Voici une sélection, ce 3 septembre 2023, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Elisabeth Borne
(Première ministre)
> Je suis consciente des difficultés des
Français. Les paniers anti-inflation ont permis de passer d’une inflation de
16% en avril à 11% aujourd’hui. Mais ça ne suffit pas. Nous demandons plus
d’efforts à la grande distribution et une accélération des négociations aux
industriels.
> On aura à recourir certainement cet automne à des 49.3.
> [Harcèlement scolaire] C'est un fléau. On ne doit rien laisser passer et ne pas penser que ce sont des chamailleries entre enfants.
> [Réunion entre Emmanuel Macron et les chefs de partis] C'est inédit dans la Ve République. (...) Le président a fait le choix de parler à tous les partis y compris le RN qui s'est largement exprimé.
> [Coupures d'électricité cet hiver] La situation est meilleure que l'an dernier.
> [Prix du paquet de cigarette] On ne prévoit pas d'augmenter la fiscalité sur le tabac l'an prochain. On veut interdire les puffs, les cigarettes électroniques jetables. Elles donnent des mauvaises habitudes aux jeunes. On peut dire que ce n'est pas de la nicotine, mais c'est un réflexe et un geste auquel les jeunes s'habituent. C'est comme ça qu'ils vont vers le tabagisme. Cela ne veut pas dire que l’on n'est pas très vigilant sur la consommation du tabac
> Je ne me résoudrai jamais à ce que l’extrême-droite soit au pouvoir dans mon pays. Nous avons 4 ans pour montrer aux Français qu’on entend, qu’on respecte et qu’on apporte des réponses à leurs préoccupations. C’est comme ça qu’on évitera l’arrivée des extrêmes au pouvoir.
> [Port de l’abaya] Il n'y a aucune stigmatisation. Chacun de nos concitoyens, quelle que soit sa religion, a toute sa place dans notre pays. Ensuite, il y a un principe, c’est la laïcité. Il y a une loi qui interdit le port de tous les signes ou les tenues par lequel un élève manifeste son appartenance à une religion. C'est la loi qui doit s'appliquer à tous. (…) Je vois bien qu’il y a de la manipulation et des tentatives de provocation de la part de certains. Je pense à La France insoumise.
> « Allez au bout de vos rêves », c’est le message que j’avais dédié aux petites filles au moment de ma passation. Cela me porte de montrer qu’une femme peut être Première ministre. Rien ne doit freiner le combat pour la place des femmes dans notre société.
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et
Numérique)
> Notre priorité c’est le ticket de caisse des
Français. Nous avons obtenu des engagements forts de la part des industriels et
des distributeurs pour stopper la spirale inflationniste le plus rapidement
possible.
> [Shrinkflation] Même contenant, moins de contenu : l’inflation déguisée. Stop aux arnaques ! Nous rendrons obligatoire l’affichage des modifications de poids ou de contenu à emballage similaire, pour arrêter de tromper les consommateurs.
Gérald Darmanin
(ministre de l’Intérieur et des Outre-mer)
> Plein soutien aux Resto du cœur et à leurs
bénévoles, après le saccage de 12 de leurs camions à Wattrelos, dans le Nord.
Une enquête est en cours pour retrouver les auteurs. Les services de l'Etat
sont en lien avec l’association afin de permettre une reprise d’activité
rapide.
Sébastien Lecornu
(ministre des Armées)
> Je me suis entretenu avec le secrétaire à la Défense
étasunien sur la situation au Niger et sur notre
coopération sécuritaire. Maintenir la pression pour un retour à l'ordre
constitutionnel est notre priorité. Il en va de la crédibilité de la communauté
internationale et de la stabilité de la sous-région.
> Je me félicite du renouvellement du mandat de la FINUL. Les 700 militaires français présents au Liban dans le cadre de cette opération de paix de l'ONU jouent un rôle indispensable pour la stabilité de la région.
> [Niger, Sahel et terrorisme
islamique] Nous sommes en contact avec les autorités légitimes,
c’est-à-dire avec le président Bazoum, qui est retenu en otage de manière
scandaleuse. Il n’est pas question de se plier à cette situation de fait, alors
que si un président a une légitimité démocratique claire, c’est bien lui.
Pourquoi avons-nous des soldats dans ce pays? Nous ne dépensons pas l’argent du
contribuable français pour des raisons symboliques ou par nostalgie, comme je
l’entends parfois. Nous y sommes parce que, malheureusement, cette région du
Sahel connaît depuis de nombreuses années une activité terroriste importante.
C’est vrai au Burkina Faso, au Mali, au Niger et cette pression s’étend aux
frontières du Bénin ou de la Côte d’Ivoire par exemple.
Face à l’État islamique au Sahel, à la branche sahélienne d’al-Qaida ou à Boko
Haram, il se trouve que les autorités légitimes de ces pays, à commencer par le
Mali avant le coup d’État, mais aussi le Niger avec le président Bazoum, nous
ont demandé d’être aux côtés des forces locales dans la lutte contre le
terrorisme. Dès lors que ce combat n’est plus la priorité des pouvoirs en
place, comme c’est le cas au Mali, nous n’avons plus de raison de rester. Au
Niger, la question ne se pose pas exactement dans ces termes car nous ne
reconnaissons que l’autorité du président Bazoum et nous voulons la
restauration de l’ordre constitutionnel.
> [Niger]L’une des grandes différences avec les autres
coups d’État dans la région, c’est qu’en l’espèce, la Communauté des États
d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) prend ses responsabilités. Nous ne sommes pas
dans une configuration tripartite entre la junte, Bazoum et la France ;
mais bien dans une situation où de nombreux présidents et Parlements légitimes
de la région ont décidé de dire: ce coup-ci, c’est trop! Ils ont adopté des sanctions
économiques, financières et envisagent même une opération militaire. La France
serait un drôle de partenaire si elle restait centrée sur elle-même au lieu de
venir en soutien à la Cédéao. C’est là notre devoir, la France n’est pas
faible. (…)
Laissons les dirigeants et les chefs d’état-major des pays concernés y
travailler. Le Bénin, le Nigeria, la Côte d’Ivoire et le Sénégal, pour ne citer
que ces pays, ne se satisfont absolument pas de la situation et examinent
toutes les perspectives. Je ne vous cache pas que je passe beaucoup de temps à
échanger avec les uns et les autres pour que nous soyons - dans le respect des
souverainetés et des accords de défense - en position de les aider à rétablir
l’ordre constitutionnel. N’oublions pas que nous avons avec ces pays une
coopération ancienne en matière de formation, d’équipement et de soutien aux
forces.
L’intérêt économique de la Chine et d’autres acteurs pour l’Afrique attise
désormais une compétition entre États. Le sentiment antifrançais est largement
généré et instrumentalisé par la Russie
> Quoi qu’il arrive, c’est la responsabilité du Niger que d’assurer la sécurité de l’ambassade de France. C’est le droit international et il doit être respecté. Tout comme il est de la responsabilité de la France d’assurer la sécurité de l’ambassade du Niger à Paris.
> Il faut sortir d’un malentendu qui s’installe dans le
débat public sur la présence française au Sahel. Nous sommes présents, à la
demande des autorités légitimes de ces pays qui sollicitent notre appui,
lorsque nous avons des objectifs communs, des intérêts communs. Au Sénégal, au
Gabon, par exemple, nous avons deux bases de 400 militaires environ qui font de
la formation et du conseil à destination des armées locales, conformément à nos
accords de défense. En Côte d’Ivoire, comme au Niger et au Tchad, nos soldats
font en plus de la formation de l’appui au combat sous forme de partenariat car
la situation sécuritaire n’y est pas la même.
Enfin, Djibouti, quoiqu’en Afrique de l’Est, occupe une place et un rôle
singuliers car avant tout tourné vers l’Indo-Pacifique. Cette présence sur le
continent africain n’est de fait pas homogène et repose pour chaque pays sur
des accords de défense spécifiques. À cela s’ajoutent des situations
exceptionnelles comme ce fut le cas au Mali en 2013. Face au risque que Bamako
tombe aux mains des terroristes et qu’ils y installent un califat, le président
malien de l’époque avait sollicité l’appui de l’armée française au président
François Hollande, dans le respect de la charte des Nations unies.
> [Echec de l’opération Barkhane] Je conteste ce raisonnement, qui est souvent formulé à des fins de récupération politique intérieure. Que fallait-il faire alors depuis 2013? Ne pas répondre aux besoins des autorités maliennes qui nous le demandaient en fermant les yeux sur les massacres perpétrés sous nos yeux? Ne pas faire Serval, ni Barkhane? Laisser le Mali, le Burkina Faso et une partie du Niger passer aux mains des forces terroristes? Les faits sont têtus, Barkhane est une véritable réussite militaire. Des milliers de vies ont été épargnées, les principaux leaders terroristes ont été neutralisés grâce à la France, et au sacrifice de 59 de nos soldats au Sahel. Ne l’oublions jamais. Pour autant, une leçon s’impose: si nous pouvons appuyer des États souverains dans la lutte contre le terrorisme, nous ne pouvons pas la mener à leur place et sans leur soutien.
> Depuis les années 1960, il y a eu près de 150 putschs en Afrique. Je ne dis pas qu’il faut se satisfaire de cet argument, mais cela remet votre question en perspective… Par ailleurs, si la France a connu une parenthèse de relations quasi-exclusives avec certains pays d’Afrique depuis l’indépendance et encore plus après la chute du rideau de fer, observons que ce n’est plus le cas depuis quelques années. L’intérêt économique de la Chine et d’autres acteurs pour ce continent attise désormais une compétition entre États. Le sentiment anti-français est largement généré et instrumentalisé par la Russie, et il ne faut pas se laisser impressionner par quelques drapeaux russes agités par des manifestants rémunérés devant nos ambassades!
> La France condamne tous les coups de force. Il ne saurait y avoir de double standard, comme l’a rappelé le président de la République, car notre crédibilité en dépend. Pour autant, nous ne pouvons pas mettre sur le même plan la situation au Niger, où des militaires illégitimes ont destitué un président légitimement élu, et celle du Gabon, où le mobile avancé par les militaires est précisément le non-respect de la loi électorale et de la Constitution. Car de fait, et, je pèse mes mots, il existe des doutes sur la sincérité des élections dans ce pays… Il faut laisser le temps à notre diplomatie d’analyser la situation et de consulter l’ensemble de ses partenaires. En ce qui concerne la présence militaire, ce sont des soldats qui font de la formation et qui ont toujours été aux côtés de l’armée gabonaise. À l’heure actuelle, leurs activités ont été suspendues en attendant que la situation politique se clarifie.
> [Irak] L’opération Chammal est lancée lorsque, en 2015,
après avoir pris le contrôle de vastes territoires en Irak et en Syrie, Daech a
frappé le sol français. Le président François Hollande décide alors de lancer
cette opération dans le cadre d’une coalition internationale et sur la base
d’une résolution des Nations unies. Les opérations de l’armée de l’air et de
l’aéronavale, ainsi que l’action de notre artillerie, ont porté des coups très
durs aux terroristes. Par la suite, l’Irak a recouvré sa souveraineté, ses
institutions et son armée ; et le président Emmanuel Macron a fait du
soutien à l’Irak une priorité.
Nous appuyons depuis lors ses actions antiterroristes, nous avons un plan de
formation et d’équipement de l’armée irakienne ainsi que des discussions sur la
vente d’armes afin que ce pays puisse reconstituer ses capacités. Si Daech n’a
plus d’emprise territoriale, il reste des cellules actives principalement dans
les régions de Bagdad et de Kirkouk. Ces éléments, qui sont souvent les plus
aguerris et les plus radicalisés, n’ont pas abandonné leur projet de régénérer
le califat ni de réaliser des attentats projetés. Que ce soit au Sahel ou au
Levant, la menace terroriste s’est réduite mais n’a pas disparu.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Ce conflit nous réapprend la patience et l’endurance des guerres d’autrefois, après une période durant laquelle nos concitoyens ont parfois pu penser que la guerre se résumait à des actions commandos. La contre-offensive sera nécessairement lente. Leur patience, leur résistance acharnée, leur inventivité mais aussi notre soutien font que les Ukrainiens ont réussi à stopper l’offensive russe, puis à la contenir et à la repousser. Cette phase de la guerre demande un niveau d’engagement plus important et de l’endurance. Sur le terrain des équipements, nous sommes passés d’une phase où l’urgence commandait des cessions d’armes prélevées directement dans les stocks de nos armées - sans pour autant abîmer notre défense - à une phase où notre industrie de défense va devoir répondre directement aux besoins de l’Ukraine grâce à une augmentation des capacités de production. Par ailleurs, on se prépare à poursuivre nos formations dans la durée.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Une des
spécificités de notre soutien militaire à l’Ukraine est que nous fournissons
des capacités complètes, incluant non seulement les équipements mais aussi la
formation et les solutions de maintenance. C’est ce que nous avons fait pour
nombre de matériels qui ont fait leur preuve sur le terrain et apporté un
avantage opérationnel à l’Ukraine, notamment les canons Caesar en matière
d’artillerie, les blindés AMX 10-RC et VAB, les Mistral, les Crotale et SAMPT
pour la défense aérienne. Ainsi, au total, nous nous sommes engagés à former
7000 militaires ukrainiens d’ici à la fin de l’année (5000 en Pologne et 2000
sur notre territoire), soit environ un quart de l’effort consenti au niveau
européen. Et nous aurons même terminé dès cet automne, en avance sur les plans.
Dans ce contexte, le président de la République a décidé sur ma proposition de
renforcer notre offre avec en plus de ce que nous faisons déjà des formations
d’état-major pour les officiers qui commanderont et planifieront les
opérations. L’enjeu n’est pas que de conduire la guerre d’aujourd’hui mais
également d’aider les Ukrainiens à construire leur armée de demain.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Le débat [sur l’aide de la France à l’Ukraine] a eu lieu pendant la présidentielle puis pendant la discussion de la loi de programmation militaire, et nous avons veillé à bien dissocier l’argent qui doit aller à la préparation de notre outil de défense des mécanismes qui permettent d’aider l’Ukraine. Par ailleurs, j’ai compris que lors de la rencontre organisée cette semaine à Saint-Denis entre le président de la République et les formations politiques, cette question a fait l’objet d’une grande convergence de l’ensemble des sensibilités. C’est une bonne chose. Nous devons sans cesse rappeler à nos concitoyens combien cette aide est importante. La Russie ne peut ni ne doit gagner. Je rappelle qu’en d’autres temps, alors qu’elle affrontait elle-même d’importantes difficultés, la France a pu compter sur le soutien précieux de ses alliés. Les notions d’alliance, d’amitié et de droit international ne s’appliquent pas qu’aux autres.
Sylvie Retailleau
(ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche)
> [Manque de logements étudiants] Le problème n’est malheureusement pas
nouveau et nous payons l’absence de politique du logement d’il y a dix ans et
plus. Nous avons conscience des difficultés que cela engendre pour les
étudiants. Parler de «plan d’urgence» n’est toutefois pas la bonne formule car
il faut être clair: il n’y a pas de baguette magique en la matière. Un nouveau
logement ne se construit pas en un mois. En revanche, nous agissons à trois
niveaux. D’une part, après avoir travaillé avec Stanislas Guerini [ministre de
la Transformation et de la Fonction Publiques, NDLR] nous avons créé une
plateforme qui regroupe l’ensemble des informations facilitant l’accès au
logement étudiant, comme la garantie Visale, qui garantit le paiement des
loyers aux propriétaires, encore trop méconnue. D’autre part, la première
ministre l’a dit: nous finaliserons d’ici la fin du quinquennat la rénovation
des derniers logements étudiants qui ne l’ont pas déjà été. Enfin, avec le
ministre du Logement, Patrice Vergriete, nous allons continuer à échanger avec
les élus locaux pour identifier le foncier permettant la création de nouveaux
logements. C’est là l’une des clés de l’enjeu.
> Coût de la vie étudiante] En effet, l’année a été assez difficile pour les étudiants qui ne sont pas épargnés par l’inflation. C’est pourquoi nous avons débloqué un demi-milliard d’euros pour la vie étudiante. Sur cette somme historique, 440 millions seront dédiés à l’augmentation du nombre de boursiers et à la revalorisation des bourses. C’est une augmentation de 37 à 127 euros par mois dès à présent. Sur le deuxième volet de la réforme des bourses, j’aurai l’occasion d’apporter des indications sur le calendrier ces prochains jours. Au-delà de cette réforme, nous avons gelé tous les tarifs sur lesquels nous avons la main. C’est le cas des tarifs des loyers et de la restauration Crous, puisque nous avons pérennisé les repas à 1 euro pour tous les étudiants boursiers et précaires, ce qui représente environ 50 millions d’euros par an.
> [Parcoursup] En 2018, la phase principale courait sur 108 jours. En 2023, elle n’a duré que 37 jours. Cela a accéléré les résultats et contribué à réduire le stress des élèves. La transparence des critères de chaque formation a également permis aux candidats de mieux se positionner. Avec le ministre de l’Éducation nationale Gabriel Attal, nous poursuivrons ces améliorations et travaillerons davantage sur l’orientation des élèves. Notre volonté est qu’ils découvrent Parcoursup plus tôt, en première voire en seconde pour établir leur projet d’études supérieures. Le calendrier Parcoursup sera similaire à celui de l’an passé: il sera comme chaque année dévoilé fin septembre.
> Sans la plateforme en 2022, il y avait 146.000 étudiants inscrits en master. Rien qu’en juillet cet été, avec le nouveau site Mon Master, nous avions déjà dépassé ce chiffre avec 148.000 admis. Et tout l’été, les admissions complémentaires se sont poursuivies. Les résultats définitifs pour cette rentrée seront connus prochainement, mais c’est d’ores et déjà un résultat concret. Mon Master permet de gagner en fluidité et en rapidité. Jusque-là, les élèves qui candidataient sans cette plateforme pouvaient être acceptés dans plusieurs formations sans se désister. On se retrouvait donc avec des amphithéâtres à moitié vides dans certaines facultés. Notre prochaine étape est d’ouvrir une phase complémentaire qui permettra aux candidats de postuler sur les places restées vacantes. Nous voulons enfin rendre la plateforme plus ergonomique et réduire les bugs qu’il y a eu cette année.
Marc Fesneau
(ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> La souveraineté alimentaire comme toute
souveraineté a un prix : celui de la rémunération de tous, en particulier de
nos agriculteurs. C’est le sens des lois Egalim I, II et Descrozaille. Dans ce
contexte particulier, cette stratégie ne variera pas. Comme cela a toujours été
rappelé par le gouvernement, dans les discussions nécessaires entre
distributeurs et industriels, le revenu des agriculteurs et donc la juste
rémunération des matières premières agricoles ne peuvent constituer une
variable d’ajustement.
> Rencontre avec mon homologue
Québécois, ministre de l’Agriculture des Pêcheries et de l’Alimentation de la
province du Québec. Ce fut l’occasion d’échanger sur les liens forts qui
unissent la France et le Québec, mais aussi de partager une vision commune.
- Les enjeux de l’agriculture durable, notamment dans le contexte du Pacte vert
de l’Union européenne Plan d’agriculture durable 2020-2030 du Québec et du
nouveau Partenariat canadien pour une agriculture durable 2023-2028.
- Les dossiers fondamentaux que nous partageons sur la souveraineté
alimentaire, l’accès au foncier agricole et le renouvellement des générations
et la souveraineté alimentaire
- La politique d’innovation dans le domaine agricole. L’année 2023 étant
d’ailleurs l’année de l’innovation franco-québécoise (AIFQ), une initiative qui
vise à valoriser et renforcer la coopération entre la France et le Québec.
Je remercie M. Lamontagne pour cet échange fructueux et si essentiel. Il est
nécessaire de partager nos idées et de valoriser nos collaborations pour
trouver des solutions communes aux défis que traversent nos agricultures.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> Si nous voulons éviter l’écueil délétère de la
décroissance, nous devons faire le choix résolu de la croissance verte.
Aurélien Rousseau
(ministre de la Santé et de la Prévention)
> Bientôt les pharmaciens pourront
prescrire, après un test diagnostic rapide, dans le cadre d’un protocole
médical, le traitement antibiotique contre les cystites. Progrès essentiel pour
les femmes confrontées trop souvent à ces douleurs violentes sans trouver de
réponse rapide.
> Oui, le tabac est la cause de 75000 décès par an. C’est un chiffre froid, sans appel. Tout ce qui contribue à sortir le tabac d’un univers ludique ou récréatif est indispensable. Le prochain plan national de lutte contre le tabac sera le cadre de notre mobilisation collective.
Aurore Bergé
(ministre des Solidarités et des Familles)
> Nous sommes aux côtés des Restos du cœur après le saccage de
12 de leurs camions à Wattrelos. Attaquer les Restos, c'est attaquer les plus
vulnérables et ceux qui les aident tous les jours. Dès hier, les services de
l'Etat se sont mobilisés pour trouver rapidement des solutions.
Sonia Backès
(secrétaire d’Etat chargée de la Citoyenneté)
> Les influenceurs islamistes promettent, via Tik Tok, le remboursement des abayas aux jeunes filles qui se
prendront en photo avec à la rentrée. Oui, notre jeunesse est bien la cible
d'organisations islamistes qui veulent l'instrumentaliser. Nous ne laisserons
pas faire !
► Assemblée nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> Nous devons travailler sur le statut global de
l’élu pour en élargir la sociologie. Une fois le mandat terminé, il doit être
plus simple de repartir dans la vie active notamment pour les élus locaux.
> Le volet métiers en tension du texte immigration est important pour moi, mais surtout pour les Français. Allez
sur le terrain : les professionnels en ont besoin ! Soyons clairs sur nos
objectifs, nos valeurs et nos convictions.
> J'avais demandé publiquement il y a plusieurs mois l'interdiction de l'abaya à l'école. C’est une bonne décision. Nos établissements scolaires sont des lieux où il ne doit pas y avoir d’affichage religieux. Il faut de la clarté et de la fermeté sur la laïcité au sein de notre école publique.
> Je suis très favorable au référendum, mais sur des sujets qui concernent directement les Français, pas sur les cumuls de mandats qui ne les intéressent pas.
> Le service national universel mériterait un grand débat suivi d’un référendum. « Comment faire Nation ? ». Cette question nous concerne tous.
> Nous devons être exemplaires en matière de développement durable. Avec des initiatives comme le fleuron toulousain B612, je crois à un aérospatial qui sert l’écologie. Un centre d’innovation prometteur pour relever le défi du XXI siècle !
> Aujourd’hui la première préoccupation des Français, c’est le pouvoir d’achat. En 2017, c’était la question de l’emploi. Notre majorité a créé massivement des emplois, près de 2 millions, et cette préoccupation a fortement chuté. L’inflation est réapparue ces derniers mois en raison du contexte international profondément dégradé. La hausse des prix de l'alimentaire, de l'énergie, partout en Europe, nous avons réussi à mieux la contenir que d'autres, et nous essayons d'aider au mieux les Français pour que cette inflation reste supportable. Concernant les prix de l'alimentation, ce n’est pas le gouvernement qui les fixe et il n'est pas question de revenir sur cela. Je ne crois pas qu'il soit souhaitable d'aller vers le blocage des prix parce que je suis convaincue que ce serait les agriculteurs qui en paieraient le prix. Il faut impérativement que les distributeurs et les industriels jouent le jeu, qu'ils ne margent pas aux dépens des consommateurs qui en font les frais. Je pense que l’action résolue du ministre de l'Economie paie. Il faut continuer à soutenir les plus fragiles, les accompagner par une action résolue des pouvoirs publics. Je veux aussi être rassurante. L’inflation commence à baisser. J’espère que cette baisse va se confirmer, et peut-être même s’amplifier, de façon à retrouver un niveau soutenable pour toute la population.
> Dès sa réélection en 2022, le président de la République a donné pour mission à la Première ministre de négocier avec les syndicats, et le ministre du travail a mené des discussions avec toutes les organisations syndicales. Celles-ci n’ont malheureusement pas abouti à un accord. Les débats parlementaires ont été ce qu’ils ont été, avec, à l'Assemblée nationale, une obstruction massive. Cela a conduit à de la frustration parce que nous n’avons pas pu évoquer l’ensemble des sujets sur la retraite. Sur la réforme en elle-même, nous étions confrontés à une vraie difficulté. Le ratio cotisant/retraité se dégrade considérablement et c’est l’une des raisons pour lesquelles nous avons mené cette réforme. L’important, était de faire en sorte que les petites retraites soient mieux valorisées et que les personnes en plus grande fragilité puissent avoir une retraite mieux assurée. Je pense qu’il faudra continuer d'améliorer les choses. Notre rapport au travail va encore évoluer et nous avons un objectif clair : permettre à chacun d'avoir une vie digne durant sa vie active tout comme à la retraite.
> L'écologie occupe une place centrale dans nos préoccupations, chez les jeunes mais pas uniquement. Et je pense qu’aujourd’hui, personne ne conteste l’urgence à agir parce que le réchauffement climatique, on le vit dans notre chair. Pour moi, en matière d’écologie, il y a deux choses. D’une part, il faut être exemplaire à tous les niveaux. Au niveau individuel, dans nos modes de vie et de consommation, dans nos façons de vivre au quotidien, nous devons chacun faire des efforts. Au niveau de l’État, on nous dit que la France ne compte pas beaucoup dans les émissions globales. Mais tout compte ! La France doit être exemplaire en matière de transition écologique, de production d’énergie et de développement durable. C’est ce que l’on fait, pour avoir une production complètement décarbonée d’ici 2050. Avec la création de parcs éoliens offshore, dont le premier a été inauguré à Saint-Nazaire. En 2050, nous espérons en avoir 50. On doit aussi être solidaire au niveau mondial, avec les pays qui ont plus de difficultés. Nous devons être solidaires de leur transition écologique, les aider à la financer, faire des transferts de technologies etc. Nous avons une vraie responsabilité, et j’espère que nous serons collectivement à la hauteur.
> Les femmes ont pu se faire une place en politique grâce à de nombreuses lois réglementant la parité. C'est le cas aussi dans le monde économique. Dans les petites communes, il n'y a pas d'obligation de parité, puisqu'on n'est pas sur un scrutin de liste mais sur un scrutin dit de «tir au pigeon». Et, en général, il y a moins de femmes dans ces petites communes. La députée Élodie Jacquier-Laforge a porté une proposition de loi élargissant aux communes de moins de 1000 habitants le scrutin de liste paritaire. Ensuite, la rémunération des élus dans ces petites communes est un vrai sujet. Parce qu'ils disposent d'un budget réduit, les maires sont parfois gênés de demander en Conseil municipal des indemnisations décentes. Ils préfèrent dépenser de l'argent dans des projets concrets pour la commune et peuvent avoir des réticences à se rémunérer eux-mêmes. Ce sujet du statut de l'élu a été abordé lors de la réunion avec le président de la République et son intérêt est reconnu par l'ensemble des chefs de partis. Cela concerne la rémunération, la formation, le retour à l'emploi, les gardes d'enfants... La vie d'élu n'est pas facile, son engagement est souvent un sacerdoce et il faut qu'il y ait une juste rétribution. Je pense que nous allons avancer sur le statut de l'élu au sens large durant la prochaine année.
> Il faut écouter les maires ruraux et faire remonter ce qu'ils disent ! Nous avons besoin de gens comme eux qui s'engagent, acceptent de prendre des responsabilités et les assument. En ce qui concerne la rémunération des secrétaires de mairie, une proposition de loi a été votée au Sénat et devrait être inscrite à l'Assemblée nationale prochainement. Ensuite, il y a la question de la violence envers les élus qui a augmenté de 32% l'an dernier par rapport à l'année précédente. Nous ne pouvons pas fermer les yeux ! Il s'agit à la fois de violences verbales et physiques, pour une fonction exercée souvent de manière quasi-bénévole pour servir l'intérêt général... Ce n'est pas acceptable. Nous avons également adopté un texte pour permettre aux représentants d'être assistés par les associations d'élus. Il faut évidemment soutenir ces associations dans leurs dotations. J'imagine aussi que vous avez l'oreille du préfet de département ou de la région pour vous assister. Nous avons beaucoup parlé avec le président de la République et les chefs de partis de la question de la simplification et du fait qu'il fallait redonner de la puissance au couple maire-préfet. C'est quelque chose qui est demandé par beaucoup de maires qui ont besoin de s'appuyer sur les services de l'Etat. Je pense qu'avec l'agenda rural nous avons bien avancé. Les ministres sont à l'écoute, n'hésitez pas à faire entendre votre voix. Vous avez l'oreille de l'Assemblée et, j'en suis sûr celle du Sénat.
> Il y a une vraie crise de confiance entre les citoyens et leurs représentants. La question subséquente c'est : «Est-ce qu'on est vraiment des représentants du peuple si on est élu par une très faible partie de ce même peuple ?» C'est une question fondamentale parce que notre légitimité pour agir, nous la tenons de l'élection. Il n'y a pas de solution miracle. Pour restaurer la confiance, il faut d'abord prouver que l'on sert à quelque chose, que voter n'est pas indifférent et que tous les programmes politiques ne se valent pas. Cela passe par la mise en œuvre de ses engagements de campagne et qu'ils produisent des effets. Ensuite, je pense que la confiance va avec la connaissance de notre République. Car un écart s'est créé entre les institutions et les citoyens. J'essaie, à ma place d'aller le plus possible vers les citoyens pour pouvoir échanger, débattre, expliquer ce que l'on fait. C'est aujourd'hui mon 26e déplacement depuis que je suis présidente de l'Assemblée nationale. Je mène aussi une action d'ouverture de cette institution, en y accueillant des visiteurs. Je voudrais qu'elle puisse recevoir le plus de citoyens possible, qu'ils s'y sentent véritablement c'est chez eux. S'ils s'engagent et se disent qu'ils ont la capacité de changer le cours de leur destin, nous aurons avancé dans la bonne direction. Il est urgentissime que l'on se préoccupe de cela. Sinon notre démocratie périra.
> Depuis 2017, nous avons réussi à restaurer notre tissu économique, en créant 2 millions d'emplois, en réindustrialisant la France. Et pour rétablir notre souveraineté économique, énergétique et technologique, nous avons besoin de conquérants comme vous Madame ! Des gens qui se lèvent chaque jour pour relever des défis pour leurs entreprises et leurs équipes. On peut faire des choses formidables en se retroussant les manches, avec le goût de l'effort, en osant entreprendre. Pour cela, on a besoin de salariés. Et il y a un chantier colossal de formation. Ce chantier a commencé et il faut évidemment l'accélérer. Toutefois, on ne peut pas rester sourd aux aspirations des uns et des autres. Il faut réussir à combiner les nouvelles attentes, les changements de rapport au travail, en assurant des conditions dignes à chacun. Lors de la conférence de Saint-Denis, la nécessité de tenir une conférence salariale a été reconnue de tous. Il faudra discuter tous azimuts des salaires minimums et des salaires médians par branche. Le pouvoir d'achat stagne pour trop de gens tout au long de leur carrière. Ce n'est plus possible. Chacun doit pouvoir progresser.
► Haut-commissariat au Plan
François Bayrou (Commissaire, président du
Mouvement démocrate)
> Les sujets ne se traiteront pas si nous ne
sommes pas capables de nous parler, d'entrer dans une nouvelle période
démocratique. On est entré dans une démarche inédite, tout le monde a
participé, et même les opposants ont des réactions modérées. Continuons.
> La question du pluralisme n'a pas été traitée depuis des décennies. Notre société a profondément changé et a des sensibilités différentes. Le Président essaye de saisir le pouls du pays, pour que les gens puissent se reconnaitre dans les rapports avec le pouvoir.
> La vocation de l'école, c'est la transmission d'un patrimoine de connaissances et de maîtrise des fondamentaux. Je suis pour une pédagogie partant des réussites dans chaque classe. On a tous connu des profs formidables, mais l'administration ne les repère pas !
> Une partie de la gauche cherche son électorat dans la minorité des quartiers. L'extrême droite considère que ce sujet la portera au pouvoir. Notre devoir n'est pas dans l'opportunité des votes mais faire en sorte que la compréhension l'emporte sur l'exaspération.
> Est-ce qu'il y a des attaques contre la laïcité? Des incompréhensions brutales? Bien sûr qu'il y en a. Mais la présence de l'islam en France n'est pas profondément agressive. Il y a des quartiers avec des communautés différentes mais on arrive à vivre ensemble.
► Partis politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Anne-Laurence Petel (députée)
> La justice a parlé. Et elle a bien parlé.
Non-lieu pour les gendarmes dans l'affaire Traoré. Sept ans pendant lesquels l'honneur des 3 gendarmes a été
sali. L'occasion de rappeler le curriculum vitæ de la famille Traoré Des délinquants soutenus
par LFI.
Pieyre-Alexandre
Anglade (député)
> En 2024, nous serons à nouveau au rendez-vous
pour poursuivre les transformations nécessaires pour bâtir une Europe toujours
plus forte et indépendante au service des européens.
Charles Rodwell (députée)
> Mieux rémunérer le travail. Depuis six ans,
c’est notre priorité. Pour cette rentrée :
- 125 à 250€ par mois pour nos 860.000 enseignants
- 25% de salaire majoré pour les soignants qui travaillent de nuit
- 5.000 produits du quotidien dont le prix sera bloqué et baissé.
● MoDem
Maud Gatel (Secrétaire générale)
> Caractérisée par un marketing agressif, j’ai
signé une proposition de loi pour interdire la « puff », dispositif
de vapotage à usage unique. Heureuse de l’annonce de la Première ministre qui
va dans le sens de la santé publique et de la lutte contre le plastique à usage
unique.
Patrick Mignola (vice-président)
> Il n’est jamais trop tard pour faire ce qui est
urgent. Je me réjouis que les chefs de parti aient convergé sur la nécessité
d’une conférence sociale et salariale, que nous proposions en 2019…
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