La visite d’Etat d’Emmanuel Macron aux Etats-Unis à l’invitation de Joe Biden nous rappelle que ce pays et l’Europe sont des alliés mais aussi des concurrents.
L’invasion de l’Ukraine par Poutine est à ce titre emblématique.
L’Union européenne et les Etats-Unis sont unis dans le soutien au peuple ukrainien et dans la guerre que Poutine a déclaré à l’Occident et aux démocraties.
Cependant cette crise déclenchée par le potentat du Kremlin a eu pour effet de créer une crise mondiale avec des conséquences en particulier sur la fourniture d’énergie et a provoqué une forte inflation remettant en cause la croissance qui avait redémarré après la pandémie de la covid19.
Et celle-ci est évidemment gérée au mieux par chacun des pays touchés et, en l’occurrence par l’union des 27 pays européens mais aussi par les Etats-Unis.
Chacune des parties défend ses intérêts, ce qui est normal.
Quand Emmanuel Macron exprime le mécontentement des Européens vis-à-vis des plans de relance et de soutien à l’économie adoptés par le président des Etats-Unis, quand il déclare aux responsables américains que «vous allez peut-être régler votre problème mais vous allez aggraver le mien», il est non seulement dans son rôle mais dans son droit.
Tout comme l’est Joe Biden quand il prend ces mesures en faveur de son économie.
L’important, comme toujours entre alliés qui sont en concurrence, c’est de trouver des compromis.
Ce n’est pas toujours facile mais ne remet pas en cause l’alliance qui existe et qui est au-delà de conjonctures plus ou moins gérées harmonieusement entre les différents partenaires.
C’est d’ailleurs ce qu’a déclaré le président français à Washington en estimant que sa visite d’Etat montrait «la force, le lien entre les Etats-Unis et la France» et que l’important était «d’être ensemble à la hauteur de ce que l’Histoire a scellé entre nous, une alliance plus forte que tout»
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