Voici une sélection, ce 4 août 2023, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la
République)
> La France a évacué plus de mille Français,
Européens et ressortissants d’Amérique latine, d’Afrique, du Moyen-Orient et
d’Asie, qui souhaitaient quitter le Niger. Aux agents de l’Ambassade de France
à Niamey et du Quai d’Orsay, ainsi qu’à nos militaires : merci.
> Libanaises et Libanais, je pense à vous. Après l’explosion à Beyrouth il y a trois ans, j’étais à vos côtés. Je me souviendrai à jamais de nos échanges. Le Liban n’était pas seul. Il ne l’est toujours pas. Vous pouvez compter sur la France, notre solidarité, notre amitié.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Elisabeth Borne
(Première ministre)
> [Jour du dépassement / 2 août] Il reste
151 jours avant la fin de l’année, pourtant nous avons consommé les ressources
que la planète peut générer en 1 an. Faire reculer cette date est possible,
ensemble. 7 milliards d’euros supplémentaires seront consacrés à la transition
écologique en 2024.
Catherine Colonna
(ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> J'ai parlé à mon homologue américain. Nous
restons attachés au rétablissement de la démocratie au Niger et soutenons le Président
démocratiquement élu.
Sébastien Lecornu
(ministre des Armées)
> L’évacuation de nos ressortissants du Niger
vient de s’achever. 1 079 français et européens sont désormais en sécurité. Dans
le détail, 577 français et 502 étrangers de 50 autres nationalités ont été
évacués.
Sylvie Retailleau
(ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Dès la rentrée, les 33 000 étudiants boursiers
en outre-mer
recevront un complément de bourse de 30€ par mois pour tenir compte du coût de
la vie en dehors de métropole.
> Dès ce mois d’août, nous allons aider mieux, en revalorisant toutes les bourses. C’est la plus forte revalorisation depuis 10 ans.
> Dès ce mois d’août, avec les 1ers versements des bourses, nous aiderons plus d'étudiants. Chacun d'eux accède au 1er échelon de bourse (1450€/an) et aux droits associés (exonération des frais d'inscription, de la CVEC, repas à 1€, priorité pour un logement Crous…)
Christophe Béchu
(ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
> Le 2 août a marqué le Jour du dépassement pour l’année
2023 et rappelle l'urgence climatique à laquelle nous sommes confrontés. Chaque
année, nous épuisons les ressources naturelles trop rapidement. Il est de notre
responsabilité collective d'agir pour inverser cette tendance ! Sobriété dans
l’utilisation de nos ressources et adaptation aux limites planétaires doivent
guider l’action de l’ensemble des pays.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> Croissance, attractivité, nucléaire,
infrastructures… La France a des atouts nombreux vus de l’étranger, son modèle
social est généreux et ses résultats en matière économique et d’emplois
impressionnent. Soyons fiers de notre pays.
> Quand EELV cherche à masquer ses
erreurs sur la politique climatique! La France maîtrise plus de 95% de sa
chaîne de valeur nucléaire et a sécurisé son approvisionnement en uranium grâce à ses
stocks et ses multiples fournisseurs.
La vraie dépendance Julien Bayou, c'est celle aux énergies fossiles ! Dommage qu'on ne vous
entende pas rappeler que le nucléaire offre à la France une électricité à 90% souveraine et
décarbonée alors que 100% du gaz naturel et du pétrole sont importés de l'autre
bout du monde.
> A compter de ce 2 août, Jour du dépassement, l’humanité vit à crédit. Avec nos efforts de sobriété, nous pouvons repousser cette date dans l’année. En réduisant nos émissions de CO2, comme les Français l’ont fait l’an passé, nous luttons contre le dérèglement climatique.
Aurélien Rousseau
(ministre de la Santé et de la Prévention)
> J’ai fait le point hier de la situation
sanitaire avec les DG d’ARS [Agences régionales de santé] , en particulier sur
les services d’urgences en métropole et outre-mer. Vigilance et mobilisation
totales du ministère de la Santé pour l’accès aux soins en ce mois d’août.
> [Prise en charge d’un nouveau traitement préventif contre la #bronchiolite] Avancée majeure que ce nouveau traitement préventif contre la bronchiolite. Démonstration, s’il en était besoin, que la prévention n’est pas un supplément d’âme mais porte des progrès concrets pour la santé des Français et en particulier ici des enfants.
Bérangère Couillard
(ministre déléguée chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes et de la
Lutte contre les Discriminations)
> «Chacun connaît la nécessité, pour l'individu,
de vivre en accord avec ce qui reste le plus profondément inexprimé, par peur,
honte, conditionnement social ou répression, je veux dire sa sexualité.» Gisèle
Halimi défendant l’adoption de la loi du 4 août 1982.
Roland Lescure
(ministre délégué chargé de l’Industrie)
> Quand tu veux comprendre l’eau, ne demande pas
au poisson qui y nage. "Pourquoi la France est-elle si
riche ?" : la presse étrangère s’étonne de notre croissance.
Thomas Cazenave
(ministre délégué chargé des Comptes publics)
> Au cœur des territoires, les buralistes
assurent des missions de service public et fournissent des services
indispensables aux Français. J’ai annoncé ce matin que les + durement touchés
par les récentes émeutes bénéficieront d’une aide pour réhabiliter et sécuriser
leurs commerces.
Agnès Firmin Le Bodo
(ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de
santé)
> Il est urgent de renforcer les soins palliatifs
sur le territoire et de diffuser une culture palliative dans notre pays.
Formation des professionnels de santé, prise en charge globale des patients
pour mieux anticiper les étapes vers le palliatif,… Nous y travaillons.
> Projet de loi sur la fin de vie : Une clause de conscience spécifique, "cela me parait presque naturel et évident.
Charlotte Caubel
(secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> Les dernières émeutes sont beaucoup moins lisibles que celles de 2005.
Le jeune âge des personnes interpellées nous a frappés, et si on a vu des
parents exercer leur autorité, on en a aussi vu participer aux pillages dans
les supermarchés. Et on ne peut pas non plus minimiser l’impact des réseaux
sociaux… Dans un certain nombre de quartiers, les services de soutien à
l’enfance et aux familles ont du mal à fonctionner. Cela crée de la fatigue
sinon de l’énervement, mais il y a aussi, dans beaucoup de familles, un rapport
compliqué avec l’accompagnement. Quand on vient proposer de l’accompagnement à
la parentalité ou un soutien à l’éducation, ce n’est pas toujours bien perçu.
L’aide sociale à l’enfance (Ase) est aujourd’hui vue, malgré elle, comme une
punition. La recrudescence des placements depuis que l'on consacre plus de
moyens pour lutter contre les violences intrafamiliales a provoqué ce
sentiment-là. Certaines familles se disent que si l’on vient sonner chez elles,
alors l’aide sociale à l’enfance placera leurs enfants d’office. Elles se
sentent culpabilisées, jugées comme étant défaillantes, alors que l’objectif
est de les responsabiliser, de les aider et de les accompagner.
> Avoir un enfant, ce n’est pas avoir une mobylette ou un chien. Il ne faut pas se voiler la face : il y a des familles qui sont aidées mais qui n’ont aucune conscience de leur responsabilité parentale. J’ai redécouvert de très jeunes femmes avec cinq, six, sept voire huit enfants qui sont dans d’autres logiques que le fait d’être parent. Certaines ont pu m’indiquer qu’être enceinte leur permettait de ne pas être violentées, qu’avoir un bébé leur offrait un statut social. Il y a une logique liée aux prestations familiales, aussi: des jeunes femmes, qui n’ont pas 25 ans, veulent un enfant pour obtenir le RSA, c'est une réalité. Responsabiliser, c’est leur faire comprendre qu’un enfant va grandir, pleurer, être adolescent, évoluera et qu’il faut anticiper tout cela, qu’il faut l’accompagner.
> L’État a pour mission de rappeler aux parents qu’ils doivent donner les règles, les moyens et les clefs pour intégrer la communauté et le bien-vivre-ensemble en société. Ils doivent tout faire pour que l’enfant grandisse en sécurité. Ce n’est pas simple à une époque où les méthodes d’éducation se multiplient, entre ceux qui pensent qu’il faut faire du Montessori tout le temps et d’autres qui pensent l’inverse… Beaucoup de parents sont perdus. Il est nécessaire de rappeler aux parents ce que sont les besoins fondamentaux de l’enfant, tout au long de son évolution. On offre beaucoup d’informations sur les 1 000 premiers jours, de 0 à 3 ans, mais très peu pendant la période du collège. Si l’on revient aux émeutes, on retrouve beaucoup d’adolescents parmi eux. C’est une période extrêmement complexe pour l’enfant. Un élève en sixième sur trois a déjà vu du porno en ligne, ils ont déjà des portables en CM2, sans compter le harcèlement en hausse... L’entrée dans l’adolescence a toujours été un moment de transformations, mais elle l’est encore plus à notre époque.
> Ce débat sur la suppression des allocations, cette histoire de carotte et de bâton, existe depuis des années… Sanctionner sur les allocations, c’est compliqué, d’abord parce que la CAF est matériellement incapable de le faire. Mais nous voulons des réponses rapides, que les familles mesurent les conséquences des actes commis par leurs enfants et on a d’ailleurs déjà des leviers peu utilisés : quand les enfants sont placés, le juge peut déjà statuer sur le fait de maintenir ou non les allocations, mais il le fait très peu car les familles sont notamment très paupérisées. Je souhaite aussi que la notion d’«autorité parentale» dans notre Code civil devienne plutôt une notion de «responsabilité parentale», et qu’il soit mentionné qu’elle doit être conjointe. Il y a des situations avec des pères défaillants, et d’autres avec des mères défaillantes. Il ne faut plus se contenter d’accompagnement social, il faut aussi qu’il y ait une conscience de la parentalité.
> Le message de l’Etat, c’est d’être intransigeant sur
les violences. Et les violences faites aux enfants ont lieu, très souvent,
d’abord dans la famille. De la même manière que l’on n’accepte plus aujourd’hui
qu’une femme prenne une gifle, il faut refuser catégoriquement le moindre
exercice de violence sur les enfants. Un adulte doit pouvoir exercer son
autorité sans avoir besoin d’être violent, poser des limites sans agressivité.
Par ailleurs, à ce sujet, je pense qu’il y a quelque chose à faire dans le
cadre de l’éducation à la vie affective et sexuelle. Outre des informations sur
les violences sexuelles, l’intimité du corps, le consentement, on pourrait
également y intégrer, au lycée, des notions sur les besoins fondamentaux de
l’enfant et les compétences parentales nécessaires.
> Avant même les émeutes, il y avait deux grandes thématiques : la partie sociale, l’aide aux familles notamment, et la partie régalienne avec l’éducation nationale, la justice des mineurs, la prévention de la délinquance. Si je suis placée sous l’autorité de la Première ministre, c’est pour conduire tous ces sujets et faire travailler tout le monde ensemble, ministères de l’Education, de la Justice, de la Santé, de l’Intérieur et les collectivités.
> Moi, je tiens ma légitimité du fait d’être auprès de la
Première ministre, c’est à moi de dire à tout le monde de travailler main dans
la main. Nous sommes une équipe gouvernementale complémentaire avec le projet
d’avancer. Je suis un relais. Notre objectif collectif, c’est d’obtenir des
résultats. Les Français, qui regardent la politique parfois sévèrement,
attendent de nous d’être unis. De par mon parcours personnel, politique mais
aussi administratif, le fait d’avoir dirigé la Protection judiciaire de la
jeunesse notamment, j’ai une très bonne idée des enjeux régaliens et sociaux et
des articulations à renforcer.
Et puis, concernant Aurore, nous avons des compétences complémentaires ! Elle a
une puissance politique, que je tente d’acquérir (sourire), une connaissance du
Parlement que j’ai également, et de mon côté j’ai une bonne conscience de la
puissance de nos administrations. Elle a une force que je n’ai pas, des
intuitions politiques que je n’ai pas, et moi des connaissances des réalités de
terrain qu’elle n’a pas encore.
> J’ai rencontré beaucoup d’associations qui luttent
contre les violences éducatives ordinaires. A mon sens, il est de la
responsabilité de l’Etat de ne pas trop intellectualiser et de ne pas prendre
de positions trop théoriques sur ces sujets-là. Le premier lieu de
socialisation est la famille mais nous sommes un pays libéral, on ne va pas commencer
à vouloir organiser tout cela.
Néanmoins, dans une société où il y a des évolutions très anthropologiques sur
la place de l’enfant, sur la place du travail, du couple, de la famille, il
faut offrir des outils aux parents, qu’ils s’en saisissent ou non. La plupart
des parents n’ont pas conscience de l’évolution physiologique, intellectuelle,
affective d’un enfant, ce qui était peut-être davantage transmis auparavant,
auprès des grands-parents notamment. Je pense qu’il faut être très clair,
cependant, en disant aux parents qu’ils doivent poser des limites à leurs
enfants. Le côté «je leur laisse tout découvrir sans barrières» n’est pas
pertinent. (…)
Montessori sans cadre, ça n’existe pas non plus. Il y a les limites physiques
de la classe, les limites des enseignants… Mais un certain nombre de parents
n’ont pas le temps, l’énergie, parfois la volonté d’entrer en dialogue avec
leurs enfants et de poser des limites. Sur la parentalité numérique, on est là
pour offrir un certain nombre de conseils, sur les écrans qui ne sont pas
conseillés avant 3 ans par exemple. L’Etat doit être là pour dire, sur de
multiples champs, quels sont les risques, quels sont les dangers.
> C’est important, que les parents doivent comprendre que l’enfant ne peut pas être l’objet des conflits entre eux, et le réceptacle des pulsions, des énervements, liés notamment au travail. Il faut le marteler et le redire. La question de la disponibilité des parents auprès de leurs enfants se pose aussi pour les entreprises dans ce qu’elles offrent à leurs salariés. On peut même se questionner sur nous-mêmes : pourquoi le ménage, souvent fait par des femmes, des mères, est-il fait à 5 heures du matin ? Cela pose-t-il réellement problème qu'il soit fait à 8 heures ?
> Les changements lors du dernier remaniement ont été nombreux dans le volet social, familial, éducatif, où l’on oscille entre du politique, du très technique, et de la société civile. L’exercice n’est pas simple, vraiment, dans un pays très jacobin, très centralisé, avec des gens aux compétences absolument incroyables dans les administrations. Il faut "imprimer", c’est important, et quand on a un parcours comme le mien, mon âge, on ne se destine pas à un parcours complètement politique, on a donc besoin d’un temps d’adaptation. Ce que je vois dans les messages que je reçois, c’est que les Français ont vraiment besoin qu’on ne parte pas tous chacun de notre côté, mais ils ont besoin de cohérence au sein du gouvernement. D’unité.
> Je crois que l’on peut encore conduire une politique qui emporte tout le monde, une politique équilibrée entre la droite et la gauche. J’ai aimé, pour des raisons professionnelles et personnelles, la manière avec laquelle Edouard Philippe s’est construit comme Premier ministre pour mettre en œuvre le projet du président de la République pour notre pays. Il s’est installé dans cette trilogie qu’il a maîtrisée rapidement : action méthodique, visibilité politique et portage médiatique. J’ai pris naturellement ma carte Horizons bien avant de rejoindre le gouvernement.
> Nos concitoyens nous attendent sur des positions très claires. Je suis admirative de la façon dont le président se nourrit des positions des uns et des autres pour avancer, faire des choix. Je vois la même chose chez Edouard Philippe. Mais cette question est, je le répète, prématurée. Nous avons quatre années devant nous pour agir avec détermination et pour poursuivre la transformation de notre pays souhaitée par le président et menée par la Première ministre. Pour ma part, elle souhaite que je porte avec force les ambitions de protection, d’égalité des chances et d’émancipation pour les enfants.
Sabrina Agresti-Roubache (secrétaire d’Etat chargée de la
Ville)
> Comment vous voulez que le pays tienne et que notre République tienne
s'il n'y a pas un retour à l'ordre ? L'ordre républicain c'est ce qui protège
les gens. Pareil, vous savez, moi j'ai entendu beaucoup, moi qui viens de là,
d'un quartier, je suis en visite officielle dans mon quartier, le quartier de
mon enfance, c'est qu'on a fait une lecture très basique, oh mon dieu,
rattachement à Gérald Darmanin, donc au ministère de l'Intérieur, signifie
autorité. Non, c'était une demande en fait de la population en disant, les
politiques de la ville, vous voyez bien quand même, parfois le décalage et
l'éloignement des uns et des autres, de la police envers les citoyens et des
citoyens envers la police. Donc, rattacher les politiques de la ville, entre
autres, au ministère de l'Intérieur, était une nécessité.
> Les gens, vous savez, ils ont trois sujets : la sécurité, le pouvoir d'achat et l'éducation. Donc vous savez c'est assez basique et j'ai un ministère très transversal justement, qui me permet de travailler avec tous les ministères, sans qu'aucun ministère se fasse concurrence.
> Je veux une politique à hauteur d'homme, je veux parler sur des montants que moi je maîtrise, c'est-à-dire des centaines de milliers d'euros, je veux des projets avec les élus, notamment par les contrats de villes, alors il y a quand même beaucoup d'argent, parce que penser que les politiques de la ville sont dénuées, ce n'est pas vrai. Dire que peut-être, par exemple le sujet de l'écologie, j'ai dit « je veux plus de bleu », d'accord, mais plus de vert aussi. Je veux de l'équité, je ne veux pas, ce n'est pas, l'égalité ça ne veut plus trop rien dire, je veux de l'équité, je veux que tout le monde, que ce soit dans les petites villes, les villes moyennes, les banlieues, les quartiers Nord de Marseille, tout le monde ait accès à la même chose : mieux manger, mieux dormir, mieux se protéger, mieux apprendre, mieux être sécurisé.
Prisca Thevenot
(secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et du Service national universel)
> Le sujet de l'indemnité
parlementaire n'est pas un sujet tabou, il est connu et je pense qu'il est
suffisant au regard des responsabilités que nous avons, mais également au
regard du salaire moyen des Français. L'enjeu en revanche, quand on parle de
l'indemnité des élus, je pense qu'on peut poser la question sur les élus
municipaux, un certain nombre de conseillers municipaux dans des petites,
moyennes, plus ou moins grandes communes, qui ont beaucoup de responsabilités
aussi, qui sont en prise aux problématiques du quotidien et qui souvent n'ont
pas beaucoup de temps pour avoir une activité salariée à côté, et pour ces
personnes-là je pense que le sujet de l'indemnité peut être effectivement mis
sur la table.
> Le premier enjeu c'est le retour à l'ordre, qui a pu se faire assez rapidement grâce au dispositif mis en place, et par Gérald Darmanin, et par Eric Dupond-Moretti, le deuxième temps c'est effectivement le temps de la mise en place des dispositifs pour la reconstruction des bâtiments dégradés, saccagés, pillés, c'est d'ailleurs un des derniers textes que j'ai pu voter en tant que parlementaire à l'Assemblée nationale, parce que la rentrée se prépare dès maintenant, elle doit être opérationnelle pour septembre. Ensuite, ce qui est important de rappeler aussi quand vous parlez des émeutiers, c'est que l'entièreté du sujet de la jeunesse ne peut pas être regardé uniquement qu'au travers du sujet des émeutiers, nous devons pouvoir adresser l'ensemble des colères exprimées, et les colères exprimées elles ne s'expriment pas en pillant des magasins, en saccageant des biens publics, et en menaçant des élus. Une partie des colères sont exprimées de façon non violente, de façon tout à fait légitime, et celle-là nous devons être en capacité de l'entendre, de l'écouter, et c'est d'ailleurs ce que j'ai fait, j'étais encore parlementaire, au lendemain des émeutes, j'ai réuni plus de 80 jeunes à l'Assemblée nationale, non pas pour leur parler, mais justement pour les écouter, et ce qu'ils disaient c'était assez unanime, c'est qu'ils n'ont pas une volonté, ils n'ont pas une demande, pour des politiques d'actions du milliard, mais bien des politiques d'actions du quotidien dans laquelle ils peuvent prendre part et dans laquelle on leur laisse prendre leur part, parce que ce qu'on a, c'est qu'on a une jeunesse, des jeunesses, une jeunesse plurielle, vous l'appellerez comme vous voulez, qui a une soif d'engagement, et souvent cet engagement, eh bien elle ne trouve pas de finalité, ou de modalités d'expression.
> Quand on regarde le profil des jeunes, 100% des jeunes qui sont dans des structures sportives, culturelles, associatives, ne sont pas dans ces chiffres des émeutiers, donc on voit qu'il y a un certain nombre de cadres qui existent aujourd'hui et que nous devons continuer à déployer. L'ensemble des moyens sont là aujourd'hui, nous devons les rappeler, les amplifier, peut-être les moderniser ou les dépoussiérer pour un certain nombre d'enjeux, mais encore une fois, je vous le dis, la parole des jeunes est claire et unanime, ils ne veulent pas une politique du milliard, ils veulent une politique d'actions dans lequel ils sont eux-mêmes acteurs, et c'est ça aujourd'hui que nous devons pouvoir entendre, je dois dire que c'est quand même assez agréable de constater qu'aujourd'hui nous avons en France une jeunesse qui veut s'engager.
> Déjà rappelons tout simplement que la relation entre la jeunesse et la police, ou la population dans sa globalité et la police, n'a jamais été arrêtée, les hommes, les femmes, qui sont sous l'uniforme, qui nous protègent au quotidien, vivent avec nous, ils font partie de nous, ne l'oublions jamais, quand vous allez déposer vos enfants à l'école, parmi les parents qui sont là, il y a sûrement en fait des policiers, des gendarmes, des pompiers, qui sont aussi en train de vivre à vos côtés au quotidien. Ensuite, est-ce qu'il y a une méfiance qui s'est installée entre une partie de la jeunesse, peut-être une partie de la population, et la police ? oui, nous devons pouvoir le regarder, nous devons pouvoir l'adresser, mais attention à ne pas faire le raccourci un peu facile, que fait d'ailleurs une partie de la classe politique qui est toujours la même, l'extrême gauche, à savoir de généraliser l'institution de nos forces de l'ordre. Encore une fois, il n'y a rien de plus grave que de venir pointer du doigt toute une institution, d'une c'est grave, et de deux ça ne répond pas aux enjeux.
> Les missions premières de nos forces de l'ordre, c'est d'assurer notre protection et de permettre nos liberté, l'expression de nos libertés, au quotidien, ensuite s'il y a des actes déviants au sein de la police, j'aimerais juste rappeler qu'il y a des règles, et que les règles sont très vite mises en place sur des sanctions et des suspensions. Donc, encore une fois, tout doit pouvoir être apprécié, tout doit pouvoir être regardé, sans totem vraiment, ni tabou, mais avec des lignes rouges, on ne met pas à mal une institution qui est là pour nous servir, pour servir notre Nation.
> La méritocratie doit pouvoir être questionnée, elle doit pouvoir être améliorée. Je ne dis pas que tout est facile, mais je dis que tout est possible, pour notre jeunesse. Encore une fois, moi je dois effectivement ce parcours, que j'ai voulu, bien évidemment grâce avant toi à ma famille, à mes parents, qui m'ont toujours accompagnée, toujours soutenue, toujours challengée, et puis peut-être aussi de temps en temps remis dans le droit chemin, mais aussi à l'école, l'école républicaine, à nos enseignants, et puis aussi à nos forces de l'ordre.
> De façon très claire, vous l'avez dit en premier lieu c'est de permettre aussi une émancipation par le travail. Je vous parlais de la réussite par l'école, l'école républicaine et laïque, mais aussi elle doit avoir un débouché pour l'entrée dans le travail et on le sait très bien en 2017 nous avions un enjeu de chômage massif qui touchait en priorité nos jeunes. Nous avons permis de pouvoir lutter contre ce chômage massif en permettant de créer un certain nombre d'emplois, 1,7 million d'emplois créés depuis le début de la présidence d'Emmanuel Macron et notamment auprès des jeunes, avec des emplois pérennes mais aussi des formules d'apprentissage, des formules d'entrée dans la vie active. Et ça aussi c'est un enjeu du quotidien, quand on sait qu'on va à l'école mais qu'on n'aura pas de travail ça pose une réalité, ça pose une problématique, donc ça c'est un premier sujet. Donc c'est pour ça qu'encore une fois je vous disais les émeutiers qui ont saccagé les services publics, les écoles, les bibliothèques, etc. n'exprimaient aucunement une revendication sociale. Donc nous devons pouvoir nous déployer avec l'ensemble du spectre politique, bien évidemment l'Etat, le gouvernement mais également l'ensemble des élus régionaux, départementaux et municipaux.
> Le Service
national universel doit être généralisé, d'ailleurs c'est une promesse, c'est
un engagement présidentiel et Emmanuel Macron est un homme de parole. Encore une fois généralisé, ça ne veut pas dire se
précipiter surtout quand on parle de jeunesse et d'engagement. Depuis le début
du déploiement du SNU, il a eu une montée en charge assez incroyable, nous
sommes à aujourd'hui près de 90.000 jeunes qui ont pu faire la phase de
cohésion et nous allons déployer à partir de la rentrée qui vient en dehors
déjà du temps scolaire, le SNU, le stage de cohésion mais aussi au sein du
temps scolaire avec le label lycée et classes engagées. (…)
Il faut que ce soit un passage républicain pour l'ensemble d'une génération et
d'une cohorte oui, mais encore une fois ça ne se décrète pas simplement en
appuyant sur un bouton, il faut que l'ensemble des acteurs puisse s'en saisir,
puisse le déployer et que nos jeunes puissent s'en saisir pleinement sans se sentir
obligés de le faire. Pour apprendre à jouer collectif, pour apprendre à faire
nation, il faut qu'on soit pleinement acteur de cette démarche-là et ça il faut
être aussi en capacité de l'entendre.
Sarah El Hairy
(secrétaire d’Etat chargée de la Biodiversité)
> [Jour du dépassement] Notre pays est celui qui s'engage le plus
fortement. (…) On vit désormais à crédit à partir de ce jour du dépassement. On
épuise des ressources, et cette situation ne peut pas durer.
> [Biodiversité] Notre objectif est d'arrêter l'effondrement du vivant.
> Aujourd'hui, la biodiversité subit cinq grandes pressions : la déforestation, la surexploitation, le changement climatique, les pollutions, les espèces envahissantes.
> Aller imaginer que l'écologie doit être punitive, c'est la meilleure manière de dégoûter tout le monde. L'écologie c'est une transformation.
► Partis politiques
● MoDem
Bruno Millienne (député)
> A court d'argument, Julien Bayou se vautre dans
l'attaque personnelle [d’Agnès Pannier-Runacher] et résume le travail d'une
femme à la profession de son père retraité... Le gourou de la NUPES fait des
émules, et c'est tout le débat public qui en sort rabaissé. Honte à vous ! Mais
parlons chiffres.
Notre bilan, grâce à Agnès
Pannier-Runacher:
- Loi accélération des ENR (que vous n'avez pas votée).
- Loi accélération du nucléaire (que vous n'avez pas votée).
- Plan de sobriété qui a permis une baisse de 12% de notre consommation
d’énergie et de gaz.
En un an seulement:
- La France a consommé moins de charbon en 2022 qu’en 2021.
- La France a consommé moins de gaz naturel en 2022 qu’en 2021.
- Au total, on baisse de 2,7% nos émissions de GES en 2022, mieux que
l’objectif fixé.
Et ce n'est pas fini...
- Au premier semestre 2023, la France baisse ses émissions de CO2 de 4%… Soit 4
fois plus que quand EELV était au gouvernement ! Donc Julien Bayou, cessez vos remarques
sexistes et vos mensonges, le débat public mérite tellement mieux...
> Finalement le mirage allemand du 100% renouvelable semble avoir du plomb dans l'aile. Le dogme anti nucléaire risque de leur coûter très cher.
Bruno Fuchs (député)
> La situation n'est pas franco-nigérienne, elle est internationale et
concerne avant tout les pays africains. Ce coup d'État n'a absolument aucune
légitimité, personne ne peut accepter cette situation.
> Ce qui se joue là, au-delà de la relation France-Niger, c'est quel type de société on veut, quel type d'ordre international on veut.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> La junte malienne avait affirmé pouvoir mieux
lutter contre les jihadistes sans Barkhane et avec Wagner. Ça, c’était le
discours. La réalité : Bamako libère des prisonniers du groupe État islamique
au Sahel.
> [Blocus du Haut-Karabakh] L’Union européenne le dénonce à juste titre. Elle doit contribuer à le lever. La population arménienne du Haut-Karabakh ne peut pas être prise en otage par l’Azerbaïdjan.
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