Voici une sélection, ce 14 janvier 2023, des derniers propos
tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la
République)
> L'exécution d'Alireza Akbari est un acte odieux
et barbare. Son nom s'ajoute à la trop longue liste des victimes de la
répression et de la peine de mort en Iran. Solidarité avec le Royaume-Uni.
Solidarité avec le peuple iranien.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons
cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie
selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]
Elisabeth Borne
(Première ministre)
> [Réforme des retraites] Ce qui nous a mobilisé
en bâtissant ce projet, c'est d'assurer l'avenir de notre système de retraite
par répartition.
Nous avons été attentifs aux situations particulières des personnes qui ont des
carrières longues, pénibles ou hachées. Notre projet sera plus juste envers
eux. L’effort que nous demandons à ces travailleurs sera moins important que
pour l’ensemble des Français.
Notre projet porte des progrès
concrets pour les femmes :
- L’âge d’annulation de la décote est maintenu à 67 ans pour un départ à taux
plein
- Les périodes de congé parental sont désormais prises en compte pour anticiper
les départs et calculer le montant de la pension minimale.
> [Réforme des retraites] Ce qui est à la clé, c'est
est-ce qu'on veut ou non sauver notre système de retraite par répartition.
> [Réforme des retraites] Nous
cherchons des compromis, des majorités, des accords. On est en train de réunir
les conditions pour que ce texte puisse être voté.
> [Réforme des retraites] Mon
objectif, c'est que les salariés n'arrivent pas cassés à la retraite, qu'on
puisse investir massivement dans la prévention de l'usure professionnelle.
> [Réforme des retraites] Les 20%
de Français les plus modestes sont ceux auxquels on demande le moins de
travailler plus longtemps. Je ne peux pas laisser dire que la réforme pénalise
les personnes modestes, c'est exactement le contraire.
> [Réforme des retraites] Il n'y a
pas un euro qui servira à autre chose qu'à financer les retraites.
> [Réforme des retraites] Les
concertations ont été très utiles, mon objectif aujourd'hui c'est de convaincre
les Français qu'on a été attentifs à toutes les situations particulières, que
cette réforme est juste et qu'elle permet des progrès sociaux.
> Nous devons redonner toute leur
place aux seniors en entreprise.
> Plus d’énergie, plus de
souveraineté et moins d’émissions : c’est ce que permet le projet de loi sur les énergies renouvelables adopté
en première lecture par le Parlement. Pour les Français nous pouvons bâtir des
majorités d’action. C’est ma méthode. Soyons fiers de ce travail de
co-construction.
> La crise énergétique a des conséquences très concrètes
sur tous les Français et sur les entreprises, et donc on est d’abord mobilisés
pour permettre à nos concitoyens et à nos entreprises, nos collectivités de
faire face à la flambée du prix de l’énergie, avec toutes les aides qu'on a pu
mettre en place : les boucliers, les amortisseurs, les engagements qu'on a
obtenus, que le président de la République a demandé aux énergéticiens la
semaine dernière. Donc, on agit dans l'urgence sur les prix de l'énergie pour
protéger nos concitoyens.
Mais on doit aussi préparer l'avenir, et
préparer l'avenir et accélérer le développement de toutes les énergies
décarbonées, les énergies renouvelables
et le nucléaire. Il y a deux projets de loi qui ont été présentés par le
Gouvernement. Le projet de loi sur les énergies renouvelables avait été adopté
à une large majorité au Sénat avant à la fin de l'année dernière, et mardi
dernier, ce texte a également été voté en première lecture à l'Assemblée
nationale.
Je voudrais saluer le travail très
important qui a été fait par la majorité en lien avec la ministre Agnès Pannier-Runacher, puis saluer aussi la responsabilité des
groupes qui ne font pas partie de la majorité et qui ont soutenu et voté ce
texte. Je pense au groupe socialiste, au groupe LIOT qui a également voté ce
texte. Cela montre la méthode que le Gouvernement déploie depuis ces derniers
mois, de construire des majorités texte par texte. Et en l'occurrence, cela
nous a permis de faire voter ce texte en première lecture il y a quelques
jours. Et évidemment, ce texte va continuer son cheminement parlementaire.
Mais c'est important puisque précisément,
là on est à Marne-la-Vallée où on voit le déploiement d'ombrières, enfin de
photovoltaïque sur des ombrières sur un parking. Il y avait déjà une obligation
pour les nouveaux parkings. Et
grâce à ce texte, on va avoir une obligation d'équiper les parkings existants
avec ce type d'installation. C'est donc de l’énergie décarbonée sans artificialisation des sols,
donc c'est du bénéfice intégral pour pouvoir produire de l'électricité
décarbonée, et donc, renforcer notre indépendance énergétique. Voilà, Madame la
ministre. (…)
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et
Numérique)
> Inflation : 5,2 % Taux du livret d’épargne
populaire : 6,1 % Aucun autre pays européen ne propose un tel produit d’épargne
pour les Français les moins favorisés face à l'inflation.
Plus de 1,3 million de Français ont ouvert un LEP en 2022. Mais 10 millions de
Français, qui devraient en bénéficier, n'en ont pas encore ouvert. Nous lançons
une nouvelle campagne d'information pour tous les bénéficiaires.
> Les taux des
livrets d’épargne réglementée des Français augmenteront dès le 1er février :
- Le taux du livret A et du livret de
développement durable et solidaire va passer à 3 %.
- Le taux du livret d’épargne populaire
passera à 6,1 %.
Catherine Colonna
(ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> [Ethiopie] il n'y
aura pas de paix durable sans justice. Avec l'Allemagne nous avons porté ce témoignage
de notre histoire partagée. Les victimes comme la paix
ont besoin de vérité & de réconciliation dans
la continuité des efforts faits par l'Éthiopie. Nous sommes à leurs côtés.
Éric Dupond-Moretti
(garde des Sceaux, ministre de la Justice)
> Place Vendôme ce matin, j’ai lancé la politique
de l’amiable en présence de tous les acteurs de la justice civile et des
magistrats allemands et québécois. Notre ambition est de mettre le justiciable
au cœur de la décision pour une Justice mieux comprise et donc mieux acceptée.
La France doit s’inspirer des pays qui ont réussi en la matière pour
qu’ensemble, magistrats et avocats, renforcés dans leur rôle, nous divisions
par 2 les délais d’ici 2027. Au tribunal de Grasse, le volontarisme de tous
paye, l’amiable y est développée pour une justice de qualité!
Olivier Dussopt
(ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> [Réforme des retraites] L'enjeu est de
préserver le système de répartition. À la fin des années 1970, nous étions 3
actifs à cotiser pour 1 retraité ; aujourd’hui, nous sommes 1,5 actif pour 1
retraité. C'est la démonstration que ça ne tient pas.
> [Réforme des retraites] Le
rapport dit que le système des retraites est déficitaire de 25 milliards
d'euros en 2040. Si nous ne la faisons pas, le niveau de vie des retraités va
baisser. Puisque ça ne tient pas il faut réparer avec des mesures d'accompagnement.
> [Réforme des retraites] Qu'il y
ait des mouvements de grève, c'est logique et c'est un droit, mais il faut
veiller à ce qu'il n'y ait pas de blocage du pays. (…) Il y a toujours
eu des manifestations pour les réformes des retraites, parce qu’on parle d’un
sujet intime.
> [Réforme des retraites] Il
y a plusieurs mois, nous avons ouvert un cycle de concertation, qui s’ajoute à
plus de 4 ans de discussions. Ainsi, la réforme que nous présentons aujourd’hui
n’est effectivement pas la même que celle que nous portions au départ. Nous
l’avons améliorée sur plusieurs points grâce à cette concertation
importante : meilleure prise en compte du travail des seniors, meilleure
prévention de l’usure professionnelle et de la pénibilité en simplifiant le
compte professionnel de prévention (CPP). Les gens qui ont un CPP auront accès
à un congé de reconversion, c’est-à-dire un congé qui permet de se former à un
nouveau métier, pour se protéger de la pénibilité. On a aussi beaucoup avancé
sur les carrières longues. Nous créons un nouveau dispositif. Si vous avez
travaillé cinq trimestres avant la fin de l’année de vos 18 ans, vous pouvez
partir à 60 ans.
> L'homophobie tue. Le harcèlement
tue. Moqueries, violences. Tant d'ados se taisent, se cachent, se forgent une
carapace, donnent le change, ou vivent simplement leur vie au risque du
harcèlement. Nous sommes nombreux à trop bien le savoir et avoir une peine
encore plus forte.
Pap Ndiaye (ministre
de l'Education nationale et de la Jeunesse)
> Nous n'avons jamais accueilli autant d'élèves en situation de handicap
dans nos écoles. (…) Rapprochement entre
l’école et le médico-social, renforcement de l’accessibilité et fluidité des
parcours : c’est tout l’objet de l’acte 2 de l’Ecole inclusive que nous
préparons aujourd’hui en prévision de la prochaine Convention Nationale du
Handicap, au printemps prochain.
> Dans mon projet
pour l'École, il y a des mesures simples, concrètes. J'ai souhaité définir des
orientations pédagogiques pour la maîtrise des savoirs fondamentaux, au service
de la réussite de tous les élèves.
À l’école maternelle, nous travaillons à renforcer la formation des professeurs
et des personnels : le lien avec la petite enfance, les premiers apprentissages
en français et en mathématiques, l’éducation physique et la transition avec la
classe de CP sont ma priorité.
Nous poursuivons ce qui a été engagé pour la classe de CP et de CE1 :
l’apprentissage de la lecture est au cœur de ces deux années, où se joue pour
l’élève la compréhension du monde qui l'entoure.
Pour préparer l’entrée au collège, il faut mettre l'accent sur les savoirs
fondamentaux en CM1 et CM2. Je suis attaché à ce que l'on refasse de la
pratique quotidienne de l'écriture une priorité : aujourd'hui moins pratiquée,
elle devra l'être au minimum 2 heures par jour.
Je souhaite être le ministre de l'écriture. Que l’on ne caricature pas mes mots
: la dictée permet de progresser en orthographe, en grammaire, mais l’écriture
ne saurait se limiter à cela. Comptes rendus, carnets d’écrivains... Faisons-en
la promotion sous toutes ses formes !
Si les élèves maîtrisent l'orthographe des mots, ils accumulent les lacunes sur
les accords. Je souhaite qu'un enseignement méthodique des règles de
l'orthographe soit mis en place : « Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement,
et les mots pour le dire arrivent aisément. »
Je l'ai dit : le collège est le lieu de la grande divergence. Nous devons, à la
fin de la 6ème, avoir réduit les inégalités de niveau entre tous les élèves.
C’est un enjeu de justice sociale et d’efficacité générale du système scolaire.
Avec le dispositif « Devoirs faits » et l'heure d'approfondissement ou de
soutien pour tous les élèves de 6ème, ce sont des mesures de bon sens que nous
mettons en place : des dispositifs simples, qui ont fait leurs preuves là où
ils ont été expérimentés.
> En ce début d'année, je tenais à redire aux recteurs
nos objectifs pour la réussite des élèves : maîtrise des savoirs fondamentaux,
transformation du collège, mixité, CNR... Notre action doit se ressentir dans
chaque académie et se concrétiser dans chaque école et établissement.
Sylvie Retailleau
(ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Au cœur de la crise, l'État s'est mobilisé pour
préserver les emplois de recherche et développement en France. Grâce à ce
soutien à un soutien exceptionnel de France relance, 1 400 emplois ont été sauvés dans le secteur. Un succès pour
l'innovation en France.
Marc Fesneau
(ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> Échanges très libres et construits dans le
cadre de la concertation sur le pacte et la loi d’orientation et d’avenir
agricoles avec des élèves de l’enseignement agricole et les équipes
pédagogiques à l’occasion d’un déplacement à Tours.
J’ai vu, comme à chacun de mes déplacements, des jeunes motivés, en quête de
sens. De la reprise d’une exploitation familiale à la création d’un nouveau
projet, de l’agroforesterie à l’aquaponie… les idées et les envies sont
nombreuses pour notre agriculture !
A l’heure du défi du renouvellement des générations en agriculture, cet
engagement, cette recherche de sens et cette diversité des parcours et des
projets sont précieux pour notre ferme France !
Christophe Béchu
(ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
> Pour une consommation plus durable, nous avons
besoin d’une publicité qui joue le jeu de la transition écologique.
Transparence et responsabilité. Avec l’Arcom (régulateur français de la communication audiovisuelle et
numérique), nous nous assurerons que les entreprises et annonceurs s’engagent
pour la planète avec leurs Contrats climat.
> Je tiens à remercier les députés
qui, en séance cet après-midi, ont voté contre une proposition de loi du RN
voulant interdire les ZFE. La démagogie n’a pas sa place dans la transition
écologique qui est en marche et que les Français appellent de leurs vœux !
- Oui, nous prenons le temps de travailler à sa mise en place avec les élus
locaux;
- Oui, nous veillerons à ne laisser personne au bord du chemin.
- Non à la démagogie du RN;
- Non au Fake News;
- Non, la santé des Français n’est pas une variable d’ajustement à l’écologie.
48 000 morts par an à cause de la pollution de l'air : aucun responsable
politique ne peut rester inactif face à ce constat. Notre responsabilité est de
protéger les Français.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> La loi va prévoir une obligation sur les parkings existants de plus de
10 000 mètres carrés dans un premier temps et plus de, nous sommes encore… on
est encore en discussion. 1 500, 2 500 mètres carrés sur la moitié de la
surface dans un délai compressé de 3 à 5 ans. Donc c'est un engagement majeur
du Gouvernement pour permettre d'avoir de l'électricité bas carbone et à un coût
très compétitif par rapport au coût de l'électricité. Donc on agit pour le
pouvoir d'achat des Français. Cette électricité, elle va équiper ce parc, mais
elle va aussi être reversée sur le réseau et nous permettre de fournir de
l'électricité aux ménages et aux entreprises à un coût très compétitif.
François Braun
(ministre de la Santé et de la Prévention)
> Les étudiants en santé rencontrés à Rennes
aujourd’hui me l’ont dit : ils veulent que leur formation retrouve du sens et
soit adaptée à leurs attentes et aux besoins des patients. C’est justement ce
que nous ferons dans les prochains mois, comme s’y est engagé Emmanuel
Macron.
> [Urgences saturées] Les réponses sont de deux ordres. Tout
d'abord, des réponses immédiates. C'est ce que j'ai fait depuis cet été. On
parlait déjà de crise des urgences cet été sur des problématiques un peu
différentes. Donc, nous avons permis d'améliorer la situation, de reconnaître
la pénibilité du travail de nuit, de donner la possibilité de faire appel à de
la téléconsultation également de façon un peu plus large. Et puis il faut
maintenant s'attaquer au fond du problème, c'est à dire s'attaquer à cette
réforme, cette refondation de notre système de santé. C'est ce qu'a annoncé le
Président de la République lors de ses vœux aux professionnels de santé
vendredi dernier. Et donc la feuille de route, et le cap sont maintenant tracés
et nous allons aller vers cette réforme du système de santé puisque c'est une
réforme de l‘ensemble, à l'hôpital comme en ville, qui est indispensable pour
maintenir l'excellence de notre système.
> Le système de
santé était maltraité depuis une trentaine d'années, avec des réformes
successives qui n'ont pas amélioré la situation, c'est certain. Le diagnostic
est fait, il est partagé. Maintenant, il faut se préoccuper essentiellement du
traitement. C'est aussi un problème de méthode. Et la méthode, elle est
maintenant de vraiment prendre les choses au fond, c'est à dire transformer
notre système de santé qui a été construit sur l'offre de soins. C'est à dire
qu'on a mis pendant des années des offres de soins un peu partout, en se disant
ça va marcher. Ça ne marche plus, parce que l'offre de soins diminue. On a de
moins en moins de professionnels. Si on ferme des lits, ce n'est pas pour le
bonheur de fermer des lits. C'est simplement parce que nous n'avons plus de
personnel pour mettre à côté des malades. Et parallèlement, les besoins de
santé de la population n'ont fait qu'augmenter. Avec bien sûr le vieillissement
mais aussi les progrès de la médecine. Donc nous avons maintenant un
déséquilibre. On doit tout remettre à plat et reconstruire ce système autour
des besoins de santé de nos concitoyens.
> Oui, les
personnels sont épuisés et c'est ça qui n'est pas acceptable dans notre système
de santé qui continue fort heureusement à soigner et à sauver même tous les
jours, grâce à l'engagement des professionnels de santé. Mais ces mêmes
professionnels de santé souffrent. Ils souffrent d'une organisation imparfaite.
Ils souffrent également d'une perte de sens. (…) Mais ce que je comprends dans ce mouvement des cadres de santé, c'est un
problème aussi de continuité du travail. L’hôpital est une structure, comme la
santé dans son ensemble, qui travaille 24h sur 24. Les services d'urgence
tournent 24h sur 24. Il est difficilement compréhensible que les moyens
changent et qu'on ait moins de moyens la nuit alors que ça tourne de façon
identique. Donc il y a bien toute une réorganisation de l'hôpital à faire avec,
comme l'a dit le président de la République, dans cette pénibilité de la
permanence des soins, chacun doit prendre sa part.
> L'obligation de
s'installer [dans un territoire pour les nouveaux médecins généralistes] n'est pas une bonne solution. Pas par dogme,
mais simplement parce que ça ne marche pas. Et ça aura un effet même contraire.
Forcer des gens à s'installer fait que moins de médecins choisiront la médecine
générale et on en aura encore moins sur le territoire. Non, nous proposons,
avec le président de la République, d'autre d'autres solutions. Ce n'est pas
que l'incitation, c'est faciliter aussi l'installation et le maintien. Parce
qu'il faut aussi penser aux médecins qui sont encore dans ces territoires et
s'assurer qu'ils restent sur ces territoires. Donc, nous avons un panel de
solutions que je serai amené à décliner dans les jours qui viennent.
Jean-Christophe Combe
(ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées)
> Nouvelle rencontre avec le Conseil national des
politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale à quelques
semaines de la présentation du Pacte des Solidarités. Une concertation
nécessaire pour construire ensemble une politique ambitieuse !
Stanislas Guerini
(ministre de la Transformation et de la Fonction publiques)
> j'ai informé les employeurs territoriaux que
l'Etat maintiendra son financement de 15M€/an pour l'apprentissage sur
2023-2025. Nous poursuivons les échanges sur la mise en œuvre de la réforme des
retraites et les actions en faveur du maintien dans l'emploi.
> [Réforme des retraites] Ce qui
se pose derrière cette réforme, c'est la question de notre rapport au collectif
: est-ce qu'on veut pouvoir améliorer le système de retraite pour nos parents,
nos grands-parents, nos enfants ?
> [Réforme des retraites] Avant la
réforme, un policier qui choisissait de changer de carrière perdait tout le
bénéfice de ses années passées : avec la réforme, nous garantissons la
portabilité des droits de tous ceux qui exercent un métier difficile dans la
fonction publique.
> [Réforme des retraites] La retraite progressive étendue à la fonction publique qu'est-ce que c'est ? La possibilité pour le
fonctionnaire d'aménager sa fin de carrière en se mettant à temps partiel, tout
en bénéficiant déjà de sa pension de retraite et en conservant une partie de sa
rémunération.
> [Réforme des retraites] La
réforme s'appliquera de manière identique au privé comme au public : aussi
bien le recul progressif de l'âge d'ouverture des droits que l'allongement de
la durée de cotisation. Nous allons aussi améliorer le système existant pour
les fonctionnaires en mettant fin à certaines injustices.
Isabelle Rome
(ministre déléguée chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, de la
Diversité et de l'Egalité des chances)
> Lucas s’est donné la mort. Il avait 13 ans.
C’est insupportable. Je pense très fort à sa famille. Toute la lumière doit
être faite sur ce drame et les circonstances homophobes qui l’entourent.
Roland Lescure
(ministre délégué chargé de l’Industrie)
> Avec Bruno Le Maire, nous agissons pour
réindustrialiser la France, en privilégiant les technologies vertes de la
décarbonation.
> [Réforme des retraites] On
va débattre des retraites au parlement, certains vont manifester dans la rue et
c’est leur droit. Mais on est dans un processus démocratique à partir d’un
projet de loi présenté par le gouvernement et discuté à l’Assemblée. Que les
gens descendent dans la rue, c’est une habitude et c’est normal, mais le
processus démocratique est en cours.
> [Réforme des retraites] Je
ne veux pas qu’on se retrouve dans une situation de blocages prévus et
annoncés. On est dans un débat démocratique.
> [Texte cosigné avec Jean-Noël Barrot] C’est en
soutenant l’émergence et la croissance des startups deeptech, porteuses
d’innovations de rupture issues de la recherche, que nous pourrons répondre aux
grands défis de notre temps, écologiques, énergétiques, numériques et
sociétaux.
Nombre de ces startups ont une vocation industrielle. Nous voulons qu’elle se
concrétise par la construction d’usines en France et qu’elle contribue au
ressourcement de notre tissu industriel, à l’émergence des champions industriels
de demain et à notre souveraineté technologique.
Pour cela, nous avons lancé en 2019 le plan deeptech, qui produit d’ores et
déjà ses effets. En augmentation de plus de 50 % entre 2019 et 2021, les 2 500
startups deeptech françaises sont toujours plus actives dans le
tissu économique et industriel.
Nous pouvons et devons aller plus loin. Dans le cadre de France 2030, l’Etat
renforce donc les dispositifs existants et en lance de nouveaux. Au plus près
du terrain, les pôles universitaires d’innovation et la bourse
french tech lab contribueront à démultiplier les retombées économiques et
sociales de la recherche.
Nous complétons également nos interventions en fonds propres par le lancement
prochain d’un nouveau fonds de capital-risque spécifiquement dédié aux
deeptech, qui sera opéré par Bpifrance.
Jean-Noël Barrot
(ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications)
> France Très Haut Débit, c'est une collaboration
réussie entre l'État, les collectivités et les opérateurs. Les résultats sont
là : 1€ d'argent public investi a généré 1,7€ du privé, les délais et les
budgets ont été tenus, la France est devenue le pays le mieux fibré en Europe.
> Nous voulons créer un marché
unique du numérique en Europe : pour harmoniser nos règles, pour faire rayonner
nos entreprises. C'est l'ambition des règlements européens DSA et DMA qui
entreront en vigueur dans les prochains mois.
> Depuis 5 ans et l'élection d'Emmanuel
Macron, la France a retrouvé son statut de grande nation
entrepreneuriale : avec l'émergence d'entreprises très prometteuses dans tous
les domaines, et d'écosystèmes leaders en Europe, comme celui de la greentech.
Olivia Grégoire
(ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de
l’Artisanat et du Tourisme)
> Depuis le début de la crise, la France fait face. 5,2% d’inflation en
2022. C’est beaucoup mais c’est une des plus faibles d’Europe.
> Les oppositions politiques font leur beurre sur le dos
des artisans. Quand elles prennent le temps d’écrire aux boulangers, elles
devraient prendre la peine de leur indiquer aussi les aides qui existent.
Veulent-elles les aider ou leur faire peur ?
> Toutes les TPE
pourront renégocier leur contrat pour que le prix moyen en 2023 ne dépasse pas
280€ le mégawatt heure. En plus, elles pourront bénéficier :
- De l’amortisseur.
- Du guichet d’aides si leurs factures
d’énergie représente 3% de leur chiffre d’affaires.
> Alors que beaucoup cherchent à donner du sens à leur
vie, qu’est-ce qui a plus de sens que de réaliser de A à Z une charpente ou un
menu gastronomique ? Il faut que nos artisans puissent faire connaître leurs
métiers dans les écoles et montrer à quel point ils sont gratifiants.
> La transmission des savoirs est essentielle, elle est
au cœur de notre société, particulièrement dans l’artisanat.
Charlotte Caubel
(secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> Il y a un angle mort en France : ce sont les violences faites à nos
enfants. L'Etat agit et en a fait un axe prioritaire du comité interministériel
de l’enfance. Combien de drames, de marches blanches faut-il pour que chacun
admette que ce fléau est notre affaire à tous ?
> Notre société doit prendre conscience que les enfants
sont victimes et témoins de violences trop fréquentes à l’école mais aussi dans
leur famille. Il faut casser cette chaîne de violences entre les enfants, mais
aussi des adultes envers les enfants.
> On se dit, on est France, on aime nos enfants, nos
familles aiment nos enfants : ce n'est pas si vrai.
> Lucas a mis fin à ses jours car la vie lui était rendue
impossible par ses camarades. C’est intolérable. Trop d’enfants souffrent de
violences en France. Notre combat : lutter contre le harcèlement et les
discriminations à l’école. C’est une urgence.
> Les discriminations et le harcèlement, c'est rarement
un enfant face à un autre enfant. C'est un groupe qui va se mettre face à un
seul enfant, donc les témoins et les adultes autour ont une responsabilité.
> Un million d'élèves ont déjà été victimes de
harcèlement numérique ou scolaire. C'est
20% des 6-18 ans, "c'est très impressionnant.
> Le numérique potentialise un certain nombre de choses,
c'est très facile d'insulter ou de discriminer quelqu'un par l'intermédiaire
d'un téléphone, c'est plus facile que le dire en face.
> Les marches blanches sont des choses importantes, mais
de temps en temps j'aurais aussi envie de marches de la colère.
> Il faut que notre société ait conscience que
les enfants sont des victimes de violences trop fréquentes, dans le champ
scolaire, mais aussi dans le champ de la famille. (…) Je pense que l'on prend enfin la mesure de
l'impact de la violence sur nos enfants, et nous ne sommes pas à la hauteur des
enjeux. Aujourd'hui, la violence est dans tout le champ de la société et il y a
des violences exercées sur les enfants. La discrimination homophobe dont faisait manifestement l'objet Lucas, ce
n'est pas les enfants qui ont appris ça tout seul, ils ont entendu ça chez des
adultes. Un enfant avec un enfant, dans un premier temps, il est bienveillant.
Laurence Boone
(secrétaire d’Etat chargée de l'Europe)
> Nécessité d’un triple choc : simplification des
procédures de soutien aux entreprises, priorité aux secteurs stratégiques et
mobilisation de financements européens.
> Action franco-allemande pour une
Europe plus forte et plus stratégique. Nos priorités : faire baisser les prix
de l’énergie tout en assurant la sécurité des approvisionnements, et renforcer
notre politique industrielle.
Bérangère Couillard
(secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie)
> Le reconditionné, c'est les
soldes toute l'année ! Profiter des bonnes affaires peut aussi se faire de
façon responsable pour notre planète. 100% seconde vie !
► Assemblée nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> Respect de la souveraineté de l’Arménie, levée du blocus de
Latchine, poursuite du dialogue pour la paix : j’ai redit au Premier ministre Pachinian
le soutien de la France. Nous serons sa voix pour continuer d’alerter la
communauté internationale sur l’urgence d’une solution.
> La souveraineté et la sécurité
de l’Arménie doivent
être respectées. Le blocus de Latchine doit cesser et tout doit être fait pour
éviter une catastrophe humanitaire. Auprès de l’Assemblée arménienne, nous
sommes venus soutenir les efforts pour favoriser le dialogue et la paix.
> Au nom de l’Assemblée
nationale, je rends hommage aux victimes du génocide
arménien au mémorial d’Erevan. Comme le peuple arménien, la flamme qui brûle
ici exprime tout à la fois ardeur et douleur : elle ne s’éteindra jamais.
> Soutenir la démocratie
arménienne et sa modernisation : tel est l’objectif de l’accord de coopération
parlementaire que nous signons. Nous inscrivons dans la durée l’amitié et les
échanges entre nos deux Assemblées.
> Je ne conçois pas un déplacement
sans rencontrer les engagés du quotidien, mobilisés au service des autres. Merci
aux associations qui œuvrent en Arménie pour les droits des femmes et pour apporter une aide
humanitaire aux victimes du conflit. La France est à leurs côtés.
> L’action de l’ambassadrice de
l’UE en Arménie est
remarquable. Ensemble, nous avons fait le point sur le blocus du corridor de
Latchine et ses conséquences humanitaires, l’assistance européenne à l’Arménie,
et la poursuite de l’appui européen aux efforts de paix.
► Partis politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stéphane Séjourné (Secrétaire général & président du groupe Renew Europe au
Parlement européen)
> La réforme des institutions ne doit pas être
réduite à un débat de constitutionnalistes. C'est une opportunité pour répondre
à la crise de notre modèle démocratique. Tous les adhérents de Renaissance
seront consultés sur cette question.
> [Réforme des retraites] Par
rapport à la précédente réforme, le gouvernement et la majorité ont appris de
leurs erreurs. À l’époque, la mesure d’âge n’avait pas été comprise. Cette
fois-ci, le contexte est différent. Nous avons d’abord passé un contrat avec
les Français en inscrivant le principe d’une réforme dans notre projet de 2022.
Nous avons ensuite mené une concertation dans le respect de nos interlocuteurs,
en assurant que les 65 ans n’étaient pas un totem et en ajoutant des mesures de
justice. Pour ces raisons, cette réforme a plus de chances d’être acceptée. La
gauche préfère l’électoralisme aux réformes nécessaires, alors que les
socialistes espagnols, qu’ils prennent en exemple, ont relevé l’âge légal de
départ à 67 ans ! (…)
Les Insoumis ont toujours montré une opposition constante et mettraient en
danger notre système de retraites. Mais je ne comprends pas les socialistes.
Ils s’enferment dans une position inconstante et irresponsable, après avoir
voté en 2014 la réforme Touraine [allongement de la durée de cotisation]. La
gauche préfère l’électoralisme aux réformes nécessaires, alors que les
socialistes espagnols, qu’ils prennent en exemple, ont relevé l’âge légal de
départ à 67 ans! Quant aux syndicats réformistes, par confort, ils préfèrent
flatter leur base. Meilleure prise en compte de la pénibilité et des carrières
longues, retraite minimum à 1200 euros… Personne ne peut pourtant nier les avancées
sociales de notre réforme.
> [Réforme des retraites] On
peut aboutir à un compromis sans céder à la compromission. Ce serait une faute
de ne pas travailler avec les parlementaires de la droite républicaine. Lors de
leur congrès de décembre, les LR ne montraient aucun signe d’ouverture. C’est
le rôle du gouvernement de trouver une majorité parlementaire, ce qu’il est
parvenu à faire sur ce texte équilibré.
> Après les retraites, nous devrons réformer nos
institutions. J’ai confié une mission sur ce thème à Sacha Houlié et à Nicole
Belloube. Elle s’accompagnera d’une consultation de nos adhérents pour aboutir
à des positions fortes en février. Il n’y aura aucun tabou. J’ai pour ma part
plusieurs convictions.
Pour revivifier la démocratie, nous devons instaurer la proportionnelle aux
élections législatives, baisser le nombre de parlementaires et faciliter le
recours au référendum d’initiative partagée. Pour renforcer les
contre-pouvoirs, lançons le grand chantier de la réforme du Conseil
constitutionnel, qu’il faut peut-être transformer en une vraie Cour suprême
française. Pour développer la démocratie locale, je suis favorable à la fin des
grandes régions, pour revenir à un schéma plus simple et à taille humaine.
> [Non-cumul des mandats] Je pense qu’il faut aménager
les règles, en permettant aux maires de petites villes d’être élus sénateur,
député ou député européen. Mais je suis défavorable au retour de la figure du
député-maire d’une grande ville.
> [Réforme des institutions] Je ne suis pas opposé à un référendum à
questions multiples pour trancher ces questions, essentielles à la vie du pays.
> La question du retour au septennat doit être posée. Il
faut instaurer une respiration démocratie à mi-mandat, avec les élections
législatives.
> [Renaissance] Nous avons atteint les trois objectifs
que je m’étais fixés d’ici le printemps 2023. Nous ne sommes pas un lieu de
bavardage, mais un lieu de débats et de propositions, comme nous l’avons montré
lors des discussions sur le partage des richesses et les «superdividendes».
Nous sommes une force militante, avec près de 30.000 adhérents. Nous irons plus
loin mais c’est un premier pari remporté, alors que les adhésions sont
désormais payantes et que nous ne bénéficions pas de l’effet d’entraînement
d’une élection nationale. Enfin, nous allons bâtir un parti décentralisé fin
janvier, avec l’élection par les adhérents d’un président dans chaque
département. Charge à eux d’incarner le mouvement à l’échelon local et de
préparer les municipales de 2026.
> La politique du chèque, ce n’est pas la politique du
gouvernement. Face aux crises, nous ciblons de plus en plus les aides vers les
Français les plus en danger. C’est une réponse ponctuelle à des situations
exceptionnelles, comme Édouard Philippe l’a montré lui-même face au Covid et
comme nous l’avons mis en œuvre face à la crise de l’énergie. Sans cela, nous
aurions conduit notre pays au chaos social.
> [Clivage entre «nationalistes» et «progressistes»] Nous n’avons pas
inventé ce clivage. Il s’impose à nous. Il reste pertinent, quand on voit la
remise en cause de la démocratie en Hongrie et l’union des droites en Italie.
Partout, en Europe, la montée des populismes se confirme. Les européennes de
2024 seront très importantes pour nous. Elles seront une forme d’élection de
mi-mandat, lors de laquelle nous défendrons notre bilan.
>Je passe mon temps à travailler pour améliorer la vie
des 450 millions d’Européens, dans le souci du compromis. C’est passionnant.
Avec les eurodéputés du groupe Renew, issus de vingt-sept nationalités, nous
avons pris nos responsabilités face aux crises, sur les réformes économiques,
le numérique ou encore le pacte asile-immigration. Je souhaite continuer dans
cette voie, si mon parti me fait confiance.
> [Qatargate] Les membres du groupe Renew n’ont rien à se
reprocher. Cette affaire concerne des élus socialistes. Mais je soutiens plusieurs
réformes anti-corruption, comme la création à l’échelle européenne d’un «Haute
autorité de transparence de la vie publique», sur le modèle de ce qui existe en
France. Cette affaire ne doit pas servir de carburant aux extrêmes.
> [Qatargate] Le Parlement européen accélère les réformes
en matière de transparence et d'éthique. Mais les propositions doivent être à
la hauteur de la résolution votée en décembre. Renew Eurooe exige la création
d'une haute autorité pour la transparence de la vie publique au niveau européen
et d’un code de conduite inter-institutionnel. Nous devons rattraper le retard
pris ces dernières années. Nos institutions doivent innover.
> La modernisation de La Poste est nécessaire. Elle ne
peut en revanche pas se faire au détriment de nos compatriotes les plus âgés,
les plus éloignés de l’informatique ou les plus isolés sur le territoire.
Aurore Bergé (présidente du groupe à l’Assemblée nationale)
> Face aux défis de l'accès aux soins partout sur
nos territoires, nous changeons la loi pour permettre un accès direct à ces
professionnels de santé.
Benjamin Haddad
(porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> [Réforme des retraites] Augmenter les cotisations pour financer les
retraites ? Cela ferait baisser le pouvoir d’achat et casserait notre dynamique
économique:
- le chômage le plus faible en 15 ans;
- le taux d’emploi le plus élevé en 25
ans;
- Premier pays pour les investissements
étrangers en Europe.
● MoDem
Bruno Millienne (député)
> Proposition du RN sur la
suppression des ZFE [Zones à faible émission]. Je suis intervenu ce matin en
séance pour marquer l'opposition ferme de mon groupe à cette proposition
dangereuse et démagogique alors que 48000 décès sont dus chaque année en France
à la pollution de l'air. S'il reste beaucoup à faire, le gouvernement a pris et
continue de prendre des mesures pour mieux accompagner nos concitoyens afin de
leur permettre d'accéder à des mobilités moins polluantes.
La mise en place des ZFE est indispensable. Le défi est immense mais nous avons
les moyens de le relever pour que nos enfants respirent enfin un air sain dans
nos villes !
● Parti radical
Joël Giraud (député)
> Les remontées mécaniques sont un service public
de transports qui appelle une adaptation des aides face aux coûts de l'énergie.
Une renégociation des contrats avec les fournisseurs d'électricité est
indispensable. C'est toute l'économie montagnarde qui en dépend.
Jean-Claude Requier
> [Réforme des retraites] Au début du
règne de Louis XVI, Turgot a proposé des réformes audacieuses et a eu cette
formule: «la réforme plutôt que la révolution». J'espère que cette réforme
n'amènera pas la Révolution.
Daniel Chasseing (sénateur)
> Il nous faut trouver des solutions de long
terme pour rétablir notre système de santé, particulièrement les services
d'urgence: «dernier rempart médical», notamment dans les zones où l'accès aux
soins reste difficile.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> Aujourd’hui le régime de Téhéran frappe, viole
et tue ceux qui veulent simplement vivre libres. Les Gardiens de la Révolution
sont le bras armé de la répression. Avec 117 députés européens, je demande
qu’ils soient désignés comme groupe terroriste et de nouvelles sanctions
européennes.
Bernard Guetta
> C'est le seul bon résultat du Brexit. Dans tous les États
membres, les Européens sont spectaculairement moins nombreux à vouloir quitter
l'Union dont ils ont une opinion toujours meilleure. Et oui ! Les sondages sont
là : l'Union européenne est populaire.
Pascal Canfin
> [Tribune: « Il est impossible que les règles du commerce mondial
restent indifférentes à la crise climatique»]
Alors que l’Union européenne a réformé, fin 2022, son marché du carbone pour
faire davantage payer à nos industries le vrai prix du CO2 – autour
de 100 euros la tonne –, il était inconcevable de ne pas introduire un
prix équivalent pour les importations qui les concurrencent directement. Le
MACF est donc le pendant de la réforme du marché carbone. Il couvre six
secteurs (l’acier, l’aluminium, les engrais, le ciment, l’électricité et
l’hydrogène), qui pèsent près de 60 % des émissions de CO2
industriels de l’Europe. A partir de 2026, soit après une période nécessaire à
la mise en place technique du système d’information et de traçabilité, une
tonne d’acier qui entrera dans l’Union paiera la différence entre le prix du CO2
dû dans le pays de fabrication et le prix moyen du marché du carbone européen
la semaine précédant son entrée.
Pour être compatible avec les règles de l’Organisation mondiale du commerce
(OMC), ce mécanisme doit remplir plusieurs conditions, qui ont guidé sa
conception. D’une part, ne couvrir que les secteurs qui ont bien en Europe un
prix du carbone. C’est le cas de l’industrie, mais ce n’est par exemple pas le
cas de l’agriculture. C’est pourquoi l’intégration du secteur agricole dans le
mécanisme était juridiquement impossible. D’autre part, éviter une
« double protection » de nos propres industries. On touche là au
sujet des allocations gratuites, qui ont été au cœur des négociations finales,
en décembre 2022, entre le Conseil et le Parlement européens.
En effet, la quasi-totalité de nos industries (94 %) reçoit des
allocations gratuites pour couvrir tout ou partie de leurs émissions de CO2,
ce qui fausse l’effet du signal prix carbone. Il était logique, d’un point de
vue climatique, de les supprimer. Cela se fera progressivement, de 2026 à 2034.
En contrepartie, les entreprises concernées auront la garantie que leurs
concurrents qui vendent en Europe paieront le même prix du carbone qu’elles.
Mais, bien sûr, tant que les entreprises produisant en Europe continueront de
bénéficier d’allocations gratuites, le MACF ne s’appliquera que sur une partie
équivalente des importations, de façon à assurer la compatibilité OMC. Une
partie du monde industriel aurait voulu avoir le beurre – les allocations
gratuites – et l’argent du beurre – des importateurs payant un prix du CO2.
Une telle mesure aurait, bien évidemment, été condamnable devant l’OMC.
Certains pays tiers ne manqueront pourtant pas de critiquer le MACF comme un
outil protectionniste et porteront peut-être l’affaire devant l’OMC. Mais en
tant que négociateur de ce texte, j’ai toute confiance dans la cohérence des
règles adoptées avec celles de l’OMC. L’Europe utilisera le délai de mise en
œuvre du MACF pour en expliquer le fonctionnement à ses partenaires et
présenter sa vision stratégique de l’articulation entre règles commerciales et
enjeu climatique.
Il est, en effet, impossible que les règles du commerce mondial restent
indifférentes à la crise climatique. Car cela reviendrait, par exemple, à ce
que l’acier fabriqué à Dunkerque ou à Fos-sur-Mer paie 100 euros la tonne
de CO2 quand son concurrent chinois ou turc ne paie rien, menaçant
ainsi la base industrielle européenne. Mais le risque inverse serait de se
lancer dans une guerre commerciale au nom du climat.
Cela reviendrait à casser tous les mécanismes de coopération internationale
dont nous avons besoin, car le climat est, par essence, un problème mondial. On
le voit lorsque les COP onusiennes s’avèrent incapables de produire des
résultats à la hauteur des enjeux, parce qu’elles s’insèrent dans un jeu
géopolitique non coopératif, par exemple entre les Etats-Unis et la Chine. A
l’inverse, si l’accord de Paris a été possible, c’est parce que la Chine et les
Etats-Unis d’Obama avaient ouvertement décidé de coopérer.
Le MACF est une première mondiale, qui permettra à l’Europe de rester, sans
naïveté, dans le jeu d’un multilatéralisme ouvert et coopératif pour avoir le
maximum d’effet d’entraînement possible. Nouvelle frontière pour les politiques
climatiques, le MACF est conçu comme un outil évolutif. En 2025, soit un
an avant son entrée en vigueur effective, il sera étendu pour couvrir les biens
transformés, comme la carrosserie ou les boîtiers de vitesses des voitures, de
façon à éviter des risques de délocalisation de certaines industries. A la même
date, la Commission européenne devra faire une proposition législative pour
accompagner les entreprises fortement exportatrices qui verraient leur
compétitivité mise à mal sur les marchés tiers.
Le MACF n’en est donc qu’à ses débuts, mais son potentiel de transformation est
immense. L’Europe restera comme la première à l’avoir adopté, symbole de sa capacité
à affirmer sa puissance géopolitique et son ambition climatique.