Affiches de la campagne présidentielle de 2017 |
Ses troupes s’inspirèrent sans doute de son action et de sa pensée mais dans un après-gaullisme qui n’était plus du gaullisme quelle que soit leur fidélité à leur mentor.
D’autant que personne n’a oublié que de Gaulle fut assez amer sur son successeur immédiat, Pompidou, dont il estimait qu’il l’avait trahi et que ses idées politiques étaient souvent fort différentes des siennes.
Aujourd’hui, peu de gens peuvent prétendre qu’Eric Ciotti ait une once de gaullisme sauf peut-être dans son nationalisme mais qui demeure tellement plus étriqué que celui du général…
Mais cela était déjà le cas d’un Jacques Chirac plus pompidolien que gaulliste et d’un Nicolas Sarkozy qui brandissait l’étendard du général mais en suivait peu les principes.
Beaucoup se posent la question de la pérennité du macronisme après 2027 lorsque le président de la république actuel sera obligé par la Constitution de quitter l’Elysée.
Et d’évidence, il en sera naturellement du macronisme comme du gaullisme.
Evidemment, il restera du macronisme comme il en est resté du gaullisme, une certaine idée de la politique.
D’abord ce mouvement de l’axe central qui, à défaut d’être «ailleurs», a uni des gens venus d’horizons politiques divers même si l’on peut penser que, comme pour le gaullisme qui réussit lui aussi à dépasser les courants traditionnels,, certains retourneront vers leurs camps partisans d’origine une fois l’épisode Macron refermé.
Ensuite quelques axes fort autour des notions de progrès, de réformisme et d’un libéralisme, non pas retrouvé mais bien tempéré.
Surtout, le macronisme demeurera comme ayant été l’ultime rempart contre le lepénisme et plus largement contre les extrêmes de droite et de gauche.
De ce point de vue, il a sauvé la république comme le gaullisme l’a fait en 1958.
Un des paramètres qui déterminera l’avenir de l'après-macronisme à partir de 2027 sera sa capacité à continuer à incarner la défense de la démocratie républicaine libérale et à en demeurer la force principale aux côtés, voire à la place, des «vieux» partis qui se positionnaient autrefois sur celle-ci comme le PS ou LR (héritier fort fort lointain du gaullisme).
Alexandre Vatimbella
Directeur du CREC
Jean-Louis Pommery
Directeur des études du CREC
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