Comment faire la révolution, qu’elle soit d’extrême-gauche ou d’extrême-droite?
Pour parler grossièrement «en foutant le bordel».
Les séditieux, subversifs et autres factieux savent que c’est en provoquant le chaos que l’on crée les conditions d’une lutte violente qui peut déboucher sur un état insurrectionnel qui conduira à la guerre civile et/ou à la révolution.
Quand nombre de leaders syndicalistes d’extrême-gauche veulent «mettre l’économie française à genoux», ils ne font qu’exprimer le souhait de provoquer cet état insurrectionnel afin d’abattre l’ordre démocratique et républicain.
C’est la même stratégie qu’ont utilisée les leaders d’extrême-droite du mouvement des gilets jaunes.
Dans le premier cas, c’est la réforme des retraites qui est instrumentalisée pour parvenir à cet objectif, dans le second la taxe écologique sur les carburants.
Leur préoccupation n’est pas de sauver le système de protection social ou d’empêcher le réchauffement climatique en proposant des alternatives mais de récupérer un mécontentement latent pour tout ce qui demande des efforts.
Les extrêmes s’attellent à faire converger ce mécontentement populaire avec une stratégie révolutionnaire tout en provoquant l’excitation des foules par des stratégues de désinformation et de haine jusqu’à ce que ses revendications soient noyées dans un discours de table rase avec les manœuvres des fameuses minorités agissantes.
Au blocage des ronds-points par quelques dizaines de gilets jaunes répond le blocage des raffineries par quelques dizaines de militants de la CGT.
Ces actions jusqu’au-boutistes couplée avec une rhétorique qui devient de plus en plus violente veulent faire accroire à un mouvement populaire et à une fragilisation du pouvoir en place qui pourrait être renversé facilement si l’on se donnait rendez-vous pour investir l’Elysée.
Dans le même temps, les extrêmes travaillent à empêcher le régime démocratique de fonctionner comme c’est le cas de LFI au Parlement depuis les dernières élections législatives de 2022 et à propager un discours où la rue devient plus légitime que l’Assemblée nationale, ce que l’extrême-droite avait tenté en 1934.
Toutes ces tentatives de renversement de la démocratie n’ont pas forcément pour but d’y parvenir immédiatement – même si l’espoir de l’obtenir tout de suite existe – mais sont autant de jalons d’une déstabilisation qui affaiblit les fondations de celle-ci et de cueillir, in fine, le fruit de sa déliquescence lorsqu’il sera enfin mûr.
Et que l’on ne s’y trompe pas, ces mouvements et les organisations qui les soutiennent sont cousins avec ceux que l’on a vu à l’œuvre dans d’autres pays démocratiques comme les Etats-Unis, le Brésil ou le Canada parce que leur but est identique: se débarrasser de la démocratie républicaine libérale.
Ici, les extrêmes sont main dans la main.
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