L’engagement pour la démocratie ne peut pas être passif si l’on veut qu’elle continue à exister sur la planète.
La démocratie nécessite des citoyens actifs pour la défendre, la faire vivre, l’améliorer et la conforter.
Et si les citoyens décident de ne plus la soutenir alors elle est irrémédiablement perdue.
Il faut le rappeler encore et encore: la démocratie offre la liberté dans l’égalité et réciproquement mais du fait même de sa promesse d’émancipation de l’individu par le respect de sa dignité et de son individualité ainsi que par sa promesse d’autonomisation, elle est un régime fragile.
C’est même sa fragilité qui fait sa beauté parce que c’est elle qui offre un présent et un avenir d’une existence en sécurité de citoyens libres et égaux dans la recherche constante d’un équilibre le plus harmonieux possible.
Or que constate-t-on dans nos pays démocratiques en ce début de troisième millénaire?
Une absence d’engagement de la part de nombre de citoyens quand ce n’est pas une défiance ou un rejet.
Pourquoi?
Parce que les populations du monde libre oublient que la démocratie, c’est la liberté et l’égalité mais, a contrario de ce que nous dit la devise nationale française, ce n’est pas la fraternité.
Celle-ci émane d’une autre dimension de la vie en société qui est l’organisation de l’économie.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il y a des partis qui défendent des visions différentes de cette organisation.
A gauche, on veut que la société, par l’entremise de son outil, l’Etat, organise au mieux cette fraternité (ou solidarité).
A droite, on veut que ce soient les individus qui en soient les organisateurs.
Au centre, on prône un système où l’on prend le meilleure des deux visions dans un démarche pragmatique.
Mais, quelle que soit l’organisation choisie, dans une démocratie demeure le fondement de l’organisation de la société, c’est-à-dire la liberté dans l’égalité et l’égalité dans la liberté.
Les extrêmes et les populismes tentent de faire accroire que le régime de la démocratie libérale est liée à un capitalisme débridé ce qui est un mensonge.
Malheureusement, celui-ci est de gobé par de plus en plus de gens à la recherche d’un bouc-émissaire de leurs difficultés existentielles, matérielles et psychologiques.
Car ils ont intégré une dimension absente du projet et de la promesse démocratiques: que ceux-ci soient le marchepied pour le paradis sur terre!
Une fantasmagorie qui conduit évidemment à la déception.
Or, cela ne la concerne pas en réalité.
La démocratie est seulement un cadre d’épanouissement des individus.
Mais c’est à eux de le remplir en bénéficiant de la liberté et de l’égalité.
Si les citoyens continuent à rendre responsable la démocratie, donc la liberté et l’égalité, de leurs difficultés alors ils supprimeront ces dernières mais gageons que leurs difficultés seront encore plus grandes.
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