Ah! ils étaient contents dans les rangs de la Gauche quand l’Assemblée nationale a voté la motion de rejet à propos de la loi sur l’immigration présentée par EELV.
Peu importe qu’elle ait été votée grâce aux voix de l’extrême-droite et de la droite conservatrice, il fallait faire un coup d’éclat contre Emmanuel Macron.
Tout était bon pour obtenir ce résultat qui s’est avéré, in fine, être une victoire à la Pyrrhus…
Oui, elle a bien réussi à créer des dissensions à l’intérieur de la majorité présidentielle (plusieurs députés de celle-ci ont voté contre ou se sont abstenus) et elle a obtenue une large couverture médiatique.
Mais sur le plus important, sur le fond, elle a tout perdu et c’est cela l’important en matière politique.
Elle a fait en sorte que le débat où ses arguments auraient pu convaincre les Français n’ait pas lieu.
Un débat qui aurait sans doute abouti à une loi qui aurait nettement plus favorable à sa vision de la question migratoire.
Au lieu de cela, sa posture politicienne a eu comme conséquence un vote très à droite, beaucoup plus à droite que prévu.
Et après son adoption par le Sénat, la loi a été adoptée par 349 voix contre 186 à l’Assemblée.
Et elle aurait été adoptée même sans les voix du RN (88).
Oh! elle peut s’indigner, vitupérer, accuser la majorité d’être inféodée à l’extrême-droite (alors que c’est par son vote avec celle-ci que le débat n’a pas eu lieu et que la loi est plus dure…), prendre son électorat à témoin et demander tout et n’importe quoi.
En matière de cirque politicien, elle va se déchaîner dans les prochains jours.
Mais, au bout du compte, elle est bien la grande perdante de cette séquence.
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