Voici une sélection, ce 30 décembre 2022, des derniers propos
tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la
République)
> [Décès de Pelé] Le Jeu. Le Roi. L’Éternité.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Elisabeth Borne (Première
ministre)
> [Décès de Pelé] Peu de footballeurs ont accédé
au rang de légende. Un seul était devenu un roi : Pelé. Le royaume du football
est en deuil.
Catherine Colonna
(ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> Le redire encore et encore: le droit à
l'éducation est un droit universel. Les ministres des Affaires Etrangères du
G7, rejoints par d'autres, demandent le plein respect de ce droit en Afghanistan.
> Diplomatie d'action. Des
céréales ukrainiennes livrées à la Somalie avec l'aide de la France.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] La Russie poursuit ce matin sa campagne de frappes
systématiques sur les infrastructures civiles, avec plus de 100 missiles. Un
record. Chacune de ces actions contre des civils constitue un crime de guerre,
selon le en droit international.
Sébastien Lecornu
(ministre des Armées)
> À l’occasion de la visite du ministre de la
Défense lituanien à Paris, nous avons signé un accord renforçant les relations
de défense - déjà fortement développées - entre la France et la Lituanie,
notamment dans le domaine de l’artillerie.
Dans ce cadre, le ministère de la Défense lituanien a signé avec l’industriel
français Nexter un contrat commercial portant sur l’acquisition de 18 canons Caesar.
> La défense française n'est pas affaiblie par ses
livraisons d'armes à l'Ukraine grâce à la dissuasion nucléaire. Nos intérêts
vitaux sont défendus par la dissuasion nucléaire française. Toutes les
cessions, toute l'aide que nous apportons à l'Ukraine (...) n'affaiblissent
pas notre modèle de défense. (…)On a un modèle de défense qui reste robuste.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] On ne ménage pas
Moscou, on continue de discuter avec Moscou, ce n'est pas tout à fait la même
chose. On ne cède rien aux Russes. (…) La vocation de la France, c'est d'aider
ses alliés. L'Ukraine est notre alliée. Mais c'est aussi discuter avec ceux
avec lesquels nous ne sommes pas d'accord, c'est aussi la vocation de la France.
(…) Je le redis, la Russie ne peut ni ne doit gagner.
> [Visite à Kiev et rencontre avec Zelensky] ll s’est agi
de bâtir un agenda de soutien militaire de la France à l’Ukraine pour les
prochaines semaines et les prochains mois. J’ai des propositions à faire au
président de la République, d’une part, et d’autre part, (…) on a créé un fonds
de soutien, assez inédit d’ailleurs [car] on est le seul pays à l’avoir mis en
place, de 200 millions d’euros (…) qui permettra à l’Ukraine de directement
s’approvisionner auprès des industries de défense françaises. C’était
l’occasion de faire un point d’étape important sur ce sujet.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] On a besoin de
donner des moyens de légitime défense à l’Ukraine. On n’est pas sur des moyens
offensifs mais bien sur des moyens défensifs. Donc, on l’a fait avec des
batteries de missiles Crotale récemment ainsi qu’avec des missiles Mistral. (…)
On a évidemment des discussions sur les radars de longue portée, comme le radar
de Thales GM-200. C’est un des dossiers qu’on a fait aboutir lors de ce
déplacement à Kiev
Olivier Dussopt
(ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> Le gouvernement prolonge
son soutien à l'apprentissage avec une aide à l'embauche de 6000€, pour toutes
les entreprises et toutes les formations. Objectif : 1 million d'apprentis par
an!
Agnès
Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> Le télétravail est-il source d’économie d’énergie ? Nous amorçons la 2nde
étape d’une expérimentation grandeur nature avec les agents du ministère de
Transition écologique et de la Cohésion des territoires pour
le mesurer concrètement.
Jean-Christophe Combe
(ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées)
> [Allocation aux adultes handicapés] C’est une
promesse du Président de la République et l’un de mes premiers engagements en
tant que Ministre : le décret sur la déconjugalisation de l’AAH est publié. Nous
tenons nos engagements et notre calendrier. Cette réforme nécessaire est une
question de dignité. (…)
Ce décret est un pas en avant très
important vers l’entrée en vigueur d’une réforme attendue. Nous tenons nos
engagements et notre calendrier. Tout est fait pour que sa mise en œuvre
opérationnelle soit simple et profite à tous. C’est une question d’autonomie et
de dignité.
Amélie Oudéa-Castéra
(ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques)
> [Décès de Pelé] Le Roi Pelé nous
a quittés. Sa légende, elle, ne s'éteindra jamais. Pensées pour les siens et
solidarité avec le peuple brésilien qui le pleure aujourd'hui. Pour
le monde entier, il était l’âme du Football. Un champion, un magicien, un
génie. Dont le sourire disait tout.
Franck Riester
(ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement)
> « Chaque disposition législative qui
demeure inappliquée est une marque d'irrespect envers la représentation
nationale et de négligence vis-à-vis de nos concitoyens. » Elisabeth Borne prend des
engagements sur l’application des lois, essentielle pour notre démocratie.
Carole Grandjean
(ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnels)
> C’était notre ambition : créer une aide simple,
lisible et unique pour continuer à soutenir l’apprentissage. C’est désormais
une réalité, le décret est publié : le gouvernement
soutiendra l’embauche d’un alternant à hauteur de
6000€ pour toutes les entreprises en 2023.
Geneviève
Darrieussecq (ministre déléguée chargée des Personnes handicapées)
> [Allocation aux adultes handicapés] Nos engagements sont tenus pour permettre que les nouvelles conditions
d’attribution de l’AAH puissent être en place en octobre 2023 au plus tard. Les
services des MDPH et des CAF veilleront à informer l’ensemble des personnes
concernées pour qu’elles accèdent pleinement à leurs droits.
Patricia Mirallès
(secrétaire d’Etat chargée des Anciens combattants et de la Mémoire)
> C’est fait ! Le décret permettant la
revalorisation du point de pension militaire d’invalidité a été publié ce matin. Comme je m’y étais
engagée en octobre dernier, cette revalorisation interviendra dès le 1er
janvier 2023, soit un an plus tôt que prévu.
► Partis politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Benjamin Haddad (porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> Les succès démontrés par les armes françaises
en Ukraine, comme les canons Caesar, ont renforcé nos exportations et
soutiennent notre industrie de défense. Exemple de plus avec la Lituanie
aujourd’hui.
> Une pluie de missiles russes
s’abat sur l’Ukraine aujourd’hui, privant les habitants de Kiev ou Lviv
d’électricité. Nouveau crime de guerre. Raison de plus de renforcer notre
soutien militaire en particulier dans le domaine des défenses sol-air.
Pieyre-Alexandre
Anglade (député)
> Les impôts explosent, la pauvreté progresse et
l’instabilité politique est majeur. Est-ce pour cela que les Britanniques
avaient votés ? Deux ans après le Brexit est un naufrage et ceux qui ont défendu le Frexit devraient être
disqualifiés.
Maud Bregeon (députée)
> Réformer les retraites c’est sauver le patrimoine des plus modestes,
de ceux qui n’ont rien d’autre pour vivre après leur vie professionnelle.
Pénibilité, carrières longues… Les concertations sont utiles, Olivier Dussopt a
su maintenir le lien avec tous les partenaires sociaux.
> Voter contre la loi d’accélération des renouvelables
revient à faire fi de l’urgence climatique. En parallèle, comment imaginer que
ceux qui prônent leur développement n’y adhèrent pas ? L’heure n’est plus à
opposer les énergies décarbonées entre elles.
> [Loi sur les énergies renouvelables] Si on est un tant
soit peu écologiste et qu'on est un tant soit peu attaché au climat aujourd'hui
en France, on ne peut pas faire sans les énergies renouvelables. Donc rejeter
ce texte-là, c'est faire fi de l'ensemble des enjeux climatiques et des enjeux
d'indépendance énergétique. Pour que la loi passe, on se tourne vers le côté
gauche de l'hémicycle. On propose une loi qui permet d'accélérer.. Cela fait
des années que le Parti socialiste et les écologistes disent 'il faut davantage
d'énergies renouvelables, il faut travailler l'éolien sur terre comme en mer,
il faut travailler sur le solaire. J'attends en cohérence et en responsabilité
que mes collègues la votent.
> Avec mes collègues de la majorité, nous étions à
Flamanville pour échanger avec les agents mobilisés durant les fêtes. Clé de
notre indépendance, le nucléaire doit être davantage soutenu et la construction
de réacteurs accélérée, conformément au cap du Président Emmanuel Macron.
> [Epidémie de la covid19 en Chine] Il ne faut pas être
alarmiste. Des pistes de réflexion sont en cours. On se tient prêt à prendre
toutes les mesures nécessaires pour protéger les Français et les tests de ceux
qui arrivent de Chine font partie des réflexions.
> [Grève des médecins libéraux] Chacun doit agir dans un
esprit de solidarité et de responsabilité. (…) La période ne s’y prête pas avec
une triple épidémie en pleine période de fêtes, avec des hôpitaux saturés et
alors que des concertations se déroulent en parallèle.
● MoDem
Maud Gatel (Secrétaire générale)
> Depuis 2014, Paris est le seul département
francilien à perdre des habitants. La perte d'attractivité se traduit par 12.400
Parisiens en moyenne qui quittent chaque année la capitale. Mais pour l'exécutif
parisien, tout va bien.
Bruno Millienne
(député)
> [Réforme des retraites] On ne calmera pas le débat si on part sur ce
genre d'invectives. Jean-Claude Martinez (secrétaire général de la CGT] parle
de mythomanie [à propos du gouvernement] alors que lui-même s'est fendu d'un mensonge
éhonté sur Agirc-Arrco, dans une émission de France 2, en disant que le point
avait baissé, on peut là aussi le traiter de mythomanie. (…) Il faut arrêter
cette escalade verbale qui ne sert à rien. (…)
Cette réforme est au programme d'Emmanuel
Macron lors de la présidentielle. Elle est prévue, connue, on le savait, pas
comme en 1995 (…)
La CGT qui veut négocier à condition de
retirer la réforme par point. Un préalable qui empêche toute négociation.
Je préfère les syndicats réformistes qui
veulent bien avancer.
Laurence Vichnievsky (députée)
> [Tribune: «La création d’une juridiction spéciale contre les violences
intrafamiliales est une fausse bonne idée»]
Le 1er décembre, à une voix de
majorité, l’Assemblée nationale a adopté une proposition de loi des
Républicains, avec le soutien de la Nouvelle Union populaire écologique et
sociale et celui du Rassemblement national, et malgré l’opposition des
députés de la majorité, visant à créer une juridiction spécialisée aux
violences intrafamiliales. Cette juridiction aurait vocation à connaître des
délits commis au sein d’une même famille, soit entre conjoints ou concubins,
soit sur la personne d’un enfant ou d’un ascendant.
Une telle initiative peut paraître légitime. Ces violences – dont sont
toutefois exclus les crimes : meurtres, en particulier les
« féminicides », coups mortels, viols – présentent certaines
spécificités : leur forte dimension psychologique, leur caractère souvent
répétitif, associé à des situations d’autorité ou de domination physique,
l’absence en général de connotation économique, de mobile d’appropriation, comme
disent les criminologues.
Faut-il pour autant créer une juridiction spécialisée, à l’instar de ce qu’est
actuellement la juridiction des mineurs, tribunal pour enfants et juge des
enfants, au sein de chaque tribunal judiciaire ? Ce n’est pas sûr. La
spécificité de la juridiction des mineurs, en matière pénale, est fondée sur un
critère à la fois simple et objectif : la minorité de l’auteur de
l’infraction à la date des faits. Ce critère, par sa nature même, commande un
traitement différentiel des affaires. Tel n’est pas le cas des violences
intrafamiliales : l’auteur peut fort bien, y compris dans le même épisode
infractionnel, relever simultanément des deux types de délinquance.
Sur le plan de l’organisation judiciaire, il est compliqué de créer une
juridiction au sein de chaque tribunal. Une telle réforme ne manquerait pas
d’alourdir la gestion des magistrats comme celle des greffiers : elle
n’est appelée ni par la Conférence nationale des présidents de tribunaux
judiciaires ni par celle des premiers présidents de cour d’appel, qui n’ont
même pas été consultés. Les organisations professionnelles d’avocats et les
syndicats de magistrats s’y sont, de leur côté, montrés hostiles.
Surtout, cette réforme éloignerait, pour les mêmes raisons, la justice des
justiciables : il n’est prévu « au
moins » qu’un tribunal des violences intrafamiliales par cour
d’appel, ce qui obligerait la majorité des victimes à de longs déplacements,
pour un contentieux qui est, par définition, celui de l’intimité.
Et pour quels résultats attendus ? Les socialistes du Sénat comme les
Républicains de l’Assemblée pensent avoir trouvé la pierre philosophale pour
réduire les féminicides par une mesure qui, paradoxalement, ne s’applique pas à
ces crimes. En Espagne, nous dit-on, ceux-ci ont baissé depuis qu’a été
institué le tribunal aux violences intrafamiliales, que la proposition de loi
tente de reproduire dans notre législation par un copier-coller.
Mais concomitance n’est pas causalité. En France aussi, si l’on compare le
nombre moyen des féminicides durant les cinq premières années de la
décennie 2010 et celui recensé au cours des cinq dernières années (même si
l’on exclut les statistiques de 2020 en raison du confinement), les chiffres
sont en régression au sein d’une population pourtant en légère croissance
démographique.
En cette matière, l’essentiel des progrès réalisés et de ceux qui restent à
accomplir réside en la qualité de l’accueil que les femmes victimes de
violences peuvent trouver dans les services de police et de gendarmerie
lorsqu’elles se décident – et c’est souvent très difficile – à porter plainte.
Elles doivent être écoutées et surtout ensuite efficacement protégées. A cet
égard, les policiers et les gendarmes ont déjà réalisé sur le plan juridique
comme sur le plan humain d’incontestables progrès.
Il faut continuer dans cette voie, tout en ayant conscience que la sécurité
publique exige une action dans tous les domaines, qui ne saurait se limiter à
la lutte contre les violences faites aux femmes. Je pense en particulier aux
violences faites aux enfants, y compris par d’autres enfants, et à la
sensibilisation des personnels enseignants, éducatifs et médico-sociaux à la
nécessité du signalement, même lorsqu’il s’agit de simples suspicions.
Et la justice ? Elle a, bien entendu, sa contribution à apporter pour
lutter contre ce type de délinquance, qui touche toutes les classes sociales et
qui heurte légitimement la sensibilité des Français. Mais la création d’un
nouveau tribunal n’est pas forcément la bonne solution, elle paraît comporter
moins d’avantages que d’inconvénients.
Il serait sans doute plus agile de rechercher ces avantages par une formation
renforcée des juges et des procureurs à l’Ecole nationale de la magistrature et
par la désignation de magistrats spécialisés au sein des tribunaux et des cours
d’appel. C’est ce vers quoi s’orientent aujourd’hui le président de la
République et le garde des sceaux.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> Le rabbin de Moscou en exil appelle les Juifs
russes à quitter la Russie, en raison d’une hausse de l’antisémitisme et du
risque d’être les boucs émissaires de Poutine.
> La Turquie a un problème avec la
démocratie elle-même. Au nom de quoi « certains hommes politiques »
ne pourraient pas manifester ? Au nom de quoi un pays étranger viendrait nous
dire comment nous devons exercer nos libertés ? Ce type de démarche relève de
l’ingérence.