D’un côté, on a une extrême-droite qui manœuvre pour apparaitre apaisée, responsable, prête à gouverner mais toujours avec ses thèmes populistes et pires.
De l’autre, on a une extrême-gauche qui sait qu’elle n’est pas en mesure de gouverner et qui manœuvre pour mettre le plus de chaos possible dans le champ politique pour qu’une encore plus forte demande d’ordre dans la population se fasse jour et permettre à l’extrême-droite d’arriver au pouvoir grâce aux élections pour ensuite parier sur une situation insurrectionnelle provoquant des troubles et, in fine, une révolution qui la portera au pouvoir.
D’un côté, il y a le RN et Marine Le Pen, de l’autre LFI et Jean-Luc Mélenchon.
Dans cet affrontement, il faut faire un constat: la stratégie de madame Le Pen est gagnante grâce en très grande partie parce que celle de monsieur Mélenchon est perdante.
Le vote de la loi immigration l’a encore prouvé avec une victoire pour l’extrême-droite et une terrible défaite pour l’extrême-gauche mais aussi toute la gauche affiliée à LFI dans la Nupes.
Ainsi, la volonté de faire un coup médiatique en présentant une motion de rejet de l’examen de la loi immigration à l’Assemblée nationale a certes réussi mais a produit en contre-coup la possibilité pour le RN d’apparaître comme responsable et proche des Français en votant le projet de loi amendé par la Commission mixte paritaire sur le texte voté par le Sénat auparavant alors même que le parti d’extrême-droite avait voté contre au même Sénat, avait voté pour la motion de rejet à l’Assemblée et s’était exprimé en déclarant qu’il ne voterait jamais ce projet!
Mais la tournure des événements a permis à madame Le Pen de faire un coup médiatique et politique, tout ce que monsieur Mélenchon n’a pas réussi.
Grâce à des dispositions incluses par LR, le RN peut dire que cette loi (qui doit être encore validée par le Conseil constitutionnel qui a été saisi par Emmanuel Macron et Elisabeth Borne) prend en compte ses revendications en la matière.
Du côté de la Gauche, c’est tout le contraire.
En refusant d’étudier et de discuter de la loi à l’Assemblée, donc de pouvoir l’amender et, quoi qu’il arrive, de permettre à un texte beaucoup moins dur d’être adopté, elle a tout perdu, ses valeurs, sa crédibilité et son honneur (tout ce qu’elle tente de reprocher à la majorité présidentielle…).
Non seulement cela ne fera pas avancer sa cause et ses chances électorales mais c’est à une régression de sa politique en matière de législation sur l’immigration à laquelle elle a participé en croyant embarrassé le gouvernement.
Quant à la révolution qu’attend impatiemment monsieur Mélenchon grâce au soulèvement populaire lorsque le RN prendra le pouvoir, il ne la verra jamais car ces masses populaires votent désormais majoritairement pour le parti d’extrême-droite…
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