jeudi 18 mai 2023

Propos centristes. France – Guerre de Poutine contre l’Ukraine / Industrie verte en 15 mesures / Chômage au plus bas / Inflation des produits alimentaires / Violences politiques / Recherche en santé…

Voici une sélection, ce 18 mai 2023, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Emmanuel Macron (Président de la République)
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Les transferts forcés d’enfants sont des crimes de guerre. Généralisés, ils peuvent constituer des crimes contre l’humanité. La Russie doit rendre ses enfants à l’Ukraine. Elle doit le faire immédiatement.

> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] En créant un registre international des dommages causés par l’agression de la Russie contre l’Ukraine, le Conseil de l’Europe montre la voie, aux côtés des victimes. J’appelle tous les États à y adhérer et à contribuer.

> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Nous devons venir en aide aux Ukrainiens qui subissent au quotidien les lourds traumatismes de la guerre. Au Conseil de l’Europe, je propose un grand projet pour appuyer au plus vite l'installation d'une centaine de centres de santé mentale en Ukraine.

> Cela fait 40 ans que le niveau du chômage n'avait pas été si bas. Objectif plein-emploi !

> Impôts baissés, règles du travail simplifiées, travailleurs et entreprises soutenus : depuis six ans je me bats pour nous tous. Résultat: nous avons créé 1,7 million d’emplois et nous réindustrialisons le pays. Ensemble nous y arrivons.

> Donner à notre recherche en santé plus de moyens et de liberté, je m’y suis engagé, nous le faisons avec France 2030 :
- 5 bioclusters de dimension mondiale
- 12 futurs instituts hospitalo-universitaires
- des infrastructures de recherche
- lancement des chaires d'excellence.

> Discours sur la recherche en santé à l’institut Curie]
Les annonces que je vais faire sont le fruit de travaux qui viennent consacrer votre engagement pour toutes et tous ici. Mais les quelques instants que nous avons passés parmi vos équipes et au sein de vos patients nous rappellent deux choses. 
La première, c'est que ce sont des aventures humaines. Soigner et s'occuper de nos compatriotes, comme d'ailleurs des femmes et des hommes qui viennent ici pour recevoir des soins et bâtir leur avenir. Je voulais vous remercier vraiment du temps, de l'énergie et des talents que vous mettez à chercher, à guérir et à vous occuper d’eux avec beaucoup d'humanité. Ceci est la base, le reste est accessoire et c'est vous en donner les moyens et vous permettre d'y réussir. 
La deuxième chose, et je pense que l'Institut Curie le montre ô combien, c'est la force du modèle français, c'est le mariage, l'intimité et la circulation des intelligences entre la clinique, la recherche fondamentale, la recherche appliquée. Et cette circulation permanente est essentielle et nous rend plus fort. Elle permet d'abord de montrer à quel point le soin se nourrit de la recherche et réciproquement mais elle permet aussi, je crois, de ne jamais perdre de vue l'importance de la recherche fondamentale, on l'évoquait aussi il y a un instant. Et toute l'histoire des avancées médicales a montré, ô combien, c'était une histoire collective et nous en avons encore fait l'expérience lorsque nous avons eu à vivre la pandémie tous ensemble et je crois que c'est une des leçons collectives, je ne dirais pas qu’on l'a tirée à cette occasion, mais qui nous a été rappelée. 
Alors dans ce domaine, la France a connu et connaît de grands succès, inspirés évidemment par des figures pionnières, par aussi beaucoup d'entre vous, et je salue tous les grands chercheurs, cliniciens qui sont ici présents, par nos organismes, laboratoires de recherche, nos universités, hôpitaux de très haut niveau, à commencer par celui où nous sommes et qui a fait de la cancérologie française une tête de pont mondiale. Mais on sait aussi que nous avons laissé des faiblesses s'installer, héritées de plusieurs années de manque d'investissement, parfois de cloisonnement et parce qu’on a aussi laissé une concurrence internationale parfois attirer d'autres talents, aller plus vite sur certaines innovations. 
C'est fort, je dirais, de ce constat, parce qu'on a aussi fait l'expérience de la pandémie, que nous avons décidé en juin 2021, de lancer le plan Innovation Santé au sein de France 2030 en prévoyant des moyens massifs : 7,5 milliards d'euros dans ce cadre ; des moyens réglementaires pour faciliter l'accès aux traitements innovants avec, par exemple, le dispositif dérogatoire Accès précoce et maintenant la petite révolution de l'accès direct, publiée ces jours-ci au Journal officiel. Et pour toutes les fois où des délais en moins peuvent être appliqués, on le sait, ce sont des traitements qui arrivent plus vite et avec plus de pragmatisme. Nous faisons ce que nous avions dit, c'est un outil majeur d'attractivité pour nos industriels. On l'a encore vu, hier, où plus d'un milliard d'euros a été investi avec GSK et Pfizer sur plusieurs années par ces deux grands industriels parce qu'on a su adapter justement nos règles, les simplifier et au fond, avoir une politique d'attractivité qui est essentielle. 
Ce sont des moyens structurels avec le lancement de l'Agence de l'innovation en santé, et je veux vraiment remercier la directrice générale, l'ensemble des équipes qui ont déjà beaucoup œuvré et qui sont à l'œuvre sur l'accélération des essais cliniques, l'accompagnement des projets innovants ou encore avec les tiers-lieux d'expérimentation dans la santé numérique, où on doit encore accélérer, on le sait, mais qui ont déjà beaucoup progressé. Et puis, ce sont des moyens financiers, en favorisant l'investissement dans nos startups, PME, grands acteurs, au Paris Santé Campus ou ailleurs, souvent avec l'appui de Bpifrance, mais aussi en allant chercher, on le sait, des fonds privés avec ce qu'on a appelé l'initiative Tibi qui a essentiellement fonctionné, on le sait, Bruno BONNELL peut en témoigner dans le domaine de la santé, qui est celui qui a le plus attiré justement des financements privés par ce truchement. Nous avions également prévu des moyens pour renforcer notre recherche en biologie et en santé, en augmentant le réinvestissement massif engagé avec la loi pour la recherche et que je suis venu vous présenter aujourd'hui. 
Alors, il y a eu 400 millions d'euros qui ont été investis pour lancer des programmes de recherche, pour développer la santé numérique et des biothérapies innovantes, lutter contre les cancers et les maladies chroniques ou encore comprendre et soigner l'endométriose. Et pas moins de 7 programmes pilotés par l'INSERM. Je veux vraiment saluer, là aussi, son action. L'INRAE ou encore l'INRIA ont été lancés et il faut maintenant les accélérer. Et puis, on a 100 millions d'euros qui étaient prévus par ce plan dont le détail est d'ailleurs présenté aujourd'hui, les ministres reviendront, pour renforcer nos cohortes et nos infrastructures de biologie avec des projets, là aussi, financés dans toute la France. Et du laboratoire P4 de Lyon aux plateformes de protéomique à Strasbourg, en passant par la métaboliques à Toulouse et France Génomique à Evry. Ce sont des plateformes essentielles pour offrir un soutien technologique et méthodologique de haut niveau aux équipes de recherche françaises. Et là aussi, on avait pris cet engagement sur les infrastructures qui seront déployées dans le cadre du plan Innovation santé. C'est aujourd'hui que sont rendus officiels, là aussi, ces moyens, donc, vous le voyez, au fond, depuis 18 mois, presque deux ans, on a accéléré ces investissements qui sont venus en quelque sorte au-dessus de la loi de programmation, la loi pluriannuelle pour la recherche et l'enseignement supérieur, donner plus de force à notre recherche en matière de santé. 
Mais aujourd'hui, je voulais pouvoir vous annoncer que notre engagement va s'amplifier et à travers 3 catégories d'annonce, donner aussi les moyens à plusieurs équipes ici présentes, en particulier à vous, d'aller plus loin et plus fort. 
Premièrement, nous allons soutenir 10 nouveaux instituts hospitalo-universitaires à Bordeaux avec le projet VBHI, Nice avec le projet RespirERA, Montpellier avec le projet Immun4Cure, Lyon avec le projet Everest et enfin en Île-de-France avec le projet Prisme, InnovAND, Reconnect, Prometheus et ThéMA II et naturellement, le projet Curie sur le cancer des femmes qui sera Lauréat. Pour l'ensemble de ces projets, c'est entre 20 et 40 millions d'euros qui seront donc apportés en financement. Je veux ici saluer tous ceux, chercheurs, cliniciens, techniciens, qui ont contribué à cette dynamique très forte, avec également de très nombreuses entreprises partenaires Janssen, Roche, Dassault Systèmes, Withings et plusieurs autres startups qu'on évoquait ensemble et qui sont vos partenaires, certaines d'ailleurs, dont nous espérons pouvoir les faire revenir en France, nous y travaillons ardemment. 
Ces centres concernent les maladies neuro-vasculaires, pulmonaires, auto-immunes, l'oncologie, la pédiatrie ou le grand âge et représentent tous de formidables espoirs pour nos patients. Ils sont non seulement un lieu de formation des professionnels de pointe, mais aussi des terrains d'expérimentation, de nouvelles modalités de soins et de prévention, ainsi que des viviers de partenariats ambitieux entre industriels, chercheurs et cliniciens, comme je l'ai évoqué. Et puisque nous croyons également à l'émergence, nous allons soutenir deux projets d’IHU émergents à Nancy sur les maladies inflammatoires de l'intestin et à Toulouse sur les maladies liées à l'âge, qui permettent d'élargir le spectre des enjeux traités. Ce seront des tickets qui seront un peu plus modestes et des projets qui seront accompagnés dans leur croissance, mais sur lesquels d'ailleurs, à la lumière de jurys indépendants et internationaux, il a été considéré qu'il était pertinent de faire un investissement et d'aider à cette émergence. Tous ces projets constituent au total des financements à hauteur d'un peu plus de 300 millions d'euros. 
En complément, et c'est la deuxième catégorie d'annonces, nous devons continuer à franchir un cap et c'est pourquoi nous allons créer 5 bioclusters de dimension mondiale, faisant pleinement partie de ce plan d'innovation santé que j'évoquais à l'instant. 
Le premier projet sur la cancérologie à Saclay a été annoncé en fin d'année dernière et il sera complété par un projet à Marseille et un nouveau projet sur le cerveau à Paris. Le projet Brain & Mind va nous permettre en effet, à Paris, une accélération considérable sur la recherche sur le cerveau et les neurosciences où nous avons déjà des forces considérables. Il s'appuie sur des IHU historiques et sur des projets et autres qui avaient déjà une grande maturité, avec José-Alain SAHEL et tant d'autres. Grâce à cet écosystème large, ouvert, entrepreneurial, ce consortium aura justement la crédibilité et la portée internationale nécessaire pour attirer tous les talents au-delà des frontières. 
À Marseille, c’est un projet qui aura vocation à catalyser le développement d’un écosystème là aussi de dimension mondiale dans le domaine de l'immunologie en rassemblant des acteurs de pointe pour accélérer le développement de candidats médicaments contre le cancer, les maladies auto-immunes, les maladies infectieuses depuis la conception et l'optimisation du candidat médicament jusqu'à la clinique. Avec, là aussi, des laboratoires d'excellence, des startups thérapeutiques et plusieurs grands groupes qui sont autour de la table. Ces projets sont prêts, doivent se lancer rapidement parce qu'ils ne sauraient attendre et ils sont en pleine maturité. Et donc, les financements seront finalisés dans les tous prochains jours pour qu'ils puissent partir à pleine vitesse. 
Pour gagner en efficacité, nous allons aussi structurer des Bioclusters sur les biothérapies et les maladies infectieuses émergentes, qui sont deux de nos priorités. Il y a deux projets qui seront accompagnés, là aussi, pour les structurer davantage, mais qui sont retenus parmi les cinq Bioclusters : le projet de Lyon sur les maladies émergentes, en renforçant également notre recherche sur les vaccins en France, en intégrant également les projets de centres de vaccinologie actuellement en réflexion, dont ceux portés par le CEA, l'Inserm et l'Institut Pasteur. Là aussi, nous devons réussir sur ce projet stratégique à nous réunir autour d'un projet cohérent et unifié dont l'épicentre sera le projet lyonnais. Je le retiens et je l'évoque, là : il faut le faire maturer, en particulier, sur le business model, comme il a été dit par le jury, mais c'est un projet qui a été reconnu comme d'excellence scientifique et donc qui est retenu parmi les Bioclusters. 
Et puis le cinquième, sur les biothérapies autour de l'AFM-Téléthon. Sur ce domaine qui ouvre des perspectives majeures pour les patients et où les équipes de l'AFM sont en pointe avec les thérapies géniques et cellulaires, mais aussi avec de la production. Et donc, je souhaite que nos orientations d'ici trois mois puissent permettre à ces deux projets qui sont labellisés aujourd'hui, de totalement finaliser leurs projets, de répondre aux demandes qui étaient faites par le jury. Ils viendront compléter les trois autres projets que j'évoquais : Saclay, Marseille et Brain & Mind qui sont à pleine maturité. 
Ces cinq projets sont donc nos cinq Bioclusters sur lesquels nous investirons 400 millions d'euros. Et donc, vous le voyez, c'est un investissement massif de la Nation, mais avec une particularité sur laquelle je veux insister, c'est que les collectivités viendront aussi aux côtés de l'Etat investir avec des sommes parfois, et souvent, importantes. Et les industriels s'engagent à cofinancer ces projets à plus de 100, voire 200 %. Ce qui veut dire que cet investissement que j'évoque de l'Etat sera complété par des investissements de collectivités territoriales dans nombre de cas, mais surtout sera démultiplié par les acteurs privés, ce qui nous permettra d'avoir des sommes, vous le voyez bien, qui dépasseront très largement le milliard et le milliard et demi sur ces cinq Bioclusters, qu'ils soient donc grands ou petits, français ou étrangers. C'est un signe que beaucoup de grands acteurs croient en notre science, en notre recherche. 
C'est aussi un signe majeur de notre attractivité, de notre réindustrialisation et du fait que nous sommes en train de prendre la bonne direction. Ce faisant ces cinq Bioclusters, tout comme les IHU que j'évoquais, sont la démonstration qu'il est hors d'âge d'opposer public et privé en la matière et de sommer les gens à choisir entre un investissement, entre la recherche fondamentale et la recherche technologique, entre le public et le privé. Ils se fertilisent, j’essayais encore de l'expliquer à quelques-uns de nos compatriotes. 
C'est parce qu'on fait des réformes qu'on arrive justement à réinvestir dans le pays, à réindustrialiser et à être plus riches collectivement, qu'on peut réinvestir sur le secteur public et sur ce qui n'est pas profitable. C'est en créant plus de synergies entre les acteurs publics et privés qu'on crée aussi des projets qui permettent d'avoir cette dynamique. Je crois que c'est en même temps assez fécond et que cela nous permettra en tout cas d'avancer plus vite. 
Fort de cette dynamique nouvelle, et c'est la troisième annonce que je souhaitais faire parmi vous, nous allons dans les prochaines semaines lancer aussi un des actes importants de cette stratégie en matière de santé. Nous savons que pour devenir et rester un lieu d'accueil des meilleurs scientifiques mondiaux, il nous faut là aussi nous battre dans la compétition des talents. C'est pourquoi nous allons offrir aux meilleurs chercheurs la possibilité de poursuivre ou de lancer en France des projets d'envergure avec la création d’une cinquantaine de chaires d’excellence en biologie et en santé qui s’inscrivent dans le cadre de notre stratégie d’enseignement supérieur et de recherche, avec des moyens très attractifs. Jusqu’à 2 millions d’euros par chaire d’excellence sont ainsi prévus. 
Le dispositif sera lancé dans les prochains jours, avec un jury de très haut niveau que je salue et qui sera présidé par le professeur Fischer et le professeur Conti et qui va permettre de sélectionner ces chercheurs, de définir cette cinquantaine de projets de chaire d’excellence en biologie et en santé, avec là aussi beaucoup de flexibilité y compris sur le calendrier pour permettre d’avoir des réponses, si je puis dire, qui seront à façon et qui permettront d’attirer nos talents. Nous voulons former davantage, nous voulons garder les talents que nous formons et nous voulons pouvoir aussi attirer des talents du monde entier. Nous devons continuer pour cela aussi à améliorer notre attractivité, notre lisibilité pour faire mieux. Voilà les trois grandes annonces que je souhaitais faire dans le cadre de cette stratégie. 
Je voudrais, pour conclure mon propos, compléter cela par quelques perspectives et, si je puis, dire, des lignes de fuite que je souhaitais ouvrir.  D'abord, nous voyons que face à la logique de silo, le moment est venu de travailler à une recherche biomédicale plus unifiée, mieux dotée, en décloisonnant les dispositifs de financement, en raccourcissant encore les délais et en pariant sur la responsabilité des acteurs. Nous devons continuer à renforcer l'Inserm, dont je salue le nouveau président, le professeur Didier Samuel, à porter haut et fort la recherche biomédicale en France et à l'international et aider à sa structuration. S'agissant des essais cliniques, la promotion académique ou industrielle, il nous faut moderniser, accélérer nos processus, nous inspirer des modèles étrangers, évidemment dans le respect des principes éthiques. 
Mais nous savons que nous pouvons faire mieux. Et pour mener ces transformations, je souhaite que la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, le ministre de la Santé et de la Prévention et le ministre délégué à l'Industrie, avec l'aide de l'Agence de l'innovation en santé et de la Mission France 2030, puissent mener des concertations avec tous les acteurs concernés qui devront aboutir à un plan d'action dans les six mois à venir pour avoir une recherche biomédicale plus unifiée et plus efficace. 
De la même manière, il nous faut travailler à renforcer l'industrialisation du processus technologique en matière de santé et de biotechnologies, et si je puis dire, c'est la phase aval de ce que j'évoquais. Sur beaucoup de projets, y compris que nous avons financés, aidés ces dernières années, on a encore vu trop souvent le processus industriel ensuite se développer ailleurs, parfois parce que nous sommes trop lents, trop complexes et que nous n'avons pas les conditions de développement du processus technologique qui sont les plus compétitives. C'est une perte de chance collective parce qu'on finance de la recherche, on finance les premiers développements dans notre pays et on voit des acteurs ensuite croître dans d'autres pays, là où ils pourraient fertiliser les écosystèmes de recherche et d'innovation qui sont les nôtres et nous aider à développer des solutions. Là aussi, je souhaite que les ministres puissent, d'ici six mois, puissent nous faire des propositions concrètes. 
Ces chantiers, vous le voyez, dessinent le visage de la France de 2030 qui est celle que nous voulons et qui, je crois, est bonne pour le pays, celle qui n'oublie pas nos valeurs et nos principes d'humanisme, d'éthique, d'attention à l'autre ; mais qui, embrassant les défis du monde qui s'ouvrent, décidant de mettre la France au cœur de toutes les innovations technologiques, se donne les moyens d'avoir une recherche fondamentale, une recherche appliquée, une innovation technologique et un travail entre les acteurs publics et privés aux meilleurs standards internationaux, et permettre de reconnaître la place des talents que nous formons en leur donnant plus de liberté et plus de moyens et en leur permettant de mieux travailler collectivement. 
Voilà les quelques mots que j'étais venu vous dire, en finissant par vous remercier, comme j'ai commencé à le faire à nouveau pour le temps et la passion que vous mettez à votre ouvrage. Parce que je sais que les vies qui sont les vôtres sont des vies de passion où les nuits comme les jours ne comptent pas quand il s'agit de trouver ou de soigner. Je voulais vous remercier de cela parce que c'est ça le vrai trésor.
Vive la République et vive la France !

> Au Conseil de l’Europe, avec notre grande famille démocratique européenne. Ensemble, résolus pour défendre l’humanisme européen.

> En 2023 encore, les personnes LGBT+ voient leurs droits bafoués. Les droits humains doivent être respectés pour tous. Ils sont universels. Dans les enceintes internationales, partout dans le monde, la France porte haut et fort ce message. Continuons à œuvrer pour l’égalité.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Elisabeth Borne (Première ministre)
> Nous continuerons à mener les réformes nécessaires pour les Français. Au total 27 textes adoptés depuis le début du quinquennat ! Le cap est clair : l’action et des solutions au service des Français. Avec la majorité et les parlementaires de bonne volonté, nous agissons.

> Il y a un an [16 mai 2022] Emmanuel Macron me nommait Première Ministre. Le début d'une aventure au service des Françaises et des Français. Ma détermination et celle de mon Gouvernement sont intactes pour améliorer le quotidien de nos compatriotes et relever les défis pour demain.

> En août dernier, j’ai annoncé un soutien de 3M€ pour les centres LGBT+ D’ici l’été, nous présenterons un plan pour l’égalité et les droits des personnes LGBT+. La haine anti-LGBT+ existe encore : notre action se poursuivra tant qu’elle sera nécessaire.

> Derrière chaque élu attaqué, c’est la République qui est visée. J’ai reçu Yannick Morez, pour l'écouter et lui réitérer notre soutien. Les maires sont en première ligne sur le terrain. Avec le Gouvernement, nous sommes mobilisés pour les protéger.

> Prévenir Protéger Répondre Comprendre Un centre d'analyse et de lutte contre les atteintes aux élus (CALAE) sera opérationnel dès demain pour les protéger.

> Avec les syndicats, nous avons fait un tour d’horizon des préoccupations des travailleurs. Ils nous ont fait part de leurs propositions. Nous sommes prêts à avancer sur tous les sujets, discuter des mesures, des modalités et du calendrier.

> J'ai dit toute ma reconnaissance et celle de mon Gouvernement envers les cadres dirigeants de l'État : véritables pivots dans la concrétisation de nos politiques au service des Français. Face aux grands défis de notre pays, l'initiative et l'audace doivent nous guider.

> [Discours aux cadres dirigeants de l’État : « Nous avons tout pour réussir »]
M’adresser à vous n’est pas un exercice banal, ça n’est pas un rituel comme un autre ou un passage obligé. C’est pour moi, un moment nécessaire, utile et surtout important. Important comme Première ministre, et c’est évidemment à ce titre que je m’exprime devant vous. Mais un moment important aussi car je mesure qu’il y a quelques années de cela, j'aurais pu être de l'autre côté de cette estrade avec vous. Mon parcours professionnel m’ayant conduit à servir l'État et plus largement la chose publique. Et à l'instar de beaucoup d'entre vous, je n'ai pas un parcours monolithique, ayant travaillé en administration centrale comme au sein d'entreprises, comme préfète de région, tout comme en collectivités locales.
C'est donc avec le souvenir encore bien présent de mes différentes fonctions de cadres de l'État, de managers publics que je tenais aujourd'hui à vous adresser quelques messages. Dans cette salle, pour l'immense majorité d'entre vous, vous êtes des fonctionnaires nommés en Conseil des ministres à la décision du Gouvernement. Cela fait de vous toutes et tous les pivots de la traduction en acte des orientations politiques fixées par le président de la République et le Gouvernement.
Je crois au résultat et j'y ai toujours cru. Ils sont aujourd'hui en bonne partie entre vos mains pour que les décisions prises se traduisent en changements concrets dans la vie quotidienne de nos concitoyens. Enfin, je crois que ce moment est important car nous traversons une période où la démocratie a besoin d'État. Aujourd'hui, certains s'en prennent à nos institutions, certains attaquent à longueur de journée l'administration en faisant passer le sérieux et la maîtrise des dossiers pour de la déconnexion, en voulant mettre en scène des blocages et une incapacité à transformer pour mieux désigner des boucs émissaires et fissurer la confiance entre les Français et l'État. En toutes circonstances, nous devons les faire mentir et répondre par l'efficacité, répondre par l'exemple.
Mon premier message, c'est celui de la reconnaissance et de la confiance. J'ai bien conscience que nous avons traversé des années particulièrement éprouvantes pour vous comme pour vos équipes. La crise sanitaire a imposé des changements profonds dans nos manières de faire. Elle a demandé à vos équipes de s'adapter rapidement, de mettre en œuvre des solutions nouvelles en des temps record et sous des pressions fortes. Le début du quinquennat et la nouvelle donne politique ont aussi eu un impact majeur, avec une activité législative intense dans tous les domaines. Entre les crises, le rythme de notre activité et les attentes qui pèsent sur vous, vous n'avez pas eu une seconde de répit. Et pourtant, face aux crises, quelles qu'elles soient, l'État n'a jamais cédé.
L'État a pu accomplir ces missions, souvent avec une réactivité remarquable. C'est grâce à vous, grâce à vos équipes. Vous avez incarné le courage dans vos propositions, les capacités managériales pour embarquer vos administrations dans la bonne direction. Vous avez su être réactifs dans l'urgence, mais capable de vous projeter à plus long terme. Quand l'alignement entre le politique et l'administration fonctionne, nous pouvons tout réussir, tout accomplir. Je connais votre loyauté, je connais votre engagement, je connais votre détermination. Je veux les saluer, vous remercier et, à travers vous, remercier vos équipes.
Les Français comptent sur l'État et à la fin, bien souvent, sur tous les sujets, c'est de l'État dont on attend une projection, une protection, une réponse. J'ai confiance en vous, mon Gouvernement a confiance en vous, nos compatriotes ont confiance en leur administration. Alors c'est au nom même de cette confiance que je peux formuler un deuxième message, celui du besoin de résultats qui traduise le cap que nous avons fixé.
Aujourd'hui, ce cap de l'action gouvernementale est clair. Le président de la République a eu l'occasion d'en faire part aux Français et j'ai présenté, fin avril, la feuille de route de mon Gouvernement pour les prochains mois. Alors notre action, votre action va se déployer autour de quatre grands piliers. Le premier : le plein emploi et la réindustrialisation. En 6 ans, 1,7 million d'emplois ont été créés et le taux de chômage est au plus bas depuis 40 ans. Le plein emploi n'est plus une utopie, nous pouvons l'atteindre. Nous voulons continuer à faire baisser le chômage, lever les freins à l'emploi, bâtir un service public de l'emploi plus efficace où États et collectivités travaillent davantage ensemble, c'est l'objet même de France Travail. J'ajoute que le plein emploi doit être synonyme de bons emplois, de meilleurs salaires et de meilleures conditions de travail. Nous y parviendrons grâce au dialogue social. Depuis hier et dans les prochains jours, je recevrai les organisations syndicales et patronales, tous les sujets sont sur la table. Nous souhaitons aussi mener la réindustrialisation décarbonée de notre pays. Le président de la République a eu l'occasion de s'exprimer à plusieurs reprises à ce sujet depuis la fin de la semaine dernière. Nous y parviendrons en continuant à renforcer notre attractivité, en menant des investissements stratégiques, notamment via France 2030, en facilitant les installations, en particulier grâce à la loi Industrie verte et en formant aux métiers de demain.
Le deuxième pilier de notre action, c'est la transition écologique. Chacun ici a eu l'occasion de suivre une formation sur ce défi et peut-être de prendre plus encore conscience de l'ampleur des enjeux et des transformations à venir. Pour réussir, nous avons décidé d'avancer de manière méthodique, systématique, c'est le sens de la planification écologique. Transports, gestion de l'eau et des forêts, logement, transition énergétique, décarbonisation de nos sites industriels, nous devons avancer rapidement et concomitamment sur tous ces sujets qui sont votre quotidien, en administration centrale comme dans les territoires. Nous aurons besoin de l'engagement de chacun et en particulier des collectivités. Cette transition écologique, l'État doit non seulement en être un pilote, mais il doit aussi la mener avec force. Je veux insister un peu lourdement sur ce point. La planification écologique est incontournable. Elle l'oblige à prendre de la hauteur, à interroger toutes nos habitudes, comprendre les contraintes des autres et faire des choix. Dans ce domaine, la coopération interministérielle est déterminante. Et les guerres de pré carré paraissent picrocholines par rapport à l'importance de l'enjeu. J'ajoute que si nous ne démontrons pas aux jeunes générations que la transition écologique se joue et se réussit au sein de l'État, nous souffrirons d'un important problème d'attractivité. Nous savons tous que l'attractivité et la fidélisation de la fonction publique sont notre défi. Je sais aussi que beaucoup s'interrogent sur les manières d'agir et de continuer à faire vivre l'esprit de la formation que vous avez suivie. Je serai particulièrement attentive à ce que l'élan créé ne s'affaiblisse pas et que vous puissiez, chacun dans vos responsabilités, disposer des marges d'action nécessaires.
Troisième pilier de notre action : offrir une société de progrès et renforcer les services publics. Chacun le mesure ici, les attentes des Français sont immenses. Et peu de choses sont plus angoissantes que le sentiment que les services publics s'éloignent ou perdent en efficacité. Nous voulons que les prochains mois permettent d’apporter des réponses concrètes aux préoccupations de nos concitoyens. C'est le sens des annonces réalisées à l'issue du Comité interministériel de la transformation publique, la semaine dernière avec une volonté de simplifier rapidement les démarches de nos concitoyens à dix moments clés de la vie, comme lorsqu'on devient étudiant, que l'on rénove un logement ou que l'on subit un deuil. Nous porterons une attention particulière à la santé et à l'éducation. La santé est aujourd'hui une des premières préoccupations de nos concitoyens, souvent au même niveau que le pouvoir d'achat. En nous appuyant sur les conclusions des conseils nationaux de la refondation dans les territoires, nous devons trouver des solutions adaptées pour garantir l'accès aux soins dans chaque bassin de vie. Plusieurs mesures ont déjà été annoncées et j'ai notamment pris un décret pour vous permettre, Mesdames et Messieurs les directeurs généraux d'ARS [agences régionales de santé], de déroger aux règles nationales en cas de besoins spécifiques dans un territoire. Ces dispositions ont déjà fait la preuve de leur efficacité. Dans la santé comme dans les autres domaines, j’invite chacun à se saisir de toutes ces capacités de dérogation et d'adaptation. J'y reviendrai. Enfin, sur le champ de l'éducation, nous menons avec le nouveau pacte enseignants des réformes majeures qui entreront en vigueur dès la rentrée prochaine. Parmi nos objectifs clés sur lesquels nous sommes attendus et nous serons jugés, le remplacement au sein de l'établissement de toutes les absences de courte durée. Cela va vous demander, Mesdames et Messieurs les recteurs, un travail important pour accompagner les chefs d'établissement, notamment dans ces fonctions de manager global de leur établissement.
Enfin, le quatrième pilier de notre action, c'est l'ordre républicain. Les mois qui arrivent seront marqués par la mise en œuvre de la loi d'orientation et de programmation du ministère de l'Intérieur et le déploiement d'une force d'action républicaine qui mobilisera la capacité de projection des services publics au-delà de la seule sécurité intérieure. Nous voulons également bâtir un nouveau texte pour mieux lutter contre l'immigration illégale, avec comme seul critère l'efficacité, comme vous nous l'avez demandé, Mesdames et Messieurs les préfets. Nous voulons également améliorer l'intégration de ceux que nous accueillons, des concertations sont en cours pour trouver un chemin législatif - comme je l'avais annoncé, ce texte sera débattu à l'automne. Nous allons continuer à répondre aux incompréhensions et parfois à la frustration de nos concitoyens qui trouvent notre justice trop compliquée et trop lente. Pour y parvenir, deux textes seront débattus pour mettre en œuvre les conclusions des états généraux de la justice. Nous voulons simplifier, moderniser et réduire les délais. Enfin, l'ordre républicain passe par la maîtrise des finances publiques. C'est une condition de notre stabilité, de notre liberté d'action, de notre souveraineté. Une trajectoire budgétaire a été déterminée, nous devons la tenir et chaque ministère, sans exception, doit réfléchir aux économies qu'il peut réaliser. J'ai souhaité revenir sur cette feuille de route, car notre action s'inscrit dans un tout cohérent pour une France plus indépendante et plus juste. Et qu'il me paraissait essentiel que chacun s'approprie pleinement la direction dans laquelle nous allons collectivement.
Vous l'avez compris, avec le président de la République, nous souhaitons des résultats rapides, visibles, perceptibles. Dès les prochains mois, les Français doivent sentir des changements et des améliorations concrètes. Il nous faut donc plus que jamais piloter nos politiques publiques par les résultats : 60 politiques prioritaires du Gouvernement ont été identifiées, ce sont nos priorités sur lesquelles nous voulons des avancées rapides. Le président de la République a eu l'occasion d'en redire l'importance au directeur de projet et de souligner le rôle essentiel des secrétaires généraux des ministères dans cet exercice qui nécessite de la persévérance et un soutien à haut niveau. J'ai présenté fin avril un baromètre des résultats de l'action publique qui permettra à tous nos concitoyens en transparence de mesurer la mise en œuvre de notre action. Comme je l'ai confirmé la semaine dernière, je souhaite que ce baromètre soit territorialisé. Or, aujourd'hui, les 3/4 des politiques prioritaires du Gouvernement n'ont pas de déclinaison au niveau départemental. Nous devons être opérationnels rapidement. Je connais l'engagement de la Délégation interministérielle à la transformation publique, la DITP, et de son délégué pour y parvenir. J'ajoute que j'ai demandé au ministre de réaliser une revue des résultats territoriaux des politiques prioritaires qui les concernent lors de chaque visite officielle.
Pour agir et obtenir des résultats, tout ne doit pas passer par la loi, loin de là. Au-delà des normes législatives et réglementaires, vous avez des capacités fortes à prendre des décisions et adapter les réponses que vous apportez. Je l'ai dit au ministre à plusieurs reprises : le temps est aux preuves sur le terrain, plus qu'aux cathédrales législatives. La situation parlementaire l'impose, nous devons en faire une opportunité.
Je mesure que parfois les objectifs généraux, les ambitions globales, les mots mêmes peuvent vous paraître déconnectés de ce que vous vivez au quotidien, que ce soit en administration centrale, dans les services déconcentrés ou dans nos postes diplomatiques.
J'en arrive à mon troisième message. Nous sommes bien conscients des difficultés que vous rencontrez et les réformes mises en œuvre, en particulier depuis deux ans, visent à vous donner plus d'outils et de marges de manœuvre et à répondre à ce que nous avons toutes et tous vécu dans nos vies de fonctionnaires. Je pense, par exemple, aux disparités de rémunérations, aux difficultés à passer d'un ministère à l'autre ou à retrouver un poste après un passage dans le secteur privé. Ces inégalités et ces procédures trop lourdes avaient fini par rendre les mobilités beaucoup trop compliquées et posaient plus largement des problèmes d'attractivité et de valorisation des parcours. Nous avons suivi les trois objectifs fixés par le président de la République. Mieux refléter la société française pour répondre aux défis de l'avenir, notamment les transitions écologique et numérique, décloisonner et diversifier les parcours et enfin, responsabiliser et reconnaître l'investissement et la prise de risque.
Je veux saluer le travail de la Direction générale de l'administration et de la fonction publique qui s'est mobilisée et a permis de traduire ces engagements en actes. Nous menons une réforme profonde de l'INSP, à la fois dans son concours et je pense, en particulier, aux prépas talents dans sa formation initiale et dans les affectations, notamment avec la suppression à venir du classement de sortie. Cette année, en 2023, plus de 2 000 candidats se sont inscrits au concours d'entrée de l’INSP, c'est un chiffre historique et le signe de l'attractivité de l'institut. Et pour un meilleur accompagnement des cadres de l'État, la délégation interministérielle à l'encadrement supérieur a été créée et continuera à monter en puissance.
Je veux ici saluer le délégué interministériel et le réseau de la DIESE dans les ministères. La réforme permet d'abattre certaines cloisons trop étanches grâce à la création du corps des administrateurs de l'État, qui renforce les possibilités de promotion interne tout en maintenant plusieurs statuts d'emploi. Concrètement, nous offrons des nouvelles perspectives là où certains cadres n'osaient pas candidater ou ne le pouvaient pas statutairement. J'ajoute que nous avons lancé des travaux relatifs aux grands corps techniques de l’État. Les défis devant nous imposent d’attirer et de retenir des ingénieurs de grande qualité. Nous devons être attractifs et un pôle interministériel des compétences en matière numérique va être préfiguré.
Je veux dire un mot aussi d’égalité professionnelle car j’y tiens particulièrement. Nous avons fixé des objectifs ambitieux pour assurer une représentation plus équilibrée des femmes et des hommes dans les postes d’encadrement supérieur et dans les cabinets ministériels. Le Parlement nous y accompagne dans les trois versants de la fonction publique. Nous devons poursuivre dans cette direction. Cela implique de corriger les inégalités en amont, en constituant les viviers de nominations en conséquence. Renforcer l’attractivité des métiers passait aussi par des questions financières. La grille indiciaire des administrateurs de l’État a été revalorisée et a permis d’aplanir les disparités de rémunération. Nous avons également reconnu la prise de risque sur des fonctions exposées en permettant des accélérations d’indice. J’ajoute que pour insuffler la culture du résultat, une part de rémunération variable est désormais en place. Au-delà de l’aspect financier, notre enjeu est aussi de faire vivre notre nouveau cadre d’action. Je pense par exemple aux évolutions concernant l’organisation territoriale de l’État comme la mise en place des secrétariats généraux communs. Je sais que ces évolutions ne peuvent produire leur plein effet que progressivement et je mesure l’importance de ne pas bousculer à nouveau ce cadre d’organisation. Enfin, je veux vous dire de ne pas avoir peur du mot « management ». Vous êtes des managers publics, cela veut dire que vous avez des équipes qu’il vous faut animer, veiller à leur diversité et leur qualité de vie au travail. À l’heure où le travail a besoin de sens, vous devez être en mesure de l’insuffler à vos équipes.
Je suis bien consciente aussi que vous avez parfois le sentiment d’être submergés par les commandes urgentes et de vous trouver face à une multiplication de priorités. Paradoxalement, cela peut provoquer des lenteurs, des blocages. Ma conviction, c’est qu’il n’y a pas d’artisan de l’immobilisme qui refuserait volontairement de mettre en œuvre les réformes. Quand certaines orientations ne sont pas portées sur le terrain, pas suffisamment relayées, je crois que c’est d’abord de la responsabilité du pouvoir politique. Alors nous devons être à la hauteur des priorités et des orientations que nous vous donnons. Vous devez être en lien plus direct et plus étroit avec les ministres. J’ai demandé aux membres du Gouvernement de renforcer l’animation de leurs administrations, je souhaite qu’ils rencontrent plus régulièrement et plus directement directeurs d’administration et secrétaires généraux. La secrétaire générale du Gouvernement est particulièrement engagée sur ce sujet. Je souhaite également que nous travaillions à des relations plus fluides entre les cabinets et l’administration. Je sais que des réflexions sont en cours sur le partage et la diffusion des bonnes pratiques en matière de relations saines et efficaces entre les cabinets ministériels et les services. Je pense indispensable qu’elles aboutissent. J'attache également beaucoup d'importance à la qualité des échanges entre les directions au sein d'un ministère et entre les ministères. Nous devons éviter de raisonner en silo ou que les directions ne se parlent que par cabinets interministériels interposés. Dans cette optique, les secrétaires généraux peuvent jouer ce rôle de coordination accrue et je leur redis ma confiance. Je souhaite également que des temps d'échanges et de rencontres comme ceux-ci deviennent annuels.
Enfin, le quatrième message que je voulais vous adresser, c'est un message de méthode. Assumer la différenciation, l'expérimentation, le tâtonnement et même, au risque de vous surprendre, l'échec. Notre société est de plus en plus complexe. Chaque sujet est transversal, nécessite des compétences diverses, rarement présentes dans une seule et unique structure, rarement présente à un seul et unique échelon. Je vous demande de croire en la force des coalitions avec tous les acteurs concernés, notamment les collectivités et la société civile. Embarquer les autres acteurs, ce n'est pas aller vers moins d'État, c'est construire un État pilote plus efficace, plus en lien avec la réalité des territoires et les attentes de nos concitoyens. Alors utilisez vos pouvoirs de dérogation, laissez des marges de manœuvre sans chercher à réguler le moindre détail et encouragez les innovations. On reproche parfois aux administrations centrales d'être trop accrochées aux normes. Je crois que c'est parce que nous sommes dans un pays empreint au plus profond de lui-même du principe d'égalité et du principe de légalité. C'est le sens de la promesse républicaine. Mais ne nous trompons pas : si nous devons converger sur les objectifs, cela ne doit pas nous empêcher d'adapter les moyens pour les atteindre. C'est ce que vous avez fait les uns et les autres pendant la crise sanitaire en adaptant les réponses aux spécificités des territoires et à l'engagement de chaque acteur. C'est ce que nous faisons depuis bientôt un an avec les CNR, et en particulier les CNR territoriaux. Et je le dis clairement, les administrations centrales doivent laisser des marges de manœuvre et les administrations déconcentrées se saisir de leur pouvoir de dérogation. Nous adapter, tenter, tester, innover, c'est en réalité la meilleure manière de produire de l'égalité. Mais qu'on essaye, qu'on tente, qu'on invente de nouvelles manières de fonctionner, il y a un corollaire : parfois, on échoue. On a fait confiance à un partenaire associatif qui a fait défaut, on a pensé que face à telle spécificité du territoire, telle réponse différenciée serait la bonne et les résultats ne sont pas à la hauteur. Dans notre culture administrative, on n'aime pas beaucoup l'échec. Il est souvent perçu comme une faute et la faute pourrait peser sur un parcours. Nous menons une transformation publique ambitieuse. Nous tentons de sortir du réflexe de la norme systématique et nous voulons construire des solutions adaptées à chaque territoire. Vous avez vous aussi le droit à l'erreur sans que celui-ci puisse vous être reproché. L'initiative et l'audace ne doivent jamais être préjudiciables.
Etre Première ministre est le privilège d'une vie politique. C'est l'occasion de changer les choses, de se saisir de sujets auxquels on croit et de les faire avancer. Être à la tête d'une administration, c'est un privilège dans une vie au service de l'État. C'est le moment de concevoir et de mettre en œuvre des politiques publiques, d'innover, de répondre aux défis du présent tout en préparant l'avenir. C'est une chance immense d'avoir des équipes, de sentir qu'elles vous portent et qu'elles se mobilisent autour d'un projet.
Nous avons un cap, nous avons une volonté de résultats et de changements rapides pour le quotidien des Français. Je connais votre envie d'agir, vos qualités, la qualité de vos équipes. Et si, bien sûr, des problèmes, des lourdeurs et des frustrations subsistent, nous faisons tout avec mon Gouvernement pour y répondre et vous permettre d'agir, d'oser et de prendre les décisions qui vous semblent adaptées. Nous avons besoin de vous. J'ai confiance en vous.
Nous avons tout pour réussir et relever ensemble les défis immenses auxquels notre pays fait face.

> Le Parlement adopte définitivement la Loi nucléaire! Continuons de rassembler et de bâtir des majorités autour de grands projets comme celui-ci : devenir la première grande nation à s’émanciper des énergies fossiles.

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique)
> Le saviez-vous ? 100g de protéines végétales génèrent de 60 à 90 % de gaz à effet de serre en moins que 100g de protéines animales.
Happy Vore est l’un de nos champions français en matière de production de protéines 100 % végétales. L’usine qui vient d’être inaugurée va accroître sa capacité de production pour atteindre jusqu'à 10 000 tonnes par an. Avec à la clé, une centaine d'emplois.
Happy Vore est l’exemple parfait de ce que nous voulons construire avec le projet de loi Industrie verte: développer une activité économique tout protégeant la planète.

> Excellente nouvelle pour les consommateurs ! Les grands industriels se sont engagés à renégocier avec les distributeurs les prix des produits de grande consommation. C’est un engagement nécessaire pour casser la spirale inflationniste d’ici l’automne.
Il s’agit d’un effort consenti sur les marges des grands industriels, et non celles des agriculteurs. Cet engagement concerne uniquement les plus grands fournisseurs de marques nationales, et non les PME.
Nous suivrons avec attention la concrétisation de cet engagement. Nous appelons également les distributeurs à répercuter le plus rapidement possible la baisse des tarifs dans les prix de vente aux consommateurs.

> Les résultats de notre politique économique et fiscale depuis 2017 sont là ! Le taux de chômage au 1er trimestre 2023 s’établit à 7,1%. C’est le plus bas niveau depuis 1982. Le taux d’emploi s’établit à 68,6%. C’est le plus haut niveau depuis que l’Insee le mesure. On continue !

> En 50 ans, la France a perdu 2,5 millions d’emplois industriels. 600 usines ont fermé entre 2009 et 2016. Aujourd’hui, elle produit de nouveau : depuis 2017, 300 usines ouvertes et 90 000 emplois industriels créés, grâce à la constance de notre politique économique et fiscale.

> Avec le projet de loi Industrie verte, nous voulons accélérer cette dynamique avec deux objectifs clairs : produire mieux parce que nous voulons être LA puissance industrielle décarbonée en Europe et produire de nouveau en France pour créer plus de richesses et plus d’emplois. Une des mesures radicales est de diviser par deux les délais d’implantations industrielles en passant de 17 à 9 mois.

> [Présentation de la Loi industrie verte]
Nous avons présenté ce matin avec le ministre de l'Industrie, Roland Lescure, et le ministre chargé de la Transition écologique, Christophe Béchu, le projet de loi Industrie verte qui vise à accélérer la réindustrialisation du pays. Il sera étudié la semaine du 19 juin au Sénat et la semaine du 17 juillet à l'Assemblée nationale.
Pourquoi ce projet de loi ? Nous avons fait un constat simple, que tous les Françaises et les Français connaissent : nous avons en France le mix énergétique parmi les plus décarbonés de la planète ; nous avons réussi depuis plusieurs années à réduire nos émissions de gaz à effet de serre en France ; et pourtant, tout le terrain gagné, nous le perdons en raison de l'importation de produits manufacturés réalisés en dehors des frontières françaises, dans des conditions environnementales qui sont moins satisfaisantes.
Et nous sommes de ce point de vue là depuis plusieurs décennies triplement perdants : perdants économiquement, nous fermons des usines ; perdants socialement, nous détruisons des emplois d'ouvriers ; et perdants du point de vue climatique puisque le bilan en termes d'émissions de CO2 est du coup moins positif.
Depuis 2017, avec le président de la République, nous avons mis en place une politique industrielle volontariste et digne de ce nom avec la baisse des impôts de production, la baisse de la fiscalité sur le capital, la formation, la qualification, la simplification de l'ouverture des usines.
Et cette politique industrielle, pour la première fois depuis 30 ans, donne des résultats. Elle a mis un coup d'arrêt aux délocalisations industrielles en France et elle a permis de regagner du terrain : nous avons ouvert 300 usines depuis 2017, sur les 600 qui avaient été fermées depuis trois décennies, et nous avons recréé 90 000 emplois industriels, sur les 2,6 millions qui ont été détruits depuis quatre décennies.
Nous avons stoppé l'hémorragie, nous regagnons du terrain et maintenant nous voulons accélérer avec ce projet de loi industrie verte qui a deux objectifs : réindustrialiser et décarboner.
Réindustrialiser avec 5 filières stratégiques : les pompes à chaleur, les éoliennes, les panneaux photovoltaïques, l’hydrogène vert et les batteries électriques ; 5 secteurs prioritaires.
Et décarboner parce que, évidemment, nous ne voulons pas abandonner l’industrie existante et nous voulons qu’elles puissent bénéficier aussi de ces mesures.
Quels sont les instruments que nous allons créer avec ce projet de loi ?
D’abord, nous allons permettre de mettre à disposition des terrains dans des délais très rapides. Le premier problème pour ouvrir une usine, c'est de trouver un terrain ; nous allons régler ce problème de manière massive et immédiate.
D'abord en mettant à disposition 50 sites intégralement dépollués, représentant 2 000 hectares grâce au soutien de la Banque des territoires ; 50 sites pourront être mis à disposition immédiatement des industriels qui en auraient besoin.
Deuxième mesure : nous diviserons par deux les délais d'ouverture ou d'agrandissement d'une usine en France. Il n’y a aucune raison qu'on soit plus lents que les autres. Nous mettons aujourd'hui 17 mois environ pour ouvrir une usine, nous passerons à 9 mois réels, garantis. C'est l'engagement qui a été pris par le président de la République et que nous tiendrons en ayant des procédures, qui au lieu d'être successives et puis à chaque fois, on perd une semaine ou deux entre chacune des étapes, seront concomitantes.
Nous ferons toutes les procédures de manière parallèle, de manière à accélérer l'ouverture des usines ou leur agrandissement. Enfin, pour des projets d'intérêt national majeurs, je pense au gigafactories de batteries électriques par exemple, ou des gigafactories de semi-conducteurs, l'Etat prendra la main et nous agirons par décret.
Nous réaliserons l'intégralité des procédures sous l'autorité de l'Etat, qu'il s'agisse du raccordement électrique, de la modification du PLU, des permis de construire, parce que sur certains projets stratégiques pour la nation française, dont dépend notre indépendance et notre puissance industrielle, nous voulons agir en quelques semaines et non pas en quelques mois.
Le deuxième volet essentiel, c'est évidemment l'argent. L'industrie coûte cher et l'industrie a besoin de capital. Tout ça dans un temps où les finances publiques doivent être rétablies.
Nous allons donc d'abord mobiliser l'investissement privé et l'épargne privée, en mettant en place un plan épargne climat pour tous les jeunes de moins de 18 ans qui pourra être ouvert par les parents à la naissance de leur enfant.
Ce plan épargne climat, il présente beaucoup d'avantages. D'abord, il a une rémunération qui devrait être supérieure à la rémunération du Livret A, puisque c'est un investissement sur plusieurs années.
En deuxième lieu, le capital est quasiment garanti avec une évolution du financement du plan d'épargne au fil du temps pour garantir le capital. En troisième lieu, et c'est sans doute le plus important, comme l'épargne est bloquée sauf accident de la vie, nous garantissons des conditions fiscales exceptionnelles à la sortie de ce plan, le jour où l’on veut avoir accès à ce plan après ces 18 ans, les sorties seront sans aucune taxe et sans aucune charge, zéro impôt, zéro charge.
Je rappelle qu'il n'y a que le livret A en France qui dispose d'avantages fiscaux aussi importants.
Nous voulons avec ce geste très fort — zéro impôt, zéro charges, sur le plan épargne climat — mobiliser l'épargne privée et engager les jeunes dans la transition climatique.
Bien entendu, il y aura également la mobilisation de l'argent public. D'une part, avec la mise en place d'un crédit d'impôt qui représentera 500 millions d'euros par an, qui permettra de financer les investissements pour les panneaux solaires, les éoliennes, les batteries électriques, les pompes à chaleur et qui sera intégralement financée par la baisse d'avantages fiscaux sur les énergies fossiles ou sur les véhicules trop lourds ou trop polluants.
Enfin, nous maintiendrons évidemment un niveau élevé de subventions, avec 2,3 milliards d'euros de prêts directs ou de garanties pour le financement de l'industrie verte, qui sont fournies par la Banque publique d'investissement, la BPI, et qui seront conditionnés à la réalisation d'objectifs climatiques par les entreprises.

Ça fait partie des demandes qui ont été formulées à plusieurs reprises par les associations, par les groupes politiques. Je pense qu'il est important de bien préciser que ces prêts de la BPI, ces garanties de BPI seront réservées aux entreprises qui ont le comportement climatique le plus vertueux et qui notamment, sont engagées dans le bilan des émissions de gaz à effet de serre qui est nécessaire pour toutes les entreprises.
Le troisième volet de ce projet de loi, une fois que vous avez ouvert les usines avec des terrains disponibles, financer l'ouverture de ces usines avec toutes les possibilités de financement que j'ai indiquées. Il faut protéger nos investissements, protéger nos savoir-faire, protéger nos emplois et protéger nos usines.
Et je n'hésite pas à le dire, on peut croire au commerce mondial, ce qui est mon cas, et vouloir aussi protéger nos investissements, nos usines et nos ouvriers. Ce sera le cas notamment avec la modification des critères du bonus sur les véhicules électriques.
Vous savez qu'aujourd'hui vous achetez un véhicule électrique, vous pouvez bénéficier d'un bonus qui peut aller de 5 000 jusqu'à 7 000 euros sans conditions environnementales sur la réalisation de ces véhicules électriques.
Nous allons mettre des conditions environnementales. Il faudra que le véhicule électrique obéisse à des normes environnementales très strictes en matière de construction de ce véhicule.
La conclusion, c'est que l'intégralité du bonus sur les véhicules électriques sera désormais réservée aux véhicules produits en Europe. C'est une manière de défendre nos intérêts économiques et de défendre nos intérêts environnementaux.
Enfin, bien entendu, nous renforcerons la formation et les qualifications, car sur le long terme, c'est sans doute le défi le plus important : avoir des ouvriers, avoir des ingénieurs, avoir des techniciens de maintenance qui s'engagent dans le domaine industriel, renforcer l'attractivité des métiers de l'industrie, augmenter de 22 % les places dans les écoles des mines et télécom, créer 100 écoles de production Horizon 2027.
Tout cela doit permettre de garantir sur le long terme cet investissement dans l'industrie et garantir surtout que la France redevienne au XXI siècle, une des grandes puissances industrielles de la planète. C'est notre objectif, nous souhaitons que la part de l'industrie dans le PNB national, qui est tombée de 20 % à 10 % au cours des 30 dernières années, remonte à 15 % dans les années qui viennent.

> [Discours de présentation du projet de loi Industrie verte]
Je suis très heureux de vous présenter ce projet de loi sur l’industrie verte.
Il s’inscrit dans un contexte économique radicalement nouveau, marqué par trois
changements majeurs.
L’accélération de la transition climatique et l’accélération des technologies qui vont avec, par exemple sur les batteries électriques ou les panneaux solaires ; Une réorganisation des chaînes de valeur après la Covid, d’une ampleur inédite depuis plusieurs décennies. Nous voyons naître une nouvelle mondialisation, où chacun défend ses intérêts, où la Chine et les Etats-Unis se sont engagés dans une rivalité technologique, économique et financière. Dans ce contexte, tout l’enjeu pour l’Europe consiste à affirmer son indépendance ; Des taux d’intérêt qui se sont brutalement relevés, mettant fin à une période où l’argent était peu cher. Cela rend le financement de la transition écologique toujours plus difficile, alors même que nous devons rétablir nos finances publiques.
L’équation financière est aujourd’hui plus compliquée qu’hier, pour tout le monde. Nous présentons ce projet de loi avec deux atouts décisifs.
Nous avons désormais une politique industrielle nationale et une politique industrielle européenne.
La France a longtemps fait le contraire de ce qu’il fallait pour conserver des usines sur son territoire. Le résultat, ce sont 2,5 millions d’emplois perdus depuis 1975 et 600 entreprises industrielles qui ont par exemple fermé entre 2009 et 2016.
Avec le président de la République, nous avons fixé pour objectif de remonter la part de l’industrie dans le PIB de 10 à 15%, avec des décisions majeures : allègement de la fiscalité sur le capital, simplification des procédures, accent sur la formation...
Les résultats sont déjà là puisque la France réouvre des usines. C’est que j’appelle avoir enfin une politique industrielle digne de ce nom.
Le deuxième atout, c’est la politique industrielle européenne. Il s’agissait auparavant un gros mot : aucun Etat européen n’acceptait cette idée.
Nous avons gagné cette bataille avec le président de la République, grâce à notre ténacité, grâce à des propositions concrètes, grâce au soutien de nos partenaires allemands et grâce à des instruments concrets et efficaces comme les PIIEC ou les nouveaux instruments sur les aides d’Etat.
Nous comptons utiliser ces deux atouts, politique industrielle nationale et politique industrielle européenne, avec rapidité et détermination.
Qu’est-ce que l’industrie verte ?
L’industrie verte recoupe deux stratégies différentes mais complémentaires.
Décarboner les industries existantes, qui représentent aujourd’hui 18% des
émissions de CO2. Nous ne voulons pas construire l’industrie de demain sur les ruines de l’industrie du passé, mais renforcer cette dernière en la décarbonant. Nous pourrons compter pour cela sur un parc nucléaire unique.
Produire massivement des technologies vertes, les « big 5 » : pompes à chaleur, éolien, photovoltaïque, batteries, hydrogène vert. Il faut choisir des filières pour avoir des résultats. Nous arrêtons de nous disperser.
L’objectif final, c’est de faire de la France la première nation décarbonée en Europe.
Quels instruments nous allons utiliser ?
Nous allons utiliser des instruments révolutionnaires, qui marquent un changement d’approche radical et volontaire dans notre relation à l’industrie.
La question est simple : de quoi avons-nous besoin pour construire une usine, avec des technologies dedans et des gens pour la faire tourner ?
La première chose, c’est le foncier.
Dans un pays qui n’est pas extensible à l’infini, où il faut faire attention aux paysages, le foncier est un défi considérable. Beaucoup de projets ont échoué ces dernières années pour cette raison.

Nous allons engager quatre mesures claires, simples et radicales.
Première mesure, mettre à disposition de l’industrie 50 sites intégralement dépollués, représentant 2000 hectares, grâce à l’action de la Banque des territoires, qui y consacrera 1 Md€ d’ici 2027.
Deuxième mesure, diviser par deux les délais d’ouverture ou d’agrandissement d’une usine en France, de 17 mois réels à 9 mois réels.
Nous passerons pour cela d’une procédure « successive » à une procédure
« parallèle ». La procédure successive, que nous utilisons actuellement, fonctionne par addition:
- Dépôt du dossier et analyse de la DREAL, 2 mois ;
-  Avis de l’autorité environnementale, 2 mois ;
- Enquête publique, 1 mois ;
- Rapport du commissaire enquêteur, 2 mois ;
- Rédaction de l’arrêté d’autorisation : 2 mois.
Si l’on ajoute aussi les délais de transmission et le temps pour obtenir l’accord définitif, cela nous amène aux 17 mois réels en moyenne.

Bientôt, le dépôt du dossier, l’analyse de la DREAL et l’analyse de l’autorité environnementale se feront en même temps. Cela permettra de gagner un temps considérable et d’avoir une consultation publique plus approfondie, puisqu’elle passera de 1 mois à 3 mois. Il ne s’agit pas d’être moins-disant sur la consultation publique, bien au contraire.
Troisième mesure, rehausser la créance environnementale au rang des créances privilégiées, pour la première fois en France. Il s’agit d’une mesure très politique. Le but est de récupérer 25% des sommes nécessaires pour dépolluer les sites.
Quatrième mesure, elle concerne les projets d’intérêt national majeur. Pour l’installation de gigafactories, nous agirons par décret. L’Etat prendra la main de manière à accélérer les procédures sur le raccordement électrique, la modification du PLU ou encore les permis de construire. Il n’y aura également qu’un seul degré de juridiction pour les recours.
Les trois critères pour définir ces projets d’intérêt national majeur seront l’impact sur l’emploi, l’impact sur l’environnement et la souveraineté nationale. Cette procédure exorbitante du droit commun est nécessaire pour attirer en France de plus grands investissements, synonymes d’un plus grand nombre d’emplois.

Le deuxième élément décisif, c’est l’argent.
L’industrie coûte cher car elle demande du capital et des financements. La spécificité de la France, c’est que nous serons désormais la seule nation en Europe à disposer des trois modalités pour le financement industriel, indispensables pour atteindre des objectifs ambitieux : les crédits d’impôt, les subventions et la mobilisation de l’épargne privée.
Nous voulons faire feu de tout bois, dans une période difficile sur le plan budgétaire, avec des taux d’intérêt à la hausse, pour que les financements ne proviennent pas seulement des fonds publics.
Sur les crédits d’impôt, il y a plusieurs dizaines de milliers d’emplois à la clef. Nous serons le premier pays européen à utiliser la facilité européenne du « Temporary Crisis Framework ». Ces crédits d’impôt peuvent être mobilisés sur des projets décidés jusqu’à la fin 2025, et s’étaler jusqu’à la fin 2029.
Il n’y a donc pas une minute à perdre. Nos concurrents n’attendront pas.
Ces crédits d’impôt concerneront les investissements incorporels – brevets, licences – et corporels dans les secteurs des panneaux solaires, des éoliennes, des batteries électriques et des pompes à chaleur. L’hydrogène fait l’objet de dispositifs de soutien spécifiques (PIIEC).

Les taux de ces crédits d’impôt seront de 20 à 45%. Leur coût est évalué à environ 500 M€ par an et sera financé par :
- Le déplafonnement du malus à 50% du prix du véhicule et la révision des

critères de masse et de CO2 sur les véhicules ;
- Le verdissement des flottes des entreprises, notamment sur le barème CO2
et le barème de l’ancienneté du véhicule ;
- Les limitations des dépenses fiscales brunes, qui seront examinées dans le PLF 2024. La logique est simple : on finance le vert en limitant le brun.
Sur les subventions.
La BPI engagera 2,3 Md€ de prêts directs ou de garanties pour le financement de l’industrie verte. Je précise que toute subvention sera conditionnée à la mesure de l’empreinte carbone des entreprises. Le diagnostic BEGES sera notamment obligatoire pour les plus grandes de ces entreprises.
Sur l’épargne privée.
Avec d’abord la mise en place d’un Plan Epargne Climat, dont nous attendons 1 Md€ de collecte, grâce à une rémunération qui devrait être sur le long terme supérieure à celle du livret A ; une grande sécurité ; des conditions fiscales très attractives, similaires à celles du livret A, puisqu’à la sortie ce sera 0 impôt et 0 cotisation.
Aucun autre produit financier n’a des conditions fiscales aussi favorables. J’invite tous ceux qui le peuvent à ouvrir un Plan Epargne Climat pour leurs enfants. Nous souhaitons aussi que, dans le PER et l’assurance-vie, au moins une unité de compte soit consacrée aux investissements verts. Il s’agira d’une obligation légale.
Au total, nous voulons ainsi mobiliser 5 Md€ d’épargne privée pour le financement de l’industrie verte.
Le troisième grand volet de ce projet de loi, c’est la protection.
Face au tournant de la mondialisation, nous assumons de mieux protéger nos intérêts économiques.
Nous mettrons d’abord en place un label « Excellence Environnementale Européenne » – triple E. Ce label représentera un bonus pour toute entreprise qui a un comportement vertueux, avec notamment un accès privilégié à la commande publique, qui représente 150 Md€ par an.
Il s’agira d’une transformation profonde de la culture des acheteurs publics, où les critères économiques et écologiques seront appréciés au même niveau. Avec le président de la République et la Première ministre, nous modifierons ensuite les critères du bonus électrique.
Ce bonus représente 1,2 Md€ par an, dont 40% sont déjà partis Asie depuis le mois de janvier 2023. Or, nous n’avons pas vocation à financer sur des fonds publics le développement des usines en Asie. Nous voulons donc exclure du bonus les véhicules électriques à faible performance environnementale.
Nous suivrons notamment des critères d’émissions liés à la fabrication, comme le bilan carbone de l’acier utilisé ou l’utilisation de matériaux recyclés et biosourcés.
Ces mesures vont conduire à réserver le bonus à des véhicules produits en Europe. Je rappelle qu’un véhicule électrique produit sur notre continent émet en moyenne 45% de moins qu’un véhicule produit hors Europe.
Enfin, nous voulons renforcer la formation et la qualification.
Le projet de loi comportera des mesures sur ce sujet comme l’augmentation de 22% des places dans les Ecoles des Mines et Telecom à horizon 2027, la création de 100 écoles de production, toujours à horizon 2027, et le renforcement de l’attractivité des métier industriels.
Ces objectifs doivent aller de pair avec la féminisation : j’ai demandé aux écoles de Bercy de viser 28 % de femmes à horizon 2030, contre 20 % aujourd’hui.
En conclusion, pour la première fois, nous avons évalué l’empreinte carbone de ce texte, avec un gain de 41 millions de tonnes équivalent CO2 d’ici 2030. Cela représente 5% des émissions de nos biens importés.
Je souhaite que cela devienne l’usage sur d’autres textes.
Je rappelle aussi que nous avons échangé avec tous les groupes parlementaires, pour écouter et tenir compte de leurs propositions. Je souhaite que nous puissions dégager une majorité cet été, lors du vote de ce projet de loi

 

Gérald Darmanin (ministre de l’Intérieur et des Outre-mer)
> Nous devons continuer à renforcer notre action contre les violences intra-familiales. C’est pourquoi, en plus de l’amélioration continue de l’accueil de ces victimes par les policiers et gendarmes, nous lançons une campagne d’information pour rappeler à chacun les gestes à avoir lorsqu’on est témoin ou victime d’une agression.

> Depuis le début de l’année, les éloignements d’étrangers en situation irrégulière ont augmenté de 18,8%, avec 5 464 éloignements sur les 3 premiers mois 2023. Merci aux services mobilisés.

> Journée internationale de lutte contre les LGBTphobies : le ministère de l’Intérieur est pleinement mobilisé contre ces violences avec un renforcement de la formation des policiers et gendarmes pour un meilleur accueil. Nous mettons également en place une cartographie des actes LGBTphobes pour renforcer davantage la sécurité des personnes LGBT+

> En septembre dernier, nous avons mis en place une nouvelle stratégie de lutte contre la délinquance, en déployant des moyens exceptionnels dans les 20 départements les plus criminogènes de France. Cette stratégie porte ses fruits.
Depuis septembre 2022 :
- Vols avec violences: - 12,5 % sur depuis septembre dont -17 % sur les 20 départements les plus criminogènes.
- Violences transports : - 20 % depuis septembre dont – 23,5 % sur les 20 départements dans les départements les plus criminogènes.

> Je me félicite de la décision du Conseil constitutionnel qui vient de valider le projet de loi sur les  JO de Paris, dont le traitement algorithmique des images de vidéoprotection, à titre expérimental, dans le respect des garanties fixées. Assurer la sécurité de cet événement inédit est notre priorité.

> Grâce aux moyens inédits octroyés par la loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur (LOPMI), le ministère révolutionne sa transformation numérique
- 7 milliards d’€ et 450 postes dédiés au numérique
- Dépôt de plainte en visio, permis de conduire dématérialisé, procuration 100% en ligne, etc.

 

Catherine Colonna (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> Nous faisons beaucoup ensemble et sommes prêts à faire plus , dans tous les domaines, avec le Qatar. Ce sera l'objet de la tenue du dialogue stratégique entre nos 2 pays, que nous sommes convenus de commencer à préparer.

> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Pour nos valeurs, pour notre propre sécurité et pour préserver les règles qui façonneront le monde de demain, l'agression russe ne peut pas être récompensée. Elle doit être défaite.

 

Olivier Dussopt (ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> Le taux de chômage au premier trimestre 2023 s’établit à 7,1%. Nous atteignons ainsi son plus bas niveau depuis 1982. Le taux d'emploi continue lui d'augmenter en atteignant un nouveau record : 68,6% !

 

Pap Ndiaye (ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse)
> Je me suis engagé à faire progresser la mixité sociale et scolaire car elle permet à l'École de tenir sa promesse d'égalité des chances et d’amélioration du climat scolaire.
La diversité des parcours familiaux, la multiplicité des origines sociales et leurs interactions sont une force et non une faiblesse pour l’École, qui doit être attractive pour tous, au risque de ne l’être pour personne.
Engagement pris, engagement tenu. Pour la première fois, une mobilisation nationale est lancée pour faire progresser la mixité de 20% dans tous les établissements publics.
Cela n'a pas été fait depuis les accords Lang-Cloupet : le ministère et l'enseignement catholique se sont mis autour de la table pour avancer ensemble. Signature aujourd’hui d’un protocole commun pour faire avancer la mixité scolaire et sociale.

> En ce 17 mai, je tenais à échanger aux côtés d’Isabelle Rome avec les élèves et les équipes éducatives qui s’engagent contre les LGBTphobies. « Ici on peut être soi », un message bien réel pour les élèves de 4ème du collège Joliot Curie mobilisés pour lutter contre les préjugés.

> Tous les élèves, quelle que soit leur orientation sexuelle ou leur identité de genre, sont chez eux dans l’École de la République. Découvrez la nouvelle affiche distribuée à tous les collèges et tous les lycées pour lutter contre les LGBTphobies.

> Premier Conseil Éducation de l’UE : discussions sur le bilan de la construction de l’Espace européen de l’éducation, la reconnaissance de la mobilité apprenante et l'importance cruciale de la lecture, soulignée par les échanges autour de l’évaluation PIRLS [Programme international de recherche en lecture scolaire.
Pour la première fois en vingt ans, la France réduit de moitié son retard sur l'UE et gagne 3 points à l’évaluation PIRLS, quand les pays européens en perdent 11 en moyenne. Nos efforts paient : poursuivons et intensifions notre action pour les savoirs fondamentaux.

 

Sylvie Retailleau (ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Nos pôles de recherche biomédicale nous sont enviés à travers le monde. Pour maintenir cette excellence au service des patients, des nouveaux IHU et bioclusters ont été présentés aujourd'hui par Emmanuel Macron.
Si nous sommes fiers de nos travaux, nous savons également que nous continuer à les pousser davantage, à faciliter l’innovation et à accélérer leur mise à l’échelle pour qu'ils deviennent des services pour les patients. C’est le sens des annonces d'aujourd'hui.
La pandémie mondiale que nous venons de traverser a démontré la nécessité de maintenir en France une recherche en santé performante. Sans chercheurs, sans recherche, nous ne pourrons pas répondre aux révolutions à venir dans le domaine de la santé.

 

Marc Fesneau (ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> Il faut soutenir le développement et les filières de l’agriculture biologique, dans l’objectif que nous nous sommes fixés d’atteindre 18% de la surface agricole en bio en 2027. Après un premier plan de soutien permettant en février dernier de pallier l’urgence, ce renforcement emporte non seulement un soutien massif de 60 M€, mais également un engagement massif par la commande publique de l’État, et en suscitant la consommation des citoyens. Nous pouvons tous être acteur du développement de l’agriculture biologique.

> J’étais ce matin dans une exploitation laitière dans l’Oise pour annoncer l’ensemble des dispositifs du plan de soutien au secteur bio qui souffre aujourd’hui d’une baisse de la consommation notamment liée à l’inflation. L’occasion de dialoguer avec les acteurs de la filière et écouter leurs problématiques. Le bio est un secteur d’excellence qu’il faut impérativement préserver et valoriser pour maintenir les reconversions autour de mesures d’urgences pour soutenir les exploitations les plus fragilisées et en confortant la demande notamment par la commande publique. Le renforcement des aides, annoncées ce jour, doit permettre de préserver notre souveraineté alimentaire et accompagner l’évolution de pratiques agricoles toujours plus durables. Etat, collectivités locales, producteurs, distributeurs, chaque acteur doit prendre sa part d’effort pour atteindre les objectifs fixés et participer à maintenir à la fois la production et la consommation.

> Voilà où mène l’hystérisation du débat. Voilà où mène la violence verbale et la légitimation de la violence. Voilà où mènent les mises en scène explicites ou implicites de la violence. A inciter, à justifier la violence la plus lâche, la plus aveugle et la plus imbécile qui soit. A violenter un homme pour le seul motif de porter un nom et pour ses liens familiaux. Plein soutien, pleine condamnation de cet acte abject.

 

Christophe Béchu (ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
> Face au changement climatique, il nous faut, bien sûr, une industrie verte! C’est-à-dire une industrie qui accélère sa propre transition écologique, qui prenne sa part des efforts collectifs.

> Il ne faut pas avoir d’indignation sélective, il faut condamner toutes les violences, d’où qu’elles viennent !

> [Centre de lutte contre les violences faites aux élus] L'enjeu, c'est de franchir deux nouveaux paliers : faire un centre à la fois d’analyse et de coordination des menaces contre les élus et considérer que l'écharpe tricolore est une forme d'uniforme républicain.

> La violence, c’est trop facile de la condamner après. Quand condamnez-vous les conseillers régionaux LFI qui manifestent en disant « Louis XVI on t’a décapité, Macron on peut recommencer » ? A quel moment votre indignation n’est pas sélective ? A quel moment dans la façon dont vous vous exprimez ici vous n’encouragez pas cette violence ?

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> Adoption définitive de la Loi nucléaire. Comme sur les énergies renouvelables, nous avons su bâtir une majorité de projet pour préparer la relance de notre politique nucléaire. Avec toujours le même objectif : être la 1ère grande Nation à sortir des énergies fossiles !

> J’ai réuni hier l’Alliance des pays du nucléaire à Paris. 16 pays européens convaincus que le nucléaire est un incontournable de la transition énergétique, comme les ENR. Nous avancerons ensemble pour développer nos coopérations et sortir au plus vite des énergies fossiles. (…)
Nous appelons, ensemble, à la mise en œuvre d’un plan d’action européen pour développer les coopérations autour du nucléaire pour réussir notre
transition énergetique.
L’objectif est de construire une véritable chaîne de valeur européenne, résiliente et indépendante. Le
nucléaire peut fournir jusqu’à 150 GW d’électricité à l’UE d’ici 2050, ce qui représente 30 à 45 nouveaux réacteurs de forte puissance, des SMR et 450.000 recrutements.
Au-delà des opportunités pour nos économies et nos emplois, le nucléaire est un incontournable de la transition énergétique, comme les
ENR. Il nous permettra d'assurer notre indépendance et d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.

> Les préjugés, les discriminations et la haine envers les LGBT+ n'ont pas et n’auront jamais leur place dans notre société. Fière d’appartenir à une Majorité qui continue à agir pour l’égalité des droits et lutte contre toutes les discriminations !

 

François Braun (ministre de la Santé et de la Prévention)
> Prévention, accès aux soins, gain de temps médical… Le numérique est un levier clé pour refonder notre système de santé. Pour aller encore plus loin, j’ai lancé la feuille de route du numérique en santé 2023-2027, qui se déclinera autour de 18 priorités et 65 objectifs ambitieux.

> En créant 12 nouveaux IHU et 4 nouveaux bioclusters, Emmanuel Macron accélère notre stratégie pour l’excellence de la recherche biomédicale française issue du plan France 2030. Avec une ambition : faire de la France la première nation européenne innovante et souveraine en santé.

 

Jean-Christophe Combe (ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées)
> Depuis des mois, nous accompagnons avec force les Français face à l’inflation: par le bouclier tarifaire, le trimestre anti-inflation, le programme Mieux manger pour tous et par notre politique de l’emploi. Nous continuerons d’agir.

> Lancement de la feuille de route du numérique en santé 2023-2027. La France accélère pour exploiter les multiples possibilités offertes par le numérique au service de l’autonomie, pour renforcer la prévention, l’accès aux soins et simplifier la vie des usagers comme des soignants.

> L’emploi est la meilleure politique sociale pour l’émancipation de toutes et tous. On continue jusqu’au plein-emploi !

> Lutter contre les discriminations, agir pour toutes les familles, faciliter le partage de l’autorité parentale et simplifier la vie des familles recomposées & en co-parentalité, c’est ma priorité.

 

Olivier Véran (ministre délégué chargé du Renouveau démocratique, porte-parole du Gouvernement)
> Formation aux métiers d’avenir, division par deux des délais pour implanter une usine, investissements étrangers historiques : la France est entrée dans une nouvelle ère de réindustrialisation. Après les 30 piteuses, vient le temps des 30 prometteuses !

 

Roland Lescure (ministre délégué chargé de l’Industrie)
> Notre ambition est claire : faire de la France le leader de l’industrie verte en Europe. La France redevient une nation industrielle.

> L’homophobie tue. La lesbophobie tue. La biphobie tue. La transphobie tue. Face à ces violences inadmissibles, nous continuons à agir pour faire reculer la haine, dans toute la société, à l’école, dans la rue, dans les entreprises.
Nous mobilisons l’industrie contre les stéréotypes sur le genre, l’orientation sexuelle et l’identité de toutes et tous. Nous pouvons et devons aller plus loin pour que l’industrie soit le moteur d’une société plus inclusive et ouverte.

> Les grands industriels se sont engagés à réouvrir les négociations commerciales avec l’ensemble des distributeurs. Un seul objectif : faire baisser l’inflation des produits de grande consommation.

 

Jean-Noël Barrot (ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications)
> Nous y sommes parvenus : le chômage est au plus bas depuis 40 ans.

 

Olivia Grégoire (ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme)
> Les prix bloqués de la NUPES, la Hongrie l’a fait. Résultat : 45% d’inflation alimentaire en mars. La TVA à 0% du RN, l’Espagne l’a fait. Résultat :une inflation qui passe de 14,6% en janvier à 16,3% en mars. Les propositions des extrêmes face à l’inflation, c’est du pipeau.

> Avec la réouverture des négociations commerciales entre grands industriels et distributeurs, nous attentons une baisse des prix sur de nombreux produits du quotidien dès septembre.

> L’Etat prend sa part face à l’inflation, les distributeurs aussi. Aujourd’hui, ce sont les grands industriels qui nous rejoignent. Les 75 plus grands d’entre eux se sont engagés à rouvrir les négociations commerciales pour faire baisser les prix en magasin.
Deux conditions pour que les négociations puissent être rouvertes :
- Les tarifs des produits vendus aux distributeurs doivent avoir augmenté de plus de 10% en mars.
- Le coût de l'une des matières premières de ces produits doit avoir augmenté de plus de 20% depuis le 1er mars.

> Comme les distributeurs, les grands industriels prouvent leur esprit de responsabilité à un moment où les Français sont encore confrontés à une inflation alimentaire élevée. Comme promis, ces renégociations ne concerneront pas les PME, et n’impacteront pas les agriculteurs.

 

Charlotte Caubel (secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> A tous les jeunes qui se demandent « qui suis-je ? » ou se questionnent sur leur sexualité, je veux dire qu’ils sont libres. Libres d’aimer ! Ceux qui ne le tolèrent pas ont tort, et ils ne gagneront pas.

> Malgré les avancées sociétales, le rejet, les insultes, les violences à l'égard des homosexuels perdurent. Je ne m'y ferai jamais. Il est temps que nos enfants grandissent dans une société bienveillante et aimante ! Il est temps que nos enfants se construisent librement.

 

Assemblée nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> En cette journée mondiale de lutte contre l'homophobie, la biphobie et la transphobie, je réaffirme mon engagement en faveur de l'égalité et de la liberté. L'amour n'a pas de genre. Soyons unis pour combattre la haine. Pour une société respectueuse de chacun.

> L’agression de Jean-Baptiste Trogneux est l’expression d’une haine et d’une lâcheté intolérables. La violence doit cesser, il est urgent que chacun revienne à la raison. Il en va des principes qui fondent notre vie en société et notre démocratie.

 

Partis politiques

● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Aurore Bergé (présidente du groupe à l’Assemblée nationale)
> Cette proposition de loi LIOT est un mensonge, une arnaque et une imposture. Elle est contraire à notre constitution, elle est signée par ceux qui voulaient reporter l'âge légal à 64 ans et crée volontairement de la confusion auprès des Français. (…)
Tous les présidents de groupe d'opposition nous ont demandé de ne pas faire droit à la Constitution et de ne pas respecter la Constitution.

> La sensibilité des Français, la couverture médiatique a profondément évolué sur les violences faites aux femmes. Souvenez-vous il y a quelques années de l'assassinat de Marie Trintignant. C'était Cantat qui était dépeint en victime !

> Ceux qui sont responsables de la démission du Maire de Saint-Brévin, ce sont les groupuscules d'extrême droite. Ce sont ceux qui ont intimidé, menacé et même incendié son domicile. La meilleure réponse c'est que le centre d'accueil des migrants puisse voir le jour.

> Que la gauche vienne expliquer aux Français qu'il ne faut pas expulser et expulser plus vite les étrangers délinquants ! Que la droite vienne expliquer qu'il ne faut pas régulariser ceux qui travaillent et s'intègrent à nos valeurs ! La loi immigration doit pouvoir être votée.

> Augmentation des salaires, partage des profits en entreprise, égalité salariale, emploi des seniors : ce dialogue est absolument nécessaire avec les partenaires sociaux.

> [Réforme des droits de succession] C'est un engagement qu'on a pris donc c'est un engagement qu'on doit pouvoir tenir.

> [Deux milliards pour les classes moyennes] C’est un engagement supplémentaire du président de la République. On va travailler. Il y a plein de pistes. Ce qui compte, c’est qu’à la fin, il y ait deux milliards d’euros rendus aux Français.

> [Agression du petit-neveu de Brigitte Macron] Indignité, lâcheté absolue... Toucher à nos familles devrait être une ligne rouge infranchissable.

 

Prisca Thévenot (députée, porte-parole)
> L’objectif d’Emmanuel Macron c’est la réussite de la France. Grâce à l’action menée depuis 2017, nous avons un pays qui créé plus d’emplois, moins d’impôt. Continuons à nous donner les moyens de nos ambitions.

 

● MoDem
Bruno Millienne (député)

> On savait qu'être condamné pour violence conjugale n'était pas un problème pour siéger chez LFI. Qu'en est-il de la suspicion de fraude fiscale et sociale ? Hâte d'entendre le verdict du tribunal mélenchonien !

 

● Parti radical
> [Communiqué: Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie : le Parti radical appelle à la dépénalisation universelle de l’homosexualité et de la transidentité
A l’occasion de la Journée internationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie, Laurent Hénart, Président du Parti radical, rappelle que « 69 pays dans le monde pénalisent encore l’homosexualité ou la transidentité, par de la prison ou la peine de mort. »
Le Parti radical, fidèle à ses valeurs humanistes, appelle à la dépénalisation universelle de l’homosexualité et de la transidentité.
Pour Catherine Michaud, Conseillère régionale d’Ile-de-France, Déléguée Nationale du Parti Radical et Présidente de GayLib « la France, pays des droits de l’Homme et des Libertés, doit reprendre le leadership pour porter une résolution devant l’ONU dépénalisant l’homosexualité et la transidentité. Être condamné à mort en raison de qui l’on est, de qui l’on aime est insupportable.»

 > [Communiqué : Réaction aux propositions du Président de la République en matière de réindustrialisation
Les six  annonces stratégiques faites par Emmanuel Macron vont dans le sens d’une accélération des actions engagées en tenant la ligne politique de la compétitivité décidée en 2017.
« En utilisant les besoins nouveaux et les technologies nouvelles qui y sont associées, l’ambition est bien de repositionner la France et son industrie dans la concurrence internationale, en jouant sur les leviers d’une vraie stratégie industrielle destinée à développer les investissements productifs » déclare Alain Bertheas, Secrétaire national en charge de l’industrie.
La bataille pour le climat et la biodiversité doit être considérée comme un effet d’entrainement à une évolution industrielle, créatrice d’emplois en intégration avec les services et le commerce digitalisé.
Les investissements productifs ne peuvent être dissociés des investissements dans le capital humain et les compétences, et  « le Parti Radical se réjouit de l’annonce de 700M€ pour améliorer la formation car la réussite des entreprises dépend autant de leur force intellectuelle et de l’efficacité de leurs systèmes et processus que de leurs actifs corporels » souligne Laurent Hénart, Président du Parti Radical.
Le Parti Radical salue également la relance du programme « Territoire d’industrie » qui affirme une véritable territorialisation de l’ambition de réindustrialisation. Miser sur la proximité est une réponse aux besoins et attentes des territoires, de leurs élus et de leurs populations. « Je me félicite de la relance du programme Territoire d’industrie avec l’annonce de 100 millions d’euros supplémentaires. Nos territoires sont au cœur de la réindustrialisation de notre pays » ajoute Dominique Faure, ministre chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité et vice-présidente du Parti radical.
Les entreprises comme l’économie sont davantage des êtres vivants que des machines robotiques. Elles ont besoin de confiance. Confiance dans l’avenir pour aller de l’avant, embaucher et investir. Confiance dans l’environnement normatif, régulateur, règlementaire et fiscal. Il y a nécessité pour nos industries à disposer de règles stables, claires et pérennes mais également de procédures administratives adaptées à l’échelle temps de l’entreprise.

 

Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> [Brexit] Trop tard, le mal est fait, le Brexit a gagné sur des mensonges et le Royaume Uni a perdu. Le véritable mépris, c’est de mentir aux gens. Nigel Farage, grand défenseur du Brexit, admet aujourd’hui que la sortie de l’UE « a échoué »

Il est temps de mettre le groupe Wagner sur la liste européenne des groupes terroristes.

> Tous ceux qui condamnent aujourd’hui l’agression odieuse subie par un proche du Président ont-ils tous la conscience tranquille face à la montée d’une violence détestable et hideuse ? Soyons clairs : pas tous. Stop au bal des hypocrites.

 

Pascal Canfin
> Au moment où le Green Deal se déploie, nos frontières européennes deviennent un enjeu clé pour assurer sa bonne mise en oeuvre, en particulier pour la loi sur la déforestation où nos douanes joueront un rôle majeur. Bravo Paolo Gentiloni [Commissaire européenne chargé de l’Economie] pour cette réforme d'ampleur des douanes européennes.

 

 

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