Voici une sélection, ce 1er janvier 2023, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la
République)
> [Vœux aux Français]
Mes chers compatriotes,
Pour la sixième fois, j’ai le privilège de partager avec vous ce moment des
vœux.
Avec vous, officiers et soldats dans notre armée, qui nous protégez, avec vous,
policiers, gendarmes, pompiers, forces de sécurité, sauveteurs en mer, qui
veillez sur cette soirée. Avec vous, médecins, soignants, patients. Avec vous,
agents publics qui assurez la continuité de nos services. Avec vous, citoyens
engagés professionnellement ou dans nos associations. Avec vous, nos
compatriotes d’outre-mer. Avec vous tous qui êtes en famille en France ou à l’étranger,
et plus particulièrement avec vous dont la vie a fait que vous vous sentez
seuls ce soir. Vous qui êtes dans l’épreuve, et vers qui vont nos pensées.
Les cérémonies de vœux ont ceci de singulier : elles obligent à parler d’un
futur qu’en vérité, on ne connaît pas, dont nous savons pourtant
avec certitude que nous devrons l’affronter, avec nos forces et nos
faiblesses, mais en pays uni.
Dans les responsabilités qui sont les miennes, je ne perds jamais de vue cet
impératif d’unité de la nation que nous formons tous ensemble.
Si nous cédions à l’esprit de division qui nous presse de toute part, nous
n’aurions à peu près aucune chance de nous en sortir, dans un monde
si rude, dans des temps si durs. Alors je nous souhaite donc de
vivre 2023, autant que possible, en pays uni et solidaire, reconnaissants
la place de chacun et respectueux de tous.
Je repense aux vœux que je vous présentais à la même heure, il y a un an. Qui
aurait imaginé à cet instant, que, pensant sortir avec beaucoup de
difficultés d’une épidémie planétaire, nous aurions à affronter en
quelques semaines, d’inimaginables défis : la guerre revenue sur le sol européen
après l’agression russe jetant son dévolu sur l’Ukraine et sa démocratie ; des
dizaines, peut-être des centaines de milliers de morts, des millions
de réfugiés, une effroyable crise énergétique, une crise alimentaire
menaçante, l’invocation des pires menaces, y compris nucléaires ?
Qui aurait pu prédire la vague d’inflation, ainsi déclenchée ? Ou la crise
climatique aux effets spectaculaires encore cet été dans notre pays
?
Pourtant, au fil de ces saisons de dangers, ce qui est demeuré constant, une
fois encore cette année, est notre capacité collective à relever
ensemble ces défis.
Oui, durant cette année, la France a porté avec l’Europe la voix du droit et de
la liberté pour soutenir l’Ukraine ; des milliers d’entre vous ont
fait œuvre de solidarité en accueillant, dans nos villes et nos
villages, des réfugiés fuyant l’invasion russe.
La solidarité nationale, financée par les contribuables français, a permis
d’atténuer la hausse des prix de l’énergie pour chacun, de
sauvegarder nos entreprises, de protéger particulièrement les revenus des plus
modestes d’entre nous. Et grâce à notre action collective, nous avons soutenu
la croissance, contenu l’inflation à des niveaux inférieurs à ceux que
connaissent nos voisins, et porté le chômage à son plus bas depuis
quinze ans. Nous avons en effet cette année continué de créer des emplois, et
des emplois de qualité.
A chaque épreuve, l’Europe nous a permis d’agir plus vite et plus fort. Pour
créer un bloc de résistance unie face à la Russie, pour réinvestir
dans nos industries ; et surtout pour trouver à la dimension du
continent les réponses aux défis du siècle. Ainsi, pendant les six premiers
mois de cette année, alors que la France présidait le Conseil de
l’Union européenne, nous avons pris les décisions pour réduire de
plus de moitié nos émissions de gaz à effet de serre d’ici
2030, nous avons acté une taxe carbone à nos frontières pour
protéger nos industries et notre planète, nous avons ensemble décidé
de créer un impôt minimal sur les grandes multinationales pour lutter
contre l’évasion fiscale, et nous avons ensemble commencé à mieux encadrer les
grandes plateformes du numérique.
Et malgré toutes ces crises, tous ces défis, 2022 fut aussi, pour nous tous,
une année démocratique intense au cours de laquelle vous avez
renouvelé notre Assemblée nationale et où vous avez, lors de
l’élection présidentielle de ce printemps, décidé de me confier un
nouveau mandat de cinq ans à la tête de notre nation, ce qui
m’honore et m’oblige.
2022 fut aussi une fois encore une année de rayonnement artistique, culturel,
sportif de notre pays, avec deux Prix Nobel, et tant de grands
moments de création et de sport. De tout cela, de tout ce que nous avons
ensemble accomplis durant l’année qui s’achève, soyons fiers.
Il nous faut nous munir de cette fierté et de cette confiance pour aborder
l’année qui vient. Car je crois que cette année 2023 est d’abord celle de
questions que je sais inquiétantes, et de crises une fois encore à
affronter.
Aura-t-on des coupures d’électricité ? Si nous continuons à économiser
l’énergie, comme nous le faisons depuis quelques mois, et comme je
vous l’annonçais dès le 14 juillet dernier, et que nous continuons
de remettre en service nos réacteurs nucléaires comme prévu, nous
y arriverons. C’est entre nos mains.
Aura-t-on des augmentations du prix de l’énergie ? Là aussi, nous avons mis des
réponses concrètes en place. Je le dis à chacun d’entre vous car
alors que les prix de l’énergie ont atteint des niveaux historiques,
la hausse restera plafonnée dans notre pays. Je le dis en particulier
à nos artisans, nos boulangers, mais aussi à nos entreprises les
plus industrielles. Dès demain, vous aurez des aides adaptées, en
plus du bouclier tarifaire déjà mis en place, de telle sorte que la
pérennité de votre activité, de nos emplois et de notre compétitivité puisse
être assurée. Et, à chaque fois qu’il le faudra, le gouvernement
adaptera ses réponses comme il l’a fait à chaque instant. Surtout,
nous accélérerons les solutions pour sortir de nos dépendances et avoir un
prix de l’électricité qui correspond à son coût de production.
Allons-nous à nouveau subir une vague de Covid, et l’épidémie aura-t-elle une
fin ? Là aussi nous pourrons faire face. D’abord, grâce à l’usage
raisonnable et adapté des gestes barrières contre le virus, que nous
avons appris. Ensuite, grâce à la vaccination qui a montré
son efficacité ; et j’incite ce soir tous nos compatriotes de plus
de 70 ans en particulier à faire leur rappel ou à se faire vacciner,
si ce n’est pas déjà fait. Enfin, en testant, en séquençant,
en établissant les contrôles aux frontières.
C’est ce que le Gouvernement a décidé de faire, dans nos aéroports, dès demain,
pour les avions arrivant de Chine, où l’épidémie bat son plein et où
nombres de restrictions ont été relâchés.
Devra-t-on travailler plus longtemps en 2023 ? Là aussi, comme je m’y suis
engagé devant vous, cette année sera en effet celle d’une réforme
des retraites qui vise à assurer l’équilibre de notre système pour
les années et décennies à venir. Il nous faut travailler davantage, c’est
le sens même de la réforme de l’assurance chômage qui a été portée
par le Gouvernement et votée par le Parlement. C’est aussi le sens
de cette réforme sur lequel les partenaires sociaux et le gouvernement,
vont travailler dans les mois qui viennent pour finir de mettre en place
les nouvelles règles qui s’appliqueront dès la fin de l’été 2023.
L’objectif est de consolider nos régimes de retraite par
répartition, qui, sans cela, serait menacé, car nous continuons de financer à
crédit. Pour se faire, l’allongement de nos carrières de travail sera
progressif, il se fera par étapes sur près de dix ans. Il sera aussi
juste, en tenant compte des carrières longues, des carrières
hachées, de la difficulté de certaines tâches, de certains métiers. Mais c’est
cela qui nous permettra d’équilibrer le financement de notre
retraite, dans notre pays, et c’est une chance, où l’on vit plus
longtemps, d’améliorer la retraite minimale pour toutes celles et ceux qui ont
travaillé pour avoir leurs trimestres, et de transmettre à nos enfants un
modèle social juste et solide, parce qu’il sera crédible et financé
dans la durée.
Dans la longue histoire de notre nation, il y eut des générations pour résister,
d’autres pour reconstruire, d’autres encore pour étendre la
prospérité conquise.
En ce qui nous concerne, il nous revient d’affronter ce nouveau chapitre d’une
rude époque, et au-delà des urgences de cette année, que je viens
pour partie de mentionner, d’avoir la charge de refonder nombre des
piliers de notre nation, qu’il s’agisse de notre école, de notre santé,
de nos transports, de l’aménagement de notre territoire, de nos
industries, et j’en passe.
Il nous faut, pour cela, rester unis mais aussi maintenir une ambition
collective intacte, une ambition pour continuer de transformer notre
pays face aux corporatismes, et face à toutes les bonnes raisons de faire comme
avant, ou à la tentation de l’esprit de défaite.
C’est ainsi que nous serons utiles à notre jeunesse et aux générations qui
viennent. Depuis 5 ans, nous avons largement commencé ce travail de
transformation, de simplification, de lutte contre les pesanteurs.
Mais c’est parfois trop peu, encore souvent trop lent.
Et comme vous, je m’impatiente, mais sans jamais céder à la facilité ou à la
fatalité. Aussi, je nous souhaite pour 2023 par notre travail et
notre engagement d’œuvrer à refonder une France plus forte, plus
juste, pour la transmettre à nos enfants.
C’est par notre travail et notre engagement que nous pourrons augmenter les
moyens des forces de sécurité intérieure, de notre justice, de nos Armées, face
aux nouveaux défis géopolitiques et à la multiplication des
conflits.
C’est par notre travail et notre engagement que nous lutterons plus
efficacement contre les trafics, contre l’immigration illégale dans
notre Hexagone, comme dans nos outremers. Restons fidèles à nos
valeurs, toujours. Intégrons mieux par la langue et le travail, protégeons
les combattantes et les combattants de la liberté, comme celles et
ceux qui viennent d’Iran ou d’ailleurs, mais gardons le contrôle de
nos frontières, de l’unité de la nation.
C’est par notre travail et notre engagement que nous bâtirons aussi une nation
productive et écologique. Parce que la transition écologique est une
bataille que nous devrons gagner, il nous faut la mener avec
résolution et méthode. La planification écologique sera l’instrument de ce
dépassement historique pour baisser nos émissions de C02 et sauver notre
biodiversité. Avec notre plan France 2030, nous continuerons
d’investir, d’innover et de déployer une écologie à l’échelle
industrielle. Et après la loi visant à accélérer le déploiement des
énergies renouvelables, la loi sur le nucléaire marquera le
lancement de la construction de nouvelles centrales sur notre
territoire.
C’est par notre travail et notre engagement que nous restaurerons aussi une
nation de confiance. En rendant chaque jour notre laïcité effective
car elle est un principe de liberté. Et elle ne retire rien à la
place de la religion dans le for intérieur de chacun, pour tous ceux qui
croient, et je salue en cet instant, la mémoire de sa Sainteté
Benoît XVI, dont la disparition, je le sais, affecte beaucoup de
catholiques en France et dans le monde. Cette nation de la confiance sera
aussi confortée par une lutte constante contre toutes les
discriminations, dans une société de respect et de reconnaissance.
Elle sera aussi renforcée par un combat de chaque jour que
nous continuerons de mener pour être aux côtés de celles et ceux qui
sont en situation de handicap.
C’est par notre travail, notre engagement que nous devons refonder nos grands
services publics pour qu’ils assurent pleinement notre idéal
d’égalité. Avec le Conseil National de la Refondation, nous avons
entrepris de renouer le contrat entre les générations et œuvrer à
mieux accompagner nos aînés en situation de dépendance.
Nous avons aussi commencé de raviver la confiance dans notre Education
nationale, notre santé en nous appuyant sur l’énergie et le
dévouement de nos enseignants et de nos soignants. Nous poursuivrons
avec ardeur durant l’année qui s’ouvre, par des choix clairs, forts, et un
travail au plus près du terrain.
C’est par notre travail et notre engagement que nous bâtirons une société plus
juste. Société plus juste c’est d’abord une société où l’égalité
entre les femmes et les hommes est effective, et là aussi, ce qui
est la grande cause de mes deux quinquennats, continuera d’alimenter le
travail du Gouvernement et de nourrir l’action chaque jour. Mais une
société plus juste, elle l’est aussi sur le plan social. Pas par
plus d’impôt, non. Ni en léguant plus de dette aux
générations suivantes. Mais, en améliorant l’accompagnement de nos
enfants, de nos adolescents, en réformant notre lycée professionnel,
en améliorant l’orientation de nos adolescents, pour trouver les
bonnes formations et les bons métiers. En réindustrialisant plus vite et plus
fort notre pays, pour offrir de nouveaux emplois et des carrières
d’avenir. Car la principale injustice de notre pays demeure le
déterminisme familial, la trop faible mobilité sociale. Et la réponse
se trouve dans l’école, dans l’orientation, dans notre enseignement
supérieur, dans notre politique d’innovation et dans notre
industrialisation.
Et parce que la confiance dans la vitalité de notre vie démocratique s’est,
elle aussi, émoussée, nous aurons nous le savons dans les mois qui
viennent beaucoup à faire. Je poserai dans toutes prochaines
semaines mois les premiers jalons d’un Service National Universel. Nous aurons
à lancer les aménagements nécessaires à nos institutions et à notre
vie publique et citoyenne. Et avec l’Assemblée nationale et le
Sénat, avec également le Conseil économique, social et environnemental,
nous aurons à bâtir un meilleur fonctionnement des pouvoirs et
une association plus fréquente de nos concitoyens.
La France et l’Europe ont un rôle éminent à joueur dans ce moment de notre
humanité alors que tant de régimes autoritaires viennent bousculer
nos démocraties et leurs fondements. Protéger nos enfants, protéger
notre information libre et indépendante, l’ordre libre et juste
qui permet aux citoyens d’être heureux : voilà quelques-uns des
combats de notre époque.
Nous sommes tenus de nous en saisir.
Oui, c’est bien par notre travail et notre engagement que nous pourrons nous
donner les moyens de nos aspirations pour aujourd’hui et de nos
ambitions pour demain.
En somme, en 2023, nous aurons à consolider pas à pas notre indépendance
énergétique, économique, sociale, industrielle, financière,
stratégique et à renforcer notre force d’âme, si je puis dire. C’est
ce que nous devons à nos enfants.
Ce n’est pas, et ne sera jamais, une course aux illusions perdues d’avance. Car
cette indépendance française doit trouver dans notre Europe son relai, son
complément. Quand tant de pays se rêvent des empires, quand tant
d’entreprises s’imaginent des royaumes, nous avons un continent,
pour former un espace de paix et de liberté, de prospérité, de solidarité, de
droit et de puissance. Depuis 2017, nous menons ce combat pour que
notre Europe rassemble ses forces. Pour qu’à 27, nous soyons plus
forts.
C’est pour cela que j’ai mené ce combat ces dernières années, que vous m’avez entendu
alerter aussi les autres Européens afin de défendre nos industries
et nos emplois, il y a quelques semaines après les décisions des
autres continents, et c’est pour cela que je redoublerai
d’efforts en ce début d’année.
Mes chers compatriotes,
Je veux ici et ce soir en votre nom dire à nos amis Ukrainiens : nous vous
respectons et nous vous admirons. Votre combat pour la défense de
votre nation est héroïque et il nous inspire Et durant l’année qui
s’ouvre, nous serons sans faillir à vos côtés. Nous vous aiderons jusqu’à
la victoire et nous serons ensemble pour bâtir une paix juste et
durable. Comptez sur la France et comptez sur l’Europe.
Quant à nous, soyons cette génération de bâtisseurs.
Dans les prochains mois de 2023, les travaux de reconstruction de
Notre-Dame-de-Paris, ce chantier exceptionnel, s’avanceront vers
leur terme. Dans les prochains mois, tout notre pays se rassemblera
fraternellement à l’orée des Jeux Olympiques et Paralympiques et à l’occasion de
la coupe du monde de rugby en France. Dans les prochains mois, grâce au plan
France 2030, les premières voitures électriques entièrement
construites sur notre territoire sortiront d’usines. Et tant
d’autres projets adviendront partout sur notre territoire pour permettre à la
France tout à la fois de réduire le carbone et le chômage. Dans les
prochains mois, dans nos salles de classe, dans nos hôpitaux, comme
chez nos médecins en ville, vous verrez les premiers
changements tangibles de la rénovation de notre école et de notre
santé.
Pour tout cela, je forme pour nous tous, des vœux d’unité, des vœux d’audace,
des vœux d’ambition collective, et des vœux de bienveillance. Des
crises, mes chers compatriotes, ensemble, nous en avons tant
surmontées. Je nous sais capables de relever celles qui sont
devant nous et d’être cette génération qui a la responsabilité de
refonder la France et l’Europe pour les transmettre plus fortes,
plus belles, plus justes à nos enfants.
Ensemble, nous allons réussir.
Et c’est fort de cette confiance que je vous présente tous mes vœux pour cette
année nouvelle.
Vive la République.
Vive la France.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Elisabeth Borne (Première
ministre)
> Très bonne année 2023 à tous ! Écologie, santé,
éducation, plein-emploi, pouvoir d’achat et sécurité : avec mon Gouvernement et
sous l’autorité du Président Emmanuel Macron, nous continuerons à agir sans relâche pour tous les
Français.
Gérald Darmanin
(ministre de l’Intérieur et des Outre-mer)
> Suite aux violences urbaines survenues à
Mayotte en novembre dernier, j’avais décidé d’envoyer une dizaine de policiers
du RAID pour rétablir l’ordre rapidement à Mamoudzou. A la demande du Président
de la République, la présence du RAID à Mayotte sera pérennisée. (…)
Pour la sécurité des Mahorais, nous avons pérennisé la présence de 12 policiers
du RAID, en plus des 30 gendarmes du GIGN. Ces renforts permettront de lutter
avec efficacité contre les épisodes de violences que connaît l’île, notamment
par l’interpellation d’individus dangereux.
> Le dispositif de surveillance des frontières de Mayotte nécessite des technologies de pointe. J’ai souhaité qu’une expérimentation de surveillance maritime par drone vienne compléter les dispositifs de surveillance radars, aériens et maritimes, déjà considérablement renforcés.
Catherine Colonna
(ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> Bonne et Heureuse Année 2023. Puisse-t-elle
être une année où progressent la paix et la justice.
Éric Dupond-Moretti
(garde des Sceaux, ministre de la Justice)
> Aux côtés de nos magistrats, greffiers,
avocats, agents pénitentiaires & de la PJJ mobilisés en ce Nouvel an.
Partout en France, la force de leur engagement fait l’honneur du service public
de la justice. Je veux ici les en remercier. En 2023, nous continuerons d’agir
pour eux!
Sébastien Lecornu
(ministre des Armées)
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Oui, c'est très juste [que la
Russie prépare une nouvelle vague d'attaques dans les semaines à venir]. Avec
cet horizon de février-mars. Nous nous attendons) à une contre-attaque plutôt
terrestre, s'appuyant sur la mobilisation. Le Kremlin a mobilisé énormément de
réservistes et conscrits. Cela commence à produire des effets, par la masse. Il
y a encore d'énormes enjeux logistiques pour les Russes, qui font les affaires
des Ukrainiens, et tant mieux. Mais il est clair que nous allons rentrer dans
un moment de massification, lors duquel les Russes vont jeter toutes leurs
forces dans la bataille, notamment sur des endroits assez précis du territoire
ukrainien.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Le premier trimestre 2023 va être déterminant. Cette guerre va connaître inévitablement un tournant au premier trimestre.
> Depuis le contingent français de la Finul au Liban, je souhaite un bon réveillon à nos Armées, et en particulier aux militaires qui veillent ce soir à la protection des Français. J’ai une pensée pour les 126 militaires français tombés dans le cadre de cette mission depuis 1978.
> La France est un contributeur important et historique de la FINUL, positionnée dans le Sud du Liban depuis 1978. Mon déplacement auprès du contingent français vient réaffirmer notre capacité à mener des opérations importantes de maintien de la paix dans le cadre de l’ONU.
François Braun
(ministre de la Santé et de la Prévention)
> [Covid19] Nous renforçons les mesures
sanitaires pour les passagers venant de Chine :
- Test obligatoire de moins de 48h à présenter au départ de Chine
- Masque rendu obligatoire dans les vols venant de Chine
- Tests PCR à l’arrivée en France dès ce dimanche
Jean-Christophe Combe
(ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées)
> Fonds alimentaire durable,expérimentation
Territoires 0 non recours, amplification des cantines à 1€, en 2023 nous
investissons 4 Mds dans les Solidarités! La priorité du Gouvernement et le cap
de mon action: protéger les plus fragiles et lutter contre les inégalités de
destin
Stanislas Guerini
(ministre de la Transformation et de la Fonction publiques)
> 2023 sera l’année de nos services publics,
l’année de nos agents publics. Agents publics, usagers, citoyens : je vous
souhaite une excellente année 2023. Ensemble, déterminés et unis, nous
parviendrons à relever les défis qui nous attendent.
Franck Riester
(ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement)
> Belle année 2023 à tous ! Qu’elle soit heureuse
pour chacune et chacun de vous, pour la France, et pour l’Europe. Continuons à
trouver au Parlement cette année encore des majorités pour faire avancer le
pays !
Olivia Grégoire
(ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de
l’Artisanat et du Tourisme)
> A nos commerçants, artisans et
entrepreneurs. A ceux qui se lèvent tôt, qui ne comptent pas les heures et qui
travaillent dur. A ceux qui font vivre nos savoir-faire et ceux qui font
rayonner la France. Bonne année 2023. Je vous souhaite toute la réussite que vous méritez.
> L’Allemagne prévoit d’investir 200 milliards €, mais personne ne sait dire comment ils seront exactement utilisés. Depuis 2 ans, face aux prix de l’énergie, pour protéger nos entreprises et le pouvoir d’achat des ménages nous avons investi 150 milliards €. La France agit.
> La fin du quoi qu’il en coûte ça
n’est ni le chacun pour soi ni le grand n’importe quoi. Il faut cibler les
aides pour aider ceux qui en ont le plus besoin, comme les boulangers, et non
pas dilapider de l’argent public pour des entreprises pour lesquelles ça n’est
pas nécessaire
Comme pendant la pandémie, l’état de droit a ses règles et on doit préserver
l’égalité devant les impôts et les aides. Contrairement à la période covid, les
taux d’intérêt sont désormais à 3% et la dépense coûte beaucoup plus cher à
l’Etat, donc au contribuable.
Les artisans sont des entrepreneurs et, comme tous les français, ils savent que
dépenser sans responsabilité c’est faire exploser la dette aujourd’hui et par
conséquent faire exploser les impôts demain. Nous aidons en ciblant et en
responsabilité.
> Face à la hausse des prix, nous sommes mobilisés. L’hiver est là, mais les aides aussi : 12 milliards € déjà. Mobilisons nous tous, des organisations professionnelles aux élus de tous bords politiques pour informer les entreprises. Il faut faire connaître les aides disponibles.
Clément Beaune
(ministre délégué chargé des Transports)
> [Covid19] Dès ce dimanche, des tests sont
réalisés à l’arrivée en France pour les passagers en provenance de Chine; le masque est obligatoire
à bord. (…) L’obligation de test (de moins de 48h) à l’embarquement s’applique
à compter du 5 janvier, pour tout voyageur de 11 ans et plus.
► Assemblée nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> En 2022, j’ai voulu faire de l’Assemblée votre
maison, l’ouvrir à la jeunesse, aux artistes et à tous les Français. En 2023,
ouvrons-la davantage !
► Haut-commissariat au Plan
François Bayrou (Commissaire, président du
Mouvement démocrate)
> La tradition des vœux invite à identifier ce qui ne change pas et ce
qui change. (…) Ce qui change, change avec beaucoup de risques. Nous venons de
vivre l’explosion de la guerre en Europe avec l’agression de la puissante
Russie sur l’Ukraine pour la soumettre et l’annexer. Et la résistance de l’Ukraine
a pour nous tous une signification importante.
Mais cette guerre a eu des conséquences terribles. Des millions de réfugiés,
des centaines de milliers de morts. Et puis on parle même de déportation, de
prise illégale d’enfants. Toutes choses qui sont terrifiantes et inacceptables.
La résistance des Ukrainiens est notre résistance à tous.
Et cela a déclenché une terrible crise énergétique, une
terrible crise monétaire, d’inflation, de hausse des prix généralisée.
Et tout ceci est évidemment un incroyable défi pour nos sociétés, pour l’Europe
toute entière.
Puis on entend des bruits alarmants venus d’Extrême-Orient, on
voit la situation de la Chine face à la pandémie.
Et puis on voit le délitement des sociétés occidentales qui sont parfois très
durement déstabilisées comme aux Etats-Unis.
Et nous l’Europe, la France nous pourrions être dans ce
désordre, un point de repère, un point de ralliement parce que nous avons des
valeurs qui sont précieuses.
Mais il faut corriger les difficultés que nous avons, les
difficultés de l’école, on peut pas rester avec cet affaiblissement perpétuel.
Il faut corriger les difficultés du système de santé, le
fait qu’on ne trouve plus de médicaments. (...) ce qui place aujourd’hui la
France, pays de pointe, dans des difficultés inextricables.
Et puis il faut résoudre la question de l’utilisation de l’argent
public. C’était facile et probablement utile quand les taux étaient à zéro d’emprunter
pour faire mieux vivre et mieux produire le pays. Aujourd’hui ce n’est plus le
cas.
Il faut qu’on s’occupe de l’organisation de l’Etat.
Tous ces défis sont des défis considérables et que nous
pouvons affronter. (…)
On ne fait rien si on a peur et on ne franchir pas la montagne
si on n’a pas la volonté d’arriver au sommet. (…)
Ça ne sert à rien de pousser la poussière sur le tapis. Il
faut de la détermination pour résoudre les questions qui se posent.
Il faut une vertu que la France n’a pas facilement. Il faut
de l’unité. Hélas, l’ADN du pays, c’est trop souvent la division. (…)
Si nous avons les trois vertus, optimisme, détermination,
unité alors je n’ai pas de doute. La France a affronté de bien plus graves
dangers et elle dépassera cette crise. (…)
► Partis politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stéphane Séjourné (Secrétaire général & président du groupe Renew Europe au
Parlement européen)
> Face aux défis du siècle, ses épreuves et ses
espoirs, rien ne peut résister à une France unie dans une Europe forte ! En
2023, comme en 2022, engageons-nous pour une Renaissance
française et européenne.
Aurore Bergé (présidente du groupe à l’Assemblée nationale)
> Fierté et confiance. Travail et engagement.
Avec les députés Renaissance, nous serons au
rendez-vous de 2023.
Matthieu Lefèvre (député)
> Pas un euro de la réforme des retraites ne servira à autre
chose qu’à assurer sa pérennité pour protéger les pensions de nos aînés ou à
l’améliorer, avec notamment la retraite minimale à 1200 euros. Le Ministre du
travail l’a dit très clairement : pas un euro!
● MoDem
Maud Gatel (Secrétaire générale)
> Optimisme, détermination et unité : les
conditions pour relever les défis qui sont devant nous.
● Parti radical
Laurent Hénart (président)
> Belle et heureuse année 2023. 2023 est pour les radicaux, c’est une
année marquée par la résistance. La résistance, bien sûr, au désordre mondial
qui provoque la flambée des prix de l’énergie, des denrées alimentaires et des
matières premières. Résistance en Ukraine face à la Russie parce que ce n’est
pas seulement l’Ukraine qui est attaquée, c’est notre modèle de civilisation, ce
sont nos droits, nos libertés, notre démocratie. Et puis résistance aussi, bien
sûr, à toute cette montée d’extrémismes, de populismes, d’obscurantistes qui
fait que notre république est menacée aujourd’hui.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
> [Tribune coécrite par Véronique Trillet-Lenoir, Nathalie
Loiseau, Pascal Canfin, Fabienne Keller, Marie-Pierre Vedrenne et Valérie Hayer
à l’attention d’Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne
sur la situation de la covid19 en Chine et la nécessité de prendre des
décisions au niveau européen]
Tirant les leçons de la crise sanitaire,
nous avons récemment instauré dans le nouveau Règlement (UE) 2022/2371 du
Parlement européen et du Conseil sur les menaces transfrontières graves pour la
santé, des mesures de prévention en cas de survenue de ce type de situation de
double risque sanitaire et géopolitique. Il nous semble urgent d’activer les
dispositions prévues dans ce règlement et d’organiser sans délai la
consultation coordonnée et multidisciplinaire de l’expertise scientifique
nécessaire, la convocation du groupe de travail de haut niveau du Comité de
Sécurité Sanitaire, la mobilisation des agences sanitaires ECDC, EMA et HERA et
la réunion en urgence des représentants des États membres responsables des
affaires sanitaires, des transports et des affaires intérieures.
Ensemble, nous devons adopter de manière
concertée, harmonisée et rapide, les orientations, avis et mesures éventuelles
(contrôle, dépistage, traçage, isolement, vaccination…) qui paraîtront
opportunes et devront alors être appliquées de manière homogène. Il en va de la
sécurité sanitaire des citoyens européens et de la cohésion de la réponse
européenne à cette nouvelle étape de la crise sanitaire. Nous comptons sur
votre réactivité et votre détermination à agir. »
Nathalie Loiseau
> 2022 se termine, mais ni l’agression russe
contre l’Ukraine, ni la répression des femmes en Iran ou en Afghanistan, ni le
blocus des Arméniens du Haut-Karabakh. Difficile de commencer 2023 le cœur
léger, mais indispensable de rester mobilisés pour défendre nos démocraties.
Véronique Trillet-Lenoir
> Ensemble, les 27 États membres doivent
anticiper l’impact de la situation de la covid19 en Chine sur l’Union européenne. Nous demandons à Ursula
von der Leyen de proposer
rapidement une stratégie européenne coordonnée et adéquate pour éviter une
éventuelle recrudescence de l’épidémie.
Sandro Gozi
[Tribune: «L’UE n’a aucune autre alternative que de se réinventer pour
retrouver sa place»]
2022 restera à jamais gravé dans l’histoire du monde. Le 24 février, marqué par
l’invasion de l’Ukraine par la Russie , a signé une nouvelle rupture historique
dans notre continent. Ce face-à-face entre occidentalisme et slavophilisme,
assumé depuis le XVIIIe siècle, s’est transformé ce jour-là, sous nos yeux
effarés, en un dos à dos entre un régime autoritaire et nos démocraties.
Depuis dix mois, tous les jours, je pense aux Ukrainiens qui se battent pour
défendre nos valeurs de liberté et de démocratie face à l’innommable. À mes
yeux, ce peuple est invincible… Invictus,
avait écrit William Ernest Henley dont les mots appris par cœur à l’adolescence
me reviennent aujourd’hui teintés de force et d’émotion :
« Aussi étroit soit le
chemin,
Nombreux les châtiments infâmes,
Je suis le maître de mon destin,
Je suis le capitaine de mon âme. »
Invictus… Ce devrait être pour nous aussi, Européens libres, notre
mantra pour l’an neuf.
Inévitablement le cycle de la mondialisation va ralentir. Face aux défis, aux
chocs énergétiques et à l’inflation galopante, notre chemin sera étroit… Nous
devrons plus que jamais être aussi des invictus, maîtres de notre destin. Nous
reprendre en main pour protéger nos institutions. L’affaire du Qatargate qui a
frappé le Parlement européen en est la preuve : nous pouvons aussi être
attaqués de l’intérieur.
Cette affaire nous rappelle plus que jamais la fragilité de l’Europe, et la
nécessité de disposer d’instruments efficaces pour la consolider. Réagir, comme
l’a permis la coopération avec la police et la justice belges, c’est bien ;
mais nous devons aussi nous protéger. Avec Renaissance, nous sommes partisans
de mettre en place un système de transparence financière des députés européens
inspiré du modèle français et de nouvelles règles sur la publicité politique et
sur les partis politiques européens.
Notre continent et nos institutions sont attaqués. Mais comme le dit un
proverbe vieux de six siècles : « À
toute chose malheur est bon. » Cette guerre, au cœur de l’Europe, a
tragiquement réveillé nos démocraties de leur léthargie.
Ainsi, félicitons-nous de voir que les États membres sont toujours mobilisés
pour soutenir l’Ukraine et qu’ils ont approuvé une nouvelle aide de 18 milliards.
Réjouissons-nous d’avoir fait voter la taxe carbone aux frontières proposée par
la France depuis trente ans. Cette taxe a pour vocation de protéger non
seulement l’environnement mais surtout nos entreprises et les emplois
européens.
Saluons enfin le travail collectif qui nous a permis de parvenir à un accord
important pour imposer une taxe de 15 % aux grandes multinationales.
L’Europe existe, fonctionne et c’est précisément pour cette raison qu’elle doit
plus encore se protéger. Dans un environnement concurrentiel avec la Chine, les
États-Unis et d’autres grandes puissances, le veto de certains pays est
inacceptable. Il nous affaiblit et, pire, pourrait nous paralyser.
Nous devons tout mettre en œuvre pour aller vers une autonomie énergétique,
industrielle et alimentaire. Nous devons dans le même temps défendre notre
souveraineté européenne dans les secteurs de la technologie, de l’armement et
de l’agriculture.
Unissons nos forces face aux défis qui arrivent… au premier rang desquels
l’énergie, clé de voûte de tout l’édifice. Certes, nous avons trouvé un accord
pour plafonner le prix du gaz et sortir des griffes de la dépendance russe,
mais nous devons aller plus loin encore. Avec l’Allemagne, par exemple, nous
devons trouver dans les plus brefs délais un compromis sur la réforme du marché
de l’électricité. Sinon ? Sinon, il ne faudra pas s’étonner dans les mois
à venir de voir de nouveaux populismes émerger au cœur de notre continent. Les
élections législatives en Suède et en Italie sont des avertissements qui
doivent nous éclairer…
Les tensions entre les États membres font le lit des nationalistes. L’Union
européenne n’a aucune autre alternative que de se réinventer pour retrouver sa
place d’acteur majeur sur l’échiquier international. Ces événements ont fait
jaillir une déconstruction créatrice chère à Schumpeter… Assurer changement et
concorde en toutes circonstances sur tous les territoires européens effacera le
populisme : c’est mon vœu le plus cher à l’aube d’une nouvelle année.