mercredi 16 novembre 2022

Propos centristes. France – G20 / Unité de la communauté internationale / Chômage en baisse, taux d’emploi en hausse / Transition écologique / Loi de programmation du ministère de l’intérieur / Atteintes à la laïcité à l’école / Réforme des retraites / Politique de prévention…

Voici une sélection, ce 16 novembre 2022, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Emmanuel Macron (Président de la République)
> La majorité des membres du G20 condamne la guerre en Ukraine. Tous, nous affirmons le respect du droit international.

> Le G20 n’a pas détourné le regard de la guerre en Ukraine. Il existe un espace de convergence avec la Chine et l’Inde pour pousser la Russie à la désescalade. La Chine peut jouer à nos côtés un rôle de médiation dans les prochains mois.

> La déstabilisation de nos chaînes alimentaires est un des principaux risques de la guerre en Ukraine. L'accord sur les exportations de céréales en mer Noire, négocié sous l'égide de l'ONU, doit être reconduit. Le G20 a envoyé un message très clair en ce sens au Président Poutine.

> Le deuxième objectif de ce G20 était alimentaire”, dit Emmanuel Macron. Sur les céréales, nous avons apporté des réponses, ce G20 a permis de les pérenniser.

> La multiplication des crises nous oblige à aller plus loin et à créer les conditions d’un choc des financements vers le Sud. À cet égard, j’ai annoncé la tenue en juin prochain à Paris une conférence internationale sur le nouveau pacte financier.

> Ce G20 était un G20 de clarification en matière climatique. Nous avons progressé par un engagement clair sur la sortie progressive du charbon, qui doit être notre première priorité.

> Le multilatéralisme et la défense de la paix continuent de prévaloir. La Russie doit entendre le message qui lui a été clairement envoyé et revenir la table des négociations.

> Il y a un attachement profond, et que je sais sincère, de la Chine et de son président à la charte des Nations Unies. Aujourd’hui, c’est la Russie qui agite le sujet nucléaire, a lancé la guerre et qui a violé l’intégrité territoriale de l’Ukraine.

> La France soutient l'intégration pleine et entière de l'Union africaine au G20.

> Pour la première fois, le G20 s’engage clairement sur la sortie du charbon.

> Aux peuples polonais et ukrainien : nous sommes à vos côtés.

> Nous savions que ce G20 serait difficile. Nous avions une responsabilité : défendre la paix et éviter une division du monde. C'est le message que nous avons envoyé à la communauté internationale.

> [Missile tombé sur la Pologne] Je me suis entretenu avec le Premier ministre Mateusz Morawiecki pour lui dire notre solidarité. La Pologne peut compter sur le soutien de la France et notre disponibilité pour appuyer les enquêtes en cours.

> Le monde ne doit pas se diviser. Le monde a besoin d'unir ses forces pour répondre à ses défis : retrouver la paix, agir pour le climat et la biodiversité, faire preuve de solidarité face aux crises.

> Avec le Président Xi Jinping, nous appelons au respect de l'intégrité territoriale et de la souveraineté de l'Ukraine. Les conséquences de ce conflit dépassent les frontières européennes : c’est par une étroite coordination entre la France et la Chine que nous les surmonterons.
Mettre fin à l’escalade et faire face aux conséquences de la guerre en Ukraine, soutenir les économies les plus vulnérables, décarboner nos économies et agir pour protéger la biodiversité : la France et la Chine sont déterminées.

> La guerre en Ukraine entraîne des risques accrus de famines dans le monde. La Turquie et la France continueront d’œuvrer pour que les exportations se poursuivent sans entrave.

> Avec le Président Joko Widodo, nous avons fait le point sur les défis du G20 que l’Indonésie préside. Nous réussirons si les États s'unissent pour mettre fin à l’escalade en Ukraine, agissent en solidarité face aux conséquences du conflit, et accélèrent sur le climat.
Un pas de plus vers la neutralité carbone : l’Indonésie s’engage pour sortir du charbon ! Et avec elle, pour l’accompagner, nous lançons aujourd’hui au G20 un partenariat de transition énergétique juste.

> La guerre en Ukraine a rendu l’accès aux engrais difficile. Garantir cet accès, c’est agir pour la sécurité alimentaire mondiale. Union européenne et Union africaine, nous avons fait un point au G20 sur notre initiative Save Crops. Où nous en sommes.
Avec le Programme alimentaire mondial, nous avons créé un corridor pour acheminer les engrais de Russie vers le continent africain. Une première cargaison de 20 000 tonnes d’engrais a déjà quitté les Pays-Bas pour arriver au Malawi dans les prochains jours.
À long terme, il nous faut bâtir un partenariat entre l’Europe et l’Afrique pour la production d’engrais durables, et rendre nos deux continents moins dépendants de l’extérieur dans leur approvisionnement, et moins vulnérables aux chocs.

> Avec le Premier ministre Narendra Modi, nous partageons le même agenda en faveur de la paix. Nous y travaillerons dans le cadre de la prochaine présidence indienne du G20.

> Je vois une agressivité croissante de l’Iran à notre égard, par des prises d’otage inadmissibles, une agressivité régionale. J’appelle l’Iran à revenir au calme. La révolution des femmes et de la jeunesse iranienne défend nos valeurs.

> Il y a une intensification des tirs faits par la Russie sur l’Ukraine depuis que la contre-offensive de l’Ukraine dans le Donbass porte ses fruits. Nous le condamnons avec la plus grande fermeté. La France continuera de discuter avec la Russie.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Elisabeth Borne (Première ministre)
> Nous avons toujours été clairs : nous porterons une réforme des retraites juste, tenant compte de la diversité des carrières et garantissant la pérennité de notre système de répartition. Un projet de loi sera débattu début 2023. Dans le dialogue et dans l’intérêt des Français.
Depuis des semaines, des discussions ont lieu avec tous les partenaires sociaux pour préparer cette réforme.

Olivier Dussopt dialogue, travaille et approfondit les différents points pour construire une réforme qui assure la pérennité de notre système de retraite, afin de construire une réforme juste qui tienne compte de la diversité des vies professionnelle. En effet, parallèlement, les sénateurs ont avancé des propositions que nous examinerons avec attention, même si elles n’émanent pas de notre majorité.
Pour assurer l’équilibre des différents régimes de retraite, donc la pérennité de notre système de retraite par répartition, nous allons devoir progressivement travailler un peu plus longtemps.

Ce décalage de l’âge permettra une augmentation des pensions : on ne travaillera pas davantage pour rien. Répétons-le, il ne s’agit pas de reculer brutalement d’un, deux ou trois ans l’âge de départ à la retraite, mais de le décaler progressivement de quelques mois chaque année.

Il faut faire cette réforme pour protéger le niveau de vie des retraités et augmenter la pension minimale. Les salariés aux carrières longues, qui ont commencé à travailler plus tôt, continueront à partir plus tôt. Nous allons aussi prévenir et compenser la pénibilité de certains métiers car nous construirons un dispositif plus complet avec les partenaires sociaux. Nous n’avons pas de totem, c’est l’objet même des discussions qui ont lieu : les impasses financières sont connues et nous examinerons tous les leviers permettant de dégager des ressources.
En un mot, je crois au travail et à notre capacité à sortir de cette spécificité française : un taux d’emploi des seniors le plus bas d’Europe. Ce n’est clairement pas la responsabilité des salariés les plus âgés. Je crois que le travail crée de la richesse et que celle-ci permet de préserver et même de faire progresser notre modèle social.
Voilà, tous les sujets sont ouverts, et nos principes sont clairs : la justice, l’efficacité et la lisibilité de la réforme. Dans quelques semaines, j’aurai l’occasion de revenir devant vous pour présenter les conclusions des concertations en cours. Là encore, nous privilégierons la transparence et le dialogue. C’est ma méthode, celle du Gouvernement. Nous nous y tiendrons malgré les raccourcis, les procès d’intention ou la démagogie.

> Le défi climatique nécessite des transformations radicales mais la charge ne peut pas peser que sur nos concitoyens. Tout le monde doit se mobiliser : État, collectivités, entreprises et citoyens. C’est le sens de la planification écologique : faire de la France une nation verte.
Il faut changer notre façon de produire, de consommer, de nous déplacer, de nous loger.

> Je comprends l'inquiétude de notre jeunesse. Je veux leur dire comme à tous nos concitoyens que ce gouvernement a parfaitement conscience des enjeux du dérèglement climatique et de ses conséquences. Nous avons les yeux ouverts et nous sommes déterminés à agir.

> Fin de la vente des véhicules thermiques en 2035, interdiction de louer des passoires thermiques en 2028. Des mesures fortes nous en prenons mais nous devons accompagner les Français pour rendre cette transition écologique soutenable pour tous. Accélérer oui, mais sans diviser.

> Je pense qu'en pratique il faut mobiliser tout le monde pour limiter nos émissions de gaz à effet de serre comme par exemple décarboniser notre industrie, rénover nos bâtiments publics.

> [Imposer l'autoroute à 110km/h] Je pense que ce n'est pas la bonne voie.

> [Discours sur la transition écologique / Provence-Alpes-Côte-d’Azur]
(…) Un défi revêt une urgence particulière : la transition écologique. Le dérèglement climatique n'est plus aujourd'hui une affaire de spécialistes. Il a fait irruption dans le quotidien des Français. Chacun a pu mesurer ses conséquences ravageuses cet été. Face à l'urgence, la solution sera collective. Elle se fera à tous les niveaux. Au niveau international, bien sûr. Et le président de la République a réaffirmé nos engagements et appelé la communauté internationale à l'action la semaine dernière, à la COP 27, au niveau européen autour des engagements du Green Deal, au niveau national, évidemment, j'y reviendrai, et au niveau local, bien sûr, car les collectivités ont entre leurs mains les compétences essentielles pour mener et réussir la transition écologique. Je dirais même que la transition écologique sera locale ou qu'elle ne sera pas.
Aussi, quand j'ai proposé aux présidents de région d'expérimenter, ensemble, en fonction des territoires, vous avez, cher Renaud, immédiatement répondu présent. Avec d'autres régions, nous travaillerons sur l'emploi, la formation, la mobilité, ry vous avez souhaité pour votre part que la région Provence-Alpes-Côte d'Azur soit pilote dans la déclinaison territoriale de la planification écologique. Ce choix, je sais que c'est une évidence pour vous. La région Provence-Alpes-Côte-d'Azur, au sud de notre pays, dotée d'une biodiversité et de paysages exceptionnels, fait partie des plus touchées, des plus concernées par la montée des températures et par les événements climatiques extrêmes. C'est aussi un engagement qui vous est cher. Dès 2017, puis en 2021, vous avez mis l'adaptation et la lutte contre le changement climatique au cœur de l'action régionale en adoptant un plan climat, une COP d’avance, avec 6 axes : l'air, la mer, la terre, l'énergie, les déchets et la vie au quotidien. Et il y a un peu plus d'un an, c'est aussi votre région qui accueillait ici, à Marseille, le Congrès mondial de la nature de l'UICN. Entre les Alpes et le littoral méditerranéen, entre la vallée du Rhône et la plaine de la Crau, la diversité géographique de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur en fait un laboratoire idéal de la planification écologique.
Pour la planification écologique, comme pour les autres défis qui attendent notre pays, nous avons un devoir et une volonté de réussir. Pour y parvenir, je suis convaincue que nous devons avancer ensemble et agir de concert. Aussi, je souhaite bâtir avec vous une méthode de travail claire, autour de 3 principes.
Le premier principe, c'est de partir des réponses des territoires. Maires, présidents d'intercommunalité, présidents de département ou présidents de région, vous détenez dans vos collectivités, bon nombre des leviers pour améliorer la vie des Français. Vous faites preuve d'innovation, vous expérimentez et vous construisez des solutions concrètes, au service de nos concitoyens. Vos expériences et vos ambitions doivent pouvoir être partagées. Vos bonnes pratiques doivent pouvoir être connues, reconnues, dupliquées. Vos projets doivent être des sources d'inspiration. Mobilisons vos expériences locales pour répondre à nos défis communs. Répliquons ce qui a fonctionné dans vos territoires et apprenons collectivement des fausses pistes et des obstacles que vous avez rencontrés.
Le second principe que je vous propose, c'est la contractualisation. Nous devons nous engager autour d'un programme de travail commun, avec des objectifs à atteindre et des moyens à déterminer. C'est tout le sens de l'agenda territorial que le ministre en charge de la Cohésion des territoires est en train d'établir, en lien avec les collectivités. Notre objectif est d'avoir de la lisibilité sur les réformes à venir, leur calendrier et nos modalités de travail. Les expérimentations menées par les régions nourriront cet agenda. Je souhaite que ces expérimentations s’articulent également avec la contractualisation entre l’État et les collectivités. Le protocole que nous signerons dans un instant, c’est la démonstration d’une volonté commune, il ose innover, proposer. Pour vous donner un exemple, la volonté de la région de renforcer son action en matière de transport décarboné se traduira dans le volet des CPER, dédié aux mobilités, qui sera négocié dans les prochains mois.
Enfin, le troisième principe que je vous propose pour notre travail commun me tient à cœur, je l'ai évoqué dès ma déclaration de politique générale, c'est la différenciation, et je sais que ce principe est une attente forte des collectivités. Nous devons tenir compte des spécificités de chaque territoire, de leurs diversités, de leurs atouts et de leur fragilité. La Provence du Lubéron n'est pas la Côte d'Azur. Les réponses apportées dans les territoires pré alpins diffèrent de celles des côtes varoises. Aussi, nous devons donner des marges de manœuvre aux uns et aux autres, et vous faire confiance pour prendre les décisions les plus adaptées. Les expérimentations qui seront engagées dans la région dans les prochains mois sont la traduction concrète du principe de différenciation. Il ne s'agit pas de favoriser telle ou telle collectivité, mais de reconnaître la faculté des élus à porter des priorités et des idées novatrices. C'est essentiel, c'est le principe même de libre administration.
Je viens vous proposer une méthode de travail commune. Je souhaite que nous la mettions en œuvre dès maintenant, pour la transition écologique, dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Notre défi est immense, réduire de 55 % nos émissions de gaz à effet de serre, d'ici 2030, et atteindre la neutralité carbone, d'ici 2050. Concrètement, cela veut dire que nous devons faire plus en 8 ans, que ce que nous avons fait en 32 ans. Et ce n'est pas tout, nous devons aussi protéger nos concitoyens des effets inéluctables du changement climatique, restaurer la biodiversité qui nous protège, préserver nos ressources qui ne sont pas inépuisables. En somme, garantir à toutes les Françaises et tous les Français un environnement plus sain où il fait bon vivre.
C'est un défi colossal, mais nous en sommes capables. Pour y parvenir, nous nous sommes dotés d'une stratégie : la planification écologique avec  France Nation verte. France Nation verte, ce sont des actions tangibles pour agir dans tous les domaines. Concrètement, avec chaque secteur et chaque territoire, nous allons fixer des objectifs et établir un plan d'action avec des jalons et des moyens. Des échanges ont déjà commencé avec les différents secteurs. Et nous aurons d’ici la fin de l’année, une vision globale de notre planification écologique. C’est une méthode inédite, car jamais nous n’avons abordé la question de la transition écologique de manière aussi complète et organisée. Et, nous nous appuierons sur le Conseil national de la Refondation pour lever certains obstacles identifiés grâce à une véritable co-construction avec les acteurs directement concernés.

Alors, certes parler d’indicateurs, de jalons ou de concertation, peut paraître technique, mais je crois qu’il vaut mieux être efficace, que sensationnaliste. Cette méthode, ce sont des engagements concrets, ce sont des étapes connues, ce sont des moyens et des leviers identifiés, ce sont des évolutions visibles. C'est toute une manière de produire, de consommer, d'investir, de créer, que nous nous mettons en capacité de changer. (…)
Nous devons d'abord réduire les émissions de gaz à effet de serre. Nous y parviendrons, notamment grâce à la décarbonation de notre industrie. Le président de la République a annoncé, mardi,, que l'État allait investir quatre milliards d'euros dans la décarbonation des 50 sites industriels les plus émetteurs de France. La zone industrielle de Fos représente à elle seule 20 % des émissions industrielles du pays. La décarboner, c'est une opportunité immense pour réduire nos émissions et nous le ferons ensemble. Nous y parviendrons aussi, en produisant de l'énergie décarbonée. Nous travaillerons ensemble, par exemple, au déploiement d'éoliennes en mer ou à la production d'hydrogène décarbonée. Enfin, le dérèglement climatique rend d'autant plus nécessaire notre travail commun pour préserver les ressources en eau. Je souhaite que nous nous engagions davantage pour améliorer la performance des réseaux d'irrigation et pour une plus grande réutilisation des eaux usées traitées. Et je vous annonce aujourd'hui, que nous augmenterons les moyens des agences de l'eau de 100 millions d'euros, dont 40 millions d’euros pour l’Agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse. Avec ces moyens supplémentaires, l’agence pourra notamment mettre en place des projets pour prévenir les sécheresses qui vont malheureusement se multiplier.
Troisième chantier prioritaire : les transports. L’ambition de la région en tant qu’autorité organisatrice de la mobilité permettra d’offrir à chacun des solutions de transports décarbonés et d’adapter votre réseau de transport aux effets du dérèglement climatique. Le volet mobilité du CPER en sera la concrétisation. Plusieurs projets sont prévus et je pense naturellement à la ligne nouvelle Provence Côte d’Azur, le long du littoral. C’est un des plus gros projets ferroviaires depuis 150 ans, grâce à la volonté de l’État et des collectivités. Le financement de cette opération fera d’ailleurs l’objet d’un amendement dans le projet de loi de finances pour 2023.
La rénovation énergétique est un autre pilier de notre planification écologique. L’État mobilisera des moyens en contribuant à rénover nos bâtiments publics et en soutenant l’accompagnement mis en place par la région, pour la rénovation énergétique des logements pour les ménages des classes moyennes.
Enfin, je souhaite insister sur un dernier chantier, particulièrement structurant : l’aménagement du territoire. L’expérimentation menée par la région sera utile dans notre volonté collective de maîtriser l’artificialisation des sols. Vous le savez, nous nous sommes fixé un objectif : diviser par deux le rythme d’artificialisation en 10 ans et parvenir au zéro artificialisation net, d’ici 2050. C’est une nécessité, si nous voulons stocker du carbone, préserver notre biodiversité et la richesse de notre patrimoine agricole, mais aussi nous protéger face aux impacts du dérèglement climatique, en particulier contre les inondations. Sur ce sujet, là encore, la région Provence Alpes Côte d’Azur était précurseure. Mais je connais néanmoins vos inquiétudes, en tant que maire ou président d’intercommunalité. C’est pourquoi j’ai demandé au ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires de mener une concertation, d’ici la fin de l’année, sur la manière la plus équitable de prendre en compte les projets d’envergure nationale dans le décompte de l’artificialisation, et je pense par exemple aux infrastructures portuaires du grand port maritime de Marseille. Vous évoquerez aussi la façon de pleinement tenir compte des opérations de renaturation.
Ce sont cinq chantiers fondamentaux, mais bien d'autres nous attendent. Cependant, pour vous permettre d'agir et d'innover, vous avez besoin de moyens à la hauteur des enjeux. C'est pourquoi j'ai décidé de créer un fonds d'accélération de la transition écologique des territoires. Il viendra soutenir les actions des collectivités et sera l'incarnation de France Nation verte, dans les territoires. Ce Fonds vert sera doté de 2 milliards d'euros dès l'année prochaine, qui seront intégralement territorialisés. Cela permettra aux préfets de région de construire, avec vous, une action ambitieuse, coordonnée et adaptée aux spécificités de chaque territoire.
Il y a sept mois, pratiquement jour pour jour, ici même, au Pharo, le président de la République a fixé une volonté et un cap pour accélérer notre transition écologique et faire de la France une nation verte. Comme il l'avait annoncé, en tant que Première ministre, je suis en charge de la planification écologique. C'est une première dont notre pays peut être fier. Aujourd'hui, cette ambition s'incarne dans une stratégie et dans des actes concrets. Aujourd'hui, à Marseille, la région Provence-Alpes-Côte d'Azur devient le fer de lance de la planification écologique dans les territoires. Une région verte, dans une France verte, c'est notre ambition commune. Nous y parviendrons ensemble, pour notre pays, pour nos territoires, pour notre jeunesse.

> Il y a 50 ans, 7 femmes intégraient pour la 1ère fois l'Ecole Polytechnique. Ces pionnières ont ouvert la voie à des générations de jeunes femmes qui ont choisi les sciences - j’en fais partie. Merci aux enseignants qui les ont encouragées et à ceux qui les forment aujourd’hui.

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique)
> En publication comme en story, les influenceurs et créateurs de contenu doivent afficher leurs partenariats avec les marques sur les réseaux sociaux. Ne pas le faire est une pratique commerciale trompeuse passible d’une amende de 300 000 € et de deux ans de prison. Affichez-le ! Si vous êtes victime d'une de ces pratiques commerciales trompeuses, n'hésitez pas à les signaler sur signal.conso.gouv.fr.

 

Gérald Darmanin (ministre de l’Intérieur et des Outre-mer)
> Le ministère de l’Intérieur est confronté à 5 grands défis : le terrorisme, l’ordre public, la délinquance, le changement climatique et le cyber. La loi d’orientation et de programmation prévoit 15 milliards d'euros pour répondre à ces crises.

> La loi d’orientation et de programmation donne des moyens supplémentaires au ministère de l’Intérieur pour la sécurité des Français : 8500 policiers et gendarmes en plus, 200 nouvelles brigades de gendarmerie, 11 nouvelles unités de force mobile (CRS ou escadrons de gendarmerie), etc.

> Les menaces cyber font déjà partie de notre quotidien. Les attaques cyber touchent hôpitaux, collectivités, entreprises, particuliers… La loi d’orientation et de programmation répond à ce défi via des investissements inédits et le déploiement de 1500 cyber-patrouilleurs.

> [Politique migratoire] En dehors de l’événement qui s’est produit le 11 novembre [Ocean Viking] se pose évidemment la question des flux de migration que nous connaissons. Ils viennent d’Afrique, vous l’avez dit, mais aussi d’Asie puisqu’une partie des personnes qui cherchent refuge sur le territoire européen viennent de l’Afghanistan, du Pakistan, du Bangladesh et d’ailleurs – parfois du bout de l’Asie –, traversant deux continents et une mer pour arriver en Europe.
Nous devons, au niveau européen, organiser la protection de nos frontières et assumer notre devoir d’humanité. Tel était tout le sens de la présidence française de l’Union européenne qui a lancé la première étape du pacte migratoire. En échange d’une solidarité plus forte avec les pays du sud confrontés à cette migration – la Grèce, Chypre, Malte, l’Italie et l’Espagne –, ceux-ci devaient s’engager à assurer une certaine protection des frontières grâce notamment à des dispositifs comme Eurodac ou à l’enregistrement de toute personne arrivant sur le sol européen. La France demande d’ailleurs à l’Europe de créer un guichet unique de l’asile afin d’éviter que les personnes migrantes qui arrivent sur le territoire européen rencontrent des difficultés.
Par ailleurs, alors que les flux importants de migrants peuvent se multiplier en raison des crises que vous avez mentionnées, une grande partie de ces personnes souhaitent se rendre en Grande-Bretagne. Ce sont donc évidemment la Belgique et le nord de la France qui subissent, depuis plus de vingt ans, cette situation même si, aujourd’hui, à Calais, on compte dix fois moins de migrants qu’il y a sept ans.
Une partie de ces migrants veut toujours traverser la Manche, c’est pourquoi nous devons absolument élaborer avec la Grande-Bretagne un traité européen qui nous permettra d’ouvrir enfin une voie légale d’immigration vers ce pays. Nous devrons aussi dire aux Britanniques de réformer leur code du travail car les migrants seront moins enclins à se rendre sur leur territoire si le marché du travail y est moins attractif.

> [Ocean Viking] le 11 novembre dernier, l’État français a permis au navire qui demandait de l’aide, au nom du droit international de la mer, de s’amarrer au port militaire de Toulon. Les 234 personnes qui se trouvaient à bord ont donc été accueillies au port militaire de Toulon ; elles ont d’abord subi un examen médical, puis un entretien individuel avec les services de la DGSI, suivi d’un autre mené par l’Ofpra, l’Office français de protection des réfugiés et apatrides, pour ceux qui demandent l’asile sur le territoire de la République. Pour le moment – les démarches ne sont pas toutes terminées –, sur ces 234 personnes, 44 ont été reconnues comme mineures, 60 peuvent demander l’asile, notamment des Syriens, des Soudanais et des Érythréens, et 44 se sont vues opposer un refus à leur demande d’asile ; elles se trouvent dans la zone d’attente de la presqu’île de Giens, comme vous le savez.
En ce qui concerne les personnes qui peuvent obtenir l’asile – ce qui ne présume pas du contenu de leur demande –, nous allons permettre leur répartition sur le territoire européen. Onze pays, que je souhaite remercier et citer devant la représentation nationale, acceptent de les relocaliser : l’Allemagne, la Bulgarie, la Croatie, la Finlande, l’Irlande, la Lituanie, le Luxembourg, Malte, la Norvège, le Portugal et la Roumanie, ce qui prouve bien que la solution est européenne.
Quant aux quarante-quatre personnes qui se voient refuser leur demande d’asile, elles seront évidemment reconduites, dès que leur état de santé – s’agissant de certains d’entre eux – le permettra, dans leur territoire national. J’ai pris contact dès hier avec mes homologues étrangers, à la demande de la Première ministre et du Président de la République, pour que ces reconduites à la frontière se fassent dans les délais les plus courts possibles, au plus tard d’ici une vingtaine de jours, quand la zone d’attente sera fermée.

 

Catherine Colonna (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> Alors que le G20 se réunit, la Russie démontre à nouveau son absence de scrupules en lançant une campagne de frappes contre les installations civiles en Ukraine. Quel cynisme.

> [G20 et Santé mondiale] Un Fonds d'intermédiation financière (FIF) a été créé pour la prévention, la préparation et la réponse aux pandémies. La France y contribuera.

 

Sébastien Lecornu (ministre des Armées)
> L’Europe de la Défense, c’est aussi les différents partenariats avec les pays de l’Union européenne, partenariats que nous souhaitons approfondir. Avec la ministre belge de l’ Défense, Ludividne Dedonder, nous avons évoqué notre déploiement commun sur le flanc est de l’Europe, à Cincu, en Roumanie.
Nous avons également échangé sur CaMo [Camouflage militaire], qui permet de renforcer l’inter-opérabilité entre nos deux armées. Cet accord permet à la France et à la Belgique d’acquérir du matériel en commun, de se former ensemble ou de renforcer notre coopération opérationnelle sur le terrain.

 

Olivier Dussopt (ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> Chômage en légère baisse au 3e trimestre à 7,3%. Le taux d'emploi continue d'augmenter. Un nouveau record depuis 1975 à 68,3% (+0,3). La part de jeunes sans emploi poursuit sa baisse et retrouve son niveau d'avant crise.Nous confortons notre objectif de plein emploi.

> Se tient actuellement la vingt-sixième Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées. Cela me permet de souligner combien cette question représente une priorité pour le Gouvernement.
Des actions ont d’ores et déjà été menées. Je pense à l’obligation de nommer un référent handicap dans les entreprises de plus de 250 salariés et dans les CFA, les centres de formation d’apprentis, mais aussi au plan de transformation des Esat, les établissements et services d’aide par le travail, ou encore au plan de modernisation des entreprises adaptées, avec la volonté d’aller vers toujours plus d’inclusion.
Nous commençons à obtenir des résultats satisfaisants grâce à l’application des mesures que je viens de citer mais aussi à l’amélioration du contexte économique. Au cours de la dernière année, le taux de chômage des personnes en situation de handicap a baissé de 8 %. À l’échelle des cinq dernières années, il est passé de 19 à 13 %. Ce chiffre reste cependant deux fois plus élevé que celui de la moyenne des actifs dans notre pays. Il nous faut donc aller plus loin.
Nous préparons la Conférence nationale du handicap. Avec Geneviève Darrieussecq, nous élaborons une feuille de route pour l’emploi des personnes en situation de handicap en nous donnant les moyens d’aboutir. Ces moyens passent notamment par le droit puisqu’un décret, publié prochainement, vise à faciliter les parcours du milieu protégé vers les entreprises dites ordinaires, avec la possibilité de cumuler les mi-temps dans l’une ou l’autre des structures.
Nous mobilisons de nouveaux moyens pour accompagner les entreprises adaptées – près de 500 millions d’euros sont ainsi prévus par la loi de finances pour 2023 alors que le montant alloué était de 460 millions en 2022. Nous renouvellerons aussi les outils d’aide à l’investissement et à la modernisation. Je pense notamment au Fatea, le Fonds d’accompagnement à la transformation des entreprises adaptées, que nous reconduisons en 2023 pour financer ces mêmes investissements.
La marche vers le plein emploi est atteignable.
Le chômage a baissé à nouveau au troisième trimestre en France : il se situe désormais à 7,3 %. Mais le plein emploi, pour être atteint, doit se traduire par l’emploi pour tous, c’est-à-dire pour tous les actifs, y compris évidemment les personnes en situation de handicap, en partant d’un principe : nul n’est inemployable.

> L’emploi des seniors en France est moins développé que dans tous les autres pays de l’Union européenne. Le taux d’emploi des plus de 50 ans s’élève à 56 %, alors que le taux moyen de la population est à 68 % – un taux élevé, qui a retrouvé son niveau de 1972. Cette marche vers l’emploi ne doit pas laisser les seniors sur le côté du chemin. Nous devons tout mettre en œuvre pour permettre le retour et le maintien dans l’emploi de ceux qui ont plus de 50, 55 ou 60 ans. Pour cela, nous ouvrons des concertations multiples, car la question de l’emploi des seniors est à la confluence de nombreux dossiers dont j’ai la charge : la réforme des retraites, la modulation des règles d’indemnisation en matière d’assurance chômage et, plus largement, tout ce qui concourt au plein emploi et à l’emploi de tous à l’échelle du pays.

 

Pap Ndiaye (ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse)
> Les chiffres de signalements des atteintes à la laïcité, que je me suis engagé à publier mensuellement, montrent une augmentation pour le mois d’octobre.
Cette augmentation est liée à trois phénomènes. Le premier tient à l’influence des réseaux sociaux sur lesquels, depuis la mi-septembre, nous observons une multiplication de défis lancés par des personnes qui ne veulent le bien ni des élèves ni de l’école ni de la République.
Nous avons évidemment peu de moyens d’agir juridiquement sur les réseaux sociaux mais nous travaillons à augmenter et améliorer la modération sur les réseaux sociaux, en lien avec les personnes concernées.
Deuxième phénomène : comme l’an dernier, l’hommage à Samuel Paty s’est malheureusement accompagné de contestations.
Troisième élément : la vigilance accrue de tous les personnels qui font de mieux en mieux remonter les atteintes à la laïcité, ce qui est l’objectif que nous poursuivons avec les données mensuelles déjà mentionnées.
C’est pourquoi nous avons publié une circulaire très claire visant à sanctionner systématiquement ces atteintes – des sanctions ont d’ailleurs été prises depuis la rentrée –, à renforcer la protection et le soutien aux personnels, à appuyer l’action des chefs d’établissement et à renforcer la formation.
Je vous le redis : notre boussole, très ferme et très claire, c’est la loi de 2004. Ces principes nous permettent de gérer l’ensemble des situations. Nous agissons avec discernement et fermeté, et nous continuerons à le faire.

> Le paradoxe français est le suivant : la France est une grande nation de mathématiques avec une longue tradition d’excellence – elle compte treize médaillés Fields –, mais le niveau moyen en mathématiques s’est détérioré depuis plusieurs décennies, ce qui pose des problèmes évidents à l’entrée dans les classes de sixième et de seconde, et à l’entrée des études supérieures.
Face à cela, j’ai en effet décidé de réintroduire à la rentrée prochaine, une heure et demie de mathématiques obligatoire pour le tronc commun en classe de première pour les élèves qui ne suivent pas la spécialité.
Comme ce n’est pas suffisant, nous poursuivons par un plan mathématique général allant du primaire jusqu’à la terminale. Il passe par la meilleure formation des professeurs des écoles, par la création de groupes réduits à l’entrée en sixième à l’issue des tests d’évaluation, par la promotion des clubs de maths au collège, et par des modules de mathématiques en seconde. Tout ceci s’ajoute donc à l’heure et demie de mathématiques dans le tronc commun des élèves de première.
Autre sujet qui me tient particulièrement à cœur : l’égalité entre filles et garçons dans le domaine des études scientifiques, particulièrement des mathématiques. Nous allons mener une politique volontariste afin d’atteindre l’objectif suivant à l’issue du quinquennat : la parité entre les filles et les garçons dans les filières mathématiques du lycée et à l’entrée dans les études supérieures. Nous allons demander aux chefs d’établissement et aux enseignants d’inciter les filles à choisir les spécialités scientifiques, notamment les mathématiques, en particulier à l’entrée en terminale et pour l’option de mathématiques expertes. Nous devons conduire une politique très déterminée en la matière.

 

Sylvie Retailleau (ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Les mathématiques irriguent toute notre société. Elles sont déterminantes pour tous nos enjeux d’avenir : santé, climat et environnement, IA…
C’est un fait, les mathématiciens français sont reconnus à travers le monde pour leur excellence. Mais nous ne nous contentons pas de cette fierté. Elle au contraire une motivation à agir. Car les maths nous sont plus que jamais indispensables.
Les mathématiques doivent être attractives auprès de toutes et tous. Nous devons dédramatiser leur apprentissage, leur redonner leur sens, les démocratiser ! Nous devons aussi collectivement renforcer l’articulation entre les milieux académique et industriel est essentielle.

Marc Fesneau (ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> Nous voyons bien les crises que nous avons devant nous. On a besoin de se réunir pour faire en sorte de sécuriser notre alimentation (...) et chercher les voies de la coopération.

> Parce que l’industrie agroalimentaire est un maillon essentiel de notre chaîne, assurer la pérennité des savoir-faire est primordial. (…) Les métiers de l’industrie agroalimentaire sont riches et variés. Et sans leurs spécificités et leurs savoir-faire, c’est toute notre chaîne alimentaire qui est fragile.

 

Christophe Béchu (ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
> Après la COP27 en Égypte, se tiendra, dans quelques semaines, la COP15 à Montréal. À la COP27, la journée d’aujourd’hui est d’ailleurs consacrée à la biodiversité en vue d’augmenter le niveau d’ambition des futures conclusions de la COP15.
Dans le discours qu’il a tenu en Égypte, le Président de la République a bien dit que la biodiversité ne devait pas être l’angle mort d’une politique centrée sur la baisse des émissions de gaz à effet de serre. En effet, les deux sujets sont liés : l’écosystème est menacé par le réchauffement climatique ; dans le même temps, il participe à la lutte contre ce dérèglement. Notre capacité à préserver les forêts, en particulier les plus remarquables d’entre elles, sera au cœur du One Forest Summit, qui se tiendra à Libreville et qui aura pour objectif d’aider les pays abritant des zones remarquables de stockage de carbone à les préserver.
La France, avec le Costa Rica, est à l’origine de la coalition de la haute ambition pour la nature et les peuples, laquelle a reçu le soutien de nombreuses ONG et rassemble désormais 112 pays. À la COP15 au Canada, nous défendrons la ligne du « 30-30 » : la protection de 30 % des terres et de 30 % des mers à l’horizon 2030. De ce point de vue, comme l’a dit tout à l’heure Hervé Berville, les mots très forts avec lesquels Emmanuel Macron a annoncé l’interdiction de l’exploitation des fonds marins sont un atout pour élargir la coalition en défendant une position cohérente.
La question financière est évidemment cruciale, et la France fait partie des rares pays qui sont au rendez-vous de leurs engagements
puisqu’elle consacre 6 milliards d’euros à ce sujet.

> On est dans les années cruciales, on est dans une décennie qui détermine l’habitabilité de la planète.

> [Bonus réparation pour les appareils électriques et électroniques] Il faudra s’adresser à un réparateur agréé, et le montant de l’aide sera directement déduit de la fracture. C’est un enjeu crucial qui permet de parler d’écologie de manière positive.

> [Militants écologistes multiplient les actions de désobéissance civile] Ceux qui font ça desservent la cause. Ils donnent de l’écologie une image qui ne correspond pas à ce que l’immense partie des Français pensent.

 

François Braun (ministre de la Santé et de la Prévention)
> Il est temps que nous changions notre logiciel en matière de prévention ; il est temps de transformer notre pays, concentré autour du soin, pour qu’il s’intéresse aussi à la prévention. C’est tout l’enjeu du déploiement de la politique de prévention voulue par ce gouvernement et qui s’articule autour de mon ministère devenu, vous l’avez noté, ministère de la santé et de la prévention.
L’importance des gestes barrières: je veux rappeler encore ici que la covid19, la bronchiolite et la grippe qui arrive sont des virus respiratoires qui rendent indispensables les gestes barrières, le lavage des mains et le port du masque dans les lieux de forte affluence quand on est malade. Je ne reviens pas sur l’utilité de la vaccination contre la grippe et la covid19, mais je précise que celle contre la bronchiolite vient d’être validée au niveau européen et arrive donc un peu tard cette année. Elle sera disponible pour l’épidémie de bronchiolite de l’année prochaine.
Les ARS sont le pivot du plan Orsan. Celui-ci se décline en quatre parties principales : piloter les capacités hospitalières, sachant qu’il y a eu plus de 2 500 hospitalisations depuis le début de cette crise et que le taux d’occupation des services de réanimation est suivi de très près, compte tenu des différences entre les régions ; mobiliser tous les acteurs qui sont sur le terrain, qu’il s’agisse des médecins généralistes, des pédiatres et des masseurs kinésithérapeutes ; organiser l’hospitalisation à domicile car la majorité des cas ne se traitent pas à l’hôpital et accompagner les familles lorsque les enfants sont transférés ; enfin, assurer de très près le suivi de l’épidémie, tâche qui revient aux directions du ministère.

 

Amélie Oudéa-Castéra (ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques)
> La décision de la Fifa d’attribuer la Coupe du monde 2022 au Qatar a été prise il y a douze ans, quand Kylian Mbappé avait lui-même 12 ans. Le Mondial de foot démarre dimanche, et nos joueurs, avec lesquels j’étais hier soir, se préparent de longue date pour le réussir. La France, pas plus qu’aucun de ses partenaires, ne boycottera cette Coupe du monde. J’irai, en effet, soutenir l’équipe de France si elle avance dans la compétition. C’est mon rôle de ministre des sports.
Dix-mille Français ont également prévu de se rendre au Qatar pour encourager notre sélection nationale, et seront notamment protégés par des gendarmes et des policiers français. Nous croyons à la force de l’action diplomatique. La France œuvre de façon constante pour que, tant en matière de droits humains que sur le terrain écologique, le Qatar non seulement consolide ses progrès, reconnus par Amnesty International et Human Rights Watch, mais les accélère.
S’agissant de la question des travailleurs migrants, que vous avez raison de soulever, le Qatar a indiqué qu’un fonds d’indemnisation existait déjà et qu’il était ouvert à sa mobilisation. Pour ma part, comme je m’y étais engagée, j’ai invité la Fifa à créer une contribution financière au titre de l’héritage de la compétition et à la consacrer à l’indemnisation des travailleurs et de leurs familles. Dans leur lettre parue ce midi, les Bleus rappellent leur attachement au respect des droits humains et s’engagent à soutenir les ONG qui œuvrent pour leur protection, grâce à leur fonds de dotation Génération 2018. La Fédération française de football elle-même, suivant mes demandes d’exemplarité, a pris des mesures pour s’assurer du respect des conditions de travail et des droits sociaux sur le camp de base de l’équipe de France.
Vous le voyez, chacun prend sa part dans ce nécessaire effort collectif. Nos Bleus partent demain. Souhaitons-leur bonne chance !

 

Olivier Véran (ministre délégué chargé du Renouveau démocratique, porte-parole du Gouvernement)
> L’objectif du Gouvernement est très clair : assurer une information libre, indépendante et pluraliste. (Exclamations sur plusieurs bancs des groupes LFI-NUPES et LR.) Notre méthode, celle souhaitée par le Président la République et la Première ministre, est celle des états généraux de l’information. (…)
Un rapport de l’inspection générale des finances et de l’inspection générale des affaires culturelles indique que, pour accentuer la diversité, il ne faut pas empêcher les chefs d’entreprise de participer à l’acquisition de groupes de médias.

Nous sommes très intéressés par les travaux de la commission d’enquête sénatoriale sur la concentration des médias en France, dont le sénateur socialiste David Assouline était le rapporteur ; il disait lui-même que la complexité du sujet interdisait de dégager des solutions simples et univoques.
Le sujet du pluralisme des médias mérite une concertation et une réflexion approfondie. Croyez en la volonté du Gouvernement de les faire aboutir.

 

Gabriel Attal (ministre délégué chargé des Comptes publics)
> [Prix des carburants] Depuis près d’un an, du fait d’abord de la reprise économique post-covid19, puis de la guerre en Ukraine, les prix du pétrole se sont envolés au niveau mondial ; partout dans le monde, les prix de l’essence ont très fortement augmenté. Dès le premier jour, nous avons fait le choix, en France, de protéger les automobilistes français face à cette augmentation des prix : nous l’avons fait en instaurant d’abord une indemnité inflation, que 38 millions de Français ont touchée, et ensuite le dispositif de la ristourne carburant, dont la voilure va être réduite.
Nous avons créé cette aide parce qu’il est nécessaire de protéger nos concitoyens, mais nous l’avons toujours assumé avec franchise: derrière l’automobiliste qui fait le plein, il y a le contribuable qui paie, et en l’occurrence le contribuable des années à venir. Le dispositif, nous l’avons toujours dit, avait vocation à être ciblé dans le temps, donc temporaire, et ce sont 8 milliards d’euros, en 2022, qui auront été dépensés au titre de la ristourne.

Le Président de la République a annoncé qu’à compter de 2023, nous irons vers un dispositif plus ciblé. Vous avez indiqué certaines modalités que j’ai moi-même esquissées : ce sont celles qui avaient été prévues pour l’indemnité carburant travailleurs, cette aide destinée aux « gros rouleurs » ou aux « gros bosseurs », que nous avons imaginée cet été. Nous avons prévu, dans le projet de loi de finances pour 2023, une enveloppe de 1,6 milliard d’euros pour financer un dispositif de soutien au pouvoir d’achat face à l’envolée des prix de l’énergie l’an prochain, et nous aurons l’occasion, dans les prochains jours et les prochaines semaines, de définir concrètement ses critères et ses modalités. Une seule boussole dirige notre action : continuer à protéger les Français sans laisser nos comptes publics déraper et les impôts de demain augmenter. à partir de demain, et qui s’achèvera à la fin de l’année. Sur toute la durée de l’année 2022, ce dispositif aura permis une économie moyenne de 120 euros pour un automobiliste français, auxquels s’ajoutent 40 euros de la remise Total pour ceux qui se sont approvisionnés dans les stations de cette compagnie.

Jean-Noël Barrot (ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications)
> La cybercriminalité n'épargne personne : particuliers, entreprises, collectivités. Nous consacrerons 30 millions d'euros supplémentaires en 2023 pour protéger les Français et garantir la cybersécurité du quotidien.

> Le site Cybermalveillance cumule 176000 demandes d’assistance, près de 500 demandes par jour, et 2,5 millions de consultations de ses contenus.

 

Olivia Grégoire (ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme)
> La remontée rapide des taux d’intérêt depuis quelques mois a provoqué un effet retard sur les niveaux du taux d’usure, lesquels sont devenus trop contraignants, limitant ainsi la capacité d’accès au crédit des particuliers mais aussi des collectivités locales.
Face à ce constat, que le Gouvernement partage totalement, nous avons lancé, dès la fin du mois d’août, un cycle de travail très opérationnel avec la Banque de France, la direction générale du Trésor, les banques et les associations de consommateurs pour dresser un état des lieux complet et évaluer les impacts du taux d’usure actuel. Une fois cette tâche achevée, il y a trois mois, un nouveau mode de collecte des taux pratiqués par les banques a été instauré visant à disposer d’une connaissance plus fine et plus détaillée des taux moyens. C’est pourquoi, le 1er octobre dernier, les différents taux d’usure ont significativement augmenté pour faciliter l’accès au crédit des particuliers et des collectivités qui rencontraient des difficultés. Ainsi, le taux d’usure des crédits immobiliers à vingt ans a progressé de près de 0,5 point, passant de 2,57 % à 3,05 %.
Dans le contexte de remontée du taux d’usure, le gouverneur de la Banque de France n’a pas souhaité, à cette heure, proposer de déroger à sa formule de calcul. Néanmoins, sachez que le Gouvernement surveille de très près le sujet et que Bruno Le Maire – retenu à Bali pour le G20 – et moi-même resterons très vigilants pour que le taux d’usure prévienne les endettements excessifs tout en assurant l’accès au crédit. Nous ferons le point en janvier 2023 et nous vous invitons à travailler avec nous sur le sujet.

 

Charlotte Caubel (secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> La France est le 4ème pays hébergeur de contenus pédopornographiques dans le monde. Imaginez ! Repérer les pédocriminels, détecter les contenus d’exploitation sexuelle, supprimer ces images, c’est ce que fait thorn au quotidien.

 

Hervé Berville (secrétaire d’Etat chargé de la Mer)
> L’interdiction totale d’exploitation minière dans les grands fonds marins que nous défendons a bien évidemment vocation à s’appliquer non seulement dans les eaux internationales, en haute mer, mais également dans la ZEE [Zone économique exclusive] française. Aucune licence d’exploitation ne sera donc accordée pour mener ces activités nocives pour les océans au sein de la ZEE française, ni aujourd’hui ni demain.
Sur les étapes à venir. Nous avons eu l’occasion de le dire clairement au conseil de l’AIFM [Autorité internationale des fonds marins], par la voix de notre représentant permanent, l’ambassadeur Olivier Guyonvarch, dont je salue la clarté : la France se battra pour faire appliquer ce choix dans toutes les ZEE. Pour l’heure, nous n’avons toutefois pas les moyens légaux de l’imposer aux autres pays.
Nous mènerons donc ce combat au sein de l’AIFM, mais aussi à Montréal, lors de la COP15 à la Convention sur la diversité biologique, en réaffirmant combien il est essentiel de ne pas s’engager dans la voie de l’exploitation des grands fonds, qui causerait aux océans et à la biodiversité marine des dommages irréversibles. Nous le mènerons également en finançant la recherche afin d’approfondir la connaissance scientifique et de mettre en évidence la fragilité de ces écosystèmes.

> Le Gouvernement a une ambition maritime forte pour notre pays, parce que la mer renvoie à deux impératifs : l’urgence écologique avec la protection des océans, et le renforcement de la souveraineté économique avec le développement de l’économie maritime partout dans le territoire et la décarbonation du transport maritime.
S’agissant de l’urgence écologique, la France a pris une décision courageuse et décisive. Courageuse, parce que notre pays compte le deuxième espace maritime au monde – nous aurions pu être tentés de bénéficier de cette exploitation des fonds marins. Elle est également décisive, parce que nous allons continuer à convaincre nos partenaires de faire comme nous et d’interdire toute exploitation minière des grands fonds marins.
Concernant le renforcement de la souveraineté économique, j’ai annoncé aux assises de l’économie de la mer, dans la lignée du plan France nation verte présenté par la Première ministre, le lancement de France mer 2030. Cette stratégie maritime pour notre pays, qui résulte de dix mois de concertation, repose sur la définition de dix priorités d’ici à 2030 ; une équipe dédiée au sein du secrétariat d’État de la mer accompagnera les porteurs de projets et les innovations dans tous les territoires, notamment sur la décarbonation.
C’est également une ambition financière, avec des investissements publics d’au moins 300 millions d’euros d’ici à la fin du quinquennat pour accélérer partout la décarbonation du transport maritime – flotte de pêche, flotte de commerce, plaisance.
Notre ambition maritime repose bien sur deux piliers : la préservation de la biodiversité marine et la décarbonation de ce magnifique secteur pourvoyeur d’emplois. Nous mènerons une action forte sur la formation et l’attractivité des métiers ; nous sommes en route pour 2030 avec des objectifs très élevés.

 

Assemblée nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> Nos enfants ont des droits. Nous avons le devoir de les défendre et de les entendre. Aujourd'hui, ils ont la parole à l'Assemblée et nous les écoutons !

> Ouvrir les portes de l’Assemblée nationale, je l’ai promis à chaque Français. Ce soir elles s’ouvrent encore davantage avec la première de «l’Assemblée des idées»! Un cycle de débats où chacun peut venir penser la société de demain

 

Partis politiques

● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stéphane Séjourné (Secrétaire général & président du groupe Renew Europe au Parlement européen)
> Nous sommes sans réserve aux côtés de nos alliés polonais. Le monde ne sera pas en sécurité tant que la guerre d'agression russe se poursuivra. Nous devons maintenant attendre les conclusions des autorités polonaises. L'Europe est et restera unie pour protéger ses citoyens !

 

Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> Tous les dirigeants européens et de l’OTAN font preuve d’un esprit de responsabilité remarquable face à l’incident survenu hier en Pologne. Personne de sensé ne peut plus prétendre que l’Occident pousse à la guerre. Sauf à reprendre la propagande russe évidemment.