Sans agriculture, la majorité des humains mourraient et les survivants seraient obligés de redevenir des chasseurs-cueilleurs.
L’agriculture et les agriculteurs sont donc indispensables à nos civilisations citadines avec cette réalité que sans la ville, la campagne peut exister mais que le contraire est impossible.
Pour autant, cela ne dédouane pas ceux qui nous nourrissent et à qui nous devons être reconnaissants, de ne pas être des citoyens comme les autres.
Ils doivent bénéficier comme les autres des bienfaits de la société, ce qui est souvent difficile pour beaucoup trop d’entre eux qui sont précarisés ou ont des difficultés à faire vivre leurs exploitations mais ils doivent aussi prendre part à la sauvegarde de l’Humanité et de son environnement avec les pratiques les plus vertueuses possibles.
Ce n’est évidemment pas toujours simple et celles-ci menacent parfois le fragile équilibre économique du monde agricole.
Néanmoins, si l’agriculture intensive a permis de faire disparaître dans nombre de pays la famine, elle a aussi eu des conséquences néfastes.
Ce n’est d’ailleurs pas forcément la faute des agriculteurs qui n’ont souvent pas eu le choix de suivre une voie qui se révèle insoutenable.
Il faut donc les aider mais pas sans engagements de leur part.
Si cette rencontre entre agriculture et écologie a eu du mal à se faire et que pendant des années il s’agissait plutôt d’une guerre que d’une entente, cette nécessité est aujourd’hui une évidence.
Pour autant, des activistes des deux côtés continuent de les opposer de manière irresponsable.
Le problème de l’eau et de sa répartition est un bon exemple alors que se profile une éventuelle deuxième année de sécheresse en France.
Sans eau, pas d’agriculture, donc pas de nourriture.
Mais si cela ne valide pas des comportements irresponsables de certains écologistes qui manifestement n’ont pas bien compris comment on produit des aliments, cela n’exonère pas le monde agricole d’avoir des pratiques vertueuses et de chercher à préserver au mieux cette ressource aussi essentielle à notre existence.
Il est étrange que les débats concernant l’agriculture et son avenir, donc celui de l’Humanité, soient si peu suivis par la population qui a vite oublié que la suffisance alimentaire est un bienfait des pays riches et qu’elle n’est pas aussi ancienne que cela, surtout qu’elle n’est jamais assurée.
La guerre déclenchée par Vladimir Poutine a eu comme effet bénéfique – peut-être le seul – de nous rappeler que des crises peuvent remettre en cause ce que nous croyons, à tort, populations des pays développées, comme une normalité, à savoir que nous aurons toujours de quoi nous nourrir comme dans une sorte de jardin d‘Eden.
Et l’inflation des produits alimentaires qui en est une des conséquences met dans la difficulté les populations les plus pauvres de la planère mais aussi les habitants les plus défavorisées des pays riches.
L’eau et les aliments ne sont pas un sujet subsidiaire et nous serions bien avisés de nous mobiliser pour que cela ne devienne pas un problème insoluble avec toutes les conséquences désastreuses que cela engendrerait.
[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]
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