Voici une sélection, ce 14 décembre 2022, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la
République)
> Plus de 700 entreprises françaises se sont
réunies pour répondre dès maintenant aux besoins critiques de l’Ukraine, préparer
la reconstruction du pays, et travailler à des investissements futurs. La
France joue tout son rôle pour participer à la reconstruction de l’Ukraine.
> À la conférence de Paris, nous avons mobilisé plus d'un milliard d'euros qui ira sur le terrain avant le mois d'avril pour aider l'Ukraine à passer l'hiver. Ukrainiennes, Ukrainiens, vous pouvez compter sur notre solidarité !
> La France va mobiliser une aide
humanitaire exceptionnelle supplémentaire de 76,5 millions d'euros à l'Ukraine
dans le domaine de l’électricité et de l’énergie qui s'ajoute aux 200 millions
déjà engagés en 2022.
Malgré l’horreur des crimes commis par l’armée russe à Irpin, Marioupol,
Boutcha, Izioum et dans tant d’autres localités de l’Ukraine, le peuple
ukrainien continue de se battre avec une détermination admirable pour son pays
et pour sa liberté. Je veux lui rendre hommage.
> Imposer les multinationales d'au moins 15% : c’est l’un des combats que j’ai portés. Il se concrétise en Europe et dans plus de 130 pays engagés. L'Union montre le chemin d'une mondialisation plus équitable, plus durable. Nos valeurs et standards gagnent du terrain.
> Pour le climat, en Européens, nous ne cessons d'agir. L'Union européenne a adopté ce jour une taxe carbone aux frontières. Notre exigence de réduction des émissions de gaz à effet de serre va ainsi s’imposer aux produits que nous importons. On avance !
> Il y a trois mois, nous lancions le Conseil national de la refondation. Une méthode nouvelle, ouverte à tous, pour préparer l’avenir de notre pays. Les travaux continuent !
> La guerre menée par la Russie en Ukraine a causé trop de souffrances. Avec le Cambodge, nous appelons la Russie à un arrêt immédiat des frappes et des attaques contre les populations et les infrastructures civiles. Partenaires internationaux, rejoignez-nous dans cet appel.
> [Déclaration des chefs
d’État et de gouvernement du G7 du 12 décembre 2022]
Nous, chefs d’État et de gouvernement du Groupe des Sept (G7), nous sommes
réunis le 12 décembre pour faire un bilan des progrès de notre coopération sous
présidence allemande afin de relever conjointement les défis mondiaux dans un
contexte de crise géopolitique majeure et à un moment critique pour l’économie
mondiale. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a participé à notre
réunion. Cette année, face à la guerre d’agression illégale, injustifiable et
ne faisant suite à aucune provocation que la Russie mène contre l’Ukraine, nous
sommes restés plus unis que jamais aux côtés de l’Ukraine, en faisant preuve
d’un attachement inflexible à nos valeurs communes, à l’ordre multilatéral
fondé sur des règles de droit et à la coopération internationale.
Aujourd’hui, nous réaffirmons notre solidarité et notre soutien inébranlables à
l’Ukraine face à la guerre d’agression que la Russie continue de mener, et nous
le ferons aussi longtemps qu’il le faudra. Nous condamnons les attaques
inhumaines et brutales que la Russie continue de perpétrer en ciblant
différentes villes à travers l’Ukraine et en particulier des infrastructures
critiques, notamment les installations d’approvisionnement en énergie et en
eau, et nous rappelons que les attaques aveugles et dirigées contre la
population ou les infrastructures civiles constituent des crimes de guerre.
Nous condamnons également ceux qui facilitent la guerre illégale menée par le
président Poutine. Nous sommes déterminés à aider l’Ukraine à réparer, remettre
en état et défendre ses infrastructures critiques d’approvisionnement en
énergie et en eau. Nous aiderons l’Ukraine à répondre à ses besoins pour se
préparer à l’hiver, nous continuerons de soutenir la résilience de la
population ukrainienne et nous accroîtrons nos efforts en la matière à
l’occasion de la conférence internationale qui se tiendra à Paris le 13
décembre. Nous sommes déterminés à faire en sorte que la Russie supporte les
coûts de remise en état des infrastructures critiques qu’elle a endommagées ou
détruites en menant cette guerre brutale. Les crimes de guerre et les autres
atrocités ne peuvent rester impunis. Nous demanderons des comptes au président
Poutine et aux autres responsables de ces attaques, conformément au droit
international. Nous répétons que le discours irresponsable de la Russie sur le
nucléaire est inacceptable et que tout emploi d’armes chimiques, biologiques ou
nucléaires déclenchera une réaction lourde de conséquences.
En nous appuyant sur les engagements que nous avons pris jusqu’à présent, nous
continuerons à exhorter la communauté internationale à aider l’Ukraine à faire
face à ses besoins immédiats de financement à court-terme. Nous demandons à nos
ministres chargés des finances de se réunir sous peu pour convenir d’une
approche conjointe concernant un budget de soutien coordonné pour l’année 2023.
Nous affirmons que le Fonds monétaire international doit jouer un rôle central
dans ces efforts.
Nous soutenons fermement les efforts déployés pour obtenir la stabilité
financière immédiate de l’Ukraine ainsi que son redressement et sa
reconstruction dans la perspective d’un avenir démocratique, prospère et
durable s’inscrivant dans sa trajectoire européenne. Nous nous appuierons sur
les résultats de la Conférence internationale d’experts sur le redressement, la
reconstruction et la modernisation de l’Ukraine qui s’est tenue le 25 octobre à
Berlin et nous les consoliderons lors de la Conférence sur le redressement de
l’Ukraine qui se déroulera les 21 et 22 juin 2023 à Londres. En particulier,
pour soutenir la réparation, le redressement et la reconstruction de l’Ukraine,
en collaboration avec elle et nos partenaires internationaux et en étroite
coordination avec les organisations internationales et institutions financières
concernées, nous établirons une plateforme multi-opérateurs de coordination des
donateurs. Grâce à cette plateforme, nous articulerons les mécanismes existants
visant à fournir un soutien à court et à long termes – responsabilité
particulière incombant à la filière finance pour le soutien financier à court
terme – avec les futurs financements internationaux et contributions d’experts,
et nous encouragerons la mise en œuvre de réformes en Ukraine ainsi qu’une
croissance propulsée par le secteur privé. Nous créerons aussi un secrétariat
pour la plateforme. Nous nommerons chacun un haut représentant du gouvernement
chargé de superviser la mise en place de la plateforme et des efforts continus
de coordination, et nous leur demandons de se réunir le plus tôt possible en
janvier 2023.
Dans l’optique d’un règlement pacifique viable après la guerre, nous demeurons
prêts à parvenir à des arrangements avec l’Ukraine ainsi qu’avec les
institutions et pays concernés pour garantir une sécurité pérenne, ainsi qu’à
d’autres engagements afin d’aider l’Ukraine à se défendre, à assurer son avenir
libre et démocratique et à dissuader la Russie de toute agression future, conformément
aux droits qui lui sont conférés par la Charte des Nations Unies.
Nous continuerons à coordonner nos efforts pour répondre aux besoins urgents de
l’Ukraine en équipements militaires et de défense en nous concentrant
prioritairement sur la fourniture de systèmes et de capacités de défense
aérienne.
Nous réitérons également notre condamnation la plus ferme de la poursuite par
la Russie de l’occupation et de la militarisation de la centrale nucléaire de
Zaporijjia, de l’enlèvement de membres du personnel ukrainien et des mauvais
traitements qui ont été signalés, ainsi que de la déstabilisation
intentionnelle de son fonctionnement. Nous soutenons les efforts déployés par
l’Agence internationale de l’énergie atomique pour mettre en place une zone de
protection de la sûreté et de la sécurité nucléaires.
La guerre d’agression menée par la Russie doit cesser. À ce jour, nous n’avons
observé aucun signe montrant que la Russie s’engage sur la voie de la paix
durable. La Russie peut mettre fin à cette guerre immédiatement en cessant ses
attaques contre l’Ukraine et en retirant ses forces du territoire ukrainien
complètement et sans conditions. Nous saluons et soutenons l’initiative du
président Zelensky pour une paix juste.
Nous demeurons attachés aux mesures de sanctions coordonnées sans précédent que
nous avons prises pour riposter contre la guerre d’agression de la Russie. Nous
maintiendrons et intensifierons les pressions économiques exercées sur la
Russie et sur ceux qui contournent nos mesures restrictives et en diminuent
l’efficacité. Nous continuerons de protéger les pays vulnérables qui pâtissent
gravement des répercussions de la guerre d’agression et de
l’instrumentalisation de l’énergie et de l’alimentation menées par la
Russie.
Nous réaffirmons notre intention de supprimer progressivement de nos marchés
intérieurs le pétrole brut et les produits pétroliers provenant de Russie. La
semaine du 5 décembre 2022, la mesure de plafonnement du prix du pétrole brut
russe transporté par bateau a pris effet dans nos juridictions respectives,
concrétisant notre engagement de limiter le profit que la Russie tire de la
guerre d’agression qu’elle mène contre l’Ukraine, de soutenir la stabilité des
marchés mondiaux de l’énergie et de réduire au minimum les retombées
économiques négatives de cette guerre, notamment dans les pays à revenu faible
et intermédiaire. Nous encourageons les pays tiers qui ont l’intention
d’importer par bateau du pétrole brut et des produits pétroliers de provenance
russe à mettre en œuvre le mécanisme de plafonnement du prix. Nous réitérons
notre décision de mettre œuvre un plafonnement des prix des produits pétroliers
d’origine russe à partir du 5 février 2023.
La guerre menée par la Russie en Ukraine accentue les fragilités de l’économie
mondiale, avec des répercussions directes sur le coût de la vie pour les
populations de nos pays, ainsi que sur les pays et les personnes les plus
vulnérables dans le reste du monde. Nous continuerons d’utiliser toutes les
mesures à notre disposition pour préserver au niveau mondial la stabilité
financière, macroéconomique et celle des prix, ainsi que la viabilité
financière à long terme, tout en apportant un soutien ciblé à ceux qui en ont
le plus besoin et en menant des efforts conjoints pour renforcer notre sécurité
économique collective face aux chocs externes et aux risques majeurs. Nous
procéderons à des investissements publics et à des réformes structurelles pour
promouvoir la croissance à long terme. Nous poursuivrons la coordination de nos
efforts pour répondre aux besoins urgents des pays les plus vulnérables et nous
encouragerons les investissements privés sur les marchés émergents et en
développement comme levier essentiel pour des trajectoires économiques
durables.
Nous maintiendrons notre niveau d’ambition dans la lutte contre l’insécurité
alimentaire mondiale, notamment dans le cadre de l’Alliance mondiale pour la
sécurité alimentaire. Nous continuerons à soutenir les livraisons de céréales
et d’engrais aux pays vulnérables qui en ont besoin et saluons les récentes
opérations menées par le Programme alimentaire mondial dans ce domaine. Nous
nous félicitons de la prolongation de l’Initiative sur les céréales en mer
Noire parallèlement aux autres efforts visant à faire parvenir les produits
alimentaires ukrainiens au reste du monde, notamment les couloirs de solidarité
de l’Union européenne et l’initiative « Grain from Ukraine » (Céréales en
provenance d’Ukraine).
Réaffirmant notre ferme détermination à mettre en œuvre l’Accord de Paris et
les résultats de la COP26 et de la COP27, nous nous engageons à mener au cours
de cette décennie une action climatique diligente, ambitieuse et solidaire pour
limiter le réchauffement de la planète à 1,5° C par rapport aux niveaux préindustriels.
Nous réaffirmons notre engagement de parvenir à zéro émission nette d’ici à
2050 au plus tard. À cette fin, et en nous appuyant sur la déclaration que nous
avons adoptée en juin dernier à Elmau, nous entérinons les termes de référence
du Club climat tels qu’établis par le groupe de travail sur le Club climat et
proclamons par la présente la mise en place d'un Club climat ouvert,
participatif et international. En mettant notamment l’accent sur la
décarbonation des industries, nous contribuerons à mettre en place les
conditions d’une croissance verte. Nous invitons nos partenaires internationaux
à se joindre au Club climat et à prendre part à la poursuite de l’élaboration
de son approche et de son organisation. Nous continuerons dans ce cadre de travailler
en étroite coopération avec les organisations internationales et les acteurs
concernés. Nous demandons à l’Organisation de coopération et de développement
économiques, en partenariat avec l’Agence internationale de l’énergie,
d’accueillir son secrétariat provisoire en travaillant en lien avec d’autres
organisations internationales.
Rappelant notre engagement de mettre un terme à la perte de biodiversité et
d’en inverser la tendance d’ici à 2030, nous travaillerons activement pour que
la quinzième Conférence des États parties à la Convention sur la biodiversité
(COP15) soit un succès, en adoptant notamment un cadre mondial sur la
biodiversité ambitieux et efficace, doté d’objectifs clairs et mesurables, et
en veillant à la mise en œuvre immédiate et rapide de celui-ci. À cet effet,
nous sommes déterminés à mobiliser tous types de ressources et à accroître de
manière importante les financements nationaux et internationaux consacrés à la
nature d’ici à 2025 pour appuyer la mise en œuvre de ce cadre mondial
ambitieux. Nous encourageons les pays non membres du G7 à prendre part à ces
efforts.
Au moment où nous intensifions nos contributions au Partenariat pour les
infrastructures mondiales et l’investissement afin de proposer à nos
partenaires internationaux des investissements dans des infrastructures de
qualité, durables, solidaires et résilientes face aux changements climatiques,
nous nous réjouissons des progrès accomplis s’agissant des Partenariats pour
une transition énergétique juste avec l’Afrique du Sud et l’Indonésie, qui sont
des projets phares en matière de coopération multilatérale, de transition
énergétique juste et d’investissement durable ; nous espérons une conclusion
rapide des négociations avec le Vietnam, et la poursuite de progrès avec l’Inde
et le Sénégal, pour conclure de tels partenariats. Nous accroîtrons notre
coopération au sein du groupe de travail sur le Partenariat pour les
infrastructures mondiales et l’investissement pour obtenir des résultats
contribuant à notre objectif conjoint de mobiliser 600 millions de dollars
d’ici 2027, et nous coordonnerons nos efforts en matière de Partenariats pour
une transition énergétique juste au sein du groupe de travail dédié.
Réaffirmant notre engagement total en faveur de l’égalité femmes-hommes et de
sa prise en compte systématique dans tous les secteurs de nos politiques
publiques, nous accueillons avec satisfaction les recommandations clés
formulées par le Conseil consultatif sur l’égalité des sexes et nous attendons
avec intérêt la remise de son rapport complet d’ici la fin de l’année. Nous le
remercions pour les travaux importants qu'il a accomplis cette année, nous
réaffirmons notre intention de continuer à le réunir régulièrement dans le
cadre des présidences successives du G7 et nous appelons de nos vœux son
renforcement.
Cette année, nous avons progressé dans l’amélioration de l’architecture
mondiale de santé articulée autour de l’Organisation mondiale de la santé, dans
notre capacité à prévenir, préparer et combattre de futures urgences sanitaires
mondiales et à mettre en place une couverture sanitaire universelle, notamment
grâce au Pacte du G7 pour la préparation opérationnelle face aux pandémies
adopté à Elmau. Nous nous félicitons du succès de la septième reconstitution
des ressources du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le
paludisme. Nous intensifierons nos efforts pour former davantage de personnels
de santé qualifiés et pour renforcer nos capacités de surveillance afin de
détecter les épidémies et les variants dès que possible grâce à l’approche «
Une seule santé ». Nous continuerons de soutenir les efforts scientifiques
visant à mettre au point des vaccins, traitements et diagnostics sûrs et
efficaces.
Sous présidence allemande, nous, membres du G7, aux côtés d’autres partenaires
internationaux, avons fait preuve de détermination pour faire face ensemble aux
difficultés systémiques comme aux crises urgentes de notre époque. Nos
engagements et nos actions ouvrent la voie à des progrès vers un monde plus équitable.
Dans la perspective du Sommet du G7 d’Hiroshima en 2023 sous présidence
japonaise, et en appui à la présidence indienne du G20, nous demeurons forts,
unis et plus déterminés que jamais à bâtir un avenir pacifique, prospère et
durable pour tous.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Elisabeth Borne (Première
ministre)
> Emmanuel Macron en avait fait une priorité de
la Présidence française du Conseil de l'Union européenne : L’Europe avance !
Les États membres de l’UE se sont accordés sur
une taxe carbone aux frontières pour les produits importés. Une première
mondiale pour le climat !
> Vous n'avez pas voté la remise carburant. Vous n'avez pas voté les boucliers tarifaires ou encore l'aide exceptionnelle de rentrée. Ce Gouvernent n'a aucune leçon à recevoir de la Nupes sur la protection du pouvoir d'achat des Français.
> Notre consommation d’électricité a baissé de 9,7% la semaine dernière. Pour le secteur tertiaire et les ménages, la baisse est de 8,5% par rapport à 2021. Cette accélération nous la devons à la mobilisation collective. Alors maintenons nos efforts, chaque geste compte !
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et
Numérique)
> [«Conférence bilatérale pour la résilience et la reconstruction de
l’Ukraine»] Destruction des hôpitaux, des habitations,
des écoles, des usines : tout est fait pour faire souffrir le peuple ukrainien.
La France veut répondre au choix de destruction par un choix de reconstruction.
L’Ukraine peut compter sur nous.
Nous signons trois contrats qui
permettront à l'Ukraine de répondre à leurs besoins urgents cet hiver. Avec la
fourniture de :
- 150 km de rails par Saarstahl Rail,
- 30 ponts mobiles supplémentaires par Matière,
- Des semences agricoles par Mas Seeds, Lidea Seeds, RAGT.
Le soutien à l'Ukraine passe aussi par des
banques multilatérales comme la BERD. Nous signons avec elle une garantie pour
l’appui aux infrastructures ukrainiennes. Cette garantie permettra de financer
la fourniture de services essentiels : énergie et transport ferroviaire.
> [«Conférence bilatérale pour la résilience et la reconstruction de l’Ukraine»] Permettre aujourd’hui à l’économie ukrainienne de résister face au choc de la guerre est un enjeu majeur pour engager, demain, le chantier de reconstruction du pays. Cette conférence bilatérale souhaitée par les autorités ukrainiennes fournit un signal très important, celui de la volonté des acteurs économiques français de se mobiliser pleinement aux côtés de l’Ukraine. Mais au-delà du signal, ce sont des projets très concrets que nous avons conclu ou enclenché, pour répondre, dès maintenant, aux besoins des secteurs clefs de l’économie ukrainienne ».
> [«Conférence bilatérale pour la résilience et la reconstruction de l’Ukraine»] J'ai ressenti le besoin très profond des Ukrainiens de répondre à cette destruction systématique, méthodique, cynique, des infrastructures civiles par de la reconstruction et par un soutien économique massif.
> [«Conférence bilatérale pour la résilience et la reconstruction de l’Ukraine»] C'est vraiment une conférence d'espoir pour le peuple ukrainien.
> [«Conférence bilatérale pour la résilience et la reconstruction de l’Ukraine»] L'État français apporte une garantie financière et nous allons apporter des soutiens à l'export à hauteur de 1,2 milliard d'euros. C'est là que l'État français joue un rôle-clé.
> [«Conférence bilatérale pour la résilience et la reconstruction de l’Ukraine»] Les Français sont là, au rendez-vous. Plus de 700 entreprises françaises ont répondu présent, ce qui est considérable.
> Il y a une très grande confiance entre le Président Zelensky et le Président Macron (...) Ça doit être un motif de fierté pour tous les Français de se dire «la France répond présent».
> [Guerre de Poutine contre l’Occident] Je suis convaincu que les opinions publiques françaises, européennes, tiendront. Le peuple ukrainien nous donne un exemple de résistance morale. Pour nous, l'enjeu, c'est d'être à la hauteur de cet exemple.
> Nous pouvons éviter les coupures d'électricité cet hiver. C'est à portée de main.
Gérald Darmanin
(ministre de l’Intérieur et des Outre-mer)
> Parce que la menace terroriste reste forte, à
l’approche des fêtes religieuses de fin d’année, la présence des policiers et
des gendarmes sera renforcée à proximité des lieux de culte.
> Le match France-Maroc est une grande fête sportive. Pour assurer la sécurité de cet événement et réprimer les éventuels troubles à l’ordre public, 10 000 policiers et gendarmes seront mobilisés partout en France.
> Parce que c'est le Maroc, il y a un relent un peu raciste. Nos amis Marocains ont raison d'être fiers de leur équipe et sont les bienvenus, nous ne voulons pas les empêcher de faire la fête.
> L’extrême-droite voit des problèmes partout, c’est ça le problème de l’extrême-droite.
> Nous avons éradiqué la colline du crack à Paris en 3 mois et nous avons expulsé les consommateurs étrangers dans leurs pays d'origine.
> [Projet de loi immigration] Quatre thèmes, la fermeté, la simplification, l’intégration et celui du travail. Nous avons trop de difficultés à expulser les personnes dont nous ne voulons plus sur notre sol.
Catherine Colonna
(ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> Au lendemain de la Conférence internationale de
Paris «Solidaires du peuple ukrainien», le Parlement européen attribue le Prix
Sakharov au peuple ukrainien. Un choix conforme à notre socle commun de
valeurs.
> Il fait -moins 1°C à Paris comme à Kiev, mais là-bas c'est la guerre et des millions d'Ukrainiens vivent sans électricité.
> [La France condamne avec la plus grande fermeté l'exécution publique d'un Iranien condamné à mort à la suite de sa participation aux manifestations en cours en Iran] Réunis, les 27 ministres des affaires étrangères de l’UE demandent à l'Iran de cesser immédiatement ces exécutions. De plus, une nouvelle série de sanctions contre des responsables de la répression a été adoptée.
Éric Dupond-Moretti
(garde des Sceaux, ministre de la Justice)
> [Disparition des jurés populaires] C'est une
insulte aux magistrats que de penser que nous avons affaire à une justice au
rabais. La justice mérite mieux que la démagogie. Elle a besoin de moyens et de
réformes.
Olivier Dussopt
(ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> L'économie française continue à créer des
emplois !
- +119100 au 3e trimestre 2022
- +900000 depuis le début de la crise Covid
- +1,7 millions d'emplois depuis 2017.
Le plein emploi est à portée de main et c'est notre premier objectif.
> [Titres de séjour dans les métiers en tension] Le salarié étranger pourra demander sa régularisation en prouvant l’ancienneté de son emploi, le bon critère d'ancienneté reste à définir par le Parlement. Ce sera un titre d’un an, renouvelable.
> [Immigration] Nous devons accompagner notre politique d’un recours subsidiaire aux recrutements d’étrangers non communautaires pour faire face à nos besoins de compétences.
> France Travail, c'est une meilleure coordination de tous les acteurs de l'emploi autour de l'usager. Il s'agit de donner beaucoup plus de lisibilité et d'efficacité à notre système.
> [Retraites] Le système français est déséquilibré (...) si nous ne faisons rien, le niveau vie des retraités va baisser. (…) Nous n'allons pas agir pour baisser les dépenses, mais pour avoir plus de recettes.
Pap Ndiaye (ministre
de l'Education nationale et de la Jeunesse)
> La France accueille 20.000 élèves ukrainiens
dans ses écoles. Très fier et ému de rendre visite à certains d'entre eux à
l'école Vertus, à Paris. Dans toutes les écoles du pays, la présence d'élèves
allophones est une richesse.
Sylvie Retailleau
(ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Ariane5, 115ème tir! Félicitations à toutes les
équipes impliquées dans ce succès. Depuis plus de 20 ans, la régularité avec
laquelle Ariane5 emporte ses satellites vers l’espace en a fait l’un des
lanceurs les plus fiables du monde.
> À Kourou, le Centre spatial guyanais est le port spatial de l’Europe. Ses infrastructures uniques en font un élément clé de notre souveraineté.
Marc Fesneau
(ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> L'agriculture de montagne a ses
spécificités que nous veillons de prendre en compte dans la mise en œuvre de
nos dispositifs et mesures.
Christophe Béchu
(ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
> [Grand froid] Nos services sont mobilisés pour
aider nos concitoyens les plus vulnérables. Maraude sociale, hébergements,
élargissement des horaires d’accueil de jour : nous prenons toutes les mesures
nécessaires pour répondre aux besoins sanitaires et sociaux.
> [Conditions météorologiques] Dans ces conditions, appliquer un principe de précaution pour éviter ensuite qu'on ai des drames, ça semble être extrêmement légitime.
> [Pesticides produits en Europe mais interdit et exportés] Les quantités exportées baissent significativement en 2022, mais ce n’est pas suffisant. Je suis déterminé a conduire cette interdiction à son terme, en la déclinant dans la réglementation, et en portant le sujet dans les négociations européennes.
> À la minute où nous parlons, il n'y a que trois pays qui ont accepté de s'engager financièrement dans le cadre de la biodiversité, dont la France et l'Allemagne.
> Nous lançons un Plan covoiturage de 150 millions d’euros. Alors que 80% des trajets quotidiens en voiture se font seuls, l’Etat soutiendra les conducteurs et les collectivités : le covoiturage c’est bon pour le climat et c’est bon pour le pouvoir d’achat.
> Cette nuit les États membres de l’Union européenne se sont accordés sur une taxe carbone aux frontières pour verdir les importations industrielles. Un accord historique pour le climat !
Agnès
Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> Baisser notre consommation d’énergie, c’est
indispensable pour lutter contre le dérèglement climatique. Les grands acteurs
mobilisés dans le cadre du plan sobriété ont mis en place des actions très concrètes pour faire la
chasse au gaspillage.
> Sobriété : la mobilisation
générale porte ses fruits. Notre consommation d’électricité a baissé de 9,7% la
semaine dernière. Pour le tertiaire et les ménages, c’est -8,5% par rapport à
2021. Etat, collectivités, entreprises, citoyens : continuons !
Notre consommation de gaz diminue également. Depuis le 1er août, -17,1% par
rapport à la même période en 2018 (hors production électrique). Sur le tertiaire
et les ménages, c’est -14,1%. Les économies d’énergie sont au rendez-vous.
> J’ai réuni les acteurs du commerce & de la distribution responsables pour faire le point sur leur plan sobriété. Chez certains, la consommation d’énergie a baissé de 25% sans impacter leur activité. J’invite toutes les grandes entreprises à suivre ce mouvement.
> 60 élus locaux appellent à l’accélération du déploiement des énergies renouvelables. Et ils ne s’y trompent pas ! Les ENR sont une opportunité inédite pour agir ensemble - Etat, parlementaires, élus locaux, industriels - et construire notre indépendance énergétique.
> Bon pour le climat et le pouvoir d’achat, nous voulons tripler le nombre de trajets quotidiens réalisés en covoiturage ! A partir de janvier, un coup de pouce de 100€ pour tout nouvel utilisateur d’une plateforme de covoiturage.
> Je salue cet accord historique pour le climat. Cette taxe carbone aux frontières sera un outil décisif pour accélérer la décarbonation de l’industrie et mettre fin au dumping écologique.
> Nous poursuivons les négociations sur le mécanisme de plafonnement du prix du gaz en Europe 3 objectifs : protéger nos industries d’une hausse excessive des prix de l’énergie ; sécuriser les approvisionnements ; assurer la stabilité des marchés.
François Braun
(ministre de la Santé et de la Prévention)
> [Neuvième vague de covid19] Il faut être très
prudent : on constate une reprise épidémique (…) Ce variant n’est cependant pas
plus dangereux, mais plus contaminant.
> [Vaccination contre le covid19] 25% des personnes de plus de 80 ans sont à jour de leur vaccination : c’est insuffisant.
> [Rendre à nouveau le masque obligatoire?] Il faut sortir de cette idée que tout doit être régi par des lois, des circulaires, des règlements. Il n’y a pas d’automatisme car les critères sont multiples.
> [16% des lits fermés à l’hôpital] Les lits ne sont pas fermés pour le plaisir. Les postes sont là mais on peine à recruter. (…) Il faut reconnaitre la pénibilité de ces métiers à l’hôpital. (…) Il n’y a pas de sujet sur les 35 heures.
> Le budget de la Sécurité sociale prévoit une augmentation pour 2023 des budgets des EHPAD de près de 5.1% soit 700 millions d'euros supplémentaires.
Jean-Christophe Combe
(ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées)
> Début 2023 : j’installerai un Comité des
parties prenantes pour l’accès aux droits avec les associations d’élus, celles
qui luttent contre la pauvreté, les personnes concernées, les organismes de
sécurité sociale, les directions d’administration centrale.
Roland Lescure
(ministre délégué chargé de l’Industrie)
> Accompagner les femmes et les
hommes de l’industrie automobile dans le développement de leurs compétences est
la clé pour réussir la décarbonation
de la filière automobile.
> [«Conférence bilatérale pour la résilience et la reconstruction de l’Ukraine»] La coopération franco-ukrainienne s'est renforcée depuis 2016. 200 entreprises françaises sont aujourd'hui présentes en Ukraine. La conférence doit être un nouveau départ vers la reconstruction de l'Ukraine.
Jean-Noël Barrot
(ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications)
Olivia Grégoire
(ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de
l’Artisanat et du Tourisme)
> Pour baisser notre consommation d’énergie, la
réponse ne peut être que collective. Nous avions travaillé avec les acteurs de
la grande distribution et du commerce pour mettre en place des mesures
efficaces. Ils sont au rendez-vous de leur engagement.
> Apprendre, faire, former, transmettre. Nos artisans sont la mémoire et les relais de nos savoir-faire d’exception. Ils recrutent. Ces métiers sont peut être faits pour vous !
Olivier Klein
(ministre délégué chargé de la Ville et du Logement)
> Depuis que je suis ministre, je n'ai pas changé
de colère et d'indignation : je ne supporte pas que certains ne dorment pas à
l'abri. Chaque soir, plus de 3 500 familles sont mises à l'abri et j'ai demandé
aux services de l'État de continuer à chercher des places d'hébergement.
> Face à l'urgence, l'État se doit d'être exemplaire pour protéger les personnes sans-abri.
> Ce n'est pas possible aujourd’hui qu'il y ait des grèves qui mettent des gens dans des situations d'absence de chauffage.
Charlotte Caubel
(secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> Il faut approfondir la notion de parentalité et accompagner les
familles pour travailler les placements des enfants. Or, ce n'est pas la
réalité. Aujourd'hui, les placements sont souvent en urgence, dans le cadre de
violences.
Laurence Boone
(secrétaire d’Etat chargée de l'Europe)
> Le prix Sakharov est la plus haute distinction européenne saluant les actions en faveur des droits de l’homme. Il est
aujourd’hui remis au « courageux peuple ukrainien ». Comme l’a dit Emmanuel Macron, l’Ukraine n’est
pas seule. plus que jamais.
> A Bruxelles, j’ai salué la
rigueur de l’UE sur l’Etat de droit et le
consensus trouvé sur la Hongrie. C’est un bon équilibre qui reconnaît les
progrès réalisés et la nécessité de les poursuivre. Le mécanisme de
conditionnalité est en train de faire ses preuves.
Sur le Parlement européen, j’ai exprimé mon inquiétude sur les faits très
graves qui ont été rendus publics: ils touchent à la démocratie européenne. Les
Européens doivent pouvoir faire confiance à leurs institutions.
> L’UE vient d’adopter le mécanisme d'ajustement carbone aux frontières, au service de nos emplois, de la compétitivité de nos entreprises et de notre ambition climat! C’est inédit dans le monde et nous espérons que d’autres suivront!
► Assemblée nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> Nous devons la transparence aux Français. Je salue la volonté du gouvernement de mieux
encadrer l’activité des lobbys. Une évolution nécessaire et attendue par les députés pour
laquelle je me suis battue depuis 2017 ! On avance.
> Hier à Paris, une conférence internationale historique s’est tenue pour la paix dans le monde et le soutien à l’Ukraine. Près d’un milliard € de dons. Le soutien de la France existe depuis le premier jour, il existera jusqu’au dernier.
> [Lancement de la Convention citoyenne sur le fin de vie]
Au Conseil
économique, social et environnemental (CESE), la société s’empare du débat sur
la fin de vie. 185 citoyens tirés au sort pour répondre à un sujet majeur de
société : le cadre d’accompagnement de la fin de vie est-il adapté aux
différentes situations rencontrées ou d’éventuels changements devraient-ils
être introduits ?
La mission de
ces citoyens apparaît d’autant plus difficile qu’ils abordent un sujet délicat
et douloureux, la fin de vie. Un sujet qui, pour chacun de nous, relève de
l’intime. Une question que l’on ne peut traiter qu’avec dignité, sérénité et
surtout, humanité, dans le respect le plus absolu de l’autre et de ses
opinions.
À l’heure où
ils commencent leurs travaux, je souhaitais leur adresser, au nom de la
représentation nationale, un message de confiance.
Confiance en
ces citoyens réunis par tirage au sort, pour nous éclairer sur la pertinence
des options envisagées, sur ce que la société civile juge à la fois souhaitable
et acceptable.
Leur avis sera
une boussole, précieuse pour l’Assemblée nationale. Ainsi, nous parlementaires,
élus au suffrage universel, nous nous déterminerons en toute connaissance de
cause et, comme le veut la Constitution qui
nous en donne la mission, c’est nous qui endosserons la responsabilité de
décider, d’agir, au nom de la volonté générale.
Démocratie
participative et démocratie représentative se rejoignent ainsi. Les légitimités
ne s’opposent pas et ne se confondent pas, car les travaux de l’une peuvent
enrichir et inspirer ceux de l’autre : tel est le but que nous devons viser.
Dans cet
esprit, je vous souhaite de riches et fructueux échanges au sein de cette
nouvelle convention citoyenne sur ce qui constitue un véritable choix de
société : la fin de vie, les derniers soins, le droit à mourir dans la dignité.
« Chacun est
responsable de tous », disait Antoine de Saint-Exupéry. En délibérant sur ce
qui nous rattache à la vie, ils portent aussi haut que possible leur engagement
de citoyens. Au nom de l’Assemblée nationale, je tenais à les en féliciter. Ils
sont la première commission de France !
► Haut-commissariat au Plan
François Bayrou (Commissaire, président du
Mouvement démocrate)
> [Réforme des retraites] On est un pays qui est
en déficit chronique et tout le monde sent le poids de cette dette (...) et ce
que disent ces instances, le COR par exemple, c'est que cela va s'aggraver dans
les années qui viennent
> [Absence de réforme des retraites] Nous avons montré indiscutablement que le déficit des retraites est de 30 milliards, au contraire de ce qu'on entend souvent. C'est l'équivalent du budget de l'enseignement supérieur et de la recherche.
> [Réforme des retraites] On peut chercher d'autres voies de rééquilibrage, des incitations, le cumul emploi-retraite. Réfléchir à une légère hausse des cotisations patronales d'un point sans porter atteinte à la fiche de paie.
> [Réforme des retraites] Je pense qu'il existe une piste que, pour l'instant, le gouvernement écarte, c'est une légère augmentation des cotisations retraite des employeurs, des entreprises. Un point de plus, ça permettrait de trouver un équilibre.
> [Réforme des retraites] Si on avait un scénario crédible de rééquilibrage par uniquement la durée de cotisations, je trouverais ça positif mais ce que disent les experts que j'entends, c'est que ça ne suffira pas.
> [Réforme des retraites] Le but à atteindre, c'est d'avoir une stratégie de rééquilibrage des dépenses du pays et des dépenses de la retraite.
> [Réforme des retraites] Le Président de la République a voulu le temps de la discussion et de l'information des Français. On ne fait pas de réforme si les citoyens ne sont pas dans une situation de compréhension à son égard.
> [Réforme des retraites] On a besoin du temps pour que la concertation soit aussi développée que possible et pour que l'information des Français puisse passer. Et, deuxièmement, il faut que la réforme soit prête, qu'elle soit équilibrée.
> [Réforme des retraites à quel rythme? 63 ans à la fin de ce quinquennat, inenvisageable ?] C'est à peu près dans l'ordre des choses. Les âges évoqués - 64 ou 65 ans -, tout le monde se dit «C'est pour demain matin»: non, c'est pour dans 10 ans
> [Réforme des retraites: âge légal, durée de cotisations ou mix des deux?] Je pense que ce mix existe. (…) L'arme la plus puissante pour le rééquilibrage des retraites, c'est le plein-emploi.
> [Réforme des retraites] Il y a un risque de mouvement social unitaire mais vous ne gouvernez pas en fonction des risques, vous gouvernez en fonction de ce que vous pensez être nécessaire pour le pays.
► Partis politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stéphane Séjourné (Secrétaire général & président du groupe Renew Europe au
Parlement européen)
> Pour renforcer notre industrie « Made in
Europe », je propose :
- un fonds de souveraineté pour produire sur notre sol;
- une loi de souveraineté pour libérer nos entreprises;
- un test de souveraineté pour adapter nos législations.
> Les révélations sur la corruption de certains membres du Parlement européen rendent d'autant plus indispensable la création d'un organe éthique européen. Mon groupe Renew Europe le propose depuis 2019. Nous ferons tout avec les autres groupes pour qu'il voit enfin le jour.
> Le troll en chef des populistes Viktor Orbán a voulu exploiter le Qatargate contre l'UE. La différence fondamentale entre Bruxelles et son pays, c'est qu'en Belgique, on arrête et poursuit les corrompus. Une chose impensable en Hongrie. Fier de nos juges et notre Etat de droit !
Aurore Bergé (présidente du groupe à l’Assemblée nationale)
> 4 mois de prison avec sursis et donc 4 petits
mois de suspension du groupe... Voilà la conception de LFI concernant les
violences faites aux femmes après qu'un des leurs ait été reconnu coupable et
condamné. Les alliés de LFI accepteront encore des accords avec eux après ça ?!
Gilles Le Gendre (député)
> [Conseil national de la refondation] C’est une
tentative de réponse à l’intense crise démocratique que nous vivons. Deux
autres initiatives ont été prises parallèlement : la promesse d’une
commission transpartisane sur les institutions et la réforme de la haute
fonction publique, qui vise à transformer le fonctionnement de l’action
publique. Je soutiens les trois. Mais il aurait fallu aller beaucoup plus
loin : les grouper (parce que tout est lié), en faire un objet politique
et, surtout, une absolue priorité. En montrant que c’était « le »
sujet français et qu’il y avait urgence à le traiter, on dessinait une vision
et on évitait l’enlisement.
Je regrette, en outre, que le CNR fonctionne par silos (il se décline par
secteurs) alors qu’il devrait s’attaquer à des problématiques transversales
comme l’excès des normes, la superposition des doublons administratifs, la
qualité du service public, son accessibilité et son coût. Avant même de penser
au contenu des politiques publiques, nous aurions dû poser la question de la
règle du jeu et du fonctionnement collectif de la nation, qui montre depuis des
années des signes d’essoufflement. Tout le monde dit que le macronisme a perdu
sa vision : c’est précisément là qu’elle devrait être. Il y a urgence.
Nous avons perdu du temps en sous-estimant la profondeur de la crise
démocratique. Nous ne sommes pas les seuls concernés. La complexité et la
violence des bouleversements actuels (révolutions économique, numérique,
climatique, migratoire, etc.) défient toutes les vieilles démocraties sur
le terrain de l’efficacité.
Tout le monde a une conscience aiguë de l’urgence qu’il y a à trouver des
solutions mais personne ne sait comment s’y prendre. Ce hiatus est un poison
démocratique. En France, deux facteurs aggravent cette tendance.
Nos institutions sont fondées sur une verticalité du pouvoir exécutif, ce qui a
eu la vertu d’assurer pendant des décennies une forme de stabilité. Mais cette
verticalité est totalement opposée à toutes les tendances dominantes des
sociétés modernes où les institutions (famille, école, associations,
entreprise) plaident pour plus d’horizontalité.
Deuxième facteur aggravant : l’inefficacité de l’action publique. Nous
avons réformé pendant cinq ans et néanmoins jamais les services publics –
hôpital, école, justice – n’ont semblé aussi fragiles et en péril. La crise
sanitaire, le recours à des contractuels dans l’éducation nationale, la
saturation des urgences, les menaces de coupure d’électricité : tout cela
alimente chez les Français le sentiment que le pays ne fonctionne plus. Ce qui
nous oblige à faire notre examen de conscience.
La force du macronisme des origines était d’avoir livré un diagnostic
complet : c’était d’ailleurs le titre du livre d’Emmanuel Macron, Révolution. Mais l’ampleur de
cette révolution et son efficacité ont été entravées. Les crises, qui ont été
remarquablement gérées par le président, ne peuvent pas tout excuser. Nous
n’avons pas su engager les réformes aux bons endroits, au bon niveau et à la
bonne intensité.
> Nous aurions dû profiter de la campagne présidentielle
pour porter un projet, une vision, et tirer un bilan de notre action depuis
cinq ans. Ce bilan est contrasté. Le macronisme a rempli deux promesses :
remettre l’économie sur de bons rails et obtenir d’importantes avancées en
Europe (budget commun, etc.). En revanche, le compte n’y est pas sur la
revitalisation démocratique, la pratique politique, et la transformation de
l’action publique.
Les facteurs qui ont emmené les vieux partis au tapis – défiance démocratique,
individualisme, etc. – se sont opposés à nous avec la même violence. Nous
avons péché aussi par excès d’angélisme. Nous pensions que parce que nous
étions neufs, nous allions révolutionner la pratique politique. On a mis le mot
« bienveillance » à toutes les sauces avant d’y renoncer : il
vaut mieux, il était obsolète !
Car notre pratique politique n’est en rien différente de celle des partis que
nous aspirions à remplacer. Notre fonctionnement démocratique interne
laisse également à désirer. De ce point de vue, l’échec de LaREM est patent.
Même déception en ce qui concerne la doctrine macroniste : elle n’a pas
été travaillée de manière à constituer un socle à l’action politique et à la
pérennité de ce courant de pensée. Pour pouvoir être capable, le jour venu,
d’assurer une succession au président, le macronisme doit se structurer, se
lester d’un corps doctrinal : est-ce jouable au cours d’un second mandat,
avec un président non rééligible et avec une majorité relative à l’Assemblée
nationale ? J’en doute.
> Nous avons en effet réussi à faire travailler utilement
des gens de sensibilité de droite et de gauche. Mais le clivage n’a pas
disparu, les origines des uns et des autres ne demandant qu’à se
réveiller. Pendant la campagne présidentielle, le clivage droite-gauche a même
été au cœur d’un certain nombre de propositions, activées pour séduire
tantôt la droite, tantôt la gauche, en fonction du contexte et des publics.
Notre incapacité à donner au dépassement un corps doctrinal et programmatique
solide – ce qui aurait permis à tous de se fondre dans un nouvel espace central
– suscite une forme d’incertitude et d’inconfort dans la vie politique du pays.
De notre côté, nous avons échoué à réunir nos forces : on se retrouve
aujourd’hui avec un mouvement balkanisé entre Renaissance, Horizons et le
MoDem, sans compter les sous-chapelles afférentes. Ces échecs nous ont conduits
à poser l’acte de décès de LaREM à la fin du premier quinquennat.
> Renaissance est obligé de porter le passif de LaREM et part donc avec ce handicap. Et puis, une question n’a pas été tranchée : ce parti est-il créé pour accompagner le second mandat du président et le faire réussir ou est-il déjà en train de préparer la suite ? Cette ambiguïté devra être levée. Par ailleurs, prenons garde de ne pas nous tourner exclusivement vers le parti Les républicains. Cette stratégie a peut-être un sens pour trouver des accords au Parlement mais en nous faisant pencher trop à droite, elle signe la fin du dépassement.
> Bousculé par l’épreuve du pouvoir, le macronisme donne
l’impression d’avoir perdu son originalité et sa force réformatrice. Beaucoup
ont déchanté. Un exemple : en 2019, nous portions une réforme des
retraites essentiellement systémique et extrêmement ambitieuse ; cette
année, nous défendons une réforme à dominante paramétrique, fondée, mais dans
une approche très classique.
Une question nous hante : quelle trace le président et la majorité qui le
soutient peuvent laisser dans l’histoire ? Tout dépendra de la réponse à
une autre question : est-ce que le pays se portera mieux
qu’en 2017 ? L’honnêteté oblige à répondre que, pour l’instant, ce
n’est pas le cas. Le macronisme doit se réinventer, lever un certain nombre
d’ambiguïtés et se doter d’une vision susceptible d’embarquer le pays et
d’éloigner les démons qui le menacent. Si nous n’en sommes pas capables, le
risque d’une victoire de Marine Le Pen en 2027 doit être pris au sérieux.
● MoDem
Maud Gatel (Secrétaire générale)
> L’union européenne en actes ! La taxe carbone
aux frontières, votée au Parlement pendant la
présidence française de l’UE, a été adoptée cette
nuit par l'ensemble des institutions de l'UE . Un accord historique pour le climat. Ensemble nous avançons.
> L’Ukraine, c’est l’Europe. Rencontre avec Denys Shmyhal, Premier ministre ukrainien, au cours de laquelle nous avons redit notre soutien indéfectible au peuple ukrainien et évoqué l’avenir.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> L’émotion ne remplace pas l’action. Être au
côté du peuple ukrainien, c’est aussi voter le texte qualifiant la Russie
d’Etat soutenant le terrorisme. Et là, LFI s’abstient. Avec des soutiens
pareils, l’Ukraine n’irait pas loin.
> Ces messages internes au Kremlin n’ont jamais été démentis. Que veulent dire les conseillers de Poutine qui se réjouissent que « Marine Le Pen n’a pas trahi [leurs] attentes ? » La commission d’enquête de l’Assemblée nationale est présidée par un élu RN. Saura-t-elle enquêter ?
> J'espère qu'il va y avoir un avant le Qatargate et un après le Qatargate. Qu'à la fois les menaces seront mieux mesurées et que notre capacité démocratique à réagir sera mieux utilisée
> Le Qatargate ne doit pas faire oublier le jeu trouble des amis de Vladimir Poutine au Parlement européen. Faisons la lumière sur toutes les manipulations. Pas de deux poids deux mesures.