dimanche 12 novembre 2023

Propos centristes. France – Spécial marche contre l’antisémitisme

Voici une sélection de propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France à propos de la marche contre l’antisémitisme de ce 12 novembre.

Emmanuel Macron (Président de la République)
> Je n'ai jamais été à une manifestation, quelle qu'elle soit. Mais je serai avec vous par le cœur et par la pensée. Mon rôle est de bâtir l'unité de notre pays, d'être clair sur nos valeurs et de prendre des décisions. Je suis en action.

> [Lettre aux Français]
Mes chers compatriotes,
L’attaque terroriste perpétrée le 7 octobre par le Hamas en Israël a suscité un effroi sans frontières. Mille deux cents personnes ont été assassinées avec une cruauté absolue. Quarante de nos compatriotes ont été victimes de la barbarie, huit sont portés disparus ou retenus en otage. Nous sommes tous meurtris. Tous aux côtés des familles. Tous mobilisés pour obtenir la libération de tous les otages.
À cette douleur de la Nation s’est ajoutée l’insupportable résurgence d’un antisémitisme débridé. Qu’il soit religieux, social, identitaire ou racial, l’antisémitisme est toujours tel que le présentait Émile Zola : odieux. En un mois, plus d’un millier d’actes antisémites ont été commis sur notre sol. Trois fois plus d’actes de haine contre nos compatriotes juifs en quelques semaines que pendant toute l’année passée.
Nos compatriotes juifs éprouvent dès lors une légitime angoisse. Peur d’emmener leurs enfants à l’école. Peur de rentrer seuls chez eux. Peur jusqu’à gommer leur nom pour se protéger. Comme si le chagrin ne suffisait pas, les voilà étreints par l’angoisse et la solitude. Comme si les sentiments passés transmis par leurs parents, leurs grands-parents ressurgissaient soudain.
Une France où nos concitoyens juifs ont peur n’est pas la France. Une France où des Français ont peur en raison de leur religion ou de leur origine n’est pas la France. Voilà pourquoi, au nom du peuple français, nos forces de sécurité intérieure comme nos magistrats sont mobilisés pour donner force à la loi. En un mois, des centaines d’arrestations ont été réalisées et des dizaines de procédures judiciaires ouvertes. Pour ramener l’antisémitisme à la seule place qui doit être la sienne : devant les tribunaux et derrière les barreaux. Pas de tolérance pour l’intolérable. Cette lutte contre l’antisémitisme ne doit jamais nous diviser ni jamais conduire à opposer certains de nos compatriotes à d’autres. Dans notre Histoire, l’antisémitisme fut toujours le prélude à d’autres haines et au racisme.
L’attaque terroriste du 7 octobre a entraîné une réponse armée d’Israël. Israël, je l’ai dit dès le premier jour, a le droit de se défendre. Il n’y a pas de « oui mais » : mettre hors d’état de nuire le Hamas est une nécessité. J’ai proposé une initiative internationale en ce sens. Cette défense doit s’accompagner de la reprise d’un dialogue politique et veiller à protéger les civils et les otages à Gaza qui ne sauraient payer du prix de leur vie la folie sanguinaire des terroristes. Voilà pourquoi la France s’est engagée pour bâtir une coalition humanitaire, dont la première réunion s’est tenue ce jeudi à Paris, au cours de laquelle nous avons appelé à une trêve humanitaire immédiate devant conduire à un cessez-le-feu.
Le dessein des terroristes est de créer partout des clivages pour nourrir les affrontements et le chaos. Nous ne tomberons pas dans ce piège. Nous sommes la Nation de l’universel. Un peuple qui n’a jamais rien cédé de ce principe simple, installé par la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen : une vie vaut une vie. Par-delà les origines, les parcours, les croyances, les choix. Nous voulons la justice, la paix et la sécurité pour le peuple d’Israël, pour le peuple palestinien et pour les États de la région. Nous voulons l’unité des Français.
Je vois donc comme un motif d’espérance les marches qui sont organisées pour la République, contre l’antisémitisme, pour la libération des otages et pour la paix. Elles exprimeront ce qui est l’essence-même du projet français : le refus de l’assignation à différence. La défense de l’universalisme. Cette idée fondamentale qu’il n’y a pas de communautés, seulement des citoyens égaux à des citoyens. Des vies qui valent d’autres vies. Ainsi parle la France dès qu’il s’agit de porter un message d’humanité. Et sur ce chemin, dans les moments que nous vivons, rien ne doit nous diviser. La France doit rester unie derrière ses valeurs, son universalisme, unie pour elle-même, pour porter son projet et œuvrer à la paix et la sécurité de tous au Proche-Orient.
En pensées et en actes.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Elisabeth Borne (Première ministre)
> Je marcherai tout à l’heure pour les valeurs de la République et contre l’antisémitisme, car ce combat est vital pour notre cohésion nationale. Les postures n’ont pas leur place dans ce moment grave. L’absence de La France Insoumise parle d’elle-même. La présence du Rassemblement National ne trompe personne.

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique)
> Que l’on soit de confession juive, musulmane, catholique ou sans confession, que l’on soit de la majorité ou de l’opposition, nous devons tous défiler pour dire non à l’antisémitisme. Cette marche est celle de tous les Français.

 

Gérald Darmanin (ministre de l’Intérieur et des Outre-mer)
> Notre mobilisation contre l’antisémitisme est totale. Des consignes de grande fermeté ont été passées et des moyens importants ont été déployés pour retrouver les auteurs des 1 247 actes antisémites recensés depuis le 7 octobre. 539 personnes ont déjà été interpellées.

 

Catherine Colonna (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> Pour la République, contre l'antisémitisme : marchons !

 

Sébastien Lecornu (ministre des Armées)
> À la demande du Président de la République, je rends hommage à Alfred Dreyfus, officier d’artillerie condamné injustement parce que juif, puis réhabilité par la République. Pour perpétuer la mémoire de cette affaire et de tous ceux qui ont dénoncé courageusement l'antisémitisme.

 

Olivier Dussopt (ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> J'y serai bien sûr, comme beaucoup de mes collègues du gouvernement et la Première ministre.

 

Christophe Béchu (ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
> Avec les territoires, pour la République, la tolérance et contre l’antisémitisme, je marcherai à Angers.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> A Lille, pour marcher contre l’antisémitisme. Rien ne doit jamais justifier l’insulte, la haine, la violence. Restons unis.

 

Aurélien Rousseau (ministre de la Santé et de la Prévention)
> [Le RN à la marche contre l’antisémitisme] Ce parti instrumentalise ce combat contre l’antisémitisme pour pouvoir mieux taper sur nos compatriotes musulmans.

 

Aurore Bergé (ministre des Solidarités et des Familles)
> Dimanche, la question n'est pas avec qui on marche mais pour qui on le fait. Le 7 octobre, 40 Français ont été assassinés par des terroristes islamistes. 8 Français sont retenus en otage. Pour leurs familles, la vie s'est arrêtée le 7 octobre. C'est pour eux qu'on doit y être.

> LFI utilise tous les prétextes pour ne pas marcher, ne pas lutter contre l'antisémitisme. Aujourd'hui, des Français changent leurs noms sur leurs interphones, sur Uber ou Deliveroo. L'antisémitisme nous concerne tous.

 

Stanislas Guerini (ministre de la Transformation et de la Fonction publiques)
> Nous ne pouvons pas rester silencieux. Je participerai à ce rassemblement, pour l’unité de notre Nation, ses valeurs, contre la haine et l’antisémitisme.

 

Olivier Véran (ministre délégué chargé du Renouveau démocratique, porte-parole du Gouvernement)
> Parce que nous ne devons en aucun cas nous habituer à l’antisémitisme qui se propage ces dernières semaines, nous marcherons et manifesterons ensemble contre la haine.

 

Bérangère Couillard (ministre déléguée chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les Discriminations)
> Marche contre l'antisémitisme : je serai le plus loin possible du RN. Je marcherai aux cotés des Français engagés avec sincérité, ce que je ne pense pas être le cas des dirigeants du RN. Je regrette qu’ils récupèrent ce sujet.

 

Roland Lescure (ministre délégué chargé de l’Industrie)
> Je marcherai pour la République et contre l’antisémitisme. Et j’espère que nous serons nombreux.

 

Olivia Grégoire (ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme)
> Impossible de ne pas manifester contre l’antisémitisme. Malaise de voir le RN tenter de s’acheter à nouveau une respectabilité. L’antisémitisme n’a pas de visage mais il a une histoire. Il est de notre devoir de le rappeler. Il est de notre devoir de marcher.

 

Dominique Faure (ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité)
> En France, l’antisémitisme n’a pas sa place. Je serai à Toulouse, place du Capitole.

 

Olivier Becht (ministre délégué chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français de l’étranger)
> Je serai à Strasbourg pour marcher contre l'antisémitisme. En ces temps troublés, nous devons rappeler l'engagement ferme de la République contre l'antisémitisme. Et Strasbourg est une très belle place pour le faire.

 

Charlotte Caubel (secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> Je me rendrai à la marche pour dire haut et fort que l’antisémitisme est un fléau abject.

 

Chrysoula Zacharopoulou (secrétaire d’Etat chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux)
> Rien ne doit nous diviser. Marchons pour la République.

 

Sarah El Hairy (secrétaire d’Etat chargée de la Biodiversité)
> Pour la République, contre l’antisémitisme : c’est le mot d’ordre de la marche. Lutter contre l'antisémitisme, c'est combattre toutes les formes de discrimination.

 

Assemblée nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> Soyons nombreux ! Pour la République, Contre l’antisémitisme.

> Pour la République, Contre l’antisémitisme, Ensemble, marchons !

 

Partis politiques

● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]

> « Pour la République et contre l’antisémitisme, marchons » Renaissance appelle l'ensemble de ses adhérents et sympathisants à se joindre à la grande marche contre l'antisémitisme.

 

Stéphane Séjourné (Secrétaire général & président du groupe Renew Europe au Parlement européen)
> Renaissance sera présent pour la grande marche contre l'antisémitisme. Pour autant, jamais je ne défilerai derrière la même banderole que le Rassemblement national. J'appelle solennellement les organisateurs ainsi que les partis politiques qui y participeront à ne pas être les complices de la banalisation d'un parti fondé par des antisémites. En tant que Secrétaire général de Renaissance, je m'y refuse.

 

Sylvain Maillard (président du groupe à l’Assemblée nationale)
> Contre l'antisémitisme, pour la République, marchons !

> Tous les citoyens doivent se mobiliser pour lutter contre l’antisémitisme. En un mois, il y a eu 3 fois plus d’actes antisémites qu’en 1 an. Autoriser cette haine à prospérer, c’est laisser notre République se déliter. Soyons nombreux à marcher !

 

Benjamin Haddad (porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> Je défilerai contre l’antisémitisme. En tant que député, en tant que citoyen, pour dire aux Français Juifs qu’ils ne sont pas seuls et que la France est frappée quand les Juifs sont visés. Le reste est de la polémique politicienne et n’a aucun intérêt.

 

Pieyre-Alexandre Anglade (député)
> Nous marcherons pour dire non à l’antisémitisme! Les Français doivent se mobiliser massivement, car l’antisémitisme est un péril immense pour notre pays. Il est intolérable que nos concitoyens de confession juive vivent dans l’inquiétude et la peur !

 

● MoDem
Maud Gatel (Secrétaire générale)
> «Une mobilisation générale est indispensable, un cri des consciences pour déclarer à la face du monde que la République française ne laisse pas, et jamais ne laissera, prospérer l’abjection.» (Braun-Pivet & Larcher)
Merci pour cette initiative salutaire. Nous y serons.

 

Bruno Millienne (député)
> Antisémitisme : Ne laissons rien passer ! La marche organisée pour la République et contre l'antisémitisme à laquelle je participerai, fait l'objet d'âpres débats au sein d'une certaine classe politique, et d'une forme de récupération honteuse inacceptable.

 

● Parti radical
> Le 7 octobre dernier, le Hamas attaquait brutalement l’Etat d’Israël. Le Parti radical a immédiatement condamné sans réserve cette attaque terroriste d’une barbarie extrême. Face à l’émotion immense générée par ce pogrom, nous avons la responsabilité de combattre ces expressions de haine de l’autre que sont le terrorisme islamiste et l’antisémitisme hélas en plein regain.

« Le Parti radical refuse toute importation du conflit israélo-palestinien en France, et condamne de toutes ses forces la terrible résurgence de la haine des juifs et des actes antisémites, comme il refuse tous les actes de haine contre autrui sur notre territoire national » déclare le président Laurent Hénart.

C’est pourquoi le Parti radical participera dimanche 12 novembre à la grande marche contre l’antisémitisme et appelle à un rassemblement massif qui fera la preuve que l’antisémitisme n’a pas sa place dans notre pays.

 

Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> Aucun plaisir à savoir que le RN sera présent, aucune envie de marcher à leurs côtés mais j’irai, évidemment, à la marche contre l’antisémitisme et je suis reconnaissante aux présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat d’avoir pris l’initiative. Quant à LFI, le naufrage continue.

 

Valérie Hayer
> L’antisémitisme est un poison qui noircit trop de cœurs et porte atteinte aux valeurs de notre République. Je serai à Laval avec tous les élus et les Mayennais. Dans toute la France, répondons à l’appel!

 

 

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