La dévalorisation de la politique est habituel chez nombre de politiciens qui l’instrumentalisent à leurs fins personnelles et/ou pour des motifs où la démagogie le dispute au populisme dans une démarche hautement clientéliste, voire de défie aux institutions démocratiques.
C’est le cas avec la proposition de loi du groupe Liot (Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires dont les 21 députés sont membres de micro-partis ou indépendants qui se sont réunis pour avoir un poids plus important) sur l’abrogation de la retraite à 64 ans qui vient pourtant d’être adoptée par le Parlement.
Ici, nous ne parlerons pas du problème de l’âge légal de départ à la retraite mais de ce qui a réellement motivé cette proposition qui devrait être discutée le 8 juin prochain sauf si elle est déclarée anticonstitutionnelle (article 40 de la Constitution), ce qui devait être le cas si la légalité est respectée.
Nous sommes en effet en présence d’une manœuvre qui n’a rien à voir avec la grande politique mais avec cette tambouille politicienne que nous venons d’évoquer.
Les raisons qui ont poussé deux des membres de Liot – de Courson et Pancher – sont complétement extérieure au problème des retraites.
C’est tellement vrai que les deux députés avaient signé il y a pas si longtemps une proposition de loi pour que l’âge légal de la retraite soit porté à… 64 ans!
Non, sous couvert de «défense de la démocratie» (sic!) il s’agit d’abord d’une haine personnelle que ces deux élus portent depuis 2017 à Emmanuel Macron et dont on retrouve l’obsession envers le Président de la république dans leurs déclarations et dans leurs publications sur les réseaux sociaux.
Positionnés tous les deux à droite de la Droite (même si de Courson appartient à un parti qui s’appelle Les centristes mais qui dévoie constamment cette appellation, son leader, Hervé Morin, étant l’allié zélé de l’aile droite de LR, notamment de Laurent Wauquiez et de Bruno Retailleau et si Pancher appartient à l’UDI mais n’a jamais été centriste, le parti créé par Jean-Louis Borloo et aujourd’hui en déshérence, réunissant des gens de droite, comme Pancher et du centre), ils se sont constamment opposé à la majorité centriste qui soutient Macron.
Ensuite, ils sont en mal de notoriété, cultivant tous deux mais surtout Courson, un narcissisme mégalomaniaque alors même qu’ils demeurent la plupart du temps dans le marigot des élus les plus obscurs.
Ils ont trouvé un moyen, à la fois, de se venger de Macron – on rappelle qu’ils souhaitent une dissolution de l’Assemblée nationale en espérant que la majorité actuelle se fasse laminée et qu’ils appartiennent à une nouvelle pour faire partie du gouvernement qui en sortira – et d’apparaître en pleine lumière.
Pour cela, ils n’hésitent pas à jouer les chevaux de Troie des extrêmes puisque grâce à leur proposition le RN et LFI pourront voter contre le gouvernement sans pour autant être accusés d’un quelconque accord entre eux.
C’est dire le degré zéro où sont tombés les deux députés qui renient, non seulement, leurs convictions mais n’ont aucun problème à nouer alliance avec ceux qu’ils ont combattu toute leur carrière!
De fait, ils abîment la politique au moment où elle n’en a pas besoin, attaquée par les extrêmes et les populismes.
In fine, ils dévoilent ce qu’ils sont vraiment, de médiocres personnages qui mettent en danger la démocratie républicaine pat leurs comportements et pour des motifs minables et nauséabonds.
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