Voici une sélection, ce 9 novembre 2022, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux dans l’Union européenne et dans le monde.
► Union Européenne
♦ Renew Europe
(groupe centriste et libéral au Parlement européen)
[Nota: les propos tenus par les députés européens français sont à lire dans
Propos centristes France]
Guy Verhofstadt
> Le propriétaire de Twitter Elon Musk doit venir au
Parlement européen et répondre à nos questions ! Personne n'échappe à l'examen
démocratique, même l'homme le plus riche du monde.
> Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a raison… La politique mondiale crée l'enfer climatique en brisant sa promesse : transmettre le monde aux générations futures mieux que nous en avons hérité. Nous avons besoin d'une course vers le haut sur l'énergie et l'industrie durables, avec l'UE en tête !
> [Le proche de Poutine Prigozhin admet que la Russie s'être ingéré dans les élections américaines] Bien sûr que la Russie s'immisce dans nos élections… La question est de savoir quand nous commencerons enfin à réagir ? ! Il est temps de contrer le Poutinisme aux USA et en Europe !
> [Guerre de Poutine contre l'Ukraine] Il n'y a pas de paix sans liberté et il n'y a pas de liberté sans résistance contre des envahisseurs brutaux….
> Ciblage massif de civils, bombardement de l'énergie et des infrastructures nucléaires, violence sexuelle comme arme de guerre… La Russie a pris tout ce contre quoi l'ONU s'est battue au cours des dernières décennies comme un livre de jeu pour son assaut génocidaire contre le peuple ukrainien. Le monde doit arrêter Poutine !
> Le « virus chinois », c'est l'autoritarisme… et espérons que les États-Unis ne succomberont pas aussi fatalement que le super-diffuseur Trump le souhaite !
> L'UE connaît une nouvelle crise migratoire car nous n'avons jamais tiré les leçons de la précédente ! Seul un système d'asile commun de l'UE peut résoudre ce problème, avec des voies de migration légales et une protection partagée des frontières.
> [Visite du chancelier allemand en Chine] Cela aurait été plus fort si M. Scholz avait été accompagné d'Emmanuel Macron et du président de la commission européenne. L'Allemagne ne peut pas continuer à agir comme si l'UE était une pensée après coup. L'erreur de dépendance vis-à-vis de la Russie ne doit pas se répéter avec Pékin. L'Europe doit s'unir pour être forte.
> Au lieu de détruire le marché unique avec des plans nationaux ou allemands, nous devons aborder la crise énergétique avec une crise européenne, basée sur des emprunts communs pour des investissements énergétiques massifs.
> [Selon un sondage, les Britanniques regrettent le Brexit] La réalité brutale du Brexit convainc ceux qui ont été induits en erreur par les mensonges des Brexiteers. En temps de crise mondiale, les démocraties libérales doivent rester solidaires.
> L'énergie ne consiste pas seulement à survivre à la guerre de Poutine. Nous avons besoin d'investissements énergétiques, de réseaux, d'achats communs pour être compétitifs et prospérer dans l'économie moderne… et nous sommes fatalement désavantagés si nous ne mettons pas en place une véritable union de l'énergie !
> [Tribune: l'UE inapte à l'émergence
d'un «nouvel âge des empires», il est temps d'agir]
Cela fait huit mois que la guerre a commencé et une nouvelle période de
l'histoire humaine est née sur nos écrans de télévision en direct. Après la
guerre froide qui a commencé à Yalta, et après la victoire de la démocratie
libérale qui a abouti à la chute du mur de Berlin et à l'effondrement de
l'Union soviétique, une nouvelle ère a commencé: une « nouvelle ère des empires
».
Ce nouvel ordre mondial ne sera pas basé sur la souveraineté de 199 pays
individuels, mais sur une concurrence brutale entre de grands blocs continentaux
– militairement ainsi que politiquement, économiquement et technologiquement.
Une compétition non seulement sur terre, mais aussi dans l'espace, et pas
seulement physiquement, mais aussi virtuellement sur Internet.
En obtenant un troisième mandat, Xi a fait passer la Chine d'une autocratie à
une dictature, que l'Inde et la Russie regardent jalousement. Un retour de
Trump n'est que trop facilement envisageable. En définitive, nous n'échapperons
pas à un combat existentiel entre autocratie et démocratie.
La vérité qui dérange est que l'Union européenne n'est pas prête pour cette
nouvelle ère et les confrontations qu'elle entraîne. Au lieu que nos
démocraties s'unissent, mettent en œuvre des réformes et prennent des mesures
décisives ensemble, nous voyons beaucoup d'hésitations. Comparée à la réaction
immédiate et massive des Américains, la réponse de l'Union européenne à
l'invasion brutale en Ukraine a été lente et faible. Outre les efforts de
quelques États membres d'Europe centrale et baltes, les livraisons d'armes à
l'Ukraine restent modestes. Et sur les sanctions les différents forfaits
arrivent aussi vite qu'ils sont minimes.
Contrairement aux États-Unis, l'Europe n'aura pas d'embargo sur le pétrole
russe jusqu'au début de l'année prochaine. Et sur la liste de 6.000 citoyens,
qui sont l'épine dorsale de la machine de guerre de Poutine, seules 1.262
personnes ont été sanctionnées. Quelqu'un comme Elvira Nabiullina par exemple,
un pilier clé du régime à la tête de la Banque centrale russe, est sanctionné
aux États-Unis, au Royaume-Uni et ailleurs, mais pas en Europe.
Cette réponse européenne réticente est causée par le système institutionnel
obsolète de l'Union, un système encore basé sur l'unanimité. Un veto de
n'importe lequel des 27 États membres, qu'il soit grand ou petit, suffit à
bloquer toute décision. De plus, les tensions, comme on le voit aujourd'hui,
entre les gouvernements de la France et de l'Allemagne ajoutent à l'incapacité
d'agir. Cela nous rappelle la crise financière.
De plus, l'Union s'est contentée de trop peu, trop tard, comme si c'était le
mieux que nous puissions faire. C'était bien loin de l'action décisive prise
pendant Covid19, lorsque nous avons franchi les frontières dans la lutte contre
la pandémie et relevé la barre, avec le fonds NextGenerationEU, financé par des
obligations européennes et de nouvelles ressources propres.
Aujourd'hui, nous n'obtenons rien de tout cela, même si des réformes en
profondeur dans deux domaines cruciaux se distinguent. D'abord dans l'énergie.
Au lieu de créer instantanément une union de l'énergie à part entière (donnant
vie à une promesse faite en 2006 à Hampton Court), nous ne prenons que des
mesures réactives. De vagues «feuilles de route», des «corridors de prix
dynamiques» ou des «achats communs volontaires» ne suffiront pas. Même avec la
récente baisse des prix de l'essence, nous payons notre gaz trois fois plus
cher que les Américains. Pour y faire face, nous avons besoin d'une véritable
union de l'énergie. Et cela signifie la mise en place d'une plate-forme d'achat
commune qui utilise le poids combiné de l'UE pour déplacer les marchés (et non
pour 15 % des achats).
En plus de cela, un fonds de sécurité pour investir dans les énergies
renouvelables et les réseaux communs est nécessaire. Et enfin un plan d'aide à
l'énergie pour soutenir les ménages et les entreprises, au lieu de 27 plans
nationaux qui fragmentent le marché unique. Comme nous l'avons fait avec Covid19,
des obligations européennes doivent être émises à cette fin.
L'utilisation du plan européen pour la paix (EPF) pour fournir des armes à
l'Ukraine et la formation des soldats ukrainiens est certainement utile, mais
elle ne répond pas au changement radical dont nous avons désespérément besoin.
Aujourd'hui, les États membres de l'UE combinés dépensent quatre fois le budget
militaire de la Russie. Ensemble, nous dépensons à peu près le même montant que
la Chine. Et nous obtenons beaucoup, beaucoup moins de puissance de défense en
retour.
L'appel à une augmentation des budgets actuels est totalement inutile si l'on
ne met pas fin aux doubles emplois, par la création d'une véritable Communauté
européenne de défense (CED) comme pilier européen de l'OTAN. Une telle
communauté contiendra la mise en place de forces armées conjointes au niveau de
l'UE, ainsi que l'achat commun et obligatoire d'armes, une nécessité absolue
pour réduire l'inflation des systèmes d'armes en place aujourd'hui. Une Communauté européenne de défense est
simplement une condition préalable pour survivre dans la nouvelle ère menaçante
qui a commencé le 24 février.
Une Europe géopolitique n'est possible que si nous sommes prêts à redéfinir
notre politique et à réformer nos institutions. En renonçant au droit de veto
et en partageant la souveraineté dans les domaines où nous en avons le plus
besoin. En éliminant les régimes autocratiques au sein de l'UE afin qu'ils
cessent de saper nos actions et notre crédibilité. En créant un budget européen
durable basé sur des budgets à l'échelle de l'UE et de véritables ressources
propres – contrairement au financement actuel basé sur les contributions des
États membres, qui ne conduit qu'à des frictions et à des politiques
fragmentées.
Il est temps d'agir. La Commission doit définir et présenter une vision globale
et ambitieuse pour l'avenir et, en même temps, proposer un certain nombre de
réformes pour y parvenir. Comme
l'a fait Jacques Delors en abordant la crise par le lancement du marché unique
et la préparation d'une monnaie unique européenne. De même, les gouvernements nationaux
doivent sortir de leur zone de confort pour façonner l'Europe ensemble, y
compris la perspective de traités de changement. Et si tout cela n'est pas possible à 27, avançons avec une
coalition de volontaires. Avec
l'autoritarisme en marche, nous ne pouvons plus nous permettre d'être en retard.
Dita Charanzová
> Twitter ne peut pas devenir un monde infernal et dystopique. Au
contraire, il doit faire encore plus que ce qu'il a fait pour combattre la
désinformation et la haine. C'est ce à quoi M. Musk s'est engagé, du moins en
Europe. Il devrait venir nous voir pour comprendre les règles du jeu en Europe.
Il a des obligations en vertu de la loi sur les services numériques et du code
de pratique de 2022 sur la désinformation, auquel Twitter est soumis ?
Sophie
int’Veld
> L’oiseau est peut-être libre, mais les valeurs et les lois européennes
doivent toujours s'appliquer à Twitter. Elon Musk est peut-être l'homme le plus
riche du monde, mais personne n’est au dessus des lois. Une audition de M. Musk
au Parlement européen serait l'occasion pour les législateurs européens de
passer au crible ses actions et ses intentions. La direction prise est
inquiétante : la liberté d'expression, oui, mais nous ne tolérerons pas les
violations du droit communautaire ni un retour au Far West.
Jan Huitema
> Avec ces objectifs, nous créons de la clarté pour l'industrie
automobile et stimulons l'innovation et les investissements pour les
constructeurs automobiles. En outre, l'achat et la conduite de voitures à zéro
émission deviendront plus abordables pour les consommateurs. Je suis heureux
que nous soyons parvenus à un accord avec le Conseil sur une révision
ambitieuse des objectifs pour 2030 et que nous ayons soutenu un objectif de
réduction des émissions de 100 % en 2035. C'est essentiel pour atteindre la
neutralité climatique d'ici 2050 et rendre la conduite propre plus abordable
pour nos citoyens.
● Allemagne
♦ Gouvernement
Christian Lindner (ministre des Finances)
> Avec la pension en actions planifiée, nous, en tant
que gouvernement fédéral, passerons à l'étape suivante pour garantir la
solidité démographique de notre système de pension et pour augmenter le niveau
des pensions en Allemagne à long terme. Faisons en sorte que la pension soit
digne de nos petits-enfants !
> Je suis reconnaissant que la commission des finances du Bundestag allemand ait ouvert la voie à la loi sur la compensation de l'inflation. Grâce à elle, nous éviterons des charges supplémentaires d'un bon 16 milliards d'euros l'année prochaine et de plus de 30 milliards d'euros en 2024. Nous décalons les valeurs de référence pour l'impôt sur le revenu de 7,2 %, augmentant l'abattement de base au cours des 2 prochaines années et augmentant le tarif de progression de l'impôt avec ce paquet d'équité afin que l'État n'impose pas aux contribuables une inflation supplémentaire. La surtaxe de solidarité a déjà été supprimée pour 90% des contribuables. Si nous laissions la limite inchangée, progressivement de plus en plus de personnes devraient la payer à nouveau. Il faut donc modifier les montants maintenant.
> Nous nous sommes mis d'accord dans la coalition pour porter les allocations familiales à 250 euros pour tous les enfants au 1er janvier 2023. Il s'agit d'un allégement supplémentaire très fort pour les familles en Allemagne de l'ordre d'un bon deux milliards d'euros par an.
> Le 9 novembre n'est pas seulement un jour fatidique en Allemagne à cause de la chute du mur de Berlin. L'anniversaire de la Nuit de Cristal en 1938 nous rappelle que nous devons lutter chaque jour pour la démocratie et la liberté et nous dresser contre l'antisémitisme.
> La pénurie de travailleurs qualifiés demeure la plus grande menace pour notre économie. Que devons-nous faire maintenant : une immigration ciblée de travailleurs qualifiés selon le modèle canadien et un renforcement ciblé de la formation professionnelle. De cette façon, nous pouvons assurer notre prospérité à long terme.
> La loi américaine sur la réduction de l'inflation est une préoccupation pour notre base industrielle. La réaction ne devrait pas être la menace d'une guerre commerciale, mais des discussions ciblées pour prévenir les effets négatifs sur l'UE.
● Belgique
♦ DéFI
François de Smet (président)
> En
ce début de COP27,
rappelons que la transition climatique ne peut réussir que si l'on cesse
d'opposer renouvelable, nucléaire et modération énergétique: il nous faut les
trois, en même temps, et résolument.
> [«Chèque énergie»] Nous avions prévenu: procéder par «chèques» plutôt que par un tarif régulé pour bloquer les factures, c'était se lancer dans une machinerie administrative périlleuse et injuste. La preuve: le chèque de novembre ne sera pas payé en novembre. C'est absurde.
> Malgré ses engagements suite à l'interpellation que je lui avais adressée au Parlement, la secrétaire d'Etat à l’Asile et à l’Immigration a échoué à tenir parole: des familles dorment une nouvelle fois à la rue. Ce n'est plus tolérable.
> [Intervention
dans le cadre de la campagne pour la présidence du parti: «Nous sommes
500 de plus!»]
Entre le 1er décembre 2019, date de mon élection à la présidence du parti, et
aujourd’hui, DéFI a vu arriver 500 nouveaux membres. Une belle progression si
on se rappelle que notre parti compte environ 3.000 membres, si on compte les
sympathisants.
Parvenir à une telle augmentation de nos troupes en si peu de temps est
d’autant plus remarquable qu’elle s’est produite durant une période peu propice
au recrutement : le covid19 a empêché bon nombre de réunion durant deux ans, et
la situation très dure vécue par nos concitoyens (pandémie puis crise
énergétique) ont détourné de la politique un grand nombre d’entre eux. Nous le
savons: pour l’ensemble des partis politiques, le premier enjeu va être tout
simplement de convaincre les citoyens d’aller voter !
Ce furent aussi des années où les thèmes classiques de DéFI (institutionnel et
bonne gouvernance) ont peu été au devant de l’actualité. Autrement dit, nous
devons cette progression à la manière dont nous avons géré les années
difficiles qui viennent de s’écouler; à la manière dont DéFI s’est montré
résilient dans les crises successives.
Ces nouveaux membres, j’ai régulièrement l’occasion de les rencontrer, comme au
mois de mars dernier, lors de la soirée organisée en leur honneur. Ils sont de
tous les âges, de tous les coins de Bruxelles, de Wallonie et de périphérie.
Je suis moi-même encore un membre relativement nouveau. C’est ce que j’ai
toujours apprécié dans ce parti : il ne fait guère la différence entre anciens
et nouveaux, entre âgés et jeunes, ou entre membres selon leur origine ou leur
degré d’implication. C’est une force redoutable, car rappelons-nous en, DéFI
est aujourd’hui une alliance.
Une alliance de femmes et d’hommes de conviction.
Une alliance entre des défenseurs des francophones et des minorités qui ont
construit ce parti, des libéraux progressistes qui croient à l’économie de
marché mais refusent de laisser tomber leur fibre sociale, des militants issus
de la gauche qui refusent d’abandonner la laïcité aux identitaires, et des
mouvements citoyens qui veulent de la démocratie et de l’écologie pragmatique.
Je voudrais que cet esprit subsiste. Je n’aime pas l’idée qu’il y aurait des
«enfants du parti» et d’autres qui seraient moins engagés ou moins compétents
parce que plus récents. DéFI n’a jamais fait de différence entre ses membres ou
entre ses enfants. Il serait triste que cela commence.
Nous sommes 500 de plus. Et avec votre soutien, ce ne sera que le début.
> [Programme pour un nouveau mandat à la tête du parti:
«Faire de DéFI l’Alternative]
- Introduction
Le monde est bousculé par des crises systémiques majeures. Le covid-19 a
chamboulé nos existences et mis notre système de soins, notre économie et notre
démocratie à l’épreuve. Le retour d’un conflit armé sur le sol européen teste
notre solidarité avec les réfugiés, mais questionne aussi notre capacité, en
tant qu’Européens, à garantir notre Défense. La question du climat est d’une
actualité… brûlante : un été de canicules a succédé à un été d’inondations.
Pour que la Terre soit encore habitable pour les générations à venir, la
décennie actuelle est capitale et n’offre plus le droit à l’erreur. La crise de
l’énergie nous force à accélérer des choix sans cesse reportés, notamment sur
le renouvelable, la modération et le nucléaire. Elle met à l’épreuve notre
solidarité face à des factures impayables. Et montre à quel point les choix des
dernières décennies font de l’Europe un continent dépendant des autres sur le
plan énergétique. Enfin, les questions identitaires se sont intensifiées. Non
seulement il faut compter avec un nationalisme flamand toujours en embuscade
lorsqu’il s’agit de diminuer les droits des francophones – ne soyons pas naïfs
face à l’apparente accalmie communautaire de ces dernières années – mais de
plus, des sujets que le monde politique belge met sous le tapis depuis trente
ans se rappellent à lui : neutralité, laïcité, bien-être animal, lutte contre
les discriminations divisent la population – et même les partis.
DéFI a tenu bon dans ces tempêtes et a imposé une ligne : les principes
démocratiques, la laïcité, la défense des francophones et la bonne gouvernance.
Mais aussi la foi en la science, la raison et le bon sens en temps de crise.
(…) Jamais depuis la fin de la Seconde guerre mondiale une génération politique
n’aura eu à affronter des périls aussi grands.
Je suis chez DéFI (…) parce que j’y ai trouvé des valeurs qui, prises ensemble,
n’existent dans aucune autre formation politique : laïcité politique, bonne
gouvernance, solidarité, défense des francophones et des minorités, droits
humains… et surtout une forme de courage politique qui fait de nous une
formation non accrochée à tout prix au pouvoir.
Nous sommes équidistants des autres formations et devons le rester. Nous ne
pouvons pas, demain, accepter d’être la variable d’ajustement d’autres partis.
En ces temps difficiles, nous devons rester solides, solidaires et incarner
l’alternative que les citoyens souhaitent voir.
- Trois années de défis relevés
En 2019, j’avais placé dans mon programme et dans le plan triennal un certain
nombre d’actions. La plupart ont été réalisées. Notre parti est
aujourd’hui plus solide structurellement. Nous sommes plus nombreux. Nous
comptons davantage de sections. Et nous n’avons rien perdu ni de notre ADN ni
de notre énergie.
Sur le plan interne, en trois années à peine, dont deux de covid, nous avons :rénové
nos statuts, de manière transparente et participative, en les rendant plus
simples et en améliorant encore la démocratie interne ; vu plus de 500
nouveaux membres nous rejoindre ; ouvert de nouvelles sections ; obtenu
la reconnaissance de notre Centre d’études en éducation permanente ; rénové
notre site web www.defi.be (et récupéré au
passage l’adresse .be) ; payé nos dettes et économisé en vue des élections
de 2024, notamment en rationalisant nos dépenses et en augmentant les
quotes-parts des élus ; créé un droit de tirage à destination des sections
pour des actions locales, à faire susciter par les comités permanents ; établi,
un an et demi avant l’échéance, l’essentiel du programme pour 2024 en
travaillant 5 axes, de manière démocratique et participative ; organisé un
grand nombre de conseils généraux, de webinaires, d’universités d’été, et un
congrès ; rénové notre siège, le 127 Chaussée de Charleroi
(électricité/chauffage/sols) et préservé notre patrimoine.
En Région bruxelloise, malgré un contexte difficile, nous engrangeons des
acquis au sein du gouvernement en emploi et formation. A la suite de Didier
Gosuin, Bernard Clerfayt fait diminuer le chômage et stimule la formation,
obtient des acquis en bonne gouvernance, bien-être animal et emploi, et nous
animons la vie parlementaire, de manière dynamique sur tous les sujets.
Au fédéral, avec deux députés, nous sommes reconnus comme opposition à part
entière, et imposons notre style. Idem en Fédération Wallonie-Bruxelles, avec
trois députés qui relaient aussi les dossiers wallons. En Wallonie et en
périphérie, nous nous forgeons une image grâce à l’action de nos élus locaux et
provinciaux, en général sur la bonne gouvernance, l’emploi, la qualité de vie.
Quant aux sondages, ils sont stables. Remarquablement stables, même, si on
considère les changements survenus depuis trois ans (nouvelle présidence,
nouveaux élus) et le fait que, durant ce laps de temps, le monde a
considérablement été bouleversé: aucun des thèmes habituellement portés par
DéFI (défense des francophones et bonne gouvernance) n’a été porté par
l’actualité. Nous avons dû faire nos preuves dans des terrains inconnus et
périlleux: les crises du covid, de la guerre en Ukraine, des prix de l’énergie.
Et malgré toutes ces épreuves, alors qu’il y a trois ans, d’aucuns prédisaient
notre déclin, nous sommes toujours bien là avec, régulièrement, des sondages
au-dessus de notre score électoral de 2019. Et avec de nouveaux membres qui
nous rejoignent, dont de nombreux jeunes.
Je n’ignore pas les difficultés non résolues :
La persistance de certains conflits anciens, en particulier sur le plan local.
Quelques foyers de tension subsistent toujours
Le manque régulier de solidarité entre membres et mandataires, sur des sujets
essentiels. Cela est essentiellement dû à une mentalité individualiste générale
dont il va devenir vital de sortir.
Il y a aussi quelques récriminations internes sur la communication. Dans
l’ensemble, les actions des élus ont été largement relayées. Mais nous avons eu
du mal à délivrer une communication toujours performante, pour l’essentiel
faute de moyens. J’ai conscience qu’il s’agit du principal chantier à
améliorer. Je voudrais pourtant insister sur le chemin accompli. Nous
sommes depuis peu dans un monde où il faut utiliser des visuels et des vidéos
chaque jour et assurer une présence constante. Ce n’était pas le cas il y a
quelques années : notre site était ancien, nous n’avions pas de compte
Instagram, pas de publications journalières… Que ceux qui critiquent fassent la
comparaison honnête avec la situation d’aujourd’hui. Cette réalité neuve demande
des investissements humains et matériels importants. J’invite chacun à
réellement mesurer le chemin parcouru et à se rendre compte de ce que l’équipe
de DéFI réussit chaque jour avec, en moyenne, dix fois moins de moyens que les
grands partis.
Le développement des sections locales. Certaines sections locales sont démotivées et se sentent parfois abandonnées. Cette tâche de maillage, qui est dévolue aux comités permanents, n’a visiblement pas été accomplie partout comme il se devrait. Les causes en sont multiples et parfois extérieures (le covid a objectivement causé un phénomène d’éloignement que l’on ressent dans les autres partis et organisations sociales) mais ce n’est pas une excuse. Il s’agit là très certainement d’un point où la marge d’amélioration est forte. Il est étonnant, par exemple, que l’ensemble des fonds dévolus aux sections locales via le droit de tirage (25.000 euros par an en Région bruxelloise, 25.000 euros par an en Région wallonne) n’aient pas été utilisés. Il nous faudra ici redoubler d’efforts, et ce devra être la priorité pour 2023 et 2024, à présent que les autres chantiers (programme, statuts, patrimoine) sont en passe d’être clôturés.
- Marteler la ligne
La prochaine équipe devra capitaliser sur ces éléments pour proposer aux
électeurs des idées fortes. Pour remporter une échéance électorale il faut : des
candidats motivés ; des militants mobilisés ; des moyens adéquats ;
une communication efficace.
Mais surtout… une ligne claire et des idées fortes. Sans quoi tout le
reste est inutile.
Lors du scrutin de 2019, j’avais été frappé du nombre de fois où je devais
répondre à la question “DéFI c’est quoi ?” sur le terrain et dans les médias.
La question hante l’ancien FDF depuis des années. Le passage à DéFI en 2015
était risqué, courageux et réussi, mais a laissé un creux. Nous sommes certes
reconnus pour nos idées phare (défense des francophones et bonne gouvernance).
Mais sur le reste, depuis longtemps, nous donnons l’impression de tirer dans
tous les sens pour contenter tout le monde, et traînons donc souvent des
conflits de principes non résolus entre nous, qui explosent – et nous exposent
– quand l’actualité les impose. Je l’avais dit dans mon premier discours de
président : nous sommes tous victimes, et coupables, d’un manque de sens
collectif et d’un individualisme qui est aujourd’hui, je n’hésite pas à le
dire, notre handicap et notre plafond de verre. C’est vrai en particulier sur
les prises de parole externes concernant des décisions, qu’elles soient de fond
ou stratégiques, démocratiquement prises dans les instances. Tant que certains
estimeront que leur parole extérieure vaut davantage que ce qui a été négocié
et décidé en démocratie interne, nous enverrons une image trop brouillonne et
nous ne progresserons pas. Un parti au centre de l’échiquier peut se permettre
d’être dans la nuance sur les dossiers socio-économiques ; il ne peut pas se le
permettre sur la défense des valeurs.
Ce manque de collectivité dans les moments décisifs est la cause principale du
plafond de verre que nous subissons dans l’opinion. Et cela ne peut pas changer
simplement avec une présidence. Ni en seulement trois ans.
Pour surmonter les individualités, il faut apporter de la force dans les idées
qui nous lient – quitte à trancher certains différents et certains dossiers
laissés dans le flou, de préférence loin des échéances électorales. C’est ce à
quoi j’ai passé les trois dernières années, quitte à soulever des lièvres ou
faire sauter des mines. C’est la raison pour laquelle nous avons passé beaucoup
de temps, en 2022, à clarifier le programme et à identifier les points forts
que nous mettrons en avant en 2024. Parce que courir dans une campagne sans
être porté par des idées fortes et claires, c’est s’épuiser dès le départ.
C’est dans cet état d’esprit que nous avons lancé voici un an un cycle de
renouveau programmatique, et que j’ai souhaité le plus démocratique et participatif.
Sous l’appellation «Vers 2024», nous avons invité des groupes de travail et un
groupe rédactionnel à créer des propositions originales sur cinq axes
stratégiques:
1) Remettre la Belgique en Etat fédéral
2) Faire de la laïcité politique la clef de la citoyenneté et du vivre-ensemble
3)Libérer l’esprit d’entreprendre
4) Rendre le Contrat social plus juste
5) Réconcilier économie, développement durable et libertés
Les débats, nourris par les travaux des groupes composés de mandataires et de
militants, et par le travail d’un groupe de rédaction que je tiens à remercier,
a abouti à de nombreux engagements dont beaucoup sont forts, ambitieux et
porteront notre message en 2024.
Le 25 octobre, nous avons tenu le Conseil général thématique sur l’Axe 5 et
approuvé nos engagements en matière d’énergie. Il nous restera encore un
Conseil général à tenir, prochainement, pour boucler nos propositions en termes
d’agriculture, de mobilité et de bien-être animal.
Ce qui veut dire que nous disposerons, dès ce moment-là, de tous les
engagements nécessaires à faire campagne, même si le programme pourra encore
être complété. Et ce un an et demi avant les échéances de 2024. Une année et
demie durant laquelle tout ce qui nous restera à faire sera de marteler nos
propositions et de les amener sur le terrain.
Nous allons sélectionner, parmi l’ensemble des engagements, ceux qui feront
l’objet d’une communication intensive et répétitive en 2023 et 2024 – sachant
que l’ensemble des axes et engagements seront à disposition des membres, des
citoyens et de la presse.
Ces engagements «clef», une vingtaine environ, feront tous l’objet de visuels,
de films, de campagnes spécifiques. Ils seront nos idées “figure de proue” en
2023 et 2024. Nous les choisirons ensemble, mais voici quelques exemples de
ceux qui me paraissent indispensables et que je souhaite mettre en avant :
Axe 1 Remettre la Belgique en Etat fédéral : Refédéraliser la
sécurité d’existence ; unir et coordonner les politiques économiques,
d’emploi et de formation par un plan de développement commun à la Région
wallonne et la Région bruxelloise, dont la Fédération, institution clef des
Francophones, sera le fer de lance ; organiser un référendum d’extension
de Bruxelles ; ratifier de la convention-cadre sur les minorités ; simplifier
les institutions (diminution des intercommunales wallonnes et des OIP
bruxelloises, passage de 89 à 60 députés bruxellois, etc.); garantir un congé
politique à tout citoyen désireux d’embrasser un mandat parlementaire, durant
la durée du mandat ; limiter à trois le nombre de mandats législatifs
complets successifs (députés), et de mandats de bourgmestres dans la mesure de
l’alignement du statut barémique de ceux-ci sur celui des députés ; et à
deux le nombre de mandats exécutifs (ministres) successifs ; supprimer le
régime fiscal privilégié des parlementaires ; inscrire le principe du
Référendum d’Initiative Citoyenne (RIC) au niveau fédéral et dans les entités
fédérées ; reconnaître les partis politiques dans la loi et dans la
Constitution, de manière à leur imposer une structure et un
fonctionnement démocratiques ; protéger l’autonomie communale à Bruxelles
et en Wallonie
Axe 2 Faire de la laïcité politique la clef de la citoyenneté et du
vivre-ensemble : inscrire le principe de la laïcité politique dans la
Constitution ; consacrer le principe de neutralité des services publics ;
dans tous les réseaux scolaires, porter à deux heures le cours obligatoire
d’Éducation à la Philosophie et la Citoyenneté, cours qui devra aborder
l’histoire des religions et instaurer un véritable dialogue entre les
différentes convictions ; instaurer un cadre légal pour le service citoyen ;
rendre la lutte contre le racisme, l’antisémitisme, les LGBTphobies, la
xénophobie et toutes les discriminations enfin efficace ; étendre les
compétences d’Unia aux discriminations linguistique ; généraliser la
présence alternée d’hommes et de femmes à l’ensemble des listes électorales et
des niveaux de pouvoir
Axe 3 Libérer l’esprit d’entreprendre : mieux articuler les portefeuilles
de l’enseignement, de la formation, de l’emploi et des matières économiques ;
proposer un Contrat d’Aide à la Réussite – remédiation proposée par la faculté
pour répondre au mieux aux lacunes identifiées lors de l’évaluation – destiné
aux étudiants ayant échoué à l’issue de l’EAB et désireux de s’inscrire en
première année ; poromouvoir et renforcer le statut
d’étudiant-entrepreneur ; promotion de l’esprit d’entreprendre à l’école ;
améliorer le statut social des indépendantes, notamment en se penchant sur
l’alignement du congé de maternité et la pension des indépendantes sur ceux des
employées ; développer un Plan économique commun à la Wallonie et
Bruxelles
Axe 4 Rendre le Contrat social plus juste : réforme fiscale allégeant
radicalement les charges sur le travail et la disparition des niches fiscales,
exonérer d’impôt l’ensemble des revenus ou allocations en dessous du seuil de
pauvreté ; mettre en place progressivement un “bouclier social” lequel
constituerait le socle minimal des allocations de chômage et de pension, fixé à
1.300 euros nets ; instaurer un nouveau parquet financier spécialisé en
matière de grande criminalité économique et financière et de corruption.
Axe 5 Réconcilier économie, développement durable et libertés : mettre
tout en œuvre pour que la Belgique atteigne ses objectifs de diminution
des émissions de gaz à effet de serre tel que fixés par la Commission
européenne et les accords sur le climat ; mettre en place le “triangle
d’or”: modération énergétique, renouvelable, nucléaire de nouvelle génération ;
recourir au système de tiers payant pour les primes isolation et rénovation ;
instaurer un moratoire sur la fermeture de guichets de gare de la SNCB. ;
renforcer prioritairement l’offre de trains dans les provinces de Namur et Luxembourg ;
concrétiser 50 % du plan “métro” visant à créer 4 nouvelles lignes de métro à
Bruxelles à l’horizon 2040 et d’augmenter de 89 le nombre de stations actuelles
Tous les engagements feront aussi l’objet de notes courtes, exploitables pour
la campagne, qui seront disponibles dans la partie “membres” du site, et qui
figureront dans la panoplie à disposition des futurs candidats pour la
campagne. Le CEG contribuera à la rédaction de ces notes, comme il a largement
contribué à la rédaction des axes programmatiques.
(…)
- Conclusion
En 2020, et en 2021, nous avons rationalisé nos dépenses, rénové notre
patrimoine et nos statuts. En 2022, nous avons mis à jour nos idées par le
biais des 5 axes programmatiques, de manière plus démocratique et participative
que jamais. Et nous avons créé un nouveau site. En 2023 et 2024, dotés de ces
armes, nous passerons l’essentiel de notre temps, ensemble, sur le terrain et
dans les médias pour porter nos candidats et aider nos militants. (…)
Je crois que notre parti est équidistant des autres formations et doit le
rester. Nous ne devons être la cheville ouvrière d’aucun autre parti. Nous ne
devons pas non plus rester accrochés au pouvoir à tout prix, si nous devons un
jour choisir entre le pouvoir et notre âme. L’important c’est qui nous sommes.
Conserver le courage qui a donné lieu au saut dans le vide qu’a constitué le
départ du MR, au sursaut qu’a constitué notre changement de nom.
Nous réussirons, ensemble, à ériger DéFI en l’alternative dont les citoyens de
Wallonie, de Bruxelles et de la périphérie ont tant besoin. Il nous
suffit, mais c’est déjà exigeant, de garder le cap. Avec votre confiance, tout
deviendra possible.
Sophie Rohonyi (députée)
> L’ONU épingle à nouveau les lacunes de l’Institut fédéral des droits humains. DéFi le dit depuis des années: cet Institut doit pouvoir recevoir et examiner des plaintes et requêtes individuelles!
> Alors qu'en 2015, face à un afflux plus grand, même la conservatrice Suédoise (!) était parvenue à mobiliser des tentes de l'armée, la coalition gouvernementale s'avère incapable d'empêcher des hommes, des femmes, des enfants de dormir à la rue. C'est désespérant.
> [Rénovation des tombes d’anciens collaborateurs] Honorer la mémoire de collaborateurs qui ont servi l’un des régimes les plus racistes et meurtriers de toute l’histoire de l’Humanité, revient à salir la mémoire des victimes du nazisme et des résistants qui ont combattu cette idéologie meurtrière
> L’Histoire ne doit pas être enseignée à des fins de propagande, pour exalter le nationalisme. Elle doit être enseignée pour comprendre les erreurs du passé, pour ne pas les reproduire, notamment les horreurs commises au nom du nationalisme!
► Autres pays
● Canada
♦ Gouvernement
Justin Trudeau (Premier ministre)
> En 2014, seulement 79 % des foyers canadiens
avaient accès à Internet haute vitesse. Depuis, on a investi pour que ça monte
à 93 % – et on va travailler fort pour que tous les Canadiens y aient accès.
Aujourd’hui, on a annoncé deux investissements pour nous aider à y arriver.
> Les questions de changements climatiques, de chaînes d’approvisionnement et de pénuries de main-d’œuvre doivent être traitées avec les chefs de file de l’industrie.
> On s’approche du jour où les vaccins de l’avenir seront fabriqués ici même au Canada, grâce à la nouvelle usine de Moderna à Laval. L’usine va fabriquer jusqu'à 100 millions de doses de vaccins à ARNm par année et créer des centaines de bons emplois.
> À tous les étudiants, parents,
aînés et travailleurs inquiets de ne pas pouvoir joindre les deux bouts: on est
là pour vous. On a doublé le crédit d’impôt pour la TPS [Taxe sur les
produits et services] pendant six mois pour près de 11
millions de ménages, et on prend d’autres mesures pour vous aider. Les voici:
On veut réduire les frais de cartes de crédit. On aide les parents pour les
soins dentaires des enfants. On élimine de façon permanente les intérêts sur
les prêts d’études canadiens. On aide les jeunes à épargner pour leur première
maison. Et on appuie près de 2 M de locataires.
On anticipe le versement de l’Allocation canadienne pour les travailleurs, pour
fournir de l’argent aux travailleurs à faible revenu. Pour la classe moyenne,
on crée de bons emplois dans l’exploitation des minéraux critiques essentiels
aux véhicules électriques et aux batteries.
De plus, on réduit les frais de garde de moitié. On augmente l’offre de
logements. On a bonifié de façon permanente la pension de la Sécurité de la
vieillesse pour les aînés de 75 ans et plus.
> En réponse à la conduite odieuse des élites politiques haïtiennes – ceux qui soutiennent les gangs armés qui terrorisent les civils innocents – le Canada impose des sanctions contre l’ancien président et le président actuel du Sénat haïtien.
> L’an dernier, le Canada a accueilli plus de 405 000 nouveaux arrivants, le plus grand nombre jamais accueilli en une année. Ce nombre continuera d’augmenter, car l’immigration contribue énormément à notre économie et est nécessaire pour combler la pénurie de main d’œuvre.
> Plus de 23.500 réfugiés afghans se sont réinstallés au Canada. Ce sont plus de 23.500 nouveaux voisins. Nouveaux amis. Nouveaux chefs de file de nos communautés. Nous leur disons : bienvenue chez vous.
> Nous resterons solidaires des femmes iraniennes et nous continuerons à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour tenir le régime iranien responsable de ses actes d’oppression et de brutalité.
> Le Canada reste solidaire de
l’Ukraine. Ensemble, on appuie la liberté, la démocratie et la justice. Et on
est unis face à l’agression russe. Aujourd’hui, j’ai annoncé de nouvelles
mesures pour fournir aux Ukrainiens ce qu’il leur faut pour se défendre.
J’ai annoncé qu’on va bientôt émettre des obligations de souveraineté de
l’Ukraine. Les Canadiens vont pouvoir acheter ces obligations dans les grandes
banques et les fonds serviront à soutenir le gouvernement ukrainien qui, en
retour, aidera la population ukrainienne.
J’ai aussi annoncé l’imposition de sanctions contre 35 hauts dirigeants du
secteur énergétique et six entités de ce même secteur impliqués dans l’invasion
illégale de l’Ukraine. On compte aussi sanctionner des membres des secteurs
russes de la justice et de la sécurité.
De plus, on accorde des fonds pour aider les Ukrainiens à se préparer pour l’hiver
en trouvant un refuge aux gens et en leur distribuant des couvertures, des
vêtements et des appareils de chauffage. On finance aussi les opérations de
déminage et l’achat d’équipement de déminage.
En résumé : tant que le régime russe poursuivra son agression injustifiable
contre l’Ukraine, nous continuerons de soutenir le gouvernement et la
population de l’Ukraine.
Chrystia Freeland (Vice-première ministre et ministre des Finances)
> [Allocution à
l’occasion de l’Énoncé
économique (qui précède le Budget) de l’automne de 2022]
Au cours des derniers mois, j’ai voyagé d’un bout à l’autre du
Canada. J’ai visité plus d’une vingtaine de villes pour rencontrer des
travailleurs canadiens et des entreprises canadiennes. J’ai visité un fabricant
de pièces d’automobile à Etobicoke et une mine de potasse tout juste en dehors
de Saskatoon. J’ai rencontré les femmes et les hommes de Sherbrooke qui
fabriquent les bottes que portent nos forces armées partout dans le monde. J’ai
visité le port de Saint John, au Nouveau-Brunswick, et une ferme familiale à
Olds, en Alberta. À Dartmouth, à Brampton et à Calgary, j’ai passé du temps
avec des camionneurs qui font rouler notre économie.
Tous les Canadiens à qui j’ai parlé sont fiers de leur pays. Ils sont fiers de
travailler fort chaque jour. Pour nourrir le Canada et le reste du monde. Pour
construire nos voitures. Pour acheminer nos biens sur les marchés mondiaux. Et
pour élever nos enfants.
Mais beaucoup d’entre eux sont préoccupés – ils se demandent si notre
prospérité future sera à l’image de celle que nous avons déjà connue. Et ils se
demandent s’ils seront en mesure de payer leurs factures aujourd’hui.
Et c’est là que je veux commencer : je veux parler du coût élevé de la vie, qui
préoccupe plusieurs millions d’entre nous. Je sais que depuis que la covid19
est arrivée au Canada, les choses se succèdent. Nous vivons une pandémie unique
en son genre. Nous avons arrêté l'économie, puis nous l'avons repartie.
Vladimir Poutine a envahi illégalement l'Ukraine. Et maintenant, nous sommes
confrontés à l'inflation.
Cela est lié, bien sûr. L'inflation mondiale n'est pas créée par les décisions
d'un seul gouvernement, mais par les contrecoups combinés de deux ans et demi
de turbulences historiques. L'inflation était de 6,9 % en septembre, après
avoir baissé pour le troisième mois consécutif. Ce taux est plus bas qu'aux
États-Unis, au Royaume-Uni et dans la zone euro. Mais pour les Canadiens pour
qui c’est difficile à la caisse ou lorsqu'ils font le plein, l’inflation est
encore trop élevée.
C'est une période difficile pour beaucoup d'entre nous. Pour nos amis. Pour nos
familles. Pour nos voisins. Et en tant que vice-première ministre et ministre
des Finances, il est important que je sois honnête avec les Canadiens au sujet
des défis qui nous attendent.
Les taux d’intérêt montent, car la Banque du Canada prend des mesures pour
lutter contre l’inflation. Cette situation signifie que notre économie
ralentit. Cela veut aussi dire que des gens voient leurs paiements
hypothécaires augmenter. Que les affaires ne sont plus aussi bonnes que lorsque
nous sommes sortis des confinements attribuables à la covid19 et que nous avons
repris nos activités.
C’est ce qui se produit au Canada. C’est ce qui se produit aux États-Unis. Et
c’est ce qui se produit dans toutes les économies du monde, grandes et petites.
Le Canada ne peut pas éviter le ralentissement mondial. Pas plus que nous
n’aurions pas pu empêcher la covid19 d’atteindre nos côtes une fois qu’elle a
commencé à se propager dans le monde. Mais nous serons prêts. En fait, nous
sommes prêts.
Nous sommes prêts parce que, depuis sept ans, notre gouvernement renforce le
filet de sécurité sociale du Canada. Nous avons amélioré bon nombre de
programmes importants et en avons aussi ajouté quelques nouveaux. Ces
investissements faits dans les Canadiens sont comme une maison bien construite,
avec un toit solide, nécessaire en toute saison, mais surtout essentielle quand
la température diminue.
Et c’est pourquoi, alors que l’automne cède la place à l’hiver, nous allons
continuer de tenir tête à ceux qui veulent réduire l’assurance-emploi et les
pensions. Les Canadiens ont contribué pendant toute leur vie active à ces
programmes et dont ils ont besoin plus que jamais. C’est pourquoi nous avons
créé l’Allocation canadienne pour enfants. Et c’est pourquoi nous rendons les
garderies plus abordables. C’est pourquoi nous avons bonifié les prestations
sur lesquelles comptent ceux qui ont servi avec le drapeau canadien sur leur
uniforme. Et c’est pourquoi nous avons doublé les bourses canadiennes aux
étudiants. Pour qu'il soit un peu plus facile pour tous les jeunes d'aller au
collège ou à l'université, ou de faire une formation professionnelle. C’est
pourquoi nous avons amélioré l’Allocation canadienne pour les travailleurs. Et
pour les aînés, nous avons augmenté la Sécurité de la vieillesse et le
Supplément de revenu garanti. Et c’est pourquoi il est crucial que le Régime de
pensions du Canada et les prestations les plus importantes soient toutes
indexées à l’inflation.
Et dans l’Énoncé économique de l’automne d’aujourd’hui, c’est pourquoi nous
mettons en œuvre un plan pour lequel des millions de Canadiens ont voté il y a
un peu plus d’un an. Et nous présentons de nouvelles mesures pour améliorer le
filet de sécurité sociale visant à soutenir tous les Canadiens.
Nous travaillons à réduire les frais de carte de crédit, pour que les petites
entreprises n'aient pas à choisir entre réduire leurs marges déjà étroites et
répercuter les frais à leurs consommateurs. Nous imposons les rachats
d’actions, pour nous assurer que les grandes sociétés paient leur juste part.
Cela va aussi les inciter à réinvestir leurs bénéfices dans leurs travailleurs
et au Canada. Nous offrons un crédit d’impôt pour la rénovation d’habitations
multigénérationnelles. Il aidera les familles de partout au Canada à accueillir
un grand-parent ou un membre de leur famille avec un handicap et qui doit
retourner à la maison. Nous
nous attaquons à la spéculation sur le marché immobilier et veillons à ce que
les logements servent de résidences aux Canadiens, et non d’actifs financiers
pour les investisseurs. Nous respectons l’engagement que nous avons pris de
rendre l’accès à la propriété plus abordable pour les jeunes et les nouveaux
Canadiens. Nous le faisons en créant un nouveau compte d’épargne libre d’impôt
pour l’achat d’une première propriété qui permettra d’économiser plus
facilement pour une mise de fonds. Et nous respectons cet engagement en
doublant le crédit d’impôt pour l’achat d’une première habitation. Cela va
aider à couvrir les coûts de clôture qui accompagnent l’achat d’une première
maison.
Nous éliminons de façon permanente les intérêts sur les prêts d'études
canadiens et les prêts canadiens aux apprentis. Nous nous efforçons de garantir
que chaque enfant puisse voir un dentiste. Et cela, peu importe le revenu de
ses parents. Nous veillons à ce que les familles n'aient pas à choisir entre
emmener leur enfant chez le dentiste et mettre de la nourriture sur la table.
Nous créons de nouveaux paiements trimestriels anticipés pour l’Allocation
canadienne pour les travailleurs. Cela va aider les travailleurs les moins bien
payés – qui sont très souvent parmi les plus essentiels – en mettant plus
d’argent dans leurs poches, plus rapidement. Nous offrons un soutien nécessaire
aux locataires à faible revenu.
Et pour les Canadiens qui en ont le plus besoin, nous doublons le crédit pour
la TPS au cours des six prochains mois. Et j’ai une bonne nouvelle. Pour les
onze millions de ménages qui en ont le plus besoin, ces paiement vont commencer
à arriver dans leur compte de banque et dans leur boîte aux lettres dès demain.
Nous offrons des mesures ciblées pour alléger l’inflation, parce que c’est la
bonne chose à faire. Et, pendant que la Banque du Canada lutte contre
l’inflation, nous ne compliquerons pas son travail. Nous sommes compatissants,
et nous sommes aussi responsables. Le Canada affiche le plus faible déficit et
le plus faible ratio de la dette/PIB du G7. Dans notre budget d’avril, alors
que l’inflation était élevée au Canada et partout dans le monde et continuait
d’augmenter, nous savions que nous devions adopter une attitude responsable sur
le plan financier. Et nous l’avons fait.
En avril, nous nous étions engagés à ramener le déficit à seulement 2 % du PIB
cette année. Aujourd’hui, nous prévoyons qu’il se situera à seulement 1,3 % de
notre économie de 2,8 mille milliards de dollars. Nous pouvons le faire
parce que les dépenses que nous avons faites pour lutter contre la pandémie ont
fonctionné.
Grâce au soutien sans précédent que nous avons fourni – et à la résilience
incroyable des Canadiens – le Canada entre dans cette période de ralentissement
de l’économie mondiale dans une position de force économique fondamentale. On
compte aujourd’hui 400 000 Canadiens de plus sur le marché du travail qu’avant
la pandémie. La taille de notre économie est maintenant de 102,6 % par rapport
à ce qu’elle était avant la pandémie. Jusqu’à présent cette année, notre
croissance économique a été la plus forte du G7. Plus forte que celle des
États-Unis, du Royaume-Uni, de l’Italie, de l’Allemagne, de la France ou du
Japon. Et grâce à ce rendement économique enviable, nous sommes en mesure
d’apporter un soutien ciblé aux plus vulnérables, tout en réduisant notre
déficit.
Dans les prochains mois, nous serons en mesure d’investir dans l’économie
canadienne et d’être là pour les Canadiens qui en ont le plus besoin. Parce que
nous avons été prudents en avril et parce que nous sommes prudents aujourd’hui.
Nous restons prêts. Les Canadiens sont coriaces, et l’économie canadienne est
résiliente. Et c’est pourquoi nous pouvons tous croire avec confiance que nous
allons passer à travers, tout comme nous sommes passés à travers tout ce qui
s’est passé lors des deux dernières années et demie.
En fait, aucun pays au monde n'est mieux placé que le Canada pour surmonter le
ralentissement mondial à venir. Et lorsque nous aurons surmonté cette épreuve,
que la récession causée par la pandémie sera derrière nous, avec nos forces
économiques fondamentales préservées, aucun pays au monde ne sera mieux placé
que le Canada pour prospérer dans une économie mondiale post-pandémie.
Nous cultivons des aliments pour nourrir la planète. Nous extrayons la potasse
dont les agriculteurs d’ici et d’ailleurs ont besoin pour cultiver les leurs.
Nous avons les minéraux et les métaux critiques qui sont essentiels pour tout,
des téléphones cellulaires aux batteries, aux appareils électroménagers et aux
voitures électriques.
Nous avons les ressources naturelles pour alimenter la transition mondiale vers
la carboneutralité et pour contribuer à la sécurité énergétique de nos alliés
au fur et à mesure que la transition s’accélère.
Et, ce qui est essentiel, c’est que le Canada est la démocratie qui possède toutes ces ressources
en abondance.
L’économie mondiale se trouve maintenant à un tournant important. Nous entrons
dans une ère de déplacement de la production dans des pays alliés. Une époque
où nos partenaires démocratiques et leurs plus importantes entreprises cherchent
à remplacer leur dépendance envers les dictatures au profit des démocraties.
C’est pourquoi le premier ministre et le chancelier Scholz ont signé à
Terre-Neuve une entente afin que l’Allemagne achète de l’hydrogène canadien.
C’est pourquoi les États-Unis sont passés d’une politique favorisant l’achat de
produits américains à une politique favorisant l’achat de produits nord-américains pour les
minéraux critiques et les véhicules électriques. Et c’est pourquoi notre
ministre de l’Industrie a signé des accords avec des constructeurs
d’automobiles et des fabricants de batteries mondiaux – presque un nouvel
accord par jour, on dirait bien! C’est pourquoi notre ministre des Ressources
naturelles fait la promotion des minéraux critiques du Canada partout dans le
monde, afin de les sortir de terre et les amener sur les marchés mondiaux.
Parce que le monde sait que les Canadiens peuvent construire les véhicules
électriques d’aujourd’hui et de demain. Les Canadiens peuvent produire les
minéraux critiques dont dépendent ces véhicules, nos téléphones et nos
ordinateurs. Et les travailleurs canadiens de l’énergie – les meilleurs au
monde — peuvent aider le Canada à devenir le
principal fournisseur d’énergie dans alors que l’économie mondiale transitionne
vers la carboneutralité.
Nos alliés comptent sur nous. Et notre gouvernement croit que cette
transformation représente l’opportunité la plus importante pour les
travailleurs canadiens et les entreprises canadiennes depuis une génération.
Les investissements annoncés dans le budget d’avril visaient à saisir cette
opportunité. Et c’est également ce que visent les investissements dans cet
Énoncé économique de l’automne. Avec des crédits d’impôt à l’investissement
importants dans les technologies propres et l’hydrogène propre, il sera plus
attrayant pour les entreprises d’investir au Canada pour produire l’énergie.
Cette énergie contribuera à alimenter une économie mondiale carboneutre.
Avec le lancement du nouveau Fonds de croissance du Canada, nous aiderons à
attirer les milliards de dollars de nouveaux capitaux privés – des capitaux
privés à la fois nécessaires pour lutter contre les changements climatiques et
créer de bons emplois au Canada. Qu’il s’agisse de minéraux critiques, de ports
ou d’énergie, nous continuerons à faciliter l’investissement des entreprises
dans des projets importants au Canada. Des projets auxquels les peuples
autochtones participeront véritablement. Des projets qui répondront aux plus
hautes normes environnementales. Des projets qui créeront de bons emplois. Et
des projets qui permettront à nos travailleurs canadiens de stimuler notre
économie. Nous continuerons d’investir pour lutter contre le problème de
productivité – le talon d’Achille économique du Canada. Nous continuerons
d’investir pour faire en sorte que les Canadiens aient les compétences dont ils
ont besoin pour avoir des emplois bien payés. Et nous continuerons d’amener au
Canada davantage de ces travailleurs qualifiés dont notre économie en pleine
croissance a besoin.
Mais nous savons que ces investissements ne sont qu’un premier paiement pour le
travail que nous avons à faire. Ainsi, dans les mois à venir, nous continuerons
de travailler de manière acharnée pour que le Canada soit le meilleur endroit
au monde pour que les entreprises investissent et créent des emplois bien
payés, d’un océan à l’autre. Ces investissements – ceux que nous faisons
aujourd’hui et ceux que nous continuerons de faire – seront essentiels pour
l’avenir de l’économie canadienne. Ils contribueront à faire du Canada un chef
de file dans les industries de demain. Ils aideront à bâtir une économie qui
fonctionne pour tous, ainsi qu’un pays plus durable et plus prospère pour les
générations à venir.
Mais ce qui importe le plus, c’est ce que ces investissements signifient pour
les Canadiens. Si vous travaillez dans le secteur de l’énergie en Alberta, les
investissements dans les énergies propres signifient qu’il y aura encore des
emplois bien payés pour vous et vos enfants. Si vous êtes un jeune couple à
Vancouver, l’augmentation du nombre de travailleurs dans les métiers de la
construction signifie des maisons plus abordables pour votre nouvelle famille.
Et si vous travaillez dans l’industrie de l’automobile à Windsor, le leadership
du Canada dans la construction de véhicules électriques signifie que vous
pouvez construire la prochaine génération des voitures, comme celles qui ont
propulsé notre économie pendant plus d’un siècle. Les travailleurs canadiens
savent à quel point notre filet de sécurité sociale est important. Et c’est
pourquoi notre gouvernement n’épuisera jamais les cotisations qui maintiennent
la vigueur de l’assurance-emploi et le Régime de pensions du Canada. Et les
travailleurs canadiens savent à quel point la formation est importante pour les
préparer à occuper des emplois précieux et bien rémunérés. Alors, nous
investissons aussi dans la formation.
Mais les travailleurs canadiens savent que la chose la plus importante – ce qui
fait la différence entre réussir à payer ses paiements hypothécaires et
craindre de perdre sa maison; ou la différence entre payer ses factures et être
en retard dans ses paiements – est un emploi stable et bien payé : un
travail dont vous êtes fiers avec des gens qui vous respectent, vous et vos
compétences. C’est pourquoi notre principal objectif économique pendant la
pandémie était de préserver les emplois des Canadiens. Et c’est pourquoi,
aujourd’hui, les travailleurs canadiens ont besoin d’un gouvernement doté d’une
véritable politique industrielle robuste. Un gouvernement qui s’engage à
investir dans la transition vers la «carboneutralité». Qui attire de nouveaux
capitaux privés. Qui favorise la création d’emplois bien payés d’un océan à
l’autre.
C’est exactement ce que nous avons fait. Et c’est exactement ce que nous
continuons de faire aujourd’hui.
Monsieur le Président, en 1903, le premier ministre Wilfrid Laurier a pris la
parole à la Chambre et s’est exprimé ainsi :
« Le temps n’est pas aux délibérations,
mais à l’action […] Nous ne pouvons pas attendre, parce que le temps, lui,
n’attend pas; nous ne pouvons pas attendre parce qu’en ces jours de
développement merveilleux, le temps perdu est doublement perdu. Nous ne pouvons
pas attendre, parce que les conditions de notre vie nationale se transforment
en ce moment. Il serait fou de l’ignorer et criminel de le négliger. »
Il parlait alors du chemin de fer transcontinental, qui reliait le Canada et
l’économie canadienne d’est en ouest. Un chemin de fer qui a permis d’ouvrir
une nouvelle ère de prospérité pour la population dans notre pays en
croissance. Ce projet, à l’instar de Laurier lui-même, n’était pas parfait. La
prospérité et les opportunités qu’il a créées n’ont pas été partagées également
– avec les peuples autochtones, les femmes et les nouveaux Canadiens. Mais le
message qu’il a lancé à ce moment-là en est un que nous devrions écouter
aujourd’hui. Au tournant du siècle dernier, Laurier et une génération d’hommes
d’État canadiens ont compris que le Canada était à la croisée des chemins. Ils
ont compris que nous pouvions saisir cette occasion, ou risquer d’être balayés
par le destin manifeste de dirigeants plus ambitieux.
Aujourd’hui, nous sommes également à la croisée des chemins. La transition vers
la «carboneutralité» exige une transformation industrielle d’une ampleur
comparable à celle de la Révolution industrielle elle-même. Et le Canada a la
chance d’avoir les gens talentueux, les ressources naturelles et les industries
nécessaires à cette transformation. En plus de cela, l’invasion illégale de
l’Ukraine par Poutine a transformé la géopolitique. Cela a montré encore plus à
nos alliés l’intérêt de se tourner les uns vers les autres – vers nous – pour
obtenir les éléments les plus critiques de leurs chaînes d’approvisionnement et
pour assurer leur sécurité énergétique.
Ensemble, ces deux grandes transformations représentent l’occasion d’une
génération de bâtir une économie canadienne prospère et durable. Nous pouvons
diriger l’économie mondiale d’une manière qui dépasse de loin notre empreinte
en tant que pays d’à peine trente-neuf millions d’habitants.
Nous pouvons mener la lutte contre les changements climatiques. Et nous pouvons
le faire d’une manière qui crée de bons emplois et de nouvelles entreprises
pour les Canadiens d’un océan à l’autre. Nous pouvons construire des maisons
abordables et offrir des garderies abordables, ce qui aidera notre économie à
croître et rendra la vie plus abordable pour les Canadiens de la classe
moyenne. Et nous pouvons faire en sorte que tout le monde au pays puissent
profiter de la prospérité dans laquelle nous investissons, ensemble. C’est
l’avenir que nous pouvons nous offrir et offrir à nos enfants.
Mais nous ne pouvons pas attendre, parce que le temps, lui, n’attend pas. Nous
ne pouvons pas attendre, car en ces jours de développement merveilleux, le
temps perdu est doublement perdu. Je sais que nous semblons traverser une
période difficile. Et c’est le cas. Mais nous avons une maison bien construite,
avec un toit solide. Et nous avons survécu à des hivers bien plus rigoureux
auparavant. Et tout comme l’automne cède la place à l’hiver, l’hiver aussi
cèdera la place au printemps. Des jours plus doux nous attendent, et nous y
arriverons ensemble. En bâtissant une économie qui fonctionne pour tous. En
construisant un pays où chacun peut gagner sa vie en travaillant fort. En
investissant dans le Canada dont nous sommes tous si fiers aujourd'hui, nous
pourrons être encore plus fiers de notre merveilleux pays demain. Et en
bâtissant une économie qui fonctionne pour tous. Car de tous les pays du monde,
le 21e siècle appartiendra sûrement au Canada.
Mélanie Joly
(ministre des Affaires étrangères)
> Le Canada condamne fermement la
décision du régime iranien d’imposer la peine de mort à des manifestants
détenus arbitrairement. Nous exhortons le régime à faire marche arrière. Ces
sentences sont clairement destinées à intimider les Iraniens qui luttent pour
leurs droits.
Omar Alghabra
(ministre des Transports)
> C'est le sixième anniversaire du Plan de
protection des océans! Le Plan nous aide à renforcer nos chaînes
d'approvisionnement, à protéger notre environnement marin, à faire progresser
la réconciliation et à rendre nos eaux plus sécuritaires pour tous. C'est une
véritable réussite!
● Etats-Unis
♦ Gouvernement
Joe Biden (président-des Etats-Unis)
> Si les compagnies pétrolières investissaient leurs
profits dans leurs opérations à des taux historiques, l'Amérique produirait
plus de pétrole aujourd'hui et les prix baisseraient encore plus. Plutôt que de
donner un répit aux Américains, ils renvoient leurs bénéfices excédentaires aux
actionnaires et aux dirigeants.
> Pendant la majeure partie du 20e siècle, l'Amérique a dominé le monde parce que nous avons investi en nous-mêmes. Au fil du temps, nous nous sommes arrêtés. Nos adversaires ont réduit l'écart. Avec nos investissements dans les infrastructures et les emplois bien rémunérés, nous reprenons notre élan et reprenons notre avantage concurrentiel.
> La sécurité sociale et l'assurance-maladie sont plus que des programmes gouvernementaux. C'est une promesse que nous faisons. Une promesse sur laquelle des générations d'Américains ont compté. Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour les protéger et les renforcer.
> Au total, ma loi sur les infrastructures bipartisanes, ma loi sur la réduction de l'inflation et mes lois CHIPS et scientifique reconstruisent notre économie de bas en haut et par le milieu. Une économie qui crée des emplois bien rémunérés et syndiqués. Une économie qui profite à tous.
> Grâce à la loi sur la réduction de l'inflation, si les grands laboratoires pharmaceutiques essaient d'augmenter les prix des médicaments plus rapidement que l'inflation, ils devront faire un chèque à Medicare pour couvrir la différence. Au lieu que cet argent aille aux compagnies pharmaceutiques, il ira dans vos poches sous la forme d'une baisse des prix des médicaments.
> Le déficit a diminué de 1,4 billion de dollars cette année. C'est la plus forte baisse en un an de l'histoire américaine. D'autre part, les républicains du Congrès font pression pour des réductions d'impôts qui ajouteraient environ 3 000 milliards de dollars au déficit.
> Notre économie a créé 10 millions d'emplois, le chômage est proche de son plus bas niveau depuis 50 ans et le secteur manufacturier américain est en plein essor. C'est ainsi que vous construisez une économie qui fonctionne pour tout le monde.
> [Discours en défense de la
démocratie – Washington, 2 novembre]
Il y a quelques jours à peine, un peu avant 2 h 30 du matin, un homme a brisé
les vitres arrière et est entré par effraction dans la maison de la présidente
de la Chambre des représentants, le troisième plus haut fonctionnaire
d'Amérique. Il transportait dans son sac à dos des attaches zippées, du ruban
adhésif, une corde et un marteau. Comme il l'a dit à la police, il était venu
chercher Nancy Pelosi pour la prendre en otage, l'interroger, la menacer de lui
casser les rotules. Mais elle n'était pas là. Son mari, mon ami Paul Pelosi,
était seul à la maison. L'agresseur a tenté de prendre Paul en otage. Il l'a
réveillé et il a voulu l'attacher. L'agresseur a fini par utiliser un marteau
pour briser le crâne de Paul. Heureusement, par la grâce de Dieu, Paul a
survécu.
Tout cela s'est passé après que l'agresseur est entré dans la maison en
demandant: «Où est Nancy? Où est Nancy?» Ce sont les mêmes mots utilisés par la
foule lorsqu'elle a pris d'assaut le Capitole des États-Unis le 6 janvier
lorsqu'elle a brisé des fenêtres, donné des coups de pied dans les portes,
attaqué brutalement les forces de l'ordre, parcouru les couloirs à la recherche
de fonctionnaires et érigé une potence pour pendre l'ancien. Vice-président,
Mike Pence.
C'était une foule enragée qui avait été entraînée dans une frénésie par un
président répétant encore et encore le grand mensonge selon lequel l'élection
de 2020 avait été volée. C'est un mensonge qui a alimenté la montée dangereuse
de la violence politique et de l'intimidation des électeurs au cours des deux
dernières années. Même avant le 6 janvier, nous avons vu des responsables
électoraux et des travailleurs électoraux dans un certain nombre d'États faire
l'objet d'appels menaçants, de menaces physiques, voire de menaces à leur vie
même.
En Géorgie, par exemple, le secrétaire d'État républicain et sa famille ont
fait l'objet de menaces de mort parce qu'il refusait d'enfreindre la loi et de
céder à l'exigence du président déchu : il suffisait de lui trouver 11 780
voix. «Trouvez-moi juste 11.780 voix.» Les travailleurs électoraux, comme Shaye
Moss et sa mère Ruby Freeman, ont été harcelés et menacés simplement parce
qu'ils avaient le courage de faire leur travail et de défendre la vérité, de
défendre notre démocratie. Cette intimidation et cette violence contre les
démocrates et les républicains et les responsables non partisans qui font
simplement leur travail sont la conséquence de mensonges dits pour le pouvoir
et le profit, des mensonges de complot et de malveillance, des mensonges
répétés encore et encore qui génèrent un cycle de colère, de haine, vitriol, et
même la violence.
En ce moment, nous devons confronter ces mensonges à la vérité. L'avenir même
de notre nation en dépend. Mes chers compatriotes, nous sommes face à un moment
décisif, un point d'inflexion. Et nous devons – d'une voix écrasante et unifiée
– parler en tant que pays et dire qu'il n'y a pas de place –pour l'intimidation
des électeurs ou la violence politique en Amérique, qu'elle soit dirigée contre
les démocrates ou les républicains. Pas de place, point. Jamais de place. Je
parle aujourd'hui près du près du Capitole des États-Unis – la citadelle de
notre démocratie.
Je sais qu'il y a beaucoup en jeu dans ces élections de mi-mandat, de notre
économie à la sécurité de nos rues, à nos libertés individuelles, à l'avenir
des soins de santé, de la sécurité sociale et de l'assurance-maladie. Tout est
important. Mais nous avons notre différence d'opinion. Et c'est comme ça que
c'est censé être. Mais il y a autre chose en jeu : la démocratie elle-même. Je
ne suis pas le seul à le voir. Des sondages récents ont montré qu'une majorité
écrasante d'Américains croient que notre démocratie est en danger, que notre
démocratie est menacée. Eux aussi voient que la démocratie est sur le bulletin
de vote cette année, et ils en sont profondément préoccupés. Alors,
aujourd'hui, j'appelle tous les Américains, quel que soit leur parti, à
rencontrer ce moment d'importance nationale et générationnelle. Nous devons
voter, sachant que ce qui est en jeu n'est pas seulement la politique du
moment, mais les institutions qui nous ont maintenus ensemble alors que nous
recherchions une union plus parfaite sont également en jeu. Nous devons voter
en sachant qui nous avons été, ce que nous risquons de devenir.
Rappelez-vous, mes chers compatriotes américains, la vieille expression: «La
liberté n'est pas gratuite», elle demande une vigilance constante. Dès le
début, rien n'a été garanti concernant la démocratie en Amérique. Chaque
génération a dû la défendre, la protéger, la préserver, la choisir, car c'est
ça la démocratie: c'est un choix, une décision du peuple, par le peuple et pour
le peuple. La question ne pourrait pas être plus claire, à mon avis.
Nous, le peuple, devons décider si nous aurons des élections justes et libres
et chaque vote compte. Nous, le peuple, devons décider si nous allons maintenir
une république où la réalité est acceptée, la loi est respectée et votre vote
est vraiment sacré. Nous, le peuple, devons décider si l'état de droit
prévaudra ou si nous laisserons les forces obscures avoir cette soif de pouvoir
placée devant les principes qui nous ont longtemps guidés.
Vous savez, la démocratie américaine est attaquée parce que l'ancien président
défait des États-Unis refuse d'accepter les résultats des élections de 2020. Il
refuse d'accepter la volonté du peuple. Il refuse d'accepter le fait qu'il a
perdu. Il a abusé de son pouvoir et mis la loyauté envers lui-même avant la
loyauté envers la Constitution. Et il a fait d'un gros mensonge un article de
foi dans le parti républicain MAGA [«Make America great again», le slogan de
Trump lors de l’élection de 2016] qui est la minorité de ce parti.
La grande ironie de l'élection de 2020 est qu'il s'agit de l'élection la plus
attaquée de notre histoire. Et pourtant, il n'y a pas d'élection dans notre
histoire dont nous puissions être plus certains de ses résultats. Toutes les
contestations judiciaires qui auraient pu être intentées ont été intentées.
Tous les recomptages qui auraient pu être entrepris ont été entrepris. Chaque
recomptage a confirmé les résultats. Partout où des faits ou des preuves ont
été exigés, le gros mensonge s'est avéré être juste cela, un gros mensonge, à
chaque fois.
Pourtant, maintenant, les républicains extrêmes de MAGA visent à remettre en
question non seulement la légitimité des élections passées, mais aussi les
élections qui se tiennent maintenant et dans le futur. L'élément extrême MAGA
du Parti républicain – qui est une minorité de ce parti, comme je l'ai dit mais
qui en est la force motrice – essaie de réussir là où il a échoué en 2020 de
supprimer les droits des électeurs et subvertir le système électoral lui-même.
Cela signifie nier votre droit de vote et décider si votre vote compte même.
Au lieu d'attendre la fin d'une élection, ils commencent bien avant. Ils
commencent maintenant. Ils ont encouragé la violence et l'intimidation des
électeurs et des responsables électoraux. On estime qu'il y a plus de 300
négationnistes sur les bulletins de vote dans toute l'Amérique cette année.
Nous ne pouvons pas ignorer l'impact que cela a sur notre pays. C'est
dommageable, c'est corrosif et c'est destructeur. Et je veux être très clair :
il ne s'agit pas de moi. Il s'agit de nous tous. Il s'agit de ce qui fait de
l'Amérique «l'Amérique». Il en va de la pérennité de notre démocratie.
Car les démocraties sont plus qu'une forme de gouvernement. Ils sont une façon
d'être, une façon de voir le monde – une façon qui définit qui nous sommes, ce
que nous croyons, pourquoi nous faisons ce que nous faisons. La démocratie est
tout simplement fondamentale.
Nous devons, en ce moment, creuser profondément en nous-mêmes et reconnaître
que nous ne pouvons plus tenir la démocratie pour acquise. Avec la démocratie
sur le bulletin de vote, nous devons nous souvenir de ces premiers principes.
La démocratie signifie la règle du peuple – pas la règle des monarques ou des
riches, mais la règle du peuple. L'autocratie est le contraire de la
démocratie. Cela signifie la règle unique : une personne, un intérêt, une
idéologie, un parti.
Pour dire l'évidence, la vie de milliards de personnes, depuis l'Antiquité
jusqu'à nos jours, a été façonnée par la lutte entre ces forces concurrentes:
entre les aspirations du plus grand nombre et la cupidité et le pouvoir de
quelques-uns, entre le droit du peuple à l'autodétermination et l'autocrate
égoïste, entre les rêves d'une démocratie et les appétits d'une autocratie.
Ce que nous faisons maintenant va déterminer si la démocratie durera longtemps.
C'est, à mon avis, la plus grande des questions: si le système américain qui
valorise l'individu, se penche vers la justice et dépend de l'état de droit –
si ce système prévaudra.
C'est la lutte que nous menons actuellement: une lutte pour la démocratie, une
lutte pour la décence et la dignité, une lutte pour la prospérité et le
progrès, une lutte pour l'âme même de l'Amérique.
Ne vous méprenez pas, la démocratie est sur le bulletin de vote pour nous tous.
Il ne faut pas oublier que la démocratie est un pacte. Nous devons recommencer
à veiller les uns sur les autres, à nous considérer comme «Nous, le peuple», et
non comme des ennemis retranchés. C'est un choix que nous pouvons faire. La
désunion et le chaos ne sont pas inévitables. Il y a déjà eu de la colère en
Amérique. Il y a déjà eu de la division en Amérique. Mais nous n'avons jamais
abandonné l'expérience américaine, et nous ne pouvons pas le faire maintenant.
La chose remarquable à propos de la démocratie américaine est la suivante :
juste assez d'entre nous, à juste assez d'occasions, ont choisi de ne pas
démanteler la démocratie mais de la préserver. Nous devons choisir à nouveau
cette voie. Parce que la démocratie est sur le bulletin de vote, nous devons
nous rappeler que même dans nos moments les plus sombres, il existe des valeurs
et des croyances fondamentales qui nous unissent en tant qu'Américains, et
elles doivent nous unir maintenant.
Quelles sont-elles? Eh bien, je pense que, premièrement, nous croyons que le
vote en Amérique est sacré - pour être honoré, pas refusé; respecté, pas
rejeté ; compté, pas ignoré. Un vote n'est pas un outil partisan à compter
quand il aide vos candidats et mis de côté quand ce n'est pas le cas.
Deuxièmement, nous devons, d'une voix écrasante, nous opposer à la violence
politique et à l'intimidation des électeurs. Point final. Levez-vous et parlez
contre cette violence. Nous ne réglons pas nos différends en Amérique avec une
émeute, une foule, une balle ou un marteau. Nous les installons paisiblement
dans l'urne.
Nous devons cependant être honnêtes avec nous-mêmes. Nous devons faire face à
ce problème. On ne peut pas s'en détourner. Nous ne pouvons pas prétendre que
cela va se résoudre tout seul. Il y a une augmentation alarmante du nombre de
gens je dans ce pays qui tolèrent la violence politique ou qui gardent
simplement le silence, car le silence est une complicité.
La montée inquiétante de l'intimidation des électeurs. La tendance pernicieuse
à excuser la violence politique ou du moins à essayer de l'expliquer. Nous ne
pouvons pas permettre à ce sentiment de grandir. Nous devons l'affronter de
front maintenant. Il faut que ça s'arrête maintenant. Je crois que les voix qui
excusent ou appellent à la violence et à l'intimidation sont une minorité
distincte en Amérique, mais elles sont fortes et déterminées. Nous devons être
plus déterminés. Nous tous qui rejetons la violence politique et l'intimidation
des électeurs – et je crois que c'est l'écrasante majorité du peuple américain
– nous devons tous nous unir pour qu'il soit absolument clair que la violence
et l'intimidation n'ont pas leur place en Amérique.
Et troisièmement, nous croyons en la démocratie. C'est ce que nous sommes en
tant qu'Américains. Je sais que ce n'est pas facile. La démocratie est
imparfaite. Elle l'a toujours été. Mais nous sommes tous appelés à la défendre
maintenant.
À présent. L'histoire et le bon sens nous disent que la liberté, les
opportunités et la justice prospèrent dans une démocratie, pas dans une
autocratie. Au mieux, l'Amérique n'est pas une société à somme nulle où, pour
que vous réussissiez, quelqu'un d'autre doit échouer.
La promesse de l'Amérique est assez grande pour que tout le monde réussisse.
Chaque génération ouvre la porte à des opportunités un peu plus larges. Toutes
les générations, y compris celles qui en avaient été exclues auparavant. Nous
croyons que nous ne devons laisser personne de côté, car chacun de nous est un
enfant de Dieu, et chaque personne est sacrée. Si cela est vrai, alors les
droits de chaque personne doivent également être sacrés.
Dignité individuelle, valeur individuelle, détermination individuelle – c'est
l'Amérique. C'est la démocratie. Et c'est ce que nous devons défendre.
Alors même que je parle ici ce soir, 27 millions de personnes ont déjà voté aux
élections de mi-mandat. Des millions d'autres voteront dans les derniers jours
précédant le 8 novembre. Et avec l'élection nationale de 2020, nous constatons
une fois de plus une participation record dans tout le pays. Et c'est bien.
Nous voulons que les Américains votent. Nous voulons que la voix de chaque
Américain soit entendue.
Il faut maintenant faire avancer le processus. Nous savons que de plus en plus
de bulletins de vote sont déposés par anticipation ou par courrier en Amérique.
Et nous savons que de nombreux États ne commencent à compter ces bulletins
qu'après la fermeture des bureaux de vote le 8 novembre. Cela signifie que,
dans certains cas, nous ne connaîtrons pas le vainqueur de l'élection jusqu'à
quelques jours après l'élection. Il faut du temps pour compter tous les
bulletins de vote légitimes de manière légale et ordonnée. Il a toujours été
important pour les citoyens d'une démocratie d'être informés et engagés. Maintenant,
il est important que les citoyens soient également patients. C'est comme ça que
c'est censé fonctionner.
Il s'agit également de la première élection nationale depuis les événements du
6 janvier, lorsque la foule armée et en colère a pris d'assaut le Capitole des
États-Unis. J'aimerais pouvoir dire que
l'assaut contre notre démocratie s'est terminé ce jour-là, mais je ne peux pas.
Au moment où je me tiens ici aujourd'hui, il y a des candidats qui se
présentent à tous les niveaux de poste en Amérique – de gouverneur, de membre
du Congrès, de procureur général, de secrétaire d'État - qui ne s'engageront
pas à accepter les résultats des élections qu'ils sont en cours d'exécution.
C'est une voie vers le chaos en Amérique. C'est sans précédent, c'est illégal
et ce n'est pas américain.
Comme je l'ai déjà dit, vous ne pouvez pas aimer votre pays uniquement lorsque
vous gagnez. Ce n'est pas une année ordinaire. Je vous demande donc de
réfléchir longuement et sérieusement au moment où nous nous trouvons. Au cours
d'une année typique, nous ne sommes pas souvent confrontés à la question de
savoir si le vote que nous accomplissons préservera la démocratie ou la mettra
en danger. Mais cette année, nous le sommes. Cette année, j'espère que vous
ferez de l'avenir de notre démocratie une partie importante de votre décision
de voter et de votre façon de voter.
J'espère que vous poserez une question simple à chaque candidat pour lequel
vous pourriez voter: cette personne acceptera-t-elle la volonté légitime du
peuple américain et des personnes votant dans son district ou son district?
Cette personne acceptera-t-elle le résultat de l'élection, gagnera-t-elle ou
perdra-t-elle? La réponse à cette question est vitale. Et à mon avis, cela
devrait être décisif. De la réponse à cette question dépend l'avenir du pays
que nous aimons tant et le sort de la démocratie qui nous a rendu tant de
choses possibles.
Trop de gens ont trop sacrifié pendant trop d'années pour que nous nous
éloignions du projet américain et de la démocratie. Parce que nous jouissons de
nos libertés depuis si longtemps, il est facile de penser qu'elles seront
toujours avec nous quoi qu'il arrive. Mais ce n'est pas vrai aujourd'hui. Dans
nos os, nous savons que la démocratie est en danger. Mais nous savons aussi
ceci: il est en notre pouvoir, à chacun d'entre nous, de préserver notre
démocratie. Et je crois que nous le ferons.
Je pense que je connais ce pays. Je sais que nous le ferons. Vous avez le
pouvoir. C'est votre choix. C'est votre décision. Le destin de la nation, le
destin de l'âme de l'Amérique se trouve là où elle se trouve toujours: avec le
peuple – dans vos mains, dans votre cœur et votre bulletin de vote.
Mes compatriotes américains nous devons juste nous rappeler qui nous sommes. Nous sommes les États-Unis d'Amérique. Il n'y a rien au-delà de nos capacités
si nous le faisons ensemble.
● Royaume Uni
♦ Liberal democrats
Ed Davey (leader)
> Nous sommes le parti qui mettra fin au chaos. Le parti qui comprend les défis auxquels les gens sont confrontés. Nous montrerons que nous sommes le parti qui s'en soucie. Le parti qui a un plan. Le parti qui propose un accord équitable. Et c'est pourquoi nous vaincrons.
> Rishi Sunak: Votre gouvernement n'a plus la moindre crédibilité. Il n'a plus une once de légitimité. S'il vous restait une once d'intégrité, vous appelleriez une élection générale. Maintenant. Quand cette élection aura lieu, les libéraux démocrates seront prêts.
> Notre système politique n'est pas adapté à son objectif. Le système majoritaire uninominal déforme la démocratie. Il prive les électeurs d'un véritable choix. Et un système électoral proportionnel donnerait à chaque électeur un pouvoir égal. Et avec des votes équitables, chacun pourrait faire entendre sa voix. Le vote de chacun aurait un pouvoir réel. Le pouvoir des électeurs de demander des comptes à chaque député. Mettre le pouvoir entre les mains des gens. Tenir les puissants responsables - telle est notre mission libérale. Alors, libéraux-démocrates, faisons de la prochaine élection générale la dernière à utiliser le scrutin majoritaire uninominal à un tour.
> Les particuliers et les entreprises ont besoin d'un plan pour mettre fin à cette récession. Ce plan ne peut pas être l'absurdité de coupe à l'os, de course vers le bas et de ruissellement que nous entendons toujours de la part des conservateurs. La vraie réponse – le plan libéral démocrate – concerne l'innovation, l'investissement, le commerce et les personnes.
> Au lieu de s'attaquer sérieusement à la crise du coût de la vie, les conservateurs ont choisi de traiter l'économie britannique comme leur terrain de jeu personnel.
> Les conservateurs ont presque mis la Grande-Bretagne en faillite avec leurs réductions d'impôts non financées pour les super riches. Ils ne pourront plus jamais prétendre être la partie qui équilibre les comptes. Les conservateurs sont le parti du chaos. Les conservateurs ne pourront plus jamais prétendre être le parti des propriétaires. Ils ne pourront plus jamais prétendre être le parti des affaires.
> Un nouveau droit de voir votre
médecin généraliste dans les 7 jours.
Nous mettrons fin au scandale national de millions de personnes attendant
pendant des semaines pour voir un médecin.
Beaucoup trop de gens ont du mal à obtenir un rendez-vous chez un médecin
généraliste lorsqu'ils en ont besoin, ce qui les laisse attendre avec
impatience les soins qu'ils méritent. Rien qu'en septembre, 8,9 millions de
rendez-vous chez le médecin généraliste ont nécessité une attente de plus d'une
semaine, dont 5 millions ont attendu plus longtemps que l'objectif du
gouvernement de deux semaines. Partout au pays, des gens souffrent d'années de
négligence sous les conservateurs
Cela a des conséquences terribles pour la santé des gens et pour notre NHS.
Cela peut entraîner l'oubli ou le retard de diagnostics importants et forcer
des personnes désespérées à appeler une ambulance ou à se rendre aux urgences.
Le blâme pour cette crise est clair, et ce ne sont pas les médecins
généralistes débordés du pays. C'est le gouvernement conservateur.
En 2019, les conservateurs avaient promis de fournir 6 000 médecins
supplémentaires, mais le nombre de médecins généralistes qualifiés a en fait
diminué de 500. Partout au pays, des gens souffrent d'années de négligence sous
les conservateurs, qui ont rompu à plusieurs reprises leurs promesses
concernant les services de santé locaux. Ce n'est tout simplement pas assez
bon. nous pouvons nous assurer que chacun reçoit les soins dont il a besoin,
quand il en a besoin.
C'est pourquoi les libéraux démocrates demandent que les patients aient un
nouveau droit : voir un médecin généraliste dans les 7 jours, ou dans les 24
heures en cas d'urgence. Bien sûr, respecter ce droit ne peut pas signifier
copier l'approche ratée des conservateurs, consistant simplement à fixer des
objectifs, à réduire le nombre de médecins généralistes, puis à blâmer les
médecins généralistes lorsque les objectifs ne sont pas atteints.
C'est pourquoi nous avons établi un plan clair sur la manière dont le
gouvernement devrait intensifier et recruter 8 000 médecins généralistes
supplémentaires et libérer davantage de leur temps, notamment en :
- Augmenter les places de formation pour les médecins généralistes et les
places dans les écoles de médecine à travers le pays.
- Correction des règles de retraite du NHS enfreintes pour aider les médecins
généralistes expérimentés à rester dans la profession.
- Donner davantage de droits de prescription et de services de conseil en santé
publique aux pharmaciens qualifiés, aux infirmières praticiennes et aux
ambulanciers paramédicaux dûment formés.
- Mise en place d'une ligne téléphonique 24h/24 et 7j/7 pour gérer plus
efficacement la prise de rendez-vous.
- Permettre aux médecins généralistes de dépenser une plus grande partie de
leur budget comme ils l'entendent en supprimant la bureaucratie descendante.
En donnant aux médecins le temps et les outils dont ils ont besoin pour faire
leur travail, nous pouvons nous assurer que chacun reçoit les soins dont il a
besoin, quand il en a besoin.
> Les députés conservateurs ont totalement échoué à défendre leurs électeurs. Ils ont laissé les compagnies des eaux faire d'énormes profits – tout en s'en sortant en déversant leurs eaux usées sales. Et le régulateur Ofwat a été le complice de leur crime. J'appelle donc le gouvernement à abolir Ofwat, à mettre en place un véritable chien de garde avec de vraies dents, à faire tout ce qu'il faut pour arrêter les eaux usées. Voler l'idée libérale démocrate d'une taxe sur les eaux usées. Empruntez notre interdiction des bonus pour les patrons de l'eau. Et qu'ils nettoient enfin nos rivières.
Munira Wislon
(députée)
> Les voyages scolaires sont déjà supprimés, les
assistants pédagogiques sont licenciés et les réparations urgentes ignorées
alors que les bâtiments s'effondrent. Pourtant, le Premier ministre refuse d'exclure de nouvelles
coupes dans les écoles. Rishi Sunak laisse tomber la prochaine génération.
> Les députés conservateurs disaient que tout s'améliorerait comme par magie une fois que Liz Truss serait partie. Tout comme ils l'ont dit, tout s'améliorerait comme par magie une fois que Boris Johnson serait parti. Cela s'est bien passé, n'est-ce pas? Les visages au sommet peuvent changer, mais tous les mêmes problèmes demeurent. L'une des toutes premières décisions de Rishi Sunak en tant que Premier ministre a été de reconduire la terrible Suella Braverman au poste de ministre de l'Intérieur. Moins d'une semaine après avoir été forcée de démissionner pour avoir enfreint les règles. Jugement à la Truss, avec une intégrité à la Johnson.
> Regardez juste les dégâts. Des milliards de livres supplémentaires pour la dette nationale. Caisses de retraite en péril. Inflation au plus haut. Exportations au plus bas. Prédictions de la plus longue récession de l'histoire. Ils ne pourront plus jamais prétendre être le parti des affaires. Ils ne pourront plus jamais prétendre être le parti qui équilibre les comptes. Tout ce qu'ils sont, c'est le parti du chaos. Après avoir causé tant de dégâts inutiles, les conservateurs ont l'intention de nous faire payer pour réparer leur gâchis. Ils parlent déjà de coupes dans les pensions et les avantages sociaux. Coupures dans les écoles. La police. Même notre système de santé. Tout cela pour combler le trou qu'ils ont eux-mêmes créé.
> Il y a plus d'un an, les libéraux démocrates étaient les premiers à plaider en faveur d'un impôt exceptionnel sur les bénéfices records des géants pétroliers et gaziers. Et depuis lors, les arguments en sa faveur n'ont fait que se renforcer. Rishi Sunak a attendu encore 6 mois avant d'introduire son soi-disant prélèvement sur les bénéfices énergétiques. Une taxe si inefficace, savez-vous combien Shell a payé sur ses 26 milliards de profits? Pas un seul centime. Les conservateurs sont à la fois totalement incompétents et moralement en faillite. La bonne chose à faire – la chose juste à faire – est de taxer ces bénéfices tirés de l'huile de sang.
> Nous sommes aux côtés de tous les Ukrainiens qui résistent courageusement et brillamment à la machine de guerre russe. Le Royaume-Uni continuera à les aider à lutter pour leur pays, leur démocratie et leur liberté. Le combat de l'Ukraine est notre combat. Nous devons résister à Poutine alors qu'il mène lui aussi sa guerre de l'énergie. Nous devons fortifier notre nation - pas seulement avec des troupes et des sous-marins, mais avec des éoliennes, des panneaux solaires et des lagunes à marée. Et nous devons isoler chaque maison – pas seulement du froid, mais aussi de la dépendance au gaz de Poutine.
● Suisse
♦ Le Centre
> Le pouvoir d'achat est au plus mal depuis 1942 ! Le Centre maintient la pression. Nous avons des solutions ciblées pour freiner durablement la hausse des primes et stopper la discrimination des couples mariés en matière d'impôts et de rentes.
> [Communiqué: «Le financement uniforme de la santé
franchit enfin un obstacle important au Parlement»]
Le Centre s’engage en première ligne pour un système de santé de qualité, mais
aussi abordable pour tous. L’explosion des primes pèse toujours plus dans le
budget des familles et de la classe moyenne. Cela ne peut pas continuer ainsi !
Cette semaine, la commission de la santé publique du Conseil des Etats (CSSS-E)
a enfin terminé l’examen de la nouvelle réglementation pour un financement
uniforme du système de santé. Celle-ci découle d’une initiative parlementaire
déposée en 2009 (!) par la conseillère nationale Le Centre Ruth Humbel. Une
étape importante pour un contrôle efficace des coûts dans le domaine de la
santé a ainsi été franchie grâce au Centre.
> L'adhésion à l'UE n'est pas le chemin décidé par le peuple suisse. Nous voulons poursuivre la voie bilatérale qui a fait ses preuves et qui a été confirmée en votations à plusieurs reprises au cours des 2O dernières années.
> Nous continuons notre engagement pour la cohésion, l'équité et le pouvoir d'achat des familles, de la classe moyenne et des retraités.
> Avec nos initiatives, nous nous engageons pour des rentes et des impôts équitables et nous sommes le seul parti qui s’attaque à la racine du problème pour lutter efficacement et de manière durable contre la hausse croissante des primes.
♦ Parti libéral-radical
> [Communiqué: «Prolonger le statut de protection S,
combattre la migration illégale»]
La situation migratoire actuelle est tendue et les chiffres n’ont jamais été
aussi élevés depuis des années La reprise de la mobilité post-Covid et la
guerre en Ukraine en sont les principales raisons. Afin de réduire la pression
sur les infrastructures, tout en garantissant une prise en charge décente, il
est important que l’aide aux réfugiés ukrainiens ait lieu à la fois en Suisse
et sur place. En outre, il est essentiel que les mesures prises en matière
d’asile suivent le principe « ferme mais juste », tel que le PLR l’a
esquissé en juin 2022 dans son document de revendications.
Ukraine : aider ici et sur place
En raison de la guerre en Ukraine, notre système migratoire est confronté à de
nombreux défis. L'introduction du statut de protection S par la conseillère
fédérale Karin Keller-Sutter a été une réponse rapide et non bureaucratique à
l'agression du Kremlin. Les 100 millions de francs mis à disposition par la
Suisse pour le Secours d'hiver sont également une mesure importante et
nécessaire. Grâce au statut S ainsi qu'avec l'aide importante apportée sur
place, la Suisse honore sa longue tradition humanitaire. Le président de la
Confédération Ignazio Cassis et la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter ont
fait preuve d'un grand engagement à cet égard et ont ainsi renforcé la position
de la Suisse. Il s'agit maintenant d'aborder la phase suivante. Le PLR est favorable
à une prolongation du statut S. Parallèlement, le retour prévu des réfugiés
ukrainiens doit être planifié.
Asile : protéger les personnes dans le besoin – expulser systématiquement
les déboutés
Le PLR demande que tous les cantons expulsent systématiquement les personnes
qui n'ont été admises ni provisoirement ni durablement. Si cela n’est pas
effectué, les centres d'asile pour les personnes ayant réellement besoin de
protection seront engorgés. Les cantons ont la responsabilité de mettre en
œuvre les dispositions légales. Il faut faire cesser les différences de mise en
œuvre en matière d'exécution entre les cantons. Le PLR salue le fait que les
demandes d'asile provenant de pays où le taux de protection est faible soient
traitées en priorité. L'objectif est d’évite de surcharger le système d'asile
et pour toutes les demandes d'asile de garantir un traitement ferme mais
juste. Les programmes de réinstallation actuels devraient être suspendus dès
que plus de 20’000 demandes d'asile sont déposées chaque année et la liste des
pays sûrs nécessite une vérification.
Outre les mesures prises à l'intérieur du pays, une importante collaboration
avec les États Schengen reste nécessaire. L'action réussie de la conseillère
fédérale Karin Keller-Sutter et de son homologue autrichien concernant la
pratique de la Serbie en matière de visas pour la migration irrégulière montre
l’efficacité de la coopération internationale.
♦ Vert’libéraux
Julie Cantalou (co-secrétaire générale)
La liberté et la responsabilité sont les deux
faces d'une même médaille. Si nous voulons vivre en liberté aujourd'hui mais
aussi demain, nous devons prendre nos responsabilités dès aujourd'hui.
Michel Matter
(député)
> La dynamique est avec les Vert'libéraux. On est
très en phase avec la société, que ce soit le libéralisme sociétal, que ce soit
du point de vue de l’énergie.