Voici une sélection de propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France à propos de la marche contre l’antisémitisme de ce 12 novembre.
► Emmanuel Macron (Président de la
République)
> Je n'ai jamais été à une manifestation, quelle
qu'elle soit. Mais je serai avec vous par le cœur et par la pensée. Mon rôle
est de bâtir l'unité de notre pays, d'être clair sur nos valeurs et de prendre
des décisions. Je suis en action.
> [Lettre aux Français]
Mes chers compatriotes,
L’attaque terroriste perpétrée le 7 octobre par le Hamas en Israël a suscité un
effroi sans frontières. Mille deux cents personnes ont été assassinées avec une
cruauté absolue. Quarante de nos compatriotes ont été victimes de la barbarie,
huit sont portés disparus ou retenus en otage. Nous sommes tous meurtris. Tous
aux côtés des familles. Tous mobilisés pour obtenir la libération de tous les
otages.
À cette douleur de la Nation s’est ajoutée l’insupportable résurgence d’un
antisémitisme débridé. Qu’il soit religieux, social, identitaire ou racial,
l’antisémitisme est toujours tel que le présentait Émile Zola : odieux. En un
mois, plus d’un millier d’actes antisémites ont été commis sur notre sol. Trois
fois plus d’actes de haine contre nos compatriotes juifs en quelques semaines
que pendant toute l’année passée.
Nos compatriotes juifs éprouvent dès lors une légitime angoisse. Peur d’emmener
leurs enfants à l’école. Peur de rentrer seuls chez eux. Peur jusqu’à gommer
leur nom pour se protéger. Comme si le chagrin ne suffisait pas, les voilà
étreints par l’angoisse et la solitude. Comme si les sentiments passés transmis
par leurs parents, leurs grands-parents ressurgissaient soudain.
Une France où nos concitoyens juifs ont peur n’est pas la France. Une France où
des Français ont peur en raison de leur religion ou de leur origine n’est pas
la France. Voilà pourquoi, au nom du peuple français, nos forces de sécurité
intérieure comme nos magistrats sont mobilisés pour donner force à la loi. En
un mois, des centaines d’arrestations ont été réalisées et des dizaines de
procédures judiciaires ouvertes. Pour ramener l’antisémitisme à la seule place
qui doit être la sienne : devant les tribunaux et derrière les barreaux. Pas de
tolérance pour l’intolérable. Cette lutte contre l’antisémitisme ne doit jamais
nous diviser ni jamais conduire à opposer certains de nos compatriotes à
d’autres. Dans notre Histoire, l’antisémitisme fut toujours le prélude à
d’autres haines et au racisme.
L’attaque terroriste du 7 octobre a entraîné une réponse armée d’Israël.
Israël, je l’ai dit dès le premier jour, a le droit de se défendre. Il n’y a
pas de « oui mais » : mettre hors d’état de nuire le Hamas est une nécessité.
J’ai proposé une initiative internationale en ce sens. Cette défense doit
s’accompagner de la reprise d’un dialogue politique et veiller à protéger les
civils et les otages à Gaza qui ne sauraient payer du prix de leur vie la folie
sanguinaire des terroristes. Voilà pourquoi la France s’est engagée pour bâtir
une coalition humanitaire, dont la première réunion s’est tenue ce jeudi à
Paris, au cours de laquelle nous avons appelé à une trêve humanitaire immédiate
devant conduire à un cessez-le-feu.
Le dessein des terroristes est de créer partout des clivages pour nourrir les
affrontements et le chaos. Nous ne tomberons pas dans ce piège. Nous sommes la
Nation de l’universel. Un peuple qui n’a jamais rien cédé de ce principe
simple, installé par la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen : une
vie vaut une vie. Par-delà les origines, les parcours, les croyances, les choix.
Nous voulons la justice, la paix et la sécurité pour le peuple d’Israël, pour
le peuple palestinien et pour les États de la région. Nous voulons l’unité des
Français.
Je vois donc comme un motif d’espérance les marches qui sont organisées pour la
République, contre l’antisémitisme, pour la libération des otages et pour la
paix. Elles exprimeront ce qui est l’essence-même du projet français : le refus
de l’assignation à différence. La défense de l’universalisme. Cette idée
fondamentale qu’il n’y a pas de communautés, seulement des citoyens égaux à des
citoyens. Des vies qui valent d’autres vies. Ainsi parle la France dès qu’il
s’agit de porter un message d’humanité. Et sur ce chemin, dans les moments que
nous vivons, rien ne doit nous diviser. La France doit rester unie derrière ses
valeurs, son universalisme, unie pour elle-même, pour porter son projet et
œuvrer à la paix et la sécurité de tous au Proche-Orient.
En pensées et en actes.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Elisabeth Borne
(Première ministre)
> Je marcherai tout à l’heure pour les
valeurs de la République et contre l’antisémitisme, car ce combat est vital
pour notre cohésion nationale. Les postures n’ont pas leur place dans ce moment
grave. L’absence de La France Insoumise parle d’elle-même. La présence du
Rassemblement National ne trompe personne.
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et
Numérique)
> Que l’on soit de confession juive, musulmane,
catholique ou sans confession, que l’on soit de la majorité ou de l’opposition,
nous devons tous défiler pour dire non à l’antisémitisme. Cette marche est
celle de tous les Français.
Gérald Darmanin
(ministre de l’Intérieur et des Outre-mer)
> Notre mobilisation contre
l’antisémitisme est totale. Des consignes de grande fermeté ont été passées et
des moyens importants ont été déployés pour retrouver les auteurs des 1 247
actes antisémites recensés depuis le 7 octobre. 539 personnes ont déjà été
interpellées.
Catherine Colonna
(ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> Pour la République, contre l'antisémitisme : marchons
!
Sébastien Lecornu
(ministre des Armées)
> À la demande du Président de la République, je
rends hommage à Alfred Dreyfus, officier d’artillerie condamné injustement
parce que juif, puis réhabilité par la République. Pour perpétuer la mémoire de
cette affaire et de tous ceux qui ont dénoncé courageusement l'antisémitisme.
Olivier Dussopt
(ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> J'y serai bien sûr, comme beaucoup de mes
collègues du gouvernement et la Première ministre.
Christophe Béchu
(ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
> Avec les territoires, pour la République, la
tolérance et contre l’antisémitisme, je marcherai à Angers.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> A Lille, pour marcher contre l’antisémitisme.
Rien ne doit jamais justifier l’insulte, la haine, la violence. Restons unis.
Aurélien Rousseau
(ministre de la Santé et de la Prévention)
> [Le RN à la marche contre l’antisémitisme] Ce
parti instrumentalise ce combat contre l’antisémitisme pour pouvoir mieux taper
sur nos compatriotes musulmans.
Aurore Bergé
(ministre des Solidarités et des Familles)
> Dimanche, la question n'est pas avec qui on
marche mais pour qui on le fait. Le 7 octobre, 40 Français ont été assassinés
par des terroristes islamistes. 8 Français sont retenus en otage. Pour leurs
familles, la vie s'est arrêtée le 7 octobre. C'est pour eux qu'on doit y être.
> LFI utilise tous les prétextes pour ne pas marcher, ne pas lutter contre l'antisémitisme. Aujourd'hui, des Français changent leurs noms sur leurs interphones, sur Uber ou Deliveroo. L'antisémitisme nous concerne tous.
Stanislas Guerini
(ministre de la Transformation et de la Fonction publiques)
> Nous ne pouvons pas rester silencieux. Je
participerai à ce rassemblement, pour l’unité de notre Nation, ses valeurs,
contre la haine et l’antisémitisme.
Olivier Véran
(ministre délégué chargé du Renouveau démocratique, porte-parole du
Gouvernement)
> Parce que nous ne devons en aucun cas nous
habituer à l’antisémitisme qui se propage ces dernières semaines, nous
marcherons et manifesterons ensemble contre la haine.
Bérangère Couillard
(ministre déléguée chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes et de la
Lutte contre les Discriminations)
> Marche contre l'antisémitisme : je serai le
plus loin possible du RN. Je marcherai aux
cotés des Français engagés avec sincérité, ce que je ne pense pas être le cas
des dirigeants du RN. Je regrette qu’ils récupèrent ce sujet.
Roland Lescure
(ministre délégué chargé de l’Industrie)
> Je marcherai pour la République et contre
l’antisémitisme. Et j’espère que nous serons nombreux.
Olivia Grégoire
(ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de
l’Artisanat et du Tourisme)
> Impossible de ne pas manifester contre
l’antisémitisme. Malaise de voir le RN tenter de s’acheter à nouveau une
respectabilité. L’antisémitisme n’a pas de visage mais il a une histoire. Il
est de notre devoir de le rappeler. Il est de notre devoir de marcher.
Dominique Faure (ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et
de la Ruralité)
> En France, l’antisémitisme n’a pas sa place.
Je serai à Toulouse, place du Capitole.
Olivier Becht
(ministre délégué chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des
Français de l’étranger)
> Je serai à Strasbourg pour marcher contre
l'antisémitisme. En ces temps troublés, nous devons rappeler l'engagement ferme
de la République contre l'antisémitisme. Et Strasbourg est une très belle place
pour le faire.
Charlotte Caubel
(secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> Je me rendrai à la marche pour dire haut et
fort que l’antisémitisme est un fléau abject.
Chrysoula
Zacharopoulou (secrétaire d’Etat chargée du Développement, de la Francophonie
et des Partenariats internationaux)
> Rien ne doit nous diviser. Marchons pour la
République.
Sarah El Hairy
(secrétaire d’Etat chargée de la Biodiversité)
> Pour la République, contre l’antisémitisme :
c’est le mot d’ordre de la marche. Lutter contre l'antisémitisme, c'est
combattre toutes les formes de discrimination.
► Assemblée nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> Soyons nombreux ! Pour la République, Contre
l’antisémitisme.
> Pour la République, Contre l’antisémitisme, Ensemble, marchons !
► Partis politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
> « Pour la République et contre l’antisémitisme, marchons » Renaissance appelle l'ensemble de ses adhérents et sympathisants à se joindre à la grande marche contre l'antisémitisme.
Stéphane Séjourné
(Secrétaire général & président du groupe Renew Europe au Parlement
européen)
> Renaissance sera présent pour la grande marche
contre l'antisémitisme. Pour autant, jamais je ne défilerai derrière la même
banderole que le Rassemblement national. J'appelle solennellement les
organisateurs ainsi que les partis politiques qui y participeront à ne pas être
les complices de la banalisation d'un parti fondé par des antisémites. En tant
que Secrétaire général de Renaissance, je m'y refuse.
Sylvain Maillard (président du groupe à l’Assemblée nationale)
> Contre l'antisémitisme, pour la République,
marchons !
> Tous les citoyens doivent se mobiliser pour lutter contre l’antisémitisme. En un mois, il y a eu 3 fois plus d’actes antisémites qu’en 1 an. Autoriser cette haine à prospérer, c’est laisser notre République se déliter. Soyons nombreux à marcher !
Benjamin Haddad
(porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> Je défilerai contre l’antisémitisme. En tant
que député, en tant que citoyen, pour dire aux Français Juifs qu’ils ne sont
pas seuls et que la France est frappée quand les Juifs sont visés. Le reste est
de la polémique politicienne et n’a aucun intérêt.
Pieyre-Alexandre
Anglade (député)
> Nous marcherons pour dire non à l’antisémitisme! Les Français
doivent se mobiliser massivement, car l’antisémitisme est un péril immense pour
notre pays. Il est intolérable que nos concitoyens de confession juive vivent
dans l’inquiétude et la peur !
● MoDem
Maud Gatel (Secrétaire générale)
> «Une mobilisation générale est indispensable,
un cri des consciences pour déclarer à la face du monde que la République
française ne laisse pas, et jamais ne laissera, prospérer l’abjection.»
(Braun-Pivet & Larcher)
Merci pour cette initiative salutaire. Nous y serons.
Bruno Millienne
(député)
> Antisémitisme : Ne laissons rien passer ! La
marche organisée pour la République et contre l'antisémitisme à laquelle je
participerai, fait l'objet d'âpres débats au sein d'une certaine classe
politique, et d'une forme de récupération honteuse inacceptable.
● Parti radical
> Le 7 octobre dernier, le Hamas attaquait brutalement l’Etat d’Israël.
Le Parti radical a immédiatement condamné sans réserve cette attaque terroriste
d’une barbarie extrême. Face à l’émotion immense générée par ce pogrom, nous
avons la responsabilité de combattre ces expressions de haine de l’autre que
sont le terrorisme islamiste et l’antisémitisme hélas en plein regain.
« Le Parti radical refuse toute importation du conflit israélo-palestinien en France, et condamne de toutes ses forces la terrible résurgence de la haine des juifs et des actes antisémites, comme il refuse tous les actes de haine contre autrui sur notre territoire national » déclare le président Laurent Hénart.
C’est pourquoi le Parti radical participera dimanche 12 novembre à la grande marche contre l’antisémitisme et appelle à un rassemblement massif qui fera la preuve que l’antisémitisme n’a pas sa place dans notre pays.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> Aucun plaisir à savoir que le RN sera présent,
aucune envie de marcher à leurs côtés mais j’irai, évidemment, à la marche
contre l’antisémitisme et je suis reconnaissante aux présidents de l’Assemblée
nationale et du Sénat d’avoir pris l’initiative. Quant à LFI, le naufrage
continue.
Valérie Hayer
> L’antisémitisme est un poison qui noircit trop
de cœurs et porte atteinte aux valeurs de notre République. Je serai à Laval
avec tous les élus et les Mayennais. Dans toute la France, répondons à l’appel!
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