Voici une sélection, ce 21 février 2023, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la
République)
> C’est le travail qui nous permet de construire
son avenir et celui de sa famille. Il doit être mieux rémunéré.
> Il faut un vrai débat dans notre société sur le travail.
> Il y a un contexte d’inflation difficile dont le pic sera atteint ce semestre.
> [Réforme des retraites] Dans l’ensemble, les gens savent qu’il faut travailler un peu plus longtemps en moyenne, tous, car sinon on ne pourra pas bien financer nos retraites. Je ne dis pas que ça nous fait plaisir, ça ne fait plaisir à personne. (…) Si c’est un mensonge qui rassure, je préfère la vérité qui fâche.
[Réforme des retraites] On sait tous que, vivant plus âgés, il n’y a pas de miracle : si on veut préserver un système par répartition, il faut qu’on travaille plus longtemps.
[Réforme des retraites] Cette réforme
des retraites permet de créer plus de richesses pour le pays. On ne peut pas
continuer à dire «'on a une crise à l’Education nationale», «on a une crise à
l’hôpital», comment on finance ?
C’est comme le budget d’un ménage celui d’une nation. Si on ne produit pas de
richesse on ne peut pas la distribuer.
[Réforme des retraites] Il y a des mobilisations tout à fait légitimes qui doivent se faire dans le cadre de notre Constitution, dans le calme, le respect, et dans la possibilité à chacun et chacune de continuer à travailler et à vivre.
> [discours lors de la conférence de Munich sur la sécurité]
Je suis heureux de pouvoir vous retrouver aujourd'hui dans ce lieu où depuis
presque 60 ans, s'animent de nombreux débats qui structurent notre monde et
nourrissent le champ de réflexion de la communauté transatlantique. Mais
aujourd'hui, comme nous venons de le voir avec le Président Zelenski et le
Chancelier Scholz qui m'ont précédé et dont je salue les interventions à l'instant,
l'heure est évidemment à la gravité. Dans quelques jours, il se sera écoulé un
an depuis le lancement de la catastrophique guerre d'agression menée par la
Russie contre l'Ukraine. Et même si ce n'est pas l'heure des conclusions, c'est
déjà celle d'un bilan, et je le crois, de quelques perspectives communes que
nous pouvons nous donner.
Alors, je vais donc concentrer mon propos sur, évidemment, la guerre lancée par
la Russie en Ukraine. Mais je veux dire ici que nous n'en n'oublions pas pour
autant les guerres dans le Caucase, au Proche et Moyen-Orient, en Afrique, la
lutte contre le terrorisme, les questions de sécurité nucléaire qui sont aussi
posées dans d'autres régions, etc. Mais c'est bien de l'Ukraine dont nous
allons parler aujourd'hui.
Alors un an après, le bilan est considérable, d'un conflit catastrophique et
injustifié. Et je voudrais ici, au fond, insister sur un point, c'est que cette
guerre, contrairement à ce que je lis trop souvent, n'est pas simplement la
guerre des Européennes et des Européens. Elle touche la planète entière.
D'abord, parce que c'est une agression privée de toute justification et que je
qualifierais, comme je l'ai fait à la tribune de l'Assemblée générale des
Nations unies il y a quelques mois, de néocoloniale et d’impérialiste. C'est
bien cette vision du monde qui domine dans cette agression qui dénie l'identité
à un voisin, qui considère qu'on peut prendre une part de son territoire, voire
la totalité de celui-ci, sans respect, et qui s'arroge une forme de droit de tutelle
sur un autre peuple. Et l'accepter, détourner le regard, fermer les yeux, c'est
considérer que le néocolonialisme ou la puissance impériale est légitime où que
ce soit dans le reste du monde.
La deuxième chose, c'est qu'au nom de cette vision du monde, ce sont tous les
tabous qui ont été brisés. Pas seulement celui de la violation de la Charte des
Nations unies qui a été assumée par une puissance, membre permanent du Conseil
de sécurité, mais des meurtres, des viols, des crimes de guerre, des destructions
systématiques d’infrastructures civiles, et donc une systématisation des crimes
de guerre contre le peuple ukrainien, mais également des menaces nucléaires. Et
je veux ici saluer le travail sans relâche conduit par l'AIEA depuis le début
et son directeur général, Monsieur GrossiI. En Ukraine d'ailleurs, comme en
Iran, car ce sujet ne quitte pas nos esprits.
Enfin, cette agression a sur le monde des effets calamiteux dont la Russie
porte l'entière responsabilité : la crise alimentaire, le renchérissement
inouï, le prix des matières premières en dépit des mesures de solidarité que
nous prenons vis-à-vis des pays les plus vulnérables. Et je sais que certains
de nos partenaires dans le monde disent : « c'est une affaire européenne », «
il y a des torts partagés ». Je veux les inviter à quitter ce relativisme. Il y
a bien un agresseur et un agressé et il y a surtout des principes qui
sous-tendent cette agression, qui sont clairs et que nous ne pouvons pas
laisser gagner si nous souhaitons un ordre international stable et une paix
durable.
La deuxième grande remarque que je souhaitais faire, c'est que d'ores et déjà,
l'agression russe a été consacrée, couronnée, si je puis dire, par quatre
échecs clairs. Le premier échec, c'est celui du terrain. L'hypothèse de base,
c’était que cette agression serait rapide, que l'Ukraine ne résisterait pas et
que c'était une affaire de quelques jours, voire de quelques semaines. Le
courage extraordinaire des armées et du peuple ukrainien, de ses dirigeants, de
toutes ses forces politiques -et je salue ici l'ensemble des amis que je
retrouve dans cette salle, le Président qu'on a vu tout à l'heure derrière
l'écran- ont déjoué ce plan terrible et la résistance à Kiev, la reprise du
Nord. Puis ce qui a été fait à Kherson, à Kharkiv et dans tant d'endroits, ont
marqué un échec du plan militaire russe initial.
Le deuxième échec, c'est celui de la mentalité coloniale, très clairement. Il y
a eu un discours qui a cherché à créer la confusion entre zone d'influence et
zone de coercition et à expliquer qu'il y avait une légitimité à ce conflit.
Cela n'a pas réussi un an après. Je veux ici dire clairement que notre devoir à
tous est de continuer ce travail consistant à expliquer et expliciter le fait
que la Russie aujourd'hui est une puissance de déséquilibre et de désordre, qui
pas simplement en Ukraine, mais dans le Caucase, au Proche, Moyen-Orient, en
Afrique, par le truchement de Wagner. Parce que cette guerre a permis aussi
d'expliciter ce qui était une ambiguïté, voire une hypocrisie qu'on connaissait
ces dernières années.
Moi-même, il y a un an, j'étais en Russie pour essayer de plaider la paix. Et
le Président Poutine me disait, avec une confiance que je croyais relative mais
à laquelle je croyais quand même : « Ces gens de Wagner, ils ne sont pas à
nous. Ils nous posent aussi des problèmes en Russie ». Ils ont maintenant
officialisé le fait que Wagner était un truchement explicite, direct,
diplomatico-militaire, néo-mafieux, de la Russie partout dans le monde, et va
continuer au fond l'Internationale du crime et du désordre. Nous l’avons mis en
échec de manière relative, mais nous devons aller au bout de ce travail.
Le troisième échec de la Russie, c’est un échec à lire l’avenir. Résultat
concret, c’est la consolidation de l’Ukraine et de sa force, c’est le choix
fait par la Finlande et la Suède de rejoindre l’OTAN, et je veux dire ici aux
dirigeants, combien nous sommes à leurs côtés sur ce chemin. C’est également
des dépendances internationales accrues, un prestige entamé sur tous les plans,
une méfiance profondément enracinée et une défiance légitime que beaucoup dans
la région peuvent avoir. Comment peut-on croire que les défis du Caucase seront
réglés par la Russie néocoloniale que je décris ? et je le dis devant mon ami
Premier ministre Pachinian au côté duquel nous continuons de nous tenir et nous
continuerons d'agir.
Et puis, quatrième échec, qui est sans doute le plus troublant, c'est
aujourd'hui celui du Président Poutine à rendre à la Russie ce qu'il lui a
promis, c'est son autorité dans le monde. Car au fond, comment la Russie
peut-elle se satisfaire d'être un producteur de matières premières plutôt
qu'une économie de création, peut se satisfaire d'un produit intérieur brut
médiocre malgré les atouts d'une puissance mondiale, et maintenant d'une
suspicion généralisée de tous les voisins ?
Alors, ayant dit tout cela, je peux vous redire aisément ce que je défendais
sur cette même estrade il y a deux ans : aucun d'entre nous ne changera la
géographie de la Russie, elle sera toujours sur le sol européen. Et aucun
d'entre nous ne pourra conjurer ce qui est aujourd'hui une fatalité. Mais notre
dilemme, c'est qu'il n'y aura pas de paix durable et complète sur notre
continent sans que nous ne sachions embrasser la question russe, mais de
manière lucide, sans aucune complaisance et c'est une réalité. Et c'est bien
dans cet esprit-là qu'il nous faut continuer d'avancer, sans facilité. C'est ce
qui a d'ailleurs conduit mon action, mes expressions depuis le début de ce
conflit et avant, pas de facilité, pas de naïveté, une vraie détermination, la
force quand nous devons l’avoir, mais aussi le courage du réengagement du
dialogue pour trouver des solutions durables. Mais très clairement,
aujourd'hui, l'heure n'est pas au dialogue parce que nous avons une Russie qui
a choisi la guerre, qui a choisi d'intensifier la guerre et qui a choisi
d'aller jusqu'au crime de guerre et à l'attaque des infrastructures
civiles.
Alors, la conclusion de court terme que nous devons tirer de ce schéma est
simple : la Russie ne peut, ni ne doit gagner cette guerre, et l'agression
russe doit échouer parce qu'on ne peut pas accepter la banalisation du recours
illégal à la force. Parce que sinon, c'est toute la sécurité européenne, mais
plus généralement, la stabilité mondiale qui serait remise en cause. C'est pour
cela que nous avons, avec nos partenaires européens, américains et plusieurs
autres, depuis le début, été aux avant-postes de cette sécurité et de ce
soutien. Des sanctions : dix paquets de sanctions prises par les Européens sur
la Russie depuis le début, et soutien militaire, économique, humanitaire à
l'égard de l'Ukraine et de son peuple avec des conférences de soutien sur les
infrastructures civiles des équipements qui ont été transférés, des
financements et une mobilisation de tout le temps. Et merci Monsieur le
secrétaire général pour tout le travail fait.
La France a privilégié à chaque fois les secteurs de plus forte valeur ajoutée,
compte tenu des attentes ukrainiennes, l'artillerie, la défense antiaérienne en
particulier, avec aussi un programme de formation pour des milliers de soldats.
C’est pourquoi, dans le même temps, nous avons assumé également de renforcer
pour ce qui nous concerne, en particulier en Roumanie, en Estonie et dans le
ciel européen, notre défense du flanc est de l'OTAN, mais également en
renforçant notre présence en Méditerranée où notre groupe aéronaval participe à
la réassurance.
Ça, c'est la stratégie assumée dès les premiers jours du conflit. Parce que ce
renforcement, par exemple sur le sol roumain, nous l'avons traduit en actes et
sur le sol dès la fin du mois de février 2022. Et c'est ce que nous allons
continuer et renforcer. Parce qu'au moment où je vous parle, ma conviction est
que nous devons absolument intensifier notre soutien et notre effort pour aider
à la résistance du peuple et de l'armée ukrainienne et leur permettre de mener
la contre-offensive qui seule permettra des négociations crédibles aux
conditions choisies par l'Ukraine, ses autorités et son peuple. Et donc bien
qu’espérant, si je puis dire, être surpris par la paix, nous sommes prêts à
intensifier aujourd'hui car les semaines et les mois qui viennent sont
décisifs, et nous sommes prêts à un conflit prolongé.
En disant cela, je ne le souhaite pas, mais surtout, si nous ne le souhaitons
pas, nous devons collectivement être crédibles dans notre capacité à durer dans
cet effort. Et c'est ainsi que la France s'inscrit dans celui-ci. Voilà à la
fois l'état d'esprit, la détermination, la volonté qui est la nôtre aujourd'hui
aux côtés de l'Ukraine, car c'est le seul moyen de faire revenir à la table des
discussions de manière acceptable — la Russie — et de construire une paix
durable, c'est-à-dire au moment et dans des conditions qui seront choisies par
les Ukrainiens.
Ayant dit cela, je souhaitais lancer quelques appels en ce moment à mes amis
européens et qui viennent compléter et poursuivre ces quelques convictions que
je viens de partager.
Le premier appel, c'est un appel à réinvestir massivement dans notre défense.
Si nous, Européens, voulons la paix, nous devons nous en donner les moyens. La
France prend sa part après une Revue nationale stratégique que j'ai présentée
en novembre dernier, le Gouvernement vient de soumettre à la représentation
nationale un projet de loi de programmation militaire qui portera notre budget
sur la période 2024-2030 à 400 milliards d'euros, soit 100 milliards d'euros de
plus que sur la période précédente. C'est une augmentation considérable et les
Européens ont besoin de faire cet effort. Mais réarmer, c'est aussi renforcer
la base industrielle et technologique de défense, faire vivre et amplifier tous
les mécanismes que nous avons développés récemment, notamment à travers
l'agenda dit de Versailles il y a presque un an. De nombreux États qui
voudraient aider à armer l'Ukraine dépendent aujourd'hui parfois de décisions
de pays non européens, et de beaucoup d'industriels non européens. Et si
l'Europe veut pouvoir défendre l'Europe, elle doit aussi s'armer, profiter de
l'interopérabilité de l'OTAN, mais accélérer sa capacité à produire sur le sol
européen.
Je souhaite donc que nous adoptions avant l'été un ambitieux programme européen
d'investissement de défense et, dans l'immédiat, que nous tirions le meilleur
parti du Fonds européen de défense.
Ce sont aussi nos cadences qu'il faut revoir ; entre Européens, nous devons
regarder comment produire plus et plus vite et cette économie de guerre que dès
le printemps nous avons voulu renforcer en France, nous devons aller encore
plus loin, aller vers plus de standardisation, plus de simplification et le
faire en Européens.
Le second appel est un appel à prendre en compte le facteur nucléaire dans
cette crise. Chacun, au cours de l'année écoulée, a pu mesurer l'importance
d'un des non-dits de ce conflit, oserais-je dire parfois par certains d'un des
trop-dits de ce conflit, l'arme nucléaire.
L'agression russe a été menée à l'ombre de la dissuasion et la dissuasion a
constitué un élément important de l'autre côté de la protection des alliés.
Cette situation est un rappel à l'ordre sur l'importance du rôle que joue et
doit continuer de jouer l'arme nucléaire dans l'Union européenne et dans
l'OTAN.
La dissuasion française occupe une place spécifique qui contribue en Europe, de
même que celle du Royaume-Uni, au renforcement global de la sécurité de
l'Alliance. Évidemment, nos alliés américains jouent un rôle essentiel aussi à
cet égard et je souhaite que nous réaffirmions le caractère nucléaire de
l'Alliance atlantique et que nous en tirerions toutes les conséquences dans
l'ensemble des enceintes internationales. Je souhaite également réitérer mon
offre formulée à l'École de guerre en février 2020, d'un dialogue avec les
partenaires européens qui le souhaitent sur la dissuasion nucléaire française
et la conception qu'a la France de la dimension européenne de ses intérêts
vitaux.
Mon troisième appel est un appel à repenser notre doctrine de sécurité pour
assurer la place de l'Europe dans toute future discussion de maîtrise des
armements. Un exemple qui me frappe en particulier concerne les missiles de
portée intermédiaire et j'avais l'occasion d'ailleurs, lors d'un des Sommets
fin 2019 de l'OTAN, Olaf s’en souvient sans doute, de souligner la situation
ubuesque dans laquelle nous nous trouvions. Les États-Unis, avec une autre
administration, décidant de sortir de certains traités que les Russes, depuis
des années, ne respectaient plus, qui concernaient notre sol sans que nous ne
soyons partie prenante.
Cette situation, en quelque sorte de minorité géopolitique des Européens, nous
devons en sortir. Il s'agit de la sécurité de l'Europe. Nous devons la penser,
nous devons la produire, nous devons la négocier, nous devons l'assurer, avec
nos alliés de l'OTAN, mais aussi en tant qu'Européens. Les armes, je le disais,
de portée intermédiaire, étaient régies par le traité sur les forces nucléaires
intermédiaires. La France n'était pas partie à ce traité. Nous en avons respecté
les dispositions, puis nous avons constaté qu’il n’y avait plus aucun traité
qui couvrait ce risque. Je pense qu'aujourd'hui, nous devons en tirer toutes
les conséquences, ce serait un ajout légitime au dispositif de protection de
l’Europe, de raviver des négociations en ce sens.
Ensuite, l'Europe doit prendre sa place à la table des futures négociations sur
ce type d'instruments. Et ce sujet rejoint aussi le sujet plus général soulevé
à juste titre par le Chancelier Scholz de la défense aérienne du continent. Et
je pense que c'est un bon débat qui a été posé par le Chancelier. C'est
pourquoi, je souhaite qu'avec nos partenaires allemands, italiens, britanniques
et tous ceux qui souhaiteront s'y joindre en Europe, nous puissions lancer à
Paris une conférence sur la défense aérienne de l'Europe, qui permettra
d'aborder ce sujet sous l'angle industriel, avec la participation de tous les
industriels européens qui ont des solutions à offrir, mais aussi sous l'angle
stratégique, et je dirais peut-être d'abord sous l'angle stratégique, en
incluant la question de la dissuasion et celle de la frappe dans la
profondeur.
C'est à la condition de ce réarmement mental et matériel que nous permettrons,
je le crois, à l'Europe de tenir toute sa place dans les futurs arrangements de
sécurité.
Mon quatrième appel est un appel à imaginer quels genres de mécanismes
permettront durablement d'éviter le cycle d'agression qu'a connu notre
continent ces dernières décennies. Nous aurons besoin pour l'avenir d'un cadre
qui redonne de la transparence, de la prévisibilité sur le continent, qui doit
respecter des principes simples : l'inviolabilité des frontières et la
souveraineté des États. Réaffirmer le rôle stabilisateur de la dissuasion en
Europe. Rétablir un équilibre des forces sur le continent. Rétablir une
architecture crédible de maîtrise des armements permettant de ramener
progressivement l'équilibre des forces au niveau le plus bas possible, et
enfin, mettre en place un cadre de règlement des crises et des conflits
prolongés sur le continent, en s'inspirant peut être des structures existantes
comme l’OSCE.
Évidemment, l'Europe doit être au cœur de tout cela. Et comme vous le savez, je
n'ai pas l'Europe dogmatique. Il y a bien sûr l'Union européenne, mais nous
devons penser à une Europe plus large. Celle que nous avons commencé d'élaborer
à travers la communauté politique européenne, qui aura un rôle spécial à jouer
à cet égard, incluant des puissances qui ont parfois choisi de quitter l'Union
européenne mais restent ancrées dans les intérêts géopolitiques de l'Europe.
Des puissances qui n'ont jamais rejoint l'Union européenne mais sont nos
partenaires de sécurité et d'énergie et de tant de sujets et des puissances qui
aspirent à rejoindre l'Union européenne, peut-être, et je l'espère, la
rejoindront, mais qui aujourd'hui sont à ses confins. Et donc, de la Norvège à
nos amis britanniques en passant par les Balkans occidentaux jusqu'à la
Moldavie et l'Ukraine. Cette Communauté politique européenne est un cadre
géopolitique pour permettre de prévenir ces crises et d'en penser le cadre et
l'architecture. Et je veux à cet égard, redire notre soutien à la présidente
moldave Maïa SANDU, qui aura organisé la prochaine réunion de la Communauté
politique européenne et qui a à vivre tant et tant de défis.
Nous avons besoin de bâtir un nouvel espace de coopération sur notre continent
et à cet égard, l’OTAN joue un rôle clé et je crois que ces derniers mois ont
permis de montrer que tous ceux qui croyaient qu’une Europe de la défense plus
forte, qu’un renforcement du pilier de défense européen était une menace à
l’OTAN ont bien compris qu’il ne faisait que renforcer notre alliance
transatlantique parce que tout ça s'est fait en parfaite intelligence avec nos
partenaires Américains, Canadiens et au-delà et que nous avons montré notre
volonté de partager des objectifs stratégiques communs.
Enfin, je voudrais lancer deux derniers appels très rapides à l'ensemble des
partenaires européens. Le cinquième appel, c'est qu'au-delà de ce conflit,
aujourd'hui, nous devons continuer d'agir ensemble sur d'autres formes de
conflictualité qui sont déjà en train de nous toucher et peuvent nous menacer.
Le risque que nous avons tous à vivre, c'est d'aider, comme nous devons le
faire l'Ukraine, d'intensifier, d'être face à des défis géopolitiques majeurs
dans les prochaines semaines et les prochains mois, mais d'avoir à faire face
aussi à de nouvelles formes de conflictualité dans des espaces nouveaux.
N'oublions pas le cyber, le spatial, les espaces maritimes et les
vulnérabilités de nos démocraties en matière de désinformation et de
déstabilisation. Ces risques-là seront utilisés, et ces espaces-là seront
utilisés peut-être par la Russie ou par d'autres puissances autoritaires qui,
dans ce contexte, chercheront à nous déstabiliser. Et donc, nous devons
renforcer notre coopération, nos investissements, nos capacités à coopérer
aussi dans ces champs dans la période actuelle. Et puis ma dernière remarque,
mon dernier appel à tous les Européens et au-delà, je dirais, c'est un appel
aux Européens et aux Américains : engageons-nous aussi dans la préparation de
la paix.
A court terme, nous devons être forts, montrer que nous sommes forts et
déterminés derrière l'Ukraine et prêts à l’être dans la durée. Mais nous devons
dès maintenant préparer les termes de la paix. C'est notre responsabilité. Ce
n'est pas un esprit de compromission, c'est un esprit de responsabilité. Cette
paix sera d'autant plus possible et crédible si nous sommes forts aujourd'hui
et si nous savons l'être dans la durée. Mais nous devons en préparer les termes
et le faire, c'est le faire en réengageant celles et ceux qui aujourd'hui en
Asie, dans le Pacifique, au Proche et Moyen-Orient, en Afrique, en Amérique
latine, ne pensent pas tout à fait dans les termes que je viens d'expliquer, et
qui malgré ce que je disais au début de mon propos, continuent de dire: « il y
a des doubles standards, vous dépensez énormément pour l'Ukraine et vous
continuez de ne pas dépenser pour nous. Vous vous battez avec beaucoup de force
contre la guerre, là, pas suffisamment contre la pauvreté chez nous. On a une
guerre chez nous depuis des décennies, vous n’en avez pas fait le 100ème ! »
Sachons les entendre. Donc il nous faut réengager diplomatiquement toutes ces
géographies pour les convaincre de rejoindre notre effort de pression sur la
Russie et de préparation de la paix. C'est notre responsabilité et il faut le
faire en conjurant en particulier cette espèce de récit du double standard qui
s'installe.
C'est pourquoi, au moment même où nous faisons tous ces investissements,
j'appelle les Européens, les Américains, tous les membres du G7 et au-delà, du
G20, à nous accompagner sur la reconstruction d'un partenariat Sud-Nord pour
nous permettre de repenser les termes de la solidarité internationale et
investir massivement vers les pays qui en ont besoin pour leur santé, leur
éducation, la lutte contre l'insécurité alimentaire et pour permettre
précisément de redonner de la crédibilité à tous les pays riches qui doivent
réengager beaucoup d'émergents, de pays à revenu intermédiaire, de pays en voie
de développement dans cet effort en leur montrant qu'au moment où nous
défendons nos principes, où nous voulons une paix juste et durable aux
conditions des Ukrainiens en Ukraine, nous ne les oublions pas et nous voulons
un monde plus juste, capable de faire face aux défis climatiques et à ses
conséquences, chez eux comme ailleurs. Cette responsabilité est indispensable
et ne l'oublions pas, la réponse à ce nouveau contexte géopolitique doit passer
par un investissement militaire, doit passer par une fermeté, mais aussi une
capacité à nous engager sur une paix crédible, et à nous engager sur une
politique de solidarité redoublée.
> [Déclaration conjointe avec Andrzej Duda, Président de
la Pologne, et de Olaf Scholz, Chancelier d'Allemagne.
Nous allons travailler ensemble ce soir, comme nous le faisons depuis le début
dans ce format, en effet dit de Weimar, qui va nous permettre d'avancer d'abord
sur le soutien à l'Ukraine, le soutien militaire, économique, humanitaire que
nous conduisons depuis le premier jour. Et je pense que nous avons montré
collectivement, Européens, notre efficacité en la matière.
Je pense qu'il est important ce soir de pouvoir regarder tout ce qui est utile
de faire dans les prochains jours et les prochaines semaines à cet égard. Et
donc, une discussion qui sera à la fois militaire et géopolitique.
La deuxième chose, ce sont évidemment les sanctions à la Russie pour stopper
l'effort de guerre. Notre Europe, et nous y avons joué un rôle important, a
pris dix trains de sanctions, ce qui était inédit, en réagissant vite et en
sachant se coordonner et préserver son unité et évidemment les sujets de
justice également face aux crimes de guerre sont importants pour nous trois, et
donneront lieu à des discussions ce soir.
Dans le même temps, nous nous coordonnerons sur également les sujets
économiques et d’industrie de défense parce que nous avons à cœur, tous les
trois, dans ce contexte, de pouvoir protéger notre Europe, de le faire en
croyant dans une Europe de la défense qui est une composante non concurrente,
mais constitutive de la force de l’OTAN. Et nous l’avons aussi montré en
renforçant très fortement notre investissement commun dans le flanc Est de
notre alliance. Cette réunion sera aussi importante pour préparer les
prochaines étapes : la venue du président BIDEN en Pologne ; évidemment les un
an de conflit et de l’agression Russe ; les prochaines étapes militaires et
politiques ; les conseils européens à venir ; et le sommet de l’OTAN qui se
tiendra à Vilnius dans quelques mois, sur lequel là aussi, nous avons à
coordonner notre position et à préparer cette unité.
En tout cas, je pense que tout particulièrement dans ce contexte, mais plus
généralement, ce format dit de Weimar et notre alliance, nos discussions à
trois sont de grandes importances.
> 10 ans. 25 000 start-ups. 500 000 emplois directs. Très fier de la French Tech qui transforme le pays, change la vie de nos compatriotes. Avec France 2030, nous irons encore plus loin !
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Elisabeth Borne
(Première ministre)
> Je
salue l’accord trouvé par les partenaires sociaux sur le partage de la valeur :
nous le transcrirons dans la loi. C’est un sujet essentiel pour donner du sens
au travail et l’envie aux salariés de s’investir dans leur entreprise. Je me
réjouis que Renaissance s’en saisisse.
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et
Numérique)
> Notre politique économique de baisse des impôts donne des résultats :
- 1,6 million d’emplois créés en 5 ans,
- Un chômage au plus bas,
- Nous avons plus d’usines qui ouvrent que d’usines qui ferment,
- Nous aurons une croissance modeste mais positive en 2023.
> Valoriser le travail et partager équitablement la valeur doit être une fierté française que nous devons continuer à porter.
> [Accord trouvé entre partenaires sociaux sur le partage
de la valeur en entreprise] Nous respecterons cet accord qui est un bon accord
et qui est même historique pour tous les salariés des PME
L'avancée historique de cet accord entre les partenaires sociaux c'est de
rendre obligatoire, pour toute PME qui a fait des profits importants au cours
des trois dernières années, soit un accord d'intéressement, soit un accord de
participation, soit le versement d'une prime défiscalisée.
> [Inflation] Il faut arrêter de jouer avec les peurs des
Français. Il n'y aura pas de mars rouge pour le portefeuille des Français, tout
comme il n'y a pas eu de décembre noir. Toutes les couleurs vont y passer, ce
n'est pas la réalité.
D'ici l'été prochain, l'inflation devrait refluer et il n'y a aucune raison que
les prix s'enflamment en mars.
L'inflation devrait commencer à baisser dans notre pays d'ici l'été prochain. Vers
la mi-2023, l'inflation devrait refluer dans notre pays sauf événement
international majeur, lié notamment à la guerre en Ukraine qui est suspendue
comme une épée de Damoclès au-dessus de toutes nos têtes. (…) Nous devrions, à
partir de 2024, retrouver un cycle de croissance puissant, notamment autour de
la décarbonation de l’économie et de la transition climatique.
> [La taxation des géants du numérique] Aujourd’hui les
choses sont bloquées, notamment par les Etats-Unis, l’Arabie saoudite et
l’Inde. Nous plaiderons pour un déblocage de la situation mais les chances de
succès sont mince.
Je rappelle que nous avons toujours indiqué que si les pays du G20 et de l’OCDE
n’étaient pas capables de se mettre d’accord pour une mise en œuvre pratique de
la taxation digitale, nous plaiderions pour sa mise en œuvre européenne. Je
pense que nous y sommes
> [Réforme des retraites] Nous avons voulu mener un vrai débat sur l’avenir de notre régime de retraite par répartition. À la place, nous avons eu droit au silence du RN, à l’obstruction et aux menaces de LFI.
> [Réforme des retraites] Je suis stupéfait de l'irresponsabilité des oppositions qui ne voient pas la réalité et ne savent pas ce qu'est une dette, un déficit, une entreprise.
> [Réforme des retraites] Soit nous travaillons tous collectivement davantage, soit la France va s'appauvrir", lance-t-il encore, défendant une nouvelle fois le report de l'âge de départ à la retraite.
Catherine Colonna
(ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Dans quelques jours, cela fera un
an que la Russie a agressé l’Ukraine et violé les principes les plus
fondamentaux de la Charte des Nations unies,- qu’elle est censée faire
respecter en tant que membre permanent du Conseil de sécurité-, violé aussi ses
propres engagements, -ceux qu’elle avait pris à la dissolution de l’Union
soviétique. Et un an qu’elle pratique, en Ukraine, les exécutions, la torture,
le viol, les déportations d’enfants. Un an qu’elle bombarde les civils, qu’elle
commet des crimes de guerre et, sans doute, des crimes contre l’humanité.
Alors notre message, aujourd’hui, est simple : nous lui demandons
d’arrêter, de retirer ses troupes et de respecter la souveraineté de l’Ukraine,
qui est un pays indépendant. Ce message, la communauté internationale le
répétera aux Nations unies cette semaine, à l’Assemblée générale.
Ici, aujourd’hui, nous allons rappeler notre soutien à l’Ukraine aussi
longtemps qu’il le faudra. Nous allons utiliser, et c’est une nouveauté, le
mécanisme de la facilité européenne de paix pour permettre des achats directs
de munitions européennes pour l’Ukraine. Puis, nous allons aussi avancer sur le
contenu du dixième paquet de sanctions - car c’est déjà le dixième - de façon à
ce qu’il puisse être adopté cette semaine, avant le 24 février.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Je
souhaite que l’on n’oublie pas la Moldavie. La Moldavie qui est fragilisée par
la guerre que mène la Russie en Ukraine, bien sûr, et qui est aussi l’objet de
tentatives de déstabilisation. Donc nous serons vigilants et nous serons à ses
côtés.
> [Iran] Je voudrais dire quelques mots sur l’Iran, qui
fait partie de l’ordre du jour des travaux du Conseil des ministres des
Affaires étrangères de l’Union européenne. Nous devons maintenir la pression
parce que la répression se poursuit et nous le ferons, aujourd’hui, en adoptant
un nouveau paquet de sanctions contre des responsables de la répression, y
compris des ministres iraniens responsables de la répression.
J’appelle enfin votre attention sur les informations de presse qui font état
d’un éventuel enrichissement d’uranium par l’Iran au-delà de 80%. Nous sommes
en contact avec nos partenaires à ce sujet. Nous sommes en contact avec l’AIEA
qui, peut-être, aura des informations plus précises. Il va de soi que si ces
informations de presse étaient confirmées, avérées, cela constituerait un
élément nouveau et extrêmement préoccupant.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Un an de guerre d'agression russe en Ukraine, un an d'échecs.
> [Arménie] La mission d'observation européenne est désormais déployée en Arménie et opérationnelle; elle comprend des personnels français
Olivier Dussopt
(ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> L'idée du partage de la valeur est une proposition
d'équilibre, de sens commun, de gauche et de droite, de concertation et de
solidarité.
Sylvie Retailleau
(ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche)
> L’objectif fixé par Emmanuel Macron d’avoir 500 start-ups deeptech par an d’ici à 2030 est
particulièrement ambitieux, mais est à notre portée au regard du potentiel de
notre recherche et de son impact sur la société !
Christophe Béchu
(ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
> De la neige, dans 20, 30 ans il y en aura de
moins en moins. Les stations de montagne doivent s'y préparer pour s'adapter au
changement climatique.
Rima Abdul-Malak
(ministre de la Culture)
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Retour de
Berlin où nous venons de lancer un fonds européen de soutien aux cinéastes
ukrainiens avec mes homologues d’Allemagne et du Luxembourg. Dix autres pays
nous ont rejoint! Cette guerre est aussi culturelle. Groupons nos forces pour
faire entendre la voix des artistes!
> Toutes les chaînes de télévision -publiques comme privées- ont des obligations à respecter. C’est la loi qui les fixe. C’est le rôle de l’ARCOM, autorité indépendante, de veiller à leur respect. C’est mon rôle de rappeler le droit et les faits. Rien que le droit et les faits.
Jean-Christophe Combe
(ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées)
> La préparation du Pacte des solidarités
continue. Les meilleures solutions viennent du terrain et c’est la société dans
son ensemble qui se mobilise contre la précarité et pour les solidarités.
Stanislas Guerini
(ministre de la Transformation et de la Fonction publiques)
> Construire l'avenir de nos concitoyens dans les
quartiers de la Politique de la ville, c'est d'abord ramener les services
publics au plus près de ses habitants.
Amélie Oudéa-Castéra
(ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques)
> Echange avec des entreprises de la montagne.
Depuis mai 2021 et le Plan Avenir Montagnes, le gouvernement les accompagne dans leurs transitions touristiques et
écologiques. Ensemble, mobilisés aussi pour préserver la vitalité du ski,
pépite de notre sport et notre patrimoine.
Isabelle Rome
(ministre déléguée chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, de la
Diversité et de l'Egalité des chances)
> Cette aide universelle d’urgence [votée par le
Parlement] c’est pour toutes ces femmes victimes croisées, écoutées,
accompagnées quand j’étais magistrate. C’est aussi pour celles que je n’ai vues
qu’en photo car il était trop tard.
> Parce que le secteur du numérique ne peut se passer de 50% des talents, il faut soutenir l’accès des filles dans ces filières.
Gabriel Attal
(ministre délégué chargé des Comptes publics)
> Notre conviction est que le profit n'est pas que pour les patrons ou
les actionnaires, ça doit aussi être pour les salariés
Roland Lescure
(ministre délégué chargé de l’Industrie)
> Il n'y a pas si longtemps, on entendait encore
que «startup industrielle» était un oxymore. Nouveau démenti par la promotion
2023 du Next 40 - French 120, qui démontre le nombre, la vitalité, la
croissance et l’innovation des startups industrielles françaises ! Bravo!
Jean-Noël Barrot
(ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications)
> Félicitations aux entreprises lauréates du Next40 et FT120 ! Avec des dizaines de
milliers d'emplois créés dans tous les territoires, leur réussite est une
fierté nationale. Un grand succès français, un succès pour tous les Français.
> Sous le quinquennat d'Emmanuel Macron, la France est devenue l'écosystème d'innovation en Europe le plus attractif et le plus dynamique. Et c'est du concret : 500 000 emplois créés, 3 Français sur 5 qui utilisent ces solutions.
> Les fake news sont l'une des menaces les plus lourdes qui pèsent sur nos démocraties. La liberté de presse, son indépendance et son pluralisme sont essentiels.
> C'était un engagement d'Emmanuel Macron: nous le faisons. Avec le filtre anti-arnaque, nous préviendrons les arnaques aux faux SMS et garantirons à tous les Français la cybersécurité du quotidien.
> Restreindre l'accès aux sites pornos, faire respecter les limites d'âges des réseaux sociaux, permettre aux parents de contrôler le temps passé sur les écrans : la France sera bientôt le 1er pays à imposer le contrôle parental par défaut sur tous les appareils.
> Intelligence artificielle : nous investissons massivement pour en garder la maîtrise plutôt que de la subir. Nous créons un cadre européen de confiance pour accélérer son développement.
Olivia Grégoire
(ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de
l’Artisanat et du Tourisme)
> Dans la droite ligne des engagements des
partenaires sociaux, nous nous battrons pour que le travail paye mieux pour
tous les Français.
> Les préfectures sont des relais essentiels de l’action du gouvernement, au plus près du terrain. Dans leur quotidien comme face à la hausse des prix de l’énergie, leur mobilisation est totale pour accompagner nos entreprises, notamment les plus petites, dans leurs démarches.
> Face aux changements et pour continuer d’être un pôle d’attractivité touristique à part entière, la montagne doit développer un tourisme 4 saisons. État, collectivités et acteurs privés sont mobilisés pour poursuivre cette transition nécessaire.
Clément Beaune
(ministre délégué chargé des Transports)
> Nous avons fixé un objectif de 100 000 bornes
électriques sur l’espace public, nous y arriverons au premier semestre 2023 !
(…) D’ici fin mars, toutes les aires d’autoroute seront équipées en bornes ;
d’ici juillet, 100 000 bornes seront déployées dans l’espace public.
> Faire de la transition écologique une priorité, c'est aussi soutenir les entreprises françaises qui permettent le déploiement des bornes de recharge électrique partout sur le territoire
> J'ai pris l'engagement que nous rétablirions le service dans les métros et les bus en Île-de-France au printemps, notamment grâce à un recrutement massif et inédit.
> D’ici les JO, au bénéfice des Franciliens et des Français, il y aura des lignes de métro et de RER supplémentaires qui amélioreront le quotidien dans les transports en commun.
> Nous serons prêts pour les JO de 2024. En avril, on pourra avoir rétabli dans le métro parisien une situation normale. On forme les gens jour et nuit en ce moment, c'est inédit!
Agnès Firmin Le Bodo
(ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de
santé)
> [Fin de vie] La phase de délibération est
terminée, le travail de réflexion de la Convention citoyenne se poursuit autour de nouveaux aspects du débat jusqu’au 19
mars. Merci à tous les citoyens participants.
Geneviève
Darrieussecq (ministre déléguée chargée des Personnes handicapées)
> absolue nécessité de lutter contre les violences
physiques et sexuelles à l'encontre des personnes handicapées. Je veux que nous
avancions rapidement sur ces sujets avec des réponses concrètes dans les
prochains mois. J'y serai très vigilante.
Dominique Faure (ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité)
> Le covid19 nous a confirmé 3 tendances de fond :
- la périurbanisation s’accélère
- les littoraux sont de plus en plus attractifs
- les villes les plus denses se vident.
Mais il en a ajouté une quatrième : les territoires ruraux connaissent un
regain d’attractivité !
J’ai décidé d’engager un effort inédit en associant davantage encore la
recherche à nos décisions :
- Création d’un conseil scientifique pour la ruralité
- Nouveaux lauréats du programme POPSU Territoires
- Création d’un palmarès des étudiants et chercheurs de la ruralité.
Charlotte Caubel
(secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> Informer, former, signaler : 3 leviers
essentiels pour mieux repérer les violences et prendre en charge les enfants
victimes.
> J’ai échangé avec L’Arcom
et la CNIL, autorités de régulation et de contrôle, pour faire le point sur la vérification de l’âge à l’entrée des sites porno. Des solutions existent, les éditeurs doivent les mettre en œuvre. Être en conformité avec la loi n’est pas une option !
> J’appelle nos concitoyens à agir. Lorsque vous tombez sur une image pédopornographique, il faut saisir la plateforme Pharos.
> Tolérance zéro. Nous sommes pleinement mobilisés pour lutter contre la pédocriminalité. La création d’un office central de police judiciaire dédié aux violences faites aux enfants est une avancée majeure.
Sonia Backès
(secrétaire d’Etat chargée de la Citoyenneté)
> C'est grâce à l'action quotidienne des élus
locaux que fonctionnent nos institutions. Agresser un élu local, c'est s'en
prendre à la République. Ces agressions sont inacceptables et doivent cesser !
Laurence Boone
(secrétaire d’Etat chargée de l'Europe)
> Il y a 5 ans, le journaliste Ján Kuciak et sa
fiancée Martina Kušnírová, deux jeunes gens dévoués à l’intérêt général,
étaient assassinés. Je m’associe à l’hommage rendu à leur mémoire et exprime ma
sympathie envers leurs familles, collègues et amis.
Nous sommes mobilisés en France comme en Europe pour soutenir le journalisme
d’investigation, le pluralisme des médias et la lutte contre la corruption et
la désinformation, piliers de l’Etat de droit et de notre démocratie
européenne.
Chrysoula Zacharopoulou
(secrétaire d’Etat chargée du Développement, de la Francophonie et des
Partenariats internationaux)
> Appui à la souveraineté sanitaire et
alimentaire, soutien aux économies africaines, solutions pour le climat : le
partenariat entre la France, l’Europe et l’Afrique est riche, global
et basé sur le respect mutuel.
Bérangère Couillard
(secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie)
> C'est signé! 50 millions de pneus sont mis sur
le marché chaque année. Ce décret:
- Fin des dépôts sauvages
- Reprise gratuite des pneus du secteur agricole
- Développement de pneus reconditionnés.
Avec cette filière d’économie circulaire : 600.000 tonnes de déchets
revalorisées!
► Partis politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stéphane Séjourné (Secrétaire général & président du groupe Renew Europe au
Parlement européen)
> Certains privilégient désormais la lutte contre
les riches à la lutte contre le chômage et la précarité. Une société qui va
vers le plein emploi, c'est une chance. Mais c'est aussi, pour nous, de
nouvelles responsabilités. Allons vers le « travailler mieux » et le juste
emploi.
> Il faut que le travail paie plus. Il faut que le travail paie mieux. Je l'ai entendu lors de chacun de mes déplacements. Cette attente était au cœur des consultations menées par Renaissance et des échanges entre partenaires sociaux. Nous l'inscrirons désormais dans la loi.
> Le Parlement européen a adopté une position forte pour une nouvelle politique industrielle européenne, grâce au travail acharné de Renew Europe. C'est une victoire pour les centristes pro-européens. Nous serons un partenaire solide dans la lutte pour construire une nouvelle stratégie industrielle, verte, qui répond aux attentes des citoyens européens.
Aurore Bergé (présidente du groupe à l’Assemblée nationale)
> «Faire passer sa propre médiocrité pour la
raison du peuple». (Sophia Aram). Personne n'a le droit d'avilir à ce point
notre Assemblée Nationale. Le combat politique n'est pas un combat de rue. Et
justement la rue, elle, s'est montrée plus digne que tous les Mélenchonistes !
Benjamin Haddad
(porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> L'UE a construit la paix sur le continent mais ne
nous a pas préparés à rivaliser dans un monde confronté. La souveraineté
européenne consiste à nous donner les instruments pour défendre la sécurité et
les intérêts des citoyens européens, avec nos alliés mais seuls si nécessaire.
> Information, commerce, énergie: les États autoritaires utilisent notre ouverture et armement les dépendances pour exercer une influence sur nos démocraties. Nous devons construire les outils européens pour nous défendre et rivaliser, au pays et à l'étranger.
> Nous devons soutenir l'Ukraine jusqu'à la victoire. Non seulement pour l'Ukraine, mais aussi parce que nous devons montrer à nos partenaires d'Europe centrale que nous les soutenons contre la menace russe. C'est pourquoi la France a augmenté sa présence de l'OTAN en Pologne, en Roumanie, en Lituanie et en Estonie.
> L'agression de la Russie sur l'Ukraine appelle à un réarmement générationnel de l'Europe, comme Emmanuel Macron l'a demandé. Un réarmement intellectuel et matériel. La France double son budget de défense entre 2017 et 2030.
> Une organisation est aussi forte que
ses liens les plus faibles et ses membres de la frontière. Je ne suis pas un
fédéraliste: la diversité de l'UE est sa force. Mais cela signifie que nous devons protéger les membres contre les
menaces et les risques étrangers:
- Lituanie lorsqu'elle est sous pression par la Chine;
- Italie et Grèce sur la migration.
> L'UE doit soutenir son industrie et
la transition verte contre le protectionnisme étranger. Pas de tabou ou de naïveté. Ça signifie:
- Règles de réforme sur les aides d'État et la concurrence.
- Une sérieuse conversation euro-américaine sur la coordination économique, en
particulier sur la Chine.
- Réformer le marché européen de l'énergie.
L’administration américaine porte une
responsabilité lourde sur le sujet. Convaincue que la Russie avait déjà pris sa
décision, elle a délaissé la diplomatie comme la dissuasion.
Bien sûr les renseignements américains ont eu raison sur l’imminence de la
guerre. Mais traitant le renseignement comme une science exacte plutôt que
l’anticipation d’une décision politique qui aurait pu être dissuadée,
Washington s’est enferré dans un fatalisme complet.
Pieyre-Alexandre
Anglade (député)
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] La visite
de Biden à Kiev est
un message clair envoyé au monde et à la Russie : le soutien des États-Unis est
indéfectible. Celui des Européens l’est
également. Ensemble, intensifions les livraisons d’armes et les sanctions pour
aider l’Ukraine.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] La Russie mène des crimes de guerre répétés contre la population ukrainienne. (…) Les termes de Kamala Harris qui parle de crime contre l'humanité, je peux les faire miens.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] La Russie ne peut et ne doit pas gagner la guerre! Pour cela nous devons donner tous les moyens militaires à l’Ukraine de résister et de recouvrer sa pleine souveraineté.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Hélas, aujourd’hui Vladimir Poutine est le seul interlocuteur qui existe.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Pour aider l’Ukraine à gagner la guerre il faut intensifier et accélérer les livraisons d’armes. Depuis le début du conflit, le soutien de la France et de l’Union Européenne à la résistance ukrainienne ne faiblit pas et se renforce.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Les viols, les massacres, les civils ukrainiens enlevés de force y compris des enfants, ne sont pas les actes isolés de quelques soldats russes égarés. Il s’agit d’une stratégie de terreur pensée et délibérée. Les commanditaires et les exécutants de ces crimes devront être jugés !
En l’état, les athlètes russes n’ont rien à faire aux Jeux Olympiques de Paris. De nombreux athlètes russes appartiennent au club de l’armée russe. Cette même armée qui commet des crimes de guerre en Ukraine
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Il faut demander des comptes à Auchan.
> Pour que l’Europe soit en mesure de se défendre, elle doit se réarmer et renforcer sa base industrielle de défense. C’est l’appel lancé par le Président Emmanuel Macron à nos partenaires Européens
David Amiel (député)
> Ce que ne comprend pas Sandrine Rousseau (et
ceux qui pensent comme elle) c’est que seuls ceux qui ont du « fric »
peuvent se moquer de la croissance. C’est une vision élitiste et anti-sociale
de l’écologie. Le contraire de l’écologie populaire, innovante qu’il faut
défendre.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Bernard Guetta
> [Opinion: «Billard chinois»]
Elle y trouverait trois avantages. Si le plan de paix qu’elle entend présenter
en fin de semaine ouvrait réellement une perspective de règlement en Ukraine,
la Chine éviterait un ralentissement brutal des échanges internationaux dont
son économie et sa stabilité politique pâtiraient gravement. Pour elle, l’enjeu
est vital mais ce n’est pas tout.
Si elle réussissait à faire taire les armes en Europe, la Chine se hisserait du
même coup – deuxième avantage – au rang de puissance essentielle, non plus
seulement économique et militaire mais également politique. Son poids
international en serait si considérablement renforcé que c’est dès le premier
quart de ce siècle – troisième avantage – qu’elle se placerait au même rang que
les Etats-Unis en devenant l’autre des deux superpuissances.
C’est dire que le chef de sa diplomatie, Wang Yi, a ouvert une vraie partie en
se rendant, la semaine dernière, à Paris puis à la Conférence de Munich avant
d’aller cette semaine à Moscou mais de quelles cartes la Chine
dispose-t-elle ?
Elle ne pourra rien imposer à personne et certainement pas du jour au
lendemain. Il est même bien possible qu’elle commence par échouer. Il n’est pas
même impossible qu’elle décide alors d’approfondir son rapprochement avec le
Kremlin mais, outre que ce ne serait pas son intérêt, la Chine a deux atouts
maîtres.
Le premier est de pouvoir exercer une pression décisive sur Vladimir Poutine.
Non seulement elle peut le menacer d’en faire un homme seul sur la scène internationale
en en venant à condamner l’agression commise contre l’Ukraine mais elle peut
aussi causer de graves dommages à l’économie russe en n’achetant plus le
pétrole que l’Europe a mis sous embargo. Le président russe ne peut, autrement
dit, pas ignorer le seul allié qu’il ait au Conseil de sécurité des
Nations-Unies et le peut d’autant moins que le plan de paix chinois dont les
grandes lignes ont opportunément fuité le week-end dernier est digne d’intérêt
pour toutes les parties.
D’un côté, les Chinois entendent rappeler au respect des principes onusiens et
par voie de conséquence de l’intégrité territoriale des Etats. Si les mots ont
un sens, cela signifie que la Russie devrait, à leurs yeux, se retirer de la
totalité du territoire ukrainien, Crimée comprise. On comprend que les
Ukrainiens se réjouissent de l’entrée en scène de la Chine mais, d’un autre
côté, la diplomatie chinoise insiste sur le fait que rien ne pourrait se faire
sans que les « intérêts de sécurité » de la Russie ne soient assurés.
Les Chinois légitimisent ainsi les raisons qui auraient poussé Vladimir Poutine
à entrer en guerre alors même qu’il n’était en fait mu que par des visées
impériales. Mieux encore, ils lui proposent un moyen de sauver la face en
obtenant des garanties nouvelles lui permettant de justifier son retrait
d’Ukraine, voire une renonciation à la Crimée. C’est évidemment sur cette
question de la sécurité que tout va se jouer car quelles garanties de sécurité,
et de qui, la Russie pourrait-elle obtenir et qui pourrait, en échange,
garantir quoi à l’Ukraine qui, elle, n’est pas l’agresseur mais
l’agressé ?
On voit bien ce que pourrait être l’aboutissement de tractations de coulisses
puis de négociations officielles. L’Ukraine pourrait renoncer à rejoindre
l’Alliance atlantique et se déclarer neutre mais obtenir un engagement de
protection miliaire des plus grandes puissances militaires occidentales,
Etats-Unis, France, Grande-Bretagne et, peut-être, Pologne. Ce n’est pas
complètement par hasard que les conditions d’une telle protection sont de plus
en plus débattues dans plusieurs des capitales concernées.
Something is cooking, il y a quelque chose sur le feu, mais rien de solide ne
pourrait se faire sans qu’un accord de paix ne s’inscrive, au bout du compte,
dans la définition d’une stabilité continentale fondée sur des garanties et
contraintes s’imposant à tous, de Lisbonne à Vladivostok. On ne pourra sortir
de cette guerre que par le haut. Comme la France, les Chinois l’ont compris
mais on n’y est pas encore.
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