LFI et le RN le clament haut et fort: ils ne croient en la démocratie républicaine libérale.
Tout au contraire, ils estiment qu’elle a fait son temps et que l’avenir est dans un régime autocratique plébiscitaire où le «peuple» approuverait la politique d’un pouvoir exécutif fort en étant «consulté» par le biais notamment de référendums mais où l’élection de représentants serait un processus tout à fait secondaire en témoigne leurs comportements respectifs à l’Assemblée nationale (une quasi-absence du RN et l’organisation d’un chaos pour LFI).
De fait, les deux partis extrémistes et populistes ont des intérêts en commun et sont des alliés objectifs contre leur ennemi commun, la démocratie républicaine libérale.
Dans un premier temps, ils appliquent l’adage, l’ennemi de mon ennemi est mon ami avant de passer à la seconde étape, une fois la chute de la démocratie républicaine libérale obtenue, un combat à mort les opposant.
Pour parvenir à prendre le pouvoir puis le garder, deux stratégies différentes s’affrontent mais qui passe par le même processus: la victoire électorale du RN!.
Pour le RN, les sondages permettent d’espérer la survenance d’un tel événement.
Dès lors, la tactique adoptée est de se montrer «respectable», ce qui est le choix adopté par Marine Le Pen de le dédiaboliser.
Evidemment, cette vitrine d’honorabilité vise à attirer un certain nombre d’électeurs qui demeurent encore rétifs à voter pour l’extrême-droite tout en envoyant des messages plus ou moins «codés» à son électorat traditionnel pour lui dire que «rassurez-vous, nous n’avons pas changé».
Pour LFI, les mêmes sondages montrent que la victoire est quasiment-impossible avec ou sans la Nupes.
Dès lors, la conquête du pouvoir ne peut venir que d’une réaction à un choc traumatique subi par une partie de la population qui sera la victoire électorale du RN ainsi que d’une situation inacceptable qui sera son installation concrète à l’Elysée et à Matignon.
Pour favoriser cette victoire, LFI a adopté un comportement de provocations constantes, tente d’installer le chaos à l’Assemblée nationale, se sert des médias pour répandre inquiétude et angoisse et justifie la violence comme résistance à un pouvoir démocratiquement élu, tout en mobilisant ses troupes.
Pour LFI, il faut, non seulement, provoquer un rejet de soi-même mais, dans le même temps, inciter une partie de l’électorat de voter pour le RN.
Avec cette victoire, l’extrême-gauche pourra ainsi entrer «en résistance» et jouer la carte de l’opposition frontale violente afin de bouter le RN hors du pouvoir et le remplacer lors de ce «grand soir» dont rêve constamment Jean-Luc Mélenchon et ses fanatiques – la divinisation systématique d’une figure historique comme Robespierre en est une des preuves.
Les décisions idéologiques et inconséquentes que prendra l’extrême-droite dès son installation au pouvoir ainsi que son incapacité notoire à gouverner seront les moyens que LFI utilisera pour sa campagne de mobilisation contre le «fascisme».
A défaut d’être compétent, le RN n’est pas stupide.
Il n’est pas dupe de ce que recherche actuellement l’extrême-gauche dans ses constantes attaques grossières et nauséabondes du Président de la république et de son gouvernement mais aussi de la plupart des institutions de la république notamment celles qui la protègent comme la police.
Il le sait d’autant plus que ce fut, pendant un temps, sa manière de procéder!
Il s’apprête donc à contrer cette offensive une fois au pouvoir ce qui passe entre autres par tisser et/ou affermir des liens avec certains groupes dans la police et l’armée pour lui permettre de briser rapidement les velléités violentes de LFI.
Cette guerre civile semble inéluctable en cas de victoire du RN.
Et pour certains observateurs, la victoire du RN semble inéluctable.
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