Voici une sélection, ce 11 juillet 2023, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la
République)
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Il faut envoyer un message de
détermination, la Russie ne peut pas emporter cette guerre
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] J'ai pris la décision d'accroître les livraisons d'armes et d'équipements à l'Ukraine.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Nous avons décidé de livrer de nouveaux missiles permettant des frappes dans la profondeur à l’Ukraine.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Je pense qu'aujourd'hui ce qui est important pour nous c'est d'envoyer un message de soutien à l'Ukraine, d'unité de l'Otan.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Elisabeth Borne
(Première ministre)
> Le plan contre la haine anti-LGBT+ est
une étape de plus dans la reconnaissance de la place de chacun quelle que soit
son orientation. Nous nous mobiliserons aussi longtemps que nécessaire pour
promouvoir les droits et la dignité de chacun.
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et
Numérique)
> Nous n’avons pas le choix. Non, nous ne pouvons pas ne pas accélérer
la
décarbonation et la transition climatique, tout simplement parce que sinon, notre vie
sera invivable. Il y a plus de 5 ans que je viens aux
Rencontres d'Aix. Il y a 5 ans, on avait déjà chaud, aujourd'hui, vous ne
pouvez plus vous passer d'éventail, et dans 5 ans, ce sera insupportable d'être
sous ce chapiteau. Donc, entre la vie et la mort, il faut choisir. Si on veut
la vie, si on veut une planète vivable, il faut évidemment choisir la
transition climatique, nous n'avons pas d'autre choix. Je vais vous économiser
du temps sur ce sujet.
Alors après comment est-ce qu'on fait cette croissance verte ? D'abord, il faut
avoir de la croissance, c'est le préalable absolu. Je le dis à tous ceux qui
prônent la décroissance ; elle est une impasse que d'ailleurs aucun autre pays
de la planète devrait choisir, ni la Chine, les États Unis, ni les pays
africains qui ont besoin de croissance pour se développer. Donc il faut de la
croissance et nous avons réussi avec le président de la République depuis un
peu plus de 6 ans maintenant, à obtenir cette croissance.
> Il y a un certain nombre de pays qui sont en récession
en Europe ; nous sommes, en France, en croissance. Et nous avons réussi, vous
avez réussi, vous, les entrepreneurs, les jeunes, tous ceux qui sont présents
ici, vous avez réussi à obtenir des résultats qui paraissaient hors d'atteinte
pour la France. Nous approchons du plein emploi, nous avons de la croissance,
je le disais là où nous avions de la récession. Nous ouvrons à nouveau des
usines dans un pays qui a détruit 600 usines au cours des dernières 40 dernières
années. Nous avons créé près de 100 000 emplois industriels dans un pays qui en
a supprimé 2 millions. Nous sommes devenus la première place financière en Europe
: la City n’est plus à Londres, La City est à Paris. L'industrie se relocalise
en France et nous réussissons ce que, depuis 40 ans, nous rêvions de réussir :
un pays au plein emploi qui retrouve son industrie et qui est le plus attractif
pour les investissements étrangers en Europe.
Alors maintenant, comment est-ce que l'on peut continuer ? D'abord, il faut se
fixer un objectif de long terme. L'objectif que nous pourrions nous fixer tous collectivement,
c'est de faire de la France la première économie verte en Europe à horizon
2050.
J'ai la conviction sincère pour des raisons géographiques,
démographiques, d’innovation, scientifiques que la France peut être la première
puissance économique verte en Europe à cet horizon. Simplement, il faut être
lucide sur les conditions pour atteindre cet objectif. J’en vois rapidement au
moins quatre.
La première, c’est de briser un certain nombre de tabous. Si aujourd’hui, nous
avons les résultats dont nous pouvons nous féliciter tous collectivement, c’est
parce que avec Emmanuel Macron, nous avons brisé des tabous. Ça ne se voit
peut-être pas mais le président de la République et moi-même, nous sommes des
briseurs de tabous. Nous avons brisé le tabou sur la fiscalité du capital.
Personne ne voulait y toucher au motif que ce serait injuste. Mais c’est parce
que nous avons transformé radicalement la fiscalité du capital en 2017 que nous
ouvrons des usines en 2022 et en 2023. Il n'y a pas d'usine sans capital et il
n'y a pas de capital avec une fiscalité confiscatoire.
Nous avons brisé le tabou sur la politique industrielle européenne. Je me
souviens d'une séance ici avec Peter Altmaier, l'ancien ministre de l'Économie
allemand à qui je rends hommage. Nous avons proposé il y a 4 ans une politique
industrielle européenne à l'époque où personne ne voulait entendre parler de
politique industrielle européenne. Personne ne voulait entendre parler de subventions.
Personne ne voulait entendre parler de crédits d'impôt pour ouvrir des usines.
Mais nous n'avons pas attendu l’Inflation Reduction Act de Joe Biden pour dire
avec l'Allemagne : « il faut une politique industrielle européenne ». Ce n'est
pas le marché seul qui va nous permettre d'ouvrir des usines. Il faut des
soutiens financiers, il faut des aides publiques. Nous avons brisé ce tabou.
Nous avons aussi brisé le tabou de l'apprentissage, qui était une voie de
garage qui est devenue une voie d'excellence.
Je pense qu'il faut continuer à garder cet esprit libre et cet esprit
transgressif pour que notre économie réussisse aussi bien qu'elle peut réussir.
Deuxième condition : croire à la science. Nous sommes une grande nation de
science et de raison. Nous ne pourrons pas nous laisser gagner par le
complotisme et l'obscurantisme. C'est la science qui nous donnera de l'avance.
C'est la science qui nous permettra de gagner la bataille du climat. Si demain
il faut faire rouler des trains par 40 ou 45 degrés, il faudra avoir travaillé
sur la résistance des matériaux. Si nous voulons de l'électricité décarbonée,
il faudra de nouveaux réacteurs nucléaires et de nouvelles générations de
réacteurs nucléaires. Si nous voulons décarboner l'industrie, il faudra de
l'hydrogène et il faudra toute la science de l'électrolyse pour savoir comment
produire de l'hydrogène vert.
En France et en Europe, nous devons être les premiers avocats de la science, de la raison et du savoir en Europe et dans le monde, c'est la seule façon de gagner la bataille de l'adaptation au changement climatique. Et au passage, il faut aussi défendre la science parce que c'est elle qui nous permettra enfin de faire des gains de productivité dans une économie européenne qui est un peu languissante. Elle se traîne, ce n'est pas le TGV, c'est plutôt le tortillard.
L'intelligence artificielle générative va nous permettre, pour la première fois depuis plusieurs générations, de retrouver de la productivité, d'être plus efficace. Je plaide donc, avant de poser les bases de la régulation en intelligence artificielle, que nous fassions de l'innovation, que nous investissions et que nous nous fixons comme objectif d'avoir un Open AI européen sous 5 ans avec les calculateurs, les scientifiques et les algorithmes nécessaires, c'est possible.
Troisième condition : il faut qu'on bosse. Ça, c'est la condition moins sympathique, mais il faut plus de travail en France. Patrick a aussi rappelé les chiffres, vous les connaissez par cœur. Le taux d'emploi en France, nous l'avons fait remonter à 68 %, c'est déjà pas mal parce qu'on venait de très très loin. C'est un des grands succès du président de la République et de sa majorité.
Simplement, vous connaissez la formule : Quand je me regarde, je me désole ; quand je me compare, je me rassure. Là, c'est plutôt quand je me regarde, je me rassure par rapport à ce que j'étais et quand je me compare, je me désole. L'Allemagne est à 78% de taux d'emploi, les Pays-Bas sont à 80%. Il faut qu'on se fixe le même objectif. La France, elle, en 1970, était à 68 % de taux d'emploi. 50 ans plus tard, elle est toujours à 68 %. Et si on regarde un peu plus dans le détail, Messieurs, vous, votre taux d'emploi, il a baissé de 10 points. Et si nous sommes restés à 68 % de taux d'emploi, c'est pour une seule raison, c'est parce que les femmes travaillent plus. Nous sommes sauvés par les femmes !
Nous devons donc augmenter le taux d'emploi du pays, ça résoudra nos problèmes de productivité, nos problèmes de réindustrialisation et nos problèmes de finances publiques dont je préfère ne pas parler pour ne pas gâcher l'atmosphère chaleureuse et sympathique de ce rendez-vous.
Enfin, quatrième et dernière condition et j'en ai terminé, il faut de l'argent. Et je considère que la meilleure façon de trouver de l'argent aujourd'hui, ce n'est pas de lever de nouveaux impôts, ce n'est pas un ISF vert, ce n'est pas des taxes supplémentaires. C'est d'abord créer l'Union des marchés de capitaux pour que nos startups qui veulent lever 100 millions d'euros ou 1 milliard d'euros n'aient pas besoin de se tourner vers les Etats-Unis, mais puissent les trouver en Europe, dans un marché des capitaux unifié.
> La France doit être la première nation économique verte en Europe d’ici 2050. Pour atteindre cet objectif, nous sommes tirés par le succès des filières, comme l’aéronautique, qui accélèrent leur décarbonation et créent des emplois dans tout le territoire.
> [Discours de Bruno Le Maire lors de l’inauguration de la nouvelle ligne d’assemblage de l’Airbus A321 / Blagnac]
Je partage évidemment le bonheur, la fierté qui ont été exprimés par tous mes prédécesseurs à cette tribune d’inaugurer avec vous cette nouvelle ligne d’assemblage A321 dans la ville de l’aéronautique, la ville rose, madame la présidente, dans ce hall Jean-Luc Lagardère. C’est le privilège de l’âge, j’ai bien connu Jean-Luc Lagardère. Il avait une qualité qu'Airbus partage et incarne à la perfection. C'était un Gascon, c'était un homme qui avait le sens du panache. Eh bien, vous tous et vous toutes ici, en réalisant cet A321, en engageant cette nouvelle aventure industrielle, vous montrez le sens du panache d’Airbus. J'ai adoré l'A380. Je sens que j'adorerai encore plus l’A321.
Je voudrais avoir des messages d'abord pour toutes celles et tous ceux qui sont présents ici dans cette salle. D'abord un message pour les salariés d'Airbus pour vous dire la fierté qui doit être la vôtre, mais aussi le boulot qui vous attend pour tenir la cadence infernale que va vous imposer votre directeur général, Guillaume Faury, qui vend ses avions comme des petits pains !
Je voudrais avoir un message pour celle qui va diriger ce
hall d'assemblage, Marion Smeyers, et vous dire à quel point ça me fait plaisir
que ce soit notamment vous, une femme, qui soit à la tête de cette cathédrale
industrielle, on peut vous applaudir. J’ai aussi un message amical pour le
directeur général d'Airbus, Guillaume Faury. Pourtant, je pourrais lui en
vouloir parce qu’il nous a engagés avec le ministre de l'Industrie et avec le
ministre des Transports dans des négociations au couteau pour nous arracher des
centaines de millions d'euros de soutien. C'est un négociateur difficile, c'est
un négociateur hors pair. C'est peut-être pour cela que c’est un très bon industriel,
un très grand directeur général d'Airbus qui a obtenu pour cette compagnie des
résultats exceptionnels qui méritent d'être salués.
Deux fois plus de commandes cette année pour Airbus que pour Boeing, ça mérite
un tonnerre d'applaudissements pour la compagnie. Un peu de fierté nationale,
un peu de fierté européenne, on ne va pas bouder notre plaisir. Et je pense que
tout cela crédibilise un objectif: la France peut et la France doit être la
première économie verte en Europe en 2050.
Il faut que nous nous fixions tous économiquement, industriellement, des
objectifs ambitieux. Et dans le fond, la recette est simple. La recette, elle
est ici. La recette, elle est dans ce hall d'assemblage. La recette, elle est
chez Airbus. Il faut suivre le modèle Airbus : former, produire, innover.
Former parce que chacun sait que c'est aujourd'hui le défi numéro 1. Toutes les
entreprises, notamment industrielles, ont du mal à recruter. Il faut former
plus, qualifier plus pour recruter davantage. Produire, parce que le volume est
la clé du succès et que tous nos concurrents, américains ou asiatiques, ont une
stratégie de saturation du marché. En se disant, on sature le marché, on réduit
nos marges et une fois qu'on possède le marché, il n'y a plus de concurrents.
Eh bien, faisons la même chose : produisons davantage pour saturer le marché et
être meilleur que nos concurrents.
Enfin, innover sans cesse parce que c'est l'innovation qui fait la rentabilité.
Et c'est évidemment l'innovation qui permet de décarboner notre économie et de
parvenir à cette industrie verte qui est, avec le président de la République,
notre objectif. Industrie verte, première économie verte en Europe d'ici 2050,
ça suppose d'abord de commencer par le commencement et de réindustrialiser.
Nous avons fait de la réindustrialisation de la France une grande cause
nationale. Et ici, madame la présidente, vous savez à quel point la désindustrialisation
a pu causer des ravages.
Nous sommes la seule nation occidentale, je dis bien la seule, qui a accepté en
40 ans de voir diviser par deux la part de son industrie dans sa richesse
nationale, de 20 à 10%. C'est le plus grand scandale économique et politique
que notre pays ait conclu.
La France s’est trahie elle-même, la France a trahi son esprit de progrès, la
France a trahi son intelligence, elle a trahi ses ouvriers et ses ingénieurs,
elle a trahi sa culture ouvrière, elle a trahi sa culture manufacturière. Et
c'est contre tout cela que nous nous sommes insurgés avec le président de la
République, avec les ministres, avec cette majorité, avec les industriels, avec
un objectif : réindustrialiser à marche forcée la nation française. Les résultats
sont là. Nous avons baissé les impôts de production, nous avons formé, nous
avons qualifié, nous avons fait de l'apprentissage la voie d'excellence pour
l'accès à l'emploi, nous avons aujourd'hui 300 usines qui ont été ouvertes,
près de 100 000 emplois industriels qui ont été créés, une production industrielle
qui a continué de progresser au mois dernier, et de nouvelles filières comme
celle des batteries électriques, qui est aujourd'hui l'un des plus grands
projets industriels depuis le projet Airbus.
Quel est l'objectif de long terme ? C'est que la France ne soit pas simplement
une nation de redistribution, mais une nation de production. Le progrès, le
pouvoir d'achat, la prospérité de vous-même et de vos enfants ne se fera pas
par toujours plus de redistribution, elle se fera par toujours plus de
production. Elle ne se fera pas par toujours plus d'aides sociales qu'il faut
bien payer à un moment et pour lesquelles il faut bien de la richesse au
départ. Elle se fera par toujours plus de production industrielle, toujours
plus d'emplois qualifiés, toujours plus d'emplois industriels, dont je rappelle
que ce sont les mieux payés de notre nation. La réindustrialisation, voilà l'objectif
stratégique.
Ensuite, quand on applique ça concrètement, là aussi, faisons preuve de
simplicité. J'entends ceux qui me disent l'avion, c'est fini. Dans ce cas-là,
l'industrie, c’est fini aussi parce que l'industrie aéronautique est la
première industrie de France et que cette industrie aéronautique, contrairement
à ce que j'entends dire trop souvent, est en forte progression de 3 % par an.
L'industrie aéronautique croît et donc Airbus doit croître, donc nous devons
continuer à soutenir l‘industrie aéronautique, qui représente 250 000 emplois
directs, 25 000 embauches et qui est le premier contributeur à notre balance
commerciale. Nous sommes, avec l'industrie aéronautique, en soutien total de
cette industrie et de ces salariés.
Observons ce qui se passe ailleurs, toujours utile quand on discute avec des représentants
chinois, quand on discute avec des Indiens, nous étions avec Guillaume Faury,
il y a quelques mois. Tous vous disent que leur marché intérieur est en forte progression,
alors nous serions les seuls à décroître quand les autres s'engageraient dans
une croissance accélérée. La décroissance chez nous et la croissance chez les autres,
c’est un aller sans retour pour le déclassement de la France. Jamais nous n’emprunterons
cette voie. Nous croyons en la croissance, nous croyons en la croissance verte,
nous croyons à la croissance de la filière industrielle, nous croyons à l'avenir
de l'aviation et à l'avenir des avions. Ils sont une source de richesse et ils
sont, comme l'a très bien dit Clément Beaune, une source de rêves pour
l'ensemble de nos compatriotes : industrie, industrie aéronautique verte. C’est
évidemment la condition de l'acceptabilité du développement du succès de cette
filière. L'industrie du 21e siècle doit être une industrie
décarbonée et nous devons continuer à progresser, comme le fait Guillaume
Faury, et l'ensemble de ses équipes dans cette voie-là. D'abord en pratiquant
la sobriété, parce qu'il y a des alternatives à l'avion. Croyez-moi, le marché
est suffisamment vaste pour qu'on puisse aussi utiliser le train. Je sais toute
l’énergie qu’a mise la présidente de la Région, Carole Delga, à développer une ligne
à grande vitesse à destination de Toulouse. Je sais à quel point Clément Beaune
réclame des soutiens financiers à la réalisation de cette ligne à grande
vitesse. Le nécessaire sera fait. Il y aura bien une ligne à grande vitesse à
destination de Toulouse.
Il faut des avions frugaux avec l’A321 qui consomme 20 % de carburant en moins
et qui réduit d'autant ses émissions par rapport aux modèles de la génération précédente.
Il faut des avions ultra-frugaux, comme a présenté Guillaume Faury, avec des
avions électriques, des avions hybrides, des avions hydrogènes pour les courtes
distances. Et je peux vous dire que Guillaume Faury est un des grands
inventeurs de l’avion hydrogène. J'ai compris qu'il n'y avait pas de doute à
avoir, que nous pouvions être la première nation et le premier continent à
développer un avion à hydrogène au monde. Fixons-nous cet objectif que la
France soit la première nation à développer un avion à hydrogène au monde !
Et enfin de carburant durable. II faut que nous développions maintenant des
filières de carburant durable, avec l'objectif de voir les gigas factories dans
ce domaine. Alors pour réussir, il faut des industriels de votre talent, il
faut des grands chefs d'entreprises du calibre de Guillaume Faury. Il faut des
ingénieurs et des salariés de votre qualité. Il faut des compagnons, il faut
des ouvriers, des ouvriers qualifiés. Ce n'est pas mauvais non plus d'avoir le
soutien de l'Etat. Et l’Etat, Roland Lescure se bat matin, midi et soir pour défendre
les filières industrielles. Il a une vocation à soutenir les grandes filières industrielles.
Il a une vocation de stratège et il doit jouer parfaitement son rôle.
L'idée, il y a quelques années, comme quoi l'État devait sortir complètement
des réflexions économiques, complètement des stratégies économiques est une
idée qui s'est fracassée sur la réalité économique contemporaine, sur la crise
du Covid et sur la manière dont Chine et États-Unis utilisent l'Etat pour
renforcer leur économie. Donc, je le dis sans aucune ambiguïté, l'État sera à
vos côtés pour accompagner vos ambitions. Il a apporté 2,3 milliards d'euros de
soutien entre 2020 et 2024 à la filière aéronautique. Il apportera 300 millions
d'euros par an dans le cadre du CORAC jusqu'en 2027 pour financer la recherche
et le développement aéronautique. Dans une période de redressement de nos
comptes publics où chaque euro d'argent public compte. Croyez-moi, c'est un
effort considérable qui marque l'engagement total du président de la République
et de cette majorité en faveur de l'aéronautique.
La seule chose que je vous demande, Guillaume Faury le sait, mais c'est un
point extrêmement important. Airbus est une multinationale puissante qui
réussit, qui engrange les succès. Tant mieux. Derrière, vous le savez tous et
tous les élus locaux qui sont présents le savent mieux que personne, il y a une
filière, il y a des PME, il y a des ETI, il y a parfois des très petites
entreprises. Leur vie dépend de vous. Je vous demande d'accorder une attention
toute particulière à tout le tissu industriel de sous- traitants présents en
Occitanie et partout ailleurs en France. Soyez solidaires. Votre succès, qui
fait notre fierté à tous, ne sera que plus éclatant et que plus respectable. Longue
vie à l'A321. Longue vie à Airbus. Bravo à tous les salariés qui sont présents
et partageons tous ensemble cette fierté nationale inaugurée.
Gérald Darmanin
(ministre de l’Intérieur et des Outre-mer)
> Une journée à attendre en vain des regrets des
« responsables » de la NUPES qui défilent dans une manifestation
interdite au cri de « tout le monde déteste la police ». Quelle
tristesse pour la République et pour les femmes et les hommes qui la défendent.
> À chaque fois qu’un membre des forces de l’ordre sera lâchement agressé, nous mettrons les moyens nécessaires pour identifier les responsables, comme ici à Marseille. Ils auront à répondre de leurs actes ignobles. Félicitations à la police judiciaire.
Catherine Colonna
(ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> À Vilnius avec le Président Emmanuel Macron
pour le Sommet de l'OTAN.
-La France présentera une contribution importante en soutien à l'Ukraine;
-Renforcement du flanc Est;
- Investissements de défense;
- Complémentarité UE-OTAN.
> Je salue l'annonce par la Turquie de son intention de ratifier le protocole d'adhésion de la Suède à l'OTAN et souhaite que cela intervienne au plus vite.
> L’Ukraine sera au cœur du sommet de l’OTAN à Vilnius.
Au moment où les Ukrainiens mènent une contre-offensive sur le terrain, avec un
courage et une détermination qui forcent l’admiration, nous devons envoyer un
signal politique fort sur le fait que le soutien des Alliés s’inscrit dans le
temps long. L’enjeu est double : à court terme, nous devons nous assurer
que l’Ukraine dispose des moyens nécessaires pour assurer sa légitime défense.
Et à plus long terme, nous voulons renforcer les capacités ukrainiennes de
manière suffisamment robuste dissuader toute nouvelle agression par la Russie.
Une part importante des discussions que nous conduirons avec nos partenaires à
Vilnius sera ainsi consacrée à donner du corps à la perspective d’adhésion de
l’Ukraine à l’OTAN, reconnue depuis 2008. Dans la continuité des décisions
prises lors du Sommet de Madrid en juillet dernier, nous renforcerons encore
davantage le partenariat entre l’OTAN et l’Ukraine, dont il faut rappeler qu’il
est l’un des plus poussés qui existe à ce jour. Notre objectif est clair :
faire progresser de façon concrète l’interopérabilité de l’Ukraine avec l’OTAN
et l’accompagner de manière tangible dans son intégration euro-atlantique.
L’Ukraine est aujourd’hui plus proche de l’OTAN qu’elle ne l’a jamais été,
c’est d’ailleurs l’un des principaux échecs de Vladimir Poutine. Il devient de
plus en plus clair pour les Alliés qu’elle n’aura, le moment venu, pas besoin
de passer par un Membership Action Plan pour rejoindre l’OTAN. L’adhésion est,
pour la France, une perspective réelle, comme cela a été décidé dès 2008 à
Bucarest.
> La France est, comme plusieurs de ses partenaires, disposée à accorder des garanties de sécurité tangibles et crédibles à l’Ukraine, afin de lui donner les moyens, en équipement notamment, de se défendre face à l’agression dont elle est victime et d’empêcher toute éventuelle agression future. Ceci pour une raison évidente : aujourd’hui, l’Ukraine protège l’Europe, et lui apporte des garanties de sécurité de fait. Ce sujet fait l’objet de discussions avec nos partenaires et sera au cœur du signal donné à Vilnius. Cela a été aussi l’objet du dernier Conseil européen qui a permis de reconfirmer le soutien européen à l’Ukraine aussi longtemps que nécessaire et marqué l’engagement de ses Etats membres à contribuer à ces garanties de sécurité.
> La guerre d’agression russe en Ukraine ne peut ni ne
doit se terminer par une victoire de la Russie. Nous n’accepterons jamais la
légitimation du recours illégal à la force, parce qu’il s’agit d’une violation
des principes fondamentaux de la charte des Nations Unies mais également d’une
remise en cause des règles qui définissent notre sécurité collective depuis la
fin de la Seconde Guerre mondiale. En agressant l’Ukraine en violation de tous
ses engagements internationaux, la Russie remet en cause ces principes qui
garantissent la stabilité de l’ordre international fondé sur le respect de la
souveraineté des Etats. Aussi longtemps qu’il le faudra, auprès de l’ensemble
de nos partenaires, nous défendrons ces principes. C’est le cœur de notre
engagement aux côtés de l’Ukraine.
La guerre brutale menée par la Russie depuis 500 jours est la continuation de
ce qui avait été initié en 2014 avec l’annexion illégale de la Crimée et la
guerre dans le Donbass. Ces territoires font partie des frontières
internationalement reconnues de l’Ukraine.
La victoire de l’Ukraine sera donc d’abord l’échec de cette agression, avec le
retrait des troupes russes des territoires de l’Ukraine dans ses frontières
reconnues depuis 1991, et ainsi la restauration de sa souveraineté et de son
intégrité territoriale. Ensuite, comme le Président de la République l’a
clairement rappelé, ce sera aux Ukrainiens, et aux Ukrainiens seuls, de
déterminer les conditions de la victoire. Si la sortie du conflit nécessite des
négociations de paix, les Ukrainiens seuls décideront des modalités de ces
négociations. Aussi longtemps que nécessaire, nous serons à leurs côtés, avec
nos alliés et nos partenaires européens, et nous les soutiendrons de toutes nos
forces.
> Depuis 500 jours, les Ukrainiens et les Ukrainiennes se
défendent avec courage. Ils défendent d’abord leur territoire, mais ils
contribuent également à la sécurité de l’ensemble du continent européen. Le
peuple français le sait.
Dès le premier jour de la guerre, les Européens ont été unis pour soutenir
l’Ukraine. Cet engagement est toujours aussi fort 500 jours après le début de
l’agression russe : nous avons aidé l’Ukraine à hauteur de 67 milliards
d’euros d’aides, dont 14 milliards d’euros pour ce qui concerne le soutien
militaire, nous avons sanctionné durement la Russie pour entraver son effort de
guerre, nous avons apporté de l’aide d’urgence et accueilli de nombreux
réfugiés qui fuient les bombardements et la désolation dont la Russie se rend
coupable chaque jour.
Tout cela montre que la France comme ses partenaires européens sont
profondément solidaires. Cela montre aussi que nous avons immédiatement compris
qu’il ne s’agissait pas seulement de la sécurité de l’Ukraine. Ce qui se joue
aujourd’hui, c’est l’avenir des sociétés européennes et la possibilité pour
tous les citoyens de ce continent de vivre en paix.
La Russie ne doit avoir aucun doute sur le fait que nous resterons aux côtés de
l’Ukraine aussi longtemps que nécessaire. Nous défendrons, aussi longtemps
qu’il sera menacé par les velléités impérialistes, quelles qu’elles soient, le
droit des peuples à vivre en paix, librement et souverainement dans leur pays.
> L’avenir de l’Ukraine est incontestablement lié à la
famille européenne. Depuis le début du processus, la France soutient cette
perspective. Vous vous souvenez que c’est sous la présidence française du
Conseil de l’Union européenne que l’Ukraine a été reconnue comme pays candidat.
De la même façon, la France continue à soutenir de façon la trajectoire
européenne de la Moldavie qui a récemment connu un formidable succès avec
l’organisation à Chisinau du 2e sommet de la communauté politique européenne. A
cette occasion, vous le savez, nous nous sommes accordés sur la baisse des
frais d’itinérance entre la Moldavie et l’Union européenne à compter du 1er
janvier 2024 : c’est une décision très concrète qui montre que la Moldavie
fait et fera partie de la famille européenne. C’est dans cet esprit que nous
avons également accueilli à Paris la troisième conférence ministérielle de la
plateforme de soutien à la Moldavie en novembre dernier. Nous continuerons de
défendre ce pays contre les conséquences déstabilisatrices de la guerre que la
Russie conduit illégalement en Ukraine.
L’Ukraine et la Moldavie, sont engagées dans un processus d’adhésion à l’Union
européenne qui est un processus long et exigeant, impliquant des réformes
importantes. Les deux pays ont leur caractéristiques et leurs mérites propres,
mais partagent une même volonté d’avancer afin d’offrir à leurs populations
l’avenir auquel elles aspirent. La France les soutiendra donc tout au long du
chemin.
> En ce 500e jour de la résistance ukrainienne, je
souhaite tout d’abord rendre hommage à la détermination et au courage de la
population et des forces armées ukrainiennes. Leur résistance permet
non-seulement à l’Ukraine de se tenir debout, là où beaucoup l’imaginaient
s’effondrer en quelques semaines face à l’agression russe, mais elle contribue
également à assurer la sécurité de l’ensemble du continent européen.
La France a affirmé à plusieurs reprises qu’elle soutiendrait l’Ukraine aussi
longtemps que nécessaire pour lui permettre d’assurer la légitime défense de
son indépendance, de sa souveraineté et de son intégrité territoriale dans ses
frontières internationalement reconnues. Personne ne doit douter de notre
détermination à tenir cet engagement.
Le soutien que nous apportons vise à répondre, en concertation avec nos alliés
et partenaires, aux besoins exprimés par les autorités ukrainiennes. Il s’agit
d’abord d’aider à très court terme l’Ukraine à se défendre face à l‘agression
dont elle est victime, avec un accent particulier mis sur la défense
anti-aérienne et l’artillerie. Ce soutien va se poursuivre et se renforcer. De
nouvelles livraisons de matériel militaire sont en préparation pour coller au
plus près des besoins les plus urgents exprimés par l’Ukraine. Mais il s’agit
également de renforcer les capacités de l’Ukraine dans la durée et de la doter
de capacités suffisamment fortes pour dissuader la Russie de toute nouvelle
tentative d’agression à l’avenir. C’est avec cet objectif que le Président de
la République a proposé à l’Ukraine que la France forme des pilotes de chasse,
conjointement avec plusieurs partenaires européens.
> Notre volonté est que le Sommet de Vilnius permette
d’ancrer dans la durée le soutien de l’Alliance à l’Ukraine, mais aussi de
donner du corps à sa perspective d’adhésion à l’OTAN. C’est indispensable, si
nous voulons être à la hauteur du moment que nous vivons.
Nous travaillons également avec plusieurs partenaires à définir les garanties
de sécurité que nous pourrions apporter à l’Ukraine non pas à la place, mais en
parallèle à son processus d’intégration à l’OTAN. Ces garanties sont encore en cours
de discussion mais leur objectif sera très clair : à court terme, fournir
à l’Ukraine les moyens d’assurer sa légitime défense. A plus long terme,
contribuer au renforcement de ses capacités pour dissuader toute nouvelle
agression.
Il y a, au fond, une certaine logique à fournir des garanties à un pays qui, au quotidien, protège l’Europe et lui fournit des gages de sécurité
> Comme je l’ai annoncé à Londres, mon ministère va
mobiliser une enveloppe supplémentaire de 40 millions d’euros pour l’aide
humanitaire et l’aide à la reconstruction d’urgence en Ukraine. Avec ces
nouveaux crédits, nous allons soutenir prioritairement des projets dans le
domaine des infrastructures de base, de la santé et de l’énergie. Il s’agira de
projets menés au bénéfice direct des populations civiles. Au total avec ce
versement, l’aide humanitaire versée à l’Ukraine depuis le début de l’agression
russe de février 2022 dépassera les 300 millions d’euros et viendra s’ajouter
aux 2 milliards d’aide macro-financière apportée par la France.
Bien entendu, d’autres secteurs pourront être identifiés au cours des
prochaines semaines en fonction des besoins. Nous dialoguons en permanence avec
les autorités ukrainiennes pour nous assurer que notre aide, qui est celle de
l’Etat mais aussi des collectivités territoriales et des entreprises, parvienne
bien là où elle est la plus utile.
Afin de marquer notre détermination à poursuivre cet appui à l’Ukraine dans la
durée, nous travaillons actuellement à définir un engagement qui permettra de
projeter notre soutien sur plusieurs années.
Il s’agira bien sûr d’un signal à destination de l’Ukraine, mais aussi d’un
message adressé à la Russie qui doit comprendre que le temps ne jouera pas en
sa faveur et qu’elle ne peut compter sur notre essoufflement.
> La situation de la centrale nucléaire de Zaporijia, la
plus grande centrale nucléaire civile d’Europe, doit faire l’objet d’une grande
vigilance.
Nous sommes en contact constant avec l’Agence internationale de l’énergie
atomique (AIEA), qui accomplit un travail remarquable pour évaluer en temps
réel la situation et les risques sur le terrain. Nous soutenons pleinement son
action.
Le constat est sans appel : la responsabilité de cette situation incombe
uniquement à la Russie qui, par son comportement irresponsable, met en péril la
sûreté des centrales ukrainiennes et fait courir un risque d’accident qui
aurait des conséquences désastreuses pour l’Ukraine et toute l’Europe.
La seule manière de réduire durablement ce risque est de parvenir à la
démilitarisation et la sécurisation de la centrale de Zaporijia, qui ne pourra
se concevoir que dans le plein respect de la souveraineté ukrainienne.Au-delà
de Zaporijjia, la France est engagée pour renforcer la sécurité de l’ensemble
des centrales nucléaires civiles d’Ukraine et contribue, à travers l’AIEA, à la
fourniture d’équipements et de pièces de rechanges essentielles à la sûreté des
installations.
> La lutte contre l’impunité des crimes commis en Ukraine
est une priorité pour la France. La Russie se rend coupable quotidiennement de
crimes de guerre, voire de crimes contre l’humanité. Leurs auteurs devront
rendre des comptes. Parce que le peuple ukrainien et toutes les victimes de ces
crimes ont droit à la justice. Parce que nous avons collectivement un devoir
d’exemplarité pour que plus jamais ces crimes ne se reproduisent. Parce
qu’enfin, il ne peut pas y avoir de paix sans justice.
La France soutient la justice ukrainienne et la Cour pénale internationale pour
documenter et établir la chaine de responsabilité des crimes commis. Pour
soutenir ces juridictions, ces juridictions, nous avons déployé plusieurs
équipes techniques de médecins légistes et de gendarmes à Boutcha et Irpin dès
avril 2022 et dans la région de Kharkiv puis à Izioum fin septembre 2022 :
nous aidons l’Ukraine à documenter les exactions et recueillir les preuves. Une
nouvelle mission vient d’ailleurs de revenir d’Ukraine, envoyée sous l’égide de
la Cour pénale internationale, elle a notamment apporté une assistance aux
autorités ukrainiennes en matière de modélisation 3D, de numérisation de scènes
de crime, de drones et d’explosifs. La France a également fait don de deux
laboratoires mobiles d’analyse ADN, laboratoires uniques au monde qui
permettent d’accélérer l’identification des victimes. A Paris, au sein de
l’Ecole nationale de la magistrature, nous formons en outre une vingtaine de
procureurs et de policiers ukrainiens sur des crimes de guerre, y compris les
crimes sexuels et les crimes contre les enfants
Avec nos partenaires européens, nous avons également renforcé le mandat
d’Eurojust, l’agence de coopération judiciaire de l’Union européenne, pour
qu’elle puisse préserver, stocker et analyser les preuves de crimes de guerre
et de crimes contre l’humanité. Ce lundi 3 juillet, les activités du Centre
international pour la poursuite du crime d’agression ont officiellement débuté
au sein d’Eurojust : c’est un appui décisif et, il faut le dire, un moment
très fort. Notre engagement comme celui de nos partenaires européens est total
pour lutter concrètement contre l’impunité des crimes dont la Russie se rend
coupable. Car sans justice, il ne pourra y avoir de paix durable.
Sébastien Lecornu
(ministre des Armées)
> [Loi de programmation militaire 2024-2030] Les
députés et les sénateurs sont parvenus à un accord en commission mixte
paritaire. Je salue l'engagement des parlementaires. Il appartient désormais à
l’Assemblée Nationale et au Sénat de se prononcer définitivement sur le texte.
> Discussions franches et décisives avec Boris Pistorius [ministre allemand de la Défense] sur le char de combat du futur. Nous voulons le faire ensemble ! Ni un nouveau Leclerc, ni un nouveau Léopard, le MGCS opère un saut technologique majeur qui sera en service jusqu'en 2070 !
Olivier Dussopt
(ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> Sans suivi, il ne faut pas s'étonner que le RSA
soit une trappe à précarité.
> [Rencontre avec les syndicats le 12 juillet] L’objectif c’est de voir ce qui, dans les mois qui viennent, peut définir un agenda social, qui soit le plus partagé possible.
> [Comportement de LFI] Ce sont
des députés qui abîment l’institution de l’intérieur, qui nourrissent
l’antiparlementarisme. (…)
Lorsqu’on bafoue le règlement de l’Assemblée, qu’on ne siège que
pour de l’invective, mettre le bazar dans l’hémicycle, il faut ne pas s’étonner
lorsque le règlement est appliqué. Il y une volonté de blocage, d’insulte, de
discrédit des institutions.
> [Marche pour Adama Traoré] C’est
incroyable et inacceptable lorsqu’on est parlementaire, lorsqu’on a la chance
de porter une écharpe tricolore de législateur, de participer à une
manifestation interdite. Il faut savoir qui on est, et ce que l’on veut.
Lorsqu’on fait la loi, on respecte la loi, on respecte les décisions de la
justice et de l’administration, et on ne s’affiche pas dans une manifestation
interdite. (…)
Manifester, entouré de gens qui scandent tout le monde déteste la police, est
un scandale absolu. C’est quelque chose d’inacceptable, c’est quelque chose qui
n’est pas à la hauteur d’un parlementaire
Pap Ndiaye (ministre
de l'Education nationale et de la Jeunesse)
> Nous savons que les vacances scolaires
accroissent les inégalités : pour lutter contre cela, nous permettons à nos
élèves de continuer à apprendre pendant la pause estivale avec les dispositifs
Vacances apprenantes. (…)
À Cavaillon, échanges avec les élèves de CM1 et CM2 en Vacances apprenantes au
collège Paul Gauthier. Activités en plein air, sport, lecture.. Un dispositif
que nous encourageons partout où il est possible, qui permet à tous de
continuer à progresser pendant la pause estivale.
> Le SNU permet aux jeunes de s’engager et les prépare aux enjeux citoyens.
Sylvie Retailleau
(ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche)
> [Parcoursup] À la fin de la phase principale,
environ 77.000 candidats ont été basculés sur la phase complémentaire. Il reste
environ 100.000 places pour 6.300 formations. L'idée est de ne laisser personne
au bord du chemin.
> On a fait un grand pas sur la transparence. Des efforts ont été faits. Cette année, toutes les formations mises sur Parcoursup ont été accompagnées de critères d'examen des vœux par chaque responsable de formation.
> Parcoursup n'est pas un algorithme. Ce sont des gens, des commissions, des enseignants qui étudient les dossiers.
> Pour que nos entreprises
bénéficient massivement des résultats de la recherche, nous devons accélérer
l’innovation. Nous nous étions engagés en janvier à créer de nouveaux Pôles
Universitaires d’Innovation. Je suis fière d’annoncer aujourd’hui 29 lauréats.
À l’échelle des territoires, ces pôles fédèrent un écosystème d’innovation
autour d’une université. Avec France 2030, le gouvernement va investir 165 millions
d’euros pour les développer.
Plus que jamais, une startup est outil pour faire le lien avec le laboratoire
de recherche et l’industrie. Ces pôles sont une avancée majeure pour atteindre
l’objectif fixé par le Président EmmanuelMacronde
créer 100 licornes et 500 startups deeptech par an d’ici 2030.
> La recherche d’aujourd’hui, c’est l’économie de demain.
> La France est internationalement
reconnue pour sa recherche en robotique. Cela tombe bien, car les robots
révolutionnent de nombreux secteurs de notre quotidien :
- réindustrialisation
- aide à la personne
- accès aux milieux accidentés
- agriculture…
Marc Fesneau
(ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> Heureux de lancer à l'IGNF, l’observatoire des forêts françaises: https://foret.ign.fr
L’observatoire héberge dès aujourd’hui les ressources multiples constituées de
données, de cartes et de rapports permettant un suivi actualisé de nos forêts
et l’accompagnement à la prise de décision. Il propose également un service
numérique permettant de visualiser des informations forestières à l’échelle de
chaque territoire. Au regard des effets du changement climatique, l’observation
de l'état de nos forêts redevient un enjeu central de la politique forestière
nationale, mais aussi de la politique climatique et de la politique de
préservation de la biodiversité permettant
- d’anticiper le changement climatique ;
- d’anticiper les crises sanitaires ;
- d’optimiser la trajectoire du puits de carbone forestier ;
- de préfigurer les risques d’incendies ;
- d’optimiser la massification durable de la gestion forestière ;
- de prévenir sur un pas de temps séculaire le renouvellement de nos forêts.
C’est grâce à ces nouveaux outils comme l’observatoire que nous relèverons
collectivement le défi d’une forêt durable, qui continue à produire sur le long
terme des biomatériaux et énergies renouvelables, pour une économie verte
locale décarbonée et source d’emplois.
> Très honoré d'avoir signé le
nouveau contrat d'objectifs et de performance 2023-2027 avec l'IFCE .Nous confortons ainsi ses missions clés pour le développement
de la filière équine en France. Un contrat qui stabilise ses effectifs pour permettre
la pérennisation de ses activités (élevage, équitation, travail équin, courses
hippiques) et accompagner la filière pour relever les défis majeurs:
- bien-être animal ;
- transition écologique ;
- participation au développement des territoires ;
- préparation des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024
La filière équine avec son savoir-faire d’excellence
joue un rôle essentiel pour notre agriculture, pour nos territoires et
contribue au rayonnement international de notre pays.
Christophe Béchu
(ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
> [Sécheresse] On a vécu un été 2022 hors-norme.
Cet hiver, les nappes phréatiques ne se sont pas rechargées. 68% des nappes sont
en-dessous des normales de saison.
> Sous l’action du gouvernement
et des élus locaux, la qualité de l’air s’améliore en
France depuis plusieurs années. Le sujet n’est donc pas d’entraver la vie
quotidienne de nos concitoyens, mais de les protéger, et en particulier les
plus fragiles d’entre nous : les personnes âgées, les personnes fragiles, les
enfants.
Encore trop de rumeurs circulent sur les Zones à Faibles
Émissions. J'entends dire que tous les véhicules diesel ne pourraient plus
circuler dans les 43 agglomérations de plus de 150 000 habitants. J'entends
dire que 13 millions de Français seraient privés de capacité de déplacement.
J'entends dire qu'on va créer des zones à forte exclusion partout sur le
territoire qui vont menacer la cohésion… La loi n'a jamais dit qu'il fallait
interdire tous les véhicules diesel dans tous les territoires. La loi n'a
jamais dit qu'il fallait interdire les crit'air 2 ou crit'air 3 dans les
agglomérations. Cette carte, nous permet de regarder la réalité en face, 5
territoires sont concernés par la mise en place d’une ZFE contrainte par un
calendrier.
> L'IGNF joue un rôle essentiel dans la préservation de notre environnement, en fournissant des données géographiques et des informations cruciales pour prendre des décisions éclairées en matière de développement durable. Face au dérèglement climatique, leurs analyses approfondies sont précieuses pour protéger nos forêts. Aux côtés des équipes pour lancer l’observatoire des forêts !
Agnès
Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> Avec France 2030
nous consolidons une filière industrielle française de l'hydrolien. L’Etat soutiendra à hauteur de 65 millions € le projet de
ferme pilote hydrolienne Flowatt pour produire de l’énergie grâce aux courants
marins au large de la Normandie.
> Les énergies marines renouvelables sont un pilier de notre stratégie énergétique. L'éolien en mer en est l'axe principal mais nous devons aussi développer d'autres filières marines, dans une logique de diversification et de décarbonation de notre mix énergétique.
François Braun
(ministre de la Santé et de la Prévention)
> [Patients atteints d'affections de longue durée]
Ils ont tous été contactés (...) Aujourd'hui, je peux vous dire que pour un peu
plus de 53 000 de ces patients, nous leur avons trouvé un médecin généraliste.
> [Situation des urgences en
période estivale] Tous les Français qui en auront besoin seront pris en charge
dans les situations urgentes. (…)
Il y a des réorganisations. Quand vous avez trois services d’urgences
dans une ville et qu’ils se sont mis d’accord pour se concentrer sur deux
services simplement, ça en fait un de fermé mais c’est de la réorganisation. (…)
Il fallait laisser les professionnels des territoires se réorganiser.
> Si vous n’arrivez pas à joindre votre médecin traitant,
vous faites le 15. Vous appelez le Samu qui évolue vers le service d’accès aux
soins (SAS) […] C’est très important de passer par cette tour de contrôle
qu’est la régulation médicale et de bien dire aux Français que les urgences
vitales, les urgences graves sont assurées dans notre pays […] Vous avez une
otite, une rage de dents, ce ne sont pas les urgences qui vont régler votre
problème. (…)
Si vous appelez le Samu, on ne va pas systématiquement vous envoyer aux
urgences. Une grande partie des appels sont réglés par des conseils médicaux.
Et ce n’est pas parce qu’il n’y a pas le SAS, qu’il n’y a pas des médecins
généralistes disponibles dans chaque secteur pour prendre en charge des
patients en médecine générale.
Jean-Christophe Combe
(ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées)
> Soutenir les familles, c’est le meilleur
investissement social. Comme je m’y étais engagé, j’ai signé la convention
d’objectifs et de gestion pour les prochaines années entre l’Etat et la CNAF
notamment pour construire le Service public de la petite
enfance.
Avec cette COG, le Gouvernement se donne les moyens de ses ambitions:
- 6 milliards d’€ supplémentaires seront consacrés à la petite enfance d’ici
2027.
- 200 millions d’€ seront dépensés chaque année pour revaloriser les
professionnels.
Ces moyens inédits nous permettront de mener sur 5 ans des chantiers concrets
pour les familles, au-delà du SPPE : la solidarité à la source, l’accessibilité
des centres de loisirs, mais aussi le passage à l'échelle de l'appui à la
parentalité.
30% en plus pour les crédits du soutien à la parentalité: massifions cette
politique & clarifions la dans un programme “Parents, Parlons”. Et pour les
parents qui ne viennent pas chercher cette aide, ouvrons de nouvelles pistes
notamment sur des stages de parentalité obligatoires.
> Cette convention d’objectifs et de gestion entre l’Etat et la CNAF, nous l’avons préparée tout au long de ces derniers mois, parallèlement à la pose des fondations des grands chantiers de la mandature qu’il me revient de conduire, notamment le Service public de la petite enfance, et la Solidarité à la source. Grâce aux efforts conjoints de l’Etat et de la branche Famille de la Sécurité sociale, cette COG propose pour les cinq prochaines années un cadre de travail à la fois ambitieux et inspirant. Sa signature confirme aux Français que le Gouvernement se donne les moyens de ses ambitions. Nous tenons avec elle l’instrument clé pour atteindre le seul objectif qui me guide : tenir les engagements pris par le Président de la République et la Première Ministre pour améliorer concrètement, fortement, et rapidement la vie quotidienne de nos concitoyens.
Isabelle Rome
(ministre déléguée chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, de la
Diversité et de l'Egalité des chances)
> Nous lançons un grand plan de formation massif.
Le but : mieux identifier, mieux prévenir et mieux traiter la haine anti-LGBT+.
(…)
Ce plan a pour vocation à dire stop à toute impunité face à cette haine. Lutter
efficacement contre la haine, c'est d'abord bien appliquer le droit.
> Ce plan contre la haine anti-LGBT+ est une étape de plus dans la reconnaissance de la place de chacun quelle que soit son orientation. Nous nous mobiliserons aussi longtemps que nécessaire pour promouvoir les droits et la dignité de chacun.
> Les centres d’accueil et d’accompagnement des personnes LGBT+ sont des lieux essentiels. Tout le territoire hexagonal et ultra-marin doit en être pourvu.
> Il y a quarante ans, l’homosexualité était dépénalisée.
Il y a dix ans, la France ouvrait le mariage et l’adoption aux couples de même
sexe. Sous l’impulsion du Président de la République, depuis 2017, notre pays a
fait des progrès considérables en faveur de l’égalité des droits : PMA pour
toutes, ouverture du don du sang aux hommes homosexuels, interdiction des
thérapies de conversion.
Mais pourtant, depuis 2016, les actes anti-LGBT+ enregistrés sont en augmentation
de 129%. Force est de constater que la haine persiste, souvent accompagnée d’un
sentiment d’impunité insupportable auquel il faut mettre fin.
Derrière cette augmentation d’actes anti-LGBT+, il y a autant d’insultes, de
discriminations, d’humiliations, d’agressions physiques.
Il nous faut regarder la réalité des LGBTphobies en face. Il n’est pas tolérable
que dans notre pays des femmes et des hommes puissent être marginalisés,
exclus, empêchés, raillés, violentés en raison de leur orientation sexuelle ou identité
de genre. Comme il n’est pas tolérable que des jeunes adolescents ressentent un
sentiment de honte, de solitude, voire de peur à la découverte de leur
sexualité.
Notre action ne doit jamais faiblir. Avec ce plan d’action, elle s’intensifie.
Dans la continuité de notre politique depuis 2017, un changement en profondeur
des mentalités doit s’opérer dans toutes les strates de notre société. Nous
continuons à former les forces de l’ordre, agents publics, professeurs,
bénévoles et salariés d’associations, encadrants de colonies de vacances,
étudiants et professionnels de santé, étudiants en établissement sous tutelle
du ministère de la Culture, afin de mieux identifier, mieux prévenir et mieux
traiter les actes de haine anti-LGBT+.
Pour lutter contre la haine, nous devons d’abord faire appliquer le droit. Une
implacable machine judiciaire doit être actionnée et les sanctions doivent être
renforcées. Les forces de l’ordre seront mieux formées afin d’être outillées
pour qualifier les faits dès le dépôt de plainte. Nous mettrons fin à
l’impunité des supporters qui profèrent des propos homophobes en prononçant une
peine complémentaire d’exclusion des stades, par principe, à l’encontre des
auteurs condamnés pour incitation à la haine anti-LGBT+.
Enfin, nous devons prendre en compte la diversité des réalités locales pour
appréhender notre politique de lutte contre la haine anti-LGBT+ à l’aune des
spécificités de nos différents territoires.
Dans la continuité des annonces de la Première ministre le 4 août 2022, nous
renforçons et pérennisons le soutien aux centres d’accueil et d’accompagnement
des personnes LGBT+ en allouant un fonds exceptionnel de dix millions d’euros
et nous ouvrirons dix nouveaux centres d’ici 2027 pour atteindre l’objectif de
deux centres par région. Ces lieux de proximité sont essentiels. Tout le
territoire hexagonal et ultra-marin doit en être pourvu.
Le combat pour la liberté d’être soi ne devrait pas être pavé d’autant de
discriminations, d’humiliations et de violences. Il ne devrait jamais être
question de haine quand il s’agit d’amour et de liberté.
Avec ce plan d’action, nous voulons améliorer concrètement le quotidien de
millions de Françaises et Français, de ces familles, de ces jeunes.
Des changements structurels sont possibles. Nous continuerons à agir sans
relâche. Nous continuerons à faire évoluer les mentalités et à éveiller les
consciences.
Roland Lescure
(ministre délégué chargé de l’Industrie)
> Avec sa ligne A321, Airbus construit l’avenir et
maintient sa position de leader mondial de l’aéronautique ! Cet avenir sera
décarboné et commence aujourd’hui en Occitanie. Bravo !
Jean-Noël Barrot
(ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications)
> L'anonymat n'existe pas sur internet. Partout
en France des individus ont été condamnés à des peines de prison pour s'être
livrés sur les réseaux sociaux à des appels à la dégradation de bâtiments
publics, à la violence contre des maires, au meurtre de policiers et de
gendarmes.
> Nul ne peut impunément propager la haine, même derrière un pseudo ou un avatar. Les cyberharceleurs de Mila, de Eddy de Pretto, de Hoshi ont été identifiés, traduits devant la justice, condamnés à des peines de prison. Je propose de bannir ces chefs de meute des réseaux sociaux.
> Le cyberharcèlement est un fléau, qui touche 27 fois plus les femmes que les hommes: il faut une réponse ferme, qui va de la sensibilisation à la sanction.
> Nous avons convoqué vendredi dernier les principales plateformes de réseaux sociaux pour les rappeler à leurs obligations légales.
Charlotte Caubel
(secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> Choquée et bouleversée par la mort de deux
enfants à Wargnies-le-Grand, noyés par leur mère. Nous devons faire de la lutte
contre les violences faites aux enfants un combat collectif. Comme nous l’avons
fait pour les violences conjugales.
Laurence Boone
(secrétaire d’Etat chargée de l'Europe)
> Aujourd’hui, j’ai réuni le groupe d’experts
franco-allemand pour avancer sur les réformes institutionnelles de l’UE. Ils
feront des propositions concrètes d’ici à l’automne, afin de renforcer
l’efficacité de l’Europe face aux implications des futurs élargissements.
> Nous défendons la nécessité d’un cadre éthique plus strict pour les parlementaires européens. Après le Qatargate, nous ne pouvons pas nous contenter de règles sans contrôle ni sanction. Les citoyens européens méritent la transparence et l’intégrité.
► Assemblée nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> Je suis atterrée de voir des élus de la Nation,
arborant l’écharpe tricolore, mutiques et souriants en entendant des
manifestants scander « tout le monde déteste la police ». Cautionner
l’irrespect et la haine envers nos forces de l’ordre, c’est abîmer sciemment la
République.
► Partis politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stéphane Séjourné (Secrétaire général & président du groupe Renew Europe au
Parlement européen)
> Mercredi, le Parlement européen se prononce sur
une loi importante du Pacte Vert européen. Fait rare, le texte risque d’être
rejeté. La faute à une droite presque climatosceptique et une partie de la
gauche dogmatique.
> L’image que nous devrions tous éviter. Au Parlement européen: agriculteurs vs. activistes du climat alors que nous votons la loi sur la restauration de la nature. Nous ne réussirons pas la transition verte en recréant des clivages. J'appelle tous les eurodéputés à renouer avec l'esprit européen et soutenir le compromis que propose Renew Europe. La nature et la biodiversité le méritent.
Benjamin Haddad
(porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
>Depuis le début de la guerre, Poutine a sous-estimé la résistance des
Ukrainiens et le soutien uni de l’Europe et des États-Unis. Son seul espoir est
de voir un jour les démocraties se diviser, les opinions publiques se lasser.
Le sommet de Vilnius doit permettre d’affirmer que nous sommes avec l’Ukraine
dans le long terme, que le temps ne joue pas pour Moscou: d’abord en définissant
des garanties de sécurité tangibles envers Kiev, c’est-à-dire en gravant dans
le marbre que nous continuerons l’appui militaire actuel dans les prochaines
années, puis en donnant, à Vilnius également, une voie claire d’adhésion à
l’Otan après la fin des combats. L’Ukraine défend aujourd’hui l’Europe.
Son armée a prouvé sa valeur au combat. L’entrée de l’Ukraine dans l’Otan est
dans notre intérêt. C’est la meilleure façon de dissuader une future agression
et d’assurer la stabilité durable du flanc est de l’Europe. En 2008,
l’ouverture des négociations à la Géorgie et à l’Ukraine a été rejetée par les
États membres: ces deux pays ont été ensuite attaqués par la Russie.
On pensait que leur adhésion serait une provocation pour Moscou, ce fut
l’inverse: la non-adhésion a invité à l’agression. Bien sûr, cette adhésion
n’aura pas lieu immédiatement, du moins tant que le pays est en guerre. Depuis
le début du conflit, nous donnons aux Ukrainiens les moyens de se défendre sans
y être nous-mêmes entraînés. Donc il s’agit d’abord de renforcer les liens
entre l’Ukraine et l’Otan et d’offrir une perspective.
> Sur la question des garanties de sécurité et de la
perspective Ukraine-Otan, la France joue un rôle moteur, alors qu’en effet les
États-Unis de Biden sont plus hésitants. Il s’agit pour nous à la fois de
trouver une issue à la guerre et de bâtir l’architecture de sécurité européenne
de demain. L’objectif de la France est de construire une Europe souveraine,
capable de défendre ses intérêts sur le plan militaire, technologique et
commercial.
Cette souveraineté ne se fera pas contre les Américains, qui ont besoin d’un
partenaire capable de garantir sa propre sécurité alors qu’ils se tournent vers
l’Asie. Mais nous devons aussi nous prémunir du risque politique aux
États-Unis. À la veille d’une élection présidentielle américaine qui posera une
fois de plus la question de la fiabilité de notre allié, avec Trump aujourd’hui
en tête des sondages, construire l’unité stratégique des Européens doit être
pour nous une priorité absolue.
La France, qui pousse cet agenda depuis 2017, a un rôle clé à jouer. Nous ne
pourrons le faire qu’en y intégrant les inquiétudes, les impératifs de sécurité
de tous nos partenaires, à commencer par ceux d’Europe centrale menacés par la
Russie. Ils doivent savoir qu’une Europe souveraine les protégera. Les avancées
concrètes des derniers mois, comme le plan Breton pour les munitions, y
contribuent.
Le discours historique du président Macron à Bratislava a articulé ces
principes de façon claire. Il a permis de répondre à des décennies d’incompréhension
et de méfiance entre la France et les «nouveaux» États membres, qui nous
reprochent souvent de plus nous intéresser à Berlin ou Moscou qu’aux pays
situés entre les deux. Et ces pays nous le demandent, ils veulent un lien fort
avec Paris plutôt qu’un tête-à-tête avec l’Allemagne. Les lignes bougent, nos
partenaires nous rejoignent: saisissons cette opportunité. La première ministre
estonienne, Kaja Kallas, a proposé récemment la création d’un grand emprunt
européen de 100 milliards pour financer les investissements dans la
défense, sur le modèle du plan de relance Next Generation post-Covid. Il faut
soutenir cette proposition!
> Continuons de donner aux Ukrainiens les moyens de
reconquérir leur territoire et de réussir la contre-offensive en cours. Sur
certains armements, comme l’aviation ou les chars, les Occidentaux ont trop
tardé. Ce sera ensuite aux Ukrainiens de décider s’ils souhaitent une
négociation, si le rapport de force militaire le permet.
La victoire ne passera pas uniquement par des gains territoriaux, mais par la
garantie d’une Ukraine libre, démocratique et ancrée en Europe. C’est cela que
Poutine voulait éviter, c’est pour cela que les Ukrainiens se battent depuis la
«révolution de la dignité» de Maïdan, en 2014. En cela, l’intégration de
l’Ukraine à l’Union européenne et à l’Otan est décisive. L’élargissement de
l’Union européenne à de nouveaux membres, Ukraine, Moldavie, Balkans, demandera
du temps et des réformes économiques et politiques profondes de ces pays: ne
créons pas de fausses attentes.
Mais elle permettra aussi de renforcer la stabilité géopolitique du continent
au moment où Russie et Chine rivalisent d’influence dans notre voisinage à
coups d’investissements ou de désinformation. Cette nouvelle vague
d’élargissement exige de réformer en profondeur l’Union: politique agricole,
fonds structurels, etc. Les deux processus doivent aller de pair: ce n’est pas
en bloquant l’un qu’on fera avancer l’autre.
> La relation franco-allemande est fondamentale mais ne peut être exclusive. Nous ne devons pas hésiter à assumer les désaccords, en créant d’autres partenariats agiles, comme nous l’avons fait sur le nucléaire ou la défense antiaérienne. À cet égard, il n’y a pas que les pays de l’Est, même, si bien sûr, ils jouent actuellement un rôle pilote. Dans son premier mandat, Emmanuel Macron a visité les 26 autres pays de l’Union européenne et approfondi les relations avec des partenaires du sud trop longtemps négligés comme la Grèce, dont la souveraineté maritime est menacée par la Turquie, l’Italie ou l’Espagne, qui partagent beaucoup de nos ambitions, sur l’intégration économique, par exemple.
> L’histoire n’est pas faite uniquement de forces profondes intangibles, mais aussi d’hommes et de femmes qui prennent des décisions qui peuvent infléchir le cours des événements. Depuis 500 jours et son fameux «J’ai besoin de munitions, pas d’un taxi»,le président Zelensky incarne la résistance de son peuple aux yeux du monde et galvanise sa population, qui n’a jamais fléchi, malgré les exactions russes contre les civils. Ce déplacement sur l’île des Serpents s’inscrit dans cette stratégie de communication audacieuse.
Pieyre-Alexandre
Anglade (député)
> L'Ukraine a besoin d'armes pour résister. Les missiles Scalp que la France va livrer permettront
des frappes de longue portée. Jusqu'à la victoire et la paix, la France sera
aux côtés de l'Ukraine.
> Une bonne nouvelle pour la Suède, une bonne nouvelle pour l’OTAN, une journée importante pour la sécurité de l’Europe et un nouveau revers pour Poutine plus isolé que jamais !
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> La défense européenne s’est réveillée. Cette
semaine, à Strasbourg, on vote le soutien aux industries de défense pour
qu’elles puissent fournir beaucoup plus et beaucoup plus vite des munitions.
C’est des choses que l’on avait jamais faites.
> Aujourd’hui est le jour de la commémoration du génocide de Srebrenica. La Bosnie, c’était déjà le retour de la guerre en Europe. Mais nous avons continué à vivre comme des somnambules jusqu’à ce que l’agression russe contre l’Ukraine nous réveille. Qui peut encore croire qu’on peut se passer d’une véritable défense européenne?
> Réécrire l’Histoire ne grandit pas un dirigeant et ne renforce pas son propos. Le Premier ministre polonais oublie-t-il que Paris et Londres sont bien entrés en guerre contre l’Allemagne nazie, bien avant les Etats-Unis ?
> Une plénière cruciale a commencé
au Parlement européen. Nous saurons à la fin de cette semaine si l’Europe est
capable:
- d’agir pour la nature et la biodiversité
- d’assurer sur les semi-conducteurs
- d’accélérer la production de munitions en pleine guerre d’Ukraine - d’imposer
la transparence et de lutter contre les ingérences dans les institutions
européennes.
Marie-Pierre Vedrenne
> Nous vivons une époque où les températures augmentent, où les vagues
de chaleur deviennent de plus en plus extrêmes, rendant le travail toujours
plus difficile, notamment à l'extérieur, notamment pour les travailleurs manuels,
notamment pour ceux occupant des emplois précaires.
Notre responsabilité reste de veiller à
ce qu'ils soient tous en sécurité, quelles que soient les conditions
climatiques. Et face à cette situation inédite, il nous faut mettre en place de
nouvelles règles. Il nous faut aménager les conditions de travail, que ce
soit avec des équipements de protection, avec des infrastructures adaptées ou
même avec des mesures d'urgence.
La protection des travailleurs n'est que
la face immergée de l'iceberg. Le sujet demeure toujours la protection de
l'environnement.
Elle doit aller de pair avec la lutte
contre le changement climatique.
Elle doit aller de pair avec notre engagement dans le Pacte vert.
Elle doit aller de pair avec notre engagement de justice sociale.
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