : le budget de la direction du renseignement militaire sera,
par exemple, multiplié par deux.
> L’important est de rester agile. Il faut revenir à la grammaire d’une programmation militaire des années 1960, qui structure des programmes lourds pour plusieurs années, comme la dissuasion nucléaire, mais qui garde aussi de la souplesse pour les matériels conventionnels. On doit pouvoir être opportunistes en matière d’innovation, c’est vrai pour le cyber, c’est vrai pour les drones, c’est vrai pour le quantique. Attention à ne pas gagner la guerre d’hier ! Nous allons consacrer 10 milliards d’euros sur l’innovation menée par la DGA au cours de la LPM.
> [Ukraine] Je rappelle que la livraison d’armes se fait toujours sur la base d’au moins trois critères d’analyse : la maîtrise de l’escalade, ne pas compromettre notre propre sécurité et livrer des armes utilisables, c’est-à-dire dont la maintenance est faisable. Nous n’avons pas de tabous, les chars lourds méritent une analyse sur cette base. Mais c’est aussi pour cela que nous avons décidé l’envoi de chars légers AMX-10, qui, entrant dans les critères, sont rapides à livrer.
> Je conteste [que la France ne fasse pas assez pour l’Ukraine]. De manière assez curieuse, tous les classements excluent la facilité européenne pour la paix [FEP], dont la France est l’un des plus gros contributeurs. Ces classements, qui ne tiennent compte que de ce qui est public, ne sont pas très précis et même rigoureux. Dès lors que l’on intègre la FEP, on voit bien que la France est dans les cinq premiers pays. Enfin, le meilleur des classements, c’est ce que disent les Ukrainiens : ils reconnaissent la France comme un allié fiable, qui livre ce qu’elle promet, avec les munitions, la maintenance, mais aussi la formation.
Olivier Dussopt
(ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> [Réforme des retraites] Il n’y a pas lieu de parler de « peur » :
manifester est le droit le plus strict des organisations syndicales, nous le
respectons. Nous prenons acte de la mobilisation, qui a été importante, et qui
s’est déroulée dans le calme. C’est l’expression de messages qu’on doit
entendre. Certains sont connus, d’autres émergeront ; nous y serons attentifs.
En revanche, il faut aussi rappeler que le débat aura lieu au Parlement.
> [Réforme des retraites] Le projet de loi a évolué et intégrera notamment la revalorisation des
petites pensions pour les retraités actuels qui ont travaillé toute leur vie au
niveau du smic, pas seulement les futurs. Eux aussi toucheront une hausse de
leur pension pouvant aller jusqu’à 100 euros par mois. C’était une demande très
forte des députés de la majorité et des Républicains.
Cela coûtera plus de 1 milliard d’euros, financés par l’augmentation des
cotisations employeur à la branche assurance vieillesse, elle-même compensée
par la diminution des cotisations destinées aux accidents du travail et
maladies professionnelles. Cela sera donc neutre pour le coût du travail.
> [Réforme des retraites] Le système sera équilibré à l’horizon 2030. En 2027, la situation du système se sera nettement améliorée, d’environ 8 milliards d’euros, portant le déficit à 4,6 milliards contre 12,4 sans réforme.
> [Réforme des retraites] L’augmentation de la pension minimale concernera environ 200 000 nouveaux retraités chaque année, soit près d’un départ à la retraite sur quatre, auxquels il faut ajouter 1,8 million de retraités actuels. Surtout, ce sont les retraités plus modestes – les 30 % des retraités les plus modestes – qui en bénéficieront le plus. Aujourd’hui, un salarié au smic qui part à la retraite après 42 années de cotisation touche autour de 1 100 euros brut. En septembre 2023, il partira avec presque 1 200 euros.
> [Réforme des retraites] Cette réforme est redistributive, car ce sont les pensionnés les plus pauvres qui verront leur pension à la liquidation augmenter le plus. L’étude d’impact du projet de loi, qui sera présentée ce lundi, montre une hausse de près de 5 % pour les 20 % de pensions les plus basses, contre moins de 1 % pour les 20 % de pensions les plus élevées. La pension moyenne augmentera de 0,3 % pour la génération 1962, de 0,6 % pour les personnes nées en 1966 et de 1,5 % pour la génération 1972.
Garantir un minimum de retraite à 85 % du smic net pour une carrière intégralement au smic est inscrit dans la loi depuis 2003. Ceux qui nous critiquent sont parmi les élus qui n’ont rien fait pour concrétiser ce principe, resté un vœu pieux. Notre majorité est celle qui va tenir cette promesse en augmentant la retraite minimale de 100 euros par mois et en indexant son montant sur le smic afin de rendre cette avancée pérenne pour les générations futures. Je précise qu’après le départ en retraite, le minimum est, comme toutes les pensions, aussi indexé sur l’inflation.
Il n’y a pas de perdants. Nous demandons un effort à beaucoup de Français ; nous savons qu’il est important, même si nous veillons à ce qu’il soit adapté à chaque situation. Par exemple, nous avons veillé à ce que la hausse de la durée des carrières soit le plus équitablement répartie au sein de chaque génération et entre les générations. Ainsi, l’âge de départ effectif à la retraite [62,9 ans aujourd’hui] ne va en réalité se décaler que d’environ six mois en moyenne, et de seulement trois mois pour ceux qui ont les pensions les plus faibles. Cela résulte notamment de notre dispositif carrières longues, avec un nouveau palier à 18 ans, et du maintien de la possibilité de partir dès 62 ans pour les invalides, et à 67 ans à taux plein pour ceux qui ont de longues interruptions de carrière. Les gagnants de la réforme, ce sont les Français les plus modestes, ceux qui ont eu des carrières hachées, les femmes – et aussi l’ensemble des Français qui amélioreront leur pension.
> [Réforme des retraites] Notre réforme protège les femmes. Elles bénéficieront majoritairement de la revalorisation de la retraite minimale, car elles sont plus nombreuses à percevoir de petites pensions. Par ailleurs, certains trimestres de congés parentaux, aujourd’hui partiellement pris en compte dans les droits à la retraite, compteront désormais pour les départs en carrières longues et dans le calcul de la retraite minimale. L’étude d’impact le prouve : à terme, l’augmentation des pensions des femmes sera deux fois plus importante que celle que les hommes connaîtront (+ 2,2 % contre + 0,9 %). Quant aux règles que vous évoquez, nous ne changeons strictement rien. En revanche, je souhaite que le Conseil d’orientation des retraites se saisisse de l’intégralité des droits familiaux, véritables nids à inégalités tant ils sont divers selon les régimes.
> [Réforme des retraites] Sans réforme, c’est déjà plus de 150 000 personnes qui ont plus de trimestres avant l’âge légal et qui ne peuvent pas partir avant. Il y a toujours des effets de seuil ! Je ne nie pas la difficulté. Mais que pensent nos contempteurs des travailleurs qui partent aujourd’hui après 44 ans de cotisation quand la loi n’en exige que 42 ? Nous réduisons cet écart, nous améliorons le système actuel. Prétendre à la perfection, c’est plus facile dans la bouche de ceux qui critiquent que dans les mains de ceux qui font.
> [Réforme des retraites] Nous avons atteint notre objectif : rétablir un maximum d’égalité. Nous maintenons l’âge du taux plein à 67 ans, nous créons un nouveau droit pour ceux qui ont travaillé entre 16 et 18 ans et nous compensons mieux les interruptions de carrière. L’écart entre la durée minimale et la durée maximale de travail pour partir à taux plein n’aura jamais été aussi faible, et la décote maximale passera donc de 25 % à 15 %. Notre système est généreux et c’est une bonne chose. La preuve : le nombre de départs anticipés en carrières longues sera réactivé, alors qu’il tend structurellement à diminuer avec les entrées plus tardives sur le marché du travail. 40 % des actifs bénéficieront des dispositifs de départ anticipé.
> [Réforme des retraites] En 2030, la réforme générera un gain de 17,7 milliards d’euros, dont deux tiers permettront de résorber le déficit, et le reste de financer les mesures de justice sociale. En 2030, le système sera donc à l’équilibre.
> [Réforme des retraites] Lors des concertations, les partenaires sociaux ont été clairs : pas de sanction mais une obligation de négociation dans l’entreprise sur l’emploi des seniors en l’absence de progrès ou en cas de dégradation. Nous les avons entendus. Cependant, si l’employeur ne publie pas son index, il devra payer une pénalité équivalente à 1 % de la masse salariale. Après la création de cet outil par la loi, les partenaires sociaux seront invités à en discuter les critères, pour garantir sa pertinence et son efficacité.
> [Réforme des retraites] Nous comptons construire une majorité. Et je souhaite que le débat parlementaire soit riche, de qualité, sincère et donc sans obstruction.
> [Réforme des retraites] Quand on n’a rien à dire sur le fond, on attaque la forme… La gauche ne peut pas jouer les gros bras dans les manifs et les petits bras dans les débats. Jean-Luc Mélenchon réclame la retraite à 60 ans, mais ça coûte 85 milliards d’euros. Olivier Faure lui aussi, mais avec 43 années de cotisation : tout le monde comprend que ce serait une machine à décote et à pauvreté. Qu’ils se mettent déjà d’accord entre eux ! Et, entre nous, ça fait déjà quatre ans que le débat dure.
> Plus de 5 millions de CDI signés en 2022 en France! Notre économie crée de l'emploi, et de l'emploi de qualité. Continuons!
Sylvie Retailleau
(ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche)
> France 2030, c’est
aussi une action massive pour renforcer l’impact des découvertes scientifiques
sur la société.
Christophe Béchu
(ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
> Les granulés de plastique sont un cauchemar
environnemental ! Je remercie les élus, ONG et les bénévoles mobilisés pour
dénoncer les mauvaises pratiques industrielles qui entraînent la pollution.
L’État est à vos côtés, nous avons décidé de porter plainte.
Rima Abdul-Malak
(ministre de la Culture)
> L’appel du 18 juin du général de Gaulle n’avait
pas pu être enregistré. Grâce à une technologie d’intelligence artificielle,
développée par l’IRCAM et en partenariat avec Le Monde, nous pouvons
aujourd’hui l’écouter !
Jean-Christophe Combe
(ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées)
> [Orpéa] Il faut
que les actionnaires comprennent à un moment donné la nécessité de privilégier
le bien-être des résidents, des familles et des salariés avant toute autre
considération.
Stanislas Guerini
(ministre de la Transformation et de la Fonction publiques)
> La démocratie sociale ne sert à rien ? Faux !
Nous sortons de semaines de discussions avec les organisations syndicales qui
ont enrichi le projet de réforme des retraites. Nous entrons dans une phase de
débat parlementaire qui va encore permettre d’améliorer le texte. Nous y sommes
ouverts.
> [Réforme des retraites] Le dialogue social, c'est la démocratie. Manifester, c'est la démocratie. L'élection présidentielle, c'est aussi la démocratie. La réforme des retraites n'est pas la mesure la plus populaire, mais elle est nécessaire.
> [Réforme des retraites] Cette réforme des retraites n'est peut-être pas populaire, mais elle ne cède rien aux populistes. Ils vivent des peurs et des problèmes. Nous, nous voulons les régler.
> [Réforme des retraites] Personne ne conteste les chiffres du COR: quand on regarde année après année, c'est près de 100 milliards d'euros de déficit qui pèseront sur nous tous dans les 10 prochaines années. Cette réforme des retraites est nécessaire.
> [Réforme des retraites] Avec la réforme des retraites, on donne aux fonctionnaires des outils concrets pour mieux aménager leur fin de carrière. C'est pour cela que ce projet de réforme est à la fois nécessaire et juste.
> [Réforme des retraites] Nous prenons en compte la pénibilité des métiers: c'est le cas avec le fonds pour l'usure professionnelle. Nous ne pensons pas uniquement réparation, nous pensons aussi prévention: c'est un des apports indéniable de cette réforme.
> J'ai réuni les secrétaires généraux et directeurs des ressources humaines des ministères pour lancer l'agenda social de cette nouvelle année, avec en toute première priorité la réforme que je porterai sur l'attractivité de la fonction publique.
Olivier Véran (ministre
délégué chargé du Renouveau démocratique, porte-parole du Gouvernement)
> Non, 40%, 50% voire 60% des Français ne sont
pas au chômage au moment de prendre leur retraite. En réalité, pour la
génération 1950, 68% sont en emploi et le chômage ne concerne que 13% d'entre
eux.
> [Réforme des retraites] Notre projet pour les retraites protège les plus modestes.
> [Réforme des retraites] Notre projet pour les retraites prend en compte la situation de chacun.
Franck Riester
(ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement)
> 5 propositions de loi adoptées à l’unanimité :
grande réussite de la semaine transpartisane de l’Assemblée nationale ! Encore
une preuve que la co-construction au Parlement, c’est possible.
Isabelle Rome
(ministre déléguée chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, de la
Diversité et de l'Egalité des chances)
> Aux États généraux du sport féminin, j’ai
rappelé notre priorité: irriguer le monde sportif de l’exigence de l’égalité.
J’en suis convaincue, cette exigence doit imprégner tous les secteurs de la vie
quotidienne, y compris le sport.
Gabriel Attal
(ministre délégué chargé des Comptes publics)
> [Réforme des retraites] On demande un effort, il faut le reconnaître.
Pourquoi on fait cette réforme ? Pour sauver notre système. Pour qui on la fait
? Avant tout pour ceux qui triment et n’ont d’autre richesse que le fruit de
leur travail
> [Réforme des retraites] On n’est pas du tout au bout du chemin sur cette réforme. On va continuer à échanger avec les syndicats, avec les parlementaires, avec les Français, parce qu’il y a des idées qui peuvent émerger.
> [Réforme des retraites] Je crois profondément à la démocratie sociale. C’est accepter les oppositions à une réforme, des manifestations…
> [Réforme des retraites] Vous n’entendrez pas dans ma bouche ce que j’ai pu entendre dans la bouche de ministres à l’époque où j’étais un jeune lycéen ou étudiant. C’est-à-dire: «C’est la dernière réforme».
> [Réforme des retraites] Pour financer les retraites, nous choisissons le travail, les syndicats privilégient les impôts. Moi je le dis : on est au taquet sur les impôts en France!
> [Réforme des retraites] Ce qui est certain, c’est qu’il y a un point sur lequel on ne tombera pas d’accord avec les syndicats : privilégier les impôts sur le travail. Pour autant, je crois profondément qu’on n’est pas condamnés au bras de fer. Je me déplace partout en France pour débattre. J’entends très peu de gens appeler à une augmentation d’impôt pour financer les retraites. L’enjeu, c’est donc de répondre aux inquiétudes, réelles et nombreuses, en enrichissant la réforme avec l’apport de tous.
> [Réforme des retraites] Le projet de Jean-Luc Mélenchon, c’est la dette par répartition. Avec lui, les jeunes générations seraient condamnées à être matraquées d’impôts pour financer un système injuste. Travailler moins pour gagner moins et vivre moins bien.
Jean-Noël Barrot
(ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications)
> RT France n’était qu’une chaîne de propagande
financée par le régime de Vladimir Poutine. Déjà interdite de diffusion par
l'Union européenne, elle cesse désormais toute activité sur le territoire
national, et c’est tant mieux.
> Au Forum Économique Mondial, j’ai présenté la vision Française et Européenne de l’intelligence artificielle : un formidable vecteur d’innovation qui soulève d'incontournables questions éthiques que nous allons traiter.
Carole Grandjean
(ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnels)
> Face aux transitions numériques, écologiques et
démographiques, les lycées professionnels adaptent leurs formations. Grâce à un
travail commun du gouvernement et des Régions, avec France 2030, de nouveaux moyens sont disponibles pour accélérer cette
transformation.
Clément Beaune
(ministre délégué chargé des Transports)
> Pour les collectivités qui souhaitent investir
et développer des infrastructures cyclables, nous lançons dès aujourd'hui un
appel à projets de 100 millions € dans le cadre du Plan vélo.
Agnès Firmin Le Bodo
(ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de
santé)
> Face aux violences envers les soignants, une
seule politique : la tolérance zéro. Je suis très fière d'annoncer la refonte
de l'outil de signalement de l'Observatoire national des violences en santé qui
est désormais ouvert aux professionnels de santé libéraux.
> Faire bouger les lignes, tracer le chemin d’un système de santé où chaque professionnel trouve sa place pour mieux répondre aux besoins de santé de nos concitoyens.
Laurence Boone
(secrétaire d’Etat chargée de l'Europe)
> Les perspectives franco-allemande tracées par Emmanuel Macron
et Olaf Scholz : une Union européenne souveraine, stratégique et innovante, porteuse de progrès économiques et sociaux, qui mène la transition écologique, a les capacités d’investir, défend l’Etat de droit et incarne la stabilité du continent.
> Énergie : avec la réduction de la demande et les mesures prises par l’Union européenne, nous avons assuré l’approvisionnement pour cet hiver et les prix du gaz baissent. Si nous continuons sur cette voie, il n’y aura pas de récession.
> Concurrence : nous voulons des conditions loyales. L’Union européenne a, depuis le début de l’année, un instrument « anti-subventions » : si après enquête, on constate qu’un gouvernement subventionne une industrie, l’Union pourra taxer ces entreprises sur le marché européen.
> Le Traité d’amitié franco-espagnol est une grande étape pour renforcer encore nos relations, à un moment où nous structurons ensemble notre réponse européenne à la guerre en Ukraine, l’IRA, face à la crise énergétique et pour la gouvernance économique.
Chrysoula
Zacharopoulou (secrétaire d’Etat chargée du Développement, de la Francophonie
et des Partenariats internationaux)
> Par notre politique de partenariats
internationaux, nous portons, ensemble, une certaine idée de la France. Une France ouverte,
engagée et solidaire qui prend toute sa place dans le monde.
Sarah El Haïry
(secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et du Service national universel)
> La Loi de
programmation militaire marque un tournant
historique dans l'effort de la Nation pour donner à notre armée les moyens de
défendre la souveraineté de la France, ses intérêts dans le monde et de venir
en aide à nos alliés. Technologie & engagement sont au cœur des investissements
de demain.
> Notre priorité pour les jeunesses c’est de les protéger et de les accompagner : lutte contre le harcèlement, prévention des fake news et maîtrise du numérique pour l'utiliser en sécurité.
> Le monde de l'animation vit un tournant. Grâce au Plan pour le Renouveau de l'animation et le comité de filière Animation, le BAFA attire nos jeunes. Nous faisons de l'éducation populaire une réalité pour tous, sur l'ensemble de nos territoires.
> 9 jeunes sur 10 sont satisfaits de leur SNU! Forts de cette expérience, nous étudions la possibilité d’en faire profiter le plus grand nombre dans nos territoires.
Patricia Mirallès
(secrétaire d’Etat chargée des Anciens combattants et de la Mémoire)
> Il y a les forces morales que nous cultivons et
les moyens que nous mobilisons : 413 milliards d’€ pour la prochaine loi de
programmation militaire, Emmanuel Macron s’engage de manière historique pour garantir notre sécurité.
D´ici 2030 nous aurons doublé nos moyens aux armées.
Bérangère Couillard
(secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie)
> La consigne plastique : oui ou non? Le 30 janvier, je lancerai une
concertation sur ce sujet avec tous les acteurs : élus, industriels, ONG, assos
de consommateurs… Avec pour objectifs : mieux collecter et viser 100% de
plastique recyclé en France.
> On vous facilite la vie. On vous
facilite le tri. Visite, dans un commerce de proximité, pour constater le
déploiement du logo Triman et l’Info-tri permettant de mieux trier ses produits
du quotidien et appareils usagés.
Depuis le 1er janvier: 100 milliards de produits adoptent progressivement
l'Info-Tri. Simple, basique, c'est
le bac jaune pour tous les
emballages plastiques Chaque année en France, 39 millions de tonnes de déchets produites, soit 582 kg / habitant Soyons
tous consom'acteur !
► Assemblée nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> [Réponse à LFI] Un vote majoritaire au
Parlement n’est jamais un « trucage ». C’est le principe même de
notre démocratie, celle qui vous fait vivre et que vous devriez vous efforcer
de faire vivre en retour.
► Partis politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
> [Tribune cosignée par 40 députés: Harcèlement scolaire:
éradiquer ce fléau de nos écoles]
Le samedi 7 janvier 2023, Lucas s’est donné la mort . Il était âgé de 13 ans.
Ce jeune Vosgien était élève au collège de Golbey. Il avait subi un harcèlement
scolaire à caractère homophobe. Un tel drame en 2023 traduit un terrible échec
collectif, une injustice inacceptable. Un enfant, un adolescent harcelé voit
son image de lui-même démolie jour après jour. Chaque insulte, chaque
mesquinerie entame sa confiance en lui-même. Ainsi est détruite progressivement
sa foi en l’avenir, en la vie. Qu’un adolescent et sa famille soient emportés
dans cette spirale du désespoir n’est plus admissible.
Oui, en France, des enfants, sans doute inconscients de la portée de leurs
actes, peuvent s’acharner sur d’autres jusqu’au drame. Ces harceleurs sévissent
principalement dans un cadre scolaire. Ils poursuivent souvent leurs victimes
par l’intermédiaire des réseaux sociaux dans tout ce qu’ils ont de plus
toxique, car ils permettent de harceler jour et nuit, sans trêve.
Ce qui se finissait jadis aux grilles de l’école peut désormais se prolonger
jusque dans l’intimité familiale. Le harcèlement scolaire est l’affaire de tous
. La société toute entière porte la responsabilité de ce drame. Et comme l’a
rappelé le ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, il reste
beaucoup à faire sur ce sujet.
En France, entre 800 000 à 1 million d’élèves, enfants et adolescents, seraient
harcelés chaque année. En tant que députés de la majorité, nous souhaitons nous
engager résolument pour lutter contre le harcèlement scolaire. Des avancées ont
été obtenues grâce à la loi du 2 mars 2022 visant à combattre le harcèlement
scolaire et au plan «Non au harcèlement » lancé par le gouvernement. Mais il
est de notre responsabilité d’aller plus loin, plus vite. L’autorité judiciaire
doit faire de la lutte contre le harcèlement scolaire une priorité de sa
politique pénale afin de se saisir de la nouvelle infraction définie.
Rappelons que les peines maximales encourues sont de dix ans de prison et de
150 000 euros d’amende en cas de suicide ou de tentative de suicide de la
victime harcelée. Nous devons aussi aller plus loin dans la prévention et la
formation auprès des acteurs de l’Éducation nationale et des familles. Il faut
absolument s’assurer que les établissements scolaires se donnent les moyens de
prévenir et de traiter les cas de harcèlement, conformément à leurs
obligations. Le programme Phare a été étendu à toutes les écoles élémentaires
et les collèges en septembre 2022. Il détermine notamment « des actions mises
en place tout au long de l’année scolaire comme la formation d’une communauté
protectrice autour des élèves ». Enfin, mieux lutter contre le cyberharcèlement
sur les réseaux sociaux doit être plus que jamais d’actualité. En tant que
parlementaires, nous sommes déjà mobilisés auprès des publics scolaires pour
rappeler ce message. Nous entendons poursuivre notre travail de pédagogie. Nous
affirmons que l’objectif d’éradiquer ce fléau de nos écoles sera une priorité
de nos mandats, et appelons à la mobilisation de tous à cette fin. »
[Les députés signataires : Benoît Bordat, Philippe Guillemard, David
Valence, Nicolas Metzdorff,Annie Vidal,Éric Woerth, Anne-Laurence Petel, Ludovic
Mendes, Sarah Tanzilli, Freddy Sertin, Marie Perastre, Cécile Rilhac, Olga
Givernet, Philippe Fait, Dominique da Silva, Pierre Cazeneuve, Amélia Lakrafi, Jean-Luc
Fugit,, Laetitia Saint-Paul, Lysiane Métayer, Nicole Le Peih, Charles Rodwell, Alexandre
Holroyd, Huguette Tiegna, Jean-Marc Zulesi, Hadrien Ghomi, Bruno Studer, Lionel
Royer-Perrault, Quentin Bataillon, Laurence Cristo, Anthony Bross, Mireille
Clapo, Julie Delpec, Emilie Chandle, Servane Hugue, Patricia Lemoin, Caroline
Yada, Laurence Heydel]
Aurore Bergé (présidente du groupe à l’Assemblée nationale)
> [Réforme des retraites] Obtenir une majorité
parlementaire cohérente sur un projet présenté clairement aux Français, cela
veut dire... «truquer le parlement». Du long apprentissage de la vie
démocratique par LFI (qui refuse les élections internes) ou le PS (qui a deux «vainqueurs»
à son élection interne)
Benjamin Haddad
(porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> [Plus de 5 millions de CDI signés en 2022 en France] A ce niveau, cela représente 700.000 contrats à durée
indéterminée signés de plus qu'en 2021, année de très forte reprise
post-Covid19, ou 845.200 de plus qu'en 2019.
> L’envoi de chars Léopard par l’Allemagne à l’Ukraine aiderait considérablement la reconquête des territoires occupés. Ne laissons pas nos partenaires allemands seuls face à cette décision. La France peut envoyer un nombre limité de chars Leclerc pour créer une dynamique. Soyons à l’initiative.
Pieyre-Alexandre
Anglade (député)
> Avec le covid19 et la guerre en Ukraine , chacun réalise que les temps
ont changé. Ces deux évènements ont mis en évidence le besoin vital de
souveraineté européenne. Le Covid a fait ressortir la dépendance de l’Union
européenne à des acteurs extérieurs comme la Chine, tandis que la guerre en
Ukraine signifie le retour du tragique en Europe. Dans les deux cas, l’Europe a
su se hisser à la hauteur des enjeux. Face aux crises, il s’agit de bâtir une
souveraineté européenne pour une Europe-puissance. Emmanuel Macron avait initié
cette idée en 2017 à l’occasion de son discours à la Sorbonne, cette idée est
maintenant partagée par tout le monde en Europe. Le front commun des 27 face à
l’agression russe montre que l’Europe est plus unie que jamais.
> Il y a des sujets structurants en Europe qui permettent de construire cette souveraineté : la défense, l’énergie et l’économie. La guerre en Ukraine nous oblige à prendre notre destin en main. Il devient nécessaire de construire une Europe de la défense. Et pour cela, nous devons développer des projets industriels comme le futur avion de combat européen porté par la France qui dispose d’un secteur d’excellence en la matière. Le deuxième enjeu, c’est notre indépendance énergétique et la décarbonation. On ne peut pas rester dépendants de pays avec qui nous ne partageons aucune valeur. En parallèle, nous devons miser sur l’innovation, comme nous le faisons déjà sur les batteries et l’hydrogène. Enfin, il faut reprendre en main notre économie. L’Inflation Reduction Act porté par les États-Unis est une atteinte majeure à notre souveraineté et met en péril la pérennité de nos industries, Pour préparer l’avenir dans les secteurs stratégiques, notamment pour sortir des énergies fossiles et bâtir une industrie verte, l’Europe doit investir avec un fonds de souveraineté. Le sommet franco-allemand doit permettre d’apporter une réponse forte et montrer que nous serons unis pour faire face à ces défis.
> On vit un changement d’époque, un « Zeitenwende » comme l’a remarqué le chancelier Schloz, avec le retour de la guerre sur notre continent. En Europe, plus rien ne sera jamais comme avant. Le moteur franco-allemand doit s’adapter au XXIe siècle et ouvrir un nouveau cycle dans ces relations. En une formule : il faut recycler le moteur franco-allemand. J’ai la conviction que l’alliance de nos pays est indépassable pour bâtir une souveraineté européenne et affronter les grands défis de ce siècle. Je crois que l’amitié entre la France et l’Allemagne est indispensable pour que la coopération européenne aboutisse. Si le moteur cale, il n’y aura pas d’avancées. Emmanuel Macron le sait, et c’est pour ça que nous célèbrerons comme il se doit ce traité qui est l’héritage d’un bilatéralisme unique au monde.
> Les Allemands se voyaient jusqu’alors comme une puissance économique, ils réalisent qu’il y a aussi des enjeux géostratégiques et militaires. Ils ont fourni des armes, mais il faut aller plus loin. La demande des Ukrainiens a été très clairement formulée : ils ont besoin de chars Léopard. Plusieurs pays, comme la Pologne ou la Finlande, en possèdent et sont prêts à en donner aux Ukrainiens, mais ils ont besoin de l’autorisation des Allemands qui les produisent pour en livrer. J’espère que l’Allemagne acceptera : les Européens doivent prendre la mesure des défis qui sont les leurs.
> Le français reste la deuxième langue la plus enseignée en Allemagne, même si elle est loin derrière l’anglais. C’est fondamental que les petits Allemands et les petits Français apprennent la langue de leur voisin. À l’école, il faut mettre les moyens pour éviter ce recul. Nous sommes alliés et amis pour les siècles à venir. La langue de l’Europe, c’est la traduction, disait Umberto Eco. Comprendre la langue de l’autre, c’est le plus beau signe d’amitié, il est donc essentiel de mettre les moyens à l’école pour éviter ce recul.
> [Qatargate] Les révélations sont choquantes, la justice belge enquête. La sidération de l’opinion publique européenne est à la hauteur de ce que l’on a vécu collectivement suite à cette affaire. Heureusement, il y a eu une réaction extrêmement forte de la part de la présidente du Parlement européen et des différents groupes politiques. Plusieurs propositions sont sur la table, notamment celle de Stéphane Séjourné, qui préside le groupe Renew et qui milite pour l’établissement d’une haute autorité de la transparence en Europe, comme c’est déjà le cas en France. Une telle instance permettra de lutter efficacement contre les conduites inadmissibles des politiques qui s’enrichissent de façon indue, tout en donnant les moyens de repérer ces agissements. Les institutions européennes doivent évoluer vers plus de transparence pour remettre l’Europe au service des citoyens. Mais évitons pour autant de jeter l’opprobre sur l’ensemble des députés. Ce n’est pas parce que des brebis galeuses ont une conduite inadmissible, que l’ensemble des sept cents parlementaires versent dans les mêmes pratiques. Soyons plus exigeants dans la façon dont nous contrôlons les élus, nous le devons aux citoyens européens et les suites de la Conférence sur l’avenir de l’Europe doivent être utilisées en ce sens.
Marie Lebec (députée)
> Réjouissons-nous de la
résilience et de l'attractivité de l'économie française. Les fruits d'une
action ambitieuse que nous portons depuis 6 ans !
- L’investissement des entreprises s'accélère
- L’industrie progresse
- Le pouvoir d’achat rebondit
- Création record d'entreprises.
Maud Bregeon (députée)
> [Réforme des retraites] Que dit le rapport du
COR ? Reprenons le, page 11 : « Sur les 25 prochaines années, le système
de retraite serait en moyenne déficitaire, quels que soient la convention et le
scénario retenus » La nouvelle génération doit avoir une retraite, voilà
pourquoi je voterai la réforme.
> [Réforme des retraites] Aucun député ne se dit « génial, je vais voter une réforme des retraites ! », mais c’est essentiel. Durant la présidentielle, Emmanuel Macron disait « je m’intéresse davantage à la France de mes enfants qu’à celle de mon enfance ». L’enjeu, c’est le pacte intergénérationnel.
> [Réforme des retraites] Le dialogue ne doit pas se rompre. Ni avec les syndicats, ni avec les français qui doutent ou s’opposent. Nous continuerons à écouter. Faire cette réforme n’amuse personne, mais elle est nécessaire pour le pays et les générations futures.
Mathieu Lefèvre (député)
> Le procès en légitimité d’Emmanuel Macron
est très, très dangereux pour notre démocratie. Quand j’entends la Nupes, j’ai le sentiment que Mélenchon aurait été élu. La démocratie c’est aussi reconnaître sa défaite. Pas pour se soumettre, mais pour respecter les Français.
Sabrina Agresti-Roubache (députée)
> [Réforme des retraites] Bien sûr le projet de
loi sera amendé lors de son passage au Parlement. C’est le sens même de notre
démocratie ! Je salue l’engagement inébranlable et la mobilisation de nos
forces de l’ordre sur tout le territoire français à chaque manifestation.
Marc Ferracci (député)
> « Non seulement l'économie crée des emplois à un niveau
exceptionnel, mais en plus ce n'est pas au détriment de la qualité.» 700.000
contrats à durée indéterminée signés de plus qu'en 2021, année de très
forte reprise post-Covid.
Mounir Belhamiti (député)
> [Réforme des retraites] Oui il y a urgence à
réformer notre système de retraite pour :
- Augmenter les pensions de 2 millions de retraités
- Garantir une retraite minimum pour une carrière complète à 1.200€
David Amiel (député)
> [Réforme des retraites] Attention à la
désinformation. Le COR est très clair ! Si nous ne faisons rien, dans la
décennie qui vient, quels que soient les scénarios, les retraites devront
affronter des déficits très importants !
Paul Midy (député)
> [Réforme des retraites] Avec la réforme des retraites proposée,
nous améliorons les dispositifs pour les Français qui ont commencé à travailler
tôt, avec des carrières longues. Il sera désormais possible de partir entre 2
et 6 ans avant l’âge légal (contre 0 à 3 ans aujourd'hui).
● MoDem
Erwan Balanant (député)
> Il y a une urgence de moyens dans la justice. Sur dix ans, sur
les deux mandats d’Emmanuel Macron, c’est presque 60% d’augmentation du budget
de la justice. (…) L’enjeu, à partir du moment où il y des finances,
c’est d’engager des magistrats supplémentaires et c’est ce qu’il y a dans notre
projet. (…) L’École Nationale de la Magistrature va être agrandie. Dans le
budget pour la justice, il y a un budget pour l’ENM, pour former les juges dans
de bonnes conditions.
> Aujourd’hui, le juge n’a pas de pouvoir dans ce pays. Il est trop lent. Le plan du Garde des Sceaux suscite l’espoir.
> [Prison] 15000 places supplémentaires sont utiles et nécessaires. C’est aussi de meilleures conditions de vie pour les gens en prison. Il faut des actions politiques fortes sur le sujet qui est terrible.
Bruno Fuchs (député)
> [Réforme des retraites] Entre le mois de décembre où on annonçait 65
ans et aujourd’hui, la réforme s’est transformée. Il y a un volet
d’accompagnement : plus de 6 milliards d’euros pour que ça soit plus
juste. Si ça ne l’est pas suffisamment, il y a encore des sujets sur lesquels
il faut travailler.
> [Réforme des retraites] Il y a des syndicats aussi qui attisent et qui sont contre quoiqu'il arrive depuis Balladur en 2003, ils ont toujours été contre tout, et après ils s'aperçoivent qu'ils ont manifesté avant mais finalement c'était pas si mal que ça.
> [Réforme des retraites] Il y a des accompagnements sur la pénibilité, sur les carrières fragmentées, sur l’égalité homme-femme, sur le handicap, des progrès notamment défendus et demandés par le MoDem.
> [Réforme des retraites] Nous avons vu une banderole « augmenter les pensions ». Dans le projet de loi que nous allons discuter à l’Assemblée Nationale, on augmente les pensions à 1200€. Il y a donc des contradictions qu’il faut réussir à lever.
> [Réforme des retraites] Dans la loi actuelle, un jeune qui, en moyenne, débute sa carrière à 22 ans et 6 mois, partira à la retraite à 65 ans et 6 mois. C’est déjà le cas avec la réforme Touraine.
Cyrille IsaacSibille (député)
> Pour un meilleur accès aux soins
- maintenir son rôle essentiel de pivot et la charge du diagnostic au médecin
- donner plus de délégations aux professions de santé pour la prise en charge
des actes de prévention et de soins
Mathilde Desjonquères (député)
> Proposition de loi sur l’amélioration de
l’accès aux soins adoptée
- Un accès direct à certains professionnels de santé
- Extension des délégations de tâches
- Une meilleure reconnaissance des professions médicales.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> Décidément Marine Le Pen ne sera
jamais ni femme d’Etat, ni patriote. Depuis le Sénégal, elle dénigre la France
et le Président que les Français ont élu. Elle tente de nourrir un sentiment
anti-français que la Russie
attise. Au service de Poutine et pas des Français. Étonnant, non?
> [Réforme des retraites] Comment la gauche, qui a longtemps été le parti des travailleurs, est-elle devenue celui qui déteste le travail et qui croit que vivre, c’est ne pas travailler ? Ce mystère insondable la perdra.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Les forces ukrainiennes s'entraîneront sur des chars de combat Léopard 2 en Pologne, malgré l'incapacité des alliés occidentaux à prendre une décision quant à la fourniture de ces chars de fabrication allemande à Kiev, a déclaré Oleksiy Reznikov, ministre ukrainien de la Défense.
> 413 Milliards d’Euros sur 7 ans. Emmanuel Macron double notre budget de défense par rapport à 2017. Dans un monde plus dangereux, la France tient son rang et remplit ses devoirs pour nous protéger et rassurer nos partenaires.
> Le président Alyiev prétend traiter les habitants du
Haut-Karabakh comme il traite tous les habitants de l'Azerbaïdjan, mais il dit
également que « ceux qui ne veulent pas vivre au Haut-Karabakh en tant que
citoyens de l'Azerbaïdjan peuvent partir ». C'est donc plus qu'un blocus qu'il
impose, plus qu'un chantage, il souhaite un nettoyage ethnique.»
J’ai honte que la présidente de la
Commission ait qualifié de partenaire fiable un pays qui crée sciemment un
désastre humanitaire. Je regarde les dirigeants de l'Union européenne imiter
les trois singes chinois, désireux de ne rien voir, de ne rien entendre et de
ne rien dire. Ce ne sont pas des symboles de notre sagesse, mais seulement de
notre lâcheté.
Bernard Guetta
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Les
Américains, y compris Biden, à cause de l’opposition ou des coups de frein
donnés par les Républicains à l’aide ukrainienne, commencent à dire aux alliés
européens que ce n’est pas leur continent, que ce n’est pas à eux de livrer des
chars.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] La liste des armements qui vont être fournis aux Ukrainiens est extraordinairement impressionnante, importante, et même décisive. La question des chars est de + en + discutée entre les alliés de l’Ukraine alors qu’elle était un tabou avant.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Si les capitales et ses décideurs politiques tremblaient devant M. Poutine, et bien l’Ukraine n’aurait pas reçu toutes les armes et tout le soutien économique, diplomatique, politique et militaire.
Stéphanie Yon-Courtin
> En ce 60e anniversaire du Traité de l'Elysée,
rappelons l’importance du couple franco-allemande dans la construction
européenne. Les grandes avancées européennes n’ont été possibles qu’avec la
coopération de nos deux pays. Vive l’amitié franco-allemande !
Marie-Pierre Vedrenne
> Alors que l’UE est un acteur clé en matière
d’aide internationale au développement, notre action se trouve attaquée et
remise en cause par des États comme la Chine. Ces attaques sont à l’origine de
la nouvelle approche de l’Union : le Global Gateway.
> Le commerce local, au cœur de notre vie quotidienne & au centre de l'économie européenne, doit être soutenu, défendu, promu J’ai ainsi porté au nom de Renew Europe le projet de création d'une capitale européenne du commerce de proximité Le Parlement l’a adopté.
Véronique
Trillet-Lenoir
> Je salue la décision du
Parlement européen de créer cette sous-commission sur la santé. La crise
sanitaire nous a montré plus d'une fois le besoin crucial de renforcer les
compétences européennes en matière de santé et de construire une véritable
Union européenne de la santé, ce que nos citoyens européens réclament
fermement.
Valérie Hayer
> La capacité de l'UE à devenir plus autonome et moins dépendante des
pays tiers réside principalement dans ses ressources budgétaires et son pouvoir
de surmonter les limites structurelles du budget de l'UE. Nous devons permettre
à l'UE de débloquer des fonds pour faire face à des dépendances spécifiques,
afin de pouvoir réagir plus rapidement et plus fermement aux crises. C'est
ainsi que nous protégerons notre économie, préserverons les emplois et
soutiendrons notre industrie.
> Nos priorités franco-allemandes sont au cœur de l'avenir européen: souveraineté, compétitivité, progrès sociaux et climatiques, défense de l'état de droit. Ainsi qu'un budget européen fort de véritables ressources propres !
Laurence Farreng
> Il y a 60 ans, le 22 janvier 1963, le Général
De Gaulle et le chancelier Konrad Adenauer signaient le Traité de l’Élysée
symbolisant la réconciliation franco-allemande 18 ans à peine après la fin de
la guerre. Cet acte marquait l’accélération de la construction européenne.
> Réindustrialisation, investissement dans les énergies propres, protection des PME et des emplois… Nous avons fait cette semaine de grandes avancées pour notre autonomie européenne avec le plan d’industrialisation du Green Deal annoncé par Ursula Von der Leyen sous l’impulsion de la France.
> Dans la série « Quand je me compare». Le taux d’inflation annuel de la zone euro en décembre est de 9,2% et de 10,4% dans l’UE. La France elle contient l’inflation à 6,7%. Les mesures prises et notamment le bouclier énergétique fonctionnent pour protéger les français (Eurostat).
Salima Yenbou
> Cette semaine, nous avons célébré au Parlement
européen les 30 ans du marché unique, véritable moteur de notre Union
européene! Une résolution a aussi été adoptée pour :
- renouveler les engagements des États membres ;
- s’adapter aux nouveaux défis.
> [Les députés européens demandent d'inscrire les Gardiens de la révolution iranienne sur la liste des organisations terroristes de l'Union européenne] Le tournant, ce sont des prisonniers français et européens en général qui sont dans les geôles. Ils viennent d'en exécuter un [l'Irano-Britannique Alireza Akbari]. Et puis ils exécutent aussi les manifestants, donc il n'y a plus de discussion possible !