Avant de commencer, mettons les choses au clair.
Javier Milei n’a pas battu un «centriste» au second tour de la présidentielle en Argentine mais, Sergio Massa, le ministre de l’économie sortant d’un gouvernement péroniste, – c’est-à-dire d’une idéologie populiste, autocratique et démagogique qui a, en plus, plombé le pays –, un homme tout sauf au centre qui avait tenté de se situer au milieu de l’échiquier politique pour éviter la défaite, ce qu’il n’a pas réussi à faire.
Quant à Milei, posons tout de suite le personnage: admirateur de Bolsonaro mais surtout de Trump, ce dernier, qui le considère comme un de ses fils spirituels, n’a d’ailleurs pas manqué de le féliciter chaudement pour son élection quand le département d’Etat des Etats-Unis et son chef, Antony Blinken, prenait acte de cette victoire sans citer son nom…
On l’a compris, Milei est un danger pour la démocratie républicaine libérale même s’il se considère libéral alors qu’il est, au minimum, néolibéral en matière économique et antisystème en matière politique à l’instar de son mentor américain.
Evidemment la situation catastrophique de l’Argentine avec une inflation de plus de 142% et un gouvernement incapable de faire face comme d’ailleurs tout les gouvernements péronistes de l’histoire du pays, a été d’une grande aide pour permettre à Milei de l’emporter.
Celui qui se dit libertarien propose dans son programme de réduire l’Etat en-dessous du strict minimum et de permettre, entre autres, à des parents de vendre leurs enfants à des tiers!
Il fut un temps où les populistes lorsqu’ils étaient élus, mettaient beaucoup d’eau dans leur vin.
Ce n’est plus le cas aujourd’hui.
Un élément important est que Milei n’a pas, loin de là, une majorité au Parlement argentin pour mettre en œuvre son programme.
Reste à savoir si la réalité le contraindra à devenir responsable.
Son comportement erratique et parfois d’un illuminé n’est pas de bon augure pour cela.
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