Quand Emmanuel Macron dit dans l’avion qui le ramène de sa visite d’Etat à Pékin que l’Europe doit avoir une «autonomie stratégique» avec pour objectif qu’elle soit la «troisième superpuissance» aux côtés des Etats-Unis et de la Chine, il a raison.
Quand il dit que c’est maintenant, il n’est plus dans la réalité et a tort.
Être applaudi par le régime totalitaire chinois quand il affirme l’indépendance de l’Europe vis-à-vis des Etats-Unis montre son erreur au moment où la Chine apporte son soutien à l’invasion de l’Ukraine par Poutine et qu’elle menace constamment de recourir à la force pour s’emparer de Taïwan.
Surtout, l’évidence est malheureusement que l’Union européenne n’est pas une puissance militaire et diplomatique à l’heure actuelle.
Elle doit évidemment le devenir si les pays qui la composent veulent encore maîtriser de manière indépendante leur avenir mais ce n’est pas le cas pour l’instant.
Et même si elle l’était, elle devrait faire partie d’une alliance des démocraties avec les Etats-Unis pour pouvoir garantir un ordre mondial afin d’empêcher les régimes totalitaires d’imposer leurs vues et leurs modèles.
Emmanuel Macron ne doit pas oublier qu’une attaque contre une démocratie par un régime totalitaire est une attaque contre toutes les démocraties qui doivent toujours se mobiliser pour défendre la liberté.
C’est le cas aujourd’hui avec l’agression de la Russie de Poutine contre l’Ukraine et ce sera le cas si demain la Chine de Xi décide d’envahir Taïwan.
On ne peut pas, dans cette période de tension extrême, faire des déclarations qui semblent mettre une distance entre les Européens et les Américains.
C’est une erreur et cela ne doit pas devenir une faute.
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