dimanche 15 octobre 2023

Propos centristes. France – >Assassinat de Dominique Bernard / Opération d’Israël contre le Hamas / Alerte terroriste maximum / Défendre le pouvoir d’achat / Conférence sociale sur le travail et sa rémunération…

Voici une sélection, ce 15 octobre 2023, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Emmanuel Macron (Président de la République)
> [Déclaration au lycée Gambetta d’Arras suite à l’assassinat de Dominique Bernard].
J’ai souhaité, avec le Ministre de l’Intérieur et des Outre-mer et le Ministre de l’Éducation nationale, être présent dès cet après-midi à Arras. Ici, au sein de cet établissement scolaire qui a été frappé une fois encore par la barbarie du terrorisme islamiste. 
Un enseignant a été tué. Il y a deux blessés en situation très grave qui sont en train de lutter contre la mort. Et je veux évidemment avoir une pensée avant tout pour cet enseignant qui, aujourd'hui, a été lâchement et sauvagement assassiné, pour sa famille et pour la famille des deux blessés. 
Presque trois ans jour pour jour après l'assassinat de Samuel Paty, c’est à nouveau dans une école que frappe le terrorisme et dans un contexte que nous connaissons tous. Et je veux ici saluer avant toute chose l'extraordinaire courage du proviseur, des enseignants, de toute la communauté pédagogique, des élèves que nous avons vus ici, des personnels administratifs qui les accompagnent et de tous les élus du territoire qui font bloc autour d'eux. L'enseignant qui a été tué s'est interposé d'abord et a sans doute sauvé lui-même beaucoup de vies. Son collègue gravement blessé, le personnel qui a été aussi grièvement blessé, ont eu le même courage ; mais le proviseur aussi et beaucoup d'autres dans ce moment. Et je veux ici leur rendre hommage, rendre hommage à tous nos enseignants et dire combien nous sommes à leurs côtés dans ce moment, trois ans après. 
Je veux également féliciter et saluer la réactivité de l’ensemble des services de sécurité intérieure, la justice et les services de secours et de soins. La police a pu intervenir quelques minutes, 4 minutes, après l'appel. Et c'est par la rapidité de sa réaction, le grand professionnalisme de nos policiers que nous avons sans doute pu éviter un bilan encore plus grave. Et je veux ici les en remercier très solennellement, remercier nos policiers et nos gendarmes, l'ensemble des forces qui sont évidemment engagées dans l'enquête, remercier aussi nos magistrats qui se sont tout de suite saisis du dossier. Le procureur national antiterroriste s'est saisi de l'affaire. Il l'a qualifiée d'acte terroriste et il s'exprimera dans les heures qui viennent pour donner les premiers détails et pouvoir vous renseigner sur l'enquête elle-même et son environnement. Le Ministre de l'Intérieur s'exprimera ce soir à 20h pour lui aussi expliquer ce qui a été fait au moment où ces interventions étaient faites. Au moins une autre intervention a permis de déjouer une tentative d'attentat qui était en cours dans une autre région.
Je veux également saluer l'extraordinaire courage et la réactivité de nos soignants : le SAMU est intervenu, lui aussi, en quelques minutes, accompagné de nos sapeurs-pompiers, de la protection civile et de l’ensemble de celles et ceux qui ont permis de secourir des vies - là aussi, j’espère de sauver nos deux blessés - et de l’ensemble des services d’accompagnement psychologique qui encore en ce moment sont en train d’accompagner plusieurs dizaines d’enseignants, d’enfants, d’adolescents qui ont été profondément choqués par ce qu’ils ont vu. 
Je suis là pour témoigner du soutien de la nation, pour dire que nous faisons bloc et que nous tenons debout.  Et la plus belle preuve en est donnée par le choix qui a été fait par le proviseur : il a décidé de rouvrir demain l'établissement. Les élèves qui le souhaitent pourront revenir, les enseignants qui le souhaitent pourront revenir. 
Le choix est fait de ne pas céder à la terreur, de ne rien laisser nous diviser. Et de rappeler aussi combien l'école et la transmission sont au cœur justement de cette lutte contre l'obscurantisme. Le ministre de l'Éducation nationale recevra ce soir même les syndicats. Et évidemment, nous continuerons d'accompagner, de protéger toutes nos écoles, comme c'est le cas aujourd'hui avec, vous le savez, des patrouilles permanentes, ce qui a permis une intervention assez rapide et d'être aux côtés de nos enseignants. 
Restons unis, comme je le disais hier soir, groupés et debout.

> Dans l’intérêt d’Israël, des Palestiniens, du Moyen-Orient, du monde, la France agit pour que cette période de violence et de tensions se referme vite. Je poursuis mes échanges avec les acteurs de la région. Aujourd'hui avec le Premier ministre Netanyahu puis le Président Sissi.
À Gaza comme ailleurs, le droit humanitaire doit être respecté.
À Gaza comme ailleurs, toutes les mesures possibles pour épargner les vies des populations civiles doivent être prises.

> Pour la Liberté contre le racisme. Pour l’Égalité contre les assignations. Pour la Fraternité contre les discriminations. Voilà 40 ans, des citoyens entamaient une marche pour revendiquer cette exigence républicaine. Ce message universel se doit encore et toujours d’être porté.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Elisabeth Borne (Première ministre)
> Face à la violence et au terrorisme islamiste, nous ne renoncerons pas. Nous continuerons à défendre la République.

> L’école est le terreau de la République. On y entre élève. On en sort citoyen.

> Il y a 3 ans, Samuel Paty était assassiné. Hier la barbarie a encore frappé et emporté Dominique Bernard. Tous deux aimaient leur métier, leur mission et incarnaient le rempart contre l’obscurantisme. À tous les professeurs : nous continuerons à défendre la liberté d’enseigner.

> Dans le contexte actuel et suite à l’attentat terroriste à Arras, j’ai décidé de rehausser la posture Vigipirate au niveau le plus élevé urgence attentat.

> [Assassinat de Dominique Bernard] Cet attentat est un choc pour tout notre pays. Trois ans après l'assassinat de Samuel Paty, un professeur est de nouveau tombé sous les coups du terrorisme islamiste. Un de ses collègues et deux agents de service du lycée ont été blessés. Je veux dire toute mon émotion aux victimes, à leurs familles, à leurs proches, et à la communauté éducative, très secouée par ce qui s'est passé. Les professeurs font le choix de s'engager pour permettre à notre jeunesse de s'émanciper et de devenir des citoyens de demain. Tout mon gouvernement est totalement mobilisé pour les protéger. Compte tenu du contexte international et à la suite de cet attentat, j'ai décidé en accord avec le président de la République de relever la posture Vigipirate en passant au niveau le plus élevé, urgence attentat. En complément de ce qui a été mis en place après les attaques terribles dont Israël a été victime, nous prenons des mesures supplémentaires de sécurité et renforçons les mesures existantes, notamment autour des établissements scolaires. Les militaires de l'opération Sentinelle vont passer de 3 000 à 7 000. Nous adoptons une posture maximale pour assurer la sécurité des Français. Nous devons collectivement être vigilants sans céder à la peur. (…)
Nous avons vu que cet assaillant était en contact avec plusieurs personnes radicalisées et notamment son frère en prison. Il a fait l'objet d'un suivi précis de la part des services de renseignement. Les moyens de surveillance avaient notamment été renforcés. Aucun élément recueilli dans le cadre de cette surveillance ne faisait mention de projet terroriste. On n'a pas eu, malgré la surveillance rapprochée dont il faisait l'objet, de signes avant-coureurs de sa volonté de passer à l'acte. (…)
Les enquêtes permettront de faire toute la lumière. Les attentats donnent systématiquement lieu à une analyse approfondie pour toujours renforcer notre dispositif. Ce que je peux vous dire à ce stade, c'est que rien dans les éléments qu'on avait pu obtenir ne permettait de prédire que cet individu, qui était surveillé, pouvait passer à l'acte.

> Il y a quinze ans, lors du quinquennat de Nicolas Sarkozy, la loi a changé, elle rend impossible l'expulsion de personnes entrées sur notre territoire avant l'âge de 13 ans, sauf si elles ont porté une atteinte avérée à la sécurité nationale. En ce qui concerne le terroriste d'Arras, arrivé en France à 6 ans, ce n'était pas le cas jusqu'au drame de vendredi. C'est bien pour cela que le projet de loi immigration, qui sera prochainement examiné au Sénat, lève cette protection et permettra d'expulser des étrangers délinquants ou suspectés de radicalisation. Je compte sur ceux qui nous critiquent aujourd'hui pour qu'ils votent notre texte demain.

> Les oppositions réclamaient déjà l'état d'urgence au moment des violences urbaines de juin. Et comme vous l'avez vu à l'époque, nous avons pu ramener l'ordre républicain sans recourir à ce dispositif. L'état d'urgence est une atteinte aux libertés publiques et les outils supplémentaires qu'il offre n'auraient pas permis d'anticiper davantage la menace que présentait le terroriste d'Arras, y compris avec une surveillance rapprochée. Et je rappelle que nous avons précisément voté une loi en 2017 pour disposer des leviers nécessaires sans avoir à recourir à l'état d'urgence.

> Je ne suis pas là pour être inquiète, vous savez. Je suis là pour prendre toutes les mesures nécessaires afin d'assurer la sécurité de nos concitoyens. Ce que nous faisons encore davantage depuis les attaques terribles contre Israël. Naturellement, on voit bien le contexte que cela peut créer. Dès samedi dernier, nous avons mobilisé nos services de renseignement, mis en place une vigilance renforcée sur les réseaux sociaux. Le garde des Sceaux a pris une circulaire pour demander au parquet de faire preuve de la plus grande sévérité vis-à-vis de tous les appels à la haine, d'apologie du terrorisme, d'acte ou propos antisémite. Dix mille policiers ont été immédiatement mobilisés pour protéger des lieux sensibles. Après l'attentat d'Arras, nous avons encore pris des mesures supplémentaires.

> [Assassinat de Dominique Bernard] Il faut être prudent. L'enquête permettra de déterminer exactement les conditions et les circonstances dans lesquelles cet individu est passé à l'acte. L'attaque contre Israël a pu être un élément déclencheur. Il faisait partie d'une communauté russophone très radicalisée qui doit faire l'objet d'une attention toute particulière.

> Le président de la République a appelé jeudi à l'unité nationale. Dans la gravité du contexte, c'est indispensable. J'ai d'ailleurs noté lors de la réunion à l'Élysée avec tous les présidents de parti que la plupart mesuraient la nécessité de l'unité du pays. Mais je pense aussi qu'il faut éviter les confusions qui peuvent exister en important des débats idéologiques qui ne sont pas les nôtres. Nous allons nous employer dans les prochains jours à l'empêcher.

> Israël a été l'objet d'une attaque effroyable comme ce pays n'en avait jamais connu. Notre devoir est d'exprimer toute notre solidarité avec cet État et de réaffirmer son droit à se défendre, en éliminant les groupes terroristes et en s'efforçant d'épargner les populations civiles. Nous devons également faire la distinction entre le Hamas, qui est un groupe terroriste, qui a commis une attaque terroriste contre Israël, et le peuple palestinien. Vous avez pu voir que la France garde sa position historique et agit autant qu'elle peut avec ses partenaires pour éviter un embrasement régional.

> [Attaque terroriste du Hamas] Sur les quinze Français toujours disparus, il est malheureusement probable qu'un certain nombre soient retenus en otage. On échange avec les autorités israéliennes et avec des acteurs de la région pour les localiser et obtenir leur libération.

> Les terroristes s'en prennent à notre modèle de société, de civilisation, à nos valeurs. Le choc et l'émotion sont là mais, nous en sommes convenus, nous ne pouvons pas céder ni mettre notre pays à l'arrêt face au terrorisme.

> [Conférence sociale] Dans le même esprit que celui que le président de la République a eu avec l'ensemble des chefs de partis politiques à Saint-Denis (…) c'est un moment de dialogue avec les organisations syndicales et patronales. Il y a une volonté commune de renforcer la démocratie sociale, d'avoir un moment d'unité. Je note, à cet égard, leur grand esprit de responsabilité. Vendredi, les syndicats ont organisé une journée nationale d'action [sur les salaires]. Nous avions échangé sur la vigilance à avoir pour que les tensions au Proche-Orient ne s'invitent pas dans les cortèges. Cela n'a pas été le cas.

> La priorité des Français : le pouvoir d'achat. J'ai tenu à recevoir les partenaires sociaux la semaine dernière pour écouter leurs attentes et propositions. C'est ainsi que nous avons ajouté un atelier supplémentaire sur l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, à la demande notamment de la CFDT, de la CGT et de FO, lors de la conférence sociale. Le cœur de cette conférence sera la progression des rémunérations et des parcours professionnels. Certains salariés démarrent leur vie professionnelle au smic et le sont encore des années après, c'est décourageant. Comment leur donner des perspectives, comment inciter les salariés à se former, à prendre des responsabilités, et comment adapter les salaires ? Nous devons répondre collectivement à ces questions.

> Les dernières conférences sociales étaient consacrées au chômage. Celle-ci sera consacrée au travail, qui paie mieux. Je note que grâce à la politique économique menée depuis 2017, on a créé 2 millions d'emplois, que le taux d'activité - c'est-à-dire la part des personnes au travail - n'a jamais été aussi élevé dans notre pays et que le taux de chômage a baissé de presque trois points. Mais avoir un emploi ne suffit pas. Nous voulons avoir des emplois de qualité. Nous allons donc lancer des travaux pour obtenir des impacts concrets sur les rémunérations, sachant que ce n'est pas à l'État de mener les négociations dans les branches professionnelles ou les entreprises à la place des partenaires sociaux. (…)
Le dialogue social ne commence pas par la contrainte. Nous voulons inciter, impulser, suivre les avancées. Il y a des branches professionnelles dont les niveaux de salaire sont en dessous du smic, certaines branches n'ont pas revu leur grille de rémunération depuis plus de vingt ans. Nous voulons redynamiser la négociation dans ces secteurs. Par ailleurs, la nature des contrats a une influence importante sur les salaires : les temps partiels subis et les contrats courts créent des travailleurs pauvres dont les salaires ne leur permettent pas de vivre de leur travail. L'État consacre 10 milliards d'euros à la prime d'activité et 70 milliards d'euros aux allègements généraux de charges. C'est un effort considérable, mais il faut aussi s'interroger sur les impacts de ces dispositifs sur l'évolution des rémunérations. Pour relever de 100 euros les revenus nets d'un salarié au smic, l'employeur doit payer 500 euros.

> [«Trappes à bas salaires ] Les grilles de certaines branches professionnelles ne sont plus adaptées aux qualifications. Des salariés acquièrent des compétences très utiles pour la performance de notre économie sans que leur rémunération ne progresse. C'est délétère, cela fait perdre de la motivation au travail. Il faut y réfléchir dans la durée. C'est pourquoi je propose la mise en place d'un Haut Conseil des rémunérations, qui sera chargé d'éclairer la situation et de proposer des réponses.

> Ce n'est pas le rôle du gouvernement de décider des augmentations de salaires, mais bien de s'attaquer aux problèmes structurels pour atteindre le plein-emploi, renforcer les incitations au travail et permettre que les salaires augmentent.

> L'écart de salaire entre les femmes et les hommes se réduit mais il était encore de 24 % dans le secteur privé en 2021, essentiellement du fait du temps partiel, des catégories d'emplois. L'index que nous avons mis en place en 2019 a permis des avancées, mais il est perfectible. À l'issue de cette conférence, nous proposerons aux partenaires sociaux de lancer une concertation pour réviser cet index, en prenant en compte la nouvelle directive européenne sur ce sujet.

> Les perspectives sur l'inflation sont celles d'un ralentissement. En attendant, je suis consciente que la situation est difficile pour beaucoup de nos concitoyens. Le ministre de l'Économie a travaillé avec la grande distribution et les industriels pour multiplier le nombre d'étiquettes en baisse ou stables : ce sont les 5 000 produits du panier anti-inflation. Pour avoir un impact plus massif sur le Caddie, nous avons présenté un projet de loi visant à accélérer les négociations commerciales entre fournisseurs et distributeurs. Cela doit nous permettre d'accélérer les baisses de prix.

> La France est l'un des pays européens où on consomme le plus de médicaments. Avant la crise du Covid, le nombre de boîtes de médicaments vendues baissait. Nous constatons aujourd'hui une augmentation importante. Il faut se mettre autour de la table, dans un esprit de responsabilité, avec les médecins prescripteurs, les pharmaciens, les représentants des patients et naturellement l'Assurance maladie pour s'attaquer à cette surconsommation. Les franchises font partie des pistes de travail, mais la discussion est en cours.

> Nous avons réformé les retraites pour assurer la pérennité du système. Pour y parvenir, nous avons demandé à nos concitoyens de travailler deux ans de plus. Des économies sont ainsi réalisées dans les régimes complémentaires comme dans le régime général. Il ne faudrait pas qu'elles soient dépensées alors qu'elles assurent l'équilibre global du système. Or c'est ce à quoi aboutit l'accord conclu. Je note que la CPME et l'U2P ne sont pas favorables à l'accord sur les retraites complémentaires. Je souhaite que l'on poursuive le dialogue avec les partenaires sociaux afin de sanctuariser les économies faites grâce à la réforme des retraites. Nous devons en tout état de cause trouver des pistes d'économies dès le budget 2024.

> [Budget 2024] En commission, certains ont voulu marquer leurs positions. J'échange avec les groupes de la majorité pour que nous soyons unis en séance, comme nous le sommes depuis le début de cette législature. S'agissant de l'utilisation du 49-3, cela dépend beaucoup de la manière dont se dérouleront les débats.

 

Gérald Darmanin (ministre de l’Intérieur et des Outre-mer)
> Fermeté contre les étrangers radicalisés dont plus de 800 ont été expulsés depuis 2017.

> Fermeté contre l’antisémitisme Depuis samedi dernier, 65 individus ont été interpellés en lien avec des actes antisémites.

> Il y a 4000 étrangers délinquants que je ne peux pas expulser du territoire national parce que la loi empêche de les expulser. Et c’est pourquoi le projet de loi que je porte vise à permettre leur expulsion systématique.

> J'ai demandé aux préfets de continuer le travail d'expresse fermeté contre les étrangers radicalisés.

> Attaque au couteau à Arras: "Une atmosphère de jihadisme est évidente depuis samedi dernier.

> La ligne de fermeté est extrêmement claire: identification partout sur le territoire national de ceux qui sont dangereux, retrait systématique du titre de séjour pour ceux qui sont étrangers, expulsion systématique de tout étranger (…) considéré comme dangereux par les services de renseignement.

> Au sein du FSPRT [Fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste], il y a à peu près 5.100 personnes en majorité des personnes qui sont françaises, mais également des étrangers en situation régulière ou irrégulière. (…)
j’ai demandé de retirer systématiquement les titres de séjour des personnes qui sont dans ce fichier FSPRT et qui sont une menace pour notre pays. Beaucoup sont en procédure auprès des tribunaux, sans doute faut-il une nouvelle fois repasser au crible l’intégralité des personnes, quel que soit leur statut - protection asilaire, titre de séjour - et quel que soit évidemment leur âge, puisque nous constatons aussi le rajeunissement extrêmement important des personnes qui sont radicalisées.

> Nous allons (…) mardi prochain (…) réunir les groupements qui permettent, pour l’ensemble des services de l’Etat, d’évaluer les personnes qui sont sur leur territoire, de les classer comme étant dangereux, et évidemment de pouvoir procéder à leur expulsion..

 

Catherine Colonna (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> [Israël] Lors de notre entretien téléphonique, j'ai transmis au président israélien Herzog l'amitié et la solidarité de la France de la part du Président de la République. Nous avons aussi évoqué le respect du droit international humanitaire et la protection des civils.

> à Tel Aviv, pour être aux côtés de nos compatriotes dans l'épreuve, et pour témoigner de la solidarité de la France avec Israël et le peuple israélien frappés par le terrorisme.

> Israël a le droit de se défendre après des attaques abominables. Dans l'exercice de ce droit, il lui convient évidemment de respecter le droit international et de protéger la vie des civils.

> Le chef d'État a dit ce qu'il fallait dire : appeler à faire bloc face à la barbarie du terrorisme islamiste. Ce sont des mots forts, qui comptent. Et je veux dire moi aussi mon émotion.

 

Éric Dupond-Moretti (garde des Sceaux, ministre de la Justice)
> [Interdire les manifestations pro-palestiniennes] Oui, en ce moment, il faut. (…) J’ai pris une circulaire pour demander aux procureurs une très grande sévérité. Je ne veux pas que l’antisémitisme se développe.

> [Assassin d’Arras fiché S] Le père a été expulsé, le frère est en prison. Le fiché S est un outil de travail pour le renseignement. Le fiché S n’est pas condamné.

> C’est la sidération, l’effroi et la colère après l’attentat d’Arras et la mort d’un enseignant. L’école a pour vocation de préparer nos enfants à la citoyenneté, leur apprendre comment on vit ensemble.

 

Sébastien Lecornu (ministre des Armées)
> À la demande du Président de la République, jusqu’à 7000 soldats participant à l'opération Sentinelle vont être déployés à travers la France pour renforcer la sécurisation des lieux sensibles. Je salue l’engagement de nos militaires qui participent à la protection des Français.

 

Olivier Dussopt (ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> Réparation des expositions professionnelles à l’amiante : la création d’un tableau des maladies professionnelles pour les cancers du larynx et de l’ovaire est une avancée pour les victimes. Je salue le travail de l’Anses et les discussions des partenaires sociaux.

 

Gabriel Attal (ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse)
> C'est par l'école que nous parviendrons à bâtir le rempart des forces du mal et du néant

> Samuel Paty est devenu notre professeur à tous, nous l'aimons tous comme un élève aime son professeur. (…) Nous l'aimons car il incarnait tellement bien l'intelligence émancipatrice de l'école, nous l'aimons car, au nom de la liberté d'expression, il a montré des caricatures en classes, car il était libre, car il était professeur, car il est mort pour notre école.

> Il y a trois ans, le terrorisme islamiste et l'obscurantisme ont essayé d'éteindre nos lumières, mais l'école n'a rien cédé. Nous sommes plus forts qu'eux.

> Il y a tout juste 24 heures, on a encore assassiné un professeur, on a encore voulu éteindre une lumière (...) Nous sommes encore une fois en deuil. Le cœur de tout un pays s'est arrêté de battre au moment on nous apprenons la mort sauvage de Dominique Bernard. Je sais le choc immense que l'attentat terroriste a suscité chez les enseignants. (...) Je partage tout de ce choc, tout de cette appréhension. Aujourd'hui notre cœur saigne à nouveau, nos plaies sont vives, nous avons mal. Mais cette douleur et ces plaies ne doivent pas nous terroriser, jamais. L'école ne se laissera pas terroriser. Sous aucun prétexte.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> Hommage arrageois à Dominique Bernard qui a payé de sa vie sa soif de connaissance, sa volonté de transmettre, son courage pour protéger ses élèves. Pensées aux autres victimes. À travers eux, la République a été attaquée. Debout, unis, nous ne céderons rien au terrorisme.

 

Rima Abdul-Malak (ministre de la Culture)
> Dominique Bernard était un passeur de culture et un gardien de la République. C’est la Nation entière qui est touchée en plein cœur. Ne cédons jamais à la terreur et battons-nous sans relâche contre la radicalisation islamiste qui mène au terrorisme.

 

Aurélien Rousseau (ministre de la Santé et de la Prévention)
> Tant d’émotions qui reviennent nous étreindre. Merci à l’APHG [Association des Professeurs d'Histoire-Géographie] de porter si haut le souvenir de Samuel Paty, l’engagement des enseignants et, au-delà des chemins que l’on suit, de faire vivre un lien si fort avec ce métier unique.

 

Dominique Faure (ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité)
> Partout, les femmes ont des droits ! En cette journée internationale de la femme rurale, j’ai une pensée pour toutes celles qui vivent et font vivre nos campagnes. Depuis le 15 octobre 2008 nous célébrons la journée internationale de la femme rurale afin qu’elle participe pleinement à l’élaboration, à la mise en œuvre et au suivi des politiques et programmes de développement. En France, 1 femme sur 3 vit en milieu rural. Je veux réaffirmer en ce jour que l’accès aux droits des femmes en zone rurale est une de mes priorités. Avec France Ruralités, nous sommes pleinement mobilisés pour améliorer leur information, leur accessibilité et leur accompagnement.

 

Clément Beaune (ministre délégué chargé des Transports)
> les mesures de sécurité sont renforcées par nos opérateurs de transport, en gare et à bord. Chacun doit être vigilant. Les fausses alertes que certains organiseraient sont irresponsables et dangereuses : elles seront sanctionnées.

 

Partis politiques

● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stéphane Séjourné (Secrétaire général & président du groupe Renew Europe au Parlement européen)

Sylvain Maillard (président du groupe à l’Assemblée nationale)
> Mes pensées vont d’abord à Dominique Bernard et à sa famille. Aux trois blessés ainsi qu’à leurs familles. Je souhaite que l’Assemblée soit unie derrière notre devise Liberté, Égalité, Fraternité, car nous ne devons céder sur rien.

> Le RN n’est en aucun cas une alternative viable pour la France. En 1 an, leurs députés n’ont rien proposé de réaliste ou de concret pour améliorer le quotidien des Français. Comme LFI, ils sont dans le slogan, jamais dans les actes.

>  Avec le projet de loi immigration nous portons un texte radical, c’est ce que nous demandent les Français. J’appelle les oppositions à la responsabilité, comment voter contre une meilleure exécution des OQTF?

 

Laurent Croizier (député)
> La République sera forte et unie, ferme et impitoyable avec ses ennemis. S’attaquer à une école, s'attaquer à un professeur, c’est s’attaquer à la République, à nous tous ! Mes pensées à Dominique Bernard, professeur de lettres assassiné par la barbarie islamiste.

 

● MoDem
Bruno Millienne (député)
> On a deux cas similaires. L'un terrible à Arras et l'autre à Limay où la personne a été arrêtée avant. On a environ un attentat déjoué par mois en France. On ne peut pas dire que nos services ne fonctionnent pas.

 

Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> Le Hamas prend la population de Gaza en otage. Sans surprise: c’est un groupe terroriste islamiste qui n’a jamais voulu la paix. On attend de la démocratie israélienne qu’elle montre l’exemple et respecte le droit international humanitaire.

> Madame von der Leyen:
- oui nous sommes des amis d’Israël et nous soutenons le peuple israélien dans l’épreuve
- oui
Israël a le droit de se défendre contre des terroristes sanguinaires
- vous oubliez un message important :
Israël doit respecter le droit international humanitaire.
- je ne comprends pas ce que la Présidente de la Commission a à faire avec la politique étrangère de l’
UE, dont elle n’a pas la charge.

 

 

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