► Emmanuel Macron (Président de la République)
> Après les deux lois de programmation militaire que nous avons
portées, le budget de nos armées aura doublé, nous aurons consolidé notre
modèle d’armée et investi dans les femmes et les hommes qui nous protègent.
> [Visite aux soldats français basés au Liban] Immense fierté d'être à vos côtés, de vous témoigner la reconnaissance de la Nation et vous dire en son nom qu’elle sait que vos familles vous manquent. Elle sait vos sacrifices, votre courage, votre honneur. Soldats, marins, aviateurs, Merci infiniment.
> Main dans la main. Avec la Jordanie, nous l’étions déjà en novembre à la conférence humanitaire de Paris, puis à la conférence d'Amman. Nous le sommes toujours. Face à l'urgence humanitaire absolue à Gaza, nous ne ménageons pas nos efforts conjoints en vue d’obtenir un cessez-le-feu dès que possible et de répondre aux besoins urgents des populations. La France a consacré 100 millions d'euros à l'aide aux Gazaouis, dont près d’1 million d’euros à l'achat de médicaments, d'équipements médicaux et de 10 ambulances, au profit des deux hôpitaux de campagne jordaniens à Gaza. En partenariat avec l'Organisation caritative hachémite de Jordanie, cette aide contribue aux efforts des services médicaux royaux en soutien à la population civile de Gaza. Pour acheminer l’aide humanitaire, j’exprime aujourd’hui mon soutien à la création d'une plateforme humanitaire pour Gaza en Jordanie. La France y participe déjà. Un premier vol est arrivé aujourd’hui à Amman avec 11 tonnes de fret humanitaire. Il s’agit d’abris et d’équipements de première nécessité. Un deuxième suivra dans les prochains jours. Nous sommes mobilisés pour que davantage d'aide soit acheminée. Mobilisés, nous le sommes également pour rouvrir un horizon politique autour de la solution à deux États. C’est la condition essentielle pour garantir la sécurité d'Israël sur le long terme et répondre aux aspirations légitimes des Palestiniens. Pour y arriver, les efforts de la communauté internationale seront décisifs. Merci au Roi Abdallah II pour nos échanges aujourd’hui à Aqaba. Ce soir je serai auprès de nos militaires déployés sur la base aérienne projetée au Levant. Ils luttent contre Daech dans le cadre de l'opération Inherent Resolve, là-encore, main dans la main.
> Depuis le premier jour j’ai un cap, des valeurs. Je veux rendre le pays plus fort et plus juste dans un monde où tout s’accélère. Je suis toujours parti du réel pour essayer de protéger et unir.
> Je n’ai pas fini le travail et je ne compte pas arrêter. J’ai encore trois ans et demi devant. Il y a toujours des choses à améliorer.
> Nos sociétés sont en train de perdre un certain rapport à la civilité, à la décence et au respect de l’autre. On s’habitue à une violence langagière, à des attaques aux biens et aux personnes. Il y a un changement anthropologique qui est à l'œuvre.
> La laïcité pour moi est une valeur cardinale de notre République, mais je pense que la laïcité ne signifie pas l'effacement des religions du débat public, chacun doit simplement la vivre de manière libre sans subir celle des autres.
> Toutes les bonnes âmes qui m’expliquent que ce n’est pas bien ce que nous faisons, ce sont tous les gens qui ont gouverné le pays pendant 40 ans. Ils ont réglé le chômage, la désindustrialisation, les problèmes d’immigration et d’insécurité ? Non.
> Le covid19, l’Ukraine et la tension entre les Etats-Unis et la Chine nous ont enseigné que nous voulons être maîtres de notre destin. Quand on parle d’immigration, d’économie, de réindustrialisation, on se bat pour une France et une Europe plus souveraine.
> Sans cesse je continuerai de me battre contre l'antisémitisme.
> [Marche contre l’antisémitisme du 12 novembre] Qu’est-ce qui se serait passé si j’y avais été ? D’abord, les gens auraient dit, «c’est donc ça son travail» (…) A juste titre, d’autres (…) diraient, «donc, pour vous, le racisme, c’est moins important que l’antisémitisme».
> J’ai allumé la bougie du souvenir [de la Shoah], qui
n’a aucun caractère religieux, le grand rabbin de France a lui allumé une
bougie religieuse. Est-ce que j’y ai participé? Non. Est-ce que c’était le but
de la rencontre ? Non. Est-ce qu’il fallait que je bondisse sur le grand
rabbin, que je le plaque au sol ? Non.
Jacques Chirac, oui, a déjà allumé les bougies de Hanoukka.
> Tout le monde a besoin de transcendance et de spiritualité.
> On ne va pas dire, à chaque fois qu’on utilise un mot qui aurait été repris par le RN, qu’on est comme eux. Je ne dis pas la même chose et surtout je n’en tire pas les mêmes conclusions.
> L'école est la mère des batailles. Choc des savoirs, réforme du système en profondeur, autorité, lutte contre le harcèlement : c'est l'action que nous menons.
> Le dédoublement des classes grandes section de maternelle, CP, CE1 est sans doute la mesure de justice sociale la plus efficace des dernières années, peut-être des dernières décennies. Parce que si notre pays a un problème de rapport à l’inégalité, c’est à la racine.
> Les redoublements dans les années charnières qui vont permettre d’éviter qu’on passe de classe en classe, avec parfois des connaissances qui ne sont pas acquises.
> [Loi immigration] Lutter contre l'immigration irrégulière et mieux intégrer par l'apprentissage de la langue et le travail : en ce sens, le texte voté hier est utile.
> [Loi immigration] L’électorat populaire est pour cette loi. Quand vous vivez dans des quartiers où parfois l’immigration n’est pas bien contrôlée, eh bien vous êtes pour cette loi.
> [Loi immigration] Cette loi c’est pour moi le bouclier qui nous manquait. Il faut la regarder d’ailleurs avec son complément européen qui a été pris.
> [Loi immigration] Si l’on veut que le RN n’arrive pas aux responsabilités il faut traiter les problèmes qui le nourrissent. C’est ce que l’on a fait au niveau européen avec le Pacte asile et migration et cette loi.
> [Loi immigration] Le texte qui sort à l'issue de la CMP, il est le fruit d'un compromis, est-ce que c'est le texte du gouvernement ? Non. Mais les dispositions qui ont été acceptées, même si elles ne plaisent pas, ne justifiaient pas de tout bloquer
> [Loi immigration] C'est une manœuvre de garçon de bain du Rassemblement national, une manœuvre grossière pour nous dire : "au fond c'était mon texte", mais c'est faux !
> [Loi immigration] J’ai
beaucoup de respect pour tous les députés de la majorité qui ont voté une loi
qui n’était pas une loi dont ils aimaient toutes les dispositions, mais dont
ils ont considéré que c’était une loi utile pour le pays.
Je veux d’abord dire merci à ceux de la majorité qui ont voté ce texte, même
quand ils ne l’adoraient pas et remercier ceux qui, n’étant pas de la majorité,
l’ont voté et ont permis de faire une majorité absolue, y compris sans le
Rassemblement national.
Je respecte les femmes et les hommes qui m’accompagnent depuis le premier jour,
se sont abstenus ou n’’ont pas voté.
Je les respecte, mais est-ce que vous en avez entendu dire «je quitte la
majorité, je suis en rupture»? Je ne suis pas d’accord avec ça et je ne peux
pas dire que c’est une rupture complète. Parce que ce n’est pas exactement le
texte de la majorité, mais ça s’apprend de travailler en majorité relative.
> [Loi immigration] L’asile, c’est intangible et c’est dans notre Constitution. C’est un vrai désaccord avec le Rassemblement national et avec une partie des Républicains qui proposent de revenir sur ces textes constitutionnels
> [Loi immigration] Il y a un problème d’immigration en France mais le pays n’est pas dépassé. Il n’y a pas de submersion, non, je n’ai jamais utilisé ces termes, mais on a des vrais problèmes d’immigration. Il y a plus de pression migratoire qu’il y a dix ans dans le pays. Et oui, ça fait pression sur notre système.
> [Loi immigration] Il y a des choses qui ne me font pas sauter au plafond. La caution demandée aux étudiants étrangers n’est pas une bonne idée. Je vous le dis en toute sincérité, parce que je pense qu’on a besoin de continuer à attirer des talents, des étudiants du monde entier; je pense que c’est une force de la France. Cela revient à dire que parce que vous êtes étrangers, on vous demande une caution. C’est ça le message de la France? Il y a un problème et la question peut être retravaillée.
> [Loi immigration] Il n’y
a pas de victoire idéologique de l’extrême droite. (…) Faire barrage à
l’extrême droite, c’est-à-dire ne pas reprendre ces idées. Dans le texte, il
n’y a pas ses idées (…). Moi, j’ai combattu à deux reprises madame Le Pen (…).
Elle était pour la suppression de l’aide médicale d’Etat. Dans ce texte on la
préserve.
Cette loi, elle va nous permettre de lutter contre ce qui nourrit le
Rassemblement national parce qu’elle va nous rendre plus efficace.
Je revendique de porter le projet qui est le plus à l’opposé de ce que fait le
Rassemblement national. Simplement, je pense que lutter contre lui, ce n’est
pas refuser de traiter les problèmes qui le nourrissent. Au contraire, c’est
s’attaquer à eux et montrer qu’il y a une réponse dans le champ républicain.
> [Loi immigration] J’ai soumis la loi au Conseil constitutionnel parce que je pense qu’il y a des dispositions qui ne sont pas conformes à notre Constitution.
> [Loi immigration] Est-ce parce qu’il y avait des articles qui n’étaient pas conformes à notre Constitution, qu’il fallait dire «on ne fait pas d’accord et donc il n’y a pas de texte»? Ma réponse est non. Je suis le garant des institutions et je l’ai dit : je pense qu’on peut protéger le pays, lui apporter ce bouclier sans changer nos valeurs et notre Constitution
> [Lutte contre le réchauffement climatique] On continue d’accélérer, on y est [sur la réduction des émissions de CO2] On est sur la trajectoire et donc ça ne sert à rien (…) de se fouetter, de se flageller. La France a accéléré ces cinq dernières années ; elle a fait deux fois plus et elle va devoir, dans les cinq années qui viennent, faire 2,5 fois plus. Et c’est ce qu’on est en train de faire.
> Les objectifs climatiques en France ne passent pas par de la décroissance mais par de l’innovation, de la sobriété, plus de renouvelable, par du nucléaire.
> [COP28] Une des victoires de cette COP qui, au niveau international, a reconnu l’importance du nucléaire.
> [COP28] On tient nos baisses d'émissions de CO2, on est sur la trajectoire ! La grande victoire de cette COP28, c'est la sortie du charbon, nous on va sortir du charbon, en 2027 on aura tout fermé.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Depuis le premier jour nous avons une position claire qui correspond à nos intérêts et à nos valeurs. L’Europe est restée unie. Elle a sanctionné la Russie et elle a soutenu l’Ukraine. Je me félicite que nous ayons tenu cette position.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Nous ne sommes pas nous en guerre contre la Russie, mais nous ne pouvons pas accepter que la Russie gagne en Ukraine. Nous devons nous tenir aux côtés de l'Ukraine, parce que se joue notre capacité à vivre en paix là-bas.
> [Crise au Proche-Orient] Toutes les vies se valent : la réponse complète que porte la France est cohérente, elle n'a pas varié, simplement elle ne fait plaisir à aucun camp simplificateur.
> [Crise au Proche-Orient] Les semaines passant, on ne peut pas laisser s’installer l’idée que lutter efficacement contre le terrorisme serait de tout raser à Gaza ou d’attaquer de manière indistincte les populations civiles et de faire des victimes civiles »
> [Fin de vie] Quand on parle de cette question, il faut
le faire avec une immense humilité. J’assume de prendre le temps parce que je
pense que si on fait mal ces choses-là, si on les fait à moitié, on fracture le
pays.
On va déployer d’abord, en janvier, un plan décennal pour nos soins palliatifs
en continuant à investir, en corrigeant les inégalités qui existent dans nos
territoires (…) et en continuant à renforcer les moyens parce qu’on doit mieux
accompagner la douleur et en particulier celle des enfants.
En février, je présenterai les contours du texte sur la fin de vie avec des
lignes rouges. Elle ne concernera ni les enfants ni les cas psychiatriques, des
déficients mentaux ou des gens qui veulent se suicider pour des problèmes de
santé mentale. Le texte visera à bâtir un modèle français qui traitera nos
compatriotes en âge adulte qui ont leur discernement et qui ont des maladies
incurables avec des souffrances qu’on appelle «réfractaires aux traitements»
comme quelqu’un qui a aujourd’hui une maladie dégénérative sans espoir, la
maladie de Charcot, quelqu’un qui a un cancer dont on sait qu’il est incurable.
On doit lui donner, la possibilité, dans des conditions de délibération avec sa
famille, dans des conditions médicalement encadrées, d’avoir une fin de vie
digne et d’avoir une réponse qui est plus adaptée, plus humaine que celle que
nous avons aujourd’hui.
> Sur la question de la fin de vie, nous voulons apporter plus d'humanité à des femmes et à des hommes qui vivent dans le désarroi et la douleur. Nous le ferons en bâtissant un modèle français des soins palliatifs, en accompagnant avec humanité.
> [Inflation] Les prix vont arrêter de monter comme ils ont monté. Est-ce qu’ils vont retrouver le niveau des prix d’avant? Non. Comme les salaires, qui ne reviendront au niveau d’avant. On absorbe ce choc causé par la sortie du covid19 avec le prix des matières premières qui a augmenté puis le choc énergétique lié à la guerre en Ukraine. a promis le chef de l’Etat.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement,
certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs
propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos
critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]
Elisabeth Borne (Première ministre)
> Le projet de loi de finances pour 2024 est adopté. Je salue
l'engagement de la majorité, aux côtés du Gouvernement,
déterminée à doter notre pays d'un budget. Pour la Justice, la sécurité,
l'éducation ou encore l'écologie, nous continuons d'agir pour les Français.
> L’Europe s’est dotée du Pacte asile et migrations. Pour renforcer la sécurité à nos frontières extérieures et améliorer le traitement des procédures d’asile et de retour. En Europe, comme en France, sur les enjeux migratoires : fermeté et solidarité vont de pair.
> [Loi immigration] J'ai le sentiment du devoir accompli, on voulait faire voter un texte, sur des mesures utiles, efficaces, attendues par nos concitoyens, avec deux objectifs, éloigner plus rapidement, plus efficacement, ceux qui n'ont pas le droit d'être en France, et mieux intégrer ceux que nous choisissons d'accueillir, c'est ce texte qui a été voté hier et, je le dis, il a été voté sans les voix du Rassemblement national, c'est un principe que nous nous étions donné, que le texte soit adopté sans les voix du Rassemblement national, je les écarte, nous ne voulons pas de ces voix, sans les voix du Rassemblement national c'est 261 pour, 186 contre.
> [Grosse manœuvre du Rassemblement national sur la loi
immigration] Hier, Jordan Bardella a expliqué que ce texte ça n'allait pas, que
c'était un texte de "en même temps", précisément ce que j'ai évoqué,
à la fois éloigner plus rapidement ceux qui n'ont pas être là, et mieux
intégrer ceux que nous choisissons d'accueillir. Hier matin, ça ne lui
convenait pas. Il nous avait expliqué que la mesure permettant la
régularisation des travailleurs sans-papiers, qui sont depuis longtemps sur
notre territoire, qui respectent nos valeurs, il n'en voulait pas, si le
Rassemblement national fait la girouette, on ne va pas faire la girouette dans
l'autre sens.
Le Rassemblement national veut démontrer qu'on ne sait pas répondre aux
préoccupations des Français sur ce sujet, ils ont bien compris qu'on avait un
texte qui avait été adopté en commission paritaire, sur lequel moi j'ai passé
des heures à négocier avec les Républicains pour garder ce qui était utile,
sortir ce qui n'était pas conforme à nos principes, ils ont vu que nous allions
faire voter un texte et là ils font le coucou dans notre texte, on ne va pas
changer de point de vue.
> [Loi immigration] On a un objectif : faire voter un texte attendu par les Français, qui respecte les principes que j'ai évoqués, et avec le président de la République, bien évidemment on souhaite que ce texte soit voté rapidement. C'est maintenant le cas. On a d'autres sujets de préoccupation pour les Français, la santé. Il y a des choses qui me tiennent à cœur, vous savez, l'égalité des chances, la lutte contre les discriminations, la transition écologique. Donc maintenant, il faut qu'on passe à autre chose.
> [Loi immigration] J'ai passé des heures avec notre majorité. Près de 80 % de nos députés ont voté ce texte. Et moi, je veux remercier ceux qui l'ont voté. C'est grâce à eux qu'on peut faire adopter un texte sans les voix du Rassemblement national. C'est grâce à eux qu'on n'est pas tombé dans le piège tendu par le Rassemblement national. Ensuite, je ne juge pas ceux qui n'ont pas voté ce texte. Vous savez, il faut être conscient de ce qu'on a demandé à nos députés. Après le vote de la motion de rejet, il n'y avait pas de texte, pas de texte qui a été débattu, et en quelques jours, en quelques jours, on a dû partir d'un texte du Sénat qui ne nous convenait pas, et le modifier profondément. On est sur des sujets extrêmement sensibles sur lesquels un certain nombre de députés avaient besoin de prendre un temps que nous n'avions pas. Donc, moi je dis à ces députés que nous allons évidemment nous parler et continuer à nous parler. Et surtout porter porter ensemble des combats.
> Moi, je ne tombe pas dans les manœuvres du Rassemblement national. Le Rassemblement national a voté un certain nombre de textes depuis le début du quinquennat. Mon cap, ma ligne ne changent pas, parce que le Rassemblement national fait la girouette. C'est des manœuvres grossières.
> Il faut qu'on continue à être déterminés à faire barrage à Marine Le Pen, en apportant des réponses aux préoccupations des Français. Vous savez, moi j'ai échangé avec la députée d'Arras. C'est une députée qui vient du Parti socialiste. Elle dit que sans état d'âme, elle vote le texte, parce qu'elle veut pouvoir rentrer dans sa circonscription en disant à ses électeurs qu'on va les protéger pour que plus jamais Arras, qu'on fait le maximum pour protéger les électeurs. Et ce texte, il comprend des mesures pour répondre à ces préoccupations. Donc, on va continuer à répondre aux préoccupations des Français. On veut le faire le plus efficacement possible. S'attaquer demain au problème du logement, répondre dans la durée aux préoccupations de nos concitoyens et de nos entreprises qui ont vu des flambées du prix de l'énergie. On répond aux préoccupations des Français. C'est comme ça qu'on combat le Rassemblement national et on garde notre cap. On garde nos principes, on garde nos valeurs.
> [Loi immigration] Le texte tel qu'il a été adopté hier, moi j'ai veillé à ce qu'il porte les mesures auxquelles nous tenions. Je l'ai dit, pouvoir éloigner des étrangers délinquants, des gens qui ne respectent pas nos valeurs, qui présentent une menace, pouvoir régulariser des personnes qui travaillent, qui s'intègrent dans notre pays. Ensuite, sur ce texte comme sur tous les textes, comme sur les près de 60 textes adoptés depuis le début du quinquennat, on doit trouver des compromis. Est-ce que c'est une bonne formule ? On va en reparler et on verra.
> [Loi immigration] Nous avons appelé nos députés à voter un texte parce que nous avons besoin de répondre aux préoccupations des Français. Il peut y avoir des dispositions sur lesquelles nous avons alerté sur nos doutes à deux titres, à la fois sur le fond et sur le fait que normalement, quand on débat un texte de loi, on ne peut pas y rattacher des amendements qui n'ont pas de rapport avec le texte. Nous l'avons dit, nous allons saisir le Conseil constitutionnel.
> [Loi immigration] La démarche n'est pas la même, mais pour la première fois dans la loi, la gauche ne l'a pas fait. Tous ceux qui sont en train de nous donner des leçons n'ont jamais inscrit dans la loi la possibilité de régulariser des travailleurs sans papiers. Tous ceux qui nous donnent des leçons n'ont jamais levé l'impossibilité de régulariser un salarié sans l'accord de son employeur.
> [Loi immigration] On a le Rassemblement national qui fait le tour des plateaux en disant «c'est notre texte», le même Rassemblement national qui expliquait hier pourquoi ce texte il ne pouvait pas le voter, donc je pense qu'il faut qu'on prenne le temps d'expliquer ce qu'il y a dans le texte. Je vous le dis très clairement, j'ai des valeurs, je suis profondément humaniste, je suis moi-même fille de quelqu'un qui est arrivé comme apatride dans notre pays, qui a acquis la nationalité française, c'est quelque chose qui me tient à cœur. J'ai veillé tout au long des discussions, et je peux vous assurer que j'ai mouillé la chemise pendant les dix derniers jours, j'ai veillé à ce que ce texte respecte nos valeurs. Le Conseil constitutionnel dira ce qu'il en est sur un certain nombre de mesures sur lesquelles nous avons alerté les Républicains, ce texte il protège les Français, il permet d'éloigner des gens qui représentent une menace pour notre pays, il permet de régulariser ceux qui le méritent, et c'est ce texte, que j'ai porté, que nous avons voté, ce n'est pas le texte que nous aurions fait en majorité absolue, c'est le texte qui nous permettait d'avancer.
> Engagement tenu ! Au 1er janvier, il sera désormais possible de conduire dès l'âge de 17 ans. Fruit des Rencontres Jeunesse de Matignon, cette mesure est pensée pour et par notre jeunesse. Elle permet l’autonomie et facilite l'accès aux formations et à l'emploi.
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et
Numérique)
> Le Parlement vient d’adopter le Budget pour
2024 ! Tout en réduisant la dépense publique, ce budget permet la protection
des Français face à l’inflation, l’amélioration de la compétitivité des
entreprises et l’investissement pour l’avenir notamment en matière de
transition écologique. Un immense bravo à notre majorité pour son engagement et
sa mobilisation, et notamment au rapporteur général du Budget.
> [Loi immigration] C'est un très bon texte, un texte de fermeté, de justice, c'est surtout un texte nécessaire pour protéger les Français. Ce texte, je le soutiens à 100%.
> Accord historique ! Après deux ans de négociation intense, nous avons de nouvelles règles budgétaires européennes !
Gérald Darmanin
(ministre de l’Intérieur et des Outre-mer)
> Avec Charlotte Caubel, nous avons reçu ce matin les
policiers et gendarmes spécialisés dans la lutte contre les violences faites
aux enfants, qui œuvrent au quotidien en luttant contre la pédocriminalité.
Leurs effectifs seront triplés dans les prochains mois et 5 antennes locales
seront créées en France.
Catherine Colonna
(ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> 350 tonnes d'aide humanitaire française
partent pour Gaza, et autant la semaine prochaine. Comme promis.
Éric Dupond-Moretti
(garde des Sceaux, ministre de la Justice)
> [Loi immigration] Le RN n’a pas ajouté une
virgule et pas un mot à ce texte. Ils ont voté contre au Sénat et devant la
commission des Lois de l’Assemblée. Finalement, Le Pen vote enfin le texte
alors que son Premier ministre autoproclamé dit qu’il ne le votera pas. Ce n’est
pas une victoire du RN, c’est l’escroquerie de l’année.
Olivier Dussopt
(ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> [Adoption de trois nouveaux
accords pour améliorer la rémunération des chauffeurs VTC] Ces nouveaux
accords sont une avancée importante pour les droits des chauffeurs indépendants
des plateformes. En revalorisant leur travail, ils répondent à des
préoccupations majeures de ces travailleurs. Ils confortent le choix fait par
la France du dialogue social comme vecteur de l’amélioration des droits sociaux
des travailleurs indépendants de ce secteur .
Gabriel Attal
(ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse)
> Je l’ai annoncé ce matin aux organisations
syndicales : pour la première fois depuis 2017, nous allons recréer des emplois
de professeurs dans le second degré (collèges et lycées) après avoir, ces
dernières années, concentré nos efforts sur l’école primaire.
Avec le nouveau schéma d’emploi que j’ai présenté, 2.300 postes supplémentaires
viendront permettre de concrétiser dès septembre prochain la mise en place des
groupes de niveaux en maths et en français en 6e et en 5e, conformément à mes
annonces pour un choc des savoirs.
Ces postes sont nécessaires pour permettre aux enseignants d’accompagner les
groupes d’élèves les plus en difficulté dans un format réduit à une quinzaine
d’élèves. À l'école primaire, du fait de la baisse démographique, nous
accueillerons à la rentrée prochaine dans nos écoles publiques 55.000 élèves de
moins que cette année. Nous allons en profiter pour continuer à réduire la
taille des classes. Pour rappel, il y avait en moyenne 23,6 élèves par classe
en 2017. Nous serons à 21,4 élèves par classe en moyenne à la rentrée 2024.
C’est le niveau le plus faible depuis qu’il a commencé à être mesuré en 1960.
Nous nous rapprochons de la moyenne de l’OCDE qui est de 21 élèves par classe.
« L’Éducation est la mère des batailles », a rappelé hier soir le président de
la République. Nous le traduisons en actes.
Marc Fesneau
(ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> On devrait finir par s’habituer et être
indifférents aux propos intempestifs de M. Leclerc qui n’a jamais servi qu’une
cause : la consolidation de ses seuls profits. Et puis il est des moments où
ils deviennent tout simplement indécents parce que derrière tout cela, il y a
des réalités humaines.
Cette réalité ce sont des drames, des morts, des désordres puissants.
Économiques et sociaux. Ce sont des fermetures de corridors énergétiques, des
bateaux et des ports bombardés, des agriculteurs aux terres saccagées et
polluées. Ce ne sont pas les théories du complot qui aideront dans la période.
Ni la recherche de boucs émissaires ou l’absence du moindre sentiment de
patriotisme agricole et plus globalement économique de certains acteurs. C’est
à la responsabilité de tous que j’en appelle. Et l’on peut peut-être espérer
qu’en cette période de « magie » de Noël, M. Leclerc se sente enfin
concerné.
> Félicitations aux lauréats de l’Appel à manifestation d’intérêt agroéquipements fruits et légumes, qui apportent des solutions pour la compétitivité et la résilience des filières agricoles, et leur adaptation au changement climatique. Heureux par ailleurs de l’ouverture de 5 guichets France 2030 d’aide aux investissements des agriculteurs, d’un montant total de 100 M€, vont leur permettre d’acquérir ces matériels, dans le cadre du plan de souveraineté fruits et légumes. Objectifs : soutenir les producteurs de fruits et légumes dans la transition agroécologique, gagner cinq point de souveraineté d’ici 2030 et massifier l’innovation. Une nouvelle fois : engagement pris. Engagement tenu.
> L’Etat
est au rendez-vous.
- Sur l’aide d’urgence de 80 M€ pour les agriculteurs touchés par les récentes
tempêtes et inondations.
- Pour soutenir les agriculteurs convertis en bio & qui s’engagent sur les MAEC avec plus de 150 M€ déployés
début 2024
> L’un
des premiers engagements pris dans le plan loup 2024-2029 est d’avancer sur le
sujet du bon niveau de protection de l’espèce, en accord avec l’état des
données scientifiques.
La France est venue en appui des travaux de la Commission
européenne, menés depuis deux mois, sur le reclassement du loup d’« espèce
strictement protégée » à «espèce protégée ».
Je suis heureux de constater que la Commission propose, à l’issue d’un travail
intégrant l’ensemble des données démographiques remontées par 23 Etats membres
une évolution réglementaire du statut de protection du loup. Il convient
maintenant d’avoir une décision rapide des Etats membres en la matière.
On dénombre ainsi plus de 20.000 loups sur le continent dont 1.100 en France.
C’est signe de la réussite de la politique menée qui nous invite désormais à
changer son orientation les objectifs initiaux étant atteints. Le changement de
statut nous fera passer d’une logique de défense à une logique de gestion qui
permettra un équilibre retrouvé entre sauvegarde d’un grand prédateur
emblématique et maintien des activités humaines.
> J’ai présidé un Conseil
supérieur d’orientation dédié à la planification écologique en agriculture. il
s’agissait :
- De faire un point d’étape sur l’avancée des différents travaux dans un
contexte marqué par le lancement du Pacte d’orientation en faveur du
renouvellement des générations, et du démarrage de la territorialisation de la
planification écologique.
- De donner de la visibilité à tous les acteurs des filières et aux
associations sur la manière dont les moyens budgétaires inédits annoncés seront
déployés, plus de 800 millions d’euros.
- De lancer officiellement le travail des instances de concertations et de
consultations en charge de la mise œuvre des actions.
Christophe Béchu
(ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
> [Baisse des émissions de gaz à effet de serre de 4,6% aux trois
premiers trimestres] Preuve que les efforts des
Français, des entreprises, des collectivités fonctionnent ! Le résultat d’une
politique écologique et énergétique ambitieuse depuis plus de 6 ans.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> La France est l’un des rares pays au monde à
maîtriser la production nucléaire de bout en bout. Je lance aujourd’hui à
Saint-Marcel le programme d’excellence industrielle du nucléaire : nous savons
être encore plus innovants, plus compétitifs et plus rapides.
> Parce qu’elle sera au service des territoires, la relance du nucléaire doit se faire main dans la main avec les élus locaux. J'ai lancé ce matin l’Alliance des territoires du nucléaire pour que les élus échangent bonnes pratiques et expertise.
> Nous avons baissé de 4,6% nos émissions brutes de gaz à effet de serre entre janvier et septembre 2023. Oui, nous accélérons, oui, avec Emmanuel Macron, nous tenons nos engagements climatiques.
Agnès Firmin Le Bodo (ministre
de la Santé et de la Prévention par intérim)
> Soutenir la recherche et l’accès aux thérapeutiques, améliorer la
prise en charge des patients et mieux accompagner les proches aidants : la
France joue un rôle pionnier dans la prise en charge des maladies rares. Le
prochain plan national portera de nouvelles ambitions !
> [Loi immigration] ce texte, comme l'ont rappelé à la
fois le président de la République et la Première ministre, est utile. Il est
attendu par les Français et 70 % de nos concitoyens ont exprimé adhérer à
ce texte.
Ce texte est utile parce qu'il nous permet de lutter contre l'immigration
clandestine, mais il nous permet aussi d'intégrer les travailleurs irréguliers.
La loi est issue d'un compromis. La majorité relative dans laquelle nous sommes
depuis le mois de juin 2022 nous oblige à travailler texte par texte, à trouver
des majorités.
Certaines mesures, notamment celles concernant les étudiants, ne nous vont
pas. Ça n'est pas le texte initial que portait la majorité.
Aurore Bergé
(ministre des Solidarités et des Familles)
> Le RSA est garanti aux plus fragiles et
s’accompagne de devoirs comme la recherche active d'emploi On ne peut
cumuler le contrat d'engagement jeune et le RSA Chacun doit déclarer
honnêtement ses revenus pour recevoir son juste droit En omettre
sciemment, c'est du vol.
Je suis intraitable avec:
- les fraudeurs : frauder la solidarité nationale, c'est voler.
- les affabulateurs qui montent les Français les uns contre les autres pour
plus de «followers».
Dès janvier, inciter à frauder sera un délit.
Un message clair : frauder, c'est voler.
Bérangère Couillard
(ministre déléguée chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes et de la
Lutte contre les Discriminations)
> Les femmes entrepreneures sont une chance pour
notre pays. Avec Elisabeth Borne, je lance le concours « 101 femmes de Matignon ».
Nous choisirons 101 entrepreneures, soit 1 par département, qui seront
accompagnées dans leurs projets.
Jean-Noël Barrot
(ministre délégué chargé de la Transition numérique et des
Télécommunications)
> 4 mois de prison pour avoir menacé des élus de
la République sur Twitter. Je le répète : l'anonymat n'existe pas sur Internet.
Même cachés derrière un pseudo ou un VPN, ceux qui commettent des délits en
ligne peuvent être retrouvés et condamnés.
Olivia Grégoire
(ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de
l’Artisanat et du Tourisme)
> Chaque semaine c’est la même rengaine mais le
Front National ne veut pas l’entendre. La baisse de la TVA, c’est injuste,
coûteux et ça ne ramène rien dans la poche des Français. Pour 2024, je formule
le vœu un peu fou que le Front National se mette enfin au travail.
Thomas Cazenave
(ministre délégué chargé des Comptes publics)
> Le Rassemblement National ment aux Français.
Ils veulent mettre fin aux régularisations, prioriser les Français aux
étrangers pour l'accès au travail. Je le dis clairement : ce n’est pas ce que
le texte prévoit. Nous allons doubler les régularisations dans les métiers en
tension.
> L’inflation est en train de reculer. L’Etat a protégé tout le monde pendant la crise. Est-ce qu’on peut rester comme ça ? Non. Nous devons mieux maîtriser nos dépenses publiques.
> Adoption définitive du Budget 2024! Nous dotons la France d’un budget qui investit dans les services publics et la transition écologique, tout en baissant notre déficit. Fierté de l’avoir porté et reconnaissance aux équipes qui ont œuvré sans relâche !
> Nous avons besoin de réformes structurelles qui produisent des économies en 2025. Notre objectif de déficit de 4,4 du PIB n’est pas négociable. Pour la construction du Budget 2025, je souhaite changer de méthode.
Dominique Faure
(ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la
Ruralité)
> France ruralités:
dès aujourd’hui, 2 458 villages seront accompagnés par un chef de projet, au
quotidien, dans leurs projets ! Permettre aux maires de passer de l’idée à la
réalisation, c’est notre objectif.
Clément Beaune
(ministre délégué chargé des Transports)
> [Adoption de trois nouveaux
accords pour améliorer la rémunération des chauffeurs VTC] La
signature de ces accords marque un progrès significatif dans le renforcement
des droits des chauffeurs VTC, tout en préservant leur autonomie
professionnelle. Après la signature des premiers accords en janvier dernier, la
question de la rémunération des travailleurs demeurait au centre des
négociations, je salue donc les négociateurs pour tout le travail accompli en
quelques mois.
Charlotte Caubel
(secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> Je salue l’annonce de Thierry Breton pour renforcer la
protection des enfants contre les risques de la pornographie. L'application du
DSA aux sites pour adultes marque un pas important. L’UE doit être d’une
fermeté absolue pour assurer la sécurité des enfants.
► Assemblée
nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> La majorité est soudée, maintenant, elle est diverse. (…) La majorité
a des convictions, elle fait de la politique (...) Elle se pose des questions
mais elle est unie derrière le président de la République.
> [Loi immigration] La question des prestations sociales me gêne terriblement. Je l'ai dit au président. Je n'approuve pas le fait de priver une personne en situation régulière, qui peut avoir des enfants sur le territoire français, d'allocations familiales ou logement (...) Le délai de carence ne me convient pas. J'ai essayé de peser sur un certain nombre d'arbitrages mais les conditions d'examen ne nous ont pas permis de moduler le texte aussi loin que nous le souhaitions. (…) Nous avions besoin de ce texte et de ces mesures.
► Haut-commissariat
au Plan
François Bayrou (Commissaire, président du Mouvement démocrate)
> [Loi immigration devant le Conseil constitutionnel] Le Conseil
constitutionnel n'écrit rien. Il peut effacer, mais il n'écrit rien. Alors il
faut distinguer deux sujets dans la présentation que vous venez de faire.
Le premier sujet, c'est le processus d'adoption. Le modèle d'adoption de ce
texte qui est pour moi très insatisfaisant. Et on va voir où est la
responsabilité. Et la deuxième chose, c'est la légitimité de ce texte ou d'un
texte sur l'immigration. Et je pense que cette légitimité est entière. Je pense
qu'un texte, pas nécessairement celui-là, était absolument nécessaire parce que
ce que je vois sur le terrain, je suis, comme vous l'avez rappelé, maire de
Pau, ce que je vois sur le terrain, c'est une inhumaine unité de la situation
actuelle. Et donc cette situation-là, une intervention du législateur qui
aurait dû être pleine et entière pour la changer, était légitime.
Alors, un, sur le processus. Oui, ce processus a subi un accident et qui est
pour moi absolument inacceptable et même une négation de tout ce que nous
disons aux Français et de ce que nos institutions disent. Parce que ce texte
aurait dû être, a été parce que c'est le choix du gouvernement, examiné d'abord
par le Sénat pour peut-être constituer une majorité qui puisse assurer son
passage. Il est venu ensuite à l'Assemblée nationale. Il a été tout à fait
légitimement travaillé par les commissions de l'Assemblée nationale.
Et puis, fait absolument sans précédent, fait inédit et scandaleux :
l'Assemblée nationale a dit « Écoutez, nous, nous n’examinerons
pas ». Les oppositions alliées de l'extrême gauche à la gauche, toute la
gauche et l'extrême droite, et la droite… Les oppositions alliées ont refusé de
faire le travail pour lequel elles sont élues, pour lequel les Français ont élu
les députés. Chacun des députés est venu devant les électeurs en disant
« Mais nous, nous allons faire la loi et nous allons la faire bien. Nous allons
défendre vos idées ». Ils ont refusé de faire ça.
Je vous confie quelque chose : j'ai reçu beaucoup de messages pendant
cette phase ultime de députés qui me disaient, tout à fait de manière tout à
fait sympathique : « on compte sur vous, comment faire pour rectifier
ce qui doit l'être ». Mais c'est vous qui avez refusé d'examiner !
Vous avez, fait sans précédent depuis le début de la cinquième République, vous
avez refusé, vous députés élus pour faire la loi, vous avez refusé d'examiner
le texte. C'est la première fois qu'un texte comme ça, de cette importance,
qu'on soit pour ou contre…
> [Loi immigration] Je pense qu'il y a eu des erreurs d'appréciation. Je n'ai aucun doute sur ce point et je pense que tout le monde le sait, y compris les intéressés eux-mêmes. Mais, écoutez bien, tous ceux qui disent on n'aurait jamais dû laisser passer telle ou telle disposition… peut-être on peut réfléchir et voir lesquelles ? Tous ceux-là ont refusé de jouer leur rôle dans l'examen du texte. J'ai dit à ces députés : mais écoutez, si on avait examiné le texte, on aurait pu trouver article par article, mesure par mesure, disposition par disposition, des majorités de l'Assemblée nationale. Et l'Assemblée nationale aurait eu un texte à opposer ou à équilibrer au texte du Sénat. On a refusé de faire ça et c'est démocratiquement inacceptable. Et la faute en revient à ceux qui ont refusé, sous les applaudissements, dans les éclats de rire, qui ont refusé de faire leur travail et d'examiner le texte.
> [Loi immigration] Ce n’est pas le texte de la majorité.
Peut-être faut-il rappeler cela. C'est un texte voté parce qu'il fallait bien
trouver une issue à ce débat. Qu'est-ce que vous me diriez ce matin si le texte
avait été retiré ? Vous diriez : Mais enfin, François Bayrou, ce n'est pas
possible. Est-ce que vous vous rendez compte que vous avez, devant les
Français, proposé un texte au vote ? (C'est Bourdin qui parle là, par ma voix)
Vous avez proposé un texte au vote et vous avez été au bout du compte obligé de
le retirer alors que la situation, vous le savez bien, sur le terrain est
insupportable… on va y revenir, à la situation du terrain, on va y revenir.
C'est ça que vous diriez : mais enfin, c'est un gouvernement d'incapables.
Que diriez-vous ? Bourdin parle, il dit : Monsieur Bayrou, c'est un
gouvernement d’incapables, c'est une majorité incapable de faire adopter un
texte. C'est ça que vous diriez ce matin.
Et donc, ce que je dis, moi… d'abord, un : c'est absolument dans la
Constitution, oui, que quand il a un doute, le président de la République a la
faculté de soumettre ce texte à l'examen du Conseil constitutionnel. C'est
absolument nos institutions. Il le fait, c’est son droit…
Est-ce qu'il est déjà arrivé que des gouvernements... je me souviens très bien
que devant un texte qui ne leur plaisait pas, ont dit : eh bien, le
Conseil constitutionnel se prononcera ? On fait comme si le plus le plus
légal, le plus institutionnel de nos mécanismes d'examen des textes qu'on vote,
était surprenant.
> [Loi immigration] Vous employez, le monde médiatique, l'univers médiatique, emploie des mots qui ont l'air d'immenses atteintes à nos principes les plus sacrés. Regardons : vous dites « restriction du droit du sol ». Je vais vous dire exactement ce que c'est : la loi dit, pour qu'un jeune homme ou une jeune fille qui va devenir Français parce qu'il est né en France au moment de devenir Français, il est normal qu'on lui demande si elle ou il le veut ou si c'est contre son gré ou si elle ou il s'en fiche. Demander entre 16 et 18 ans, à une jeune fille ou un jeune garçon qui veut devenir Français de le dire, de signer une déclaration en disant « oui, c'est en pleine conscience que je souhaite devenir Français ». Est-ce que c'est une atteinte à quoi que ce soit ?
> [Loi immigration] Il est scandaleux et démocratiquement un scandale que les députés élus pour cela, envoyés par les citoyens pour voter la loi, aient dit, par sectarisme, « nous refusons de l'examiner ». Et viennent après, drapés dans des principes qui leur rendent bien service à cet instant et qui servent évidemment à dissimuler leur abandon ou leur démission, ils viennent dire : ce n’est pas possible. Mais pourquoi tu n'as pas examiné, pourquoi tu n'as pas voté ? Qu'est-ce que tu viens faire à l'Assemblée, si tu es de ceux qui prétendent, affirment qu’il ne fallait pas examiner ce texte. Quelle est la signification du combat de ceux qui ne voulaient pas d'un texte, c'est qu'ils veulent que dure la situation actuelle. Et la situation actuelle, pour moi, elle n’est pas seulement inacceptable, elle est inhumaine, tous les jours.
> [Loi immigration] Cette caution demandée aux étudiants
étrangers est le contraire de nos principes et de nos intérêts. À une exception
près, je veux être honnête en notant… Pourquoi c'est le contraire ? Parce
que nous avons besoin d'avoir un rayonnement de la France par l'intermédiaire
des étudiants. Comme la francophonie et pas seulement la langue française, mais
notre manière de vivre et nos manières de penser. Je pense à la laïcité, par
exemple. Elles ont tout à gagner à ce que des étudiants venus de l'étranger
faire leurs études en France, puissent relayer ce qu'est au fond le modèle de
société français.
Mais il faut être honnête en disant que oui, dans un nombre non négligeable de
cas, il s'agit d'une filière d'immigration dissimulée. Mais ça, il n'y a qu'à
effectuer le travail des Universités, mettre des examens, mettre des concours.
Faire ce qu'il faut pour qu'on s'assure que c'est vraiment la volonté d'étudier
et la volonté de prendre en compte et de respecter ce qu'est la France.
Pour le reste, je suis absolument opposé à l'idée qu'on fasse un tri parmi les
étudiants en fonction des moyens de leur famille. J'y suis opposé parce que
beaucoup de ceux qui ont honoré la France... j'ai cité l'autre jour, à un autre
micro, l'exemple de Senghor. Il vient d'une famille sans moyens réels. Il vient
de très loin dans la culture, quand il arrive du Sénégal en France. Et puis il
sera agrégé et puis il sera le grand homme d'État du Sénégal et le premier
président du Sénégal. Bon, ça c'est un exemple vivant. C'est un emblème de ce
que la France est capable de faire. Donc, je suis contre la caution.
> Si vous comptez pour équilibrer les défaillances de la
démographie française, si vous comptez sur des apports venus de l'extérieur,
alors vous allez créer des problèmes culturels. Parce que les apports de
population, ils sont acceptables quand c'est proportionnellement léger ou
proportionnellement équilibré, ils deviennent inacceptables dès l'instant que
vous avez le nombre qui donne le sentiment de changer la nature du peuple que
nous formons ensemble. (…)
Et donc les quotas, ont très souvent été discutés, délibérés… Mais moi, je veux
vous dire que la situation actuelle, parce que personne n'en parle, de la
situation actuelle. Et si nous n'avons rien fait, c'est cette situation
actuelle qui était appelée à perdurer au travers du temps.
Vous savez ce que c'est, la situation actuelle ? Ce sont des milliers de
jeunes hommes sur le territoire français qui sont logés dans des hôtels
réquisitionnés à la frontière des villes avec interdiction de travailler,
interdiction d'activités autrement dit. Et ils sont là pour des années et des
années. Ils sont logés aux frais de la collectivité et ils sont maintenus dans
une situation dans laquelle il y a évidemment toutes les raisons pour vérifier
que l'oisiveté est la mère de toutes les dérives.
Comme vous le savez, nous avons eu à Pau une personne qui s'occupait des
associations, des aides aux réfugiés, qui a été poignardée, qui est morte. Si
l'on ne se rend pas compte du caractère révoltant de la situation dans laquelle
nous sommes, en fermant les yeux, en ayant bonne conscience, mais dans laquelle
nous maintenons ces jeunes garçons… Nous, à Pau, on les fait jouer au foot.
Parce que parce qu'il faut bien essayer de leur trouver quelque chose, une
passion pour les occuper…
Ils sont des milliers et des milliers. Et moi, je pense que c'est cette
situation-là d'abord qui est inacceptable. On ne peut pas laisser pour des
années et des années… parce que vous savez, il y a une décision en disant vous
n'avez pas le droit d'être là. Et puis après, des recours et des recours.
Et qu'est ce qui se passe ? Ça veut dire que le droit d'asile que nous
défendons, il est complètement dévoyé, parce que ce n'est pas d'asile qu'il
s'agit, c'est d'une filière d'immigration qui passe par la demande du droit
d'asile et par les recours innombrables qui sont faits après et qui durent des
années. Eh bien ça, ce n'est pas possible. Et ce texte a le mérite d'une
accélération de ces procédures qui permettra au moins d'avoir un traitement
important.
Mais il y a une deuxième chose à dire, c'est que le texte le plus important
pour la régulation de l'immigration, ce n'est pas en France qu’il a été pris,
c’est en Europe. Les Européens se sont mis d'accord sur un Pacte migratoire. Je
ne sais pas si on va arriver à l'appliquer. C'est compliqué. Il faut des
moyens. Mais ça change les choses. Avoir décidé, entre les pays européens, de
sortir de l'isolement qui nous rend impuissants, pour décider ensemble qu'on va
mettre en place des règles et les faire respecter. (…)
C'est une proposition française ! Et c'est la France et les députés
européens, en particulier de notre groupe, qui ont fait ce qu'il fallait pour
que ce texte soit pris et que les choses changent réellement. Et enfin,
puisqu'il va y avoir tous les moyens de repérer, d'identifier et de faire qu'on
n'ait pas les dérives qu'on connaît aujourd'hui. Donc, de ce point de vue-là,
c'est un très grand progrès.
> Je pense que l'émission d'hier soir du président de la République a eu un très grand mérite, c'est qu'on a tout d'un coup mieux vu où était le cap. -Qu'est-ce que ces gouvernements successifs ont l'intention de faire pour rendre à la France sa capacité, sa souveraineté, comme on dit, c'est à dire les moyens de reprendre le contrôle de son avenir ? Par exemple dans la réindustrialisation sur laquelle je me suis battu beaucoup. Par exemple, pour effacer les problèmes de commerce extérieur, ce n’est pas normal que nous ayons les déficits que nous avons. Par exemple, pour que l'agriculture soit prise en compte. Tout ça, et pour que l'éducation retrouve ce qui est ce qui doit être, comment dire, le visage de la France, ce que doit être le message de la France à l'égard des siens et à l'égard du monde qui nous regarde. Et il y a, de ce point de vue là un très gros travail à faire. Donc, on a mieux vu hier soir le cap et l'énergie que suppose le fait, contre vents et marées, d'avoir à impulser ou à provoquer le mouvement du pays, qui en a bien besoin. Parce que la situation actuelle, pour moi et depuis longtemps, n'est pas acceptable.
► Partis politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stéphane Séjourné (Secrétaire général
& président du groupe Renew Europe au Parlement européen)
> En ces temps politiques agités, je tenais à
vous livrer mon analyse autour de 3 mots clés : courage, cohérence, efficacité.
Le courage, c’est celui de mettre en œuvre le programme sur lequel nous avons
été élus.
La cohérence, c’est assumer nos principes de fermeté et d’humanité sur les
questions migratoires en France et en Europe. À la différence du RN, de LR et
du PS, nous n’avons pas une ligne à Paris et une autre à Bruxelles.
L’efficacité, c’est assumer agir au bon échelon. Et sur de nombreuses
questions, cet échelon, c’est l’Europe !
> L’Ukraine se bat pour notre sécurité, elle se bat pour nos valeurs. Nous la soutiendrons le temps qu’il le faudra. C’est cela une Union européenne géopolitique.
> Notre action ne doit être analysée et jugée qu’avec ce double niveau de lecture : national et européen. Loi immigration et Pacte asile et migration européen: nous défendons les mêmes principes politiques à Paris et Bruxelles. Pas de double discours comme le RN.
> L’émoi du RN sur le Pacte asile et migration européen obtenu ce matin révèle leur totale hypocrisie : ce texte est la déclinaison européenne de la loi nationale qu’ils ont voté hier. Comment peut-on voter pour des principes en France qu’on rejette au niveau européen ? Tartufferie.
Sylvain Maillard
(président du groupe à l’Assemblée nationale)
> La Loi est la même
dans l'espace numérique et dans l'espace public. L'anonymat et/ou les VPN donne
à certains un sentiment d'impunité. 4 mois de prison avec sursis pour
avoir insulté et menacé un élu. Soutien à mon collègue Mounir Belhamiti.
> Je suis heureux d’être le président d’un groupe qui va permettre à 10 000 travailleurs étrangers d’être régularisés, tous les ans, parce que le travail pour nous c’est une valeur.
> Cette semaine, le Parlement a adopté le projet de loi
« Pour contrôler l’immigration et améliorer l’intégration ». Il
s’agit d’un projet radical, qui porte l’ambition de simplifier les procédures
pour répondre plus vite aux demandes et mieux appliquer les décisions de
renvoi, mais aussi, qui a pour ambition de mieux intégrer les étrangers qui ont
vocation à rester sur le territoire national.
Après un accord entre les députés et les sénateurs en commission mixte
paritaire (CMP), le projet de loi a été adopté dans la soirée du mardi 19
décembre à l'Assemblée nationale.
Ce texte de compromis permet de prendre
des mesures concrètes pour rendre de la cohérence à notre système migratoire et
changer rapidement et concrètement la vie des personnes concernées :
- Un nouveau dispositif de régularisation
des travailleurs étrangers pour les métiers en tension permettra d’effectuer
entre 7000 et 10 000 régularisations par an ;
- La simplification des procédures de
recours qui passeront de 12 à 3 contribueront à une application accélérée des
obligations de quitter le territoire (OQTF) ;
- L’interdiction de la rétention des
mineurs dans les centres de rétention administrative (CRA) permet de mettre fin
à cette pratique intolérable ;
- Des cours de langue française seront
mis en place dans le cadre des heures de travail pour faciliter l'intégration.
Avec le groupe Renaissance que je
préside, nous avons agi en responsabilité pour faire adopter les dispositions
de ce projet de loi, plébiscité par plus de 70% des Français et qui permettra à
la fois de mieux accueillir ceux qui adhèrent à nos valeurs républicaines, et
de mieux répondre à ceux qui les renient ou les menacent. Comme l'a jugé
le Président de la République, ce texte «constitue le bouclier qu’il nous manquait». Il est nécessaire pour l'intérêt de notre pays.
● MoDem
Bruno Millienne (député)
> Le Tribunal administratif de Paris avait condamné l'Etat en 2021 pour
non respect de ses engagements climatiques sur la période 2015-2018. Il estime
aujourd'hui que le préjudice a été réparé sur la période 2019-2023. Notre
majorité agit quand ceux qui n'ont rien fait au pouvoir commentent...
> [Loi immigration] - Il n'y a pas de préférence nationale dans la loi
Immigration !
- LR a perdu son pari de rejeter le texte préalable, ils auraient mieux fait de
laisser le débat se faire.
- Le pacte asile et immigration qui arrive au niveau européen sera
vraisemblablement beaucoup plus dur que cette loi.
- Ce texte, les Français le veulent...
> [Tribune: Une
année difficile mais productive !]
A l'heure où le débat est focalisé sur la
loi Immigration (j'y reviens longuement dans les différentes catégories de
cette lettre) je souhaiterais prendre un peu de hauteur et revenir sur le
travail accompli tout au long de cette année 2023.
168, c'est le nombre de textes adoptés depuis le 1er janvier 2023 par
l'Assemblée nationale, dont deux seulement ont nécessité le recours à l'article
49 alinéa 3 de la Constitution. Le message martelé par les oppositions d'un
recours systématique au 49-3 est donc un mensonge ! Hormis les retraites, il
n'a été utilisé que sur le budget, ce qui est impératif dans le cadre d'une
majorité relative puisque les oppositions, et c'est bien normal, refusent
systématiquement de voter le projet de loi de finance. Et rappel utile : les
motions de censure déposées à la suite de ces 49-3 n'ont d'ailleurs jamais
été votées majoritairement...
Autrement dit, la méthode de concertation mise en place par la majorité
fonctionne et ce sont des textes majeurs qui ont pu être votés grâce à la
mobilisation de certains de nos opposants de l'arc républicain : les lois d'orientation
et de programmation des ministères de la Justice et de l'Intérieur
prévoient ainsi un renforcement inédit de nos capacités sur le régalien avec le
recrutement de milliers de magistrats et de policiers et gendarmes dans
les prochaines années. Les lois sur les énergies renouvelables et sur le
développement du nucléaire permettront de relever les défis énergétiques et
climatiques auxquels nous sommes confrontés, tout comme les 40 milliards
d'euros supplémentaires qui y seront consacrés au projet de loi de finance ou
encore la loi Industrie verte qui poursuit aussi un objectif majeur en
matière de réindustrialisation et donc d'emplois locaux. L'emploi, il en a
aussi été question dans la loi Plein emploi qui adapte notre droit à l'atteinte
de cet objectif, notamment en créant un outil plus efficace : France Travail,
ou encore en renforçant l'accompagnement des personnes éloignées de l'emploi.
Comment enfin ne pas évoquer la réforme des retraites, sans doute la plus
difficile de cette année. Si je regrette que le Conseil d'orientation des
retraites ne nous ait donné raison que tardivement sur le sujet, après avoir
laissé planer un doute suspect, je reste convaincu que cette réforme était
la bonne à mener. Face au gouffre du déficit qui se présentait devant nous, nous
n'avions que trois "mauvais" choix : augmenter les prélèvements,
baisser les pensions ou demander aux Français de travailler plus. C'est je
pense le moins mauvais que nous avons collectivement fait, en responsabilité.
Frédéric Petit
(député)
> Les Ukrainiens souffrent, «za
nasza i wasza» comme on dit dans la région pour leur liberté et pour la nôtre. Je
le disais ici le 24 février 22 au matin de la guerre d'Ukraine, c'est la
confrontation de deux modèles entre Atlantique et Méditerranée, entre Baltique
et mer Noire, sur ces terres européennes qui nous ont vu nous déchirer pendant
des siècles de guerres, de migrations déjà en tous sens de choc culturel et
religieux.
Lequel de ces deux modèles est en mesure de faire l'unité ? L'impérialisme ?
L'autocratie simpliste ? La loi du plus fort ? Non.
Pour nous, démocrates européens, c'est unis dans la diversité et même unis dans
nos différences et nos divergences, que nous pourrons affronter le XXIᵉ siècle.
Pour nous, démocrates européens, les relations économiques, ce sont les fonds
de convergences et de solidarité, pas le chantage au gaz.
Pour nous, la diversité des langues est aussi indispensable à l'humanisme et à
la démocratie que la biodiversité à la planète.
Pour nous, la mobilité c'est Erasmus, pas le nettoyage ethnique en Crimée, dans
le Donbass.
Pour nous, démocrates européens, la démocratie exige qu'on la défende
lorsqu'elle est agressée.
Et l'Ukraine fait partie de la famille des démocraties européennes.
Aujourd'hui, la situation militaire semble stable et la fatigue supposée des
Ukrainiens n'est que l'une des multiples narrations de la guerre de
désinformation russe qui fait rage, y compris en France.
Cette longue bataille défensive, nous pouvons et nous devrons l'emporter avec
ou sans les États-Unis, car elle est d'abord et avant tout la nôtre. Et nous
sommes et nous serons de plus en plus seuls en face de notre destin et celui
des enfants de nos petits enfants, pour citer Václav Havel sur l'Union
européenne : c'est bien la patrie de nos patries qui est en danger.
● Parti radical
> [Communiqué: «Vote sur la loi immigration : restons vigilants !»]
A l’issue d’un débat parlementaire difficile, le projet de loi sur
l’immigration, jugé nécessaire par plus de 70% des Français, a été adopté.
Le Parti Radical approuve la saisine du Conseil constitutionnel par le
Président de la République pour garantir que la loi immigration finalement
promulguée respectera nos principes constitutionnels et républicains.
Les Radicaux dénoncent la grande escroquerie politique, ainsi que le cynisme
absolu et les manœuvres de déstabilisation du Rassemblement National qui a
soutenu et voté la position de LFI en première lecture à l’Assemblée nationale
avant de mêler ses voix à celles de la Majorité Présidentielle pour approuver
le rapport de la CMP dont ses parlementaires ont refusé en son sein de
nombreuses propositions.
Enfin le Parti Radical appelle au respect de la diversité d’opinions et de
votes qui s’est exprimée au sein de la Majorité Présidentielle du fait
notamment de l’impact de certaines propositions du rapport de la Commission
Mixte Paritaire et du très court délai le séparant des votes en séance publique
à l’Assemblée nationale et au Sénat. Il demande au Gouvernement de travailler
avec sa majorité sur les modalités concrètes de mise en œuvre de la loi
immigration après sa promulgation pour respecter les valeurs humanistes
défendues par l’ensemble de ses parlementaires.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> Élue sur la promesse d’une immigration zéro,
Giorgia Meloni fait aujourd’hui marche arrière. En France, Jordan Bardella
assurait que le RN ne voterait pas la loi immigration, avant d’être contredit
par Marine Le Pen. L’extrême-droite, la stratégie du canard sans tête.
> Ainsi, pour LFI, la fermeté contre l’immigration irrégulière est une honte. En France mais aussi en Europe. Précisons que le Pacte européen sur l’Asile et la Migration a recueilli le soutien des socialistes européens. On a compris : écouter les attentes des Français et des Européens, LFI sera toujours contre.
Fabienne Keller
> [Pacte migratoire] Aujourd'hui, l'Europe a tenu ses engagements. Nous
proposons une réponse commune et forte aux défis migratoires, mettant fin aux
solutions ad hoc. Ce Pacte remédiera aux lacunes actuelles, tels qu'une
meilleure gestion de la migration irrégulière, des procédures d'asile plus
efficaces, une plus grande solidarité entre les États membres sous pression
migratoire et des retours plus efficaces pour ceux qui ne sont pas éligibles au
séjour. Nous avons prouvé aux extrémistes de gauche et de droite qu'ils avaient
tort. Enfin, nous aurons un système d'asile commun solide basé sur la
responsabilité et la solidarité."
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