lundi 4 décembre 2023

Une Semaine en Centrisme. Les critiques actuelles sur la présidence de Macron sont-elles justifiées?

Emmanuel Macron
Il n’a aucune ligne directrice et aucun projet pour le pays ce qui plombe sa présidence.

Il n’a plus d’autorité sur ses ministres et les parlementaires.

Il ne pèse plus d’aucun poids à l’international tellement sa politique étrangère est illisible.

Ses discours en matière d’écologie sont fermes mais l’action ne suit pas.

Voilà quelques-unes des critiques récurrentes que l’on entend ces derniers temps à propos d’Emmanuel Macron.

Elles viennent essentiellement des oppositions et des médias qui leur sont affiliés mas pas seulement.

A un peu plus d’un an et demi de son deuxième mandat – il lui reste donc un peu moins de trois ans et demi de présidence – Emmanuel Macron semble être dans un trou d’air.

Et c’est vrai que certaines de ses déclarations et de ses postures – en particulier sur le conflit actuel au Proche-Orient – sont peu compréhensibles et contradictoires, fâchant, à la fois, les défenseurs d’Israël et ceux des Palestiniens.

Son absence lors de la manifestation contre l’antisémitisme a été emblématique de ce point de vue avec une confusion de sa part entrer défendre les juifs en France et vouloir être un médiateur dans le conflit entre Israël et le Hamas.

De même, Emmanuel Macron qui a réussi avec succès et intelligence à gérer in fine les crises des gilets jaunes puis celle des «gilets rouges» (le mouvement populiste de gauche contre la réforme des retraites), semble incapable désormais de trancher clairement dans sa gouvernance comme s’il était inquiet d’une nouvelle éruption de populisme.

Pour autant, on ne peut pas dire comme le titrent quasiment quotidiennement les médias comme Le Monde et Le Figaro que Macron ne sait pas où il va et qu’il cherche désespérément un projet pour la fin de son deuxième quinquennat qui semble, d’après eux, en déshérence.

Et l’on ne peut reprocher au président de la république sa grande capacité d’adaptation face aux différentes crises qu’il a du affronter depuis six ans et demi et en conclure à une absence de ligne directrice claire.

Rappelons les principales de ces crises: brexit, gilets jaunes, covid19, crise économique pos-covid19, mouvement contre la réforme des retraites, guerre de Poutine contre l’Ukraine mais aussi montée des extrêmes dans le monde notamment en Europe et bien évidemment en France, menace terroriste constante, instabilité en Afrique et problèmes migratoires, entre autres.

En faisant la liste de celles-ci, on se rend compte que la France ne s’en est pas trop mal sortie, souvent bien mieux que d’autres pays similaires.

Quant à l’absence d’un grand dessein, on peut se demander si le fait de promettre la Lune comme l’ont fait avant lui nombre de présidents et comme le font certains dirigeants à l’étranger tout en sachant qu’il n’y a aucun chance qu’ils parviennent à accomplir celui-ci est un gage de bonne gouvernance et de grande présidence.

En revanche, les nombreux objectifs qu’il a fixé au pays avec les réformes qui vont avec, pourraient avoir des conséquences plus que positives dans les années à venir.

Sans doute qu’Emmanuel Macron pêche par manque d’humilité et qu’il voudrait être celui qui règle les problèmes et les conflits partout dans le monde.

Oui, sans doute, il se prend parfois pour de Gaulle, oubliant aussi les nombreuses défaites de ce dernier notamment en matière de politique étrangère.

Sans doute qu’il na guère appris de son échec cuisant dans la médiation entre Poutine et Zelenski et qu’il reproduit la même erreur dans le conflit au Proche-Orient après le massacre terroriste du Hamas, en voulant être le conciliateur entre ce dernier et Israël.

Sans doute qu’il commet des erreurs et parfois des fautes.

Néanmoins son bilan jusqu’à présent demeure positif et les critiques sont souvent dénuées de consistance.

Jean-Louis Pommery

Nicolas Levé

 

 

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