Parfois, Emmanuel Macron se laisse emporte par des affects et a du mal à les maîtriser.
Ce n’est pas très présidentiel.
En revanche, Emmanuel Macron n’a pas si tort que cela de mettre en doute l’information délivrée par le service public (*).
Et les indignations corporatistes des journalistes ainsi que la réaction énervées des politiques de gauche n’y changeront rien.
Oui, les rédactions de l’ensemble des médias du service public sont noyautées par la Gauche voire par l’extrême-gauche.
Oui, les journalistes du service public confondent un peut trop souvent les faits et leurs opinions sur les faits.
On pourrait remplir des placards avec les biais qui jalonnent continuellement les journaux d’information des chaînes et stations du service public ainsi que leurs magazines et documentaires.
Non, ni France télévisions, ni Radio France ne remplissent correctement leurs missions de service public qui, en matière d’information est de délivrer des faits, de les expliquer et de ne prendre position que dans des éditoriaux bien balisés ouverts à toutes les tendances politiques représentatives.
On en est loin, très loin.
Quotidiennement, on est indignés en tant que citoyens par les «libertés» prises par les journalistes sur l’interprétation des faits ou même leur existence et on ne parle pas seulement des mauvais éléments…
Alors, quand Emmanuel Macron met en doute, et l’information délivrée, et la possible manipulation, il réagit en personne échaudée par tant de mensonges et d’attaques qui dépassent la bienséance du service public à son encontre.
Il réagit également en citoyen, plus au courant que d’autres, sur les fake news et la propagande qui émaillent sans cesse les journaux télévisés du service public.
Cependant, on est un peu surpris de cette réaction sachant qu’en tant que Président de la République française il a le pouvoir – et il a le devoir – de proposer une vaste réforme du service public de l’information dont nous avons souvent parlé ici afin d’en faire un organisme réellement indépendant du pouvoir mais aussi des idéologies, chargé de donner une vraie information citoyenne qui permettrait à chacun de pouvoir être un individu libre et capable de prendre des décisions en toute connaissance de cause, complément naturel de la mission de l’école qui est de le former.
On en est très, très loin.
Alors, au lieu de vous indigner monsieur Macron agissez et pas seulement avec des «états généraux de l’information», un gadget qui, soyons-en sûrs, produira des milliers de pages de conclusion qui ne serviront à rien.
Centristement votre.
Le Centriste
(*) Ici on parle du service public parce qu’il a une mission spécifique mais tous les médias doivent être jugés à la même enseigne et peuvent être critiqués de la même manière pour leurs manquements professionnels en matière d’information sachant qu’eux n’ont pas d’obligations de service public et que leur ligne politique leur appartient.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Les commentaires anonymes ne sont pas publiés ainsi que ceux qui seraient insultants ou qui ne concernent pas le Centre et le Centrisme.