Voici une sélection, ce 14 novembre 2022, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la
République)
> À tous, sur tous les continents,
l'universalisme s'impose plus que jamais comme une évidence. Réchauffement
climatique, inégalités, insécurité alimentaire, conflits armés... Nous avons
besoin d'une vraie coopération internationale face à ces défis. (…)
L’universalisme, c’est malgré tout, des principes - des valeurs comme
des problèmes - communs. Ce qui peut le déstabiliser, c’est quand il y’a
un double standard d’effectivité. Le doute s’installe quand la mobilisation de
la communauté internationale n’est pas la même quand un problème survient dans
une partie globe.
> Il y a besoin de reformer nos institutions internationales. Elles ne sont plus le reflet d'un équilibre, on n'y règle plus les crises… y compris les institutions financières. Les inégalités se sont accrues après le Covid19. Nous avons besoin d'un choc de financement vers le Sud.
> C'est un moment de grand paradoxe: la guerre en Ukraine percute beaucoup de choses en Europe. Elle s'ajoute à des problèmes qui préexistaient: inégalités, famine, confrontation stratégique. C'est la hiérarchie des priorités qui a pu faire lieu à polémique et incompréhension.
> Typiquement le débat sur les migrations: on ne le réglera pas sans une organisation européenne et sans coopérer pour lutter contre les inégalités en Afrique.
> [Combat des femmes iraniennes] [A une délégation de
femmes iraniennes] je leur ai dit notre admiration, notre respect et notre soutien, parce que le
combat qu’elles mènent est un combat, qui, pour nous, je pense, prend un sens
tout particulier, c’est celui des valeurs qui sont notre devise, d’un
universalisme de liberté auquel nous croyons, et elles le portent avec un courage
exceptionnel, c’est-à-dire au prix de leur vie, de la vie de leurs proches,
elles ont perdu un père, une mère, une soeur, un frère. Et elles, elles et ils,
parce que là, ce sont des femmes, et ce sont des femmes qui ont lancé cette
révolution, et ce mouvement, mais elles sont aussi soutenues par beaucoup
d’hommes, et ça, c’est important de le dire aussi, parce que c’est vraiment, en
plus, l’universalisme à la française, et elles viennent aussi, je dirais, à
l’encontre de beaucoup d’idées toutes faites qu’on entendait depuis tant et
tant d’années, en quelque sorte que les valeurs que nous défendons étaient des
valeurs qui étaient bonnes pour l’Occident, mais qui n’étaient pas vraies
là-bas, que les femmes au fond étaient heureuses de vivre dans cette situation
d’obscurantisme, d’oppression, et que, d’ailleurs, culturellement, les hommes
ne les soutiendraient pas si elles voulaient en sortir. C’est tout l’inverse
qui est démontré par cette génération. (…)
Les petits enfants la révolution font une révolution et sont en train de la
dévorer. Ce qui est le plus impressionnant dans ce mouvement, cette révolution,
c'est que ce sont des jeunes femmes et des jeunes hommes qui n'ont jamais vécu
que sous ce régime. C'est ça qui est très impressionnant, c'est-à-dire qu'ils
ont vécu avec cette République islamique d'Iran, le fruit des jeunes femmes,
que vous allez voir ensuite, pour deux d'entre elles, sont nées après 79, elles
n'ont jamais vécu que cela, et elles disent stop, elles disent : je ne veux pas
porter le voile : je ne veux pas cette soumission. Donc je pense que, oui, ce
qui advient, c'est cette volonté de reconnaître d'abord la place de la femme et
l'égalité entre la femme et l'homme, citoyenne, citoyen, c'est la vie, et c'est
la vérité. Ce qu’elles disent est très fort, c'est ce que j'ai toujours, moi,
défendu, et c'est exactement ce qu'il y a, je crois, dans les valeurs de notre
République et qu'il faut défendre avec des situations qui sont
extraordinairement distinctes, mais tout est possible à partir du moment où
cela repose sur la liberté d'un citoyen libre.
En France, je ne veux pas donner le sentiment d'utiliser ou de faire un
raccourci, mais je l'ai dit, nous, nous autorisons avec des limites qui sont
posées par la loi, dans un cadre qui est celui de la laïcité et de, à la fois,
notre Constitution, de ses principes et des lois qui en découlent ; on
autorise, on préserve cette liberté de croire et de ne pas croire, et on
autorise hors de l'école et des services publics, le port de signes religieux,
à condition qu’ils ne troublent pas l’ordre public, et avec des limites qui ont
été posées en 2004, mais avec toujours un présupposé, qui est que c'est un
choix, que c'est libre. Et force est de constater, et nous le savons, qu'il y a
aussi des moments, des endroits, des situations où pour des jeunes filles, ça
n'est pas une liberté.
Elles ont la pression de la famille et des proches, et donc c'est ça qu'il faut
combattre, et on le combat comment, nous sommes un système libre, laïque, et
donc on le combat par l'Education, on le combat par l'émancipation justement,
par l'éducation, la culture, le savoir, et c'est ce combat que nous avons à
mener à l'intérieur, mais beaucoup qui menaient ce combat et qui est aussi un
combat pour certains des plus extrêmes contre la République, le faisaient au
nom de ce qu'ils voyaient à l'extérieur. Et ce que disent ces femmes est très
important, c'est de dire : on vous ment en notre nom, parce que, n’allez pas
croire que ce voile, nous le portons avec bonheur, nous, nous voulons nous en
débarrasser, ou en tout cas, avoir la possibilité de choisir.
> Depuis 79, l'Iran est un régime qui a été très
sanctionné, il avait eu des sanctions très accrues, il y a eu ensuite la
discussion sur le nucléaire que nous avons menée avec les Etats-Unis d'Amérique
en 2015, qui a conduit à des levées de sanctions, mais qui ont été reprises
pour une bonne partie en raison du non-respect, enfin, de la sortie des
Américains de cet accord nucléaire. Et ensuite, de son non-respect. Et en
effet, au niveau européen, nous sommes quelques-uns à pousser pour des
sanctions ciblées sur en particulier des pasdarans et des personnalités du
régime. A chaque fois, nous avons sur ce sujet… l’effet utile, et je pense qu’à
mesure que les choses avancent, la question, évidemment, se posera de plus en
plus, je suis en tout cas favorable à ce que nous ayons une réaction
diplomatique forte et des sanctions sur les personnalités du régime qui ont une
responsabilité dans ce qui se passe et dans la répression de cette révolution.
On complète les listes, il y a un travail qui a été fait au niveau européen
avec des listes complémentaires, parce que le pays est sanctionné, la grande
difficulté, vous savez dans ces cas-là, c'est d'être sûr que les sanctions ont
une efficacité, qu'elles ne pèsent pas sur la population, on y veille toujours,
et d'être sûr que vous sanctionnez les bonnes personnes, c'est-à-dire celles et
ceux qui sont au cœur du système. (…)
Ce qui se passe depuis maintenant plusieurs semaines, c'est plus de 10.000 personnes, on dit à peu près 14.000 prisonniers politiques nouveaux, c'est des centaines de morts. Dont des enfants, dont des personnes âgées, et donc c'est aussi un niveau de violence et de répression qui est inédit, et donc qui doit évidemment conduire à une réaction de la communauté internationale. Et dans le même temps, moi, je veux aussi essayer d'engager la région, comme on l'avait fait il y a un an avec la conférence de Bagdad, parce qu’on ne doit pas simplement réagir, je dirais, de notre côté, on doit engager des pays voisins à aussi mettre cette pression.
> [Exclure l’Iran de la Commission femmes de l'ONU] On est en train de regarder aujourd’hui toutes les hypothèses et toutes les options diplomatiques, donc on est en train de mener de soutenir une session spéciale du Conseil des Droits de l'homme le 24 novembre à Genève, et à cette occasion, on proposera une résolution qui porte sur la création d'un mécanisme d'enquête sur justement la violation des Droits de l'homme en Iran, et donc, moi, ce qui m'importe à chaque fois, on regardera toutes les exclusions, et donc rien n'est exclu, enfin, pour le coup, nous n'écartons aucune option. Mais pour moi, ce qui importe le plus, c'est que nous mettions en place des mécanismes qui permettent aussi d'abord de poursuivre celles et ceux qui conduisent ces crimes et ces répressions, de manière efficace, d'activer les mécanismes internationaux, d'avoir une unité de la communauté internationale, et vraiment, de soutenir ce mouvement…
> [Accord sur le nucléaire iranien] Je pense que cette
révolution change aussi beaucoup de choses. On verra si d'ultimes propositions
sont faites par les Etats-Unis d'Amérique sur des sujets qui étaient très
sensibles, mais la France n'était pas à l'initiative en 2015 de cet accord,
nous avons même contribué à le durcir. C'était François Hollande, président de
la République, à l'époque, mais je crois, à juste titre, il avait durci les
conditions pour mettre en place des mécanismes. Ensuite, nous avons tout fait
pour qu'il soit malgré tout maintenu quand les Etats-Unis d'Amérique ont décidé
de le quitter, parce qu'il ne proposait pas autre chose, et que cet accord nous
permettait au moins de contrôler l'activité nucléaire, j’ai toujours dit…
J’ai toujours dit, y compris à la tribune des Nations-Unies et dans mes
discussions, qu'il n'était pas suffisant, c'est-à-dire qu'il fallait le
compléter par un meilleur contrôle des activités balistiques et des
déstabilisations régionales que conduisaient l'Iran, je reste sur cette
position, et donc je pense que c'est mieux d'obtenir un accord qui donnera au
moins du contrôle et qui donne un cadre au travail de l'Agence Internationale
sur l’énergie atomique et qui nous permettrait d'essayer de créer un carcan, si
je puis dire. (…)
Honnêtement, je serai encore très prudent, je pense qu'il est quand même très
fragilisé par la situation intérieure en Iran, et il est très fragilisé par le
fait que les demandes qui sont faites par l'Iran sont très dures à obtenir, et
que je ne pense pas qu’il y ait de nouvelles progressions qui puissent être
faites, maintenant, il nous faut construire un nouveau cadre, parce que ce
n'est une solution pour personne qu’il y ait à la fois cette violence
intérieure et cette déstabilisation extérieure, qui touchent l'Irak, qui
touchent le Liban, qui touchent la Syrie, et qui déstabilisent beaucoup de pays
voisins. Et donc, nous, nous avons besoin de continuer d'engager ce dialogue,
et j'espère, en fin d'année, réussir à tenir à nouveau une conférence de Bagdad
avec tous les pays voisins et une représentation de l'Iran pour avancer sur ces
sujets.
> [Combat des femmes iraniennes] C'est vraiment ces voix et ce courage qui est très impressionnant, je leur dis la reconnaissance, la considération et le soutien de la France, les valeurs qu'ils défendent ne sont pas des mots. Et quand vous avez des femmes qui ont perdu leur mère, leur père, leur soeur, qui vous parlent des Droits de l'homme, et qui vous en parlent, pas comme d'un mot ou d'un concept qui paraîtrait éculé ou juridique, mais simplement comme une possibilité de vivre, de manière universelle, je dirais qu'ils n'oublient jamais qu'ils ne se battent pas simplement pour eux et pour elle, mais qu’ils se battent aussi pour ce qui nous tient, et chaque situation est différente, mais en Ukraine, comme en Iran, nous avons aujourd'hui l'exemple de femmes et d'hommes qui se battent pour des valeurs qui sont au cœur même de notre République, d'un combat français, d'un universalisme que nous portons. Et je pense que ça doit nous rappeler, nous, chaque matin et chaque soir, que ces mots ont un contenu et que ces mots sont forts, parce qu'il y a la corne de l’histoire, si je puis dire, on en meurt pour les défendre.
> [Aider les Ukrainiens à poursuivre leur offensive, ou
commencer à engager ou à envisager des négociations de sortie de crise, de
sortie de guerre?] Je pense qu'il faut essayer de faire les deux, c'est-à-dire
que nous devons continuer l'effort de soutien à l'Ukraine, et nous le faisons
par des livraisons de matériels que nous poursuivons, à la fois d'artillerie et
de systèmes aussi antimissiles, défensifs, et nous le faisons aussi sur le plan
humanitaire, nous allons tenir à Paris une conférence de soutien en décembre à
l'effort de résistance intérieure ukrainienne, pourquoi, parce qu'on voit bien
que la stratégie russe aujourd'hui est d'anéantir les infrastructures civiles,
les générateurs d'électricité, les canalisations d'eau, tout ce qui va
permettre de passer l'hiver. Et donc, nous, nous devons redoubler d'efforts, ce
qu’on fait.
Les Russes veulent qu’une fatigue, qu’un désespoir s’installent. Et donc, nous,
nous devons redoubler d'efforts pour soutenir maintenant avec des choses très
concrètes, pour justement passer l'hiver, et c'est ce que nous allons… nous
sommes en train de le faire, mais on va redoubler d'efforts et mobiliser la
communauté internationale sur ce sujet au mois de décembre. Et en parallèle, je
pense que les prochaines semaines, on doit encore engager l'effort diplomatique
pour essayer de remettre tout le monde autour de la table, je l'ai toujours
dit, ça doit se faire à un moment et dans des conditions qui sont acceptables
pour le président ukrainien et pour son peuple.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Elisabeth Borne (Première
ministre)
> La République frappée il y a 7 ans par le
terrorisme islamiste est debout. Elle n'oubliera jamais les siens.
> Nous partageons le choc et la peine du peuple turc frappé par un attentat. Face à l’horreur, la France est mobilisée à ses côtés pour combattre le terrorisme. Solidarité avec Istanbul qui pleure ses victimes.
> La planification écologique doit aussi se faire au cœur de nos territoires : voilà l’ambition de France Nation Verte.
> Aujourd’hui débute la Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées. Continuons de faciliter l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap pour faire du défi du plein emploi une réalité pour tous.
Gérald Darmanin
(ministre de l’Intérieur et des Outre-mer)
> Le 13 novembre 2015, des victimes perdaient la
vie sur notre sol, frappés par la barbarie islamiste. Sept ans après, nous
avons le devoir de ne pas oublier.
> En ce jour si symbolique pour notre Nation, alors que nous pensons aux victimes tombées le 13 novembre 2015, le peuple turc est frappé par un attentat en son cœur, Istanbul. Aux Turcs : nous partageons votre peine. Nous nous tenons à vos côtés dans la lutte contre le terrorisme.
> Avec mon homologue britannique, nous signons aujourd’hui l’engagement de nos deux pays à
renforcer la coopération contre l’immigration clandestine trans-Manche.
- engagement du Royaume-Uni à verser 72,2 millions d’euros pour lutter contre
l’immigration clandestine
- augmentation de 40% des effectifs à la frontière
- financement de nouveaux équipements de surveillance
- renforcement de la coordination et du partage
d’information.
Catherine Colonna
(ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> [Sommet du G20] Il faut répondre aux
conséquences de la guerre russe en Ukraine, soutenir les pays les plus vulnérables, donner accès aux
biens publics mondiaux (dont la santé).
> La libération de Kherson, c'est de la joie et des larmes. C'est évidemment une victoire militaire mais aussi symbolique et même psychologique, et surtout c'est une étape vers la restauration de la souveraineté de l'Ukraine.
> La Russie a fait un certain nombre d'erreurs stratégiques. Il serait bon qu'elle reconnaisse qu'elle s'est trompée et qu'elle retire ses soldats du territoire de l'Ukraine.
> [Absence de Poutine du sommet du G20] Il aurait pu être intéressant de voir l'accueil qui lui aurait été réservé. De la part de la communauté internationale il y a une incompréhension croissante sur les choix faits par la Russie.
> [Iran] Le régime veut faire croire que le mouvement de protestation
serait lié aux actions de l'étranger. C'est faux, c'est un mouvement profond,
l'aspiration à une société plus ouverte et à la liberté. Il faut soutenir ces
aspirations. (…)
Des sanctions contre l'Iran ont déjà été prises. Nous avons demandé de nouvelles
sanctions européennes qui vont viser une trentaine de responsables de la
répression. Elles seront finalisées demain par les ministres.
> La crise de l'Ocean Viking, c'est une très forte déception sur le fond. L'Italie ne respecte ni le droit international ni le droit de la mer. La règle est celle du port sûr le plus proche: le navire était près des côtes italiennes.
> C'est une bonne chose que l'Allemagne ait décidé d'augmenter sensiblement son budget de défense. Mais il faut que les efforts individuels contribuent à construire la souveraineté européenne, au plan stratégique comme au plan industriel.
> Grâce au Programme Alimentaire Mondial et avec le soutien concret de la France, des engrais d'origine russe vont pouvoir être livrés en Afrique, où les agriculteurs en ont besoin.
> Le monde a besoin d'une presse libre et indépendante. J'ai été heureuse de pouvoir annoncer que la France aidera le Fonds international pour les médias à hauteur de 15 millions d'euros sur 3 ans.
Sébastien Lecornu
(ministre des Armées)
> De grands enjeux se dressent devant nous, et je
reste persuadé qu'un des grands bilans du macronisme sera la mise à jour et la préparation de notre système de
défense pour répondre à toutes ces réalités mondiales.
> L'isolement et la solitude stratégiques de la France, comme le proposent le RN et la LFI, c'est le terreau même des menaces sécuritaires sur le pays pour demain. C'est de l'anti-gaullisme.
> [Présence d'anciens pilotes de chasse français en Chine] Je mets sur la table, pour la prochaine LPM [Loi de programmation militaire], des réflexions d’ordre déontologique. (...) Être militaire donne peut-être aussi quelques devoirs moraux jusqu'à la fin de ses jours.
> Si nous sommes capables de sortir du matériel qui ne sera livré que dans dix ans, nous ne séduirons aucun acheteur.
> Nous devons être capables de dissocier le saut technologique indispensable, parce qu'il rend inopérant un système d'armement, du saut technologique “sympathique” sur le papier, certes, mais qui ne se révèle pas être un game changer en cas de conflit ou engagement majeur.
> Il faut une plus grande prise de risques de la part de la BITD [Base industrielle et technologique de défense qui désigne l’ensemble des industries nationales d'un pays prenant part aux activités de défense]. Il n'y a pas de rente possible, il y a un risque stratégique qu’il faut accepter. L’usine qui produit des munitions n’est par définition pas une fabrique de chaussons !
> Le saut technologique de l'armée russe existe, mais il est échantillonnaire et technologiquement pas toujours mature.
Olivier Dussopt
(ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> Justice sociale et équité sont au cœur du
deuxième cycle de concertations sur la réforme des retraites que nous ouvrons
avec les partenaires sociaux.
Pap Ndiaye (ministre
de l'Education nationale et de la Jeunesse)
> En s’attaquant à Paris, les terroristes islamistes ont voulu toucher
notre pays en plein cœur. 7 ans après, nous n’oublions pas. 7 ans après, le
combat pour la liberté et l’héritage des Lumières continue.
> À partir de la rentrée 2023, les mathématiques deviendront obligatoires dans le tronc commun. Les mathématiques font partie du socle de culture générale indispensable à un élève de lycée.
> Nous devons rendre nos élèves meilleurs en français, en mathématiques et en langues vivantes.
Sylvie Retailleau
(ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Nous nous rappelons tous de notre soirée du 13
novembre 2015. Aujourd'hui, je pense aux victimes de cette soirée effroyable et
à leurs proches. Tués car ils vivaient librement, nous continuerons d'honorer
leur mémoire.
Marc Fesneau
(ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> Le 13 novembre 2015, le terrorisme et la
barbarie frappaient Paris et Saint Denis. Sept ans après, nous n’oublions pas
et nous n’oublierons jamais. Partout, tout le temps, continuer à se battre pour
la liberté.
Rima Abdul-Malak
(ministre de la Culture)
> Le Louvre Abu
Dhabi souffle ses 5 bougies! Né d’un partenariat
unique, il est le 1er «musée universel» du monde arabe. Son utopie fondatrice
garde tout son sens: faire dialoguer les cultures, les civilisations, puiser
dans la richesse du passé pour mieux se projeter vers l’avenir.
Jean-Christophe Combe
(ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées)
> Alors que s'ouvre la semaine européenne pour
l'emploi des personnes handicapées, mobilisons-nous pour sensibiliser
l'ensemble de la société à l'insertion des personnes en situation de handicap.
Stanislas Guerini
(ministre de la Transformation et de la Fonction publiques)
> [13 novembre 2015] Aux victimes, aux proches,
aux policiers, aux secours. Pour poursuivre le combat pour la Liberté. Pour ne
jamais oublier.
Olivier Véran
(ministre délégué chargé du Renouveau démocratique, porte-parole du
Gouvernement)
> Marine Le Pen comme Première ministre ou comme
présidente de la République, nous n'en voulons pas. Jamais. Que ce soit dans
les discours, dans les idées, sur le terrain : nous ferons tout pour lutter
contre l'extrême droite.
> La France se devait d'accueillir l'Ocean Viking. Nous ne pouvions pas mettre en danger des femmes, des hommes et leurs enfants. Nous agirons au niveau européen pour que Giorgia Meloni respecte ses engagements et que cette situation ne se reproduise plus.
Franck Riester
(ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement)
> Il y a 7 ans, jour pour jour [13 novembre], une
barbarie aveugle s’abattait sur Paris, fauchant tant de vies. Depuis, la peine
des familles, des proches, et notre peine à tous, sont infinies. Jamais nous ne
les oublierons.
Isabelle Rome
(ministre déléguée chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, de la
Diversité et de l'Egalité des chances)
> [13 novembre 2015] Les années passent mais ni
la douleur ni la mémoire ne s'éteignent. Pensées à toutes les victimes, aux
rescapés, aux proches, aux forces de l'ordre, aux professionnels de santé et
aux pompiers. Ne jamais oublier.
Gabriel Attal
(ministre délégué chargé des Comptes publics)
> [Accueil du navire Ocean Viking] Le tournant, ça aurait été de ne pas
respecter le droit international et de refuser l’accès à l’un de nos ports à un
bateau qui s’y présentait, et je pense que Gérard Collomb le sait, ça a été un
grand ministre de l’Intérieur dans la première partie du précédent quinquennat,
et je pense que l’enjeu maintenant c’est d’agir au niveau européen pour que les
règles que nous avons réussi, quand même, à fixer au niveau européen, en
matière de partage de l’accueil des demandeurs d’asile, puissent être
respectées. (…)
On entend, en ce moment, ceux qui hurlent qu’on accueille trop et ceux qui
crient qu’on n’accueille pas assez, et que finalement il y a une
forme " d’hystérisation " du débat, sur un sujet qui
devrait au contraire nous rassembler, et pour ça je pense qu’il faut en revenir
aux faits. De quoi parle-t-on ? On parle de 234 personnes, femmes, hommes, 57 enfants,
où est-ce qu’ils sont? Ils sont sur une zone fermée, dont ils ne peuvent pas
sortir, pendant qu’on examine leur situation.
Et que va-t-il se passer, pour aller au bout, pour ceux qui nous regardent et
qui nous écoutent, dans les tous prochains jours les deux tiers de ces
personnes vont quitter la France pour être accueillis dans 11 pays européens
qui acceptent de partager cet accueil. On a beaucoup travaillé pour qu’il y ait
cette solidarité entre différents Européens, ce sont donc une soixantaine de
personnes qui seront accueillies en France pour que leur situation soit
regardée, examinée, et voire si elles relèvent ou pas de l’asile.
[Le Sénat, dominé par la droite, a relevé l'âge légal jusqu'à 64 ans] On a fait le choix de la concertation avec les partenaires sociaux, on a eu l’occasion de l'annoncer il y a maintenant plusieurs semaines, la concertation a débuté, c'est mon collègue ministre du Travail, Olivier Dussopt, qui mène cette concertation avec les syndicats, on doit aboutir d'ici à la fin de l'année, avant les fêtes, et un texte doit être présenté à la rentrée, mais moi je reconnais une forme de constance des LR au Sénat, qui chaque année, depuis plusieurs années, déposent des amendements sur ce sujet-là, je veux y voir, aussi, la possibilité, lorsqu’un texte de loi viendra devant le Parlement, que nous trouvions une majorité pour le faire adopter puisque, à l'Assemblée nationale, avec le groupe des LR, il y a une majorité pour voter un texte sur les retraites, si chacun est cohérent évidemment avec les engagements qu'il prend devant les Français.
> On passe beaucoup de temps à parler du comment et pas assez à parler du pourquoi, parce que la réalité c'est que cette réforme elle est très importante, pas uniquement pour des questions d'équilibre budgétaire du système, évidemment c'est très important et ça fait partie de la réforme, mais aussi parce que grâce à cette réforme nous allons améliorer le taux d'emploi dans notre pays. Si on avait le taux d'emploi de nos voisins allemands on aurait beaucoup moins de problèmes de finances publiques, plus vous avez de Français qui travaillent, plus vous avez de recettes fiscales et sociales pour notre pays, pour financer des grandes priorités, le réinvestissement dans nos services publics, dans l'école, dans l'hôpital, et donc l'enjeu c'est de travailler un peu plus, travailler plus pour vivre mieux, là où vous en avez d'autres qui vous disent qu'on pourrait travailler moins, mais ce serait travailler moins pour gagner moins, c'est ça l'enjeu de cette réforme. On estime à 12 milliards d'euros les recettes fiscales et sociales supplémentaires dont bénéficieront nos finances publiques à horizon 2027 grâce à cette réforme, c'est évidemment très important, encore une fois, pour financer nos services publics, l'école, financer la transition énergique, écologique.
> Nous ce qu’on veut, et ce qu’on recherche, c’est des alliances et des majorités de projets, sur le fond. Il y a déjà eu un texte qui a été adopté à l'Assemblée nationale avec les voix des Républicains, c'est la réforme de l'assurance-chômage pour inciter davantage à la reprise d'emploi pour des personnes qui sont au chômage. La semaine dernière j'ai fait adopter un texte budgétaire, le projet de loi de finances rectificative avec l'abstention, grâce à l'abstention des Républicains, et du Parti socialiste, et donc sur différents textes on peut trouver, parfois avec les LR, parfois avec d'autres groupes de gauche, des majorités, des alliances, de projets. Autre exemple, un texte qui va arriver prochainement sur les énergies renouvelables, je n'imagine pas que des groupes écologistes, des groupes de gauche, qui matin, midi et soir, rappellent, ils ont raison, l'importance de développer le renouvelable, l'éolien, le photovoltaïque dans notre pays, ne votent pas ce texte-là. Donc vous voyez bien que selon les sujets on peut arriver à des alliances et à des majorités de projets, c'est exactement ça qu'on cherche.
> Face aux défis que notre pays a à relever aujourd'hui, une crise internationale, la guerre en Europe, l'inflation qui est revenue partout dans le monde de manière très forte et très brutale, l’enjeu migratoire, la transition écologique, moi je pense qu'on a besoin, au Parlement, d'hommes et de femmes de bonne volonté, prêts à se retrousser les manches ensemble au service des Français, voilà, et je pense que sur les différents textes on doit pouvoir trouver le chemin d'une adoption de ces textes au service des Français, et oui on aura besoin, sur un certain nombre de textes, des LR pour travailler avec nous, mais c'est des textes, c'est des sujets, pour lesquels ils se sont engagés devant les Français. On parlait de la réforme des retraites, la candidate LR, Valérie Pécresse, pendant la campagne présidentielle, s’est engagée, si elle était élue, à une réforme des retraites et à un report de l'âge légal, les députés LR, qui sont aujourd'hui à l'Assemblée nationale, se sont engagés sur ce projet-là, donc quand on arrivera avec un texte qui prévoit ce projet, devant l'Assemblée, il me semble évidemment totalement légitime que les députés LR puissent le voter, s'ils sont cohérents avec les engagements qu'ils ont pris devant les Français.
> Sur le texte sur l'assurance-chômage on a pu le faire passer sans 49.3, et j’ai bon espoir que sur la loi d'orientation et de programmation du ministère de l'Intérieur, qui est examinée à partir d'aujourd'hui dans l'hémicycle, qui prévoit des moyens supplémentaires pour la police, qui prévoit qu'on puisse doubler le temps de présence des forces de sécurité sur la voie publique dans la décennie qui vient, qui prévoit qu’on investisse pour la cybersécurité dans notre pays, moi je ne vais pas me placer dans une hypothèse où on n’arriverait pas à trouver un chemin, je pense qu'on trouvera un chemin, et encore une fois la semaine dernière ce qui s'est passé avec le projet de loi de finances rectificative, que j'ai portée, qui est un texte budgétaire, c'est qu'on a réussi à le faire adopter sans 49.3 parce qu’on a beaucoup travaillé en amont avec les oppositions, j'ai travaillé avec les LR, j’ai travaillé avec les députés socialistes, même avec d'autres groupes qui finalement ont voté contre, et on a vu qu'on trouvait un chemin pour passer sans 49.3.
> [Réforme des retraites] La bonne méthode est de se
donner du temps pour concerter, Ce n’est pas facile de porter cette réforme,
moi je ne suis pas là devant vous, ce n’est pas par plaisir qu’on porte cette
réforme, et je sais très bien qu'une réforme des retraites c'est toujours
difficile, quand vous regardez dans le passé il y a toujours eu des
oppositions, il y a toujours eu des manifestations, c'est une réforme difficile
(…)
Je pense que tout le travail qui est mené actuellement vise justement à
répondre aux inquiétudes qu’ont une partie des Français, qui sont relayées par
les partenaires sociaux. Quand on dit qu'on va décaler l'âge légal, comment
est-ce qu'on tient compte de ceux qui ont commencé à travailler jeunes, de ceux
qui ont eu une carrière pénible, pour qu'ils puissent partir toujours avant les
autres, comment est-ce qu’on agit sur le cumul emploi-retraite pour des
personnes qui souhaiteraient faire une transition entre le travail et la
retraite.
> [Réforme des retraites] Il faut faire cette réforme, on a besoin de cette réforme, encore une fois on en a besoin pour l'équilibre du système de retraite, on en a besoin aussi pour financer nos grandes priorités et les grands défis qu'on a à affronter.
> Aujourd'hui les prévisions qui sont inscrites au projet de loi de finances pour 2023 font état d'une inflation à 4,3 %, évidemment moi je ne fais pas de politique avec une boule de cristal, mais on fait de la politique, je crois, avec une boussole, c'est-à-dire continuer à protéger les Français. Il y a deux moyens de lutter contre l'inflation, d'abord c'est de tout faire pour que les prix soient le plus bas possible, c'est-à-dire qu'ils augmentent le moins possible, c'est notamment ce qu'on fait pour accompagner des entreprises pour alléger leur facture d'énergie pour qu'elle ne se répercute pas sur la facture des Français, ce bouclier-là il fonctionne, on a une inflation qui est 3 à 4 fois moins forte, enfin 3 à 4 points de moins en France, que dans la moyenne des pays de la zone euro. Et la deuxième c'est de continuer à accompagner les Français en les aidant, et notamment ceux qui sont dans des situations les plus difficiles, en les accompagnant financièrement pour faire face à cette inflation, c’est dépenser moins et gagner plus.
> [prix de l’essence] La vérité c'est qu'on ne peut pas se payer une ristourne à vie, que cette ristourne elle nous a coûté plus de 7 milliards d'euros cette année, on l’a prolongée là de 15 jours parce que beaucoup de Français ont eu des difficultés à s'approvisionner en essence à cause des grèves, 15 jours, c'est 440 millions d'euros pour prolonger la ristourne, et donc on doit basculer vers des dispositifs plus ciblés, c'est ce qu'a annoncé le président de la République avec une aide pour ce qu’on a appelé les «gros rouleurs», mais aussi les «gros bosseurs», c'est-à-dire des Français qui utilisent leur voiture pour aller travailler, qui souvent ont du mal à joindre les deux bouts, et si le prix de l'essence explose, qui ont du mal à aller travailler parce que ça leur coûterait presque plus cher d'aller travailler que de ne pas travailler. Donc on doit aller vers ces aides ciblées parce que la réalité c'est que ceux qui disent qu'on peut continuer à prendre des mesures générales, qui d'ailleurs, s'agissant de la ristourne, financent aussi des personnes qui viennent de pays voisins, qui viennent faire le plein en France, aux frais du contribuable français, qui financent de manière totalement indiscriminée des Français qui en ont besoin, ou pas, des gens qui utilisent leur voiture pour aller en week-end, là où il y a des gens qui l'utilisent pour aller travailler, on doit aller vers des dispositifs qui ressesembleront beaucoup à la disposition qu'on avait prévue pour l'été dernier, puisque vous savez qu'on avait déjà préparé une aide ciblée pour le carburant l'été dernier, que financement on l'avait mise de côté pour prolonger la ristourne, c'est donc une aide qui sera conditionnée à plusieurs critères, un le fait de travailler, on veut accompagner les Français qui travaillent, qui ont besoin de leur voiture pour aller travailler, avoir des revenus d'activité, deuxième chose avoir une voiture évidemment, donc pour avoir un numéro de carte grise à déclarer pour bénéficier de l'aide, et troisième chose, à être dans des catégories populaires ou de classes moyennes, c'est-à-dire des gens qui ont du mal à joindre les deux bouts, tout ça ça sera défini et précisé dans les prochaines semaines, ce que je veux dire c'est que ce sera très simple, il suffira de se rendre sur un site Internet, de rentrer son numéro de télé-déclarant, de rentrer son numéro de carte grise, ça permettra de voir si vous travaillez, si vous êtes dans les niveaux de revenus qui permettent d'accéder à l'aide, si vous avez bien une voiture, et vous recevrez au bout de quelques jours l'aide automatiquement sur votre compte bancaire. Ce que j’ai prévu dans le budget c’est une enveloppe autour d’1,5 milliard, 1,6 milliard d’euros, qui ont été prévus pour cette aide.
> [Chèque aliemntaire] Ça fait un certain temps qu'on en
parle, ça je le concède bien volontiers, je pense qu’on est toujours à la
recherche du système qui permettrait d'aboutir à ce que vous dites,
c'est-à-dire comment est-ce qu'on accompagne des Français qui ont assez peu de
moyens, vers une alimentation bio, circuit court, et de qualité, c'est assez
difficile parce que ce qu'il faut éviter c'est que ça entraîne une inflation
sur les prix.
Il ne faut pas renoncer, il faut continuer à chercher un bon système, mais
encore une fois il ne faut pas qu'on se retrouve soit à subventionner une
agriculture qui vient d'ailleurs que la France, soit à se retrouver à entraîner
de l'inflation parce que vous auriez des distributeurs qui vendraient plus cher
en s'adaptant aux chèques-alimentaire qui viendraient être apportés par les
bénéficiaires.
> Je rappelle l'engagement du président de la République
pendant la campagne, c'est de mettre en place un système, où quand l'entreprise
verse des dividendes à ses actionnaires, elle intéresse aussi les salariés, que
les salariés en perçoivent quelque chose, c'est une idée extrêmement importante
sur le partage de la valeur dans l'entreprise. Je pense que c'est aussi un
projet qui peut faire l'objet d'un très grand rassemblement politique et plus
globalement chez les Français. vous l'avez dit, il y a une concertation qui est
engagée avec les partenaires sociaux, c'est bien légitime que le patronat, que
les syndicats, puissent être associés à la définition de ce système qui est
évidemment une vraie révolution aujourd'hui dans la conception qu'on a de
l'entreprise et du partage de la valeur. (…)
Vous avez des très petites entreprise pour lesquelles les règles ne peuvent
probablement pas être exactement les mêmes que pour des très grands groupes,
donc c'est pour ça que je pense que se donner un peu le temps de définir très
concrètement comment ça va se passer c'est la meilleure manière que ça puisse
bien se passer et qu'on ne se retrouve pas avec des toutes petites entreprises
mises en difficulté par un système qui viendrait s'appliquer d'en haut et qui
n’aurait pas été pensé suffisamment avec elles, et on travaille y compris avec
la CPME, la Confédération des petites et moyennes entreprises, pour définir le
bon système.
> Je veux saluer le rôle des laboratoires de biologie
médicale dans notre système de santé, ils ont un rôle essentiel, ils ont eu un
rôle essentiel pendant la crise Covid pour accompagner les Français, avec des
tests, et c'est notre politique de tests, aussi, qui nous a permis de tenir.
Ces tests ils leur ont permis d'avoir un chiffre d'affaires de 7 milliards
d'euros, 7 milliards d'euros de chiffre d'affaires immédiatement issus des
tests, dont je rappelle qu'ils sont payés par la Sécurité sociale, c'est-à-dire
par tous les Français. C’est un secteur qui par ailleurs a une rentabilité qui
est élevée, qui est passée, je crois, de 18% à 30%, il y a beaucoup de secteurs
économiques qui aimeraient avoir une rentabilité de 30%.
Ce que je leur demande, c’est. Une économie sur leurs tarifs de 250 millions
d'euros, effectivement, de manière pérenne. C'est ça qu'on leur demande. Mais
encore une fois, parce qu'il y a eu 7 milliards d'euros de chiffre d'affaires
liés aux tests Covid19, mais aussi parce qu'il y a ce niveau de rentabilité qui
est très élevé, dans un secteur je le rappelle qui est financé à 75% par la
Sécurité sociale. Donc moi je le dis très calmement mais aussi très fermement :
tout le monde fait des efforts aujourd'hui, les Français font des efforts, ils
vont payer un peu plus cher leur essence dans quelques jours, les entreprises
font des efforts, elles sont aussi touchées par l'inflation. L'Etat fait des
efforts, il y a un certain nombre de projets qu'on remet à plus tard, les
collectivités locales se serrent la ceinture. Eh bien les laboratoires
d'analyses médicales qui ont fait 7 milliards d'euros de chiffre d'affaires
liés aux tests Covid19 payés par les Français, qui ont une rentabilité élevée,
ils peuvent faire des efforts et je ne lâcherai pas sur ce sujet-là.
> [Interdire la corrida] Eh bien c’est, on peut donner sa
position à chacun, personnelle, il va y avoir un débat parlementaire sur le
sujet. Bon, effectivement je suis très engagé en faveur du bien-être animal, je
crois aussi qu'il y a un certain nombre de pratiques, et notamment la corrida,
et les acteurs eux-mêmes de la corrida, les élus locaux des territoires
concernés le disent, qui justement parce qu'il y a des nouvelles générations
qui arrivent, qui sont peut-être plus préoccupées par cette question du
bien-être animal, sont vouées entre guillemets à s'étendre d'une manière
naturelle, voilà. Donc est-ce qu'il faut interdire, entre guillemets, d'en
haut, une pratique dont on voit de toute façon qu'elle est en train de
s'amenuiser, je n’en suis pas certain. C’est un beau sujet de débat.
Je ne suis pas spécialement partisan de la corrida, en tout cas je pense qu'il
y a toujours un équilibre à trouver entre des pratiques culturelles dans
certains de nos territoires, l'attention qu'on a évidemment tous à la question
du bien-être animal. Je pense aussi le fait que la société évolue et que
parfois parce que la société évolue, elle est capable elle-même de tourner
certaines pages, sans que la loi ait besoin de le faire.
Roland Lescure
(ministre délégué chargé de l’Industrie)
> Le 13 novembre 2015 l’horreur
frappait 129 innocents à Paris. Et tant d’autres victimes. Nous n’oublions pas.
Jean-Noël Barrot (ministre
délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications)
> [Tribune: « Garantissons à nos enfants la sécurité dans l'espace
numérique »]
Assumons un paradoxe : notre époque numérique offre à nos enfants des
opportunités d’ouverture sur le monde, d’échanges et d’apprentissages, en même
temps qu’elle recèle de grandes menaces et des violences inouïes. L’an
dernier, 3 millions d’élèves, en majorité des filles, ont été victimes ou
témoins de cyberharcèlement. A 12 ans, un enfant sur trois a été exposé à la
pornographie. Et 750.000 pédophiles sévissent sur les forums et réseaux sociaux
auxquels nos enfants ont accès.
Devant ce désastre de notre temps, nous avons une responsabilité historique :
l’espace numérique doit être à l’image du monde physique que nous souhaitons –
apaisé, respectueux des autres et protecteur de nos enfants. Contrairement
à l'espace public où le contrôle est aisé, il y a mille façons de contourner
les limites d'âge en ligne. Il nous faut donc par tout moyen protéger le principe
fondamental de minorité dans l'espace numérique.
Sous l’impulsion du président de la République et avec le soutien de Brigitte
Macron, nous agissons, avec la secrétaire d'Etat Charlotte Caubel, avec une
détermination sans faille et comptons sur la mobilisation de tous.
Dès 2023, le contrôle parental sera obligatoire sur tous les nouveaux appareils
électroniques. Simple d’utilisation et installé par défaut, il restreindra
l’accès aux contenus illicites, fera respecter les limites d’âge pour les
réseaux sociaux et modulera le temps d’écran autorisé. La France sera le
premier pays à aller aussi loin en Europe.
Véritable barrière à l’accès des mineurs à la pornographie en ligne, la
vérification d’âge simple, respectueuse de la vie privée et basée sur le double
anonymat, est le premier projet du Laboratoire pour la protection de l’enfance
en ligne lancé cette semaine par le président de la République. Cette solution
protègera les mineurs des menaces virtuelles qui prennent une place
prépondérante dans leurs vies réelles.
Enfin, face au fléau du cyberharcèlement, chaque élève de 6ème sera sensibilisé
aux risques et aux réflexes à adopter contre la haine en ligne grâce au
passeport numérique PIX. Lancé avec Pap Ndiaye et Sarah El Haïry, il y a
quelques jours, il bénéficie à 110 établissements et sera généralisé à tous les
collèges dès la rentrée prochaine.
Nous ne pouvons plus attendre : garantissons à nos enfants la sécurité dans
l’espace numérique.
> France nation verte : nous avons réunis les 150 principaux acteurs du numérique pour rappeler notre responsabilité et nos objectifs en matière de planification écologique.
> Déferlante de faux comptes Twitter: la démonstration est faite qu'un éditeur de réseaux sociaux ne peut s’en remettre au seul paiement de 8 euros pour esquiver son devoir de modération des contenus illicites.
Olivia Grégoire
(ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de
l’Artisanat et du Tourisme)
> Ce 13 novembre
2015 restera une cicatrice éternelle dans le cœur
des parisiens et des Français. 7 ans après nous nous rappelons leur souvenir
éternel et nous rendons hommage à tous ceux qui vinrent leur porter assistance.
> Le chômage des personnes en situation de handicap est passé de 19% en 2017 à 13% en 2022. Et nous allons accélérer pour changer le regard et les mentalités.
> La situation macroéconomique est complexe ; elle peut même être anxiogène avec l'inflation, qui entraîne différents effets - des hausses de prix sur les matières premières ou les intrants, ainsi que des difficultés logistiques avec des retards de livraison. Mais pour le moment, et malgré tous ces nuages, notre économie résiste. Ne croyez pas que je sois bêtement optimiste. Mais je me méfie des prédictions systématiquement pessimistes, et surtout, je regarde la réalité des chiffres. La croissance a certes légèrement ralenti à 0,2% au troisième trimestre, contre 0,5% au trimestre précédent. Mais la demande intérieure se porte bien, notamment l'investissement des entreprises, qui est passé de 0,8% au deuxième trimestre à 2,3% au suivant, et nous devrions finir l'année entre 2 et 3%. Les dirigeants gardent le moral car les carnets de commandes demeurent fournis et le climat des affaires est stable. L'accès au crédit, lui, a augmenté d'environ 8% en septembre et les entreprises continuent de créer des emplois. Tous ces indicateurs le montrent : le contexte est évidemment préoccupant, mais nos entreprises résistent : d'ailleurs seuls 7% des dirigeants estiment que la situation inflationniste a un fort impact sur leur activité, selon la Banque de France. Et nous faisons tout pour préserver leur confiance, qui est un actif essentiel avec la stabilité économique et fiscale. Nous protégeons les entreprises avec les dispositifs d'aide sur l'énergie, qui vont leur permettre d'avoir de la visibilité, un phare indispensable dans le brouillard actuel. Nous avons également démontré que nous tenions nos engagements et nous le ferons à nouveau, sur les questions fiscales, de pénurie de main-d'oeuvre ou d'assurance-chômage.
> L'impact de l'inflation est réel, mais pour l'instant, la consommation aussi, résiste. Elle a augmenté en septembre de 1,2 point, et marqué le pas de seulement 0,7 point dans l'alimentaire, où l'inflation se fait le plus sentir. Les Français font surtout des arbitrages différents. Le panier d'achat ne s'effondre pas, il est constitué différemment : les consommateurs vont par exemple continuer à aller acheter leurs carottes ou leur poulet sur les marchés, mais ils vont peut-être préférer une marque de distributeurs pour leur paquet de pâtes au lieu d'acheter une marque nationale. Ne perdons pas de vue que le bouclier tarifaire à 100 milliards d'euros mis en place par le gouvernement depuis octobre 2021 est à lui tout seul un plan de soutien à la consommation. Nous voulons faire en sorte que les Français mettent le moins possible de leur pouvoir d'achat dans leur facture d'énergie, pour qu'ils puissent continuer d'acheter les produits du quotidien, sans renoncer à aller au cinéma ou au restaurant. Si nous n'avions pas mis en place ce bouclier tarifaire, les ménages auraient connu un doublement des prix du gaz et de l'électricité.
> Que les choses soient claires : ce choix ne tombe pas
du ciel, il a été fait dans le dialogue avec les organisations professionnelles.
Nous leur avons proposé, avec Bruno Le Maire, deux options. Soit une aide très
ciblée sur les entreprises les plus exposées à la flambée des coûts
énergétiques, soit un amortisseur pour le plus grand nombre. Cette seconde
option, qui a finalement été retenue, a deux mérites : celui de la visibilité -
elle permet aux entreprises de se projeter -, et celui de la simplicité - elles
n'auront même pas à demander cette aide, qui sera automatique, pour en
bénéficier.
Dans un climat incertain, cette simplicité est un actif essentiel : les
dirigeants n'ont ni le temps, ni les équipes pour remplir des questionnaires à
rallonge. Ces aides étaient nécessaires. Seront-elles suffisantes ou
faudra-t-il les recalibrer ? Je ne peux pas prédire l'imprévisible, mais nous
avons montré pendant la crise du Covid que nous étions capables de nous
adapter. Pour le moment, l'enveloppe de 10 milliards n'a pas vocation à
évoluer, car nous sommes responsables. En janvier, nous empruntions à 0,1%,
aujourd'hui, le contexte a changé et nous empruntons à 2,8%. Nous touchons aux
limites du système. La charge de la dette est supérieure à 50 milliards
d'euros. En 2017, elle était de 34 milliards. Pour donner une idée, le
différentiel de 16 milliards représente les budgets des ministères de
l'Agriculture et de la Justice ! Si nous voulons en même temps continuer à
baisser les impôts de production et aider les entreprises, nous devons être
responsables dans nos choix, et cela, je pense que les chefs d'entreprise le
comprennent parfaitement...
> [Le dividende salarié] C'est un sujet qui me tient
particulièrement à coeur, et sur lequel je travaille depuis longtemps. J'ai
même fait des propositions en ce sens dès 2020, pendant le premier confinement,
vous vous souvenez, lorsque chacun se projetait dans le fameux "monde
d'après" ? A l'époque, je participais en tant que députée à un groupe de
travail réfléchissant aux évolutions souhaitables dans le monde du travail,
l'entreprise... J'avais fait alors un constat, qui n'est ni politique ni moral
: celui d'une divergence, au fil des décennies, entre la rémunération du
capital et la rémunération du travail. Je le dis sans considération politique.
C'est une simple observation factuelle, qui m'a amenée à m'interroger sur
l'ensemble des dispositifs de partage de la valeur ; d'où la proposition de loi
formulée à ce moment-là, que j'avais appelée "la participation pour
tous". Il n'est pas étonnant que le débat se rouvre dans le contexte
actuel. Dans les moments difficiles que nous traversons, la question de la
juste rémunération des salariés se pose légitimement, celle de la décence de
certains revenus ou «super-dividendes» également. (…)
Ce qui est certain, c'est que nous ne pouvons plus faire l'économie de ce
débat. A force de lire des rapports et d'échanger sur le sujet, je me suis
rendu compte que tout le monde était assez d'accord sur deux ou trois points :
même les syndicats le disent, la formule de calcul de la participation est
beaucoup trop compliquée ; elle est aussi obsolète, basée sur des fondements
macroéconomiques qui n'ont plus lieu d'être. En clair, elle n'est plus adaptée.
Dans ce monde où la quête de sens est importante, cet outil qui devrait servir
le dialogue social, permettre aux salariés de mesurer l'état de santé de leur entreprise,
n'a plus de sens, justement. On n'y comprend rien. Ce qui ne veut pas dire
qu'il faille nécessairement le remplacer, car chaque outil a sa raison d'être :
la participation permet la redistribution, presque en temps réel, de la
richesse créée par l'entreprise ; l'intéressement, c'est la récompense de la
performance, et l'actionnariat salarié c'est le partage du patrimoine de
l'entreprise. Je trouve intéressant que l'entrepreneur ait une palette d'outils
à sa disposition, et selon moi le dividende salarié peut venir encore enrichir
cette palette. On peut juger trop élevé, voire excessif, le montant de
dividendes versé par de grandes multinationales. On peut aussi se féliciter de
voir des entreprises rémunérer chaque année leurs actionnaires. C'est le signe
qu'elles sont en bonne santé. L'idée qui commence à germer est que dans
certains cas, qu'il s'agira de déterminer, il pourrait être assez juste de
verser en plus des dispositifs de participation et d'intéressement une
"super prime", ou un dividende salarié, qui servirait à réaffirmer la
valeur de l'action du salarié, à côté de celle de l'actionnaire. Un dividende
exceptionnel entraînerait en quelque sorte une prime exceptionnelle.
Et si, au passage, ce dispositif peut permettre de sortir d'une posture
moralisatrice et manichéenne sur les dividendes, et sur les questions
économiques en général, comme on l'observe depuis quelques mois, et bien tant
mieux ! Le dividende en lui-même n'est ni bon ni mauvais. Il faut rappeler aux
gens que Total n'est pas le seul à servir des dividendes ; quand il n'a pas de
quoi se payer un salaire, il arrive souvent que le petit indépendant du coin de
la rue se paie à la fin de l'année en dividendes... (…)
Tout reste à bâtir sur les modalités et le périmètre. Je ne crois pas qu'on
puisse appliquer les mêmes recettes à toutes les entreprises. Pour autant, nous
nous devons d'intégrer les PME dans la réflexion. Tout le monde parle d'égalité
des chances, mais il faut bien être conscient que cette histoire de partage de
la valeur est particulièrement inégalitaire. Les salariés des grandes
entreprises ont accès à l'ensemble des dispositifs, pas ceux d'une PME. Le
fossé est même énorme : toutes les grandes entreprises ont un dispositif de
partage de la valeur – a minima la participation qui est obligatoire dans les
entreprises de plus de 50 salariés –, contre moins de 20% pour les TPE. Il faut
essayer d'améliorer ça. Avec les partenaires sociaux, nous allons approfondir
le dialogue et chercher comment faire descendre la participation dans les
entreprises de moins de 50 salariés : ce sera l'objet des discussions que nous
aurons au sein d'un prochain CNR (Conseil national de la refondation), comme
l'a annoncé le président de la République.
J'en fais un sujet de justice économique, mais aussi d'attractivité de nos PME,
car chacun sait que nous avons un vrai problème de pénurie de main-d'œuvre. Or
les PME ont peu de marges de manœuvre pour augmenter les salaires et attirer
les talents ; je trouve intéressant qu'on réfléchisse ensemble à la création de
dispositifs de partage de la valeur pour surmonter cette difficulté. (…)
Je pense qu'il faut traiter différemment les grandes entreprises et les PME. On
peut imaginer une temporalité plus rapide pour les premières, ce qui,
accessoirement, peut permettre d'apporter une réponse aux débats actuels sur
les "super dividendes". Mais compte tenu du contexte difficile, qui
étrangle nombre de PME et les amène à rogner leurs marges, il faut prendre le
temps, pour bien penser le dispositif destiné aux petites entreprises. D'autant
que, contrairement à ce que disent certains, de nombreux patrons de PME ont
consenti cet automne des augmentations de salaires plus importantes que ce
qu'ils imaginaient initialement. Et ils ont été nombreux à verser la nouvelle
prime Macron aux mois d'août et septembre 2022 : 730 000 salariés l'ont reçue
pour un montant moyen de 720 euros par salarié.
Carole Grandjean
(ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnels)
> Il y a 7 ans, en plein cœur de Paris, le cœur
du peuple français était marqué d’une trace indélébile. Aujourd’hui, nous
rendons hommage aux victimes du terrorisme islamiste et continuons la lutte
pour la Liberté.
Clément Beaune
(ministre délégué chargé des Transports)
> Au cœur de Paris, à Saint-Denis et bien au-delà, nous n’oublierons jamais ce 13 novembre 2015. Nous pleurons
toujours nos morts et nos blessés. Pour eux, pour celles et ceux qui les ont
sauvés ou soignés, nous défendrons nos libertés, sans peur, sans haine et sans
relâche.
> La route doit devenir plus sûre et plus verte. L'A79 en montre l’avenir : Première autoroute sans barrière de péage de France : c’est moins d’arrêts, moins de carburant, plus de sécurité. Les aires de repos sont équipées massivement en bornes de recharge électrique.
Olivier Klein
(ministre délégué chargé de la Ville et du Logement)
> [13 novembre 2015] Ce sont les visages de notre
infinie tristesse et de notre inaltérable détermination à défendre notre
Liberté. Hommage aux victimes, pensées aux proches. Notre pays, de toutes les
couleurs de la France, n’oubliera jamais.
> Oui MaPrimeRenov, voulue par le Président Emmanuel Macron, ça marche ! C’est l’équivalent de la consommation d’énergie de la ville de Lyon économisée chaque année, et c’est l’installation de la culture de l’éco-geste dans nos foyers ! Maintenant, on accélère !
Geneviève
Darrieussecq (ministre déléguée chargée des Personnes handicapées)
> Nous sommes dans un pays où des offres d'emploi ne sont pas
satisfaites. Les personnes en situation de handicap ont des compétences
et de l'employabilité. Nous devons faire comprendre cela aux
entrepreneurs, aux entreprises, et également aux personnes en situation de
handicap qu'elles aussi peuvent avoir accès à l'emploi.
> Notre société est totalement solidaire des personnes en situation de handicap qui ne peuvent pas travailler, qui bien sûr existent et sont malheureusement trop nombreuses.
> Cette année nous avons des entreprises très motivées, inscrites depuis longtemps, et surtout avec un aspect qualitatif qui évolue. Les entreprises cherchent de plus en plus des profils particuliers et les personnes handicapées mettent de plus en plus en avant leurs compétences possibles.
Charlotte Caubel
(secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> C’est la semaine des droits de l’enfant ! Le 20
novembre, nous célébrerons l’anniversaire de la Convention internationale des
droits de l’enfant. Cette semaine doit nous rappeler à notre devoir : protéger
nos enfants et garantir leurs droits.
> Un soir de fête, le 13 novembre 2015, le terrorisme islamiste frappait Paris. Je pense aux victimes, à leurs proches, et aux enfants qui grandissent orphelins. Le temps n’efface pas la douleur. Nous ne vous oublierons pas.
> La politique de protection de
l’enfance que nous menons trouve son prolongement dans le numérique. Nos
enfants font face à des violences insupportables qu’il faut combattre.
Nos enfants sont victimes de grooming, de cyber-harcèlement, sont exposés à des
images violentes et traumatiques comme la pornographie. L’impact du numérique
sur les comportements affectifs et sociaux de nos enfants est considérable. Il
y a urgence à intervenir.
Nos travaux communs avancent : contrôle parental par défaut, vérification de
l’âge, retrait de contenu, généralisation du passeport numérique Pix dans les
collèges, sensibilisation et outils à destination des parents, plateformes
d’écoute 3018 et 3020.
Marlène Schiappa
(secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale et solidaire et de la Vie
associative)
> [13 novembre 2015] Le Stade de France, le
Carillon, le Petit Cambodge, Casa Nostra, Café Bonne Bière, le Bataclan, la
Belle Équipe, Comptoir Voltaire… Paris se souvient. La France continue de
lutter contre le terrorisme islamiste, ceux qui le soutiennent et ceux qui le
financent.
Sonia Backès
(secrétaire d’Etat chargée de la Citoyenneté)
> [13 novembre 2015] Face au terrorisme islamiste,
les valeurs de la République seront toujours plus fortes.
Laurence Boone
(secrétaire d’Etat chargée de l'Europe)
> La conférence internationale sur la résilience de l’Ukraine du 13
décembre doit permettre, à l’approche de l’hiver, d’assurer aux Ukrainiens la
fourniture de chauffage et de générateurs et aider à la réhabilitation rapide
des infrastructures.
> Sur la situation en Iran: nous prendrons de nouvelles sanctions contre les entités et individus directement impliqués dans de graves violations des droits de l’homme et nous condamnerons le transfert de drones à la Russie.
► Assemblée nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> [13 novembre 2015] « Ils étaient des
familles
Ils étaient des amis
Ils étaient ce qui brille dans le ciel de la nuit (…)
Ils s’appelaient les enfants de la France. »
> En ce 13 novembre, jour de mémoire et de
tristesse pour notre pays, Istanbul est elle aussi touchée en son cœur par un attentat meurtrier.
Le peuple français se tient aux côtés du peuple turc, dans la peine comme dans
la lutte contre le terrorisme.
> En Iran, aujourd’hui, des femmes admirables se battent pour leur liberté. Nous devons les soutenir et les montrer en exemple. Elles nous invitent à poursuivre sur le chemin de l’égalité partout dans le monde.
> Nous devons nous tenir aux côtés de l’Arménie. J’ai reçu, cette semaine, le vice-président du parlement arménien pour lui réaffirmer le soutien de l’ensemble de la représentation nationale. Le droit et l’intégrité des peuples doivent prévaloir.
> L’égalité femme-homme en France ne fait plus débat, il était temps ! Avec mon élection, la nomination d’Elisabeth Borne dont le courage est sans faille, plusieurs femmes présidentes de groupe, nous avons franchi une nouvelle étape en politique.
> La situation du bateau Ocean Viking doit collectivement nous interroger. Sur ce bateau, demandeurs d’asile, femmes et enfants n’ont pas trouvé refuge. En tant que pays du droit d’asile et des droits de l’enfant, nous avions un devoir d’humanité.
> Nous avons le devoir d’éclairer et de transmettre nos valeurs aux jeunes générations. C’est ce que fera notre Assemblée avec la laïcité et la loi de 1905. Nous rejouerons ce grand moment de nos débats parlementaires dans l’hémicycle, le 7 décembre, pour les jeunes !
> Je préside une Assemblée qui n’a jamais autant ressemblé aux Français, c’est une fierté et une grande responsabilité. Depuis 5 mois, elle est au travail, vote des textes utiles : bouclier tarifaire, pouvoir d’achat, chômage... C’est ce que les Français ont voulu!
► Partis politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
> [13 novembre 2015] Aux 130 vies fauchées à Paris et Saint-Denis. Aux blessés. À leurs familles, à leurs proches, et à toutes les victimes du terrorisme islamiste. Renaissance se souvient et se recueille.
Stéphane Séjourné
(Secrétaire général & président du groupe Renew Europe au Parlement
européen)
> En ce 13 novembre, nous nous inclinons en
mémoire des victimes des attentats de Paris et Saint-Denis. Mes pensées
accompagnent leurs familles, leurs proches et tous ceux qui ont été endeuillés
en ces lieux par le terrorisme islamiste.
Aurore Bergé (présidente du groupe à l’Assemblée nationale)
> Le 13 novembre 2015, le terrorisme islamiste
nous frappait en plein cœur. Attaquait ce que nous sommes, ce que nous portons
comme valeurs. Nous n'oublions pas.
● MoDem
Maud Gatel (Secrétaire générale)
> [13 novembre 2015] Nous honorons la mémoire des
91 victimes du Bataclan mais également celles de Saint-Denis et des terrasses.
Ne jamais oublier. Ne jamais renoncer.
● Parti radical
> [13 novembre 2015] Le Parti radical se souvient. L'effroi. La douleur. 7 ans après, l'émotion et la compassion à l'égard des victimes et de leurs familles nous étreignent comme au lendemain de ces tragédies. Luttons sans relâche contre l'obscurantisme et l'intégrisme.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> [13 novembre 2015] Ne jamais oublier nos morts,
essayer d’être dignes d’eux, ne jamais baisser les bras. Attaqués pour ce que
nous sommes, libres, laïcs et démocratique, nous l’emporterons si nous sommes
toujours plus libres, laïcs et démocratiques.
> Kherson a été libérée parce que l’Ukraine se bat et que nous la soutenons dans son juste combat. Une partie du pays est encore occupée par l’armée russe. La paix sera possible quand Vladimir Poutine se sera rendu à l’évidence: il ne peut pas gagner cette guerre.
> Le Président ukrainien à Kherson, où jamais Vladimir Poutine ne s’est aventuré pendant l’occupation russe, ni même après le pseudo-referendum.
> Le retrait des troupes russes à Kherson signifie que l’armée russe ne peut pas remplir les objectifs que lui fixe Vladimir Poutine. La fin de la guerre viendra le jour où il le comprendra.
> Non, l’Ukraine démocratique n’est pas née d’un complot de la CIA. Ça, c’est ce que raconte Vladimir Poutine pour tenter de justifier une guerre qui n’a ni nom, ni but.
> Le combat des femmes iraniennes a reçu avec Emmanuel Macron le premier soutien d’un chef d’Etat. Ce soutien leur est dû. Leur combat est celui des valeurs universelles contre l’obscurantisme et la violence.
> Tirer sur une foule qui danse…Le régime iranien a perdu la tête.
> [Ocean Viking] On ne peut pas faire de la gesticulation politicienne sur la vie de 200 personnes qui étaient depuis 3 semaine en mer. On parle de naufragés avec des blessés. Ce qu'a fait Giorgia Meloni, c'est dégueulasse!
Bernard Guetta
> [Opinion: Les 60 jours de Téhéran]
Cela n’est pas impossible. Il n’est nullement exclu que novembre 2022 entre
dans l’Histoire comme le mois de la liberté qui aurait vu l’Iran amorcer la
chute de sa théocratie après que les Ukrainiens eurent repris Kherson et que
les électeurs américains eurent fait de Trump un loser.
On n’y est pas. C’est même loin d’être joué parce qu’il n’y a pas d’opposition
organisée prête à prendre la relève à Téhéran, que les quatre cinquièmes de
l’économie sont entre les mains de ce régime qui compte ainsi beaucoup
d’obligés et que le pouvoir contrôle de surcroît les forces armées, l’appareil
judiciaire et la télévision. Les mollahs sont tout sauf démunis mais il y aura
pourtant deux mois, ce mercredi 16 novembre, qu’ils échouent à faire cesser les
manifestations que leur police a provoquées en assassinant une jeune fille
insuffisamment voilée.
Ni les tirs à balles réelles, ni les viols policiers, ni les arrestations de
masse, ni les meurtres de détenus n’y font rien. La sauvagerie de cette
répression unit au contraire campagnes et grandes villes, cols blancs et cols
bleus, chiites, Kurdes et sunnites dans un commun rejet du régime. On n’en est
plus à l’espoir de libéralisation exprimé, en 1997, par la mobilisation électorale
qui avait porté un religieux réformateur, Mohammad Khatami, à la présidence de
la République. Ce n’est pas non plus la « révolution verte » de 2009, celle qui
avait conduit les classes moyennes urbaines à des mois de protestations de rue
contre la réélection frauduleuse d’un président conservateur. En ces temps-là,
les Iraniens rappelaient le pouvoir au respect de ses lois comme ils allaient
lui demander, avec les émeutes populaires de 2019, de ne plus ignorer la misère
des plus pauvres mais c’est désormais tout l’Iran qui, d’un bloc, relève le
drapeau de la révolution démocratique, celle qui avait chassé le chah en 1979
avant que les mollahs ne la confisquent.
Plus de 40 ans se sont écoulés depuis et, sous le voile, l’Iran a totalement
changé avec une population urbanisée à 75%, un taux de naissance semblable à
celui de l’Union européenne, 40 millions d’internautes et un âge moyen du
mariage à 26 ans alors qu’il est autorisé dès 13 ans pour les filles. Sous
l’arbitraire religieux, l’Iran vit au rythme de l’Occident et le pouvoir des
mollahs est d’autant plus menacé que le Guide suprême, Ali Khamenei, chef de
l’appareil religieux et premier personnage du régime, est âgé et malade, que sa
succession s’annonce difficile et que les Gardiens de la Révolution, l’armée du
régime, tendent toujours plus à prendre le pas sur un clergé divisé entre
conservateurs et réformateurs.
Une fois de plus, avec ses femmes brûlant leur voile et l’invraisemblable
bravoure de ses manifestants, l’Iran s’est fait l’avant-garde du monde
musulman. Il l’avait été avec le renversement du Chah. Il l’était redevenu, en
2009, avec sa révolution verte qui avait préfiguré les printemps arabes de
2011. Il l’est aujourd’hui avec son aspiration aux libertés et à l’égalité des
sexes dont l’écho s’entend dans tout le Proche-Orient.
L’Iran bouillonne et l’inquiétude est si grande dans les cercles du pouvoir que
des dignitaires religieux appellent à l’organisation d’un référendum
institutionnel alors que des députés exigent la mort pour les manifestants
tandis que l’ancien président du Parlement, Ali Larijani, un conservateur
éclairé, voudrait lui que le port du voile ne soit plus imposé. Ce pouvoir ne
sait plus où il va ni comment se survivre. Il peut durer par la force mais
Talleyrand puis Clemenceau l’avaient dit : « On peut tout faire avec
des baïonnettes, sauf s’asseoir dessus ».