Voici une sélection, ce 4 décembre 2023, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la
République)
> J’adresse toutes mes condoléances à la famille
et aux proches du ressortissant allemand décédé ce soir lors de l’attaque
terroriste survenue à Paris et pense avec émotion aux personnes actuellement
blessées et prises en charge. Mes plus sincères remerciements aux forces de
secours qui ont permis d’interpeller un suspect avec célérité. Le parquet
national antiterroriste désormais saisi aura la charge de faire toute la
lumière sur cette affaire pour que justice soit rendue au nom du peuple
Français.
> Avec le Brésil, nous sommes déterminés à préserver les forêts. Pour les trois années à venir, la France va consacrer 500 millions d’euros pour leur préservation.
> Aux côtés des représentants des peuples autochtones réunis à la COP28. Ils savent pouvoir compter sur l’engagement de la France pour protéger les forêts et les océans.
> Aujourd'hui des centrales à charbon sont encore en construction dans le monde. C'est une absurdité. Si nous voulons contenir le réchauffement de la planète à 1,5°C, le monde a besoin d’un virage absolu. Je l’ai rappelé à la COP28.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Elisabeth Borne
(Première ministre)
> Suite à l’attaque de ce soir à Paris,
mes pensées vont à la victime, aux blessés et à leurs proches. Je salue le
courage et le professionnalisme de nos forces de l’ordre et nos services de
secours mobilisés. Nous ne céderons rien face au terrorisme. Jamais.
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et
Numérique)
> Je suis déterminé, plus que jamais, à réduire le déficit public et à
accélérer le désendettement de la France. La décision de S&P est une
reconnaissance du sérieux du travail que nous menons pour rétablir les finances
publiques. Maintenant, il faut accélérer et tenir la ligne de transformations
structurelles de notre modèle économique et social.
> Nous sommes à la croisée des chemins. Depuis 7 ans nous avons engagé des transformations profondes de notre modèle économique : réforme de la fiscalité du capital et du marché du travail, loi Pacte pour simplifier les vie des entreprises, réforme des retraites, assurance chômage. De quoi créer 2 millions d’emplois et ouvrir 300 nouvelles usines. Mais pour tenir nos objectifs, le plein emploi, la réindustrialisation, un déficit sous les 3% en 2027, nous devons aller jusqu’au bout de ces transformations.
> Nous passons au crible toutes les dépenses publiques sans exception. C’est tout l’objet des revues des dépenses publiques. Dans certains secteurs comme l’hôpital, l’école ou l’innovation, la dépense publique est un investissement. Dans d’autres secteurs, elle peut être réduite. Prenez le chômage : à partir du moment où il a baissé, il est légitime de dépenser moins d’argent. Prenez le logement : nous dépensons pour le seul avantage fiscal Pinel près de 2 milliards d’euros pour seulement 30.000 nouveaux logements construits. Il était donc logique de le supprimer. Dernier exemple : dans la santé, la franchise de 50 centimes par médicament n’a pas bougé depuis 2008 alors que la consommation des médicaments explose. Elle doit passer à 1 euro.
> Il faut des mesures drastiques de simplification pour les entreprises. Les TPE comme les PME, ETI ou grands groupes n’en peuvent plus de la paperasse et de la lourdeur des procédures.
> Nous devons nous attaquer en priorité absolue aux centaines de milliers d’emplois non pourvus dans les secteurs en tension.
> Le fait que les plus de 55 ans soient poussés vers la sortie bien avant leur retraite est un véritable gâchis.
> La réalité est là : nous sommes passés sous les 4% d’inflation. Nous aurons réussi à vaincre la plus grave crise inflationniste depuis les années 1970 en deux ans quand il avait fallu dix ans auparavant. C’est un succès de politique économique. Est-ce que cela reste difficile pour nos compatriotes ? Bien entendu. C’est pour cela que nous continuons à payer 37% de la facture d’électricité des ménages. Sur l’inflation alimentaire, nous avons fait adopter un texte pour que les négociations commerciales prennent fin mi-janvier et non le 1er mars. Des baisses de prix seront visibles dans les rayons.
> Le travail doit payer et payer bien. Nous devons mener une réflexion sur les allègements de charges. Avec un objectif, que les salariés soient toujours mieux rémunérés. Nous avons déjà fait beaucoup avec l’intéressement, la participation, l’augmentation de la prime d’activité, la prime Macron. Tout ça, c’est plus de rémunération pour les salariés. Mais il faut encore aller plus loin.
> Ma conviction absolue, c’est qu’il faut accélérer nos travaux sur l’adaptation au réchauffement climatique. Dans les semaines qui viennent, je veux réunir toutes les filières économiques pour voir comment elles peuvent s’adapter. Il faut anticiper et accompagner le réchauffement climatique. Au-delà, il faut créer de nouvelles filières économiques qui doivent nous permettre de faire face, comme par exemple, sur les pompes à chaleur.
Gérald Darmanin
(ministre de l’Intérieur et des Outre-mer)
> [Attentat terroriste de Paris] Il n'y a
pas de fatalité et je me bats tous les jours pour la sécurité des Français.
Évidemment, il faut à chaque fois se remettre en question. Manifestement, nous
avons été au bout du suivi judiciaire concernant cet individu. Je précise
qu'une loi proposée par le garde des Sceaux et moi-même a été votée en 2021 qui
prévoit le prolongement des suivis judiciaires jusqu'à cinq ans après la sortie
de prison. Ça aurait concerné cet individu s'il était sorti de prison
aujourd'hui mais la loi pénale n'est pas rétroactive. Ensuite, il y a
incontestablement un sujet de suivi psychiatrique. Entre 25 et 40% des
personnes suivies pour radicalisation sont concernées par des maladies
mentales.
> Le ministère de l'Intérieur est extrêmement mobilisé lors des grands évènements, comme on l'a vu lors de la coupe du monde de Rugby ou la visite du Pape. Il faut distinguer le drame ignoble de Crépol de l'attaque terroriste de Paris. Mais notre réponse pénale doit être extrêmement ferme avec un suivi des malades psychiatriques plus poussé. Je veux aussi dire l'importance de voter la loi immigration. Il y a une responsabilité immense de ceux qui, s'ils votaient contre pour empêcher son adoption, nous empêcheraient d'expulser des délinquants étrangers radicalisés ou de droit commun. Il faut arrêter d'hésiter et de faire des calculs politiciens.
> Si nous avons moins de délinquants étrangers à suivre sur notre territoire, nous pourrons concentrer nos efforts ailleurs. Il est l'heure pour tout le monde de prendre ses responsabilités.
> [Loi immigration] C'est d'abord une grande satisfaction de voir que la Commission des lois, où nous n'avons pourtant pas la majorité, nous a très largement suivis. Nous avons été rejoints par des députés de l'opposition Liot et LR. J'ai aussi remarqué l'absence de plusieurs parlementaires lors des votes et j'imagine que, qui ne dit mot consent. L'absence de M. Marleix et de M. Pradié par exemple est sans doute un signe. Ce vote en Commission est donc une nouvelle étape très encourageante. S'ouvre la possibilité d'avoir un texte remanié qui reprend énormément de propositions du Sénat qui a bien travaillé sans dénaturer le texte gouvernemental. Ce qui aurait pu être censuré par le Conseil constitutionnel a été écarté, mais beaucoup de dispositions défendues par les sénateurs demeurent : la restriction du regroupement familial, la fin de la gratuité dans les transports pour les personnes irrégulières, le retrait de titre de séjour pour les personnes qui ne respectent pas les valeurs de la République, les simplifications drastiques des recours ou encore le conditionnement de la délivrance des visas pour entrer en France à l'obtention des laissez-passer consulaires nécessaires pour renvoyer les illégaux.
> [Loi immigration] La majorité est unie - pas une voix n'a manqué - et ce texte n'a qu'une boussole : l'intérêt de la France. Je n'imagine pas un instant les parlementaires LR voter contre un texte qui prévoit de mettre fin aux blocages qui empêchent le ministère de l'Intérieur d'expulser 4000 délinquants étrangers par an. Il serait incompréhensible de voter contre un texte qui prévoit de criminaliser l'activité des passeurs (c'est aujourd'hui un délit), avec des peines pouvant aller jusqu'à vingt ans de prison. Comment pourraient-ils voter contre les prises d'empreintes obligatoires pour les étrangers en situation illégale ou l'inspection des voitures à nos frontières pour les policiers ? Contre des sanctions qui peuvent aller jusqu'à la fermeture administrative des entreprises qui embauchent des personnes irrégulières ? Je ne les imagine pas voter contre le retrait de titre de séjour quand on adhère à une idéologie radicale ou qu'on ne respecte pas les lois de la République. Cela serait choisir la tambouille politicienne contre la sécurité des Français.
> [Régularisation de migrants en situation irrégulière travaillant dans les métiers en tension] Il y en a quelques milliers de travailleurs qui font déjà tourner notre économie. La commission des Lois de l'Assemblée nationale et le rapporteur général du texte Florent Boudié ont travaillé sur la base d'un amendement de monsieur Retailleau permettant des régularisations, principe voté par le Sénat. Ce n'est plus la version qu'avait initialement proposée le gouvernement. C'est donc bien un compromis qui se concrétise, avec l'ouverture de critères permettant les régularisations et la possibilité offerte au préfet de s'y opposer. Il a été largement plébiscité en commission. Si nous tenons avec mon ami Olivier Dussopt, comme les centristes du Sénat d'Hervé Marseille, à une mesure de régularisation des travailleurs, le Gouvernement est encore ouvert aux modalités : Annie Genevard, l'oratrice LR, a demandé que ceux qui ont un casier judiciaire soient systématiquement refusés : je modifierai le texte dans ce sens. Je tends la main à l'opposition et mon bureau est ouvert.
> Est-ce que les déracinés qui ont une grande chance de voir leur demande aboutir, comme les femmes Afghanes ou les chrétiennes qui fuient la Syrie, doivent vivre en France des prestations sociales, comme l'Aide aux demandeurs d'asile (ADA), d'un montant moyen de 300 euros par mois, soit moins de 15 euros par jour ? Ou n'est-il pas préférable qu'ils travaillent ? Je pense que quand on est de droite, on préfère le travail à la prestation sociale.
> On l'a toujours dit : l'Aide médicale d'État n'a rien à voir avec le Code des étrangers, le Conseil constitutionnel aurait censuré un tel amendement dans ce texte. Nous ne sommes pas le Rassemblement national ou la France insoumise : quand on est un parti politique de gouvernement, on ne fait pas n'importe quoi avec les textes de loi sous peine de décevoir les Français. Mais nous sommes ouverts à une discussion sur l'AME dans un texte ultérieur et c'est d'ailleurs lundi matin que le gouvernement va recevoir en ce sens le rapport de la mission Stefanini-Evin demandé par la première ministre.
> [Délit de séjour irrégulier demandée] C'est une directive de l'Union Européenne soutenue par la droite européenne qui empêche de le mettre en place avec une peine de prison. Les sénateurs l'ont très bien compris et ont proposé un délit de séjour sanctionné uniquement par une amende. Vendredi soir, en commission, nous avons proposé de rétablir la sanction prônée par les sénateurs pour des territoires particuliers comme Mayotte. On peut toujours discuter. Je rappelle qu'après l'Assemblée, si le texte est voté, il y a une Commission mixte paritaire entre le Sénat et l'Assemblée. Il y a encore des compromis qui se dessineront sans doute lors de ce dernier rendez-vous. Laissons la chance au débat et au compromis pour le bien de la France.
> [Loi immigration] Le texte du gouvernement n'est pas dénaturé, il est très enrichi par le Sénat et il peut prendre encore beaucoup d'apports extérieurs. On a déjà retenu plus de la moitié des propositions faites par le Sénat. Mme Genevard a défendu ses amendements, de nombreux ont été adoptés, elle connaît les sujets et n'est pas dans la posture politicienne. Je lui dis : discutons. Mais aux frontières des Hauts-de-France comme dans les Alpes-Maritimes ou dans les Alpes qui connaissent la pression migratoire, comment les députés LR peuvent refuser les moyens supplémentaires que ce texte donne à nos policiers et gendarmes ?
> [Loi immigration] LR est un parti issu du gaullisme, donc guidé par l'intérêt général pour les Français. Certainement pas par les tactiques politiciennes. J'ai entendu les attaques peu amènes de messieurs Marleix et Pradié contre le Sénat et les sénateurs : je leur demande de ne pas prendre ce texte de fermeté en otage pour des questions de personnes au sein de LR ou de positionnement politiciens. Quand on est un parti de gouvernement, on ne joue pas la politique du pire comme le RN. S'il advenait demain un drame par la faute d'un étranger délinquant qui n'avait pas été expulsé par le blocage de notre loi, la responsabilité des parlementaires qui bloquent serait énorme. Les électeurs de LR ne pardonneraient pas à leurs députés de faire barrage à la facilitation de l'expulsion des étrangers délinquants ou encore à la mise en place d'un examen de français pour l'obtention d'un titre de séjour ou à l'encadrement inédit du droit du sol à Mayotte...
> [Loi immigration] Je ne demande rien au Rassemblement national qui s'est d'ailleurs beaucoup contredit dans ce débat. Ses députés ont porté un amendement visant à retirer toute responsabilité aux entrepreneurs ayant embauché des sans-papiers. C'est fort de café ! C'est bien la preuve que le RN veut vivre des problèmes et n'a aucune envie d'être constructif. Ce parti n'est manifestement pas prêt pour le pouvoir : il ne veut pas que la France avance. Il l'a encore démontré. Voter contre est chez eux un réflexe pavlovien quitte à donner moins de moyens à nos forces de l'ordre, à nos préfets, à nos magistrats.
> [Loi immigration adoptée avant la fin de l'année, sans
49.3] Je me bats tous les jours pour que ce soit le cas. On m'a prédit le pire
au Sénat puis en Commission, mais nous avançons étape après étape. Nous avons
la force tranquille de ceux qui se battent pour l'intérêt général. S'il faut
poursuivre la discussion parlementaire au-delà du 22 décembre, je redis ma
disponibilité pour des débats en janvier. J'observe cependant qu'il n'y a
aucune obstruction et j'en remercie tous les groupes politiques. Avec
l'ouverture et le dialogue, un vote sans 49.3 est possible.
> Dans le contexte de forte hausse des actes
antisémites que nous connaissons, j’ai demandé aux préfets de renforcer
fortement la sécurité des lieux de culte juifs à l’approche de la fête de
Hanouka.
Catherine Colonna
(ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> [Tribune co-écrite
avec Sébastien Lecornu: « L’urgence doit être une trêve durable
entre Israël et le Hamas »]
Depuis l'attaque barbare du Hamas le 7 octobre sur le sol israélien et
l'enchaînement des événements qui en ont découlé, la France joue un rôle
déterminant pour parvenir à la libération des otages, enrayer l'escalade de
violences dans la région et pour défendre ses intérêts et ses valeurs.
Dans ce conflit dont l'écho résonne et menace la stabilité d'une région si
proche de l'Europe, et alors que nous venons de déplorer la reprise des
combats, le message du président de la République est simple : l'urgence doit
être une trêve durable qui permette la libération des otages, un accès
humanitaire accru, ouvre la possibilité d'un cessez-le-feu et restaure un
horizon politique.
Les civils, où qu'ils soient et singulièrement à Gaza, doivent être protégés
conformément au droit international humanitaire. Nous devons dès à présent
travailler avec tous les partenaires à une solution politique dans le cadre de
deux États, seule garante de la paix et de la sécurité durables. Ces messages
sont portés partout, en Israël comme dans les États arabes de la région,
conformément à l'histoire et à la densité des partenariats que la France a
noués dans cette région.
Notre première priorité depuis le 7 octobre est d'abord la sécurité des
Français. Pour les Français otages des terroristes, nous avons conjugué nos
efforts, en tant que ministre des Affaires étrangères et de ministre des
Armées, sous l'autorité du président de la République auprès de nos
interlocuteurs, notamment au Qatar et en Égypte, pour qu'ils retrouvent la
liberté. Quatre d'entre eux, tous les enfants et la seule femme adulte otage du
Hamas, ont été rendus à leurs proches. Nous remercions tous ceux qui ont
contribué à ce résultat.
Quatre autres Français sont encore portés disparus ou captifs des terroristes.
Nous continuons d'agir pour eux et pour leurs familles, que nous avons
rencontrées à de nombreuses reprises et à qui nous avons redit que la
République française n'abandonne jamais les siens.
Avec la même énergie, les Affaires étrangères et les Armées ont travaillé main
dans la main pour l'évacuation de nos ressortissants souhaitant quitter Israël
au lendemain du 7 octobre. Trois mille cinq cents d'entre eux ont regagné la
France par des vols civils et militaires mis en place par le gouvernement
français. Avec le même dévouement, les agents diplomatiques et consulaires ont
assisté nos compatriotes à Gaza, et leurs familles, qui ont pu quitter ce
territoire pour se mettre en sécurité en France.
Cet engagement commun, enfin, se concrétise par une aide humanitaire que la
France a apportée aux populations civiles de la bande de Gaza. Depuis le mois
d'octobre, la France a envoyé plus de 120 tonnes de fret humanitaire grâce à
l'engagement de nos diplomates, au sein du Centre de crise du ministère des
Affaires étrangères et à l'appui logistique maritime et aérien de nos armées.
Nous pouvons être fiers de ce que fait la France dans cette région. Elle est
aujourd'hui la seule nation occidentale à soigner des civils gazaouis - et
notamment des enfants - à bord du porte-hélicoptères Dixmude qui a accosté
lundi dernier en Égypte, à quelques encablures du point de sortie de Rafah. La
France a reçu la confiance des autorités égyptiennes pour ce faire. Cette
décision est l'aboutissement de notre mobilisation conjointe avec l'aide du
ministère de l'Intérieur et des Outre-Mer et du ministère de la Santé et de la
Prévention pour assurer à nos partenaires que la parole de la France est celle
d'un allié fiable et d'une puissance d'équilibre. Ce travail porte aujourd'hui
ses fruits.
Nous avons enfin également une responsabilité pour empêcher une escalade de la
violence qui se répandrait aux autres pays de la région - et notamment au
Liban. Là-bas, 700 de nos soldats assurent une mission de maintien de la paix
sous mandat de l'ONU, au sein de la Force intérimaire des Nations unies au
Liban. Nos soldats présents au Liban voient leur engagement prendre une
nouvelle tournure dans un contexte de plus en plus dégradé. Leur action est
essentielle pour assurer la paix et la stabilité de la région. Personne n'a
intérêt à cette dégradation, et la France s'engage par tous les moyens pour
l'empêcher. Nous avons notamment redoublé notre soutien aux forces armées
libanaises, car elles sont un pilier de la stabilité du pays.
Ce sont tous ces messages que le président de la République porte résolument
lors de ses nombreux entretiens avec les chefs d'État de la région, y compris
ceux qu'il a encore tenus en marge de la COP28 à Dubaï. C'est le message que
nous avons relayé à notre tour auprès de nos interlocuteurs, lors de nos
tournées respectives au Proche-Orient et au Moyen-Orient ces dernières
semaines. Nous continuerons de nous déployer.
Notre histoire, nos moyens, nos alliances nous permettent d'agir concrètement
avec les États de la région : agir pour la sécurité et contre le terrorisme,
agir pour l'appui humanitaire envers ceux que les crises accablent, en Syrie
comme à Gaza, en Libye comme au Soudan, agir enfin pour éviter l'enchaînement
de l'escalade et retrouver un chemin vers la paix. Nous avons également une
mission au service des Français, pour défendre notre sécurité, nos intérêts et
nos valeurs qui sont directement menacés par ce conflit.
Cette voix qui porte et cette capacité d'action sont le résultat d'une ambition
portée depuis 2017 par Emmanuel Macron, appuyée par des augmentations
historiques de crédits pour renforcer notre modèle d'armée et notre réseau
diplomatique. Cette politique fait de nous des interlocuteurs crédibles,
fiables, et attendus pour apporter des solutions.
Plus que jamais, nous sommes mobilisés pour agir. Mieux que jamais, nous le
faisons ensemble, au service du succès de la France.
> Moment
important pour refonder le partenariat France-Australie avec une feuille de route pour:
- contribuer à la transition climatique dans le Pacifique
- approfondir nos liens culturels déjà forts
- renforcer notre relation opérationnelle de défense.
> À
mon homologue du rwandais, j'ai redit
- l’attachement de la France à la
souveraineté et l’intégrité territoriale de tous les pays de la région
- notre condamnation de l’offensive du M23
- notre appel à poursuivre le dialogue avec la RDC dans le cadre de Luanda et
Nairobi.
Éric Dupond-Moretti
(garde des Sceaux, ministre de la Justice)
> A Pleucadeuc pour
échanger avec le monde agricole sur la loi sur les troubles du voisinage. Cette
loi mettra un terme aux procès abusifs contre nos agriculteurs qui ne font que
leur métier: nous nourrir. C’est une proposition de bon sens, de bon sens
paysan!
Sébastien Lecornu
(ministre des Armées)
> Les tensions militaires se multiplient dans le
monde, notamment dans le Pacifique Nord. Nous avons une responsabilité
historique : préserver le Pacifique Sud de l'importation de ces tensions.
C'est le cœur de l'approche de la réunion des ministres de la défense du
Pacifique Sud, fondée sur la coopération, notamment face au pillage des
ressources et aux conséquences du changement climatique.
La France a toujours refusé la constitution de logiques de bloc. Dans l'axe
Indopacifique, de Paris à Nouméa, nous voulons parler avec tout le monde : des
grandes puissances régionales aux États insulaires du Pacifique.
> Avec
l'Académie du Pacifique voulue par Emmanuel Macron, nous allons multiplier par 6 le nombre de stagiaires
des pays du Pacifique Sud accueillis en Nouvelle-Calédonie.
Et la modernisation des équipements prévue par la LPM va servir à l’ensemble de
la région : patrouilleurs, drones, satellites. Pour mieux faire face ensemble
aux conséquences du changement climatique.
> L'aide humanitaire au profit des civils de Gaza continue : un poste de secours médical pédiatrique et 3 tonnes de médicaments viennent d’être acheminés en Égypte.
Olivier Dussopt
(ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> [Loi immigration] Ce qui m’importe, c’est qu’à la fin de cette
discussion, on puisse avoir une disposition législative qui nous autorise à régulariser
la situation d’hommes et de femmes qui travaillent légalement, dont notre économie
a besoin, qui sont présents sur notre territoire depuis longtemps et qui sont
dans une insécurité politique.
> Pour continuer à faire baisser le chômage, il faut redoubler d’efforts. Il faut que l’on aille plus vite et plus fort sur l’indentification des métiers en tension et des demandeurs d’emploi qui pourraient les rejoindre. Il reste aussi à accompagner les plus fragiles. Pour les jeunes de moins de 26 ans, les allocataires du RSA, les personnes en situation de handicap et les plus de 55 ans, nous supprimerons les conditions restrictives d’accès à une formation financée.
> Il ne faut pas que les ruptures conventionnelles deviennent une voie de délestage des séniors à l’approche de la retraite. C’est pourquoi il faut les évaluer et limiter leurs effets pervers.
Marc Fesneau (ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> En forêt d’Orléans ce matin pour signer 9 arrêtés portant approbation de Schémas régionaux de gestion sylvicole (SRGS) qui sont des documents structurants pour la filière, car ils permettront, en fonction de spécificités régionales, d’intégrer les enjeux de gestion durable de la forêt (notamment en encadrant des coupes rases), d’adaptation au changement climatique et de lutte contre les incendies.
Ces documents sont le fruit d’un travail de trois années mené par l’ensemble des forestiers privés sous l’égide du Centre National de la Propriété Forestière. Ils permettent une régionalisation des modes de gestion au regard des enjeux et de la diversité de nos forêts. Il n’y a pas un mode de gestion, mais des itinéraires adaptés à chaque territoire et à chaque histoire.
Ces SRGS font partie intégrante de tous les outils et moyens mis en place par le gouvernement, en lien avec les acteurs de la filière, pour permettre le déploiement de la stratégie de renouvellement forestier avec des moyens ambitieux alloués par le Gouvernement de 500 M€ par an pour la filière forêt et bois.
Je remercie tous les forestiers pour leur travail et leur mobilisation. Ensemble, nous allons faire de la forêt française un véritable atout pour la transition écologique et énergétique de notre pays.
> 90 années plus tard les méthodes n’ont pas changé pour les extrêmes. La recherche permanente de la division des peuples. La xénophobie et l’antisémitisme comme vecteurs de la haine. La désignation de boucs émissaires et finalement les appels implicites à la violence. L’intimidation de journalistes et de tous ceux qui ne pensent pas comme eux. Au bout de ce chemin : l’affaissement des démocraties et le totalitarisme. Plein soutien à Patrick Cohen et Ruth Elkrief et à tous ceux qui, même en France, sont menacés parce que désignés comme cibles… Pour vouloir informer.
> Dans un contexte économique
difficile pour la filière viticole, il était important pour moi d’aller à la
rencontre des producteurs passionnés qui font la fierté de notre pays, reconnus
dans le monde entier pour leur savoir-faire et l’excellence de leurs produits.
Ils sont au cœur de la vie de nos territoires et façonnent nos paysages et nos
terroirs. Je les ai écoutés et je comprends les fortes inquiétudes qui sont les
leurs.
L’Etat a été et sera toujours aux côtés des producteurs, les actes et les
moyens mis en œuvre en témoignent :
- Les plans Gels & l’assurance récolte ;
- La distillation de crise en cours de déploiement ;
- Le plan d’arrachage sanitaire ciblé en Gironde ;
- Le fonds d’urgence de 20 millions d’euros;
- L’étalement des Prêts Garantis par l’État ciblés sur les viticulteurs ;
- L’allégement des charges dans les zones touchées en particulier par la
sécheresse.
Mais leurs difficultés perdurent et j’entends leur désespérance en ces temps
difficiles pour nombre d’entre eux notamment dans les bassins viticoles
méridionaux.
Le gouvernement les accompagnera avec des outils et comme j’ai pu le leur
dire ces deux derniers jours :
- Nous allons travailler en coordination avec la Commission européenne et les
organisations professionnelles pour mettre en place un arrachage différé dès
2024.
- Nous allons compléter le soutien en trésorerie pour aider les viticulteurs à
passer le cap et se projeter sur les actions structurelles du plan stratégique
de filière.
- Ainsi, comme annoncé aux représentants des filières, nous allons élargir le
fonds d’urgence de 20 millions d’euros à hauteur des besoins qui seront
calibrés pour soutenir les trésoreries des exploitations viticoles en
difficulté.
Au-delà des aides conjoncturelles déployées rapidement, il est important pour
la filière viti-vinicole française de se projeter sur le long terme au travers
de son plan stratégique d’avenir, et se positionner sur les questions de
résilience et de nécessaires adaptations au changement climatique et de
transition écologique, d’évolution de la consommation sur les marchés
domestiques et à l’export.
Ce sont des éléments auxquels le ministère de l’Agriculture travaillera avec la profession dans le cadre de la
planification écologique. Pour que vive l’excellence viticole française.
Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> Quel autre pays a diminué l’année dernière ses émissions de gaz à effet de serre de 2,7% ? Qui a investi 10 milliards d’euros dans la planification écologique ? Décarboner notre pays, cela prend du temps, des moyens, que nous mettons de manière inédite sur la table.
> J’ai obtenu un accord européen sur les prix de l’électricité. L’énergie nucléaire y est reconnue au même titre que les énergies renouvelables. Oui, nous reprenons le contrôle des prix de l’électricité.
> Avec le Président de la République, la France est aujourd'hui à la pointe du combat mondial pour le climat.
> Nous devons avancer sur la sortie du charbon. C’est l’ambition du Président de la République et c’est ce que je vais porter tout au long de cette COP28.
> Nous négocions avec 194 autres pays pour diminuer nos émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial : ce qui compte, ce sont les résultats. Nous avons obtenu un accord inédit dès l’ouverture de la COP28, c’est un premier signal.
Rima Abdul-Malak
(ministre de la Culture)
> .Jean-Luc Mélenchon a tort de dénigrer si souvent la
presse et de faire du journalisme français, pilier de notre démocratie, la
cible de ses accusations et invectives obsessionnelles. Quelle étrange 6e
République que celle où les journalistes seraient réduits au silence !
> L’esclavage était un crime contre l’humanité. Le musée de Villèle, créé par le département de la Réunion sur le site d’une ancienne propriété coloniale, joue un rôle essentiel pour lutter contre l’oubli. A l’instar du maloya, musique qui rend hommage à la mémoire des esclaves.
Aurélien Rousseau
(ministre de la Santé et de la Prévention)
> [Jean-Luc Mélenchon] Comment le calcul
politique peut pousser un dirigeant politique, à s’approprier tous les codes de
l’antisémitisme ? En France, la mise en cause des juifs a toujours été le
prélude au plus sombre. C’est au nom même de l’universalisme que l’on ne doit
jamais reculer sur ce combat.
> [Mutuelles ont annoncé des augmentations de tarif de 8% à 10% en 2024] Ce n'est pas acceptable. Elles ne peuvent pas faire perdre du pouvoir d'achat aux Français.
Aurore Bergé
(ministre des Solidarités et des Familles)
> Le livre, c'est le premier objet culturel qui
entre dans nos familles. Celui qui forge la relation entre les parents et les
enfants, éveille les sens et ouvre à tous les arts. Nous devons garantir qu'il
soit dans toutes les familles.
> [Jean-Luc Mélenchon] Mettre une cible dans le dos à une journaliste, voilà la honte. Hurler "vive Gaza, gloire éternelle à ceux qui résistent" après le 7 octobre, les exactions, les viols et les meurtres, voilà la honte. Reprendre tous les codes de l'antisémitisme et le flatter, voilà la honte.
Olivier Véran
(ministre délégué chargé du Renouveau démocratique, porte-parole du
Gouvernement)
> La mondialisation, l'inflation, les guerres ou encore les
bouleversements écologiques peuvent induire une perte de repères pour les
citoyens, le sentiment d'un quotidien et d'un univers qui leur échappent. Le RN
s'est nourri de la désindustrialisation, du chômage de masse, du recul des
services publics. Ce qui me rend optimiste est que, justement, la politique
menée par Emmanuel Macron change concrètement la vie des gens. Nous faisons
reculer le chômage, rouvrons des usines et investissons dans des secteurs
d'avenir comme la transition écologique. Nous baissons les impôts, installons
des gendarmeries en ruralité, ouvrons des maisons France services. Je ne dis
pas que tout est parfait, et les Français restent inquiets pour leur pouvoir
d'achat, le logement, la sécurité. Mais là où nous agissons, le RN tire vers le
bas.
Le RN adapte en permanence sa rhétorique pour coller aux peurs, aux colères, et
les entretenir sans avancer de solution, se contentant de répondre: « Quand on sera au pouvoir, on ne fera
pas ça. » Il ne prépare pas l'avenir, mais vend une image figée et
faussée du pays et de l'Europe.
Mais moi, j'aimerais bien que Marine Le Pen et Jordan Bardella nous disent à
quel moment de l'histoire de notre pays et de celle du monde cela s'est bien
passé quand l'extrême droite était au pouvoir, qu'ils citent la figure
tutélaire d'extrême droite à laquelle ils peuvent se référer pour dire aux
Français ce qu'est leur modèle. Mes modèles ? Le général de Gaulle, Jacques
Chirac, François Mitterrand.
> Désormais, l'information va vite, trop vite. On s'est habitués à ce que l'interprétation précède les faits et confirme ainsi notre vision du monde. Le populisme s'en nourrit. En livrant une analyse de chaque drame, de chaque fait divers correspondant à ce qui les arrange, le RN ancre les gens dans un récit où rien ne va plus et où il faut tout envoyer paître. Partout cette spirale populiste fragilise les vieilles démocraties. Nos modèles démocratiques ne peuvent pas reposer sur des communautés qui se juxtaposent, mais sur une communauté nationale unie au cœur de laquelle une classe moyenne très importante porte un modèle de croissance et de développement. Or, toutes les enquêtes le montrent, il y a aujourd'hui, au sein de celle-ci, une perte d'espoir dans l'avenir. Ce phénomène, là aussi, est mondial. Certains en arrivent même à tirer la conclusion qu'un régime autoritaire serait la seule solution pour les sortir du monde dans lequel ils vivent.
> Ce qui est intéressant, c'est de voir à quel point ce mot de « basculement » a résonné, même si des choses très diverses ont été mises derrière. Les gens sont aujourd'hui exaspérés par les violences physiques, verbales ou numériques qu'ils vivent et ressentent, alors qu'ils attendent d'une société qui se modernise qu'elle les protège de la violence. À Crépol comme ailleurs, j'ai perçu la lassitude, la colère, la crainte d'une impuissance du politique, d'une fragilité de l'État de droit. Face à cela, l'extrême droite choisit de les attiser, et fait croire que le cadre qui garantit la cohésion de la nation n'est plus adapté. À l'inverse, nous respectons les citoyens, c'est-à-dire que nous assumons la complexité des enjeux et mettons en œuvre des solutions efficaces, respectueuses de l'État de droit. Quand on ouvre 200 brigades de gendarmerie dans les campagnes, quand on met en place des forces d'action républicaine dans les quartiers difficiles, quand on nomme 8 500 personnels dans la justice et change la loi pénale pour les mineurs afin de sanctionner les parents, on montre qu'on entend, comprend et agit. Comme pour le chômage, les résultats suivront.
> Il ne faut pas avoir peur de dire les choses publiquement comme nous nous le disons parfois entre nous. Nous sommes en phase avec le ressenti des Français, mais nous ne nous autorisons pas toujours à le dire, par crainte que cela revienne à reconnaître une forme d'impuissance. D'autant que dans les faits, par l'action que nous menons, nous ne minimisons pas. Alors, montrons-le. Par exemple, lorsque j'ai parlé de risque de basculement, il m'a été demandé si je ne faisais pas le constat d'une inefficacité de notre action. Pas du tout, au contraire, puisqu'en parallèle nous agissons sans tabou, avec réalisme et détermination. Décider que certains mineurs pourront être encadrés par des militaires, c'est fort, et c'est sans doute nécessaire. N'ayons pas la mesure honteuse, affirmons qu'elle répond aux attentes de la population face à un constat partagé. Et surtout, ne jamais dire qu'il n'existe pas de solution à un problème, car le « on ne peut pas », c'est ce qui fait monter le RN.
> Il n'y a pas de territoire oublié de la République. Et
ce n'est pas parce qu'un élu RN est maire, qu'il est propriétaire. Je dis cela
en raison de l'attitude peu républicaine à laquelle nous avons fait face avec
mes collègues, lorsque nous sommes allés à Beaucaire, Fréjus , Hayange ou Hénin-Beaumont. C'est au pire l'invective, au mieux l'absence. Le rapport avec les
gens est le même qu'ailleurs. On nous parle pouvoir d'achat, éducation, santé.
Certains sont rassurés de nous y voir, craignant que nous ne nous intéressions
plus à eux. Au contraire ! Et si nous n'y montrons pas ce que l'État, l'Europe
font concrètement pour améliorer leur vie, il ne faut pas compter sur les
maires ou les députés RN pour le faire !
Je vois deux enjeux et deux stratégies pour faire refluer le RN, qui ne
s'opposent pas mais se conjuguent. D'une part, redonner envie aux électeurs RN
de voter pour un parti de gouvernement, grâce à nos résultats. Dans ces villes,
l'abstention est la même qu'ailleurs. Cela veut dire que les élus RN ne créent
pas plus d'espoir ou d'adhésion. Il existe d'autre part un électorat à
mobiliser, celui du second tour d'Emmanuel Macron à la présidentielle, qui nous
a privés d'une majorité absolue aux législatives, que j'appelle apatride car
qui n'est pas mélenchoniste et n'est plus macroniste. Souvent jeune et urbain,
parfois âgé, on ne doit pas lui faire perdre de vue la dangerosité de l'extrême
droite.
Ce n'est pas parce que le Rassemblement national adopte la stratégie de la
cravate à l'Assemblée, qu'il a changé. Si Marine Le Pen devenait présidente,
dans son gouvernement, il y aurait David Rachline, dont on connaît la gestion
clanique à Fréjus, Laurent Jacobelli, qui a traité un député de « racaille »... Rappeler
les racines du RN ne me semble pas indispensable : les Français ont compris que
les partis, leurs leaders pouvaient évoluer. En revanche, montrer qui entoure
Marine Le Pen l'est. Ce sont des europhobes, des proches de Poutine. Si les
Français peuvent avoir moins peur d'elle que de Jean-Luc Mélenchon, il ne faut
pas qu'ils aient moins peur du RN que de LFI.
Franck Riester (ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement)
> Le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2024 vient d’être définitivement adopté. Ce budget, c’est 640Mds€ pour notre modèle social ! Soit des moyens supplémentaires pour l’accès aux soins, l’autonomie et la lutte contre la fraude.
Charlotte Caubel (secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> Nous devons accélérer sur la protection des enfants. Dans la vie réelle comme dans l’espace numérique, toutes les violences doivent être combattues
> Nous célébrons la journée internationale des personnes handicapées. Nous devons à tous les enfants handicapés une meilleure accessibilité à leurs droits et une plus grande inclusion sociale et professionnelle. Une politique prioritaire.
> Il faut enjoindre les fournisseurs d’accès à déréférencer les sites pornographiques.
► Assemblée nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> Une fois encore le terrorisme a frappé sur notre sol, en pleine soirée, à Paris. J’apporte tout mon soutien aux victimes et à leurs familles. Merci aux forces de l’ordre pour leur intervention rapide. Soyons unis pour lutter contre ceux qui attaquent nos valeurs.
► Partis politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stéphane Séjourné (Secrétaire général & président du groupe Renew Europe au
Parlement européen)
> Après Patrick Cohen menacé par l’extrême
droite, Ruth Elkrief est aujourd’hui insultée par Jean-Luc Mélenchon : les
attaques contre les journalistes doivent cesser ! La liberté d’informer est un
pilier de l’état de droit. Ces tentatives d’intimidation sont des atteintes à
notre démocratie.
> La multiplication des tensions et conflits a éclipsé l’Ukraine du débat public et des informations inquiétantes font douter de la solidité de l’aide occidentale. Pourtant, les faits confirment que nous ne pouvons pas laisser la Russie l’emporter.
Sylvain Maillard (président du groupe à l’Assemblée nationale)
> Le terrorisme a
encore une fois ensanglanté les rues de Paris. Merci à nos policiers et à nos
forces de secours pour leur intervention rapide. J’ai une pensée pour les
victimes de cette terrible attaque. Nous ne laisserons pas la terreur s’emparer
de notre capitale.
Benjamin Haddad (porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> Pas de répit, pas de déni, dans la lutte contre le terrorisme islamiste. C’est un combat idéologique et sécuritaire que nous menons, avec nos alliés menacés comme nous. Nous le gagnerons.
● MoDem
Maud Gatel (Secrétaire générale)
> Une fois encore, Paris est meurtrie après une attaque meurtrière au cœur de la capitale. Merci aux forces de l’ordre pour leur intervention rapide et soutien aux proches des victimes. Le parquet devra faire toute la lumière sur ce drame.
> C’est avec émotion que j’ai porté la voix des députés MoDem sur la nécessité de renforcer nos démocraties. Guerres d’agression, menaces sécuritaires et hybrides : face aux menaces, nous devons nous renforcer, en France et dans l’Union européenne.
● Parti radical
> Stupeur à Paris hier suite à l'attentat perpétré par un islamiste
radicalisé. Le Parti radical pense aux victimes et adresse ses condoléances aux
familles. Remerciements aux forces de l'ordre. Face au terrorisme ne cédons
rien.
> [Communiqué: «Le Parti Radical souhaite la création
d’un fond autonome pour faciliter l’accès des personnes porteuses de handicap à
un mandat électif»]
Chaque année, cette journée est un baromètre des avancées en matière
d’inclusion des personnes porteuses de handicap dans notre société. Et chaque
année, le constat est le même : la marge de progression reste vaste.
En France, les personnes handicapées sont les plus discriminées à l’école, à
l’hôpital, dans l’emploi et en politique aussi, où l’on déplore un manque
d’accessibilité et d’égalité. Par conséquent, très peu d’élus sont porteurs de
handicap. Ils sont seulement 3 députés à l’Assemblée nationale actuellement,
représentant 0,5% des 577 députés alors que la part des personnes handicapées
dans l’ensemble de la société représente jusqu’à 16% de la population.
« Les radicaux veulent accroître le nombre d’élus en situation de handicap
en France et il convient à l’Etat de montrer l’exemple en rendant accessible le
mandat d’élu à chaque citoyen » déclare Alexandra Cauquil, secrétaire
nationale en charge du handicap.
« C’est pourquoi le Parti radical milite pour la création d’un fond
autonome pour une meilleure accessibilité des missions d’élus porteurs de
handicap (interprète LSF par exemple) sans entrave budgétaire ni au détriment
de la collectivité », déclare Virginie Cronier, élue radicale
malentendante du Calvados.
« L’intégration des personnes porteuses de handicap dans la vie politique
est un marqueur de notre humanité et de notre solidarité pour construire
ensemble la France de demain, une France pour tous. » conclut Laurent Hénart,
Président du Parti radical.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> Nous rendons-nous bien compte que nous
risquons collectivement de commettre une gigantesque erreur historique, une
immense faute morale et une impardonnable défaite politique en n’aidant pas
suffisamment l’Ukraine ?
> Il est tout aussi odieux de s’en prendre à Ruth Elkrief, comme le fait l’extrême-gauche, que de conspuer Patrick Cohen , comme le fait l’extrême-droite. Dans les deux cas, l’indépendance de la presse est bafouée, on encourage à la haine contre des journalistes professionnels. Détestable.
Bernard Guetta
> [Opinion: «Quatre forces européennes pour quatre objectifs européens]
C’est pourtant simple : il y a le feu. Il y a le feu du réchauffement
climatique. Il y a celui de l’Ukraine. Il y a celui de Gaza. Il pourrait bien y
avoir, dans un an, celui d’un retour de Trump à la Maison-Blanche. A tout
instant, l’incendie menace de se généraliser et l’on fait quoi ?
Nous faisons quoi, en Europe, nous les Européens ?
Sauf à faire l’autruche, tête dans le sable pour ne pas voir les dangers, nous
avons à faire face, rangs serrés et solidaires, déterminés à ne laisser
personne d’autre que nous décider de notre destin. Ce ne sera pas facile et
parfois difficile. Il serait bien plus simple de nous replier sur nos
frontières nationales et d’espérer qu’elles nous protègent des flammes mais
comme ce ne serait pas le cas, comme nous serions évidemment plus vulnérables
désunis qu’unis, nous avons à relever le gant et à commencer par élargir notre
Union.
Cet élargissement est une nécessité car face au bellicisme de Vladimir Poutine
et à la possibilité que le bras-de-fer sino-américain ne conduise à une guerre
totalement dévastatrice ou à la constitution d’un condominium mondial, nous ne
devons plus tarder à intégrer les pays candidats à l’Union. Nous devons tendre
à l’unité du continent Europe afin de ne pas le laisser effacer par la Chine et
les Etats-Unis mais pour que l’Union puisse s’élargir sans courir à la
paralysie, il faut accepter que ses membres puissent choisir des degrés
d’intégration différents.
De même que les 27 appartiennent ou non à la zone euro ou à l’espace Schengen,
il faudra que les 35 puissent intégrer soit un marché commun régi par l’état de
droit soit un ensemble politique dont les fiscalités seraient harmonisées et
les politiques étrangères, la Défense et les politiques industrielles
communautarisées. Même nom, même drapeau mais diversité autrement plus grande,
c’est une nouvelle Union qui doit naître, celle du XXI° siècle, et notre
deuxième tâche est de renforcer notre production militaire.
On n’aime pas l’écrire. Cela n’a rien d’exaltant mais le fait est que nous
n’avons actuellement pas les moyens de respecter les délais de livraison des
munitions promises à l’Ukraine et que nos stocks d’armes sont dangereusement
bas. La conclusion s’impose : nous devons au plus vite investir en commun
dans des industries d’armement paneuropéennes pour soutenir les Ukrainiens et
être à même de répondre à toute éventualité.
La troisième de nos tâches les plus urgentes est de réaffirmer des objectifs
communs de lutte contre le réchauffement climatique et de défense de la
biodiversité afin de peser plus fortement dans les négociations internationales
et de ne pas laisser les groupes d’intérêts nous faire revenir en arrière.
Quant à la quatrième de nos priorités, elle est de communautariser et
démultiplier nos efforts de recherche afin de ne pas rater les prochaines
révolutions industrielles et scientifiques comme nous avons si cruellement raté
celle de l’informatique.
Du contrôle de l’immigration à la création d’Universités d’excellence en
passant par la lutte contre la pauvreté ou l’élévation du niveau scolaire, nous
avons mille autres choses à faire ensemble, dans tous les domaines, mais là
sont les plus décisives des urgences. Or il se trouve que développement de nos
capacités militaires, la réinvention de l’Union, le soutien à l’Ukraine, la
protection de la planète et l’effort de recherche constituent autant
d’objectifs communs aux Verts et aux centristes, au Parti populaire et aux
sociaux-démocrates.
Alors pourquoi ne pas le dire ?
Dans la campagne qui s’ouvre, ces quatre courants vont s’affronter sur bien des
sujets mais ils convergent sur l’essentiel, en termes d’objectifs au moins.
Alors pourquoi ne pas dire, dès maintenant, qu’au-delà de nos divergences et de
nos différences de filiations culturelles, nous nous retrouvons sur la
nécessité de faire de l’Union un acteur de la scène internationale,
incontournable et assez fort pour compter sur lui-même ?
Puisque nos Etats ne resserreront pas leurs rangs sans que nos forces
politiques ne le fassent, pourquoi ne pas dire que nous entendons piloter
ensemble l’Union européenne, sans rien céder de nos identités politiques mais
avec autant d’audace que d’indispensables compromis ? Puisque l’échiquier
politique oppose désormais les extrêmes-droites à tous les démocrates, le parti
du renoncement à celui de l’unité de l’Europe dans la liberté, la
protection sociale et la démocratie, disons-le ! Rendons à la politique sa
vigueur et sa réalité.
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