dimanche 28 mai 2023

Propos centristes. France – Immigration / Pollution plastique / Mur et sobriété énergétique / Empêcher la violence entre enfants / Guerre de Poutine contre l’Ukraine / Le RN c’est toujours le FN…

Voici une sélection, ce 28 mai 2023, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Emmanuel Macron (Président de la République)
> 27 mai 1943, 48 rue du Four à Paris, Au nom de la France républicaine, en vue de la Victoire, Jean Moulin rassemble, sur mandat du Général de Gaulle, la première réunion clandestine du Conseil national de la Résistance. Hommage à tous les héros de la Résistance.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Elisabeth Borne (Première ministre)
> [Immigration] J’ai demandé à Gérald Darmanin de mener des consultations. On est prêt à discuter avec les autres groupes parlementaires qui partagent la préoccupation et la volonté d’améliorer la situation sur ces questions migratoires.

> Les réponses à l’immigration doivent se bâtir dans un cadre « européen. (…) Les Français attendent des réponses efficaces plutôt que des slogans ou réformes constitutionnelles [voulues par LR]. Quand on est un parti de gouvernement on ne se met pas en marge des règles européennes.

> Jean-Luc Mélenchon a sa part de responsabilité » dans la violence ambiante

> [Le plus dangereux de Mélenchon ou de Le Pen] Je ne mets pas un signe égal. Mais le comportement de LFI qui veut déstabiliser notre pays et qui s’en prend à nos Institutions fait aussi le jeu de l’extrême droite

> [Marine Le Pen, présidente en 2027] Je crains que tout soit possible. Aujourd’hui à force de banalisation, c’est une réelle menace.

>  Le Rassemblement national est l’héritier de Pétain. C’est une idéologie dangereuse.

> Ce passé m’oblige et me donne de la force. Parfois, on a des contrariétés, et quand on se souvient de ce que mon père [déporté à Auschwitz] a pu vivre, on se dit que c’est pas très grave et qu’il faut continuer, avancer, relativiser.

> La communauté juive c’est mon histoire. J’adhère totalement aux valeurs de la République mais mon histoire c’est aussi celle de mon père, cela me marque et forcément il y a des choses qu’on partage avec ceux qui ont la même histoire.

> [Antisionisme] Pour certains c’est le nom qu’on donne pour justifier un antisémitisme qui ne dit pas son nom.

> Quand on s’en prend au neveu d’Emmanuel Macron parce qu’il est le neveu d’Emmanuel Macron, des limites sont franchies. Quand on commence à s’en prendre à quelqu’un pour ce qu’il est, on voit à quoi ça a pu nous mener dans notre histoire. On s’en est pris aux Juifs à une époque parce qu’ils étaient juifs.

> [Taxation des plus aisés pour financer la transition climatique] L’heure n’est pas à inventer de nouveaux impôts dans notre pays où l’on se singularise par un taux de prélèvement obligatoire qui doit être un des plus élevés au monde.

> [Le RN, parti de Poutine] Il y a une proximité évidente. On a tous en tête des photos de Le Pen et de Poutine. Elle veut réécrire l’histoire. Cette proximité manifeste avec la Russie de Vladimir Poutine ne s’efface pas.

> Au RN ou à  LFI, i y a la même ambiguïté vis-à-vis de Vladimir Poutine et la même connivence qui continue à exister vis-à-vis de lui.

> [Réforme des retraites] Je voudrais souligner que ce genre d’initiative de de Courson et de Pancher est extrêmement dangereux pour la démocratie et irresponsable. L’un comme l’autre savent très bien que ce texte est irrecevable.

> Si le président de la commission des Finances n’exerce pas la compétence qui est la sienne pour que les débats au Parlement s’inscrivent dans le cadre de notre Constitution, c’est grave. Et je n’ai pas de doute que les parlementaires auront des réponses à apporter.

> [Conduite sous stupéfiants] Les sanctions sans doute renforcées en juillet. 

> Ce qui m’importe c’est que les ministres soient engagés au service des Français et c’est ce qu’ils sont.

> Je ne me vis pas comme une Première ministre en sursis, je ne suis pas là pour durer, je suis là pour faire, pour répondre aux préoccupations des Français. Le Président de la République je suis à ses côtés depuis 6 ans. On échange de façon très fluide et je pense qu’on partage la même vision de ce dont notre pays a besoin.

> En Européens, nous portons des objectifs ambitieux pour l'environnement. J’ai réaffirmé au Commissaire à l’environnement la détermination de la France à finaliser les négociations du Pacte vert pour le long terme et les jalons pour les atteindre.

> Il y a 80 ans, Jean Moulin unissait les principaux mouvements de Résistance au 48 rue du Four. Le Conseil National de la Résistance naissait, porteur des valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité. Aujourd’hui [27 mai], nous honorons et gardons vivante la mémoire de leur courage.

> Nous n’oublierons jamais le courage d’Odette Nilès, engagée pour la liberté de son pays. Son nom est associé pour toujours à Guy Môquet, son fiancé, fusillé à Châteaubriant. En cette Journée nationale de la Résistance, souvenons-nous de ceux qui ont résisté contre l’Occupation.

 

Gérald Darmanin (ministre de l’Intérieur et des Outre-mer)
> Avançons dans l’intérêt du pays. On ne va pas, pendant 4 ans, nous priver de mesures efficaces en matière d’immigration. Il faut agir vite afin qu’un texte puisse être adopté d’ici l’automne. Travaillons donc ensemble.

> « Afin que vive la France », en cette date il y a 80 ans était créé le Conseil national de la résistance, sous la présidence de Jean Moulin, pour poser les fondements d’une France libre, debout, réconciliée. Travaillons ensemble à faire vivre cet héritage issu du sacrifice de ces grands résistants.

 

Catherine Colonna (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> Pour notre santé, pour la biodiversité, pour le climat. Pour un accord juridiquement contraignant pour -enfin- mettre fin à la pollution plastique.

 

Éric Dupond-Moretti (garde des Sceaux, ministre de la Justice)
> Au centre pénitentiaire de Poitiers-Vivonne pour promouvoir le travail en détention en présence des chefs d’entreprises du territoire! Cap vers les 50% de détenus travailleurs d’ici 2027 pour redonner du sens à la peine, lutter contre la récidive, mieux indemniser les victimes!

 

Sébastien Lecornu (ministre des Armées)
> À Paris, le 27 mai 1943, Jean Moulin rassemble les combattants de la liberté issus des principaux mouvements de la Résistance. Le Conseil National de la Résistance voit le jour. Reconnaissance éternelle de la République à ceux qui n’ont jamais douté de la France.

> Une armée complète et cohérente n’est rien sans ses soutiens. Nous renforcerons et moderniserons le service de santé des armées, tant dans ses capacités projetées en opération que ses capacités locales ou de réhabilitation.

 

Pap Ndiaye (ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse)
> Nous rendons obligatoire à la rentrée 2023 le dispositif « Devoirs faits » pour tous les élèves de 6e.

 

Christophe Béchu (ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
> Nous voulons d'abord réduire la production de plastique. (…) Nous devons obtenir : Un traité ambitieux, Un traité contraignant, Un traité effectif dès 2024.

> Si on ne fait rien, en 2060, il y aura plus de plastique que de poissons dans les océans.

> Le combat pour la préservation de la biodiversité est central et indissociable de la lutte contre le réchauffement climatique.

> [Deuxième session de négociations à l'Unesco en vue de l'adoption d'un traité international contre la pollution plastique] L’enjeu est considérable. On a libéré sept milliards de tonnes de plastique au cours de ces 50 dernières années, 85% de la pollution des océans c'est du plastique. Si on ne fait rien, en 2060, il y aura plus de plastique que de poissons dans les océans. Si on ne fait rien, 10% de nos émissions de gaz à effet de serre seront du plastique. Donc, cela menace la biodiversité, cela participe au réchauffement climatique, cela détruit l'environnement et cela menace la santé. Aujourd'hui, du plastique on en trouve partout, même au sommet des Pyrénées. Les plastiques lourds transformés en microparticules finissent par être transportés par les vents et sont ventilés partout sur la planète. On en retrouve dans toutes les espèces vivantes, les sols, l'eau. (…)
Il y a urgence à se mobiliser pour arrêter d'augmenter cette production, pour être capable de réduire et de recycler. Mais, il faut d'abord réduire notre dépendance au plastique. On est devenu le premier pays au monde à interdire la vaisselle jetable dans la restauration rapide. En 2022, 20 milliards d'objets en plastique ont été écoulés dans tous les restaurants rapides.
Ce sont les ministres qui se rencontrent et à partir de lundi ce sont les négociateurs qui prennent le relais. Il y a une dimension qui consiste à ce que les plus motivés, la coalition pour une haute ambition, se retrouvent. Il y a beaucoup de pays européens, des pays africains. Le Rwanda est le premier pays qui en 2008 a interdit les sacs plastique. On a le Kenya qui est très engagé, l'Afrique du Sud. L'enjeu c'est d'essayer de convaincre des pays comme la Chine, les Etats-Unis, globalement les pays qui produisent du plastique. En moyenne, un habitant sur la planète c'est 60 kilos de plastique par an et par personne. Les Européens sont à 150, les Américains près des 300. L'enjeu c'est de se mettre d'accord sur un calendrier, 2040 fin de la pollution plastique, sur le fait que le traité doit être contraignant, doté de moyens et d'une instance d'expertise. L'un des enjeux est d'obtenir une sorte de Giec du plastique.
On a des alliés. En nous appuyant sur l'OMC, les douanes, on peut avoir des systèmes de contrôle. Il y a un mécanisme de paiement qui doit être posé parce qu'il est moral. C'est le principe du pollueur-payeur. C'est le fait d'être capable d'aller taxer ceux qui produisent du plastique pour qu'on puisse faire en sorte d'avoir les ressources qui permettent de diminuer cette dépendance. L'objectif c'est d'aller chercher cette taxe au niveau mondial. S'il y a des climatosceptiques ce n'est pas le cas avec le plastique parce que tout le monde voit qu'il y en a partout. Tout le monde voit la manière dont cela pourrit notre planète. La mobilisation des pays est grandissante. L'enjeu est de cranter la date de 2040, le fait qu'on est sur une réduction et un dispositif de financement et de vérification des objectifs.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> Un mur énergétique nous attend dès 2030. Nous mettons tout en œuvre pour y faire face! Plan de sobriété, accélération des renouvelables, relance du nucléaire… C’est un choc d’accélération que nous mettons en œuvre pour notre transition.

> L’efficacité énergétique, la rénovation des bâtiments ne suffisent pas, il faut en plus de la sobriété. Et cette sobriété doit être organisée. Il est possible de passer au vélo à condition d’avoir des pistes cyclables sécurisées, de mettre en avant les transports en commun s’ils sont ponctuels, confortables et assurent une bonne desserte.

> Le parc nucléaire existant peut produire plus. Ma première priorité vis-à-vis d’EDF, c’est l’excellence opérationnelle. Il faut remonter le taux de disponibilité des réacteurs, améliorer les délais de maintenance. RTE [gestionnaire du réseau] a pris comme hypothèse un objectif de production d’électricité nucléaire de 360 térawattheures (TWh), incluant l’EPR de Flamanville, à l’horizon 2030 - contre 279 TWh produits en 2022. Nous avons demandé à EDF que ce soit plus. Les 360 TWh sont une hypothèse conservatrice.

> En 2050, c’est l’effet falaise avec l’arrivée en fin de vie de certains de nos réacteurs nucléaires. La neutralité carbone dure après 2050, c’est du continu. Ignorer cet élément, c’est passer à côté de la transition énergétique. Comment et par quoi remplacer 56 réacteurs nucléaires qui peuvent fonctionner à tout moment? La solution, c’est un panier d’énergies qui se complètent, sans oublier la sobriété.

> Depuis janvier, je me prépare, avec les énergéticiens français, à passer l’hiver prochain. (…) Il y a des signaux positifs puisque EDF nous indique être en meilleure posture en termes de production électrique nucléaire l'hiver prochain et les stockages de gaz sont plus élevés aujourd'hui qu'ils ne l'étaient l'hiver dernier. Il faut continuer dans cette direction mais ne pas baisser la garde. Il faut renforcer notre résilience par rapport à la consommation d'énergies fossiles, c'est-à-dire "remplir les stocks de gaz et continuer à travailler sur la sobriété et la baisse de notre consommation.

> Depuis le début de l'année, nous continuons à baisser notre consommation d'énergie par rapport à ce que nous consommions ces cinq dernières années même si ce n'est pas dans les mêmes proportions que cet hiver. Maintenant, il faut aller plus loin et passer d’une sobriété sur le court terme à une sobriété sur le long terme. Je vais lancer un temps 2 du plan sobriété

> Le taux de refus de projets éoliens terrestres par les services de l’État est passé de 25 % à 30 % par mois à moins de 10 %. J’ai beaucoup dit aux préfets qu’il s’agit d’une priorité pour notre souveraineté. (…) Les énergies fossiles ont un impact beaucoup plus important sur la biodiversité qu’une éolienne ou un panneau solaire.

> Il faut évidemment essayer d'avoir une progression dans la mise en œuvre de ces zones à faibles émissions pour éviter de bloquer les gens qui n'ont pas les moyens de changer de véhicule.

> La baisse de vitesse sur l'autoroute c'est une mesure que, nous, nous appliquons, dans le cadre du plan Sobriété, et sur l'ensemble des ministères et des administrations.

> La voiture individuelle reste un marqueur de la liberté de bouger. Donc nous pensons qu'il faut commencer par les grands acteurs, les grandes entreprises, les grandes collectivités locales, et le monde professionnel.

> L'objectif, c'est de passer à 400 000 bornes électriques en 2030, avec des soutiens financiers de l'État.

> Je reste vigilante à ce que les prix des carburant restent à des niveaux en lien avec ceux du pétrole et que les Français n'aient pas à payer une augmentation de marges des fournisseurs et des distributeurs de carburants. Je crois que personne ne le comprendrait, et je ne l'accepterai pas.

> Le plan sobriété a permis d'éviter 12 signaux Ecowatt rouge. Il ne va pas falloir baisser la garde.

 

Rima Abdul-Malak (ministre de la Culture)
> Heureuse de voir la Palme d’or décernée à Justine Triet, la 10ème pour la France ! Mais estomaquée par son discours si injuste. Ce film n’aurait pu voir le jour sans notre modèle français de financement du cinéma, qui permet une diversité unique au monde. Ne l’oublions pas.

 

François Braun (ministre de la Santé et de la Prévention)
> [Infirmiers libéraux] Je ne les ai pas oublié, ils sont un élément essentiel de notre système.

> [Pénuries de médicaments] Ce n'est pas qu'un sujet français.

> [Tabac] Concernant le prix du paquet de cigarettes, il faut l'équilibrer avec l'inflation. Je ne m'interdis pas de continuer l'augmentation du prix.

> [Alcool] Il y a des campagnes de préventions. Pour l'instant il n'y a pas de signe qu'un message sur les bouteilles serait plus efficace.

> [Psychiatrie] Oui il y a des difficultés. Nous manquons de personnels parce que c'est moins attractif.

> [Infirmière tuée à Reims] La montée de la violence dans notre société est évidente. C'est absolument inacceptable. Elle interpelle sur les risques d'évolution de notre civilisation. Nous devons garder cette civilisation unie et condamner la violence sous toutes ses formes. Je veux mettre tout en œuvre pour lutter contre les violences.

 

Jean-Christophe Combe (ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées)
> Les femmes ne doivent pas choisir entre se nourrir et se protéger. C’est une question de santé, de solidarité et de dignité. Après la gratuité des protections hygiéniques pour les étudiantes, nous rembourserons celles réutilisables pour les - de 25 ans.

> [Plan grand-âge] Je présenterai une feuille de route en juin pour adapter la société au vieillissement de la population. On a commencé à discuter à l'Assemblée une proposition de loi sur le 'bien vieillir', construite progressivement avec les oppositions.

> [Les tarifs des Ehpad] C'est très élevé, ce n'est pas normal. Il y a des aides mais c'est l'une de mes priorités. Il faut qu'on trouve des moyens pour y remédier. On va regarder à faire contribuer les familles qui ont plus de moyens par exemple.

> L'AME [aide médicale de l'État] fait l'honneur de la France. Je n'imagine pas qu'on ne puisse pas soigner des gens qui sont sur le territoire: c'est une question humanitaire et de sécurité sanitaire. On est prêts à discuter sur les modalités d'accès et lutter contre le tourisme sanitaire.

> Relancer la natalité c’est mettre les familles au centre de la société et leur donner confiance. C’est aussi lever les freins qui contrarient les projets d’enfants. C’est le sens de mon engagement pour les familles. (…)
Le taux de natalité est proche de 1,8 par femme. Il est en forte baisse et ne permet pas le renouvellement des générations dans notre pays, ce qui fait peser de fortes tensions sur notre système de protection sociale.

 

Stanislas Guerini (ministre de la Transformation et de la Fonction publiques)
> Améliorer les conditions de travail, développer le mentorat, renforcer l'égalité professionnelle, former les agents à la transition écologique : voici mes engagements, menés avec vous, pour la fonction publique hospitalière.

 

Jean-Noël Barrot (ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications)
> Hommage à Georges Bidault, Eugène Claudius-Petit et leurs 13 camarades réunis par Jean Moulin il y a 80 ans dans le plus grand secret et au risque de leur vie pour fonder le Conseil national de la Résistance, faire basculer le destin, et préparer la refondation.

> A compter du 25 août 2023, Twitter devra se soumettre à l'obligation légale de lutter contre la désinformation prévue par le DSA sous peine de lourdes sanctions.

> L’intelligence artificielle va révolutionner la santé, en termes de diagnostiques, pour la découverte des traitements et l’organisation des soins. Bien sûr, l’IA ne résoudra pas tout, notamment sur la question des déserts médicaux.

> [Processus de «décivilisation»] Je l’ai interprété comme une description de la fragilisation de l’esprit civique, un sujet sur lequel nous devons agir dès le plus jeune âge.

> [Bloquer l’accès à la pornographie aux mineurs] J’ai demandé à des entreprises d’expérimenter des solutions qui préservent l’anonymat tout en assurant un niveau élevé de fiabilité de la mesure d’âge de l’utilisateur. Les expérimentations sont en cours.

> [Exposition des mineurs à la pornographie] Les chiffres sont terrifiants par leur ampleur, 2 millions d’enfants exposés chaque mois.

 

Charlotte Caubel (secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> [Suicide de Lindsay] Les violences entre enfants doivent devenir un enjeu de société, à la hauteur de ce qu'on a fait pour les violences conjugales.

> [Suicide de Lindsay] On a une problématique d'accès à la violence sur les réseaux.

 

Assemblée nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> Il y a maintenant 80 ans se tenait sous l’égide de Jean Moulin la première réunion du Conseil national de la Résistance. Dans Paris occupé, 17 hommes, tous recherchés par la Gestapo, se réunissent pour esquisser ensemble, au-delà des clivages, une France démocratique, sociale et prospère. N’oublions ni leur courage, ni les valeurs qu’ils nous ont laissées en héritage.

 

Partis politiques

● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Pieyre-Alexandre Anglade (député)
> [Tribune coécrite avec le député Sacha Houlié et le député européen Pascal Canfin: «LR veut paralyser l’Europe »]
Quand une décision est prise par la démocratie européenne, elle se met en œuvre partout dans l’Union européenne. Mettre fin à ce principe de bon sens qui assure la cohérence de l’Union, c’est reprendre une vieille revendication de l’extrême droite française et européenne : les Républicains l’ont reprise, en témoigne leur entretien au JDD du 21 mai dernier. Cette prise de position sur la fin de la primauté du droit européen fait sortir Les Républicains du champ des familles politiques que l’on peut qualifier de proeuropéennes, en rupture avec leur histoire et en rupture avec les autres partis européens de droite de gouvernement.
Elle est l’acte de décès du parti de gouvernement que fut LR, prêt à sacrifier ce qui pouvait lui rester de conviction européenne sur l’autel du suivisme des combats identitaires de l’extrême droite. En effet, d’apparence technique, le sujet de la primauté du droit européen est au cœur de la capacité à faire l’Europe ou, au contraire, à la détruire de l’intérieur. L’Europe est avant tout une construction juridique : quand les États mettent en commun des compétences, décident ensemble de politiques publiques, ils s’attendent à ce que tout le monde soit lié par cet accord. Sinon, cela revient à paralyser toute action 
Que paralyser l’Europe soit le projet de l’extrême droite depuis des décennies, c’est une évidence. Mais qu’il soit désormais aussi celui des Républicains est nouveau. Qu’ils utilisent mot pour mot le slogan des partisans du Brexit, « reprendre le contrôle », est révélateur… et on ne peut plus ironique au moment même où une vaste majorité de Britanniques, confrontés au déclin dramatique de leur pays sorti de l’Union en 2020, est favorable à un nouveau référendum sur l’Europe. Est-ce là l’horizon politique de la droite : mentir aux Français pour organiser un Frexit désastreux ?
Fort heureusement, la France n’est gouvernée ni par les partisans de ce chaos européen, ni par ceux de la « désobéissance » prônée par La France insoumise. À l’inverse absolu de cette stratégie de l’impuissance visant à vider l’Europe de sa capacité à agir, nous construisons mois après mois une nouvelle Europe puissante : unité face à l’agression russe et décision de fabriquer des armes en commun pour défendre nos libertés et celles des Ukrainiens ; plan de relance historique qui a sauvé des millions d’emplois en France et en Europe au moment du Covid ; achat et fabrication de vaccins en commun qui font de l’Europe le continent à être sorti le plus vite de la pandémie ; pacte vert inédit pour lutter ensemble contre le réchauffement climatique et assurer une planète vivable à nos enfants…
Tout cela montre que respecter le droit européen n’empêche en rien de faire changer l’Europe de l’intérieur et d’y mener une véritable révolution européenne. Mais c’est bien la crédibilité de la parole de la France qui nous donne cette légitimité et cette capacité de conviction de nos partenaires. Avec le président de la République, la France bâtit ainsi la souveraineté européenne, celle qui, en matière d’immigration comme dans tant d’autres domaines, nous permet de décider nous-mêmes de notre destin.

 

Sylvain Maillard (député)
> Dans LFI, il y a une partie d'entre eux qui sont clairement antisémites.

 

Maud Bregeon (députée)
> [Projet de loi immigration] C'est le texte le plus ferme depuis les 20 dernières années.

> Notre question à LR sur l’immigration est simple : est-ce qu’on travaille ensemble pour avancer, avec efficacité et sans démagogie ? Sur la fermeté des réponses, on est d’accord ! Mais comment imaginer que Michel Barnier et Valérie Pecresse approuvent un frexit migratoire ?

> Il y a des élus LR de bonne foi, avec qui on a plus de convergences que de divergences et qui ont vision positive et exigeante de l’UE. Notre main est tendue. Ce n’est pas avec LFI qui veut régulariser tout le monde ou avec le RN qui fantasme l’immigration zéro que l’on avancera

> Entre l’angélisme de la Nupes et le populisme du RN, il y a les attentes d’une large majorité de français, pour plus de fermeté et de contrôle sur l’immigration, sans démagogie. C’est à ça qu’il faut répondre, sans coup de menton. La balle est maintenant dans le camp de LR.

> Critiquer la politique du Gouvernement est une chose, mais entendre un petit microcosme bourgeois subventionné à l’argent public parler de « marchandisation de la culture », coupe de champagne à la main sous les paillettes du Festival de Cannes, c’est d’une grande hypocrisie.

 

● MoDem
Maud Gatel (Secrétaire générale)
> Justine Triet, comme tout un chacun, a parfaitement le droit de s’exprimer. Et quiconque a le droit de critiquer ses propos. D’autant plus aisément quand ils sont à ce point caricaturaux. Il n’est pas question de gratitude ou d’ingratitude. Juste d’honnêteté intellectuelle.

 

Bruno Millienne (député)

> Voilà que de Courson en vient à défendre ses nouveaux alliés du RN dans sa croisade contre le gouvernement... Je pensais la colonne vertébrale de ce député connu il fut un temps pour sa rigueur et son sérieux plus solide. Comment peut-on à ce point perdre ses repères ?

> La Mélenchonie estime que rappeler à celle qui qualifie le gouvernement de «néolibéral» les multiples aides publiques dont elle bénéficie revient à détester la démocratie. Nous devrions nous taire face à leurs éléments de langage mensongers, voilà la démocratie melenchonienne!

 

Jimmy Pahun (député)
> Les négociations autour d'un traité sur du plastique, ce sont des négociations au niveau de l'ONUqui n'ont débuté finalement qu'au mois de novembre décembre derniers. C'était en Uruguay et on doit arriver à trouver un accord pour que tous les pays de la planète s'organisent pour lutter contre la pollution plastique avant 2024. Donc ça veut dire que ça va très vite et c'est plutôt une bonne nouvelle car effectivement, il y a des pays de la coalition dont la France, la Norvège et le Rwanda qui veulent un traité contraignant qui engage les pays à réduire leur consommation de plastique. (…)
On est obligé de trouver des solutions sur cette problématique du plastique, parce qu'on se rend compte que si on ne fait pas des efforts, on aura un triplement de notre production plastique dans les 20 ans. La semaine dernière, au Japon, les membres du G7 se sont engagés à arrêter le plastique d'ici à 2040. Donc, je crois vraiment qu'on est dans une espèce de moment sociétal où on se rend compte qu'il faut qu'on arrive à produire moins. Et ces négociations sont très importantes à ce niveau-là. (…)
Il faut que les pays riches puissent aider les pays pauvres. Parce que c'est vrai que nous, d'abord, on a quand même très longtemps envoyé nos déchets plastiques dans ces pays pauvres et qu'ils n'ont pas les moyens d'information, de tri et de gestion des plastiques que nous avons donc dans nos pays occidentaux.

> Tous ces déchets plastiques finissent dans les océans. Je travaille beaucoup avec des associations qui sont situées dans ma circonscription, comme Tara, ou la Surfrider foundation. Ce qui me préoccupe beaucoup, c'est que maintenant, on se rend compte que ces plastiques qu'on voit arriver sur nos côtes hexagonales sont devenus des microplastiques. Et ils sont à la fois ingurgités par les poissons ou par les mollusques. Et ce sont vraiment des catastrophes car c'est possible qu'en 2050, il y aurait plus de plastiques que de poissons dans les océans. Il est grand temps de mettre fin à cette prolifération.

> On a fait une belle loi anti-gaspi sur l'économie circulaire. Il faut faire pareil pour le plastique. Il faut montrer aux 36 nations présentes cet après-midi dans la salle des fêtes de l'Assemblée nationale, mais aussi aux membres de la coalition que nous, au Parlement français, on les suit et qu'on les soutient.

 

Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> En matière d’ingérences étrangères en Europe, si la Russie est en tête, la Chine s’efforce de la rattraper. Une partie de l’Europe y prête attention, mais il reste encore beaucoup d’aveuglement et de naïveté. J’en ai parlé dans La Guerre qu’On ne Voit Pas Venir. La Commission européenne s’en préoccupe enfin. (…)
Cette autre guerre, l’ingérence de certains pays comme la Russie ou la Chine pour influencer nos décisions. Je demande une haute autorité éthique indépendante européenne qui ait pouvoir sur toutes les institutions et un réel pouvoir, un pouvoir d’enquête… Quand j’écris un rapport sur la Syrie, je mentionne tous les gens que j’ai rencontrés et je publie mon agenda sur les réseaux sociaux. 

> les assurances données par Elon Musk que Twitter se conformerait aux exigences européennes sont contredites dans les faits. A partir du 25 août, ces exigences deviennent contraignantes. A cette date, l’UE ne devra pas avoir peur de se faire respecter.

> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine]  il ne faut pas bricoler un entre-deux, un conflit «gelé», comme on dit, ou plutôt oublié. On l’a fait en 2015 avec les accords de Minsk et la Russie a reculé pour mieux sauter. Il faut mettre en place une paix durable, dissuader la Russie de poursuivre son aventurisme militaire qui nous menace. On est trop lent, pas assez ambitieux, avec cet accord à 27 nécessaire et Victor Orban qui ralentit le processus des sanctions et l’aide militaire à l’Ukraine 

> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Il ne faut pas mettre la Russie à genoux, mais l’effort de guerre russe à genoux.

> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine]Si la Pologne a fait beaucoup pour l’Ukraine, l’accueil des réfugiés et l’aide militaire, il ne faudrait pas que l’égoïsme et des arguments électoralistes l’emportent avant les prochaines élections d’Octobre dans ce pays.

> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] et agriculture ukrainienne en péril] C’est un drame pour l’Ukraine mais aussi un drame pour le monde.

 

Laurence Farreng
> [RGPD (Règlement général sur la protection des données) Le RGPD a été une grande avancée car il venait réformer un cadre mis en place en 1995, alors qu'Internet en était encore à ses balbutiements. Non seulement le cadre de 1995 n'était plus adapté, mais des scandales tels que l'affaire Cambridge Analytica, où les données personnelles de millions d'utilisateurs de Facebook ont été utilisées pour les influencer dans de futurs votes (élections américaines, vote du Brexit), rendaient le RGPD urgent.
Le RGPD avait pour but d'unifier les régimes européens de protection des données, de renforcer le contrôle des citoyens sur leurs données personnelles, et de responsabiliser les différentes organisations traitant nos données personnelles, pour éviter que de tels scandales éclatent de nouveau.
Le RGPD est en vigueur depuis 2018, et est devenu un standard mondial pour la protection des données.
De nombreuses plaintes ont été reçues par les autorités nationales de protection des données : cela montre que le RGPD a sensibilisé les citoyens aux droits qu'ils ont sur leurs données, mais aussi que du traitement illégal de données personnelles persiste. Le RGPD est donc bien actif. L'un des principaux enjeux réside dans son application, il faut notamment s'assurer que la CNIL et ses équivalents européens aient suffisamment de moyens pour remplir leurs missions. (…)
Si nous ne sommes plus maîtres de nos données, nous ne pouvons plus les protéger efficacement. Beaucoup d'entreprises font appel à des solutions de cloud via des prestataires externes pour stocker des données, parfois sensibles, et peuvent avoir des problèmes d'accès si les serveurs du cloud en question sont dans un pays trop laxiste avec la protection des données.
De plus, n'oublions pas que nos données ont une valeur économique, et qu'elles peuvent être vendues à des tiers que nous ne connaissons pas. (…)
Le RGPD est une source d'inspiration pour d'autres Etats. Par exemple, le Brésil a adopté une législation en la matière quelques mois après l'entrée en vigueur du RGPD, et l'Afrique du Sud a mis en place une législation de protection de données en 2021.  Si ces deux initiatives ne sont pas des copies exactes du RGPD, on y retrouve des grands principes similaires. Et n'oublions pas que le RGPD s'applique toujours au Royaume-Uni.

> Les progrès vertigineux d'IA génératives comme ChatGPT ou Midjourney doivent nous amener à repenser en permanence notre cadre juridique et notre politique du numérique. Elles posent notamment des questions en matière de droit d'auteur et d'utilisation de contenus protégés, du fait de la quantité gigantesque de données dont ont besoin ces IA pour perfectionner leur algorithmes. Il nous faut trouver, toujours, un équilibre entre la recherche de l'innovation et la protection de nos données et de notre société. Tout est affaire de principes, nous devons, avant de légiférer en urgence, réfléchir sur le modèle de société que nous souhaitons, et sur la place que doivent y tenir les intelligences artificielles, afin d'établir les principes que nous devront mettre en place dans une législation future.

 

 

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