Voici une sélection, ce 18 janvier 2023, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la
République)
> [Polémique à propos de ses propos «qui aurait pu prédire la crise
climatique?»] On a voulu me faire dire
que, au fond, je n'aurais jamais lu aucun rapport du Giec. Qu'est-ce que j'ai
simplement voulu dire? C'est qu'au fond ça a été encore plus vite que prévu.
Même toutes celles et ceux qui, depuis
des années, alertent sur l'effondrement de la biodiversité, sur le dérèglement
du climat, ont dit «regardez,
l'été dernier, ça va encore plus vite qu'on ne l'avait prédit et on est encore
plus touchés qu'on ne l'avait prévu». J'ai rien voulu dire de plus. J'ai le sentiment qu'il y a eu quand même beaucoup de mauvaise foi.
On a voulu caricaturer mes propos en un message de déni. (…) Ce n'est pas très crédible comme attaque
[parce que] ça fait des années qu'on agit.
> Avant la fin du mois de janvier (se tiendra) un conseil de planification écologique afin de faire le bilan de ce qu’on doit faire dans les prochaines années et décennies .
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Elisabeth Borne
(Première ministre)
> Je salue l’adoption à l’unanimité de la
proposition de loi sénatoriale créant une aide universelle d’urgence pour les
victimes de violences conjugales. Par le dialogue, les députés ont su
s’accorder sur un texte commun afin que chaque victime puisse être aidée
financièrement.
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et
Numérique)
> [Déclaration lors du Conseil des ministres de l’économie de l’UE]
C'est la première réunion des ministres
des Finances en cette année 2023. Je vais aujourd’hui plaider pour une nouvelle
donne en matière de politique industrielle européenne. Je pense que c’est la
priorité de cette année 2023. Nous voulons une nouvelle donne en matière de
politique industrielle européenne. Nous avons déjà fait un certain nombre de
propositions avec le ministre de l’économie allemand Robert Habeck et je vais
les porter aujourd’hui, en espérant que la Commission puisse faire des
propositions dès la fin du mois de janvier, qui doivent être étudiées au
Conseil européen au début du mois de février. La première proposition est qu’il
faut un choc de simplification en matière d’aide industrielle européenne. Nous
avons des projets d’intérêt commun, ils sont utiles, mais ils sont trop lents,
ils ne sont pas suffisamment rapides. Ils sont encore trop complexes pour
beaucoup d’entreprises, en particulier pour les PME. Nous souhaitons qu’il y
ait un choc de simplification en matière d’aide européenne, un choc de
simplification en matière de projets d’intérêt collectif européen. Nous voulons
que ces projets puissent aboutir en six mois au maximum, pour répondre à la
nécessité de réindustrialiser rapidement l’ensemble de l’Union européenne.
La deuxième proposition est que nous
voulons avoir des aides d’Etat qui puissent être beaucoup plus massives pour un
certain nombre de secteurs que nous avons clairement identifiés. L’hydrogène,
les batteries électriques, les panneaux solaires, les semi-conducteurs doivent
faire partie de cette liste de projets industriels stratégiques sur lesquels
les aides d’Etats doivent être beaucoup plus massives. Elles doivent pouvoir
prendre la forme de subventions, mais aussi de crédit d’impôts. Les crédits
d’impôt sont un instrument qui a un avantage : ils donnent de la lisibilité et
de la stabilité aux investisseurs. Nous pensons donc que les crédits d’impôt
sont un instrument utile.
La troisième proposition que la France va
porter porte sur l’utilisation de la commande publique pour favoriser la
production industrielle verte européenne. La commande publique est un des
instruments qui, à notre sens, doit être utilisé pour défendre l’industrie
européenne et pour promouvoir cette industrie verte européenne. J’insiste sur
la nécessité d’obtenir des résultats très rapides sur cette politique
industrielle européenne. On voit aujourd’hui la politique chinoise menée depuis
plusieurs années en faveur de son industrie, nous voyons bien les décisions
récentes qui ont été prises par l’administration américaine avec l’Inflation
Reduction Act. Il n’y a pas un instant à perdre pour mettre en place une
nouvelle politique industrielle européenne en faveur de l’industrie verte et en
faveur des relocalisations industrielles sur le sol européen.
Pour que cette politique fonctionne, il
faut aussi, et c’est le second message que je vais porter aujourd’hui, qu’il y
ait un marché européen de l’énergie qui soit renouvelé. Vous savez que nous
portons, avec le président de la République, avec beaucoup de force depuis
plusieurs mois, cette nécessité de réformer le marché européen de l’énergie. Et
pour nous, la priorité dans cette réforme du marché européen de l’énergie est
que, tout simplement, les Européens payent le juste prix de la production de
l’électricité. L’Espagne investit dans les énergies renouvelables. Il est
légitime que l’Espagne puisse payer le prix de ces énergies renouvelables. La
France investit massivement dans l’énergie décarbonée, avec l’énergie
nucléaire. Il est légitime que les citoyens français payent le juste prix de
leur électricité qui est une électricité decarbonée. Tout cela doit nous
amener, dans les meilleurs délais, à dissocier le prix des énergies décarbonées
des énergies fossiles. C’est une question de justice, c’est aussi une question
d’efficacité climatique.
Enfin, nous aurons l’occasion de dire un
mot sur la situation économique de l’Union européenne. Elle est meilleure que
prévu, avec des résultats économiques qui sont plus positifs que prévu, je
crois que c’est une bonne nouvelle et le signe de la solidité de l’économie
européenne. L’économie française, par exemple, résiste bien en ce début de
l’année 2023. Notre priorité désormais est de continuer à nous battre contre
l’inflation avec des mesures ciblées. Nous aurons l’occasion, avec mon
homologue néerlandaise Sigrid Kaag, de présenter notre politique en matière de
lutte contre l’inflation dès cet après-midi.
> [Indemnités
carburants pour les travailleurs les plus modestes] C’est un vrai soutien à toutes les personnes qui
sont obligées de prendre leur voiture pour aller travailler. Vous habitez à 20,
30 kms de votre lieu de travail, ça coûte cher, il faut faire le plein, là,
vous pouvez toucher dès aujourd’hui 100 euros, qui revient à une remise d’à peu
près 10 centimes d’euro par litre, et ça va concerner 16 millions de personnes,
donc c'est un effort important à destination de tous ceux qui travaillent.
(…)
C’est 100 euros et c'est par véhicule,
c’est ça qui est le plus important, si vous vous êtes un couple avec 2 enfants,
que vous touchez un peu moins de 3.900 euros, vous êtes éligible à cette aide,
et vous pouvez la réclamer si vous avez 2 véhicules, parce que les 2
travaillent, vous avez droit à 2 aides.
> [Facture énergie] Je veux simplement les rassurer, mais pas simplement les boulangers, pas
simplement les bouchers, mais toutes les TPE, les 2 millions, plus de 2
millions de très petites entreprises, moins de 10 salariés, qui aujourd'hui
s'inquiètent, qui voient leur facture, je veux les rassurer, la facture qu'ils
auront à partir de la mi-février fera figurer le prix moyen, vous ne paierez
pas plus de 280 euros le mégawattheure, alors que vous auriez pu avoir à payer
500, 600, certains avaient négocié jusqu'à 1.000 euros le mégawatheure, vous
avez un prix garanti, si vous avez encore une difficulté, vous pouvez aller sur
le guichet de « impots.gouv.fr » demander une aide supplémentaire. Vous avez
droit à un amortisseur qui va réduire l'augmentation de prix de 20%, et si
jamais vous avez encore des difficultés, les reports de charges sociales et
fiscales sont possibles.
Il y aura dans chaque département un
conseiller qui sera à disposition de chaque patron de très petite entreprise,
et je veux que chacun entende bien que nous sommes à leur disposition, et que
s'il y a encore des difficultés ici ou là, parce que, même avec le meilleur
système du monde, il peut toujours y avoir un cas particulier d’une entreprise,
une très petite entreprise qui vient d'ouvrir ou qui a oublié de payer ses
factures ou qui s’est retrouvée dans une situation singulière, elle va à la
préfecture occulter le conseiller qui lui apportera les précisions nécessaires
et les aides nécessaires.
> Je suis responsable de l'économie française, et que ça aille mieux pour tous nos compatriotes, qu'ils soient salariés, qu'ils soient entrepreneurs, qu'ils soient au chômage, en recherche d'emploi, qu'ils soient jeunes et qu'ils démarrent dans la vie, ma responsabilité, c'est de faire en sorte que l'économie française tourne, crée des emplois et de la prospérité pour tout le monde.
> L’équité, c’est
que tout le monde porte une part du fardeau de l'inflation, l'Etat, le
consommateur, il en paie déjà une partie, puisque les prix augmentent, et les
entreprises. (…)
Bien sûr, ce n’est pas la même chose
d’être TotalEnergies ou EDF ou d'être un tout petit fournisseur d'énergie, on
est lucide, et nous saurons faire la différence entre les uns et les autres.
Mais tout le monde prendra sa part, c'est une question de justice, une question
d'équité, et une question d'efficacité, et c'est la même chose pour les prix
alimentaires.
Ce que je confirme c'est des choses, je
pense, très simples et très claires, il y aura un prix moyen pour toutes les
très petites entreprises à 280 euros le mégawattheure sur l'année 2023, 2°) :
les fournisseurs prendront leur part du coût que cela représente, et 3°) : pour
les petites et moyennes entreprises, nous avons aujourd'hui tous les
dispositifs, le guichet, l'amortisseur, le report de charges, la possibilité de
renégocier son prêt garanti si on est vraiment en grande difficulté, et s'il
reste des PME qui sont vraiment en difficulté, qui ont négocié des contrats à
des tarifs qui sont totalement prohibitifs, exorbitants et qui pourraient les
mettre dans une vraie difficulté économique, eh bien, nous traiterons au cas
par cas la situation de ces PME.
> Dire aux distributeurs, mais, dans le fond, est-ce qu'on ne pourrait pas tous faire un effort, regardez 20 produits de première nécessité, des produits d'hygiène, des produits alimentaires, sur lesquels vous vous engageriez à avoir le prix le plus bas possible, de façon à ce que tous ensemble nous amortissions le choc inflationniste, le choc inflationniste, aujourd'hui, il touche beaucoup des produits alimentaires, c'est dur pour les familles, c'est dur pour les ménages, il y en a encore pour quelques mois.
> Chaque fois qu’on baisse un taux de TVA, le risque que ça finisse dans la poche du distributeur et pas dans la poche des consommateurs, il est très élevé. Donc, moi, je préfère un engagement formel sur un panier de produits où les distributeurs s'engageraient à avoir les prix les plus bas possibles parce que ça, ça va directement dans la poche du consommateur.
> [Réforme des retraites] Je voudrais juste qu'on comprenne pourquoi est-ce qu'avec le président de
la République, la Première ministre, nous nous engageons dans une réforme des
retraites. c'est jamais sympathique une réforme des retraites, ce serait
beaucoup plus facile pour nous de dire aux gens c'est pas la peine de faire de
réforme des retraites, c'est pas la peine de travailler plus longtemps, c'est
pas la peine que collectivement nous travaillons tous plus, mais au bout du
compte qu'est-ce que ça donnerait comme nation française dans 10 ans ou dans 20
ans ? Une nation appauvrie et déficitaire. L’appauvrissement et les déficits ne
sont pas un avenir souhaitable pour la France et c'est ça le véritable enjeu.
Est-ce que nous tenons à la solidarité entre les générations oui ou non ? Si on
y tient, ce qui est mon cas, on doit garantir l'équilibre du régime des
retraites, son équilibre financier. Et je voudrais dire à quel point je suis
révolté d'entendre parfois les arguments des uns et des autres qui vous disent,
ce n’est pas grave.
Quand on me dit ce n'est pas grave que le
régime des retraites soit déficitaire, mais si c'est grave parce qu'à un moment
donné vous ne pouvez plus payer ou alors des taux d'intérêt augmentent et vous
payez la facture 3 fois ce que vous devriez la payer. Certains le [disent qu’il
n’y a] pas de déficit, mais si dès l'année prochaine il y a un déficit et à
horizon 2030 le déficit.
Je veux juste que chacun comprenne
qu'avoir un régime des retraites qui est déficitaire de plus de 10 milliards
d'euros c'est grave, avoir des déficits qui s'accumulent, c'est grave. et qu’on
ne peut pas payer la solidarité à crédit, à un moment donné les choses se
retournent contre vous et le choix que la nation française a à faire devant
elle, c'est est-ce qu'elle croit encore à la solidarité entre les générations,
et bien dans ce cas-là on rétablit l'équilibre, ce que fait notre loi en 2030
ou est-ce que dans le fond on fait la politique de l'autruche et on se résigne
au chacun pour soi, parce que ce à quoi mène ce que propose, ce qui la main sur
le cœur vous dit c'est pas grave
les déficits, c'est pas grave et tout va bien, ce à quoi ça mène directement,
c'est l'égoïsme, le chacun pour soi, le débrouillez-vous tout seul qui sera dur
pour les plus pauvres, pour les moins qualifiés, pour les plus modestes parce
que eux ne s'en sortiront pas. Donc oui j'accuse tous ceux qui ne se soucient
pas des déficits du régime des retraites, qui ne veulent pas engager de
réformes des retraites quelles qu'elles soient dans un fond de faire le jeu des
plus favorisés dans notre pays au détriment des plus faibles et des plus
modestes.
> [Réforme des retraites] Le débat démocratique c'est pas le mensonge contre la vérité, le débat démocratique c'est conviction contre conviction, vérité contre vérité, chiffres contre chiffres, on n’a pas le droit de jouer avec leurs des Français, on n’a pas le droit de dire que les déficits sont totalement sans importance.
> Qu'est-ce que nous voulons comme pays, qu'est-ce que nous voulons comme France ? La grève, le droit de grève bien entendu c'est un droit constitutionnel, le droit de manifester bien entendu c'est un droit constitutionnel, exprimer ses idées bien entendu mais bloquer, non, empêcher ceux qui veulent aller travailler de travailler, non. Et nous ferons respecter cette règle simple que la démocratie c'est la libre expression, ça n'est pas le désordre, ça n'est pas le blocage.
Gérald Darmanin
(ministre de l’Intérieur et des Outre-mer)
> 10.000 policiers et gendarmes seront mobilisés
demain dont 3 500 à Paris afin de permettre à ceux qui veulent manifester de le
faire dans les meilleures conditions possibles.
> [Syndicalistes qui menacent de couper le courant aux élus favorables à la réforme des retraites] Ce serait absolument scandaleux. Instruction sera donnée de protéger les permanences des parlementaires.
> Il y a plus un problème de parents que de police et de justice lorsqu'à 15 ans quelqu'un tue quelqu'un d'autre.
> [Réforme des retraites] c'est normal que tous les Français travaillent plus et les policiers et les gendarmes ne sont pas en dehors des Français. Aujourd'hui, le gardien de la paix part en retraite officiellement à 52 ans mais en fait il part à 57 ans. Donc passer de 52 à 54 ans, cela ne change rien pour lui. On ne touche pas à sa catégorie active (...) on ne touche pas à son âge et à la décote.
Catherine Colonna
(ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> Recevant le corps diplomatique accrédité en
France pour lui présenter mes vœux, j'ai formé celui que 2023 soit l'année du
retour de la diplomatie et du droit international.
Sébastien Lecornu
(ministre des Armées)
> La France, nation de l'Indo-pacifique, est
engagée avec ses partenaires pour la stabilité et la sécurité de la région.
C’est l’objet de la mission Rastaban, en coopération avec nos partenaires
singapouriens.
> L’exercice naval Varuna, auquel participe notre porte-avions Charles-de-Gaulle, est une illustration concrète de notre partenariat stratégique entre l’Inde et la France, notamment en matière de défense dans la zone indo-pacifique.
Olivier Dussopt (ministre
du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> [Réforme des retraites] Nous portons un projet
de justice car nous protégeons les carrières longues. Nous allons mieux
protéger la pénibilité. Nous allons augmenter les petites retraites pour
valoriser les vies de travail.
> [Réforme des retraites] Nous avons pris l’engagement que toute personne ayant cotisé toute sa vie, avec une carrière complète au niveau du SMIC aura la garantie d’une retraite égale à 85% du SMIC. C’est autour de 1200€ bruts à la fin de l’année 2023
> [Réforme des retraites] L’augmentation progressive de l’âge légal du départ à la retraite, que nous mettons en œuvre pour assurer l’équilibre du système, est accompagnée de mesures sociales.
> [Réforme des retraites] C’est ce point d’attention aux plus fragiles, aux plus exposés à la pénibilité, qui a guidé l’ensemble de nos travaux avec les organisations syndicales, patronales, comme avec les groupes politiques.
> [Réforme des retraites] Retirer cette réforme, ce serait mettre en danger le système par répartition auquel nous sommes attachés. Nous avons l’objectif d’améliorer et d’équilibre le système. L’améliorer en apportant de nouveaux droits, l’équilibrer parce que c’est nécessaire.
> [Réforme des retraites] Les salariés, les retraités vont connaître la meilleure amélioration de leur retraite grâce à cette réforme. […] Cette réforme va protéger les plus fragiles et va protéger les femmes.
Pap Ndiaye (ministre
de l'Education nationale et de la Jeunesse)
> Le cas de Lucas nous rappelle à quel point il
nous reste beaucoup à faire dans notre travail de lutte contre le harcèlement
et contre l'homophobie. Je souhaite que soient généralisés des groupes de
sensibilisation et de prévention contre les LGBTphobies.
> Dans une période de mutation rapide et profonde des usages médiatiques des jeunes, nous renforçons l’éducation aux médias, à l’information et à la citoyenneté numérique.
Marc Fesneau
(ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> Agriculteurs, acteurs de l’agroalimentaire, de
l’alimentation, de la forêt, de l’enseignement agricole, organisations
professionnelles agricoles, chambres d’agriculture, représentants des filières,
associations… tous vous contribuez à la richesse de notre modèle agricole
Ce modèle agricole est aujourd’hui confronté à des difficultés immenses dont
nous devons collectivement faire face. Mais je sais votre détermination à
relever ces défis, pour faire évoluer notre agriculture, pérenniser nos
savoir-faire et assurer notre souveraineté.
> [Réforme des retraites] Je ne connais pas de réforme des retraites populaire, c’est une question de responsabilités.
> Michel-Edouard Leclerc ne décrit pas la réalité…La logique qui pousse toujours vers le prix le plus bas, est une logique mortifère pour l’agriculture.
> Les relations commerciales entre les acteurs de notre chaîne alimentaire sont un maillon essentiel de notre modèle agricole. De sa souveraineté. Cette relation d’interdépendance oblige à une responsabilité réciproque de tous pour assurer la pérennité de notre chaîne.
> Face aux crises que traverse
l’agriculture, nous devons plus que jamais assurer une rémunération au juste
prix de nos agriculteurs. Ces hommes et ces femmes qui chaque jour travaillent
pour nous alimenter et assurer notre souveraineté alimentaire.
Cette rémunération est un prérequis indispensable pour que demain la France
puisse toujours compter sur ses agriculteurs comme nous avons pu le voir lors
de la crise du covid. Et c’est tout le sens de l’action que nous menons depuis
5 ans comme avec les lois Egalim.
> Le populisme et la démagogie à l’œuvre hier soir avec le RN qui veut rejeter le texte visant à mieux rémunérer les agriculteurs. Quels intérêts puissants servent-ils ? Qui défendent-ils ? En tous les cas ni les agriculteurs ni la souveraineté des consommateurs
> L’agriculture se construit pour
et avec les territoires ! Et c’est grâce à l’action quotidienne des directions
régionales de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt et de leurs
agents que les politiques publiques sont déployées partout au profit de nos
agriculteurs.
C’est le sens du message que j’ai souhaité transmettre aux directeurs des DRAAF
réunis ce matin en séminaire. L’action des services déconcentrés du ministère
est essentielle pour relever les défis de demain et agir pour notre agriculture
et notre souveraineté alimentaire.
> AOP, IGP, bio, label rouge… un
tiers des exploitations agricoles françaises produisent aujourd’hui des
produits sous signe de qualité et d’origine. C’est une véritable richesse et
force pour notre agriculture ! Par ces produits reconnus pour leur qualité et
le savoir-faire de leurs producteurs, ce sont des agriculteurs rémunérés à leur
juste valeur et des exploitations qui peuvent se maintenir sur tout le
territoire.
Ancrés dans le territoire et la tradition, ces signes de qualité et d’origine
sont capables d’évoluer pour aller vers plus de durabilité face au changement
climatique : « la tradition c’est un progrès ou une innovation qui ont
réussi ». Innovons pour faire vivre nos traditions !
Christophe Béchu
(ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
> Traité international contraignant sur la
pollution plastique en France, protection de 30% des terres et des mers, One
Forest Summit, interdiction de l’exploitation des fonds marins : plus que
jamais notre pays avance !
Agnès
Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> Sur les énergies renouvelables, la France met deux fois plus de temps
que ses voisins à mener à bien un projet à cause des complexités
administratives et des temps liés aux recours. Nous voulons changer cela. Le
cas du nucléaire est un peu différent. La construction de six nouveaux EPR est
le plus grand projet industriel lancé en France depuis les années 1970 et l’un
des plus gros dans le monde aujourd’hui. Notre législation n’a pas été conçue
pour ce genre de projets. Cela justifie des mesures d’exception, comme il y en
a eu pour les Jeux olympiques. Les procédures ne doivent pas faire obstacle au
projet industriel. Gagner un ou deux ans, peut-être plus, cela compte.
> [Prochaine programmation pluriannuelle de l’énergie] On est par définition toujours entre deux PPE. La prochaine sera votée après le débat public en cours qui est obligatoire, et surtout nécessaire. Mais on sait déjà qu’il va falloir consommer beaucoup moins d’énergie et en produire beaucoup plus sur notre territoire, si on veut sortir des énergies fossiles qui représentent deux tiers de l’énergie que nous consommons. C’est la clé de notre indépendance énergétique. Nous ne pouvons pas perdre une minute pour produire plus. Et c’est l’objet de ces textes.
> [Relance du nucléaire] Que s’est-il passé pendant le premier quinquennat? En 2017, la filière (Areva, Framatome) a été consolidée. En 2018, le président a posé des actes fondateurs: il retardait la date de fermeture des centrales par rapport à la précédente PPE (report de 2025 à 2035 de l’objectif de 50% de nucléaire dans le mix, NDLR) et demandait des études sur un nouveau programme. En 2020 et 2021, les plans France Relance et France 2030 ont fait du nucléaire un secteur prioritaire et alloué de fortes sommes (470 millions d’euros et 1,2 milliard respectivement) à cette industrie. Et à Belfort, en février 2022, Emmanuel Macron a fixé l’objectif de doter la France de six nouveaux réacteurs EPR2 et lancé l’étude de huit autres d’ici à 2050, sur la base du rapport qu’il avait commandé à RTE.
> La fermeture de Fessenheim, c’est un emblème du quinquennat de François Hollande. En 2017, la visite des 40 ans n’avait pas été préparée. Même en investissant massivement, l’histoire était déjà écrite. C’est trop facile de la réécrire. D’ailleurs, il y a dix ans, après la catastrophe de Fukushima, les oppositions actuelles avaient un discours beaucoup moins affirmatif sur le nucléaire, en particulier Marine Le Pen qui se découvre aujourd’hui grande défenseur de cette technologie…
> [Coupures d’’électricité] Nous avons travaillé pour
écarter cette menace. D’abord avec la sobriété qui a mobilisé tous les
Français. Ensuite, avec l’action exceptionnelle des équipes d’EDF qui tiennent
leurs engagements sur le parc nucléaire. L’entreprise a encore devant elle un
programme de travail très chargé, dont j’attends qu’il soit exécuté au plus
haut niveau de sûreté et d’excellence opérationnelle. Ceci vaut aussi pour le grand
carénage qui doit préparer la prolongation jusqu’à 60 ans des centrales
existantes.
Pour passer cet hiver, nous avons aussi protégé notre potentiel
hydroélectrique. Les interconnexions ont été renforcées et, avec la première
ministre, nous avons conclu un accord déterminant avec l’Allemagne, dont j’ai
obtenu le maintien en fonctionnement de trois réacteurs nucléaires qui devaient
être arrêtés. Les stocks de gaz, en partie du fait des températures, restent
élevés. Et le plan de sobriété porte ses fruits. Mais je reste très vigilante
pour l’hiver prochain. Il faut bien comprendre que la baisse de notre
consommation énergétique, ce n’est pas juste un effort pour passer l’hiver.
Atteindre la neutralité carbone en 2050, cela suppose de réduire notre consommation
d’énergie de 40% et la technologie seule n’y suffira pas.
> Nous avons une position de neutralité technologique.
Pour ce dont nous avons besoin - une production d’électricité capacitaire et
pilotable -, l’EPR2 semble être le meilleur choix. Ce que nous demandons à EDF
et à la filière pour ce programme historique, c’est de nous proposer un
réacteur robuste, dont la construction en série permettra la standardisation,
pas un bijou technologique conçu pour la science!
Il y en a trois paires à construire et quatre à l’étude, avec un objectif de
mise en service de la première en 2035-2037, les autres s’étalant tous les deux
ans. Ce rythme a été décidé sur la base de l’analyse par la filière elle-même
de ce qu’elle était capable de faire. J’ai demandé au délégué interministériel
au nouveau nucléaire, Joël Barre, de rester attentif aux évolutions
technologiques du secteur, notamment s’agissant des petits réacteurs modulables
que nous soutenons aussi. Le coût des six premiers EPR a été estimé autour de
60 milliards début 2022.
J’attends aussi du nouveau PDG d’EDF, Luc Rémont, de nous formuler des
recommandations technologiques sur ce programme de nouveau nucléaire, ainsi que
ses propositions de régulation et de financement pour la réalisation de ce
projet. Ce sujet est aussi lié au travail sur le fonctionnement du marché
européen.
> La France a joué un rôle central pour maintenir la
dynamique de négociation et obtenir ce mécanisme de plafonnement des prix du
gaz dont certains, dont l’Allemagne, ne voulaient pas initialement. Mais il
s’agit d’une mesure d’urgence. Et il ne faut pas se tromper: si les prix de
l’électricité ont explosé à la fin de l’été et pendant l’automne, c’est certes
sous l’effet des cours du gaz qui se sont envolés. Mais surtout du fait des
craintes sur le manque d’électricité et sur la production du parc nucléaire
français tout spécialement.
La priorité aujourd’hui, c’est la réforme pérenne du fonctionnement du marché.
Le consommateur français paie son électricité décarbonée au prix d’une
électricité carbonée. Ainsi, la collectivité a investi dans le passé dans une
infrastructure nucléaire et n’en recueille pas les fruits. Il faut changer cela
et rapprocher les prix des coûts réels moyens de production. Il faut aller vite
pour aboutir à une décision avant les élections européennes de 2024. Les
premières propositions de la Commission sont assez proches de nos positions. Je
souhaite encourager les investissements dans de nouvelles capacités de
production décarbonées à prix compétitifs. Et il faut réguler les fournisseurs
dont l’accès au marché ne devrait être possible que s’ils démontrent qu’ils
peuvent honorer les contrats dans le temps, sans se reposer sur EDF. La
concurrence, oui, mais loyale.
Jean-Christophe Combe
(ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées)
> La
natalité c’est le signe de la confiance que la société met dans les familles.
Elles doivent être au centre de toutes nos attentions. C’est l’objectif du
Service public de la petite enfance que je construis, pour que chaque famille
ait une solution d’accueil pour ses enfants.
Stanislas Guerini
(ministre de la Transformation et de la Fonction publiques)
> les services publics sont notre
"commun" le plus précieux. Notre mantra est simple : humilité et
ambition face aux grandes transitions et association large de tous les acteurs
des services publics.
Opérationnaliser les "communs", c'est investir dans des
infrastructures partagées. La donnée en fait partie. J'ai lancé en décembre
dernier un guichet de 10M€ pour mieux utiliser les données publiques. Il est
désormais opérationnel.
> Comment pouvez-vous dire que nous désinvestissons les services publics alors que nous ouvrons 2 600 France services. Désormais à moins de 30 minutes de chaque citoyen, il y a un service public disponible et matérialisé
Olivier Véran
(ministre délégué chargé du Renouveau démocratique, porte-parole du
Gouvernement)
> [Réforme des retraites] Nous avançons dans
l'écoute. Nous l'avons fait avec les syndicats pendant des mois, pour enrichir
notre projet avec leurs idées. Désormais, notre objectif est simple : continuer
ce dialogue avec tous les Français.
Franck Riester
(ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement)
> Je salue l’adoption unanime par les députés du
texte qui crée une aide universelle d'urgence pour les victimes de violences
conjugales. Un bel exemple de travail transpartisan au service de la grande
cause du quinquennat !
Isabelle Rome
(ministre déléguée chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, de la
Diversité et de l'Egalité des chances)
> Le texte créant une aide financière universelle
d’urgence pour les victimes de violences conjugales est adopté par l’Assemblée
nationale à l’unanimité. Je pense aux femmes victimes de violences.
Gabriel Attal
(ministre délégué chargé des Comptes publics)
> Les buralistes sont des piliers de la France du
travail, de l’effort. Ils participent au lien social et assument désormais des
missions de service public. Nous les accompagnerons pour leur sécurité, leur
transformation, leurs revenus. Ils le méritent et nous avons besoin d’eux.
> [Réforme des retraites] Les sujets sur lesquels on peut continuer à avancer c'est sur la meilleure prise en compte des carrières hachées et l'emploi des séniors.
Jean-Noël Barrot
(ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications)
> Le soutien du gouvernement d'Emmanuel Macron porte ses fruits
: malgré la Covid et la crise énergétique, la France devient le premier pays
d'Europe pour le financement des entreprises innovantes. Bravo à toutes et
tous, bravo la French Tech!
> J'ai fait part à Shou Zi Chew, CEO de TikTok, des priorités et des exigences de la France quant à la protection des mineurs, la lutte contre la désinformation et le respect des données personnelles.
> La France dispose de tous les
atouts pour être un grand pays de l'esport. Pour aller plus loin, nous ouvrons
le recours au Passeport talent pour les esportifs de haut niveau.
Nous lançons plusieurs groupes de travail pour identifier les freins au
développement économique du secteur et les lever, pour soutenir le renforcement
du modèle économique des équipes pros, pour améliorer l'encadrement des
compétitions en ligne.
Clément Beaune
(ministre délégué chargé des Transports)
> [Grève dans les transports en commun] Un service minimum, ça voudrait dire que vous interdisez à
une partie des personnes de faire grève. C'est très encadré par notre
Constitution. C'est normal, le droit de grève a été une conquête sociale, il ne
faut pas le dévoyer.
> [Mesures alternatives pour améliorer la situation des usagers en période de grève] Il peut y avoir des discussions sur des périodes préservées, sur plus d'anticipation, sur des réserves de personnes qui peuvent être mobilisées quand il y a une grève. Je crois beaucoup plus à ça qu'à une forme de slogan. (…) C'est plus pragmatique de faire comme l'ont fait par exemple les Italiens de préserver certaines périodes de départ en vacances par exemple.
► Assemblée nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> Dans le dialogue, l’action et le respect
mutuel, nous allons réussir l'année qui vient. Ensemble. Aux parlementaires,
aux corps constitués, au corps diplomatique, j’ai adressé aujourd’hui mes vœux
et un message de confiance, en l’avenir et en notre pays.
► Partis politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Aurore Bergé (présidente du groupe à l’Assemblée
nationale)
> [Réforme des retraites] Je serai la garante que
cette réforme soit juste. On l’améliorera encore. Mais aucune voix ne manquera
pour cette réforme essentielle.
> [Réforme des retraites] Cette réforme est une nécessité qu’on doit conduire de la manière la plus juste possible.
> [Réforme des retraites] En France, on est à l’âge de départ à la retraite qui est le plus bas d’Europe. Si on monte à 64 ans, on restera l’un des plus bas.
Emmanuel Macron a été très clair et transparent avec les Français sur la nécessité de mener cette réforme.
> [Réforme des retraites] Je suis totalement consciente qu’on est en train de demander des efforts à des million de gens.
> Je ne laisserai passer aucune menace, aucune intimidation à l'encontre d'un seul député. La vie démocratique, c'est le débat, pas la violence.
> Le faible taux d'emploi des seniors est un immense gâchis social, humain et économique. Nous le disons au patronat : il en va de la responsabilité de nos entreprises. Nous mettrons en place l'index seniors et nous irons plus loin si c'est nécessaire.
> Les masques tombent. Seuls les députés RN refusent même jusqu'au débat sur notre proposition de loi qui vise à mieux protéger nos agriculteurs et nos emplois industriels. Nous, nous répondons présents !
> L’enjeu est de libérer du temps médical du médecin pour qu’il puisse recevoir des patients
> La loi immigration, elle me parait nécessaire car elle a des objectifs qui sont enfin clairs pour les Français.
● MoDem
Maud Gatel (Secrétaire générale)
> Après l'appel d'Emmanuel
Macron à Lisbonne, l’Assemblée prend position pour la mise en place d'un moratoire sur
l’exploitation minière des fonds marins. Heureuse de contribuer à cette
initiative transpartisane pour la préservation de ces ressources rares et stratégiques.
Jean-Louis Bourlanges (député)
> [Réforme des retraites] Difficile de prévoir l’arrivée des courses. Ce
qui est frappant, et profondément inquiétant, c’est le décalage entre la
prudence, et même la timidité, de la réforme proposée et la véhémence, voire
l’indignation, qu’elle suscite dans le pays. Le rejet est massif alors qu’au
terme du processus de réforme l’âge de départ à la retraite restera l’un
des plus bas d’Europe et la pension minimum des futurs retraités, 85 % du
smic, l’une des plus élevées ; la prise en compte des carrières longues
sera sensiblement améliorée et l’extinction des régimes spéciaux se fera, du
fait de la «clause du grand-père», à un rythme que beaucoup pourraient trouver
excessivement long. En outre, le pouvoir d’achat global des Français
progressera alors qu’il régresserait si l’on passait à la retraite à
60 ans. La dénonciation de la «violence sociale inouïe» et du
démantèlement de notre système de protection qu’on entend monter dans les partis
et les syndicats semble parfaitement irrationnelle mais n’en est pas moins très
puissante. Ce décalage entre le réel et le ressenti est le signe du profond
malaise qui traverse le pays. N’oublions jamais qu’une opinion fausse est aussi
un fait vrai!
> [Réforme des retraites] La retraite à 60 ans
instituée au mépris de tout bon sens économique est sans doute le pire service
que François Mitterrand ait rendu au pays. La France s’est alors installée dans
le déni de réalité et elle n’en finit pas d’y rester accrochée. Les Français retrouvent,
pour évoquer leur système de retraite, les mots de Faust à Marguerite: «Reste encore un instant, tu es si
belle.» Le déni est à la fois démographique et budgétaire,
économique et géopolitique. Sur le plan démographique et budgétaire, au nom de
quelles arguties peut-on imaginer que le nombre de retraités puisse augmenter
de 40 % en quelques années, passant de 14 à 19 millions, et le ratio
retraités sur actifs se détériorer massivement sans que rien d’important soit
amené à changer dans le système?
Sur le plan économique et géopolitique, notre problème, c’est que nous devons
travailler plus et mieux. Le taux d’emploi des plus de 60 ans en France
est de 10 % de moins que dans le reste de l’Europe et de 17 % de
moins que dans l’OCDE. Le caractère structurel de notre déficit commercial
montre que nous nous sommes habitués à consommer plus que nous ne produisons.
Cette situation ne peut pas durer. La combinaison de la durée hebdomadaire du
travail, des temps de congé et de l’âge de départ à la retraite ne nous permet
pas de créer en quantité suffisante les biens et les services dont nous avons
besoin pour vivre. La réforme des retraites est une réforme pro-croissance.
Elle est indispensable même si elle doit s’accompagner d’un effort
d’enrichissement qualitatif - par la formation, la mobilité et l’ergonomie
notamment - du travail lui-même, et tout particulièrement du travail des
seniors. C’est là qu’il y a du grain à moudre pour le dialogue social.
> [Réforme des retraites] Il me semble que la
diabolisation de la fixation d’une borne d’âge - 65 ou 64 ans - pour le
départ à la retraite et la valorisation du nombre d’années de travail
véhiculent des représentations différentes du rapport de l’homme au travail et
à la société. Fixer une borne d’âge pour accéder à la retraite, c’est poser en
principe que l’homme a le devoir de travailler tant qu’il en a la force
physique et intellectuelle, c’est-à-dire depuis l’âge de 3 ans, quand il
accède à l’école, jusqu’à ce que ses forces ne le lui permettent plus, en
raison de son âge, fixé par la borne, ou de son état de santé ou encore de la
pénibilité de son métier. Le contrat social est simple: la société vous permet
de vivre et vous contribuez par votre travail à la survie de la société. Pas de
place pour les rentiers!
Moduler non seulement le montant des futures pensions mais la date du départ à
la retraite en fonction du nombre d’années de travail effectuées renvoie en
revanche à l’idée que l’homme doit à la société une certaine quantité de
travail mais qu’au-delà il est quitte vis-à-vis d’elle de toute obligation et
que, pour lui, peut commencer la vraie vie. C’est l’opposition entre la
libération marxiste par le travail et la libération marcusienne du travail.
Cette seconde conception semble aujourd’hui plébiscitée par l’opinion, y
compris par Éric Zemmour. Elle n’en pose pas moins un problème éthique: qui
doit payer pour ces années d’inactivité heureuse offerte à des hommes ou à des
femmes qui auraient par hypothèse la capacité physique et intellectuelle de
continuer à travailler? Pour que le système fonctionne bien, il faudrait
s’inscrire dans une logique actuarielle, une logique de capitalisation, en
vérité, et garantir l’équilibre entre le montant cumulé des cotisations
prélevées et le montant prévisionnel cumulé des pensions versées. Comme la
période de retraite dure entre la moitié et le tiers de la période d’activité,
il faudrait deux ou trois années d’activité de plus pour avancer d’un an le
départ en retraite. Les Français n’aiment guère cette arithmétique de la
capitalisation. Ils se contentent de vouloir corriger par un départ précoce les
inégalités de la vie professionnelle. Ce n’est toutefois pas ainsi que l’on
peut espérer réconcilier chacun avec la valeur travail: deux ans de vie de
rentier ne compensent pas quarante-trois ans de galère. La solution est
ailleurs.
> [Réforme des retraites] Tout le monde est en réalité bénéficiaire de la réforme, en particulier les 50-60 ans, dont elle garantit les toutes prochaines retraites. Seuls les retraités y sont cependant à peu près favorables. Il ne serait pas illégitime de leur demander un effort car leur niveau moyen de revenu est supérieur à celui des actifs, mais alors, là, le gouvernement risquerait de gonfler encore le camp des opposants à sa réforme. Reconnaissons que cela peut faire hésiter.
> [Réforme des retraites] Ce que je pense, c’est que le pays, et pas seulement le gouvernement, joue gros dans cette affaire. La conjonction d’un déni assez général de réalité, d’une fragmentation véhémente du corps social et d’un abus de pouvoir annoncé par des minorités activistes met gravement en cause le fonctionnement du gouvernement représentatif et l’état de droit. Ni la paralysie institutionnelle ni le blocage de la vie sociale ne sont des options légitimes. C’est l’intérêt de tous que le gouvernement fasse aboutir cette réforme raisonnable et équilibrée dont le seul défaut est, en vérité, d’être un peu trop modeste.
● Parti radical
> Le Parti radical s'indigne des menaces proférées par la CGT à l'encontre des élus favorables à la réforme des retraites. Ces intimidations sont une atteinte grave à la liberté de conscience et plus largement à notre démocratie.
Véronique Guillotin
(sénatrice)
> Je salue l’adoption de la proposition de loi de
ma collègue Valérie Létard, que j’ai co-signé et
qui permettra aux personnes victimes de violences
conjugales d’avoir la possibilité de bénéficier
d’une aide universelle d’urgence. S’il reste encore du chemin à faire, c’est
une avancée importante.
► Autres
● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> La désinformation de LFI est insupportable. Il y a une commission
spéciale en charge des ingérences. Son mandat va être prolongé, précisément
pour travailler à fond sur le « Qatargate ». Et quel est le groupe
qui s’y oppose ? Celui de Manon Aubry. Pourquoi ? De quoi ont-ils peur?
Toujours le même « Je soutiens l’Ukraine MAIS » de LFI et du RN. Si on les avait écoutés, toute livraison d’armes risquait de nous entraîner dans la guerre. Cet artifice ne trompe personne. Ils ne veulent pas d’une victoire de l’Ukraine . Pourtant elle est dans l’intérêt de la France.
> Manon Aubry veut faire croire qu’elle lutte contre les ingérences étrangères. Elle demande une « nouvelle commission spéciale ». Il en existe déjà une, mais celle-là ne lui plait pas. Est-ce parce qu’elle a dénoncé les ingérences de la Russie et pas seulement celles du Qatar ?
> Un mensonge répété même 8 fois ne devient pas une vérité. Non, non et non, la Commission n’intervient pas dans le choix des régimes de retraites des États Membres.
> La victoire de l’Ukraine doit être la priorité de l’Union européenne, car c’est la garante de notre sécurité.