Voici une sélection, ce 10 mai 2023, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la
République)
> Françaises, Français, Européennes, Européens,
C’est la journée de l’Europe. L’Europe nous a protégés des crises. Elle va
aussi nous permettre de créer des emplois, de la sécurité, de l’ordre dans un
monde de périls.
Regardons comment. Dans la pandémie, ce sont nos démocraties qui ont su prendre
les dispositions nécessaires pour protéger nos compatriotes les plus fragiles.
Ce sont nos sociétés ouvertes qui ont pu faire appel à la science pour
développer, produire et donner des vaccins au monde entier. Face à la crise
économique qui en a découlé, l’Europe a franchi un pas : celui d’un plan
de relance commun unique dans l’Histoire, pour accompagner nos entreprises et
nos concitoyens.
Notre réponse commune face à l’invasion de l’Ukraine par la Russie fera date.
Nous avons tiré un trait sur la dépendance européenne aux énergies fossiles
russes. Et aujourd’hui, avec notre aide, l’Ukraine résiste et, par son propre
courage, ira jusqu’à la victoire.
L’Europe, hier parfois critiquée pour sa lenteur et son éloignement, a agi vite
et fort, en solidarité. Et dans la décennie qui vient, notre Europe va nous
permettre de relever les défis de l’avenir.
C’est l’Europe qui affiche aujourd’hui la plus haute ambition climatique. En
2030 nos émissions de carbone auront diminué de 55 %. En 2050 nous aurons
atteint la neutralité carbone. Surtout, nous mènerons cette transition avec
solidarité et équité. Avec un Fonds de transition juste, 59 milliards d’euros
pour un accompagnement social de la transition. Avec, aussi, une taxe carbone
aux frontières pour que les producteurs étrangers qui exportent vers l’Union
européenne soient soumis aux mêmes exigences environnementales que nos
producteurs européens.
Quand les innovations numériques occupent une place chaque jour plus importante
dans nos vies, c’est l’Europe qui, la première, a encadré ce nouvel espace.
Protection des données personnelles, modération des contenus en ligne, lutte
contre la désinformation, équité concurrentielle, échanges de
crypto-monnaies : l’Union européenne a pris les devants. Elle montre la
voie à suivre au reste du monde.
Enfin, l’Europe sera championne dans les technologies critiques de demain. Une
quarantaine de projets de production d’hydrogène ont été lancés en Europe dont
un quart en France. Sur le marché mondial des semi-conducteurs, la part
européenne aura doublé d’ici 2030, pour atteindre 20 %. Grâce au cadre
européen, la France exportera des batteries électriques en 2027, alors que nous
étions pleinement dépendants en 2017 ! Ces capacités se développent en
France et chez nos voisins. Ce sont elles qui, demain, garantiront notre
indépendance.
Oui, c’est bien ensemble, en Européens, que nous saurons préserver notre
capacité à décider pour nous-mêmes. L’Europe, c’est de la solidarité, des
emplois verts, une protection et un levier face aux changements du monde. Nous
sommes en train de bâtir le continent le plus écologique, le plus exigeant sur
le numérique, celui qui défend partout nos valeurs démocratiques et humaines.
Ensemble, unis. En cette journée qui célèbre notre Union, c’est en Européen
convaincu, déterminé et fier, que je partage avec vous ce message.
Vive notre Union européenne !
> [Discours en hommage à Jean
Moulin, à la Résistance française et aux victimes de la barbarie nazie / Lyon]
Ici, en cette prison de Montluc, sont passés, à un an d’écart, deux hommes qui,
pour le dire avec les mots de Joseph Kessel, avaient choisi de «faire quelque
chose de difficile».
Coupables tous deux de ce qui était un crime aux yeux de l’occupant nazi et de
l’Etat collaborateur de Vichy : résister.
Le 21 juin 1943, Jean Moulin et 6 de ses compagnons étaient arrêtés et
incarcérés à Montluc.
Une semaine durant, la porte de la prison s’ouvrit chaque jour sur les allers
et retours des fourgons allemands qui les amenaient au siège de la Gestapo. Et chaque
jour les séances de torture infligées par Klaus Barbie se faisaient plus
violentes, exaspérées par un mutisme chaque jour plus héroïque.
Le 8 mars 1944, par ce même porche, une silhouette était évacuée d’un véhicule
et traînée jusqu’à l’infirmerie : sous les hématomes, c’était le visage
méconnaissable de Marc Bloch, l’historien des Annales, le héros de deux
guerres, le résistant enfin, que les nazis venaient de soumettre à la torture.
Il fut fusillé trois mois après avec 29 détenus, et tomba en criant : « Vive la
France ! ».
L’histoire a rapproché, dans la même prison, ces deux hommes qui se battaient
pour la même cause. Pour la même République. Pour la même France. Tombés tous
deux pour elle.
Le premier, au fond de la débâcle du courage, avait mis sur pied l’organisation
qui allait relever la France. Renouant avec l’essence de la République trahie
par une partie de ses élites.
Le second, trois ans auparavant, au lendemain du désastre de juin 40, avait
livré le réquisitoire implacable de ceux qui en portaient la responsabilité :
L’Etrange défaite.
À Marc Bloch, l’acte de décès. À Jean Moulin, l’acte de renaissance.
L’un fait écho à l’autre. L’un n’est pas complet sans l’autre.
Le Conseil National de la Résistance que fonda le second fut le remède au
diagnostic posé par le premier.
Moulin et Bloch nous disent que la République française n’est, par définition,
ni mauvaise, ni néfaste : elle est nécessaire. Vitale. Juste.
Elle l’était en 1792. En 1848. En 1870. En 1946. En 1958.
Elle l’est encore aujourd’hui. Fidélité véritable à l’aspiration profonde de
notre Nation : l’indépendance et l’humanisme.
Oui, nous vivons dans le pays où on ne peut jamais séparer impunément l’idée de
république et celle de progrès humain.
La France républicaine est indissociable, depuis les Lumières et la Grande
révolution, des valeurs de justice et de liberté.
Et chaque fois qu’elle est menacée, chaque fois qu’elle est abandonnée ou
trahie, se dressent des Français, ou des amoureux de la France, fidèles à
l’esprit de résistance qui caractérise profondément notre peuple.
Ces murs sont encore habités par le souvenir de ceux qui y passèrent.
Des Résistants de l’intérieur ou des Français libres, comme Béatrix de
Toulouse-Lautrec, qui cachait bien serré au creux de sa paume le document
qu’elle ne devait pas trahir, et qui fêta ses vingt ans au camp de Ravensbrück.
Des Français parmi d’autres Français, tenant de leurs parents le simple amour
de la patrie.
Des Français vieux comme des Français jeunes, comme Albert Bulka, du haut de
ses 4 ans, qui arriva le 6 avril 1944 à Montluc, avec 43 autres enfants qui
avaient pour seul tort d’être nés juif.
Comme les enfants d’Izieu passant une nuit à Montluc, leur dernière nuit avant
Drancy, puis Auschwitz.
Des étrangers parmi les Français, ayant fait le choix du cœur et du sang versé,
amis de la France universelle, celle qui a toujours quelque chose à dire au
monde dès qu'il s'agit de la liberté du genre humain.
Comme Alcide Beauregard, le lieutenant canadien parachuté qui émettait des
émissions radio clandestines depuis une maison du 8e arrondissement lyonnais,
et qui ne revit jamais son pays.
Tous sont là, qui peuplent ces lieux et nos mémoires.
L’histoire de ce lieu n’a pas commencé avec l'occupation et Vichy et ne s’est
pas terminée à la Libération.
L’écho d’autres drames y résonne, la guerre d'Algérie, d'Indochine.
Mais l'expression de la barbarie nazie a déchaîné ici son effroyable
singularité.
Entre le 17 février 1943 et le 24 août 1944, ils furent près de 10 000 à entrer
à Montluc par cette porte.
10 000 à passer par cette cour sous la menace des armes allemandes, à être
poussés le long des couloirs, jetés dans ces cellules de 4 m2, où huit
personnes dormaient à même le sol, d’un sommeil haché par la promiscuité, les
bruits de bottes des geôliers et l’incertitude du lendemain.
Parce qu’ils avaient choisi de résister. Parce qu'ils étaient juifs.
10 000, dont il n’y eut que 3 000 survivants.
Quelques-uns d’entre eux sont toujours parmi nous : Jean Nallitt, Andrée Gaillard
et Claude Bloch, qui nous fait l’amitié de sa présence.
Oui, durant toutes ces années, il s'est trouvé, sur le sol français et
ailleurs, des Français qui entendirent résister.
Qui sentirent sourdre en eux cette sève de liberté, lente, invincible, qui
gonflait les cœurs, qui serrait les poings et relevait les fronts.
Nous étions alors en 1943.
En 1943, déjà, les alliés débarquaient en Sicile, où les forces libres se
battaient en Afrique, en Italie puis bientôt en Corse, tandis que dans les
caves et les maquis se levait en silence la masse énorme des défenseurs de la
République française.
Déjà, Marc Bloch avait rejoint les Francs-Tireurs, avec, dans sa besace, le
cahier sur lequel il griffonnait ses Cahiers politiques clandestins.
Déjà le général de Lattre, condamné à dix ans de prison pour avoir refusé de
baisser les armes face à l’invasion allemande, parvenait à s’échapper et à
rejoindre Londres.
Ici même, à Montluc, André Dévigny, puis Raymond Aubrac, grâce aux risques fous
pris par sa femme Lucie, s’étaient évadés.
En 1943 naissait le CNR.
Et en 1943 mourait Jean Moulin, assassiné.
Si tant est qu’on puisse mourir, quand on a fait sienne une cause qui nous
dépasse, et qui nous survit.
Jean Moulin était l’arrière-petit-fils d’un soldat de la Révolution, petit-fils
d’un insurgé de 1851, fils d’un hussard noir de la IIIe République.
Dans ses veines coulait cet amour des Lumières, réchauffé au grand soleil de
son Languedoc natal.
Jean Moulin était enfant de la République.
Serviteur de l’État, au point d’être nommé plus jeune préfet de France à 37
ans, à Rodez, puis à Chartres.
Soldat de la France, au point de demander à être relevé de ses fonctions de
préfet pour pouvoir aller se battre.
Cela ne lui fut pas permis, et c’est face aux nazis que le préfet de Chartres
mit à l’épreuve son propre courage, refusant, lors de la débâcle de 1940, de
signer un texte mensonger accusant à tort des tirailleurs sénégalais de l’armée
française de massacres sur les civils du hameau de La Taye, en
Eure-et-Loir.
Arrêté, emprisonné, torturé, il tenta d’échapper à l’étau des nazis en se
tranchant la gorge avec un tesson de verre.
Libéré par ceux qui n’avaient pu le briser, révoqué par le régime du maréchal
Pétain, il rejoignit alors à Londres le général de Gaulle.
C'est de sa main qu’il reçut, en décembre 1941, la mission de constituer
l’armée secrète, d’accomplir le rassemblement de tous les éléments qui
résistaient à l'ennemi.
D’unir les droites et les gauches, les gaullistes et les socialistes, les
communistes et les radicaux, les francs-maçons et les catholiques, les
protestants et les libres penseurs, les civils et les militaires, les chefs de
réseaux et les politiques de la IIIe République.
Alors Jean Moulin se mit à la tâche.
Parachuté en Provence, dans la nuit du 2 janvier 1942, il commença à sillonner
la France en tous sens, à multiplier les rencontres secrètes où se déployaient
ses talents de diplomate.
Ses compagnons de route, qui l'épaulaient sans relâche, se nommaient Daniel
Cordier, Colette Pons, Pierre Meunier, Robert Chambeiron, et tant
d’autres.
À force de pourparlers, de négociation, de persuasion, défiant la menace de la
police de Vichy, les chefs des trois principaux mouvements de la zone dite
alors « libre », Combat, Libération et Franc-Tireur, Henri Frenay, Emmanuel
d’Astier de la Vigerie et Jean-Pierre Levy s'assemblèrent en janvier 1943 au
sein des Mouvements unis de Résistance.
Voici Jean Moulin dans le bureau londonien du général de Gaulle, ce 14 février
1943, pour lui rendre compte de ce premier succès.
Et le voici dans la nuit du 20 février, grave, méditant les paroles du général
qui lui a confié la tâche d’aller plus loin encore et de fédérer toutes les
autres forces résistantes.
Et le voici, infatigable, parlementant avec chacune d’elles.
Le voici enfin, le 27 mai 1943, présidant dans un appartement de la rue du
Four, à Paris, la réunion fondatrice du Conseil National de la
Résistance.
Le Parti communiste est là, avec André Mercier, le Parti radical, avec Marc
Rucart, la SFIO, avec André Le Troquer. L'alliance démocratique, la Fédération
républicaine, avec Joseph Laniel et Jacques Debru-Rydel. Le parti démocrate
populaire est là, avec Georges Bidault.
Jean Moulin est l’homme de Londres, et pourtant les résistants de l’intérieur
sont là, tout comme les deux grands syndicats de la France républicaine : la
CGT et la CFTC.
Sont ainsi présentes toutes les forces du renouveau, forces du travail, forces
de la jeunesse, assemblées enfin au sein de la même organisation, et qui toutes
désignent Jean Moulin président du CNR.
Le dépassement, voulu par de Gaulle, était accompli.
Ainsi Jean Moulin répondait à Marc Bloch : il existait encore en France une
catégorie de Français qui vibrait au souvenir du Sacre de Reims et lisait avec
émotion le récit de la Fête de la Fédération.
Le CNR, dès sa naissance, portait l’ambition prophétique d’une quatrième
République qui instaurerait un vrai suffrage universel, ouvert aux femmes,
nationaliserait l’énergie, fonderait la sécurité sociale, libérerait la presse
des forces de l’argent.
Tout cela germa en mars 1944.
C’est grâce à ce qu’il avait semé que de Gaulle put imposer son gouvernement
provisoire aux Américains qui entendaient mettre la France sous tutelle lors de
la Libération, et que notre pays pu recueillir, le 8 mai 1945, la capitulation
de l’Allemagne nazie.
Et si Jean Moulin n’a jamais vu la publication de ce programme qui porte son
empreinte, moins encore sa concrétisation, il n’a jamais douté de l’issue du
combat.
La tristesse de ceux qui n’ont pas d’espérance n’avait pas prise sur lui.
Car il avait la certitude intime, indéracinable, que la France en laquelle il
croyait serait victorieuse ; que d’autres, si ce n’est lui, en cueilleraient
les fruits ; et que la justice triompherait.
Mais il ne pouvait imaginer à quel point ce serait vrai dans les lieux-même de
son agonie, et que ces murs où nous nous tenons en seraient le prétoire.
En 1983, 40 ans après sa mort, alors que Montluc n’était plus, depuis
longtemps, une prison nazie, la grande porte de la geôle s’est ouverte de
nouveau sur son passé.
Un fantôme de son histoire est revenu hanter ses murs.
Blanchi, vieilli, émacié : Klaus Barbie.
Mais cette fois-là, il n’était pas vêtu de son uniforme.
La porte se ferma sur son destin, qui l’avait tant de fois refermée sur
d’autres.
Car après trente ans de cavale, d’espionnage et de trafic en Amérique du Sud,
grâce à l’acharnement d’hommes et de femmes de courage et de mémoire. Beate et
Serge Klarsfeld – une fois encore que je remercie et admire - Ladislas de
Hoyos, Régis Debray. Le tortionnaire de Jean Moulin venait d’être extradé pour
être jugé à Lyon, au cours du procès qui allait faire retentir pour la première
fois dans les assises françaises le terme de « crime contre l’humanité. »
Le garde des sceaux Robert Badinter avait obtenu que la première incarcération
du bourreau fût sur le lieu même de ses crimes.
Dans la nuit de Montluc, le boucher de Lyon s’est trouvé face à l’histoire.
Et cette nuit avait dix mille regards.
Si Klaus Barbie et ses pairs espéraient éteindre à coup de poing les regards
qui les bravaient, s’ils croyaient étouffer sous leurs semelles le cri de la
révolte et murer vive la liberté, alors ils ont échoué.
Ils ont buté sur quelque chose, quelque chose qui couvait silencieux dans les
poitrines, muselé parfois, souvent, par la lâcheté et la compromission, et que
parfois, souvent, est venu réveiller l’exemple formidable d’hommes et des
femmes qui mettaient la survie de la France au-dessus de la leur.
Cet impalpable et pourtant si organique, cet indéfinissable et pourtant si
manifeste, ce fragile et éternel, esprit de Résistance.
Mais il ne suffit pas, pour que justice soit faite, qu’une porte se verrouille,
que le dernier bourreau passe derrière les barreaux.
C’est alors, au contraire, que commence notre tâche.
Cet endroit où les murs parlent, ce symbole de l’échec des nazis et de leurs
complices de l’État français de Vichy, s’est mué en haut lieu de la mémoire
nationale, grâce à l’engagement de beaucoup d’entre vous, passeurs d’histoire.
A vous, qui acceptez de continuer de témoigner, infatigables, dans les écoles,
auprès des plus jeunes comme des moins jeunes, aux enseignants qui poursuivent
ce travail d’histoire et de mémoire, à nos associations, à l’ONAC, et à nos
ambassadrices et nos ambassadeurs qui nous ont accompagné durant ce
chemin.
Ce lieu devient pour nous tous un « Mémorial de la Résistance, de la
déportation, et des crimes de guerre nazis », sur lequel veillera désormais la
présidence de la République.
Ainsi Jean Moulin, Marc Bloch, les enfants d’Izieu, et tous les autres,
accèderont à la reconnaissance éternelle de la République, et leur souvenir
conservera intacte la vitalité des leçons qu’il porte.
Faire vivre la mémoire de ceux qui sont passés ici est un devoir chargé de
souffrance et de joie.
Car leur héritage nous grandit et nous éclaire, comme il éclairera la
génération après nous, qui le lèguera encore à la génération suivante, jusqu’à
la fin des temps.
Ayons confiance en nous, et en ceux qui nous suivront.
Et redisons ici, pour aujourd’hui et pour demain, ces mots qui figurent en
exergue de l’Armée des Ombres : « Mauvais souvenirs soyez pourtant les
bienvenus… Vous êtes notre jeunesse lointaine ».
Vive la République !
Vive la France !
> Journaliste de l'Agence France-Presse, l'un de nos compatriotes, Arman Soldin, a été tué en Ukraine. Avec courage, dès les premières heures du conflit il était au front pour établir les faits. Pour nous informer. Nous partageons la douleur de ses proches et de tous ses confrères.
> L’attaque contre la synagogue de la Ghriba nous bouleverse. Nous pensons avec douleur aux victimes, au peuple tunisien, nos amis. Nous sommes aux côtés de la famille de notre compatriote assassiné. Toujours, sans relâche, nous lutterons contre la haine antisémite.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Elisabeth Borne
(Première ministre)
> Alors que la guerre fait rage à l’est de
l’Europe, célébrons l’Union européenne qui nous protège. Ce 9 mai, portons
fièrement le drapeau européen aux côtés du drapeau français. C’est le symbole
de la solidarité qui unit notre continent comme jamais dans l’histoire.
> Sans Nations fortes, l’Europe est fragile. Mais sans Europe puissante, nos Nations sont plus faibles ! En ce 9 mai, en cette journée de l’Europe, je suis fière d’être à la tête d’une majorité résolument pro-européenne !
> La mort tragique d’Arman Soldin journaliste à l’AFP, alors qu’il couvrait la guerre en Ukraine, nous rappelle le courage de tous les journalistes qui s’engagent pour nous informer au péril de leur vie. Mes pensées à sa famille, ses proches, ses collègues de l’AFP et ses confrères.
> Placer les Français au cœur de l’action publique, c’est le sens du Comité interministériel de la transformation publique. Mon gouvernement est déterminé à garantir un accès de qualité à nos services: en ligne, en guichet physique et par téléphone.
> Parmi les
préoccupations les plus fortes de nos concitoyens, se trouve la question des
services publics, de leur qualité et de leur accessibilité. Depuis 2018, et la
réunion du premier Comité interministériel de la transformation publique,
beaucoup de mesures ont été prises pour mieux répondre aux attentes des
Français, et rapprocher les services publics de chacun. Pour autant,
aujourd’hui, face à des démarches administratives trop lourdes ou des services
publics perçus comme trop lointains, des difficultés et des inquiétudes
persistent.
J’ai donc demandé des réponses fortes,
concrètes, pour des services publics plus proches et plus efficaces. Chaque
ministère est concerné, chacun doit être mobilisé ; c'est pour cette raison que
j'ai réuni ce matin un comité interministériel de la transformation publique.
Notre première ambition, c'est de placer
les Français au cœur de l'action publique, c'est-à-dire de leur offrir des
services publics qui répondent plus directement à leurs attentes et à leurs
besoins. Je l'ai dit, je crois aux résultats. Je suis convaincue que c'est le
meilleur moyen de créer la confiance. Je suis convaincue aussi que c'est ce que
nos concitoyens attendent de nous. Nous devons donc mieux mesurer les résultats
de nos politiques publiques, les faire connaître en toute transparence et agir
en fonction de nos réussites et de nos marges de progrès. Pour y parvenir, j'ai
présenté il y a quelques jours le baromètre de l'action publique, déjà
accessible en ligne, qui permet de mesurer les résultats concrets de notre
action pour 60 politiques prioritaires du Gouvernement dans chaque territoire. Chaque
Français doit ainsi être en mesure de savoir ce qui change près de chez lui.
Ensuite, nous voulons simplifier les
démarches de nos concitoyens. C'est un des objets d'insatisfaction les plus
forts aujourd'hui. Il y a quelques semaines, dans l'Indre, j'ai annoncé les
moyens que nous allions mobiliser pour réduire considérablement le délai de
prise de rendez-vous pour obtenir ou renouveler une pièce d'identité. C'est un
exemple concret de ce que nous pouvons faire pour faciliter la vie des
Français.
Plus largement, je souhaite que nous
ayons une action forte et résolue, notamment aux moments clés de leur vie. Ce
matin, Stanislas Guerini a ainsi
présenté les 10 moments de vie où nous nous engageons à simplifier le parcours
de nos concitoyens, répondre aux difficultés signalées et appliquer pleinement
le droit à l'erreur. Nous voulons agir vite. Dès la fin de l'année, je souhaite
des avancées concrètes pour les démarches des Français qui deviennent
étudiants, qui rénovent leur logement, qui partent vivre à l'étranger ou qui en
reviennent ou encore pour nos concitoyens qui perdent un proche. Dans ces
moments plus particulièrement encore, l'administration doit être un appui, une
aide, jamais une difficulté ou un obstacle.
L'État doit être efficace, offrir un
accompagnement clair et des solutions rapides. Pour vous donner deux exemples
concrets des avancées rapides que nous voulons : d'ici l'été partout en France,
2 600 conseillers France Rénov accompagneront les Français dans la préparation de
leurs dossiers pour rénover leur logement. Et pour nos concitoyens qui font
face à un deuil, le versement des pensions de réversion sera automatisé d'ici
la fin de l'année.
Remettre les Français au cœur de l'action
publique, c'est ensuite faciliter l'accès aux services publics. Je connais les
inquiétudes de nos concitoyens et la peur de l'éloignement des services
publics. Pour y répondre, nous avons développé le réseau France Services
partout sur le territoire. Son but : donner un point d'accès physique pour
réaliser un maximum de démarches administratives au plus proche de chez soi.
Nous avions fixé un objectif, que tous les Français aient accès à un point
France Services à moins de 30 minutes de chez eux. Cet objectif est d'ores et
déjà atteint et en fin d'année, avec 2 750 points France Services ouverts à
travers le pays, 95 % des Français vivront à moins de 20 minutes d'un de ces
points. Dans les mois à venir, nous voulons en outre développer plus encore
l'offre qui y est proposée, par exemple en termes de surendettement, avec la
Banque de France, ou d'accès aux bourses et aux logements étudiants, avec le
Cnous.
J'ajoute que si nous devons garantir un
accès facile à des guichets, notre administration doit s'adapter aux usages des
Français. Aujourd'hui, nos concitoyens ont principalement recours à deux moyens
pour échanger avec l'administration : le téléphone qui est le premier canal de
contact et Internet, bien sûr, où 80 % des démarches sont désormais entamées.
Accueil physique, téléphone ou en ligne, ce n'est pas à nous de choisir ce que
les Français doivent faire. Nous devons leur offrir un service de qualité, quel
que soit le moyen utilisé.
Aussi, nous devons améliorer et faciliter
les démarches en ligne. C'est pourquoi, dès le mois de décembre, toutes les
démarches sensibles impliquant des flux financiers basculeront sur l'interface
sécurisée France Connect +. Nous l'avons déjà fait pour le compte personnel de
formation, le CPF. Cela a incité les Français à créer leur identité numérique
et a porté un coup décisif à la fraude en ligne, en offrant des garanties pour
éviter les usurpations d'identité.
Ensuite, nous voulons continuer à rendre
nos services publics plus inclusifs, c'est pourquoi, d'ici 18 mois, nous
devrons avoir significativement progressé pour que les sites publics soient en
conformité avec les critères d’accessibilité pour nos concitoyens en situation
de handicap. Enfin, nos démarches en ligne doivent être simples et
compréhensibles, notamment en systématisant les tutoriels vidéos, et des
comités d'usagers devront obligatoirement être mis en place pour améliorer les
services en ligne.
Par ailleurs, s'agissant de l'accueil
téléphonique, là aussi, nous voulons améliorer notre qualité de service et
assurer que les Français qui appellent aient bel et bien dans 9 cas sur 10
quelqu'un au bout du fil et ne tombent pas sur une boîte vocale. Pour y
parvenir, nous voulons notamment qu'une fonctionnalité de prise de rendez-vous
et de rappel soit généralisée. Plus largement, nous devons améliorer nos
services publics en continu en nous fondant sur les retours de nos concitoyens.
Nous voulons permettre aux Français de donner leur avis et de recevoir une
réponse personnalisée. C'est tout le sens du programme Services publics +. Deux
fois par an, nous publierons les résultats obtenus. Ils permettront de mesurer
l'opinion de nos compatriotes et ils serviront d'aiguillon pour améliorer la
qualité de service.
Enfin, remettre les Français au cœur de
l'action publique, c'est associer plus largement et plus systématiquement nos
concitoyens à nos réflexions et aux prises de décision. Dans ce but, j'ai
demandé au ministre chargé du Renouveau démocratique, Olivier Véran, de
constituer d'ici la rentrée l'agenda gouvernemental de la participation
citoyenne. Ainsi, toutes les consultations menées par les ministères en ligne
ou en présentiel seront recensées et rendues publiques pour les faire connaître
et faciliter l'engagement de nos concitoyens.
L'autre grande ambition que j'ai fixée
lors de ce comité interministériel, c'est d'accepter de repenser nos manières
de faire et l'organisation de nos administrations pour mieux répondre aux
préoccupations des Français. La première clé, c’est l’adaptation. Je l’ai déjà
dit et j’en suis convaincue, nous devons donner plus de marges de manœuvre aux
acteurs des territoires pour trouver des solutions efficaces et adaptées. Moins
de 500 demandes de dérogation ont été formulées par les préfets depuis 3 ans.
C’est encore trop peu. J’ai demandé aujourd’hui qu’une nouvelle étape soit
franchie pour permettre de déroger aux règles nationales et faciliter
l’aboutissement des projets locaux. Tous les domaines sont concernés. Par
exemple, le mois dernier, j’ai pris un décret pour favoriser l’adaptation de
notre système de santé aux besoins des territoires. Aujourd’hui, j’ai demandé
au ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Stanislas Guérini, et au ministre chargé des Comptes publics,
Gabriel Attal, de donner aux
services déconcentrés de l’État des marges de manœuvre renforcées en matière budgétaire et RH dès
janvier 2024.
Repenser nos manières de faire, c’est
également travailler avec les agents publics à l’évolution de leur métier, de
leur carrière et de notre administration. Ainsi, en plus des négociations
salariales qui s’engageront prochainement, nous lançons avec Stanislas Guerini
le programme Fonction publique + qui sera co-construit avec les employeurs des
trois versants de la fonction publique et les agents. Il fixera des engagements
tangibles pour la qualité de vie au travail, la santé, le logement, l’égalité
professionnelle et l’accompagnement RH.
Enfin, avec le ministre de l’Intérieur,
Gérald Darmanin, nous souhaitons
finaliser la réforme de l’organisation territoriale de l'État lancée en 2009.
Nous souhaitons stabiliser cette organisation, poursuivre le renforcement de
l’échelon départemental engagé depuis 2 ans et accompagner la mise en œuvre des
politiques prioritaires du Gouvernement. Une centaine de postes d’experts de
haut niveau sera créée pour appuyer les préfets en métropole et en Outre-mer
dès la fin de l’année.
Repenser nos manières de faire, c’est
enfin préparer l’avenir et anticiper les bouleversements de la transition
numérique, en particulier, l'intelligence artificielle. Je l’ai déjà évoqué il
y a quelques instants et nous l’avons mesuré lors du Comité ce matin, notre
transition numérique a avancé à grande vitesse avec des améliorations concrètes
pour le quotidien des Français. Je pense à la procédure pénale numérique, à
l’attribution des bourses scolaires ou encore aux projets InserJeunes qui
aident l’orientation des jeunes.
Nous devons continuer, relever le défi de
la donnée publique, assurer sa maîtrise et étudier toutes les implications du
développement de l'intelligence artificielle. C’est la condition d’un meilleur
service public, plus rapide et plus personnalisé, c’est la condition d’une
meilleure adhésion de nos concitoyens et de nos entreprises à nos politiques
publiques, c’est aussi la condition de notre souveraineté. J’ai donc demandé
que chaque ministre prépare sa feuille de route du numérique et de la donnée
publique avant la fin de l’année ; nous les rendrons publiques.
Voilà en quelques mots les principes que
nous avons fixés et les décisions que nous avons prises à l’occasion de ce
Comité interministériel de la transformation publique. Je mesure les attentes
de nos concitoyens, alors avec Stanislas Guerini et avec tout le Gouvernement,
nous sommes déterminés à agir et à obtenir rapidement des résultats.
> je me réjouis d'avoir co-présidé avec le Premier ministre belge De Croo la
quatrième rencontre dans le format Val Duchesse.
Depuis de nombreuses années, la France et
la Belgique travaillent étroitement et coordonnent leurs efforts pour lutter
contre les menaces nombreuses, communes et toujours plus complexes. Le
précédent échange dans ce format en novembre 2021 à Bruxelles, s'était tenu en
pleine épidémie de Covid. Si la crise sanitaire semble derrière nous, nous
faisons aujourd'hui face à des crises nouvelles et multiples, des crises qui
constituent autant de défis à relever pour nos deux pays, au premier rang
desquels l'agression russe en Ukraine.
Nos travaux aujourd'hui illustrent
l'excellence de la coopération franco-belge dans tous les domaines, une
coopération qui se renforce d'année en année. Nous avons construit ensemble une
relation de voisinage solide et durable. Cela vaut particulièrement en matière
de sécurité où notre proximité et la constance de notre travail sont
essentielles à la protection de nos concitoyens. Nous sommes convenus d'aller
plus loin, notre coopération en matière de prévention et de lutte contre
l'extrémisme violent et le terrorisme est à l'origine du format Val Duchesse.
Elle demeure plus que jamais cruciale. Je tiens, à cet égard, à saluer le
niveau de confiance exceptionnel qui s'est développé entre nos deux pays et qui
contribue à obtenir des résultats concrets. Dans le cadre du suivi des procès
des attentats de Bruxelles de mars 2016, avec des accusés déjà condamnés en
France pour les attentats de 2015, nous allons poursuivre les échanges
réguliers et la coordination de nos efforts. Nous souhaitons travailler
toujours plus étroitement ensemble.
Ensuite, la lutte contre la criminalité
organisée est un autre sujet de préoccupation partagé. La croissance du trafic
de drogue menée par des groupes criminels très violents, implantés dans
plusieurs pays, engendre des trafics d'armes et des règlements de comptes.
C'est une menace pour nos concitoyens, nous devons avoir une action forte et
pour être efficace, nous avons besoin d'une réponse coordonnée. Nous voulons
notamment renforcer notre coopération policière, judiciaire ou même technique
dans nos ports septentrionaux. C'est ainsi que nous lutterons plus efficacement
encore contre le fléau des trafics de stupéfiants et des autres infractions
qu'il entraîne. Ces efforts s'inscrivent dans une démarche plus large, celle de
la coalition des pays européens contre la criminalité organisée qui se réunira
très bientôt à Anvers.
Nous sommes également préoccupés par les
risques croissants que la pression migratoire peut entraîner, notamment dans la
Manche et en mer du Nord. Des groupes et des individus sans scrupules se
livrent à un trafic d'êtres humains au mépris des droits humains et de la
sécurité. Là encore, la France et la Belgique œuvrent ensemble à une approche
coordonnée contre le trafic de migrants, au niveau bilatéral comme à l'échelle
de l'Union européenne. Nous voulons continuer et aller plus loin. Nous aurons
notamment l'occasion de poursuivre nos échanges dans le cadre du format dit de
Calais, c'est-à-dire en lien avec l'Allemagne, les Pays-Bas, le Royaume Uni et
la Commission européenne. C'est ce que nous avions déjà fait à la suite du
drame de novembre 2021 qui avait coûté la vie à 27 personnes.
Nous avons enfin abordé la question du
Sahel et de l'Afrique de l'Ouest où la situation sécuritaire et les risques de
déstabilisation sont extrêmement préoccupants. Vous le savez, la France
réorganise son dispositif pour renforcer l'approche partenariale fondée sur le
soutien aux armées locales, en lien étroit avec nos partenaires européens. Dans
cette perspective, nous entendons accompagner la montée en puissance des
partenaires africains qui nous en font la demande. Cette logique est également
celle de l'Europe où la France et la Belgique s'engagent conjointement dans le
cadre des programmes Équipe Europe. Dans ces zones, la menace terroriste ne
faiblit pas. Là encore, nous entendons agir au niveau européen en faveur du
maintien de la stabilité de la région.
Nous avons abordé une grande diversité de
sujets dont beaucoup ont des conséquences très directes, très concrètes, sur la
protection de nos concitoyens. Sur chaque sujet, les défis sont globaux et les
réponses efficaces impliquent de la coordination.
La France et la Belgique sont déterminées
à aller en ce sens, à toujours travailler plus étroitement l'une avec l'autre.
C'est toute la richesse de ce format Val Duchesse qui nous permet d'apporter
des réponses et de dégager des pistes d'actions concrètes à notre échelle et à
celle de l'Europe.
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et
Numérique)
> La loi transpartisane décisive pour l'avenir de
l'influence commerciale vient d'être adoptée au Sénat ! C’est une nouvelle
victoire pour mieux protéger les influenceurs et les consommateurs français.
Continuons !
> Si nous avions suivi les
solutions du Rassemblement national et de Marine Le Pen, la France aurait été
aux côtés de la Russie face à l’Ukraine.
Si nous avions suivi les solutions du Rassemblement national et de Marine Le
Pen, nous aurions tous été soignés à la chloroquine pendant la pandémie de
Covid.
Si nous avions suivi les solutions du Rassemblement national et de Marine Le
Pen, nous n’aurions pas protégé les Français face à l’inflation avec le
bouclier tarifaire mais avec une baisse de la TVA qui aurait seulement profité
aux distributeurs et pas à nos compatriotes.
Les solutions du Rassemblement national et de Marine Le Pen restent mauvaises
pour la France et les Français.
> Les personnes condamnées pour cyberharcèlement pourront être bannies des réseaux sociaux pour 6 mois. Cette peine sera portée à un an en cas de récidive. C’est l’objectif du projet de loi « Sécuriser et réguler l’espace numérique ».
Gérald Darmanin
(ministre de l’Intérieur et des Outre-mer)
> Sur l'immigration, vous [le RN] votez à
Bruxelles l'inverse de ce que vous défendez en France. Vous vous êtes opposés à
ce que l'Europe se dote des outils nécessaires. Vous vivez des problèmes, nous
essayons de les résoudre.
> Depuis 15 jours à Mayotte, 134 interpellations de délinquants ont eu lieu, dont de très importants chefs de bandes. La fermeté paie.
Catherine Colonna
(ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> La mort tragique d'Arman Soldin à Bakhmout nous
rappelle le prix de la liberté d'informer. Je m'incline devant son courage
d'avoir dit la réalité de la guerre et présente mes condoléances attristées à
sa famille et à ses collègues.
> Assassinats, torture, viols : les exactions du groupe Wagner ne peuvent rester sans réponse. Nous travaillons en ce sens, avec nos partenaires européens et avec le soutien de l'Assemblée qui a adopté à l'unanimité la proposition de résolution déposée par Benjamin Haddad.
> Le discours historique du ministre français des Affaires étrangères Robert Schuman, le 9 mai 1950, c'était au Quai d'Orsay, dans le célèbre salon de l'horloge. Que ces visionnaires nous inspirent, pour continuer à construire notre Europe.
> [Discours à l’occasion du Sommet virtuel de la
coalition sur la création d’un tribunal pour juger le crime d’agression contre
l’Ukraine
Je remercie le Président Zelensky d’avoir pris l’initiative de cette réunion.
La lutte contre l’impunité est indispensable car il n’y a pas de paix durable
sans justice. Les crimes commis par la Russie contre les populations et les
infrastructures civiles essentielles, ne sauraient rester impunis.
La France, avec ses partenaires, est et restera pleinement mobilisée en soutien
de la justice ukrainienne et de la Cour pénale internationale, qui sont
compétentes pour mener des enquêtes impartiales et indépendantes.
Elle a apporté un soutien résolu aux juridictions ukrainiennes, en envoyant
notamment deux missions de soutien pour l’identification et le recueil des
preuves. C’est pour accélérer ce travail indispensable que nous avons livré
deux laboratoires ADN mobiles, dont le deuxième est en train d’arriver,
aujourd’hui même, alors que nous échangeons.
La France soutient aussi le travail de la Cour pénale internationale. Celle-ci
a envoyé un signal clair avec l’émission de deux mandats d’arrêt, contre le
Président russe et contre celle qui se fait appeler « commissaire pour les
droits de l’enfant ». La Cour dispose de suffisamment d’éléments pour
établir leur implication dans l’enlèvement et les transferts forcés d’enfants
ukrainiens vers la Russie.
Nous avons condamné ces crimes atroces et nous devons aussi continuer de lutter
contre la propagande russe. Au Conseil de sécurité, nous avons pris
l’initiative, en lien étroit avec l’Ukraine, les États-Unis et l’Albanie, d’une
réunion spéciale pour contrer le récit mensonger de la Russie sur les
déportations d’enfants, pendant sa présidence du Conseil de sécurité.
La France soutient activement le travail en vue de la création, dans le cadre
du système judiciaire ukrainien, d’un tribunal pour poursuivre le crime
d’agression contre l’Ukraine. Nous sommes déjà parvenus à des avancées
significatives et la France se félicite de l’accord sur la mise en place, à La
Haye, du nouveau centre international chargé des poursuites pour le crime
d’agression contre l’Ukraine, qui sera lié à l’équipe commune d’enquête
existante soutenue par Eurojust.
La justice est une exigence universelle. La France reste fidèle à son
engagement de toujours dans la lutte contre l’impunité, partout dans le monde.
Cet engagement avait d’ailleurs été au cœur des efforts pour reconstruire la
paix après la Seconde Guerre mondiale. C’est par notre action, collective et
sans relâche, que nous devons continuer d’œuvrer pour le respect de la dignité
humaine et il est important de redire notre détermination à ce sujet. Alors,
vous adresser ce message le 9 mai 2023, jour où l’Ukraine célèbre pour la
première fois la fête de l’Europe en tant que pays candidat, a une
signification particulière et montre la voie de l’avenir.
Sébastien Lecornu
(ministre des Armées)
> Il n’y a qu’une seule finalité au projet de loi
de programmation militaire : quel est l’effet militaire que nous souhaitons
atteindre. Et nous avons fait le choix de la cohérence. Car une armée qui
manque de cohérence est en échec sur le terrain.
Olivier Dussopt
(ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> Hier pour le 9 mai, Journée de l’Europe, nous
avons lancé l’Année européenne des compétences. L’occasion de rappeler combien
l’accès à la formation tout au long de la vie est essentiel pour permettre aux
actifs de s’émanciper et aux entreprises de préparer leur avenir.
> Nous sommes le Gouvernement qui a mis en place le plus de mesures pour le pouvoir d’achat.
> Peut-être que vous [LFI] êtes fiers de ceux qui, parmi vous, appellent à décapiter le président de la République ou lui promettent un destin à la Kennedy, ça n'est pas notre conception de la République [et] de la démocratie.
Pap Ndiaye (ministre
de l'Education nationale et de la Jeunesse)
> C’est une mesure sociale qui me tient
particulièrement à cœur et que nous annonçons aujourd’hui : à partir de la
rentrée 2024, les bourses scolaires seront attribuées automatiquement aux
familles éligibles, sans qu’elles aient à faire la moindre démarche.
> En ce 9 mai, nous nous réjouissons, pour nos jeunes, d’être en 2022 le premier pays de départ en matière d’Erasmus + grâce à nos étudiants, nos professeurs et nos élèves, dont ceux de la voie professionnelle !
> À la prison de Montluc, hommage aujourd’hui à Jean Moulin, à la Résistance et aux victimes de la barbarie nazie. « Ce que l’on apprend au milieu des fléaux, c’est qu’il y a dans les hommes plus de choses à admirer que de choses à mépriser. » (Albert Camus)
Sylvie Retailleau
(ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche)
> 73 ans après la déclaration Schuman, nous
célébrons l’Europe ce 9 mai. L'Europe, c'est une chance au quotidien pour les étudiants et chaque
acteur de la recherche
L'Europe, c'est aussi Horizon, un programme de + de 95Mds€ pour financer nos projets de
recherche et d'innovation.
- Les bourses du conseil européen de la recherche, dont la France a célébré son
1500e lauréat en avril.
- Une aventure spatiale et un hub à Kourou en Guyane.
Vous le voyez, l'Europe est présente dans notre quotidien à toutes et tous.
Belle journée de l'Europe, et aujourd'hui plus que jamais : restons unis, dans notre
diversité !
Marc Fesneau
(ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> À la suite de l’état des lieux dressé par le
Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux
(CGAAER) que j’avais souhaité, heureux de lancer
les travaux opérationnels en vue du
Pacte en faveur de la haie. D’ici le début du mois de juillet, nous initions un travail
pour :
- mieux suivre l’état et le linéaire de haie au cours du temps et renforcer les
connaissances ;
- structurer des filières locales de structuration et de plantation durable des
haies ;
- accompagner le développement et la gestion durable des haies.
Ce n’est pas à une obligation de moyens que nous sommes tenus. C’est à une
obligation de résultats. Nous avons besoin de la haie pour notre agriculture et
pour notre environnement.
Et nous avons un défi immense : sortir
des postures, trouver des compromis, pour réussir.
> Il y a 73 ans 9 mai Robert Schuman, Ministre des affaires étrangères, proclamait les fondations de l’Union européenne. La souveraineté alimentaire européenne est une réalité depuis plus de 60 ans, avec la Politique agricole commune née en 1962 véritable socle des politiques publiques européennes qui aujourd’hui façonnent les décisions majeures pour l’avenir de l'agriculture et de notre souveraineté alimentaire. Dans un contexte de crises politique, économique, climatique et sanitaire, je m’inscris, plus que jamais, dans cette vision d’une Europe engagée et solidaire.
> Déplacement ce lundi 8 mai à Strasbourg pour évoquer auprès des parlementaires européens plusieurs dossiers structurants pour l'agriculture française parmi lesquels la directive IED, le règlement SUR et la réglementation NGT. A nous de définir les normes européennes qui donneront envie aux nouvelles générations d'agriculteurs et d'éleveurs de s'installer pour nous nourrir.
> [Egalim] Si Michel-Edouard Leclerc n’est pas favorable, il faut déjà se demander si la mesure n’a pas son intérêt. Plus le prix est bas, plus on fait disparaître des producteurs. Chacun doit faire sa part, et la grande distribution peut faire la sienne.
> [Sécheresse & interdiction de la vente des piscines hors-sol dans les Pyrénées-Orientales] Les piscines enterrées, il y a une interdiction de remplissage. C’est du bon sens. (…) L’évolution du modèle agricole ne peut pas être la disparition de l’agriculture.
> [Sécheresse] Vous ne pouvez connaître l’état des lieux de la perte que quand vous avez récolté. Dans beaucoup de territoires en France, il pleut de manière satisfaisante. La solidarité nationale viendra couvrir une partie des pertes.
> [Sécheresse] La question, c’est est-ce qu’on arrive à construire un modèle qui permette de maintenir de l’arboriculture ? Si on ne peut pas planter d’arbres, de vignes, je ne sais pas ce qu’on plante. (…) La priorité, c’est l’alimentation en eau potable.”
> On a du mal à trouver une forme de compromis sur un certain nombre de sujets dans ce pays. Sans doute, sur la question des retraites, on a eu du mal à poser le débat sur l’équilibre des comptes.
> [Manifestation d’extrême-droite à Paris] La préfecture s’inscrit dans l’Etat de droit. C’est une manifestation qui a été déclarée et qui, les années précédentes, n’avaient pas donné lieu à des troubles à l’ordre public.
Christophe Béchu
(ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
> [Tribune coécrite avec Pascal Canfin, député européen Renaissance]: « L’Europe
s’affirme comme une puissance écologique »
Ces dernières semaines, une étape décisive a été franchie par l’Union
européenne, avec l’adoption des dernières législations qui mettent notre
continent sur la voie d’une réduction de plus de 55 % de ses émissions de
gaz à effet de serre en 2030. Grâce à ces textes, l’Europe se place à la
pointe de l’action climatique mondiale, au-delà des déclarations d’intention,
en se dotant de trajectoires et de règles du jeu complètes et concrètes, dans
tous les secteurs de l’économie.
Ces nouvelles règles doivent désormais être mises en œuvre dans chaque Etat
membre. En France, c’est tout le but de la planification écologique, conduite
par la première ministre, dont les mesures, secteur par secteur, seront
dévoilées avant l’été avec l’enjeu particulier d’accompagner une transition
juste pour tous et pour tous les territoires, à l’image de l’engagement
présidentiel du leasing social pour les voitures électriques.
La France a été un des moteurs pour que l’Europe s’affranchisse d’une forme de
naïveté qui consistait à s’appliquer à elle-même des ambitions et des normes
strictes tout en laissant à ceux qui ne s’y pliaient pas le champ libre pour
prendre des parts de marché. En conséquence, les émissions et pollutions
évitées en Europe ont trop longtemps été reportées dans d’autres pays via nos
importations.
Les mesures adoptées récemment comme le mécanisme d’ajustement carbone aux
frontières ou encore le règlement sur la déforestation sont des changements de
paradigme, pour que l’accès au premier marché mondial soit désormais
conditionné aux mêmes règles que celles que nous appliquons sur notre sol. A un
an des élections européennes, c’est une victoire majeure qui traduit la
transformation réussie de l’Europe que nous portons.
Et nous allons continuer d’œuvrer pour que cette approche irrigue toutes les
politiques environnementales européennes, en commençant par la transition des
pratiques agricoles, qui doit s’accompagner de clauses miroirs garantissant aux
agriculteurs une concurrence équitable. L’enjeu est au fond que l’Europe
s’affirme comme une puissance écologique, dotée d’une industrie verte dynamique
et d’une capacité de résilience accrue face aux crises et aux conséquences du
dérèglement climatique.
Face à la tentation du repli, du déclin et du découragement, nous sommes au
contraire convaincus que le Pacte vert européen est notre meilleure arme pour
remettre notre continent sur la voie de la prospérité. Il s’agit d’une part
d’adapter nos sociétés aux effets inéluctables du réchauffement climatique,
au-delà de nos engagements forts pour l’atténuer.
L’Europe n’a pas la main, en effet, pour le juguler à elle seule. Il faut
donc nous préparer collectivement aux conséquences que détaille le Groupe
d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), auxquelles nous
assistons déjà, qui se jouent des frontières et qui affectent notre cadre de
vie, nos écosystèmes, mais aussi nos modes de production. Il s’agit aussi de
rendre notre économie tout entière plus robuste, autonome et durable grâce à la
sobriété, au développement de l’économie circulaire et à la préservation de la
nature et de la santé humaine.
Nous continuerons ainsi par exemple de nous mobiliser pour que l’Europe se dote
d’un cadre fort pour la restauration de la nature, un système alimentaire plus
durable, un contrôle renforcé des produits chimiques disponibles sur le marché,
notamment en révisant la réglementation Reach (comme sur les sujets cruciaux
des PFAS et des perturbateurs endocriniens), ou encore pour lutter contre les
pollutions, à l’image de celle qui est causée par les microplastiques. Nous
sommes fiers de construire l’Europe puissance au service des Français, des
Européens et de la planète.
> Nous lançons le plan de
rénovation énergétique des écoles ! L’école est la pierre angulaire de notre
République, la première de ses promesses, un bâtiment, qui dans toutes les
villes, la symbolise, et où se construit, chaque jour, l’avenir de notre pays
et de notre démocratie. Le bâti de nos écoles vieillit, il est peu adapté aux
nouvelles réalités climatiques. C'est pour cela qu'avec l'ensemble des acteurs
publics et privés mobilisés, nous engageons cet ambitieux plan qui permettra
d'utiliser des outils de financement inédits pour soutenir les collectivités à
rénover les écoles publiques sur leurs territoires :
- Le Plan Edu-Renov avec la Banque des territoires
pour massifier les rénovations et concrétiser 10
000 écoles rénovées d'ici 2027.
- Le tiers financement pour surmonter les freins que peuvent rencontrer les
collectivités en déplaçant la charge d'investissement sur un partenariat avec
une structure co-financeur comme une société d'économie mixte par exemple.
Ce nouvel outil a vu le jour grâce au travail conjoint de l’Assemblée et du Sénat.
- Le Fonds vert de 2
milliards d'euros pour continuer à soutenir les projets de transition
écologique des collectivités. Les maires et les élus locaux prennent déjà à
pleine main ce dispositif pour notamment financer la rénovation de leurs
bâtiments publics
Ce plan est une réponse concrète aux efforts nécessaires de nos élus locaux
pour permettre aux jeunes Françaises et aux jeunes Français, de grandir en
République, dans des écoles plus sobres, plus durables, et plus agréables. Pour
nos enfants, pour nos professeurs, pour nos territoires, pour nos objectifs
climatiques, nous investissons dans l'avenir de nos écoles !
> Le Fonds vert, aujourd'hui, est victime de son succès.
> Depuis mon premier vote en faveur du projet européen en 1992, l'Europe m'a suivi tout au long de mon engagement politique. Pour la France, pour la transition écologique, pour la paix et la solidarité qui nous unissent depuis plus de 70 ans. Vive l’Europe.
François Braun
(ministre de la Santé et de la Prévention)
> Comme je m’y suis engagé, je présenterai d’ici
la fin du mois une liste de médicaments critiques, pour lesquels nous
renforcerons nos efforts pour éviter toute difficulté d’accès pour chacun.
Parmi eux : l’amoxicilline, le paracétamol, l’insuline ou la vigabatrine.
> e métier d’infirmier n’a pas changé depuis 2004 ! Pourtant, les besoins de santé ont eux fortement évolué. J’ai donc décidé de rénover en profondeur la formation et le métier en 2023, pour redonner l’envie d’exercer cette profession essentielle de notre système de santé.
> Oui, nous tiendrons le cap d’Emmanuel Macron en proposant un médecin traitant aux Français malades chroniques d’ici fin 2023. Tous ont été contactés et une carte suivra l’avancée de mon plan d’action. Il fonctionne : dans le 93, ils sont 25% à avoir retrouvé un médecin traitant.
> Cette Journée de l’Europe nous rappelle que l’UE joue un rôle majeur pour notre santé. Depuis la crise Covid, nous accélérons la mise en œuvre d’une Union de la santé publique, pour garantir un meilleur accès aux soins à tous les européens.
Olivier Véran
(ministre délégué chargé du Renouveau démocratique, porte-parole du
Gouvernement)
> Vive l’Europe, le 9 mai… et les 364 autres
jours !
Gabriel Attal
(ministre délégué chargé des Comptes publics)
> La France est le dernier pays de l’Union européenne avec un impôt
national sur la fortune, 10 %
des contribuables paient 70 % de l’impôt sur le revenu, il y a une
contribution exceptionnelle sur les hauts revenus… Nous taxons plus que nos
voisins, et nous ne sommes un paradis fiscal pour personne. Evidemment, nous
entendons la demande de justice. C’est l’objet du plan fraude fiscale que le
président de la République m’a demandé de présenter. Notre priorité :
faire payer ce qu’ils doivent aux ultrariches et aux multinationales qui
fraudent.
> La fraude est un poison lent pour notre pacte social.
Chaque fraude est grave, mais celle des plus puissants est impardonnable. Ma
philosophie, c’est de concentrer les efforts sur eux et d’alléger la pression
sur les classes moyennes. Je ne dis pas qu’ils fraudent davantage, mais que
quand cela arrive, les montants sont importants : aujourd’hui, 80 %
des droits redressés sont le fait de 10 % à 15 % des dossiers.
A partir d’un certain niveau, on doit être davantage contrôlé. Par plus de
moyens, plus de sanctions, et plus de résultats. D’ici à la fin du
quinquennat, les contrôles fiscaux sur les plus gros patrimoines augmenteront de
25 %. Et les cent plus grandes capitalisations boursières feront désormais
l’objet d’un contrôle fiscal tous les deux ans. (…)
Je veux renforcer les sanctions pour les fraudes les plus graves, par exemple
lorsqu’il y a dissimulation d’avoirs à l’étranger. Dans ces situations, on
n’est plus dans la citoyenneté. Nous travaillons avec Eric Dupond-Moretti à une
sanction d’indignité fiscale et civique. Il me semble légitime qu’une personne
qui a commis une fraude fiscale aggravée soit privée de toute réduction ou
crédit d’impôt et de son droit de vote pendant une certaine durée. Nous
saisissons le Conseil d’Etat pour en analyser la constitutionnalité.
Autre mesure : je veux que les condamnations pour fraude fiscale sans
peine de privation de liberté s’accompagnent désormais de travaux d’intérêt
général. En plus de payer son amende, le gros fraudeur fiscal ira repeindre le
centre des impôts.
> L’évaluation de la fraude fiscale est très débattue.
Certains parlent de 30 milliards d’euros, d’autres de 100 milliards !
ll faut dire la vérité sur ce que cela représente et mettre fin aux mensonges.
C’est aussi un enjeu démocratique. Marine Le Pen, par exemple, affirmait
qu’elle financerait l’intégralité de son programme par la lutte contre la
fraude, avec des chiffres fantaisistes. Un conseil d’évaluation associant des
experts, des scientifiques, des parlementaires devra faire des évaluations
sincères. (…)
Certains profitent de la zone grise sur laquelle nous allons agir. D’autres
utilisent des trusts localisés dans des Etats ou des territoires non
coopératifs, au Panama, aux Bahamas ou dans les îles Vierges britanniques. Je
veux que nous allions y chercher les informations pour ouvrir des procédures.
Ces dernières années, le fisc a beaucoup travaillé à partir de dossiers comme
les « Panama Papers», transmis par des lanceurs d’alerte via des
consortiums de journalistes. Je veux que la France produise ses propres
« papers ». Je vais créer un service de renseignement fiscal à Bercy
qui pourra recruter des sources humaines travaillant pour des institutions
financières et les rémunérer pour leurs informations. Il aura accès de manière
encadrée aux techniques de renseignement, comme les écoutes, la captation de
données, la pose de balises. Tout cela pour identifier les grandes fraudes
internationales.
Nous allons aussi créer un délit d’incitation à la fraude fiscale, passible de
trois ans d’emprisonnement et d’une sanction pécuniaire pour poursuivre les
intermédiaires qui fournissent des kits juridiques clés en main pour frauder.
(…)
J’ai conscience que je ne vais pas me faire des amis et que je vais bousculer
des intérêts massifs. Mais j’irai au bout. Des agents d’élite, dont certains
pourront venir de services de renseignement existants, seront formés pour cela.
Il y en aura une centaine d’ici à la fin du quinquennat. Les premiers
pourront intervenir à partir de 2025.
> Un contrôle fiscal peut être très angoissant quand on
n’a pas accès à un vrai conseil juridique. Je veux alléger la pression sur le
petit contribuable, le petit patron, en massifiant la régularisation plutôt que
de lancer un contrôle : 200 effectifs y seront dédiés.
Dans le droit-fil du « droit à l’erreur » voulu par le président de
la République, il y aura désormais remise de pénalité automatique pour la
première erreur. Enfin, je vais créer une pénalité inversée automatique en
faveur du contribuable en cas d’erreur de l’administration. L’administration
fiscale saura être intraitable avec ceux qui trichent, mais sera toujours un
partenaire avec ceux qui sont de bonne foi. (…)
Les classes moyennes sont celles qui font tourner notre économie par leur
travail et financent nos services publics par leurs impôts, sans bénéficier ni
d’aides sociales ni de rente. Certains les placent entre les 4e et
les 8e déciles, cela fait plus de quinze millions de ménages. Ils
sont prioritaires, même
si on agit évidemment pour tous les Français.
> L’extrême droite était déjà à un niveau élevé en 2017. Beaucoup ont voulu croire que le recul du chômage mettrait fin à sa progression. Force est de constater que ce n’est pas le cas. C’est donc sur d’autres leviers qu’il faut agir. Garantir aux Français qu’ils en ont pour leur travail et pour leurs impôts, restaurer l’autorité et la fermeté en matière de sécurité.
> Je ne cours pas après un grand projet de loi à mon nom.
Mon souci, c’est l’efficacité. J’utiliserai le réglementaire, le projet de loi
sur les douanes et les textes budgétaires. Certaines mesures nécessiteront
peut-être un texte ad hoc qui pourra être porté par des parlementaires. Je
rappelle que j’ai associé tous les groupes politiques à la construction de ce
plan. (…) La question des moyens a été au cœur des discussions : j’ai donc
décidé de dédier 1 500 effectifs supplémentaires à la lutte contre la
fraude fiscale d’ici à 2027.
Autre sujet mis en avant par les élus : les prix de transfert des
multinationales qui échappent en partie à l’impôt en allouant leurs bénéfices
dans des pays à faible imposition. Nous allons baisser le seuil à partir duquel
elles doivent déclarer et justifier la manière dont elles construisent ces prix
de transfert, et donc contrôler davantage de multinationales.
Nous allons aussi lutter contre les sociétés éphémères, celles qui,
lorsqu’elles savent qu’elles vont être contrôlées, sont transférées vers un
pays où on ne peut pas aller chercher les fonds. Enfin, pour lutter contre
l’évasion fiscale, tous les groupes soutiennent l’idée d’un cadastre financier
international, pour savoir qui possède quoi, où et comment.
> Pour lutter contre la fraude, il faut agir au niveau international. Ces dix dernières années, l’OCDE a beaucoup avancé sur la question de la fiscalité. Il faut aller plus loin sur la transparence. La France proposera la mise en place d’une COP fiscale, comme il existe aujourd’hui une COP sur les sujets climatiques.
> La fraude fait près de 70 millions de victimes. Quand on lutte efficacement contre la fraude, on rassemble les Français. Je le dis avec pragmatisme et sans stigmatisation ni instrumentalisation, comme le font parfois certains responsables politiques.
> L’hôpital est épargné par les baisses de
dépenses : pour la première fois de l’histoire, son budget dépasse les
100 milliards d’euros. Même logique pour l’éducation avec des revalorisations
salariales historiques pour les enseignants.
Une revue des dépenses a été engagée. Chaque ministère doit identifier ses
marges de manœuvre, de l’ordre de 5 %. On peut faire des économies sur le
travail et le logement : améliorer le dispositif de soutien des contrats
aidés, les frais de gestion des opérateurs dans les contrats d’apprentissage…
Dans la sphère sociale, les indemnités journalières de l’Assurance-maladie font
aussi partie des pistes.
Jean-Noël Barrot
(ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications)
> Je veux mettre fin à l'exposition des enfants à
la pornographie. Les sites qui ne vérifient pas l'âge de leurs utilisateurs ne
respectent pas la loi. Ils pourront être bloqués sous un mois et condamnés à
une amende pouvant aller jusqu'à 4% de leur chiffre d'affaires mondial.
> Pour l’avenir, je propose que nous puissions aller beaucoup plus vite en donnant à l’Arcom le pouvoir de bloquer en quelques semaines l’accès aux sites pornographiques dès lors qu’ils n’auraient pas vérifié l’âge.
> L'insécurité que rencontre nos
concitoyens sur internet sape leur confiance dans le numérique. Tous les
français sont concernés, en particulier les plus vulnérables. J'ai présenté en
Conseil des ministres 12 mesures concrètes pour sécuriser et réguler l'espace
numérique.
1. Créer un filtre de cybersécurité anti-arnaque : un message d’alerte avertira
les Français lorsqu’après avoir reçu un SMS ou un mail frauduleux, ils
s’apprêtent à se diriger vers un site malveillant.
2. Choisir librement son moteur de recherche, son navigateur, sa messagerie :
en application directe du DSA au niveau européen, les Français ne pourront plus
se voir dicter le choix des outils qu’ils utilisent en ligne.
3. Bannir des réseaux sociaux les
personnes condamnées pour cyberharcèlement : les personnes condamnées pour
avoir diffusé la haine et la violence sur un réseau social pourront voir leurs
comptes suspendus.
4. Encadrer les nouveaux types de jeux en ligne :
la France définira un régime pionnier et protecteur des utilisateurs pour
encadrer les jeux numériques fondés sur les technologies émergentes du web3.
5. Mettre fin à l’exposition des enfants aux contenus pornographiques en ligne
: les sites pornographiques qui refuseront de mettre en place un vérificateur
d’âge fiable, anonyme et sans fichage, pourront être bloqués, déréférencés et
lourdement sanctionnés.
6. Retirer plus rapidement les contenus pédopornographiques en ligne : les
hébergeurs de contenus pédopornographiques qui ne répondront pas en moins de 24
heures seront passibles de lourdes sanctions pénales.
7. Interdire la publicité ciblée sur les mineurs ou utilisant des données
sensibles : en application directe du DSA au niveau européen, la publicité
ciblée sur les mineurs ou à partir des données sensibles sera interdite.
8. Interdire aux géants du numérique de privilégier leurs services sur leurs
plateformes : l'application directe du DMA au niveau européen rouvrira la
capacité des entreprises européennes à pénétrer les marchés de l'économie
numérique.
9. Réduire la dépendance des entreprises aux fournisseurs de cloud : la loi
garantira la capacité des utilisateurs de choisir librement les fournisseurs de
service cloud répondant au mieux à leurs besoins.
10. Soutenir les collectivités dans la régulation des meublés de tourisme : la
régulation par les collectivités des meublés de tourisme loués via les
plateformes sera facilitée par un intermédiaire centralisant toutes les données
nécessaires.
11. Interrompre la diffusion de médias étrangers faisant l'objet de sanctions
internationales : les contournements des sanctions internationales visant les
médias pourront être réprimés par l'ARCOM qui sera dotée de nouvelles
compétences.
12. Lutter contre la désinformation sur les réseaux sociaux : la lutte contre
la désinformation en ligne sera facilitée par une meilleure collaboration entre
les acteurs et l'adoption de normes communes d'autorégulation.
> Il faut donner à l'ARCOM, sans passer par la justice, le pouvoir de bloquer les sites pornographiques qui ne vérifient pas l'âge de leurs utilisateurs.
> Il faut protéger les influenceurs qui sont sur le droit chemin, sanctionner ceux qui s'en écartent mais jamais se faire justice soi-même.
> Pour les responsables de harcèlement en ligne, nous prévoyons une peine complémentaire de bannissement des réseaux sociaux de 6 mois à 1 an.
> Création d’un dispositif simple et gratuit pour prémunir les internautes lorsqu'ils iront sur un site malveillant.
> 18 millions de Français ont été victimes de cyber-attaques l’année dernière, dont la moitié qui a perdu de l’argent.
> Il faut mettre fin au sentiment d'impunité des chefs de meute, de ceux qui propagent la haine en ligne comme un incendie. Le juge pourra prononcer une peine complémentaire de bannissement des réseaux sociaux des personnes condamnées pour cyberharcèlement.
> Je propose que le juge lorsqu’il condamne des personnes pour des faits de cyberharcèlement comme dans le cas de Mila ou Eddy de Pretto qu’il puisse aussi condamner les personnes à une peine supplémentaire de bannissement des réseaux sociaux.
> Des mafias sans foi ni loi s'attaquent aux Français et font de nos smartphones leur nouveau terrain de racket. Pour couper le mal à la racine, je propose de mettre en place un filtre anti-arnaque qui filtrera préventivement les sites malveillants.
> Il est impensable que nous puissions nous appuyer sur des intelligences artificielles qui ne soient pas forgées au feu de la culture et de la langue française.
> Voir des révolutionnaires de pacotille agiter des casseroles devant la prison de Montluc où des résistants ont été torturés, c’est tout simplement indigne.
Dominique Faure (ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité)
> Le 9 mai 1950, Robert Schuman initiait l'acte fondateur d’une Europe unie. En cette Fête de l’Europe, célébrons la diversité et la richesse de nos territoires européens. De la campagne à la ville, en passant par les îles et les montagnes, nos territoires sont notre force !
Charlotte Caubel
(secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> En ce 9 mai, jour de l’Europe, rappelons-nous l’importance de l’unité
pour préserver la paix et la solidarité. Alors que la guerre est sur le
continent, pensons aux enfants qui en sont les victimes. Ils méritent un avenir
sûr. Qui veut la paix, chérit l’Europe.
> Une journée cruciale pour les
droits des enfants ! L’ONU auditionne la France sur le respect des droits des enfants.
Nous réaffirmons notre engagement indéfectible pour garantir leurs droits et
nous travaillerons sans relâche pour leur bien-être et leur épanouissement.
L’ONU a salué les
efforts du gouvernement dans la préparation de l’audition sur les droits des enfants.
C’est une reconnaissance du travail accompli pour prendre en compte les
recommandations précédentes et œuvrer en faveur du bien-être de tous les
enfants.
Laurence Boone
(secrétaire d’Etat chargée de l'Europe)
> L’Europe, qui était économique, devient une
Europe politique.
> L’Europe va déstocker 1 milliard d'euros de munitions. Et au-delà, ça veut dire qu'on est en train de construire une Europe de la défense.
> Il y a 73 ans, le ministre français des Affaires étrangères Robert Schuman prononçait un discours qui allait changer le cours de l’histoire. Cette déclaration est aujourd’hui reconnue comme l’acte de naissance de l’UE.
> [Lettre aux jeunes Français et Françaises du programme
Erasmus+ cosignée avec Olivier Dussopt, Pap
Ndiaye, Sylvie Retailleau, Carole Grandjean, Sarah El Haïry]
Chers jeunes Françaises et Français du
programme Erasmus+,
En ce 9 mai, Journée de l’Europe, nous
tenions à vous féliciter d’avoir fait le choix de la mobilité européenne et
internationale. Le programme Erasmus+, dont vous faites aujourd’hui
l’expérience, est l’une des plus belles réussites du projet européen. Et pour
cause, il offre la représentation la plus claire de ce que l’Union européenne
peut concrètement apporter : une ouverture à la diversité des cultures de
notre continent, un vecteur de coopération et de partages entre les Européens
et les citoyens des pays associés, tout autant que des opportunités de
formation et de travail.
Nous avons nous aussi eu la chance
d’étudier ou de nous engager à l’étranger. Il faut bien le reconnaître, partir
loin de sa famille dans un pays qui nous est inconnu et reconstruire tous ses
repères n’est pas toujours facile. Mais la proximité avec d’autres réalités et
cultures restera toute votre vie une force. Elle nourrit votre ouverture
d’esprit, et vous permet souvent de forger des souvenirs impérissables.
Bien sûr, la mobilité européenne est
d’abord une opportunité pour développer un sentiment d’appartenance à l’Union
européenne, sans lequel le projet européen demeurerait une coquille vide. Alors
que la guerre est de retour sur le continent européen et que l’Etat de droit est
parfois menacé à l’intérieur même de l’UE, le programme Erasmus+ constitue une
expérience citoyenne formatrice, à même de renforcer les valeurs démocratiques
de la construction européenne. Vous avez certainement pu en faire
l’expérience : habiter ailleurs sur le continent, étudier, s’engager ou
travailler avec des camarades européens permet de découvrir combien nous
partageons avec nos voisins.
En ayant fait le choix d’Erasmus+, vous
augmentez aussi vos chances d’accéder plus rapidement à un premier emploi. En
cette nouvelle « Année européenne des compétences », nous réaffirmons
combien cette mobilité est enrichissante. Autonomie, capacité à décider pour
soi et collectivement, adaptabilité, maîtrise d’une langue étrangère :
vous reviendrez de votre séjour dotés de compétences nouvelles, qui seront
autant d’atout pour trouver un travail. Ce programme est ainsi une vraie
réponse aux défis du plein emploi et de l’égalité des chances.
Le programme Erasmus + a su se réinventer
en 36 ans d’existence pour s’ouvrir à toujours plus de jeunes de chaque
génération, et notamment celles et ceux qui n’osaient pas encore envisager une
mobilité. C’est pour cela qu’il a été étendu aux lycéens professionnels et aux
apprentis. Avec les députés de la majorité présidentielle, nous travaillons, en
ce moment même au Parlement, à faciliter leur départ à l’étranger. C’est aussi
pour cela que le programme a été complété par le volet Erasmus + Jeunesse, qui permet
à tous les jeunes de vivre une expérience de mobilité dans un cadre
d’apprentissage non formel, et par le Corps Européen de Solidarité qui vous
permet de vous engager, en Europe, pour les causes qui vous sont chères.
Parce que vos attentes évoluent, parce
que les enjeux auxquels l’Union européenne doit faire face se transforment,
Erasmus+ doit continuer à évoluer, notamment pour contribuer à l’indispensable
transition écologique que nous devons mener. Alors que l’objectif d’atteindre
la neutralité carbone en 2050 en Europe implique une profonde transformation de
notre économie et de notre marché du travail, votre participation aux projets
Erasmus+ est l’opportunité de développer votre capacité d’action en faveur de
la transition écologique à l’échelle européenne.
Aujourd’hui, grâce à vous et votre envie
de découverte, les jeunes Françaises et Français sont les plus nombreux à
partir en mobilités Erasmus+ ! Nous pouvons – vous pouvez – être fiers de
ce résultat.
En faisant le choix d’Erasmus+, vous avez
fait le choix de l’Europe et de l’ouverture sur le monde, et nous vous en
remercions. Nous sommes très heureux de célébrer avec vous par ces quelques
mots l’une des plus grandes réussites du projet européen. Joyeuse Journée de
l’Europe à toutes et tous !"
> À Kiev, Bucarest, Tbilissi : quand ils manifestent pour la paix et la liberté, c’est le drapeau européen que brandissent les peuples d’Europe . L’identité européenne n’enlève rien, ne retranche rien : elle augmente nos identités nationales.
► Assemblée nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> L’Assemblée adopte ce soir à l'unanimité une résolution visant à appeler
la France et l'Union européenne à inscrire le groupe militaire privé Wagner sur la liste des
organisations terroristes. Ne fermons pas les yeux face à la barbarie !
> Le cap est fixé : une société décarbonée, une société qui se réindustrialise, une société qui ne connaît plus le chômage ! Voilà ce que nous construisons.
► Partis politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
> Lorsque la guerre a fait son retour sur notre continent, l'Union européenne, sous présidence française, a fait bloc et a parlé d'une seule voix face à l'agresseur russe. Les europhobes étaient alors, sont et restent les premiers complices de Poutine.
> Pilier du projet européen, l'espace Schengen permet à 420 millions d'Européens de circuler librement et en sécurité sans contrôle aux frontières. Les europhobes voudraient le supprimer. Nous aurons le courage de le réformer.
> La politique agricole commune soutient nos agriculteurs et garantit notre sécurité alimentaire. Sa disparition mettrait en péril notre souveraineté mais aussi cette agriculture durable et respectueuse de l'environnement que l'Europe a aidé à bâtir.
> L’Assemblée nationale adopte à l’unanimité la proposition de résolution de notre groupe portée par Benjamin Haddad! Pour reconnaître le groupe paramilitaire russe Wagner comme organisation terroriste afin de permettre des contrôles et des sanctions renforcés.
Stéphane Séjourné
(Secrétaire général & président du groupe Renew Europe au Parlement
européen)
> « L’Europe, c’est comme la bicyclette,
quand elle n’avance pas, elle tombe. » C’est avec ces mots de Jacques
Delors que j’ai conclu mon appel au Chancelier allemand Olaf Scholz, pour une
Allemagne moteur des réformes européennes à venir.
> La Journée de l'Europe est l'occasion de célébrer toutes les réalisations et les opportunités offertes par la paix et l'intégration européennes. En tant que groupe pro-européen au Parlement européen, nous sommes déterminés à construire une Union plus forte et réformée avec les citoyens en son cœur. L'Europe de demain sera construite à partir du centre de l’échiquier politique ».
> Une nouvelle détermination à penser l'Europe de demain est essentielle. Nous, parlementaires européens, attendons cette vision des capitales. La vision d'un changement d'ère. La gestion des crises ne suffit pas. Nous devons prévenir la prochaine. Nous devons prévoir et construire.
> Renew Europe est fier que certaines de nos propositions, telles que les listes transnationales et la fin de l'unanimité en matière de politique étrangère, qui ont été promues par le FDP, soient désormais les propositions officielles du gouvernement allemand. Notre Europe doit être fidèle au sacrifice des Ukrainiens en étant prête à accueillir dans les meilleures conditions les pays qui ont vocation à rejoindre notre famille européenne».
Benjamin Haddad
(porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> Il faut nommer les choses : l'activité du
groupe Wagner répond à la définition européenne du terrorisme !
> Les membres de Wagner poursuivent une stratégie globale, du Mali à l'Ukraine, de soutien à la politique d'agression hybride du régime de Poutine contre nos démocraties. Ses méthodes relèvent du terrorisme. Notre assemblée se prononce aujourd’hui.
Pieyre-Alexandre
Anglade (député)
> [Tribune :« Il faut une révolution européenne »]
Il est de tradition de fêter l’Europe le 9 mai, de rappeler la déclaration
Schuman préfigurant la Ceca en 1950, de revenir sur ses réussites depuis
soixante-treize ans et enfin, passage obligé, de lui promettre un avenir
radieux. Mais parce que l’Europe est d’abord un projet politique, elle ne peut
se résumer à des symboles et à des célébrations. L’année prochaine, en
mai 2024, tous les citoyens européens choisiront l’avenir qu’ils souhaitent
donner à l’Europe. Chacun réalise qu’il flotte dans l’air comme un changement
d’époque et que notre continent doit en tirer des conclusions. Bonne nouvelle,
il y est préparé depuis le discours de la Sorbonne d’Emmanuel Macron.
Qui aurait parié sur l’unité européenne pour soutenir l’Ukraine et sanctionner
la Russie ? Sûrement pas Poutine ! Cette idée d’une Europe souveraine est
aujourd’hui partagée et porte ses fruits : la défense européenne, portée par
l’autonomie stratégique, avance enfin et le pacte vert répond à l’urgence
climatique. Nous bâtissons des consensus sans dogmatisme pour une industrie
européenne verte et compétitive. Ces avancées ont été permises par la fin du
duopole gestionnaire gauche-droite grâce au groupe Renew, où siège Renaissance.
Pour une Europe souveraine, toutes les politiques européennes doivent être
revues avec la lutte contre le dérèglement climatique comme boussole.
Intransigeants sur nos valeurs de liberté, respectueux de l’accord de Paris,
soucieux de la justice fiscale au service de notre pacte social, nous avons les
armes pour faire de l’Europe le continent de l’innovation. Que ce soit pour
l’hydrogène, le nucléaire, le quantique ou l’intelligence artificielle,
l’échelon européen est la réponse de puissance nécessaire, celui qui doit
assurer notre autonomie dans un monde redevenu incertain.
Pour l’Europe du futur, n’ayons pas peur des mots : il faut une révolution
européenne. Nous percevons trop les limites de son organisation qui diminue son
efficacité. Nous voyons aussi la distance entre les citoyens et leurs
institutions. L’Europe politique ne pourra se faire sans ses peuples. Si elle
allait à leur encontre, elle ne serait qu’un cautère sur une jambe de bois et
hâterait la lèpre nationaliste et démagogue qui menace. La Conférence sur
l’avenir de l’Europe a été une réussite populaire : les citoyens en attendent
désormais les résultats. Rien ne serait pire que de reprendre la maxime de
Clemenceau – « Quand on veut enterrer une décision, on crée une
commission » – en perdant la Conférence sur l’avenir de l’Europe dans les
méandres bruxellois.
L’UE doit se réinventer et son moteur historique, la relation franco-allemande,
doit être recyclé. La refonte des traités est un changement nécessaire. Sans
tabou ni totem, la Conférence sur l’avenir de l’Europe a dégagé cet horizon.
Pourquoi ne pas mettre fin à l’unanimité sclérosante ? L’Ukraine, la Moldavie
et les pays des Balkans frappent à la porte : sous peine de perdre les peuples
européens, nous ne pourrons élargir l’UE correctement sans nous réformer.
L’Europe de 2030, l’Europe à plus de trente, ne sera plus l’UE.
En mai 2024, les citoyens des vingt-sept pays membres voteront lors des élections
européennes. Ils tiendront dans leurs mains le destin de l’Europe : elle ne pourra
plus faire « comme avant », fût-ce en plus grand, avec de nouveaux membres.
Pour changer l’UE, il faudra faire preuve d’audace. La tâche est immense mais
l’Europe en est capable, elle a prouvé sa résilience et le doit à ses peuples.
● MoDem
Maud Gatel (Secrétaire générale)
> L'Assemblée nationale vient d’adopter la
proposition de résolution visant à inscrire le groupe Wagner sur la liste des
organisations terroristes. Un vote essentiel pour durcir les sanctions contre
l’organisation para militaire.
Frédéric Petit (Député)
> [Tribune: « Pour construire une Union européenne plus forte, il
nous faut arrimer définitivement les Balkans à l’Europe »]
De retour d’une mission parlementaire en
Bosnie, Serbie et Albanie, j’en reviens définitivement convaincu que les
Balkans représentent l’avenir de l’Europe. C’est incontestable. Et tous nos
atermoiements ainsi que les lenteurs du processus d’intégration, ne font que
retarder une décision d’autant plus essentielle à la construction européenne
que la guerre en Ukraine, en une seule année, tragique hélas, a déjà
profondément changé le monde.
A Sofia, début mars, dans le cadre du forum interparlementaire organisé par le
Parti démocrate européen, j’ai plaidé, comme je le fais depuis cinq ans, pour
que la France et l’Union européenne s’intéressent davantage à cette région,
encore trop souvent caricaturée comme « la poudrière de l’Europe ».
Or, nous devons nous débarrasser de cette image obsolète et erronée des
Balkans.
Les conflits de nationalités sont fréquents en Europe depuis des siècles. Les
Balkans n’en sont qu’un concentré avec leurs vingt-neuf nationalités,
leurs incessants déplacements au cours de l’histoire, leur lutte permanente
entre modèle impérial (ottoman, autrichien…) et modèle coopératif et
multiethnique (Voïvodine, Sarajevo…).
Le constat est pourtant sans appel : vingt ans après la déclaration
de Thessalonique, l’Union européenne [UE]
n’a pas fait toute sa part dans les Balkans. Pis encore, sa légitimité est en
permanence contestée par des puissances telles que la Chine, la Russie et la
Turquie.
Aujourd’hui, il devient urgent de passer à l’étape suivante et d’accélérer le
processus d’intégration, en faisant fi des lourdeurs bruxelloises et de la
technostructure européenne. Une partie des Balkans (Slovénie, Croatie, Grèce,
Roumanie et Bulgarie) est déjà dans l’UE alors que l’autre, constituée de la
Bosnie, de la Serbie, du Kosovo, de l’Albanie, du Monténégro et de la Macédoine
du Nord, s’impatiente. Ces pays n’attendront pas éternellement l’UE.
Tous ne sont pas, certes, au même point d’avancement dans le processus
d’intégration. Pourtant, beaucoup d’enjeux leur sont communs :
réconciliation, développement et transition écologique, éducation, réforme de
l’administration publique, lutte contre la corruption, rééquilibrage de la
démographie, etc. Ces problématiques doivent être pensées à onze, pas uniquement
avec les pays des Balkans dits « occidentaux », mais aussi avec des
parlementaires des pays de l’UE ainsi que des représentants de la société
civile européenne (cercles de réflexion, ONG, entreprises…).
Pour construire une Union plus forte, il nous faut arrimer définitivement les
Balkans à l’Europe. Or, l’UE est trop peu visible aujourd’hui dans les Balkans.
C’est le cas, en particulier, de ses investissements, encore trop faibles, dans
les infrastructures et l’économie de cette région.
Pourquoi ce qui a marché pour la Hongrie, la Slovaquie ou la Roumanie ne
fonctionnerait pas dans les Balkans ? Ces pays ont connu, eux aussi, des
conflits autour de leurs minorités avant d’intégrer l’UE. Quinze ans plus tard,
ces problèmes sont sur le point d’être surmontés.
Si l’Europe comme promesse de prospérité et de paix devait échouer dans les
Balkans, cela signifierait que nous sommes dans l’erreur depuis la construction
européenne. Soyons collectivement à la hauteur de l’heure historique que nous
vivons.
● Parti radical
Joël Giraud (député)
> Aujourd'hui, nous célébrons la Journée de l’Europe et rendons
hommage à la déclaration de Robert Schuman. 2023 marque également
l'anniversaire du Traité de l’Elysée, symbole de l'entente franco-allemande. Poursuivons ensemble
la construction européenne! Belle fête de l'Europe!
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> Hélas, « le blanc, le bleu
et le rouge » ( je cite JP Tanguy) devant lesquels le RN s’incline, ce
sont les couleurs du drapeau russe . Extraordinaire aveu.
> Une chercheuse menacée, censurée, en France, en 2023, pour un …livre ? Je lui exprime mon soutien et espère que toute la communauté universitaire en fera autant. Il n’est pas nécessaire d’être d’accord avec elle pour défendre sa liberté d’expression et sa sécurité.
> Face à l’attentat contre la synagogue de Djerba, mes pensées vont d’abord aux victimes et à leurs proches. Grande tristesse face à ces vies fauchées mais aussi face à cette attaque contre l’identité tunisienne, faite de coexistence et de diversité. Grande détermination aussi à continuer à lutter contre le terrorisme et contre l’antisémitisme.
> La collection de printemps de la manipulation russe vous propose les faux manifestants anti-ukrainiens qui font le tour de l’Europe pour faire croire à une mobilisation massive contre le soutien à l’Ukraine.
> Je vous ai souvent parlé du RN et de l’Ukraine (ce pays ou Marine Le Pen est persona non grata). Il est temps de vous parler du RN et de la Moldavie, ce petit pays courageux qui regarde vers l’UEet que la Russie tente de mettre à genoux. Je ne pensais pas que le RN lui refuserait l’aide européenne. J’avais tort. Décidément, le conseiller diplomatique de Marine Le Pen siège à Moscou, comme son banquier.
> Le groupe Wagner tue, viole, terrorise partout où il passe. C’est aussi une entreprise de manipulation pro-Russe et anti-française. Nicolas Dupont-Aignan, la France qui se couche devant la barbarie et ceux qui lui sont hostiles.
> A une écrasante majorité le Parlement Européen décidé de traiter en procédure d’urgence le projet de réglementation permettant d’accélérer la production de munitions en Europe. Ni l’Ukraine, ni la sécurité de l’Europe ne peuvent attendre.
> Le drapeau européen, une « forfaiture démocratique quand on est Français »…Comme il craque vite, le vernis de LFI ! Cette détestation de l’Union européenne, qui nous rend plus forts face aux autres puissances, elle est en eux et tout est prétexte pour qu’elle resurgisse.
Bernard Guetta
> [Opinion: Poutine, ou l’impuissance d’un président]
On se refuse à y croire. On ne veut pas même l’envisager mais tout porte à
croire que Vladimir Poutine n’est plus maître chez lui. Président, il l’est
toujours, en titre en tout cas, mais est-ce qu’un chef d’Etat aux commandes
pourrait réellement laisser insulter sans réagir un ministre de la Défense dont
il est notoirement si proche et le chef d’état-major auquel il a
personnellement confié la conduite des opérations ukrainiennes ?
La réponse est clairement « non ». Vladimir Poutine se déjuge en ne
se démarquant même pas, fut-ce par son porte-parole, de la manière dont Evgueni
Prigojine vient de traiter Sergueï Choïgou et Valeri Guerassimov de « salopards » parce
qu’ils ne lui livreraient pas ces « putains de munitions » qui lui
manqueraient à Bakhmout. Si cela n’avait été qu’un simple coup de colère de cet
ancien délinquant dont il avait fait son protégé, le président aurait pu
ignorer une incartade et se montrer indulgent, mais le chef du groupe Wagner
est monté au créneau trois fois de suite, avec toujours plus de violence et de
grossièreté. Pire encore, alors que les charges contre Choïgou et Guerassimov
relèvent désormais du rituel, Prigojine s’était permis il y a un mois, sans
gros mots mais avec une audace inouïe, de faire la leçon au président.
« La meilleure option pour le pouvoir comme pour le peuple russe », lui
avait-il dit à la cantonade, serait de déclarer victoire en disant les
objectifs remplis et la guerre finie. C’était s’inscrire en faux contre le
narratif de Poutine sur le « nazisme » au pouvoir à Kiev et la guerre
d’agression que l’Occident mènerait contre la Russie par Ukrainiens interposés.
C’était dire par là que le renversement du pouvoir ukrainien et la restauration
d’un protectorat russe sur l’Ukraine étaient hors de portée. C’était dire, en
un mot, que Vladimir Poutine avait perdu sa guerre et, comme si cela ne
suffisait pas, cet homme qui avait fait fortune en obtenant l’exclusivité de la
fourniture des cantines militaires avait remis le couvert en proclamant que la
prochaine contre-offensive ukrainienne tournerait au désastre pour la Russie.
Là, ce n’était plus de l’insubordination. C’était de la haute-trahison car
annoncer à la nation la défaite de son armée revient à casser le moral des
troupes et à briser la confiance du pays en son président. Un héros de
l’opposition, Vladimir Kara Murza, vient d’être condamné à 25 ans de détention
pour bien moins mais Prigojine ?
Pour l’instant rien, ni prison ni poison, une promesse d’armes au contraire, et
l’idée souvent avancée que Vladimir Poutine se servirait de lui pour faire
porter à l’état-major la responsabilité de l’échec militaire de la Russie ne
tient pas la route. Si tel était le cas, ce président reconnaitrait qu’il n’ose
pas s’attaquer directement aux généraux et il irait surtout nourrir leur
animosité sans même leur avoir retiré leur commandement. Plus qu’avouer sa
faiblesse, ce serait la décupler et prendre le risque, voire l’attiser, de se
faire renverser par un coup d’Etat militaire.
Vladimir Poutine n’est pas stupide à ce point et force est donc d’accepter la
réalité des faits. Ce président est tellement affaibli par l’impasse dans
laquelle il s’est mis que l’aventurier qu’est Prigojine ne craint plus
d’anticiper et précipiter une vacance du pouvoir en prenant date. Evgueni
Prigojine se voit en successeur. Il veut pouvoir bientôt dire à la
Russie : « Je vous
l’avais bien dit » et en le laissant faire, Vladimir Poutine
donne à voir le degré d’impuissance qu’il a d’ores et déjà atteint.
Pascal Canfin
> Nous devons réglementer nos émissions de méthane de la même manière
que nos émissions de CO2 si nous voulons être cohérents dans la lutte contre le
changement climatique. Je salue la position ambitieuse que le Parlement vient
d'adopter. Cette ambition est nécessaire pour respecter nos engagements
internationaux. La majorité de nos émissions de méthane étant liée à nos
importations de combustibles fossiles, je salue donc l'extension du champ
d'application de ce règlement aux importations.
Fabienne Keller
> Depuis le début de ce mandat nous avons montré que l’Union européenne
était l’échelle pertinente pour faire face aux crises et aux grand défis à
venir. Nous l'avons démontré face à la pandémie, la guerre en Ukraine, avec la
transition écologique, numérique et l’investissement dans la jeunesse. Si nous
voulons être à la hauteur de nos ambitions, nous devons avoir un budget en
conséquence, sans couper des programmes essentiels. C'est pourquoi j’appelle la
commission à réviser au plus vite le Cadre financier pluriannuel
Valérie Hayer
> L’Europe n’a pas vocation à rester dépendante des budgets nationaux.
Tel était le souhait des Pères Fondateurs. Et aujourd’hui, au travers de ce
rapport, nous redonnons un nouvel élan à ce projet. S’il y a bien une entité
qui peut s’attaquer aux pratiques fiscales agressives, aux imperfections de la
mondialisation, au dumping environnemental, c’est l’Europe !
> Les États se sont engagés à ce que le remboursement du plan de relance européen soit porté par les grands pollueurs, les importateurs de CO2 étranger et ceux qui ne paient pas leur juste part d’impôt. C’est ça l’accord. Pas de couper dans Erasmus, dans la PAC ou d’autres programmes. En avant.
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