dimanche 30 juillet 2023

Propos centristes. Monde – Economie américaine en plein boom / Service civique européen / Enquête covid19 en Italie / Système de santé britannique sinistré / Compétitivité allemande en question…

Voici une sélection, ce 29 juillet 2023, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux dans l’Union européenne et dans le monde.

Union Européenne

♦ Renew Europe (groupe centriste et libéral au Parlement européen)
[Nota: les propos tenus par les députés européens français sont à lire dans Propos centristes France]

> Renforçons la citoyenneté européenne et le sentiment d'appartenance ! Nous recommandons la création d'un véritable service civique européen, ouvert à tous les jeunes Européens âgés de 18 à 30 ans, pour effectuer un volontariat dans leur pays d'origine puis dans un autre pays européen.

 

Guy Verhofstadt
> Poutine est en train de porter sa guerre en Afrique... Il doit perdre l'Ukraine, sinon la souffrance mondiale ne cessera pas !

> Les électeurs britanniques réclament massivement une amélioration des relations avec l'UE, mais le gouvernement britannique la rejette lorsqu'elle lui est proposée! Un gouvernement qui ne pense qu'à diaboliser les migrants et à régler les problèmes bancaires de Farage, au lieu de réparer les relations entre l'UE et le Royaume-Uni pour les générations futures!

> Poignarder l'Ukraine dans le dos... tout en construisant un régime entier sur l'utilisation abusive des fonds de l'UE.  Seul Orbán peut faire cela... et seulement parce que nous le laissons faire!

> Le monde à l'envers... au lieu de refuser aux athlètes russes de concourir, ce sont les escrimeurs ukrainiens qui sont disqualifiés.

> La famine et la peur, la misère et la mort... tout cela à cause de la paranoïa de Poutine.  Il est temps que le monde entier - y compris tous les pays en développement - s'unisse contre lui!

> Le parti d'extrême droite Vox a essuyé une nette défaite en Espagne. La montée des anti-LGBTI et des négationnistes du climat n'est pas inévitable si les électeurs défendent les valeurs européennes.

> L'inquiétude dépasse largement les frontières d'Israël...  Israël a besoin de plus de démocratie, pas de moins !

 

Sophie int’Veld
> [Homophobie] La championne réactionnaire autoproclamée des droits de l'enfant et des valeurs familiales [Meloni, première ministre italienne] prive cruellement et lâchement les enfants de leurs droits. Cette tentative profondément idéologique de détruire les familles arc-en-ciel est répréhensible et n'a pas sa place en Europe.
Manfred Weber doit dire clairement où il se situe : du côté des valeurs européennes ou du côté de l'homophobie de Meloni. Alors que Meloni détruit les familles arc-en-ciel, qu'Orban fait retirer les livres pour enfants des librairies et que Vox demande l'interdiction des drapeaux arc-en-ciel, il est essentiel que le Parlement européen s'exprime haut et fort en faveur de l'égalité en Europe. Renew Europe demande un débat en plénière en septembre sur la montée de l'homophobie et les attaques contre les droits de l'homme.

 

Nicola Beer
> Dans mon travail et à titre personnel, j'éprouve une profonde amitié et un grand attachement pour Israël. Aujourd'hui, la réforme de la justice qui a été décidée marque un changement d'époque pour le pays. En tant qu'amie proche, je suis profondément inquiète pour la liberté et la cohésion sociale en Israël.

 

Giorgos Kyrstov
> Nous soutenons l'Ukraine dans sa lutte contre l'agression russe et nous admirons les Ukrainiens pour leur résistance à l'agresseur et leur résilience.

 

● Allemagne
♦ Gouvernement
Christian Lindner (ministre des Finances)
> Le développement insuffisant de l'économie résulte de la négligence de la compétitivité allemande depuis au moins dix ans. La hausse des taux d'intérêt et des prix de l'énergie révèle aujourd'hui tout le drame qui était auparavant masqué. Il est urgent d'inverser la tendance.
Tout ce qui coûte à la dynamique de croissance en raison de la bureaucratie doit être abandonné. Il est nécessaire de poursuivre ou de relancer le moratoire sur les charges du gouvernement fédéral. Cela devrait également être fait au niveau de l'UE.
Les possibilités financières doivent être utilisées pour des investissements plutôt que pour de nouvelles idées de répartition. Nous avons également besoin des incitations fiscales ciblées pour une plus grande puissance économique, que j'ai proposées avec la loi sur les opportunités de croissance et la loi sur le financement de l'avenir.
De vastes programmes conjoncturels financés par la dette publique ne sont toutefois pas indiqués. Car nos problèmes se situent principalement du côté de l'offre et non de la demande. Compte tenu de l'inflation trop élevée, des dépenses publiques à nouveau expansives comporteraient de grands risques.

> 927 jours déjà qu'Alexeï Navalny est en prison. Ce dimanche, il ne faut pas l'oublier.

 

● Belgique
♦ Les Engagés
Maxime Prévot (président)
> Le Premier Ministre Alexander de Croo en est donc réduit à publier une publicité dans les journaux pour appeler ses propres partenaires à un sursaut de responsabilité. Terrible aveu de faiblesse… Le constat qu’il dresse est dramatique, c’est celui de partis à la vision court-termiste, dogmatiques, alimentant les conflits plus que les résultats. Ce constat c’est celui que nous dressons depuis des mois en dénonçant les effets d’annonces au lieu de solutions concrètes. Le modèle traditionnel des partis est en obsolescence. Le Premier ministre en fait définitivement la démonstration.
Les Engagés sont convaincus qu’il faut changer de modèle. Nous avons eu le courage de changer. Nous devons tous collectivement changer. Laissons les égos de côté, ils ont déjà fait trop de dégâts à la Vivaldi [coalition gouvernementale]…

 

♦ DéFI
François de Smet (président)
> Je suis et reste un partisan du triplement de notre parc éolien offshore en mer du Nord. Comme le nucléaire
- il faut d'urgence cesser de les opposer
- c'est un investissement indispensable dans la décarbonation de notre énergie.
Mais ce surcoût gigantesque (1,3 milliards !) pose question et la ministre de l'Energie devra être transparente sur les causes, et sur ce que le gouvernement mettra en œuvre pour éviter que le consommateur éponge la note. De quoi relativiser aussi le sempiternel argument du soi-disant coût modique des ENR. Non, tout a un prix quand il s'agit d'investir pour les générations futures. Qu'il s'agisse d'un réacteur nucléaire, d'un parc d'éoliennes ou d'un métro. L'enjeu c'est l'amortissement et la transparence.

> Bien sûr, les «petites phrases» amoindrissent le débat politique. Là-dessus, le premier ministre a raison, et il revient à chacun et chacune d'élever le niveau pour le concentrer sur le fond et ne plus céder à la facilité en sachant que la nature algorithmique réseaux sociaux, ainsi que certains médias, se nourrissent hélas des clashs et non du fond - ce n'est pas une excuse, mais un fait qui rend plus difficile le débat politique aujourd'hui.
Mais d'un autre côté la démocratie c'est précisément la contradiction, le combat des idées, les oppositions d'arguments. Et tenter de faire passer les échecs de la Vivaldi  [coalition gouvernementale] pour du simple clash de styles est trop facile. Il y aussi un problème de fond dans cette coalition.
L'échec fiscal fédéral est un problème de fond: isolé, y compris à droite, le MR a décidé qu'une baisse de la fiscalité sur les revenus ne peut être financée que par le taux d'emploi. On peut trouver cela économiquement absurde, comme moi, mais c'est bien une opinion de fond.
Cette opinion repose sur une stratégie, se démarquer. Mais aussi sur la conviction que les citoyens seraient incapables d'accepter une baisse des charges sur le travail dans le pays le plus taxé du monde sans un transfert partiel vers la consommation et les revenus du capital.
Or, si la réduction des dépenses de l'Etat et la hausse du taux d'emploi doivent à l'évidence faire partie de l'équation, l'épure du ministre des finances était courageuse par elle-même. L'injustice de la fiscalité sur le travail en Belgique est telle qu'elle constitue elle-même le plus grand des pièges à l'emploi et exige une réduction rapide, même sans autre mesure. Le MR a confondu l'effet et la cause - et ce n'est pas juste une question de communication.
Les écarts entre libéraux flamands et francophones deviennent spectaculaires, comme si les uns se profilaient comme libéraux et les autres comme conservateurs. Ce n'est pas qu'une question de forme. Il n'est pas certain qu'une lettre ouverte suffira à les masquer durablement.

 

Sophie Rohonyi (députée)

> [Attentats de Bruxelles] Ce verdict démontre que la Cour d’assises, l’oralité des débats et le jury populaire qui la caractérisent, restent d’une absolue nécessité, en particulier pour juger des crimes qui ont touché toute notre société. La Cour peut évoluer mais doit garder cette humanité
Mention spéciale à la présidente de la Cour qui a été d’un professionnalisme exemplaire, aux jurés qui ont mis leur vie entre parenthèses, aux avocats qui ont assuré la sérénité des débats, aux victimes qui ont revécu l’horreur avec beaucoup de dignité, pour que Justice soit rendue.
Par ce verdict, la Justice permet aux victimes d’enfin se reconstruire. Au gouvernement d’emboîter le pas en revoyant son projet de loi visant à améliorer l’indemnisation des victimes d’attentats terroristes. Les victimes du 22 mars en sont exclues. C’est inacceptable !

 

● Italie
♦ Azione
Carlo Calenda (secrétaire général)
> > Il y a quatre domaines critiques spécifiques qui éloignent l'Italie des principaux pays européens :
1) les salaires ;
2) la santé ;
3) l'éducation ;
4) la productivité des entreprises et de l'administration publique.
Une discussion de fond avec le gouvernement devrait être engagée sur ces points. Mais pour l'instant nous ne savons pas quelles sont les idées (je ne dis pas les projets) de l'Exécutif. Et plus de huit mois se sont écoulés.

> Le combat de Marco Cappato sur le suicide assisté est un exemple de courage personnel pour affirmer un principe de civilisation. Nous ne sommes pas d'accord avec toutes ses campagnes, mais Marco mérite d'être au Parlement, ne serait-ce que pour ce qu'il a fait pour le suicide assisté. En avant.

> La Commission sur la covid19 n'est rien d'autre qu'un règlement de compte politique. Plutôt que de perdre du temps avec des discussions inutiles, pourquoi ne pas parler de la façon d'éviter l'effondrement total de notre système de santé? Les Italiens continuent de renoncer aux soins parce que les délais d'attente sont devenus interminables. C'est à la politique de trouver immédiatement une solution, pas à la polémique.

> Le financement de 4 milliards d'euros pour l'industrie 4.0 élargi aux investissements dans la transition écologique, comme le réclame Azione depuis des mois, est sans aucun doute une excellente nouvelle pour l'Italie. Mais il est clair que sur le PNR, le gouvernement Meloni n'a pas répondu aux attentes de millions d'Italiens : ils n'étaient pas «prêts» du tout, et les retards dans la replanification et la mise à terre des projets en sont la preuve.

> Les événements de ces dernières heures concernant la RAI confirment l'arrogance du pouvoir de ce gouvernement. Contre l'allotissement et le cloisonnement, nous proposons la création d'une Fondation dont le Conseil d'administration serait nommé par le Premier ministre et géré par un comité indépendant. Quant à la proposition de la Ligue de lier le paiement de la redevance à la possession d'un téléphone portable, il n'y a rien à ajouter : dans un pays normal, Salvini serait chahuté.

 

♦ Italia Viva
Matteo Renzi (président)
> L'essence atteint des prix records, presque scandaleux. Les causes sont multiples.
Mais s'il est vrai que beaucoup préfèrent oublier, rappelons que le gouvernement Meloni a aussi ses responsabilités. Au début de l'année, en effet, dans le silence général, le gouvernement a augmenté les accises. Ne dites pas que nous ne l'avons pas dit.
Les populistes sont comme ça : ils font le show pendant la campagne électorale, puis ils arrivent au gouvernement et augmentent les accises.

> Parce que la commission d'enquête covid 9 est un devoir moral.
«Il n'existe pas de contre-pouvoir judiciaire du Parlement, utilisé en parallèle ou, pire, en conflit avec l'action de la justice», déclare le Président de la République Sergio Mattarella, stigmatisant le recours excessif aux commissions d'enquête parlementaires.
Des paroles sages, tout à fait partageables. Quel sens cela a-t-il, par exemple, de faire une commission d'enquête du Parlement italien pour attribuer une responsabilité au pape Jean-Paul II dans la terrible affaire Orlandi? Bien sûr, objectera-t-on, dans l'affaire David Rossi, heureusement qu'une commission d'enquête parlementaire a été constituée.
Les juges de Gênes, en effet, avaient déjà sauvé à plusieurs reprises leurs collègues (incapables, si l'on peut dire) de Sienne qui avaient enquêté sur la mort du directeur du MPS. La commission d'enquête sur David Rossi a permis de découvrir beaucoup de choses que les magistrats avaient inexplicablement ignorées.
Mais il s'agit du fonctionnement de la justice en Italie, un sujet dont le Président de la République sait mieux que quiconque qu'il est l'un des problèmes les plus graves de notre pays.
Il est toutefois surprenant que quelqu'un fasse le lien entre l'avertissement de Mattarella et la commission d'enquête Covid19. S'il est un sujet qu'une commission parlementaire doit traiter, c'est bien celui de la pandémie.
Il ne s'agit pas de reproduire une enquête criminelle. Au contraire. Faire une enquête criminelle des analyses de l'expert Crisanti est peut-être la véritable absurdité. La question est autre : si vous avez une pandémie qui est un événement historique avec des milliers de morts, des doutes fondés sur la façon dont le confinement a été géré, les fournitures sanitaires, la gestion éducative dans les écoles, les plans d'urgence, le rôle de la protection civile, l'excès de pouvoir dans les mains d'un seul commissaire à la fin de la pandémie, voulez-vous vérifier ce qui n'a pas marché ou pensez-vous qu'il faille dire que tout s'est bien passé ?
Si vous voulez apprendre des erreurs et comprendre ce qui n'a pas fonctionné, créez une commission d'enquête conformément à ce qu'écrit la Constitution et à ce que prévoient les règlements parlementaires. Si vous pensez que tout était parfait, que tout allait bien, que nous étions les meilleurs du monde, c'est que vous vous appelez Giuseppe Conte. C'est donc vous le problème.
Je voterai avec beaucoup de conviction pour la commission d'enquête covid19, non seulement parce que je le dis depuis trois ans, non seulement parce que je l'ai dit pendant la campagne électorale, non seulement parce que c'est une proposition que mon parti fait depuis que nous avons été les seuls à demander la réouverture des écoles pour ne pas détruire la jeune génération. Je le fais parce que si l'on ne constitue pas une commission parlementaire sur l'événement le plus extraordinaire de ces cinquante dernières années - un événement qui a physiquement enfermé soixante millions de personnes - cela signifie que l'on ne croit pas au rôle de la commission mais surtout que l'on ne croit pas au rôle du Parlement.
Si, face à ce qui s'est passé, le Parlement ne peut pas faire un contrôle sur ce qui aurait pu être fait différemment et mieux, cela revient à dire que la politique n'est pas nécessaire. Les tribunaux servent à dire qui est coupable. Coupables de certains crimes. Les salles parlementaires servent à dire qui est capable. Capables de faire de la politique. Et de gouverner en temps de crise en faisant les bons choix. Ceux qui ont peur de la commission d'enquête Covid ont peur de la vérité.
Nous voulons la vérité. Rien que la vérité.

> Les populistes à l'épreuve des faits. En campagne, le populiste est une parfaite machine à voter. Il ne rate pas une miette. Il dit toujours ce que les gens veulent entendre. Il donne l'impression de savoir ce qu'il faut faire et comment le faire. Puis la réalité arrive et le populisme se dégonfle comme un ballon d'enfant. Le monde magique des slogans ne suffit plus quand on est au gouvernement. Et peu importe d'être au Palazzo Chigi, d'ailleurs. Il suffit d'être maire ou conseiller municipal pour se rendre compte que le phénomène des mots réussit à tout le monde. Mais transformer les rêves en réalité n'est pas la même chose. Il faut savoir le faire, il faut savoir faire de la politique.
Aujourd'hui, les populistes parlent de tout. Prenons l'exemple du salaire minimum. Depuis une semaine, les députés et sénateurs font circuler des sondages fantasmagoriques qui montrent que 75 % des Italiens veulent ce «salaire minimum» fantôme. Mais c'est évident, n'est-ce pas ? Quelqu'un a-t-il le courage de dire «non» à la question : «Voulez-vous que votre travail soit mieux payé et ne soit pas un travail de misère?» Bien sûr que non. Nous sommes tous d'accord pour dire que les travailleurs doivent être mieux payés. Le problème est de savoir comment y parvenir. La proposition du Camp large, dont le premier signataire est sans surprise Giuseppe Conte, dit que pour faire cette loi, il faut un fonds public dans la loi sur le budget. Ce qui revient à dire : ceux qui gagnent peu obtiennent un peu plus si nous augmentons les impôts des autres.
Je n'ai pas signé cette proposition parce qu'on ne réforme pas en augmentant les impôts. Il faut baisser les impôts. Par exemple en détaxant les bénéfices distribués aux travailleurs. Votre entreprise s'est bien comportée? D'accord, laissez les travailleurs partager les bénéfices. Et sur cet argent, je ne vous fais pas payer d'impôts. C'est également ce que préconise la CISL et nous en parlons aujourd'hui. Mais les populistes parlent de salaire minimum et espèrent que tout le monde applaudira. Ce n'est que plus tard que l'on découvre que c'est le contribuable qui paie la facture. C'est aussi simple que cela, n'est-ce pas?
Les populistes s'opposent également sur la question du mauvais temps. Le changement climatique ne fait aucune distinction. Le gouvernement doit baisser d'un ton et se mettre au travail sérieusement. Hier, Meloni a déclaré depuis Washington qu'il était temps de mettre en place un grand plan de prévention et de lutte contre l'instabilité hydrogéologique. C'est très bien. Mais le plan existe déjà. Notre gouvernement l'a créé en s'inspirant des idées de Renzo Piano. Il s'appelle Italia Sicura (Italie sûre), il est prêt, il est financé, il suffit de le remettre en service après qu’il ait été annulé. Pourquoi Meloni n'abandonne-t-il pas le populisme et ne relance-t-il pas Italia Sicura? Entre un projet écrit par Renzo Piano et un projet réalisé par Musumeci, peut-on avoir des doutes? La première ministre peut visiter les terres inondées avec ses bottes, si elle revient plus tôt du G7, mais le jugement sur sa capacité à gouverner sera fait lorsque les faits seront prouvés. Pas en cliquant sur ses vidéos sur TikTok.

 

Autres pays

● Canada
♦ Gouvernement
Justin Trudeau (Premier ministre)
> Pour aider à rendre la vie plus abordable pour les travailleurs les moins bien payés au Canada et pour qu’ils reçoivent le soutien nécessaire, on a élargi et bonifié l’Allocation canadienne pour les travailleurs. (…)
Grâce aux paiements trimestriels de l’Allocation canadienne pour les travailleurs, les travailleurs les moins payés au Canada auront de l’aide toute l’année.

> Ces sept dernières années, l’Allocation canadienne pour enfants a aidé à sortir des centaines de milliers d’enfants de la pauvreté et à rendre la vie des familles plus abordable. La semaine passée, elle a été bonifiée selon le coût de la vie et versée aux parents de tout le pays.

> Les projets de transport en commun accélèrent les déplacements, assurent une meilleure qualité de l’air et relient nos communautés. C’est ce qui rend l’inauguration du Réseau express métropolitain de Montréal – que ce gouvernement finance – si emballante.

 

● Etats-Unis
♦ Gouvernement
Joe Biden (président-des Etats-Unis)
> La FDA a approuvé un autre spray nasal de naloxone en vente libre, un médicament qui permet d'inverser les surdoses d'opioïdes et de sauver des vies.
La lutte contre l'épidémie d'opioïdes et d'overdoses est un pilier essentiel de mon programme d'unité. Mon administration a engagé des ressources sans précédent pour réprimer le trafic de drogue et élargir l'accès au traitement de la toxicomanie, à la prévention et aux services de soutien à la guérison.

> La loi sur la réduction de l'inflation investit 369 milliards de dollars pour prendre les mesures les plus agressives jamais prises pour faire face à la crise climatique et renforcer notre sécurité énergétique.
Elle nous permet de lutter contre l'injustice environnementale et de mettre en place une économie fondée sur les énergies propres.

> Voter contre la loi sur la réduction de l'inflation et la loi bipartisane sur les infrastructures n'a pas empêché mes amis d'en face de revendiquer le mérite des investissements et des emplois créés dans leurs États. Cela ne me dérange pas.
Comme je l'ai dit : Je vous verrai à la pose de la première pierre!

> Chaque Américain prêt à travailler dur devrait pouvoir trouver un emploi où qu'il vive - dans le centre du pays, dans les petites villes, dans les grandes villes - afin d'élever ses enfants avec un bon salaire et de garder ses racines là où il a grandi.
C'est cela le rêve américain.
Ce sont les «Bidenomics».

> Il y a une grave crise de la santé mentale des jeunes dans ce pays. C'est pourquoi nous investissons 1 milliard de dollars pour aider les écoles à recruter et à former davantage de professionnels de la santé mentale dans tout le pays, et nous continuerons à prendre des mesures pour faire face à la crise ensemble.

> Les agences fédérales financent la recherche et le développement pour encourager l'innovation.
Aujourd'hui, j'ai signé un décret leur enjoignant d'envisager de donner la priorité à la fabrication nationale lorsqu'il s'agit de commercialiser des inventions.
L'avenir sera fabriqué en Amérique.

> Sous le régime de l'économie de ruissellement, peu importe où les entreprises fabriquent leurs produits, pourvu que cela les aide à atteindre leurs objectifs.
Nous sommes en train de changer cela, en commençant par un investissement privé de plus de 500 milliards de dollars dans l'industrie manufacturière américaine et les industries du futur.

> Grâce à mon plan économique, le secteur privé s'est engagé à investir plus de 500 milliards de dollars dans les énergies propres et l'industrie manufacturière.

> L'économie est en croissance et nous réduisons les coûts pour les familles. Ce sont les «Bidenomics» à l'œuvre. Le rapport publié aujourd'hui montre que l'économie a progressé à un taux annuel de 2,4 % au cours du deuxième trimestre, tandis que l'inflation a baissé de manière significative.  Les investissements des entreprises privées ont été importants et les investissements dans les installations manufacturières ont contribué davantage à la croissance qu'ils ne l'avaient fait en 40 ans, conformément à mon programme «Investir dans l'Amérique». La croissance continue de l'économie s'appuie sur ce qui était déjà la reprise la plus forte après une pandémie et l'inflation la plus faible de tous les pays du G7. Ces progrès n'étaient ni inévitables ni accidentels - il s'agit des «Bidenomics» en action, qui consiste à faire croître l'économie à partir du milieu et de la base, et non du haut vers le bas.
Les Américains qui travaillent dur en voient les résultats : notre taux de chômage reste proche de son niveau le plus bas, l'inflation a chuté de deux tiers, les salaires réels sont plus élevés qu'ils ne l'étaient avant la pandémie, et nous avons vu plus d'un demi-billion de dollars d'engagements d'investissements du secteur privé dans les énergies propres et l'industrie manufacturière. Mon plan économique fonctionne, et nous ne faisons que commencer.

> Améliorer notre système de santé mentale signifie s'attaquer aux «trois C»: la couverture, les soins et les causes. Hier, nous avons fait un grand pas en avant en matière de couverture. Nous devons maintenant développer les soins et nous attaquer aux causes profondes de la douleur et des traumatismes que beaucoup ressentent.

> 3% : À l'heure actuelle, nous avons le taux d'inflation le plus bas des pays du G7, les salaires augmentent plus vite que l'inflation, la satisfaction au travail n'a jamais été aussi élevée depuis 36 ans et la proportion d'Américains en âge de travailler qui font partie de la population active n'a jamais été aussi élevée depuis 20 ans. Ce n'est pas un hasard. C'est mon plan économique.

> L'avenir économique de l'Amérique, son avenir manufacturier et les solutions à la crise climatique seront fabriqués aux États-Unis.

> Mon administration a réussi à donner à Medicare le pouvoir de négocier les prix des médicaments, ce qui a permis de réduire les coûts et le déficit. Ce sont les «Bidenomics» en action.

> > Dans le cadre du projet de mon administration, les compagnies d'assurance devraient évaluer la fréquence à laquelle elles demandent une autorisation préalable pour couvrir les soins de santé mentale et la fréquence à laquelle les demandes sont refusées.
Si les soins de santé mentale ne sont pas traités sur un pied d'égalité avec les soins physiques, elles seraient tenues d'y remédier.

> À une époque où certains cherchent à interdire les livres et à enterrer l'histoire, je serai clair : l'obscurité et le négationnisme peuvent cacher beaucoup de choses, mais ils n'effacent rien. Nous devrions tout apprendre: le bien, le mal et la vérité de ce que nous sommes. C'est ce que font les grandes nations, et nous sommes une grande nation.

> Les soins de santé mentale sont des soins de santé. C'est pourquoi je suis fier d'avoir publié une nouvelle stratégie nationale visant à transformer la manière dont nous comprenons et traitons la santé mentale en Amérique - en formant davantage de prestataires, en améliorant l'accès aux soins et en créant des environnements sains qui favorisent la santé mentale.

> J'ai pris mes fonctions avec la ferme intention de renforcer la classe moyenne et de changer l'orientation économique de ce pays.
J'ai décidé de passer d'une économie de ruissellement à ce que tout le monde - du Wall Street Journal au Financial Times - a appelé les «Bidenomics».

> Une idée, à la fois la plus simple et la plus puissante de l'histoire du monde : nous sommes tous créés égaux, dotés par notre créateur de certains droits inaliénables, et nous méritons d'être traités sur un pied d'égalité, non seulement au début, mais tout au long de notre vie.
Un pacte que nous avons conclu les uns avec les autres et qui est si essentiel à notre identité que nous l'avons inscrit dans notre Déclaration d'indépendance : «Nous tenons ces vérités pour évidentes». Notre Constitution : «Nous, le peuple». Notre Déclaration des droits : avec la liberté de religion, d'expression, de presse, de réunion, etc. Tous ces éléments sont sauvegardés dans ce lieu sacré.
L'histoire nous oblige à reconnaître que nous n'avons jamais été à la hauteur de la promesse de l'Amérique telle qu'elle est exprimée dans l'essence de ces documents. Mais nos aspirations à une union plus parfaite garantissent que nous ne nous en sommes jamais éloignés non plus.

> L'année dernière, j'ai travaillé avec les démocrates et les républicains du Congrès pour lancer et financer l'Agence des projets de recherche avancée pour la santé (ARPA-H) afin de transformer radicalement la manière dont nous prévenons, détectons et traitons le cancer et d'autres maladies. Aujourd'hui, l'ARPA-H atteint cet objectif avec son premier programme finançant directement l'innovation dans le traitement du cancer.
Comme le savent les chirurgiens oncologues, l'ablation d'un cancer peut s'avérer incroyablement difficile. Déterminer comment opérer exactement pour éliminer toutes les cellules cancéreuses, tout en épargnant les cellules saines et en protégeant les organes critiques, les nerfs et les vaisseaux sanguins, est un énorme défi. Dans certains cas, l'équipe chirurgicale ne peut pas effectuer l'intervention en toute sécurité. Pourtant, malgré les nombreuses innovations dans le traitement du cancer, la chirurgie est souvent la première étape à franchir. Dans tout le pays, des chercheurs et des innovateurs mettent au point de nouvelles techniques et technologies pour rendre les opérations d'ablation du cancer plus précises, plus exactes et plus réalisables. Il s'agit d'un horizon passionnant pour la recherche et le développement dans le domaine du cancer, qui pourrait sauver et prolonger de nombreuses vies. Désormais, grâce à l'ARPA-H, nous financerons de nouvelles approches prometteuses pour l'ablation chirurgicale du cancer.
Il est essentiel d'exploiter le pouvoir de l'innovation pour atteindre notre objectif ambitieux de transformer davantage de cancers en maladies curables et, à terme, de réduire de moitié le taux de mortalité par cancer. Comme nous l'avons vu tout au long de notre histoire, de la mise au point de vaccins au séquençage du génome, lorsque le gouvernement américain investit dans l'innovation, nous pouvons réaliser des percées qui seraient autrement impossibles et sauver des vies à grande échelle. L'ARPA-H s'inscrit dans cette tradition d'innovation audacieuse et urgente.
Le cancer a touché presque toutes les familles américaines, y compris la nôtre. C'est pourquoi Jill et moi croyons profondément au plan d'action contre le cancer (Cancer Moonshot), qui transformera la vie des gens dans tout le pays et dans le monde entier. C'est pourquoi il s'agit d'un élément central de mon programme d'unité, qui vise à rassembler des personnes des deux partis afin d'accomplir de grandes choses pour le peuple américain. Nous avons réalisé de réels progrès dans le cadre de ce programme, qu'il s'agisse de s'attaquer à la crise de la santé mentale, de soutenir nos anciens combattants ou de lutter contre l'épidémie d'opioïdes et d'overdoses. Ensemble, nous nous dirigeons également vers un monde où le cancer perd son pouvoir. C'est un objectif digne de notre grande nation.

 

♦ Parti démocrate
Hakeem Jeffries (leader du Parti démocrate à la Chambre des représentants)
> L'économie à effet de levier a échoué à maintes reprises en Amérique.
Le président Biden et les démocrates de la Chambre des représentants continueront à construire une économie à partir du milieu et de la base.

> Nous passons notre temps à réduire le prix de l'insuline à 35 dollars par mois et à ramener les emplois manufacturiers en Amérique. Ils perdent leur temps à enquêter sur le président et à colporter des théories conspirationnistes farfelues. C’est la vérité.

> Les démocrates de la Chambre des représentants se battent pour une économie saine qui favorise l'essor de la classe moyenne. Et qui rende tout plus abordable pour les Américains de tous les jours.

> Le bilan Biden : Les salaires sont en hausse, l'inflation est en baisse et plus de 13 millions d'emplois ont été créés.
Le programme extrême des Républicains de la droite radicale et soutiens de Trump: Interdire l'avortement dans tout le pays, fermer le gouvernement et destituer le président Biden.

 

Hillary Clinton (ancienne secrétaire d’Etat)
> L'une d'entre elles avait du mal à articuler des mots à travers ses larmes. Une autre s'est précipitée aux toilettes dès qu'elle a eu fini, sans mot dire, des sanglots misérables agitant son petit corps. Une troisième a vomi à la barre des témoins. Un an après la chute de l'arrêt Roe, les femmes continuent de souffrir des interdictions d'avortement.

> Aujourd'hui, cela fait 14 ans que le salaire minimum fédéral de 7,25 dollars n'a pas été augmenté. Joe Biden est favorable à une augmentation du salaire minimum à 15 dollars au moins. Les Républicains MAGA [extrême-droite] ont bloqué à plusieurs reprises une augmentation. Qu'ont-ils contre le fait que des millions de familles de travailleurs gagnent plus ?

 

● Royaume Uni
♦ Liberal democrats

> Notre système électoral, le «First Past the Post», prive des millions d'électeurs de leur voix. Il crée des «sièges sûrs» où les députés peuvent ignorer en toute sécurité des pans entiers de leur circonscription. Et il fausse notre démocratie. Nous nous battons pour la représentation proportionnelle, où chaque voix compte.

> Il est incroyable que le gouvernement conservateur permette encore aux entreprises d'engranger des bénéfices extraordinaires alors que des millions de personnes sont en difficulté. Il est temps d'instaurer une véritable taxe sur les bénéfices exceptionnels afin de financer l'aide dont les familles ont désespérément besoin.

> La politique du ministère de l'intérieur sous les conservateurs est immorale, inapplicable et illégale L'hébergement des enfants demandeurs d'asile dans des hôtels sordides est totalement inacceptable et Suella Braverman doit s'engager à mettre fin immédiatement à l'utilisation de ces hôtels.

> Le gouvernement a réduit le nombre de médecins généralistes, laissant des millions de personnes confrontées à des retards pénibles, ce qui a des conséquences dévastatrices sur leur santé et accroît considérablement la pression sur les ambulances et les hôpitaux.
Notre garantie permettrait non seulement de mettre fin à ces longues attentes, mais aussi de réduire la pression sur les hôpitaux et le personnel paramédical, ce qui permettrait d'économiser du temps et de l'argent ailleurs dans le système national de santé.

> Notre service de santé est mis à mal par ce gouvernement conservateur. Derrière les statistiques, de nombreuses personnes attendent anxieusement un rendez-vous pour des symptômes inquiétants.

> Assez, c'est assez. Le ministre de l'intérieur doit enfin rétablir une véritable police de proximité et mettre en place une garantie d'intervention en cas de cambriolage. C'est la seule façon d'inverser ces chiffres criminellement mauvais.

 

● Suisse
Parti libéral-radical
Thierry Burkart (président)
> Propagande politique méprisable de l'organisation de campagne de gauche campaxorg (le président des Verts Balthasar Glättli fait partie du comité directeur!), qui nous traite, nous les libéraux, de nazis. Avec de telles comparaisons, la fin ne peut jamais justifier les moyens. Vous avez ainsi révélé vos idées.

 

Philippe Nantermod, (vice-président)
> Non, la décroissance, ce n’est pas le retour au Moyen-Âge. C’est le retour au Néolithique.

> Le PLR s'engage pour le pouvoir d'achat. Et cela commence par garantir des impôts raisonnables qui ne cassent pas la dynamique des ménages en Suisse.

> Rénover, innover, décoller. Pour le climat, il y a plus urgent à faire que d’empêcher les citoyens de vivre. Commette des infractions n’est jamais une solution. Face au défi climatique, le PLR soutient l’innovation, pas les punitions moralisatrices et collectives.

> [Opinion: «Le long déclin économique de l’Europe nous menace»]
«Les Européens s’appauvrissent.» Le titre de l’article du Wall Street Journal du 17 juillet n’est pas très encourageant. Il devrait nous inquiéter. Nous empêcher de dormir. Personne n’en parle.
Les chiffres parlent pourtant d’eux-mêmes. Jusqu’en 2008, l’économie de la zone euro et celle des Etats-Unis pesaient le même poids. Un peu plus de 14'000 milliards de dollars. Quinze ans plus tard, le PIB européen a stagné. Celui des Etats-Unis a dépassé les 25'000 milliards. L’ordre de grandeur peut varier un peu selon l’indicateur, mais le constat reste toujours le même: au cours de la décennie écoulée, un des deux blocs économiques a littéralement déraillé.
La Suisse qui pouvait se targuer d’être largement plus riche que la moyenne internationale suit malheureusement le même chemin que la zone euro et se voit talonnée par les Etats-Unis. Au rythme actuel, nous serons largués avant la fin de la décennie.
Ciel, mais qu’est-ce qui nous arrive? Est-ce le problème du modèle social européen-que-tout-le-monde-envie?
Certes, à force d’en vanter les innombrables mérites, nous avons probablement oublié qu’il fallait créer de la richesse avant de la distribuer. Et en la matière, la Suisse n’a rien à envier à ses voisins. Au cours de la période concernée, nous avons mis sous toit une bonne dizaine de nouvelles assurances sociales ou étendu les assurances existantes. Les dépenses sociales par habitant ont augmenté d’un tiers durant la période.
Sans vouloir casser les assurances sociales, il semble que la machine s’est un peu emballée. A chaque revendication sociale, on trouve toujours un esprit éveillé pour souligner que vivre en Suisse était devenu impossible sans telle ou telle dépenses supplémentaires. Que si les Suédois, les Espagnols ou les Autrichiens avaient adopté un congé ou une œuvre sociale quelconque, nous avions besoin de la même. Tout de suite. Comme si nous vivions en apnée ou dans une vision sortie des cauchemars d’Emile Zola en attendant le prochain congé social. Et s’il vous commettez l’impair d’exposer que l’on a pu vivre sans étendre le congé paternité jusqu’ici ou qu’il n’est pas vital d’installer des distributeurs de serviettes hygiéniques à qui mieux-mieux, on vous rétorquera qu’un pays aussi riche que la Suisse peut bien s’offrir ces si petites choses. L’évolution récente de notre économie montre que ce n’est peut-être pas si évident.
Mais il n’y a pas seulement les congés, il y aussi le travail. Et lui, à l’inverse, il rétrécit au lavage. Dans notre société qui fétichise le temps partiel, travailler 45 heures par semaines est présenté comme un reliquat des pires moments de l’Histoire. Régulièrement, le service public médiatique fait la promotion outrancière de la semaine de quatre jours, l’Allemagne étudie une loi instaurant un droit à la sieste, les syndicats réclament à cor et à cri des nouvelles semaines de vacances. Imagine-t-on nos concurrents débattre sérieusement du revenu de base inconditionnel et du droit à la paresse? Un premier avril, éventuellement.
Si l’Europe et la Suisse veulent se réveiller, elles doivent commencer par se secouer et remettre l’activité professionnelle au centre de leurs valeurs.
Emma Marcegaglia, ancienne présidente de la Confindustria, le «Medef italien», relevait que lorsqu’une innovation apparaissait, les Américains en faisaient un commerce, les Chinois une copie, les Européens une réglementation. Si cette boutade faisait rire, elle peut désormais nous faire pleurer.
Le constat est criant. Combien de smartphones européens? Combien de licornes européennes dans les énergies renouvelables? Combien de logiciel d’AI? Qui est le leader des véhicules électriques, de la conquête spatiale et des plateformes de streaming? Qui est leader mondial de la recherche dans le génie génétique? Qui progresse dans la fusion nucléaire? La liste peut être encore rallongée, à souhait.
Et la vérité est malheureusement criante. Pour chacune de ces innovations, les européens ont été en première ligne pour adopter des lois indigestes, de la protection des données à l’interdiction des OGM, à tel point que l’innovation ne se fait plus chez nous (sauf pour ce qui est d’inventer des impôts, là, on excelle). On a davantage parlé de la 5G pour ses défauts fantasmés que pour ses potentiels de progrès.
Avec l’adoption du fameux RGPD, le règlement général sur la protection des données, le nombre d’applications développées s’est effondré. Tout ça pour vous protéger contre le partage volontaire de vos données dans un continent où l’Etat accède librement à vos comptes bancaires au nom de la lutte contre l’évasion fiscale.
Malheureusement, la folie réglementaire ne s’arrête pas. De l’intelligence artificielle aux véhicules autonomes, les autorités européennes et suisses luttent contre des moulins à vent là où notre industrie s’efface.
Or, en raison de l’importance des échanges commerciaux avec l’UE, nous copions systématiquement les erreurs de Bruxelles… Même si l’on peut difficilement faire autrement, la démarche a de quoi inquiéter.
Enfin, le plus mauvais effet collatéral est sans doute à chercher du côté des universités. On pourrait se rassurer en se disant qu’à défaut de faire du business, nous cartonnons au moins pour la recherche fondamentale. Que nenni. Dans le «QS World Université Ranking» qui établit annuellement la liste des meilleures universités, la Suisse et l’Europre reculent. Si l’ETHZ reste (encore) dans le top 10 et sauve l’honneur helvétique, c’est bien l’arbre qui cache la forêt: la première université européenne, Paris PSL, pointe à la 24ème place, et on en trouve moins de cinq dans les 50 premières. A force de se concentrer sur les études genre intersectionnelles et autres billevesées postmodernes, nos académies ont loupé quelques virages essentiels dans le développement de l’humanité.
Les effets de ce déraillement sont dramatiques. Beaucoup plus qu’on ne l’imagine. Non, la croissance économique ne sert pas à inonder le monde de gadgets en plastique futiles. Au cours des dix dernières années, la croissance moribonde de la Suisse a été intégralement absorbée par les dépenses pour les retraites et pour la santé publique. Pour la cinquième semaine de vacances, on repassera.
Lorsqu’une économie se repose sur ses lauriers, ce sont les citoyens qui en paient le prix. On l’a bien vu au cours de ces derniers mois. La résilience européenne face au choc de l’inflation est quasiment nulle. Energie, coûts de la santé, alimentation, et autres: chaque mouvement des prix pousse des milliers de personnes dans la précarité, parfois même la pauvreté.
Depuis quinze ans, l’Europe a pris la voie de la technocratie et d’une autosatisfaction qui la conduira peut-être à sa perte, et c’est malheureux. La Suisse, poussée géographiquement à s’inspirer de son voisin, la suit malheureusement sur ses pires travers.
Sortir de l’ornière ne sera pas évident. C’est une façon de penser qu’il faut changer. Baisser les impôts, déréglementer, privatiser. Ces grands mots qui inquiètent tant de ce côté-ci de l’Atlantique.
Au cours de la législature à venir, il sera temps de corriger le tir et de revenir aux fondamentaux qui ont fait notre richesse: la liberté et la responsabilité de l’individu. Et s’offrir une pause, quelques années, en matière de nouvelles réglementations et d’extension de l’Etat social. Pas qu’on ne le veuille pas, mais qu’on ne peut simplement pas se l’offrir.

 

Vert’libéraux
Barbara Schaffner (députée)
> [Taxation des voitures électriques] Pour le moment, les voitures électriques doivent encore être encouragées.

 

François Pointet (député)
> Nous devons participer à l'architecture européenne de sécurité, y compris dans le domaine de la protection civile et de la lutte contre les catastrophes.

> Le projet de 2 réacteurs EPR au Bugey met en danger la population et le territoire des 2 côtés de la frontière. En plus la rentabilité économique s'annonce catastrophique comme à Flamanville. Le renouvelable est la solution.

 

 

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