Voici une sélection, ce 28 novembre 2022, des derniers
propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en
France.
► Emmanuel Macron (Président de la
République)
> On va développer un réseau de RER, de train urbain (...) dans dix
grandes agglomérations, dix grandes métropoles françaises. (…) Dans les dix
principales villes françaises où il y a thromboses, où il y a trop de
circulation, où les déplacements sont compliqués... On doit se doter d'une
vraie stratégie de transports urbains [pour] dessiner le visage de la France de
demain. (…) Au fond le RER n'est pas qu’à Paris (…) C’est un super objectif
pour l'écologie, l'économie, la qualité de vie. (…) C’est une grande ambition nationale .
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et
Numérique)
> Notre objectif stratégique, c’est d'atteindre 5%
de chômage qui est synonyme de plein emploi ! Ce n’est plus arrivé depuis les
années 70.
> Depuis le début de l'inflation,
nous avons fait le nécessaire pour protéger les entreprises et le pouvoir
d'achat des Français. Résultat : nous avons le taux d’inflation le plus bas de
l’Union européenne et une croissance positive. Restons volontaristes et
optimistes !
> [Assurance chômage] L'objectif
de la réforme c'est le plein emploi mais si on peut faire 4 milliards
d'économies sur un régime en déficit, on ne va pas s'en plaindre.
> L'Europe vit dans sa
mondialisation d'hier. Elle doit mieux protéger et défendre ses intérêts
économiques.
> L'immigration de travail doit
être un dernier recours et très encadrée. La priorité absolue est de faire
revenir au travail tous ceux de nos compatriotes qui en sont éloignés.
> Je le reconnais
bien volontiers, nous sommes allés trop loin. On a eu trop recours à des
cabinets de conseil,. que ce soit ce gouvernement, les gouvernements
précédents, des majorités précédentes (...) Je pense qu'il y a eu effectivement
une dérive. (…) Cette dérive a été corrigée notamment par la circulaire de la
première ministre. (…) On avait pris sans
doute trop l'habitude de dire «l'administration
n'est pas capable de faire ce travail, on va externaliser». (…) Ce qui
compte c'est ce que nous faisons pour répondre aux abus qui ont eu lieu
> Emmanuel Macron a raison de
rappeler que le Qatar est un partenaire commercial et culturel de la France.
Rima Abdul-Malak
(ministre de la Culture)
> Le Pass culture inspire nos partenaires : l’Allemagne va le mettre en place
dès 2023! 60ans après la création de l’Office franco-allemand pour la jeunesse,
c’est une nouvelle étape pour l’accès à la culture, le renforcement des valeurs
européennes. Heureuse de cette coopération!
François Braun
(ministre de la Santé et de la Prévention)
> À nouveau, l’extrême gauche s’est alliée à
l’extrême droite pour défendre un texte au remède pire que le mal. L'obligation
vaccinale des soignants est un enjeu éthique et scientifique qui mérite des
débats sereins. Nous le devons aux Français, alors que les épidémies
reprennent.
Franck Riester
(ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement)
> [Réintégration des soignants non vaccinés]
C'est un texte grave. Au moment où la circulation du virus repart à la hausse,
où il y a une épidémie de bronchiolite et la grippe, c'est grave de réintégrer
des personnels non vaccinés.
> Les leçons de morale de LFI face
à la Majorité mobilisée contre leur texte dangereux sur la réintégration des
soignants : ça suffit ! Ils ne peuvent pas jouer les effarouchés vu leur
comportement à l'Assemblée. Ce sont eux qui ont paralysé les débats par leurs
invectives.
> Dans un certain nombre de
parlements, il n'y a pas la possibilité dans l'hémicycle de revenir sur les
discussions qui ont eu lieu en commission. Mettons cela sur la table, mais
c'est quelque chose qui sera difficile à faire passer.
> [Parlement] C'est aussi fait
pour ça le cœur battant de la démocratie, c'est pour qu'il y ait des prises de
position fortes, tant que ce ne sont pas des invectives, tant qu'il y a un
respect de l'autre.
Isabelle Rome
(ministre déléguée chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, de la
Diversité et de l'Egalité des chances)
> Le racisme à l’égard des gens du voyage et les
Roms est encore trop banalisé et invisibilisé. La lutte contre l’antitsiganisme
sera partie intégrante du prochain plan national de lutte contre toutes les
formes de racisme et l’antisémitisme.
Gabriel Attal
(ministre délégué chargé des Comptes publics)
> Il y a un chèque énergie exceptionnel qui va être
envoyé à 12 millions de ménages.
> On doit agir pour favoriser le
travail dans notre pays.
> On concentre davantage nos aides
sur ces Français qui travaillent et qui se lèvent tôt le matin.
> Pour la première fois dans
l'Histoire"µ, le budget de l'hôpital public "µva dépasser les 100
milliards d'euros.
Jean-Noël Barrot
(ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications)
> Dix licornes introduites en bourse à Paris
d'ici 2025, c'est l'objectif que nous fixons à nos champions de la tech. Le
Gouvernement et l’écosystème sont pleinement mobilisés pour y parvenir.
> Je condamne la cyberattaque
perpétrée contre le Parlement européen, par un groupe pro-Russe, après un vote
qualifiant le régime de Vladimir Poutine d'État promoteur du
terrorisme. Plein soutien aux équipes mobilisées.
Olivia Grégoire
(ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de
l’Artisanat et du Tourisme)
> Consommer autrement c’est choisir un produit
plus durable qui peut être réparé plutôt que jeté. C’est souvent plus économe
et mieux pour la planète. Avec la loi AGEC votée en 2020, de nombreux produits
électroménagers ont l’obligation d’indiquer leur indice de réparabilité.
> Quand il y a du brouillard, il
faut savoir naviguer et tenir fermement la barre. Depuis 3 ans, c’est ce que
les professionnels de l’hôtellerie-restauration font. Avec les aides énergie,
le Gouvernement leur apporte une visibilité nécessaire.
> Depuis quelques années, les
offres d’articles de contrefaçons en ligne sont en augmentation, dont des
produits vantés par des influenceurs. Nous devons responsabiliser ces
influenceurs. Une consultation est en cours pour évaluer la nécessité d’une loi
pour les réguler.
Caroline Cayeux
(ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales)
> Le gouvernement vient d’allouer cinq milliards d’euros au programme
« Action cœur de ville », un dispositif qui permet aux maires de
redynamiser les centres des villes moyennes. Ce sont en tout 223 communes de 20
à 100 000 habitants qui ont ou vont bénéficier de cette manne pour
restructurer l’habitat, redynamiser le commerce, repenser les circulations,
aménager l’espace public, mettre en valeur le patrimoine et ou améliorer
l’accès aux services publics.
On pourrait croire qu’il s’agit d’un sujet pour haut fonctionnaire désœuvré, ou
technocrates en mal de romantisme, mais c’est faux. C’est précisément là que se
joue la politique : pour changer la vie des gens, il faut commencer par
changer le cadre et le mode de vie. Derrière ce grand plan de rénovation des
petites villes et villes moyennes, il y a un grand plan anti-populiste qui ne
dit pas son nom. Car c’est d’abord dans les communes où le commerce de
centre-ville a périclité et où la population s’est paupérisée, que les
candidats populistes ont engrangé leurs meilleurs scores.
C’est pour endiguer le sentiment de déclin, que l’exécutif tente de réaffirmer
la présence de l’État, de réinstaller des sous-préfets, ou de rénover des
centres des villes délaissés après des décennies d’étalement urbain et de
développement de zones commerciales. Évidemment, il existe mille autres
facteurs que la forme d’une ville pour expliquer le vote populiste, mais
l’enjeu ici, c’est bien de sauver les centres-villes pour sauver la démocratie…
Un rapport récent de la Cour des comptes -peu réputée pour sa tendresse envers
les politiques publiques inefficaces- estime que « le programme semble
avoir créé une réelle dynamique » et évoque un « effet d’entraînement
sur les politiques locales ». On reproche souvent au pouvoir politique de
ne pas être capable de se projeter dans le long terme, mais il faut
reconnaître, sur ce dossier au moins, une certaine constance et un sens de
l’agenda. Depuis le covid et les confinements, les villes moyennes n’ont jamais
semblée aussi attractives… Et ça n’est que le début.
Olivier Becht
(ministre délégué chargé du commerce extérieur, de l’attractivité et des
Français de l’étranger)
> Nous soutenons la volonté des Etats-Unis de
réaliser leur transition énergétique, mais cela doit se faire sur une base de
concurrence équitable. Ma réaction sur l’Inflation Reducation Act.
> Preuve de l'utilité d'une
politique commerciale européenne, je salue le mandat obtenu il y a quelques
jours sur un outil anti-coercition, étape de plus vers son adoption pour lutter
contre les pratiques déloyales et abusives envers nos entreprises. Il s'agit de
protéger nos entreprises face à la coercition économique. Une stratégie
concertée au niveau européen que soutient la France.
Clément Beaune
(ministre délégué chargé des Transports)
> Investir dans les transports, c'est investir
dans l'avenir ! Quand on lance un projet d'investissement, cela met du temps
et, oui, on doit en même temps régler les difficultés du quotidien.
> Des RER dans 10 grandes
métropoles de France, c'est une grande ambition, un grand projet pour notre
pays.
> L’Etat tiendra ses engagements :
un investissement exceptionnel de plus de 2 milliards € pour le réseau et de
nouveaux trains. C’est une ligne essentielle pour notre pays et les 25
départements concernés.
> Quand on met des milliers de
forces de l'ordre supplémentaires dans les
transports, c'est aussi pour lutter contre
l'insécurité particulière qui touche les femmes.
> Rien qu’à Paris, ce sont 200 policiers de
plus mobilisés dans les transports publics ! Qui s’ajoutent aux 500 policiers
supplémentaires déployés à Paris dans les deux ans, 1 000 en cinq ans.
> Nous avons aidé la SNCF à maîtriser sa facture
d’énergie et je lui ai demandé de ne pas répercuter l'ensemble des coûts sur
les usagers. C'est l'objectif de ce bouclier tarifaire.
> Il n'y a aucune justification à
une augmentation à 100€ du Pass Navigo. Je ne souhaite pas des hausses de cette
nature.
> Je ne parle pas d’assistés. Il y
a des gens qui sont privés d'emplois et qui, pour l'immense majorité, veulent
en retrouver un. Il faut accompagner, protéger et que chacun fasse sa part
d’effort.
Olivier Klein
(ministre délégué chargé de la Ville et du Logement)
> Lancement du CNR
[Conseil de la refondation] logement :
- Redonner du pouvoir d’habiter,
- Réconcilier la France avec
l’acte de construire,
- Faire du logement l’avant-garde de la transition écologique.
> Ces
RER [annoncés dans dix villes de provinces par Emmanuel Macron] seront une
chance pour le développement de nos métropoles. Une opportunité de concevoir
des quartiers de gare vertueux, pour loger plus et mieux. Avec le Président Emmanuel
Macron, le gouvernement est aux côtés des élus pour
imaginer la ville durable de demain.
> Les dispositifs d’aller-vers
facilitent l’accès aux soins pour les habitants de nos quartiers
populaires. Alors qu’une femme sur huit est
touchée par un cancer du sein, ce Mammobus qui parcourt l'Île-de-France, donne
accès gratuitement à un dépistage au pied de leur immeuble.
Marlène Schiappa
(secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale et solidaire et de la Vie
associative)
> Dans la lutte contre les violences conjugales,
il y a encore beaucoup de choses qui ne fonctionnent pas. C'est l'évidence
puisque nous avons encore trop de féminicides
> Aujourd’hui, la résistance s’est
déplacée vers le front de l’économie. Nous devons réparer les effets délétères
d’une économie mondiale engagée dans une compétition sans freins pour des
profits financiers sans limites, quoi qu’elle coûte à l’humanité et à la
nature.
> Il y a aujourd'hui des
dispositifs de prise en charge des auteurs de violences conjugales. Quand on ne
sait pas gérer sa colère, il faut en prendre conscience et se faire
accompagner.
Chrysoula
Zacharopoulou (secrétaire d’Etat chargée du Développement, de la Francophonie
et des Partenariats internationaux)
> La France renforce ses partenariats dans le Pacifique! Avec nos partenaires
d'Australie, de
Nouvelle-Zélande, de Samoa, du Palaos et de Micronésie, nous avons évoqué notre engagement commun pour la liberté,
la souveraineté & la prospérité de la région.
> La France
est une nation du
Pacifique. Comme nous l'avons fait lors de la COP27, nous agirons aux côtés
des États de la région, pour relever ensemble le défi de la justice climatique.
Sarah El Haïry
(secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et du Service national universel)
> Nous voulons développer le
sentiment d’appartenance à l’Europe chez les jeunes. Il est plus faible chez
les jeunes Français que chez les jeunes Allemands par exemple. Nous devons donc
le nourrir davantage. Cela doit
passer par un meilleur apprentissage et donc compréhension des institutions
européennes. Nous devons également célébrer plus fortement encore les réussites
de l’Union européenne : les projets qu’elle finance, les nouveaux droits
qu’elle protège. Mais les années
de Covid19 ont été un accélérateur du sentiment d’appartenance à une Europe
humaniste et solidaire, qui touche nos vies et notre quotidien.
> Les jeunes
doivent être au cœur de la prise des décisions. Pendant la Présidence française
de l’Union européenne, le gouvernement français a choisi de pleinement associer
les jeunes aux décisions. Notamment par la présence d’un
« ambassadeur » de la jeunesse aux côtés du ministre de leur pays,
pendant le Conseil des ministres de la Jeunesse.
> Les jeunesses
européennes ont besoin de se voir et de se comprendre. Les dispositifs Erasmus+
et le Corps européen de solidarité peuvent créer ce sentiment européen ainsi
que l’enseignement des langues européennes. Et à tout âge ! Nous pouvons également imaginer des jumelages pour
faire découvrir aux enfants les villes européennes, qu’ils aient un
correspondant dans un autre pays. Un autre levier est la force de l’engagement individuel et collectif des
jeunes, que nous devons accompagner, dans une logique européenne.
> L’Europe est un
accélérateur de solutions dans les grands défis qui sont devant nous. Elle n’est pas qu’un guichet de droits, c’est
d’abord un projet politique, qui va à la conquête de droits et porte un idéal,
fondé sur un socle de valeurs.
> Nous avons des
personnalités et des partis, d’extrême droite et d’extrême gauche, qui
désignent l’Europe comme bouc émissaire de toutes nos difficultés. Or nous avons besoin de l’Europe pour tous les
grands défis de notre siècle. L’Union
européenne protège l’égalité des droits, que les jeunes demandent avec force,
mais qui est en danger au sein même de l’Union.
>L’accès à l’IVG ou
les droits LGBT sont aujourd’hui remis en question en Pologne et en Hongrie.
Alors que ce sont des composantes de la dignité humaine et non des acquis
sociaux sur lesquels on pourrait revenir. En Italie, nous assistons à l’arrivée d’un gouvernement qui est très loin
de notre socle de valeurs. Cela crée des tensions, comme cela s’est matérialisé
concernant l’accueil de l’Ocean Viking par exemple. C’est pour cela que, plus
que jamais, il nous faut réaffirmer notre solidarité européenne et notre
humanisme. L’Europe ne laisse pas des gens mourir en mer.
> La démocratie est
un muscle, et l’abstention une forme d’atrophie. (…) Il y a aujourd’hui un degré de défiance envers
la politique qui est extrêmement fort. C’est la conséquence de la montée des populismes, que nous devons
combattre. Par l’éducation à la raison, à la science, en renforçant l’éducation
civique à l’école. Le vote
pourrait aussi être modernisé, par le vote électronique par exemple. Mais,
avant tout, je pense que cela passe par une meilleure compréhension des
institutions et de leur utilité.
> L’engagement
individuel, associatif, syndical ne se substitue pas, mais se conjugue avec
l’expression démocratique.
> Quand nous
travaillons pour la cohésion sociale, pour l’emploi, l’éducation, la transition
écologique, nous le faisons pour les jeunes. Certes, il est plus simple d’animer la haine et la colère, comme le font
les mouvements populistes.
La jeunesse n’est pas unique, ce n’est
pas une communauté électorale. Notre combat est de ne pas tomber dans la
facilité et de promouvoir un discours de la raison, plus complexe, mais juste.
> Les oppositions
viennent chercher des émotions, pas des solutions. Prenez la laïcité : l’extrême gauche
racialise le débat et promeut une vision indigéniste de la société, tandis que
l’extrême droite la tord pour proférer des discours de haine. Cela crée une
incompréhension générale, c’est dangereux.
> Nous avons
longtemps considéré la laïcité comme un acquis de notre pays et nous avons
cessé de l’enseigner. Elle est mal comprise, voire mal aimée, par une partie de
notre jeunesse. Certains voient la
laïcité comme une contrainte, or elle est la condition nécessaire à l’égalité
des droits et à la liberté. Nous
le voyons en Iran avec ces femmes qui se battent contre le voile, ou aux
États-Unis avec les restrictions de l’accès à l’avortement qui se développent
sous l’effet, notamment, d’un discours religieux conservateur.
> Il y a une idéologie
mortifère, l’Islam politique – qui n’est évidemment pas à confondre avec la
religion musulmane – qui cherche à mettre à mal le modèle français
d’émancipation. Nous le constatons
par exemple par l’apparition de défis sur TikTok, poussant les jeunes filles à
se rendre en abaya à l’école. Ce
sont des provocations envers notre modèle de cohésion. L’école est un
sanctuaire, laïc et neutre.
> La laïcité est
contestée notamment par l’importation d’un modèle anglo-saxon, de la cancel
culture, alors que notre pays n’a jamais fait la différence entre les citoyens
en fonction de leur couleur de peau. La France est le fruit de la diversité de cultures et préfère regarder ce
que nous avons en commun davantage que ce qui pourrait nous différencier.
Nous considérons qu’il n’y a pas de
hiérarchie dans les discriminations, qui doivent toutes recevoir la même
fermeté dans la réponse.
> L’Europe doit
être à la hauteur des enjeux du moment, pour l’avenir de sa jeunesse. Que nous
devons pérenniser et valoriser l’héritage de l’Année européenne de la jeunesse,
et notamment donner des suites aux témoignages que nous ont fait parvenir les
jeunes durant toute cette année, à travers les consultations qui ont été
menées. L’enjeu est de faire le lien entre cette parole et la prise de décision
institutionnelle.
Je veux une Europe qui appartienne aux
jeunes. À eux de bâtir l’Europe qu’ils désirent. Pour cela, il faut voter, se
présenter, et faire vivre sa citoyenneté européenne. Et sans jamais penser
qu’être Français et être Européen seraient deux identités qui s’opposent.
> Mon féminisme unit tout le monde. Pour gagner ce
combat, on n'oppose pas, on ne fracture pas la société.
> Le combat de l'égalité, nous le
portons sans cesse depuis 2017. Ce que nous avons fait : le renforcement des
forces de l'ordre et leur formation, le doublement des moyens pour accueillir
plus de femmes, un numéro de téléphone d'appel d'urgence, quatre lois votées.
> Aujourd'hui, à quel moment un
jeune d'Auriac, de Montauban ou de Nantes se rencontrent et font société ? Ils
ne se rencontrent pas. Le SNU leur offre désormais cette opportunité.
Bérangère Couillard
(secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie)
> Réforme du secteur du textile avec
notamment :
- un doublement de la collecte de
vêtements
- un fonds de financement de réparation
des textiles/chaussures et un fonds pour le réemploi
- des bonus d’éco-contribution pour les
produits bons pour la planète
- La mise en place d’un éco-score pour
les vêtements.
> Je travaille avec tous les
acteurs du textile à la définition d'un écoscore pour les vêtements d'ici fin 2023: empreinte carbone, consommation
d'eau, matières premières L’affichage environnemental permettra aux consommateurs
de choisir les meilleurs produits pour la planète.
> Violences
conjugales : on a l’obligation de faire
mieux. Une dynamique est engagée. Le «pack nouveau départ» aidera les femmes à
quitter le domicile conjugal: accompagnement vers le logement et l'emploi,
aides garde d'enfants…
Dominique Faure
(secrétaire d’Etat chargée de la Ruralité)
> Un féminicide sur deux a lieu en milieu rural.
Face aux violences faites aux femmes, il ne faut rien laisser passer.
► Partis politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stéphane Séjourné (Secrétaire général & président du groupe Renew Europe au
Parlement européen)
> Par deux fois nous avons empêché Marine Le Pen
d'arriver au pouvoir. Sans le rassemblement des progressistes autour d'Emmanuel
Macron, les Français auraient pu devoir arbitrer un duel
entre l'extrême droite et l'extrême gauche.
> S’il y a des « superdividendes
», il doit y avoir « superparticipation »: ma position est très claire. Dès
demain, nous aborderons des propositions concrètes en bureau exécutif de Renaissance.
> C'est en européens que nous
pourrons répondre efficacement et durablement au défi migratoire avec un
principe simple : solidarité avec les personnes éligibles à l'asile et fermeté
face à ceux qui doivent être reconduits dans leur pays d'origine.
> Ce sont les mesures puissantes
déployées par le Gouvernement dès le début de la crise qui nous ont permis de
protéger le pouvoir d'achat des Français. Nous devons désormais aller plus loin
avec des dispositifs plus ciblés en donnant plus à ceux qui en ont le plus
besoin.
Aurore Bergé (présidente du groupe à l’Assemblée nationale)
> [Loi anti-squatteurs] Il faut distinguer des
situations. Ce n’est pas aux petits propriétaires de payer pour la difficulté à
se loger d’une partie des Français. C’est notre rôle. Ce qu’on souhaite, c’est
une accélération des procédures.
> [Augmentation du ticket de métro
parisien] L’Etat a déjà versé 2 milliards d’euros à l’Ile-de-France. Anne
Hidalgo et Valérie Pécresse veulent toujours plus de compétences mais se
retournent toujours vers l’Etat quand elles n’arrivent pas à boucler leur
budget.
> C'est parce que nous avons les
moyens d'agir que nous devons nous en emparer. L'Assemblée a voté l'inscription
de l'IVG dans notre Constitution. C'était notre proposition, notre engagement.
Nous irons au bout.
> «L’Histoire nous montre que les
grands débats qui ont divisé un moment les Français apparaissent avec le recul
du temps comme une étape nécessaire à la formation d’un nouveau consensus
social.» ‘Simone Veil)
C'était le 26 novembre 1974. Aujourd'hui nous sanctuarisons ce droit.
> [Affaire Quatennens] Une baffe,
une gifle, un coup, ça suffit. Il n’a plus sa place dans l’hémicycle.
Benjamin Haddad
(porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> Pour augmenter l’offre de logement, il faut
sécuriser les revenus des propriétaires.
Maud Bregeon (députée)
> La majorité des propriétaires ne roulent pas
sur l’or et ont acquis un logement grâce au fruit d’années de travail.
Aujourd’hui, quelqu’un qui expulse un squatteur sans concours de la force
publique risque trois fois plus que l’auteur de violation du domicile. Aberrant
!
Olga Givernet (députée)
> [Tribune: « Uniforme à l’école : quand le débat
s’égare »]
La presse s’est fait l’écho cette semaine d’une proposition de loi qui serait
portée par certains députés de la majorité proposant d’établir le port obligatoire
de l’uniforme scolaire. Un vieux serpent de mer aux inspirations
anglo-saxonnes, présenté comme un remède miracle aux maux qui frappent l’école
française. Harcèlement scolaire, atteinte à la laïcité, discriminations,
dénigrement de l’autorité : l’uniforme est censé apporter une réponse, là où il
ne fera que déresponsabiliser un peu plus parents et élèves… Et qu’il
contribuera paradoxalement à creuser les inégalités.
Obligatoire depuis 1882, l’école en France s’est construite sur l’adhésion aux
valeurs de la République, universelles quel que soit l’établissement, public
comme privé. Par opposition aux pays anglo-saxons où les écoles sont diverses
et où y sont davantage prôné l’appartenance à une communauté éducative.
L’uniforme devient alors une manière de se distinguer socialement, il permet
d’identifier dans l’espace public les élèves des écoles prestigieuses et ceux
des établissements de second rang.
L’école républicaine n’a pas vocation à revendiquer ces différences. Elle est
le lieu de l’instruction et du vivre-ensemble. Un espace où l’on forme des
citoyens. Et ces futurs citoyens apprennent à se vêtir comme ils le souhaitent
mais dans le respect des autres et des valeurs républicaines, comme ils auront
à le faire tout au long de leur vie.
L’uniforme à l’école n’est rien d’autre qu’un symbole, il ne rendra pas les
élèves plus obéissants, plus respectueux de la laïcité, de leurs camarades et
du personnel éducatif. Il serait en revanche un symbole politique, celui d’un
État qui cherche une adhésion citoyenne par l’autorité, là où cette adhésion
doit venir du cœur et de la responsabilisation de chaque individu.
Mais alors, pourquoi certains députés de la majorité courent-ils après cette
mesure, jusque-là pré-carré de la droite conservatrice? La poussée des extrêmes
à l’Assemblée, de gauche comme de droite, appauvri les débats de fonds, et
encourage les mesures symboliques et disons-le, simplistes. Cette
instantanéité, cette quête de visibilité médiatique, se fait au détriment des
réformes de fond, plus techniques et moins tonitruantes.
Plus grave, le débat parlementaire s’oriente constamment vers des mesures
autoritaires, interdiction de la corrida et des jets privés à gauche,
pénalisation de l’immigration ou retrait des allocations aux familles de
délinquants à droite. La solution est toujours la même, interdire ou obliger ou
punir plutôt que responsabiliser. L’uniforme obligatoire s’inscrit ainsi dans
la lignée de cette tendance.
Ce débat nous fait courir le risque de passer à côté des réflexions profondes
que nous devons mener sur l’avenir de notre école, et plus largement de notre
Nation. D’autant plus que les parents d’élèves ne se bousculent pas pour
réclamer d’habiller leurs enfants selon une norme législative. Et qu’une
expérimentation menée à Provins sur la base du volontariat n’a démontré aucun
engouement pour cette mesure.
Ce serait un nouveau fait du Prince, une lubie élitiste imposée aux Français
qui n’ont jamais voté pour cela.
Méfions-nous de ne pas nous éloigner de ce qu’est la France : un pays où les
différences existent mais où les valeurs républicaines rassemblent. Ces
valeurs, nous devons les partager en faisait appel à la responsabilité
collective, celle des parents, du personnel éducatif mais aussi des élus et
bien sûr, de nos jeunes. »
Sacha Houlié (député)
> [Rencontre avec des associations de lutte contre les violences faites
aux femmes] L’idée était de faire un point avec elles sur tous les dispositifs
en place sur le sujet des violences envers les femmes. Depuis 2010 et la
création de l’ordonnance de protection, il y a eu beaucoup d’évolutions
législatives : la création du bracelet anti-rapprochement en 2019, les
téléphones grave danger, que le Grenelle des violences conjugales a permis de
généraliser.
> [Violences faites aux femmes et loi d’orientation et de programmation du
ministère de l’Intérieur (Lopmi)] Concrètement nous avons voté l’aggravation de
l’outrage pour violences sexistes, notamment lorsqu’il est commis dans les
transports ou sur un mineur de moins de 18 ans, mais c’est aussi la possibilité
d’avoir la présence automatique de l’avocat dès le premier acte de procédure :
l’enregistrement de la plainte. La formation des policiers et des gendarmes est
renforcée, avec des agents plus nombreux, et des enquêteurs spécialisés, dont
on doublera le nombre sur cinq ans : ils sont 2 000, ils seront 4 000. Enfin,
une mesure essentielle, qui est une révolution : quand vous êtes une victime,
la première personne que vous allez voir n’est pas forcément un policier, cela
peut être un médecin , vos proches. On a donc autorisé dans la Lopmi le fait
qu’une victime puisse déposer une plainte au siège de l’association qui
l’accompagne, à domicile, ou au sein de l’hôpital où elle se rend pour faire
constater les violences. Jusqu’à présent, une pré-plainte était possible, mais
il fallait quand même la confirmer dans les locaux de la gendarmerie ou de la
police. Cela veut dire que quelque part, on se donne tous les moyens pour que
les dossiers soient judiciarisés et suivis.
> [Violences faites aux femmes] Le manque de moyens est
incontestable : on révèle plus de violences, donc on a besoin de plus
d’argent. Il y a une forte hausse du budget consacré à l’égalité entre les
femmes et les hommes, mais qui n’est jamais suffisante au regard des violences
que l’on découvre. En termes purement statistiques, il y a une hausse de
15 % entre 2022 et 2023 du budget, et on a une hausse de 95 % par rapport à
2017. Comme les politiques sont partagées entre les ministères, il est plus
compliqué de mesurer le total qui y est consacré. Mais, entre les 15 milliards
d'euros supplémentaires pour la police et les 7 milliards pour la justice, le
budget augmente. Et la législation française est incomparable par rapport à
celle que l’on avait il y a encore quelques années. Mais à partir du moment où
vous avez une victime, c’est une victime de trop.
> [Violences faites aux femmes] (Les demandes des
associations] ont porté principalement sur la question de la garde des enfants,
sur le retrait de l’autorité parentale, sur la suppression ou suspension des
droits de visite. J’en tiendrai compte dans tout ce qui sera amendable au titre
de la loi sur les états généraux de la justice. Il y a une demande pour
simplifier l’attribution d’une ordonnance de protection, dont le processus a
beaucoup évolué. Il s’agirait par exemple de supprimer la notion de danger, qui
est une notion très subjective. Il y a encore des femmes qui font une demande
d’ordonnance de protection et qui ne l’ont pas. En 2021, on est à 5 921
demandes d’ordonnances de protection. On a doublé par rapport à 2017, mais en
revanche, on estime que les besoins pourraient être approximativement de 20 000
> [Violences faites aux femmes] L’hésitation est de savoir si tous les
magistrats doivent être spécialisés. Cela permettrait une meilleure
coordination des juridictions par rapport à ces questions. La spécialisation
peut être très bénéfique pour les grandes juridictions, mais il peut y avoir
des effets de bords qui seraient extrêmement pénalisants pour les victimes, principalement
en milieu rural. Or, c’est là où je crois qu’on a le plus de travail à faire.
Ce serait le risque de créer une justice à deux vitesses.
> [Inscription de l’IVG dans la Constitution] Pour
parvenir à un texte qui soit adopté par le Sénat, il fallait que cette
protection soit inscrite dans l’article 66-2, qu'il ne fallait pas de mention
de la contraception et qu’il fallait une formulation positive, qui précise que
ces droits s’exercent sur les limites de la loi. C’est exactement ce qu’on a
écrit, et aujourd’hui on s’est donné toutes les chances que le Sénat le
reprenne. C’est un grand pas, mais un premier pas. Il faut que nous commencions
à discuter avec nos collègues sénateurs tous à notre échelle. Je vois la
semaine prochaine François-Noël Buffet, qui préside la commission des Lois au
Sénat, et nous ne manquerons pas de nous en dire un mot.
● MoDem
Bruno Millienne (député)
> [Nouvelle motion de censure de LFI] À 204 voix près, le gouvernement tombait ! Le
seul intérêt de ces motions à répétition, c'est d'isoler un peu plus LFI du
reste de la gauche. La Nupes a
vécu...
● Parti radical
Nathalie Delattre (sénatrice)
> [Agressions d’élus] Face aux agressions, les
élus ne sont pas assez protégés. (…) Les insultes pleuvent sur les réseaux
sociaux, et les coups sont lâchés dans la rue. Nous devons faire preuve d'une
intransigeance intégrale!
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> «Arrêtons de penser comment on peut perdre.
Essayons de penser comment on va gagner.» Elle est là, la force morale du
peuple ukrainien. On ferait bien de s’en inspirer, et pas seulement pour les
compétitions sportives.
Bernard Guetta
> La guerre en Ukraine
est un accélérateur décisif pour l’UE. Union
politique face à Poutine, union de la défense, union économique et financière. Ns
avons réalisé en 6mois ce que nous avons essayé de faire depuis 70ans
Pascal Canfin
> Le Parlement européen a donné son feu vert
aujourd’hui aux négociations des législations sur la réduction des pesticides
et sur la restauration de la nature, contre l'avis du PPE qui voulait (encore)
les retarder. Le travail commence sur ces deux textes importants du Green deal.