Voici une sélection, ce 4 décembre 2023, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux dans l’Union européenne et dans le monde.
► Union Européenne
♦ Renew Europe
(groupe centriste et libéral au Parlement européen)
[Nota: les propos tenus par les députés européens français sont à lire dans
Propos centristes France]
> Le monde a besoin d’une victoire climatique à la COP28. C’est l’année la plus chaude jamais enregistrée. Des mesures audacieuses sont nécessaires pour atteindre nos objectifs climatiques. Faisons en sorte que les générations futures se souviennent de 2023 et disent : « C’est là que la croissance verte mondiale a vraiment commencé ». Il n’y a pas de planète B. Nous devons prendre soin de la planète A.
Malik Azmani (premier vice-président)
> En tant que pays européen luttant pour la liberté et la démocratie
contre l'invasion d'un dictateur impitoyable, l'Ukraine mérite notre attention
et notre soutien continus. Ce Mémorandum d'Entente montre l'engagement commun
de nos deux Parlements envers la liberté et la démocratie. Cet engagement
contraste fortement avec l'accroissement de l'absence de liberté et de
l'autocratie de la Russie de Poutine. Le chemin de l'Ukraine est européen et
nos Parlements doivent travailler ensemble pour offrir un destin européen au
peuple ukrainien.
Guy Verhofstadt
> Éviter nos sanctions, produire plus d’armes, lever des troupes par la
force, éradiquer toute dissidence interne… La Russie pourrait gagner la
guerre... parce que l’Occident refuse de la voir pour ce qu’elle est : une
attaque contre nous et tout ce que nous défendons ! Il est temps de reprendre
de l’élan pour soutenir l’Ukraine!
> La Russie désigne désormais les militants des droits des LGBT comme des « extrémistes » Ne nous y trompons pas: ils sont après tous nos droits et libertés… et des poutinistes comme Le Pen, Wilders, Van Grieken sont prêts à copier son agenda pour l’Europe !
> L’Ukraine fait partie de la guerre de Poutine pour renverser l’Occident. Notre mode de vie, nos démocraties. Il le dit très clairement. Est-ce qu’on le comprend vraiment en Occident? Il ne suffit pas de fournir un soutien sous forme de perfusion pour s’assurer que l’Ukraine ne perd pas. L’Ukraine doit gagner.
> Les idiots utiles de Poutine dans le Parti républicain, Orbán, Wilders, font rage contre l’immigration (sans fournir de solutions réalistes) mais se taisent quand 🇷🇺 trafiquent les migrants aux frontières de l’UE! L’extrême droite trahit nos intérêts en faisant le sale boulot de Moscou.
Jan-Christoph Oetjen
> Le règlement relatif aux informations préalables sur les passagers
harmonisera enfin les règles et fixera des normes pour l'utilisation numérique
des informations sur les passagers. Le fait que les passagers puissent toujours
s'enregistrer en ligne et fournir les données nécessaires à leur vol depuis
leur domicile reste une grande réussite. Le risque de devoir vérifier les
documents de chaque passager individuellement pour chaque vol au sein de l'UE a
donc été éliminé. Toutefois, certaines propositions vont bien au-delà de la
réalité. Imposer deux ou même quatre pour cent du chiffre d'affaires annuel
d'une compagnie aérienne comme pénalité pour non-conformité est disproportionné
et pourrait avoir un impact négatif sur l'emploi et l'économie dans l'UE. Renew
Europe demande que les vols intra-UE soient totalement exemptés de la
réglementation.
Ivars Ijabs
> En Europe, nous disposons de milliers de services publics numériques,
des actes de naissance aux registres fonciers. Mais pour être véritablement
européens, ils doivent être consultables par-delà les frontières. En d’autres
termes, pour servir les citoyens et les entreprises, tous les organismes du
secteur public de l’UE devraient parler un seul langage en matière de données.
Avant de dépenser des millions dans de nouveaux systèmes, il est important de
s’assurer qu’ils soient interopérables.
Nicola Danti
> Cette législation sur la cyber-résilience renforcera la cybersécurité
des objets connectés, en s'attaquant aux vulnérabilités tant matérielles que
logicielles, faisant ainsi de l'UE un continent plus sûr et plus résilient. Le
Parlement a protégé les chaînes d'approvisionnement en veillant à ce que les
produits clés tels que les routeurs et les antivirus soient identifiés comme
prioritaires en matière de cybersécurité. Nous avons assuré un soutien aux
micro et petites entreprises ainsi qu’une meilleure implication des parties
prenantes, et répondu aux préoccupations de la communauté open source, tout en
gardant une dimension européenne ambitieuse. Ce n’est qu’ensemble que nous
pourrons faire face avec succès à l’urgence de cybersécurité qui nous attend
dans les années à venir.
Morten Løkkegaard
> La cybersécurité doit être une priorité absolue dans toute l'Europe.
L'agression russe contre l'Ukraine a souligné la nécessité urgente de renforcer
nos défenses et d'améliorer la détection et le partage des menaces
potentielles. Cette législation est une étape nécessaire pour garantir une
meilleure protection de nos citoyens et de nos entreprises. Je me félicite que
nous soyons parvenus à garantir plus de flexibilité aux industriels par rapport
à la proposition initiale, tout en renforçant le niveau de sécurité. De plus,
nous garantissons l'innovation future avec des considérations particulières
pour des projets open source spécifiques et des exigences réalistes pour
l’industrie.
Ramona Strugariu
> La directive Daphné a enfin abouti et constitue une première étape
vers la reconnaissance et la protection des personnes harcelées devant les
tribunaux pour s'être exprimées sur des questions d'intérêt public. Les
journalistes d’investigation et les militants peuvent désormais compter sur une
législation fiable qui leur donne les outils nécessaires pour riposter lorsque
les riches et les puissants veulent les faire taire.
Izaskun Bilbao Barandicaµ
> Les routes de l'Union seront plus sûres lorsque ces deux directives
permettront aux autorités de retirer des routes les conducteurs imprudents qui
mettent en danger leur propre vie et celle des autres. Dans le plus grand
respect des règles de protection des données, ce sera la fin de l'impunité pour
les personnes qui ont commis de graves infractions routières. Des personnes qui
aujourd'hui peuvent continuer de conduire dans les États membres où il n'existe
aucune trace des infractions ni des sanctions prononcées ailleurs, y compris le
retrait du permis de conduire. C’est un pas de plus vers l'objectif de zéro
accidents.
Maria Soraya Rodriguez Ramos
> Aujourd'hui, nous disposons d'une bonne base juridique pour poursuivre
notre travail. Cette loi garantit non seulement la santé de nos écosystèmes et
de nos citoyens, mais elle met également l'Europe sur la voie d'une croissance
économique durable. Il s'agit de l'autre pilier majeur du Green Deal européen,
et nous devons être clairs : nous n'atteindrons pas nos objectifs climatiques
si nous ne nous attaquons pas à la crise de la biodiversité. Nous ne disposons
peut-être pas d'un accord aussi ambitieux que certains d'entre nous le
souhaitaient, mais nous avons la première loi pour relever le grand défi qui
nous attend : la lutte contre le changement climatique et son revers de la
médaille, la détérioration et la perte de la biodiversité dans l'UE.
● Allemagne
♦ Gouvernement
Christian Lindner (ministre des Finances)
> Nous continuons à investir à un niveau record à partir du budget. Il
ne tient qu'à nous de donner des impulsions à la croissance par une politique
de marché. De nouvelles impulsions qui ne coûtent rien - par exemple en
réduisant la bureaucratie, en accélérant les procédures de planification et en
mobilisant le marché du travail.
> Notre avenir économique ne dépend pas uniquement des subventions accordées par l'État. Ce serait une mauvaise nouvelle pour les PME, l'artisanat & l'industrie de notre pays. Une bonne politique crée des conditions générales qui libèrent l'engagement privé, la créativité & le capital.
> S'endetter encore plus alors que les taux d'intérêt ont fortement augmenté n'est pas la bonne solution. Chaque euro consacré au paiement des intérêts ne construit pas de pont vers l'avenir, ne finance pas de laboratoire de recherche, n'améliore pas les chances d'avenir des enfants. Nous préférons dépenser de l'argent pour l'avenir plutôt que pour les intérêts.
> Nous avons atteint le renversement de tendance en matière de politique financière. Le taux d'endettement était de 69% du PIB en 2021, il sera de 64% l'année prochaine. Le déficit public était de 3,6% en 2021. Pour l'année prochaine, le conseil des experts prévoit 1,5%. La direction est la bonne. Nous voulons la poursuivre.
> Pour répondre aux exigences du récent jugement, nous avons modifié l'affectation des déficits. D'un point de vue non technique, il s'agit d'une opération comptable. En fin de compte, nous emprunterons même moins cette année que prévu initialement.
> Avec la loi de finances complémentaire 2023, nous adaptons le projet de budget aux exigences de la Cour suprême. Nous avons obtenu la clarté juridique. Maintenant, nous créons la sécurité juridique.
> Les personnes sans droit de séjour doivent quitter le pays. Avec la loi sur l'amélioration des retours, nous donnons à l'État de droit des outils supplémentaires pour appliquer cette obligation de quitter le territoire de manière plus conséquente - une contribution supplémentaire à une nouvelle realpolitik en matière de migration.
> L'Allemagne ne connaît pas de crise budgétaire. Le taux d'endettement et le déficit public diminuent. Mais comme nous voulons permettre des investissements records et des allègements fiscaux même en période de guerre en Ukraine, nous devons déplacer les priorités financières. Cela demande désormais du courage.
> En réalité, l'État n'a pas de problème de recettes. Dans les années à venir, nous passerons la barre du billion d'euros de recettes de cet État. Ce que nous devons obtenir, c'est une gestion plus précise de l'argent que nous avons.
> Nous devons nous libérer des entraves, non pas du frein à l'endettement, mais des entraves de l'artisanat, des PME et de l'industrie, en nous libérant des entraves bureaucratiques, en accélérant les procédures de planification et d'autorisation et en mettant en place des incitations fiscales très ciblées.
● Belgique
♦ Les Engagés
> Le maintien en activité des réacteurs nucléaires sains est
souhaitable pour limiter la construction de centrales à gaz. Pour une sécurité
d' approvisionnement, on doit assurer un mix d'énergies renouvelables et de
centrales nouvelle génération.
Georges Dallemagne
(député)
> L’obsession communautariste d’Ecolo détruit méthodiquement
notre modèle universaliste de société et crée un autoroute à l’extrême droite
et aux islamistes. Il est temps d’arrêter cette folie qui disloque et
antagonise les populations de notre pays.
> Manfred Weber (PPE) : « La réponse aux populistes ? Des actes, des résultats ! » Il a raison. C’est la grande responsabilité des démocrates. Agir, être efficaces face aux inquiétudes de la population. Obtenir des résultats plutôt que de s’agresser sans cesse.
♦ DéFI
François de Smet (président)
> [COP28] Nous
croyons chez DéFI au principe du triangle d'or: renouvelable, nucléaire et
modération. L'enjeu climatique est d'abord un défi d'adhésion. Et l'adhésion
des citoyens passe par des solutions qui concilient l'avenir climatique avec
les libertés. Énonçons donc les choses simplement et franchement. Pour nous en
sortir, il faudra de l’énergie nucléaire. De manière résolue, forte et
planifiée, en investissant dès à présent dans la quatrième génération, en
faisant de l’UE l’un des piliers de cette énergie. La Belgique peut jouer un
rôle moteur dans cette filière, à condition de s’y investir dès à présent. Il
nous faudra de l’énergie renouvelable, de manière massive, en poursuivant le
développement des parcs actuels, et en investissant dans la mutualisation européenne
de ces énergies. Il nous faudra aussi de la modération énergétique. Beaucoup.
Les données actuelles sont implacables : même une mobilisation massive du
renouvelable et du nucléaire ne suffira pas à conserver le mode de consommation
que nous offre, depuis les 70 dernières années, l’utilisation des ressources
carbonées. Nucléaire, renouvelable, modération : le seul réel débat de
l’actuelle décennie consiste dans le «jeu» entre ces trois leviers ; mais il ne
fait nul doute qu’ils doivent être actionnés tous les trois, dès maintenant, de
manière forte, résolue et planifiée. Sans choisir, sans les opposer, et sans
davantage de tergiversations.
> [Tribune: «Neutralité des services
publics: les digues cèdent petit-à-petit dans un silence assourdissant»]
Les attaques sur la neutralité de l’Etat se multiplient sous cette législature,
singulièrement à Bruxelles: à Anderlecht et à Schaerbeek, des groupes de
travail proposent aux collèges d’avancer sur la neutralité dite inclusive des
services publics, poussés dans le dos par des élus ou des pétitions citoyennes
tombant opportunément du ciel; à Molenbeek, une échevine portant un voile
islamique a été désignée par un vote alternatif et malgré l’opposition d’un
parti de la majorité; à la STIB, chez Fedasil et au sein d’autres organismes,
des pressions sont constantes pour adapter le règlement de travail.
Il n’y a aucune raison que cela s’arrête.
Le point commun entre ces initiatives ? Une conception de la neutralité qui ne
concernerait que les actes et non les apparences. Mais aussi, une méthode des «petits
pas», qui se veut discrète, presque silencieuse, participant à présenter ce qui
se produit comme une évolution normale des choses – et à stigmatiser ceux qui
s’y opposent au mieux comme de ringards conservateurs, au pire comme des
racistes islamophobes.
Si le fond pose un problème de principe, mais mérite un débat légitime, la
méthode finit par en poser un autre, de nature démocratique.
Sur le fond, d’abord.
Les arguments en opposition sont connus. Les uns, partisans de la neutralité
dite «inclusive», estiment que la neutralité d’apparence est discriminatoire et
empêche une série de personnes, essentiellement les femmes musulmanes portant
le foulard, d’accéder aux emplois publics. Les autres, dont je suis, estiment
qu’aucune norme de neutralité n’empêche des musulmans d’accéder à l’ensemble
des emplois publics, et que les signes convictionnels – tous les signes, de
toutes les religions ou idéologies politiques – doivent être interdits pour les
porteurs de l’autorité publique parce qu’il leur revient d’incarner l’Etat dans
sa neutralité vis-à-vis de toutes et tous, usagers comme collègues.
J’ai développé ailleurs ce point de vue, selon lequel assimiler neutralité et
discrimination est gravement irresponsable. Mais j’y ajouterai une
considération de nature politique.
Il est ardu de ne pas remarquer que ce sont essentiellement des partis situés à
gauche de l’échiquier qui, parfois frontalement, souvent discrètement,
s’érigent en partisans de la neutralité dite inclusive, prônant l’acceptation
la plus large possible des signes convictionnels. Cette évolution est
interpellante au regard du rôle joué jadis par la gauche dans la promotion de
la laïcité.
Les uns justifient cet abandon de la laïcité par la conviction sincère que la
neutralité est discriminatoire vis-à-vis de populations souvent défavorisées
sur le marché de l’emploi, sans s’interroger sur le message incarné par
certains signes religieux depuis des millénaires, en termes de relations entre
hommes et femmes. Les autres justifient cet abandon, de plus en plus
froidement, par l’invocation de la sociologie changeante d’un quartier, d’une
commune ou d’une région, sans voir que cet argument marque l’enterrement de
toute notion d’universalisme, pourtant indissociable de l’histoire de la
gauche, qu’elle soit socialiste ou écologiste. Peut-on encore s’affirmer
progressiste si on estime en toute sincérité que des sujets comme la neutralité
des fonctionnaires ou le bien-être animal doivent être appréhendés différemment
d’une commune ou d’une région à l’autre ?
Mais surtout, promouvoir les signes convictionnels en éludant ce qu’ils
signifient, est-il compatible avec le principe progressiste le plus évident, à
savoir non pas la protection du plus revendicatif, mais celle du plus faible ?
Lors des débats sur la STIB, j’avais reçu le témoignage d’une jeune femme
musulmane, pratiquante, non voilée, employée d’un service public et qui nous
disait en substance ceci: “Merci de ne pas céder sur les signes convictionnels;
car s’ils sont autorisés, je ne pourrai plus résister à la pression poussant à
porter un voile. De nombreuses femmes de la communauté sont dans la même
situation”. La loi doit protéger le plus faible; l’ensemble de la gauche
démocratique puise la justification historique de son combat dans ce principe.
Je pose donc à mes amis de gauche la question suivante : qui est le plus faible
dans le cas d’espèce ? Les femmes désirant absolument travailler dans un
service public avec un signe convictionnel visible, alors que rien ne les
empêche de le porter en-dehors de leurs heures de travail, et qu’elles ne sont
nullement discriminées en tant que musulmanes ? Ou les femmes – et hommes – qui
désirent que la loi les protège contre une obligation, fut-elle familiale ou
sociale, d’arborer un signe convictionnel, aujourd’hui, ou de se plier à une
autre injonction religieuse, politique, philosophique sur le lieu de travail ?
Il me semble évident que la restriction de liberté la moins tolérable est celle
qui brime les seconds. Et que s’il fallait une seule raison pour justifier
l’interdiction des signes convictionnels dans les administrations, elle se
trouve là: dans l’obligation de préserver les plus faibles du poids des
idéologies, religieuses comme politiques. C’est là une conviction profondément
progressiste; et seul l’électoralisme peut amener des partis à penser
différemment.
La neutralité traite toutes les convictions, religieuses ou non, à égalité et
permet de garantir que certaines sphères restent préservées de tout
prosélytisme religieux, politique ou philosophique. Céder sur un seul signe,
c’est céder sur tous et ouvrir des brèches qui, demain, mineront encore
davantage notre société. La récente enquête interne de la STIB, qui démontre
qu’une franche majorité ne souhaite pas l’autorisation des signes
convictionnels, et qu’une majorité encore plus large demande au contraire une
protection contre le prosélytisme, montre que sur le terrain, les enjeux sont
bien mieux perçus qu’au sein de certains lobbys.
Sur la forme, ensuite.
Nous assistons de manière claire à une attaque sur plusieurs fronts, dans les
communes et les services publics. Il est frappant qu’elle se déploie toujours
par la bande, et presque discrètement. Ainsi, c’est dans la discrétion la plus
totale que, depuis des années, la neutralité inclusive devient la norme au sein
des administrations fédérales en back office, SNCB et Fedasil inclus, et sans
que personne ne s’en émeuve. C’est dans la lâcheté généralisée que les écoles
obligatoires sont abandonnées depuis des dizaines d’années à leur seul
règlement d’ordre intérieur pour autoriser ou non les signes convictionnels des
élèves, sans aucune prise de responsabilité décrétale. Les digues cèdent
petit-à-petit dans un silence assourdissant. Les seuls dossiers qui font du
bruit – et c’est injuste au regard du silence de ceux qui cèdent depuis des
années dans l’indifférence médiatique – sont ceux où il y a une résistance,
comme à la STIB. Ainsi, ce sont toujours des méthodes détournées qui sont
utilisées, ailleurs, pour engranger des reculs: des jugements obtenus en
justice, des groupes de travail, et maintenant des pétitions. Avec au total ce
résultat troublant: jamais le basculement vers une forme de neutralité
inclusive n’a été délibéré par un parlement ou un gouvernement. Partout, les
partisans de la neutralité inclusive, poussés par l’islam politique,
s’infiltrent dans les silences et les interstices. Car tétanisés, en face, les
derniers laïques se retrouvent – comme nous depuis quelques années – dans le
mauvais rôle de devoir d’un coup endosser le courage politique que personne n’a
eu en trente années de lâcheté généralisée, en se faisant traiter au mieux
d’égaré conservateur reproduisant des schémas dépassés de discrimination, au
pire de racistes ou d’islamophobes. Et puis au fond – comme on nous l’assène à
chaque fois – n’y a-t-il pas plus urgent ou plus important ? C’est ainsi,
toujours, que le piège du relativisme se referme en venant au secours du manque
du courage.
Il faut donc poser les choses clairement.
Oui, un certain islam politique tente de faire progresser ses idées en
utilisant les libertés démocratiques, dans le projet clair de rendre peu à peu
les sociétés occidentales les plus compatibles possible avec la loi islamique,
avec l’intention d’y aller lentement, doucement, culturellement,
démographiquement, sans heurts, sans risque d’un débat démocratique clivant,
même si cela doit prendre plusieurs générations.
Oui, cet islam politique s’appuie sur des relais politiques, associatifs,
institutionnels qui en large partie servent cette évolution par la conviction
sincère de faire progresser la cause de la lutte contre les discriminations,
sans voir qu’ils sont les idiots utiles de ce projet.
Oui, ceci se fait sans débat démocratique large. Jamais ou presque ce genre de
questions, souvent gênantes, n’est posée au moment des campagnes électorales.
Encore moins au moment de former des majorités. Nous pensons qu’il faut que cet
attentisme cesse, et que les prochaines majorités prennent le débat à bras le
corps.
Nous ne nous contenterons pas de mots, et joignons le geste à la parole ce
jeudi 9 novembre: ce jour-là, DéFI soumettra au vote à la Chambre sa
proposition de loi restaurant de manière claire la neutralité d’apparence dans
les services publics, rejetée en commission par tous les partis de la Vivaldi.
Nous appelons tous les laïques, quel que soit leur parti, qu’ils soient de la
majorité ou de l’opposition, à se compter et à envoyer un signal fort en votant
en faveur de notre texte. Ils montreront ainsi que l’espoir existe – celui de
voir l’universalisme des valeurs l’emporter sur les particularismes et les
replis identitaires qui, lentement mais sûrement, sont en train de ronger et de
détruire notre vivre-ensemble.
> La loi doit protéger le plus faible; l’ensemble de la gauche démocratique puise la justification historique de son combat dans ce principe. Je pose donc à mes amis de gauche la question suivante : qui est le plus faible dans le cas d’espèce ? Les femmes désirant absolument travailler dans un service public avec un signe convictionnel visible, alors que rien ne les empêche de le porter en-dehors de leurs heures de travail, et qu’elles ne sont nullement discriminées en tant que musulmanes ? Ou les femmes – et hommes – qui désirent que la loi les protège contre une obligation, fut-elle familiale ou sociale, d’arborer un signe convictionnel, aujourd’hui, ou de se plier à une autre injonction religieuse, politique, philosophique sur le lieu de travail ? Il me semble évident que la restriction de liberté la moins tolérable est celle qui brime les seconds. Et que s’il fallait une seule raison pour justifier l’interdiction des signes convictionnels dans les administrations, elle se trouve là: dans l’obligation de préserver les plus faibles du poids des idéologies, religieuses comme politiques. C’est là une conviction profondément progressiste; et seul l’électoralisme peut amener des partis à penser différemment.
> L'obsession d'Ecolo pour le voile islamique dans les administrations devient un problème démocratique. Les cadres et électeurs Ecolo se reconnaissent-ils vraiment dans cette dérive?
> Anderlecht: une lourde défaite pour la neutralité DéFI regrette le vote intervenu ce soir d'une motion PS-Vooruit-Engagés, avec le soutien du PTB, ouvrant la voie aux signes convictionnels dans l'administration anderlechtoise. Certes, le texte voté, tel que modifié, n'entraîne pas ipso facto d'autorisation directe et immédiate de signes convictionnels, et renvoie la mise en œuvre de cette autorisation à un groupe de travail sans obligation d'échéance. C'est néanmoins un signal déplorable et un échec terrible pour la neutralité, la laïcité et le vivre-ensemble. DéFI a voté contre. DéFI combattra la révision de ce règlement de travail; il est encore possible d'éviter cette brèche irrémédiable contre la neutralité de l'Etat. DéFI invite tous les défenseurs de la neutralité à se réveiller et à s'unir. Par ailleurs, ce qui vient de se produire, avec une majorité alternative incluant le PTB, dans un contexte de menaces et de tensions, est un précédent grave qui aura des conséquences durables. C'est un signal d'alarme essentiel qui doit conduire à la constitution de majorités laïques dans un maximum de communes bruxelloises. Enfin, DéFI condamne en particulier l'attitude d'Ecolo, qui a joué les apprentis sorciers en agitant de manière inutile les tensions identitaires, en troublant le vivre-ensemble de la commune et en ayant créé un climat qui a mis en danger des élus. Cela laissera des traces durables.
> Actuellement, deux personnes ayant travaillé et cotisé de manière identique reçoivent des allocations différentes en fonction de leur situation familiale. Ce n'est ni juste ni équitable. DéFI veut remplacer les droits dérivés par les droits individuels. Chacun mérite d'être traité équitablement, indépendamment de son statut marital ou familial. Ce changement se fera progressivement, en veillant à préserver les droits acquis.
> «Une règle interne d’une administration communale interdisant, de façon générale et indifférenciée, aux membres du personnel de cette administration le port visible, sur le lieu de travail, de tout signe révélant, notamment, des convictions philosophiques ou religieuses peut être justifiée par la volonté de ladite administration d’instaurer, compte tenu du contexte qui est le sien, un environnement administratif totalement neutre pour autant que cette règle soit apte, nécessaire et proportionnée au regard de ce contexte et compte tenu des différents droits et intérêts en présence.» Une clarification nette de la Cour de Justice européenne.
> Nos priorités en santé:
- Investir dans la prévention
Dans les faits, cette réalité complexe se traduit également par la scission de
deux piliers de la santé, pourtant indissociables, que sont le volet préventif
et le volet curatif.
DéFI considère que le budget alloué à la prévention est largement insuffisant
et souhaite investir significativement afin que les moyens financiers de lutte
contre les assuétudes, de dépistage des différents cancers, de vaccination, de
prévention bucco-dentaire atteignent, à l’horizon 2030, un total de 3% des
dépenses totales consacrées aux soins de santé.
- Revaloriser le personnel soignant Il est par ailleurs essentiel que le
personnel soignant et infirmier soit revalorisé à sa juste valeur. Rythme
infernal, successions de gardes, abus, … : nos soignants n’ont eu de cesse de
tirer la sonnette d’alarme ces dernières années sans jamais recevoir un écho
favorable à leur appel à l’aide. C’est une situation que DéFI refuse de voir se
reproduire et le parti amarante s’engage à améliorer leurs conditions de
travail. Il en va de leur bien-être physique et mental, mais également de la
viabilité de notre système de soins de santé. Pour DéFI, il faudra donc passer,
surtout, par la remise en cause du système de numéros INAMI (Institut National
d’Assurance Maladie-Invalidité), source d’énormes difficultés pour recruter
certains profils.
- Garantir l’accès aux soins de santé pour tous Il est également nécessaire
d’assurer un système de soins dans lequel les besoins du patient sont
réellement pris en compte, tout en étant évidemment soutenables financièrement.
- Le statut d’aidant proche doit également faire l’objet d’une révision afin de
permettre aux patients d’être maintenus à domicile dans les meilleures
conditions possibles.
- Assurer la prise en charge médicale des maladies longues et de leurs
traitements.
> [Relations entre les partis centristes DéFi et Les Engagés] pour moi il est incompréhensible aujourd’hui que des formations unissent leurs destins sans être d'accord sur des sujets comme l'éthique, la laïcité, la migration ou l'institutionnel. L'arithmétique ne peut l'emporter sur les valeurs.
> Les réacteurs de Doel 4 et Tihange 3 auraient déjà pu être prolongés de 20 ans (et non 10) par la Vivaldi [coalition gouvernementale]. Cette occasion manquée conduira à une nouvelle négociation, et donc à de nouveaux coûts pour le contribuable. Certains doivent comprendre que le nucléaire est l'allié du climat.
Sophie
Rohonyi (députée)
> Les Emirats arabes unis profitent de la COP28 pour conclure de nouveaux
contrats gaziers et pétroliers et les lobbys fossiles sont plus présents que
jamais! Une mauvaise farce qui pourrait faire capoter tous nos efforts mais
aussi ttes les discussions! J’ai appelé le gouvernement, à nouveau, à
résister
> Depuis le 7 octobre, MeToo vaut pour toutes les femmes, sauf pour celles qui sont juives, parce que prononcer le mot « Israël » expose à des représailles et l’agressivité. Résister, c’est se tenir debout et solidaire aux côtés de toutes les victimes.
● Italie
♦ Azione
Carlo Calenda (secrétaire général)
> Il faut arrêter cette guerre stérile de proclamations entre la droite
et la gauche. Un ring où se répètent des slogans identiques et opposés qui ne
font que nuire à l'Italie.
Nous avons besoin d'un nouveau Pacte entre les citoyens et la politique qui reparte des valeurs républicaines de la première partie de la Constitution.
Nous ne sommes pas obligés de choisir entre Meloni-Salvini et Conte-Schlein. Nous devons construire une alternative républicaine à la droite et à la gauche.
> L'internationale poutiniste est de retour. Meloni ne peut pas faire comme si rien ne se passait. Elle doit décider si elle veut être avec ces clowns ou avec l'UE. Avec l'Occident ou avec les valets de Poutine. Devenir une conservatrice pro-européenne ou une autre figurine dans l'album de la droite anti-occidentale.
> Aujourd'hui Salvini est anti-européen, hier il a soutenu le gouvernement Draghi, avant-hier il gouvernait avec Conte, revenant sur toutes ses promesses de quitter l'euro et demain qui sait. Un mélange d'opportunisme, d'immobilisme et de culot. Espérons que tôt ou tard Zaia, Fedriga et Giorgetti trouveront le courage de le mettre à la retraite anticipée.
► Autres pays
● Canada
♦ Gouvernement
Justin Trudeau (Premier ministre)
> [Déclaration à l’occasion de la Journée internationale des personnes
handicapées]
Pour bâtir un monde équitable, inclusif et accessible, il faut d’abord agir ici
même, au pays. Aujourd’hui, en cette Journée internationale des personnes
handicapées, nous renouvelons notre engagement à forger un avenir sans
obstacle, où toutes les personnes en situation de handicap sont traitées avec
dignité et respect et ont des chances égales de s’épanouir.
Un Canadien sur quatre vit avec un handicap – des handicaps qui sont souvent
invisibles. Les Canadiens en situation de handicap qui sont en âge de
travailler sont presque deux fois plus susceptibles d’avoir un faible revenu.
C’est inacceptable et c’est pourquoi, l’an dernier, nous avons lancé le Plan
d’action pour l’inclusion des personnes en situation de handicap du Canada. Ce
plan historique est axé sur le changement et vise à rendre le Canada plus
inclusif et à améliorer la vie des personnes en situation de handicap. Grâce à
des programmes et des politiques tangibles et à des investissements cruciaux,
ce plan aidera ces personnes à acquérir une sécurité financière, à trouver et
conserver un bon emploi et à participer pleinement à leur communauté.
Nous mettons également en place la Prestation canadienne pour les personnes
handicapées, qui offrira un soutien direct aux Canadiens en situation de
handicap à faible revenu et en âge de travailler. Il existe diverses formes de
handicap et, par conséquent, il n’y a pas de solution universelle. C’est
pourquoi les Canadiens peuvent désormais expliquer leurs perspectives uniques
au moyen de l’Outil de mobilisation en ligne du Règlement sur la Prestation
canadienne pour les personnes handicapées. Nous avons aussi créé le Conseil des
entreprises pour l'inclusion des personnes en situation de handicap, pour
veiller à ce que les milieux de travail soient accessibles et inclusifs et à ce
que les employés en situation de handicap puissent participer pleinement au
sein de leur milieu de travail. Nous continuerons de travailler en partenariat
avec les groupes de personnes en situation de handicap, les provinces et les
territoires ainsi que les organisations partout au Canada pour améliorer
l’accessibilité au pays et ne laisser personne pour compte.
Cette idée – celle de ne laisser personne pour compte – est aussi au cœur des
efforts déployés par le Canada pour promouvoir un monde plus juste et inclusif.
Les droits des personnes en situation de handicap sont des droits de la
personne, et le Canada continuera de militer avec ferveur pour ces droits dans
les tribunes internationales, notamment aux Nations Unies et à l’Organisation
mondiale de la santé.
Nous sommes déterminés à veiller à ce que les personnes en situation de
handicap aient des chances égales de contribuer pleinement, de réussir et de
prospérer. Aujourd’hui et chaque jour, j’encourage les Canadiens à découvrir de
quelle façon ils peuvent promouvoir l’inclusion et l’égalité dans leur
communauté et partout au pays. Tous ensemble, efforçons-nous de rendre notre
pays meilleur et plus inclusif, pour le bien de tous.
> On est déterminés à soutenir les locataires, les acheteurs et les propriétaires du pays et à régler les problèmes de logement auxquels sont confrontés les Canadiens.
> Depuis septembre, le Fonds pour accélérer la construction de logements a aidé à construire plus de 100 000 logements au pays. Et l’Énoncé économique de l'automne prévoit des mesures pour soutenir davantage le logement abordable, sévir contre les locations à court terme, et plus.
> Les épiciers indépendants sont essentiels à nos communautés, car une concurrence accrue et un plus grand nombre d’options pour les consommateurs profitent à tous. Nous continuerons d’accroître la concurrence afin de réduire les coûts partout au Canada.
> Les thermopompes sont un moyen efficace, abordable et propre de chauffer et de rafraîchir sa maison. De plus, elles sont meilleures pour le portefeuille comme pour notre environnement. Voilà pourquoi nous vous aidons à adopter cette technologie pour délaisser le mazout.
> Il faut plus de femmes en politique et là où se prennent les décisions. Car dans l’histoire de notre pays, les progrès se sont réalisés quand la voix des femmes s’est fait entendre.
● Etats-Unis
♦ Gouvernement
Joe Biden (président-des Etats-Unis)
> À l'occasion de la Journée internationale des personnes handicapées,
nous nous engageons de nouveau à créer un monde où les personnes handicapées
partout dans le monde sont traitées avec la dignité et le respect qu'elles
méritent et qu'elles ont la même chance de réaliser leurs rêves.
De nombreux Américains se souviennent encore de la date - il y a un peu plus de
30 ans – où une personne pouvait légalement se voir refuser un service dans un
restaurant et les employeurs pouvaient refuser de les embaucher en raison de
son handicap. Depuis le début de ma carrière, j'ai travaillé dur pour changer
cela. L'une de mes premières lois en tant que sénateur des États-Unis a
coparrainé la loi sur la réadaptation, qui interdit la discrimination fondée
sur le handicap par toute entité financée par le Gouvernement fédéral. Des
années plus tard, j'ai été fier de coparrainer la loi sur les Américains
handicapés - un texte législatif historique qui interdit la discrimination à
l'égard des personnes handicapées sur les lieux de travail, dans les écoles,
les transports en commun, et plus encore.
Au cours des années qui ont suivi, plus de 180 pays dans le monde ont adopté
des lois similaires, rendant justice à des millions de personnes handicapées
dans le monde. Mais il reste encore beaucoup à faire dans le pays et à
l'étranger pour s'assurer qu'ils ont des chances égales. Trop souvent, les
Américains handicapés ne peuvent pas voter, aller et venir de l'école, et jouir
des espaces publics, et sont moins payés pour faire le même travail. Partout
dans le monde, les personnes handicapées continuent d'être victimes de
discrimination, de harcèlement, d'exploitation, d'abus et de violence, ce qui
entrave leur pleine participation à la société.
C'est pourquoi mon gouvernement s'est efforcé de veiller à ce que la dignité et
les droits des Américains handicapés soient levés dans toutes les politiques
que nous menons. Dans le cadre de mon plan de sauvetage américain, nous avons
pris des mesures pour améliorer l'accès aux soins de santé pour les Américains
handicapés, y compris en fournissant des milliards de dollars à l'ensemble des
50 États pour étendre les services à domicile et communautaires dans le cadre
de Medicaid afin qu'un plus grand nombre de personnes handicapées puissent
vivre de manière indépendante à la maison. Grâce à la loi sur les
infrastructures bipartisanes, nous avons investi des milliards de dollars de
plus dans la construction d'un pays qui fonctionne pour tout le monde - de la
réparation et de l'amélioration de l'accessibilité dans les aéroports et les
stations de transit à l'extension de l'accès à l'internet à haut débit afin que
les Américains plus handicapés puissent travailler, étudier et rester connectés
de chez eux. En outre, le ministère de la Justice a proposé des normes pour que
les gouvernements des États et les autorités locales rendent leur contenu
Internet et leurs applications mobiles plus accessibles aux Américains
handicapés afin qu'ils puissent facilement faire des choses comme voyager à
destination et en dehors du travail et de l'école, prendre soin d'eux-mêmes et
de leurs proches, et voter.
Mon gouvernement s'emploie également à défendre la dignité et la liberté des
personnes handicapées dans le monde entier. Par exemple, j'ai publié le tout
premier mémorandum sur l'autonomisation des travailleurs, les droits et les
normes élevées du travail au niveau mondial, qui a ordonné aux ministères et
aux organismes de rendre compte des besoins particuliers des personnes
handicapées dans la promotion des droits du travail. À l'Assemblée générale des
Nations Unies en septembre, j'ai rencontré les dirigeants d'Asie centrale lors
du tout premier sommet présidentiel C5-1 et j'ai lancé une initiative conjointe
sur les droits des personnes handicapées visant à intégrer les droits des
personnes handicapées, à promouvoir l'éducation inclusive et à améliorer l'accès
aux infrastructures. Au Département d'État, j'ai rétabli le rôle de conseiller
spécial sur les droits internationaux des personnes handicapées afin que les
besoins des personnes handicapées soient systématiquement représentés en
politique étrangère. Par notre participation en tant que coprésident du Réseau
d'action mondial contre les personnes handicapées et participant au Sommet
mondial sur le handicap, les États-Unis continuent de défendre l'égalité des
droits des personnes handicapées dans le monde.
Aujourd'hui, alors que nous célébrons la dignité, la résilience et les immenses
contributions des personnes handicapées partout dans le monde, nous
reconnaissons que notre progrès ne concerne pas seulement la protection des
droits des personnes handicapées - il s'agit de promouvoir la fierté du
handicap. Pour un nombre des plus d'un milliard de personnes handicapées dans
le monde, le handicap est une source d'identité et de pouvoir - et il est de
notre responsabilité de veiller à ce que chacun ait des chances égales de
réaliser pleinement leur potentiel.
> L'inflation annuelle est tombée à son niveau le plus bas depuis mars 2021 et que l'inflation mensuelle était nulle. À côté de la nouvelle d’hier selon laquelle notre économie a connu une croissance de plus de 5 % au cours du dernier trimestre, cette inflation plate contribue à fournir les besoins des familles de la salle de respiration dès maintenant, en particulier pendant les vacances. Nos actions ont fonctionné les chaînes d'approvisionnement et ont contribué à ramener l'inflation à son niveau le plus bas depuis deux ans. Mais nous avons encore plus de travail à faire: les prix sont encore trop élevés pour trop de familles. C'est pourquoi je me bats tous les jours et appelle les entreprises à réduire les coûts pour les familles de la classe moyenne, alors même que les Républicains au Congrès se concentrent sur la réduction des impôts pour les riches et les plus grandes entreprises.
Kamala Harris
(vice-présidente des Etats-Unis)
> [Conflit au Proche-Orient] J'ai eu des réunions fructueuses avec les dirigeants des
Émirats arabes unis, de la Jordanie et de l'Égypte. Et j'ai parlé à l'Émir du
Qatar pour discuter de l'évolution de la situation à Gaza et pour accélérer la
planification pour le lendemain des combats.
J'arriverai à ces conversations dans un instant. Mais d'abord, prenons du
recul.
Le 7 octobre, des terroristes du Hamas ont lancé un attentat terroriste qui a
tué 1 200 innocents en Israël, dont 35 Américains. C'était un massacre brutal
et horrible. Des bébés et des survivants de l'Holocauste ont été tués. Des
jeunes qui assistaient simplement à un concert ont été abattus. Deux cent
quarante otages ont été enlevés à leurs foyers.
Et donc, ces huit dernières semaines, le président Biden et moi-même avons été
clairs : Israël a le droit de se défendre. Et nous resterons inébranlables dans
cette conviction.
Nous travaillons avec les Israéliens et nos partenaires de la région pour
obtenir la libération de tous les otages, y compris les Américains.
La récente pause dans les combats s'est avérée efficace. Plus de 100 otages ont
été réunis avec leur famille au cours de cette période, dont deux autres
Américains, et l'aide humanitaire a grimpé à Gaza.
Comme je l'ai dit aux familles d'otages américains lorsque je les ai
rencontrées, nous ne nous renierons pas dans notre engagement à les ramener à
la maison.
Permettez-moi d’être très claire, comme je l’ai déjà dit : nous ne pouvons pas
confondre le Hamas avec le peuple palestinien. Le Hamas est une organisation
terroriste brutale. Le Hamas s'est engagé à répéter le 7 octobre jusqu'à ce
qu'il soit anéanti.
Aucune nation ne pourrait vivre avec un tel danger, c’est pourquoi nous
soutenons les objectifs militaires légitimes d’Isra-l pour éliminer la menace
du Hamas.
Le président Biden et moi-même avons également été clairs avec le
gouvernement israélien en public et en privé à de nombreuses reprises : alors
qu'il se défend lui-même, c'est l'importance de savoir comment.
Les États-Unis sont sans équivoque : le droit international humanitaire doit
être respecté. Trop de Palestiniens innocents ont été tués. Franchement,
l'ampleur des souffrances des civils et les images et vidéos en provenance de
Gaza sont dévastatrices.
J'ai parlé avec des membres des communautés palestiniennes, arabes et
musulmanes d'Amérique, y compris ceux qui ont perdu des êtres chers à Gaza et
des citoyens américains qui ont été blessés et évacués de Gaza. C'est vraiment
déchirant.
Alors qu'il poursuit ses objectifs militaires à Gaza, nous pensons qu'il doit
faire davantage pour protéger les civils innocents.
Nous voulons donc tous que ce conflit prenne fin le plus rapidement possible.
Et pour assurer la sécurité d’Israël et assurer la sécurité du peuple
palestinien, nous devons accélérer les efforts visant à édifier une paix
durable. Et cela commence par la planification de ce qui se passe le lendemain
des combats.
Peu après le 7 octobre, le Président Biden et moi-même avons entamé des
discussions avec notre équipe de sécurité nationale au sujet de Gaza après le
conflit. Nous avons commencé à engager des partenaires dans la région et dans
le monde entier dans ces conversations, et cela a été une priorité essentielle
au cours des huit dernières semaines. (…)
Nous voulons que la bande de Gaza et la Cisjordanie unifiées sous l'Autorité
palestinienne, et que les voix et les aspirations palestiniennes soient au
centre de ce travail.
À un certain moment, les combats intenses et la phase des combats prendront fin
et nous commencerons à mettre en œuvre nos plans pour le lendemain. Pour
élaborer ces plans, nous continuerons de travailler avec les Israéliens et les
Palestiniens.
Mais il doit aussi y avoir un consensus et un appui régionaux. À cette fin,
j'ai eu un certain nombre de conversations approfondies avec les dirigeants
arabes ici à Dubaï. Plus précisément, j'ai proposé trois domaines
d'intervention :
Premièrement, la reconstruction. La communauté internationale doit consacrer
des ressources importantes à l'appui du relèvement à court et à long terme à
Gaza - par exemple, la reconstruction des hôpitaux et des logements, la
restauration de l'électricité et de l'eau potable, et la garantie que les
boulangeries puissent rouvrir et être réapprovisionnées.
Deuxièmement, la sécurité. Les Forces de sécurité de l'Autorité palestinienne
doivent être renforcées pour assumer à terme des responsabilités en matière de
sécurité à Gaza. D'ici là, il doit y avoir des dispositifs de sécurité qui sont
acceptables pour les Israéliens, les peuples de Gaza, l'Autorité palestinienne
et les partenaires internationaux. Et pour répéter - et c'est très important -
que les terroristes ne seront pas autorisés à continuer de menacer le pays.
Troisièmement, la gouvernance. L'Autorité palestinienne doit être revitalisée,
animée par la volonté du peuple palestinien, qui lui permettra de bénéficier de
l'état de droit et d'un gouvernement transparent et réactif.
Finalement, cette autorité revitalisée doit avoir la capacité de gouverner
Gaza, ainsi que la Cisjordanie. Nous pensons que les progrès dans ces trois
domaines - reconstruction, sécurité et gouvernance - amélioreront les
conditions de vie et les moyens de subsistance du peuple palestinien.
En outre, nous avons été clairs, les Palestiniens ont droit à la dignité et à
l'autodétermination. Et les Israéliens et les Palestiniens doivent jouir d'une
égale mesure de prospérité et de liberté. Ils méritent également - tous
méritent un sentiment de sûreté et de sécurité. Et une solution à deux États
reste donc la meilleure voie, nous le croyons, vers une paix durable. Le
Président et moi-même sommes attachés à cet objectif.
En conclusion, lorsque ce conflit se termine, le Hamas ne peut pas contrôler
Gaza, et il doit être sûr. Les Palestiniens ont besoin d'un horizon politique
plein d'espoir, d'opportunités économiques et de liberté. Et la région, plus
généralement, doit être intégrée et prospère. Et nous devons - nous devons
travailler à cette vision.
> [Déclaration à la COP28] Il y a deux ans, le
président Joe Biden s'est présenté sur la scène à la COP26 et a fait une
déclaration d'ambition: les États-Unis d'Amérique seront une fois de plus un
leader mondial dans la lutte contre la crise climatique.
Depuis lors, les États-Unis ont transformé l'ambition en action. Le Président
Biden et moi-même avons réalisé le plus grand investissement climatique dans
l'histoire de notre pays et, certains l'ont dit, le monde : environ mille
milliards de dollars au cours des 10 prochaines années.
En conséquence, aujourd'hui, à travers les États-Unis, nous construisons et
développons des centaines de panneaux solaires, d'éoliennes, de véhicules
électriques et de centrales de fabrication de batteries ; nous gérons des
milliers de kilomètres de lignes de transmission à haute tension pour fournir
de l'énergie propre à tous les coins de notre nation ; et nous abaissons les
émissions non seulement dans l'énergie et les transports, mais aussi dans
l'industrie, l'agriculture, les bâtiments et la construction.
Nous investissons également dans la résilience et l'adaptation pour restaurer
nos côtes, nos zones humides et nos forêts et pour rendre les communautés plus
résilientes aux conditions météorologiques extrêmes induites par le climat.
Nous avons également placé l'équité au centre de tout notre travail, en
investissant dans des communautés marginalisées, qui sont souvent les plus
durement touchées par des conditions météorologiques extrêmes et supportent un
fardeau disproportionné de la pollution par les combustibles fossiles.
À l'échelle mondiale, les États-Unis sont un chef de file dans le domaine de
l'expansion du financement international de la lutte contre le changement
climatique. Rien que cette année, nous avons augmenté nos contributions à plus
de 9,5 milliards de dollars, ce qui nous met sur la voie pour atteindre
l’objectif ambitieux de 11 milliards de dollars du président Biden d’ici 2024.
Aujourd’hui, je suis également fier d’annoncer une nouvelle promesse de 3
milliards de dollars au Fonds vert pour le climat, qui aide les pays en
développement à investir dans la résilience, l’énergie propre et les solutions
fondées sur la nature.
Aujourd'hui, nous montrons par l'action comment le monde peut et doit faire
face à cette crise.
C'est un moment charnière. Notre action collective ou pire, notre inaction aura
un impact sur des milliards de personnes pendant des décennies.
Autant que nous avons accompli, il reste encore beaucoup à faire. Et la
poursuite des progrès ne sera pas possible sans un combat.
Partout dans le monde, il y a ceux qui cherchent à ralentir ou à arrêter notre
progrès. Les dirigeants qui nient la science du climat, retardent l'action
climatique et répandent des informations erronées. Les entreprises dans
l'inaction climatique et qui font pression pour des milliards de dollars de
subventions aux combustibles fossiles.
Face à leur résistance et dans le contexte de ce moment, nous devons faire
plus.
Afin de maintenir notre objectif critique de 1,5 degré-Celsius, nous devons
avoir l'ambition de réaliser ce moment, d'accélérer nos travaux en cours,
d'accroître nos investissements et de diriger avec courage et conviction.
Même si nous sommes confrontés, compte tenu des défis auxquels nous sommes
confrontés, je suis optimiste. Avec l'ambition et l'action audacieuse, je sais
que nous construirons un monde plus propre, plus sain et plus prospère pour
cette génération et pour les générations à venir.
♦ Parti démocrate
Hakeem Jeffries (leader du Parti
démocrate à la Chambre des représentants)
> La Loi sur les soins abordables offre une couverture des soins
de santé à plus de 100 millions d’Américains atteints de maladies
préexistantes. Les républicains de l’extrême MAGA sont obsédés par la
suppression de cette protection. Les démocrates vont les arrêter.
> Les extrémistes pro-Poutine à la Conférence républicaine de la Chambre des représentants sapent la sécurité nationale américaine. Assez.
> George Santos a finalement été tenu responsable par une
forte majorité bipartisane de son comportement scandaleusement sans précédent,
contraire à l’éthique et illégal. C’est
un fraudeur en série qui s’est conduit d’une manière indigne de la Chambre des
représentants.
Il est malheureux que George Santos ait été dorloté pendant si longtemps par la
Conférence républicaine de la Chambre. Aujourd’hui représente une étape
importante pour s’assurer que la Chambre des représentants a une norme de base
de professionnalisme alors que nous nous efforçons de résoudre les problèmes au
nom des contribuables américains qui travaillent dur. Nous devons continuer à
lutter pour le rétablissement de l’ordre régulier.
Hillary Clinton
(ancienne secrétaire d’Etat)
> Le changement climatique est un défi déterminant de notre époque. À la
COP28 cette semaine, nous nous concentrons sur l’incidence des changements
climatiques sur la santé publique et, plus important encore, sur ce que nous
pouvons faire à ce sujet.
Adam Schiff
(représentant de Californie)
> L’expulsion d’un élu est une affaire sérieuse. Mais ici, elle était
justifiée: George Santos a détourné des centaines de milliers de dollars de
l’argent de la campagne, volé l’identité des donateurs pour financer son style
de vie extravagant et a été inculpé pour fraude et crimes financiers.
> Il est essentiel que notre gouvernement et nos plateformes de médias sociaux travaillent ensemble pour mettre fin aux campagnes d’influence étrangère et à l’ingérence électorale. L’administration Biden ne peut pas être dissuadée de cette responsabilité importante par des poursuites dangereuses et irresponsables de droite.
> Pendant des années, les négationnistes électoraux ont cherché à remplir les bureaux locaux de partisans prêts à subvertir toute élection qu’ils perdent. Cette stratégie représente un grave risque pour notre démocratie.
> L’interdiction de l’avortement au Texas est si extrême qu’elle représente un grave danger pour les femmes qui cherchent à accéder à des soins de santé vitaux. Les fournisseurs ne devraient pas craindre la prison simplement pour avoir tenté de sauver une vie. L’avortement, c’est un soin sanitaire.
● Royaume Uni
♦ Liberal democrats
> Les eaux usées se déversent
dans les lacs et les plages, mais les ministres conservateurs pensent que le
problème est réglé. Quelle farce! Ce scandale national doit cesser maintenant.
> Beaucoup trop de familles font face à un autre hiver sombre sans un endroit où vivre. Il est honteux que le gouvernement conservateur ait choisi de retarder l’interdiction des expulsions sans égard à une faute commise qu’il a promise depuis longtemps, alors qu’il criminalise ceux qui dorment dans la rue. Le gouvernement a fait chuter l’économie et a fait grimper les loyers, mais il refuse maintenant d’aider les gens qui risquent d’être expulsés de chez eux.
> Boris Johnson n’a jamais été apte à être Premier ministre. Il ne devrait pas récolter de bénéfices, en argent ou en honneur, pour la façon honteuse dont il s’est comporté en fonction.
Layla
Moran (députée)
> Je milite depuis des années pour mettre fin à la
criminalisation des personnes qui dorment dans la rue. L’année dernière, le
gouvernement s’est engagé à le faire en abrogeant la Loi sur le vagabondage,
après avoir donné de nouveaux pouvoirs à la police pour faire face à la
mendicité agressive.
> > Pour beaucoup, cette période de l’année n’est pas synonyme de joie et de festivités, mais de solitude et de difficultés. Les gens ne peuvent pas être punis à cause de leur pauvreté, et personne ne devrait être envoyé en prison juste pour être sans abri. Mais maintenant ils veulent le retour de la loi sur le vagabondage en plus dur.
> [Conflit au Proche-Orient] La paix n’est pas seulement l’absence de guerre. Nous devons arriver au point où les deux peuples ressentent une absence de peur. C’est ainsi que nous arrivons à la paix.
> Vous n’avez pas à choisir un camp. Vous pouvez vous tenir aux côtés d’Israël et vous soucier des civils innocents en Palestine. Vous pouvez soutenir la Palestine et vouloir... que le Hamas disparaisse. Le gouvernement ne dit pas cela. Il dit de choisir un camp, et je ne suis pas d’accord.
● Suisse
♦ Parti libéral-radical
> [Nouvelle législature, nouveaux élus et élection du Conseil
fédéral]
Dès le mois de décembre, c’est un Parlement en partie renouvelé qui siégera.
Les nouveaux venus devront rapidement trouver leurs marques car de nombreux
objets cruciaux, comme le budget 2024, seront au programme.
La nouvelle législature va bientôt débuter. Cela signifie beaucoup
d’organisation, de célébrations et de tactiques. Rien que la nouvelle
disposition des sièges dans la salle du Conseil national et du Conseil des
États est un sujet politique. Les grands partis sont assis à l'arrière, tandis
que les moins grands se trouvent à l'avant de l’hémicycle. Il en va de même à
petite échelle pour les parlementaires, où traditionnellement les poids lourds
prennent place dans les rangs du fond.
En général, les élections aux plus hautes fonctions sont une affaire conclue
d’avance. Ainsi, on sait déjà que Viola Amherd sera présidente de la
Confédération, qu'Eva Herzog présidera le Conseil des États et qu'Eric
Nussbaumer sera le premier citoyen du pays. Cela sera bien sûr fêté. Deux
excursions, train spécial compris, sont prévues pour célébrer les futures
présidentes et le futur président qui se rendront chacun dans leur canton
d'origine. Eva Herzog et Eric Nussbaumer, tous deux Bâlois, prévoient une fête
commune.
Les élections au Conseil fédéral promettent plus de suspense. Il s'agit de
repourvoir le siège d'Alain Berset et d'élire le successeur du chancelier de la
Confédération Walter Thurnherr. Nous connaîtrons les noms des nouveaux élus le
13 décembre prochain. Avant cela, les spéculations vont bon train et des
accords de principe seront probablement conclus lors de la « nuit des
longs couteaux » qui se déroule chaque année à l’hôtel Bellevue. Comme
toujours lors des élections au Conseil fédéral, la règle est la suivante :
n'est élu que celui qui obtient la majorité absolue, c'est-à-dire plus de la
moitié de toutes les voix. Au langage utilisé par le président du Conseil
national pour annoncer les résultats, on comprend rapidement s’il y aura un
nouveau tour de scrutin ou si un candidat est élu. Si le président dit
« ont obtenu des voix », un nouveau tour aura lieu et le suspense
demeure.
Loi sur le CO2 et budget 2024
Durant cette session, la loi sur le CO2 sera traitée au Conseil national. Elle
pose les jalons de la future politique climatique de la Suisse. Des incitations
plutôt que des interdictions doivent motiver la population à protéger le
climat. C'est ce que veut le peuple qui a accepté en juin dernier la loi sur
les objectifs en matière de protection du climat, sur l’innovation et sur le
renforcement de la sécurité énergétique (LCl). Celle-ci contribue à poursuivre
la voie de l'objectif zéro net. Mais la LCI ne donne pas de directives
concrètes pour atteindre l'objectif. Celles-ci doivent être réglées dans des
lois séparées, dans un premier temps avec la loi sur le CO2.
Parallèlement, le budget pour l’année suivante est, comme d’ordinaire, débattu
lors de la session d'hiver. Une tâche difficile, car pour respecter le frein à
l'endettement et ne pas grever les générations futures, il faut éviter de
dépenser l’argent à tout va. La conseillère fédérale Karin Keller-Sutter veille
au grain, en présentant une proposition équilibrée. Les parlementaires seraient
bien inspirés de la suivre.
> [Pour une politique migratoire ferme mais juste] L'un des points forts de
la prochaine session d'hiver sera la politique migratoire. Les chambres
fédérales se pencheront entre autres sur la motion du conseiller aux États
Philippe Bauer, qui demande au Conseil fédéral de revenir sur le changement de
pratique concernant les demandes d'asile des Afghanes. Les motions du
conseiller aux États Damian Müller, qui demandent des mesures efficaces
concernant les renvois de demandeurs d'asile algériens et érythréens, seront
également traitées. Le groupe parlementaire libéral-radical s'est prononcé à
l'unanimité en faveur de ces importantes interventions en matière de politique
migratoire.
> Il est dommage que le Conseil fédéral rejette une
révision de la stratégie énergétique 2050. Il ferme
ainsi les yeux sur de gros problèmes et les repousse encore. Cela engendre de
grands dangers pour la Suisse.
- L'acte modificateur unique est une bonne chose. Mais il n'apporte pas assez
de nouvelles capacités nettes. Mis à part les projets issus de la table ronde
sur l'énergie hydraulique, nous n'avons pas d'augmentation.
- Le Solarexpress n'avance pas. Les associations environnementales et les Verts
bloquent son développement.
-
D'ici 2050, il manquera à la Suisse
environ 50 térawattheures d'électricité. L'hiver dernier déjà, 7,8 TWh
d'électricité ont dû être importés, ce qui correspond à environ un quart des
besoins hivernaux. Les importations d'électricité sont politiquement limitées.
- La stratégie énergétique interdit la construction de nouvelles centrales
nucléaires. Il s'agit d'une erreur qui freine la décarbonisation.
- La construction de nouvelles centrales nucléaires doit être une option si le
développement d'autres capacités à faibles émissions progresse trop lentement.
Philippe Nantermod, (vice-président)
> La stratégie nucléaire suisse, c’est de
« tirer » les centrales tant qu’elles sont sûres, jusqu’à la corde.
C’est-à-dire jusqu’à ce qu’elles ne soient plus sûres. C’est irresponsable. Il
est temps d’entreprendre enfin les démarches pour remplacer les réacteurs
existants avec de nouvelles générations, plus sûres, plus puissantes et qui
produisent moins de déchets.
Damien Cottier (président du groupe au Conseil national)
> Au Conseil des Etats les verts-libéraux se
regroupent donc avec… les verts. Sans grande surprise. Le virage à gauche est
acté. Il serait grand temps de biffer ce « libéral » collé à
« verts » et qui n’est plus que du marketing électoral. Ce serait
plus transparent… Dommage !
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