Commémorant le 79e anniversaire du débarquement de Provence à Borne-les-Mimosas, Emmanuel Macron, en évoquant les jeunes volontaires français qui y participèrent, s’est projeté dans l’actualité chaude où la jeunesse s’est distinguée, à la fois, par son engagement dans des causes mais aussi dans la perpétration de graves violences, de Sainte-Soline aux émeutes des banlieusards.
Le Président de la république s’est réjoui de cet engagement mais, dans un appel à cette jeunesse, il a souhaité que cet engagement pour des idéaux se fassent dans la responsabilité et dans le patriotisme.
De même, il a vanté le collectif et les projets communs rappelant que, selon lui, la liberté individuelle résulte de la liberté collective en non le contraire.
En outre, il a affirmé que les devoirs précédaient les droits en république.
Face aux tensions qu’a connues la France ces derniers mois, on comprend bien la volonté du chef de l’Etat de rappeler qu’il doit exister un ordre démocratique à respecter pour profiter de ses bienfaits.
Et que si les jeunes ont raison de s’engager, le but est de construire et non pas de détruire.
Reste que la jeunesse qui s’est distinguée récemment n’est peut-être pas celle qui peut ou veut entendre un tel discours.
Elle a plutôt choisi la radicalisation, soutenue qu’elle est par des extrémistes populistes qui défient cet ordre démocratique mais aussi les fondements de la république.
Engagé le dialogue avec la frange radicalisée est certes une bonne chose mais cette minorité activiste n’a sans doute pas l’intention de mener des actions non-violentes.
La réponse viendra d’ailleurs dès aujourd’hui avec la marche de l’association Soulèvements de la terre qui a obtenu un sursis à sa dissolution grâce au référé en sa faveur du Conseil d’Etat qui rendra bientôt une décision sur le fond concernant cette affaire.
Enfin, il n’est pas sûr que la conception d’Emmanuel Macron sur la liberté et les droits qui s’y attachent soit celle d’une démocratie républicaine libérale.
En effet, dans ce régime, droits et devoirs sont concomitants et les uns ne découlent pas des autres.
De même, dans la démocratie moderne, à l’inverse de celle inventée en Grèce, c’est la liberté individuelle qui fonde la liberté collective et non le contraire.
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