mercredi 2 novembre 2022

Propos centristes. France – Inflation française la plus basse d’Europe / Immigration / Budget sécurité sociale et motions de censure / Guerre de Poutine contre l’Ukraine / Nouvelle mondialisation / Nucléaire / Ecologie / Réforme des retraites…

Voici une sélection, ce 2 novembre 2022, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Emmanuel Macron (Président de la République)
> Je l’ai confirmé au Président Zelensky: nous sommes pleinement mobilisés pour augmenter dans les plus brefs délais notre soutien militaire à l’Ukraine, en particulier la défense anti-aérienne.
Les infrastructures électriques et d’approvisionnement en eau de l’Ukraine ont été considérablement endommagées par les attaques russes. Il nous faut agir avant l’hiver. Nous allons rapidement mobiliser la communauté internationale et le secteur privé.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Elisabeth Borne (Première ministre)
> [Déclaration lors de la discussion des motions de censure LFI et RN suite à l’utilisation de l’article 49.3 de la Constitution concernant le budget de la Sécurité sociale]
Au moment où je viens défendre devant vous le budget de la sécurité sociale, je veux une nouvelle fois rendre hommage aux soignants. Chaque jour, partout en France, ils sont aux côtés de nos compatriotes fragiles ou malades. Ils luttent sans relâche et sont prêts à tout donner pour prendre soin, soulager et guérir.  Nous leur devons des moyens à la hauteur de leur engagement. C’est pourquoi le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2023 augmente le budget de la santé de près de 9 milliards d’euros en 2023.  Ce sont 43 milliards de plus par rapport à 2019, avant la pandémie.
Mais pour La France insoumise et le Rassemblement national, quelle réponse doit être apportée aux soignants, aux patients et à l’hôpital ? La censure !
Aujourd’hui, je pense aux personnes âgées en perte d’autonomie et à leurs familles. Nous devons être solidaires avec elles, préparer la transition démographique et offrir à chacune la possibilité de bien vieillir chez elle. C’est pourquoi le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2023 prévoit d’augmenter le nombre de salariés dans les services à domicile et d’instaurer deux heures supplémentaires d’accompagnement hebdomadaire. Pour nos aînés accueillis en Ehpad, ce texte renforce la présence soignante et les moyens de contrôle des établissements.
Pour La France insoumise et le Rassemblement national, en revanche, quelle est la solution pour les personnes âgées dépendantes? La censure!

Aujourd’hui, en m’adressant à vous, je pense à tous nos compatriotes dont les maladies seront détectées plus tôt ou évitées grâce au renforcement sans précédent de nos actions de prévention. La prévention est un tournant fondamental et un grand pas pour l’égalité. Les déterminismes sociaux sont encore bien souvent à l’œuvre face à la maladie. Les rendez-vous de prévention que nous allons organiser aux âges clés de la vie permettront de les déjouer.
Mais pour La France Insoumise et le Rassemblement national, quelle est la réponse aux inégalités de santé? La censure!

La liste est encore longue. Je pense aux mères seules dont nous allons faciliter la garde des enfants. Je pense aux personnes en situation de handicap pour qui nous investissons davantage. Je pense aux jeunes femmes, qui bénéficieront de la contraception d’urgence gratuite.
Face à tous ces défis, quelle est la réponse, l’unique réponse, de La France Insoumise et du Rassemblement national? La censure!

Mesdames et messieurs les députés, si, dès son dépôt, le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2023 proposait de nombreux progrès, vous l’avez profondément amélioré et enrichi. En commission, le travail conjoint et la volonté de coconstruction ont permis l’adoption du texte dans son intégralité.

En séance publique, l’esprit de responsabilité a souvent prévalu. Nous avons d’ailleurs conservé dans le texte que j’ai proposé la quasi-totalité des amendements adoptés, soit plus de 150 amendements.

Ce projet de loi de financement de la sécurité sociale montre, une fois de plus, que le compromis est souhaitable et qu’il est même possible. Il montre que, quand il est mené de bonne foi, le débat parlementaire conduit à des progrès concrets. Nous avons retenu des propositions de la majorité comme des oppositions. Grâce à votre travail nous allons mieux lutter contre les difficultés d’accès aux soins : avec le cumul emploi-retraite des médecins, avec un meilleur partage des tâches entre les professionnels de santé, avec un accès simplifié à la complémentaire santé solidaire.
Grâce à votre travail, le contenu des rendez-vous de prévention a été précisé selon les priorités que vous avez établies: la santé mentale, la santé des femmes, le cancer, l’activité physique et le repérage des violences sexuelles et sexistes.
Grâce à votre travail, les malades du cancer pourront être intégralement remboursés de leurs prothèses capillaires.
Grâce à votre travail, les droits sociaux ont été améliorés pour les enfants victimes de pesticides in utero et les sanctions contre les Ehpad qui ne respectent pas les demandes des autorités de contrôle seront renforcées. Grâce à votre travail, le congé de proche aidant et le congé de présence parentale pour les parents d’enfants malades ont été améliorés.
Toutes ces mesures constituent des avancées pour nos concitoyens.
Ce texte a été construit avec vous et nourri par vos discussions en commission et en séance. Il a été amélioré grâce à vous, parce que vos idées et vos votes ont été pris en compte. Il démontre que nous sommes déterminés à répondre à l’attente des Français, qui nous demandent de dialoguer et de rechercher le compromis. Face à ce texte d’avancées sociales, considérablement enrichi par le débat parlementaire, je regrette que certains n’aient qu’une chose à proposer, à opposer : la censure du Gouvernement!
Mesdames et messieurs les députés, comme la semaine dernière sur le projet de loi de finances pour 2023, deux motions de censure ont été déposées sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2023.
Aujourd’hui pourtant, les signataires diffèrent. Peut-être faut-il y voir le signe que pour plusieurs groupes, la responsabilité et le progrès valent mieux que le blocage du pays.
Dans leurs motions, les députés de La France insoumise et du Rassemblement national s’arrogent le droit de parler du peuple comme s’ils étaient les seuls à savoir ce que vivent nos concitoyens. Non seulement ils manifestent ainsi de la condescendance vis-à-vis de leurs collègues parlementaires, mais ils en manifestent également vis-à-vis des Français, qu’il est si simple de cataloguer avec une rhétorique éculée, qui ne propose aucune solution si ce n’est la préférence nationale d’un côté et une version anachronique de la lutte des classes de l’autre.
Mesdames et messieurs les députés de La France insoumise, dans les faits, votre stratégie conduit à refuser aux Français des progrès sociaux parce qu’ils sont proposés par le Gouvernement.
J’ai toujours dit que je ne vous confondais pas avec le Rassemblement national mais quand votre grand leader, à l’extérieur de cet hémicycle, présente sur son blog la méthode pour rendre un texte de censure acceptable sur tous les bancs et fait les comptes sans séparer vos voix et celles de l’extrême droite, je ne peux que constater que vous entretenez la confusion. Au fond, pour vous, la fin justifie tous les moyens. Même une alliance contre-nature, de celles qui nourrissent les populismes et dont l’histoire nous a appris qu’elles finissaient toujours par favoriser l’extrême droite.  Mesdames et messieurs les députés de La France insoumise, la nouvelle union des populismes ne construit pas de majorité alternative, mais cela aussi, vous faites semblant de l’ignorer. Une chose est sûre, le progrès ne viendra pas de l’instabilité ou du chaos. Votre motion de censure, une fois de plus, enchaîne les outrances et les contre-vérités. Vous demandez des moyens pour l’hôpital : c’est dans le projet de loi! Vous voulez des mesures pour lutter contre les déserts médicaux et améliorer l’accès aux soins : c’est dans le projet de loi! Vous demandez une augmentation globale du budget de la sécurité sociale : c’est dans le projet de loi! En vérité, c’est Olivier Faure qui parle le mieux de votre motion de censure : « C’est du brouhaha. »
Dans sa motion, le Rassemblement national affirme franchement, frontalement et brièvement sa volonté d’obtenir le rejet du projet de loi et la chute du Gouvernement. Cela ne me surprend pas. Le rejet du progrès et le conservatisme sont inhérents à son histoire. Mesdames et messieurs les députés du Rassemblement national, vous n’acceptez jamais un texte qui offre des moyens et des solutions car votre sécurité sociale à vous, ce sont les difficultés de nos concitoyens!
Dès le début, les oppositions avaient indiqué qu’elles rejetteraient le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2023. Le texte a pourtant été adopté en commission et les débats dans l’hémicycle ont été de qualité. Nos discussions ont été utiles. Elles ont nourri le texte. Michel Rocard le disait devant cette assemblée: le 49.3 permet de conclure le débat, jamais de l’interdire.
J’entends ce que disent les oppositions : elles peuvent légitimement penser que voter un texte financier reviendrait à une approbation plus large de la politique du Gouvernement. Mais je veux retenir que sur ce texte, nous n’avons pas été loin d’un accord, pas loin de répondre à l’attente des Français : construire des compromis sans compromissions.
Ce projet de loi propose des acquis sociaux majeurs ; nous resterons ouverts au dialogue, au Sénat comme en nouvelle lecture à l’Assemblée, et nous restons déterminés à agir au service des Français.

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique)
> [Hausse de 43% du bénéfice net de TotalEnergies au trosième trimestre, à 6,6 milliards de dollars] Total est une entreprise française. Donc quand une entreprise française réussit, je pense que nous devrions tous être satisfaits de cette réussite, et nous devrions tous être fiers d’avoir une grande entreprise énergétique, qui soit française, comme Total. Je rappelle que ça permet de payer une remise sur les carburants dans les 15 jours qui viennent, qui va être maintenue à 20 centimes d’euro par Total. Je rappelle que ça a permis d’avoir des remises sur les carburants, importantes, au cours des semaines passées. Je rappelle que ça permet d'augmenter les salaires de Total. Je rappelle que ça permet de donner un treizième mois aux salariés de Total. Donc qu'est-ce qu'on veut? Des salariés qui soient bien payés, un industriel qui réussisse et qui crée des emplois? Moi c'est ce que je souhaite pour notre pays. Soyons fiers d'avoir une entreprise énergéticienne comme Total qui soit française.

> Le président de la République a été très clair et je veux l'être aussi: tous les énergéticiens qui font des profits considérables, uniquement parce que les prix du gaz ou les prix de l'électricité ou les prix du pétrole vont augmenter, paient. Ils paient d'ailleurs beaucoup plus qu'avec la taxation sur les superprofits. La taxation sur les superprofits telle qu’elle a été mise en place en Grande-Bretagne, en Italie, elle rapporte beaucoup moins que notre mécanisme de prélèvements sur la rente énergétique. Ce mécanisme, il nous a rapporté 8 milliards en 2022, il va nous rapporter 26 milliards d'euros en 2023, c'est-à-dire que tous ces profits considérables qui ont été faits, une grande partie va permettre de payer la facture des Français. Parce que si je peux aujourd'hui mettre en place un bouclier sur le gaz, un bouclier sur l'électricité, et avoir des prix qui sont les plus contenus parmi tous les pays européens, c'est parce que nous avons prélevé cette rentre, que nous avons taxé si vous aimez ce mot, parce que certains adorent ce mot, les rentes des énergéticiens.

> D’abord nous voulons protéger toutes nos entreprises, tout notre tissu industriel, qui est aujourd'hui exposé à la flambée des prix d'électricité et du gaz. Très concrètement, les entrepreneurs qui nous écoutent, ils ont leurs factures devant eux et ils se disent « je ne peux pas payer ». Il faut qu'ils puissent payer. Il n’y a aucune raison. C’est aussi simple que cela, il faut qu'un boulanger qui ne pas payer sa facture, puisse la payer. Il faut que des décolleteurs de la Vallée de l’Arve, qui voient flamber leur facture de gaz, puissent la payer. Il faut que la très grande entreprise industrielle ARC International ou d'autres grands énergo-intensifs, puissent payer leurs factures pour que l’on ne détruise pas l'outil industriel français. Donc c'est ça notre objectif. Notre objectif est très clair : éviter des dégâts économiques sur des entreprises qui ne peuvent pas aujourd'hui payer leurs factures. Combien est-ce qu'on met sur la table ? 10 milliards d'euros. Il y a 10 milliards d'euros à répartir entre le boulanger et la très grande entreprise, la très grande sidérurgie. C'est toute la difficulté de l'exercice. Comment est-ce que l'on fait ? Eh bien on sépare les différents types d'entreprises, parce que chacune est dans des situations très différentes. Vous avez les très petites entreprises, c'est le 1er cas. Elles, les TPE, elles continueront, elles sont 1,5 million environ, à bénéficier d'un tarif régulé, exactement comme les ménages, exactement comme les particuliers. Donc pas plus de 15% d'augmentation. Ensuite, vous avez les PME. Donc le choix que nous avons fait avec la Première ministre, et nous préciserons avec Elisabeth BORNE tous ces éléments vraiment dans le détail cet après-midi, il me reste encore des consultations à faire dans la matinée, mais pour les PME, jusqu'à 250 salariés, il y aura un dispositif spécifique pour amortir la facture d'électricité. Ce qu'on appelle une garantie électricité. (…)
De quel ordre de grandeur, ça va être plusieurs milliards qui vont être accordés aux PME. Mais regardons comment est-ce que fonctionne une facture aujourd'hui d'électricité d'une PME. 50%, c'est le tarif régulé, l’ARENH, à 42 € le mégawatt. Ça peut être 40, ça peut être 50, ça peut être 60, environ la moitié de la facture. Ça on n'y touche pas. Les PME continuent à en bénéficier, je rappelle que c'est un cas unique en Europe. Ensuite, il reste 50% de la facture qui est exposé aux marchés, avec des prix qui peuvent atteindre 800 000, 1 000, 1 200 € le mégawatt. Et ça, ça terrifie légitimement nos PME. Eh bien nous prendrons sur ces 50%, la moitié, 25%, que nous mettrons dans un couloir de prix, de façon à alléger la facture et accorder cet amortisseur, cette garantie électricité aux PME, avec ces 25% qui seront dans un couloir de prix. Je peux vous dire que ça va alléger très substantiellement la facture de toutes les PME, et ça leur donnera ce qu’ils nous réclament, de la visibilité. (…)
Il y aura un plancher et il y aura un plafond. Le plancher a été fixé à 325 € le mégawatt, et sur le plafond nous allons en discuter avec la Première ministre, en discuter avec les entreprises, encore ce matin. Et puis il reste les entreprises de taille intermédiaire, 5 000 salariés, et les très grandes entreprises. Là, le choix n’était pas évident à faire, mais pour vous exposer le choix politique et le choix économique, qui étaient devant nous, c'était soit accorder la même aide à tout le monde, au risque de trop aider ceux qui n'en ont pas réellement besoin, et de ne pas aider suffisamment ceux qui en ont vraiment besoin, ou cibler. Nous avons fait le choix du ciblage, avec un guichet qui va être simplifié et massif, pour ceux qui en ont réellement besoin, parmi les ETI et parmi les grandes entreprises. (…)
Ce guichet n'a pas marché du tout, d'ailleurs on l'avait dit à la Commission, que les critères étaient trop compliqués. Cela fait 3 semaines environ que quasiment 2 fois par semaine je négocie avec la commissaire européenne Margrethe VESTAGER, une simplification et un renforcement des critères de ce guichet. Nous avons eu gain de cause, à l'heure où je vous parle, il faut encore la confirmation définitive, donc je reste prudent, sur tous les points que nous avions demandés. Nous avions demandé sur ce guichet, première chose, que pour être éligible il fallait que votre facture n'ait pas été multipliée par 2, parce que c'est trop, notamment pour les ETI industrielles, mais qu'elles aient augmenté uniquement de 50%. Je pense que nous aurons gain de cause là-dessus, si votre facture a augmenté de 50 % par rapport à l'année dernière, vous serez éligible, avant c'était fois 2. Deuxième chose très importante, vous savez que le critère d'éligibilité, le deuxième critère, c'est que l'énergie doit représenter 3% de votre chiffre d'affaires. Mais tout dépend de quand on le calcule. Vous avez des entreprises, elles étaient à 1% ou 2 % en 21, aujourd'hui c'est 6 ou 7%. Donc le calcul doit se faire comme référence, non pas en 2021, comme c'était le cas auparavant, mais fin 2022, au moment où le prix de l'énergie est le plus élevé. Je pense que nous aurons gain de cause là-dessus. Enfin, dernière chose, les aides étaient plafonnées à 2,25 et 50 millions d'euros, je vais vous dire, pour certaines très grandes entreprises, ça n'est pas suffisant. Donc nous avons obtenu le doublement à 4, 50, 100 millions d'euros, ce qui va permettre pour des très très grandes entreprises, très énergo-intensives, d'avoir des aides qui vraiment leur permettront de passer l'année 2023 dans les meilleures conditions. Je rajoute un tout dernier point qui est très important, le président de la République l'a souligné hier. Je sais que beaucoup d’entrepreneurs ont le couteau sous la gorge, et que de très grandes entreprises ont le couteau sous la gorge, elles sont à une semaine ou 15 jours près, elles pourront donc demander un acompte à ce guichet, elles évalueront le montant auquel elles auront le droit, elles auront tout de suite l’acompte, et puis ensuite, si jamais elles ont trop-perçu, elles auront une somme à rembourser, mais si jamais cet acompte correspond à ce qu'elles ont effectivement payé, au moins ça leur redonnera de la trésorerie immédiate pour pouvoir passer les semaines qui viennent en toute confiance. (…)
J'ai mobilisé la Direction générale des finances publiques, en leur disant : c'est une priorité absolue. Vous devez être au service des entrepreneurs, au service d'entreprise, derrière il y a notre tissu industriel en jeu, notre tissu de PME, vous avez les commerçants, des indépendants, des gens qui sont inquiets et angoissés, vous avez réussi à nous sauver pendant le Covid, je vous demande de sauver le tissu industriel et économique français, face à l'inflation des prix de l'énergie.

> [EDF] D'abord, nous avons un nouveau dirigeant, Luc REMONT, qui est la bonne personne au bon moment. Et nous allons faire en sorte qu'il puisse prendre ses fonctions le plus rapidement possible. C'était prévu fin novembre, pour des raisons d'auditions, il les a passées maintenant sans difficultés, il a répondu aux questions qui lui étaient posées. Nous, nous souhaitons qu'il puisse entrer en fonction mi-novembre, pour accélérer le processus. Deuxième chose, moi je me félicite de la qualité du dialogue social chez EDF. Je vois qu’aujourd'hui la plupart des organisations syndicales ont bien travaillé, bien travaillé avec la Direction, je pense que pour moi c'est un modèle de dialogue social. Elles avaient des revendications salariales légitimes, la Direction a tout fait pour y répondre avec Jean-Bernard LEVY qui reste pour le moment directeur d’EDF, mais c'est une bonne chose. C'est ça une bonne négociation salariale. (…)
Je pense qu'un accord est possible, et qu'un accord est souhaitable. Et qu’il faudra rendre hommage au sens des responsabilités des organisations syndicales. Enfin troisième chose, c'est quoi l'urgence absolue ? C'est évidemment de remettre en route les réacteurs qui ont été affectés par ces problèmes de corrosion sous contrainte. Et moi je veux saluer avec beaucoup de force, le travail des salariés, des ouvriers, des soudeurs, des ingénieurs. Je vois ce qu'ils sont en train de réaliser, c'est un exploit de réaliser ces soudures dans des conditions difficiles, au plus près des réacteurs, avec une exposition à la radioactivité. Enfin, je veux vraiment saluer le sens de l'intérêt général de ces ingénieurs, de ces ouvriers, de ces techniciens, de ces soudeurs, parce que chacun doit comprendre, ça paraît très technique, ça paraît très loin, c'est des réacteurs qui peuvent paraître très loin de la vie quotidienne des gens, mais notre capacité à nous éclairer, à nous chauffer, à faire fonctionner nos usines, à faire tourner nos entreprises, dépend de ces ouvriers et dépend de ces salariés.

> [Réforme des retraites] Ce qu'a montré le président de la République, de manière très claire et très forte hier, c'est que, un, si nous voulions garantir le financement de notre modèle de protection sociale, garantir notre prospérité, il fallait qu'il y ait un volume global de travail plus important, que nous travaillions tous davantage, c'est la réforme des retraites. Et deux, que nous n'étions pas fermés à la discussion, qu'au contraire il y avait des options qui étaient sur la table. Il y a ce qui a été proposé pendant la campagne présidentielle, et puis il y a ce qui va sortir des discussions. Et le président de la République a montré clairement hier que notre état d'esprit était l'ouverture et le dialogue. Je pense que c'est une des garanties du succès pour la réforme des retraites, qui est si nécessaire pour notre pays.

> Je pense qu'il y a beaucoup de leçons à tirer de ce qui s'est passé en Grande-Bretagne. Beaucoup de leçons. La première, c'est un avertissement sérieux, on ne peut pas faire n'importe quoi en matière budgétaire, et quand je dis que la France est à l'euro près, je le redis, nous n'avons pas ouvert tout grand les vannes pour les entreprises, nous avons dit : nous avons une enveloppe de 10 milliards d'euros, cette enveloppe est fermée, il faut la répartir, il ne faut pas faire n'importe quoi en matière budgétaire, c'est un premier avertissement. Deuxième chose, l'euro protège, et la zone euro protège. Si la Grande-Bretagne a eu autant de difficultés, c'est aussi parce qu'il n'y a pas cette protection collective que vous donne l'euro. Enfin, troisième leçon à tirer, elle est essentielle, il faut une coordination parfaite entre la politique monétaire et la politique budgétaire. (…) Quand la politique monétaire devient plus restrictive, parce qu'il faut combattre l'inflation et que notre objectif stratégique à tous c'est de revenir à 2% d'inflation, parce que cette inflation est insupportable pour les ménages comme pour les entreprises. Quand la Banque centrale européenne restreint sa politique monétaire, il faut que la politique budgétaire soit elle aussi plus responsable, c’est ce à quoi je m'emploie.

> Je n'ai pas à commenter les décisions de la Banque centrale européenne. en revanche j'ai à m’assurer avec tous les autres ministres des Finances européens et je le fais chaque jour que nos politiques budgétaires sont coordonnées avec les politiques monétaires et que nous ne faisons pas le contraire au niveau des budgets des Etats de ce qui a été décidé par la Banque centrale européenne car notre objectif collectif, je le redis, notre priorité, notre ambition, notre combat, c'est revenir à une inflation plus raisonnable parce que l'inflation est insupportable pour les ménages, on pourrait parler des prix alimentaires, on pourrait parler des prix de l'énergie et que la vie sera meilleure pour tout le monde quand on aura une inflation plus raisonnable. Moi j'ai engagé ce combat et je ne lâcherai rien jusqu'à ce que nous soyons revenus à des niveaux d'inflation plus raisonnables.

> [Véhicules électriques] Notre politique avec le président de la République, avec la Première ministre, c'est l'incitation et le soutien. Prenez l'exemple des véhicules thermiques, on accompagne les ménages pour qu'ils puissent changer de véhicule, ça s'appelle la prime à la conversion prendre avoir des véhicules moins polluants. Pour ceux qui le peuvent, on les accompagne en donnant une subvention pour l'achat de véhicules électriques, on va même l'augmenter pour les ménages les plus modestes à 7000 euros. (…)
Je pense que 1000 euros, ça n'est pas négligeable et je pense que le leasing qu'on va mettre en place à 100 euros, lui sera très attractif pour les ménages les plus modestes. Pourquoi est-ce qu'il faut aller vite ? Il y a évidemment le climat, le réchauffement climatique qui est une urgence absolue pour tout le monde. On ne peut pas dire qu'il y a urgence au réchauffement climatique et pas urgence sur les politiques économiques, ce serait totalement incohérent. La 2e chose si on a un raisonnement purement financier et purement économique, ce qui ce qui nous intéresse ce matin, l'inflation est un transfert de richesse massif et sans précédent dans l'histoire récente de l'Europe vers les pays producteurs d'énergie fossile. À chaque fois que nous déversons des milliards d'euros sur les remises sur les carburants ou sur les boucliers tarifaires sur le gaz, ça va aux pays producteurs d'énergies fossiles, producteur de gaz ou producteur de pétrole, moi je n’ai pas envie de continuer à déverser autant d'argent public de la France ou de l'Europe vers les pays producteurs. Donc il faut accélérer la construction de notre indépendance énergétique et donc accélérer sur les réacteurs nucléaires, accélérer sur le renouvelable, accélérer sur l'électrique pour faire de l'Europe un grand continent électrique indépendant qui arrête pour parler très simplement de claquer de l'argent en pure perte pour les énergies fossiles que nous ne produisons pas. Il n’y a pas de dépenses plus inutiles, plus bêtes, plus stupides que de dépenser de l'argent public, c'est-à-dire le vôtre et celui du contribuable pour des pays étrangers producteurs d'énergie fossile. (…)
Le Président de la République hier a soulevé une question majeure en disant mais est-ce qu’il ne faut pas que nous réservions nos aides européennes à des véhicules produits en Europe, est-ce qu'il ne faut pas une préférence européenne ? Moi j'y suis très favorable. Enfin fin on ne peut pas avoir la Chine qui oblige à l'achat de véhicules chinois avec des batteries chinoises en Chine, on ne peut pas avoir les Etats Unis qui vous disent on réserve les aides uniquement aux véhicules produits aux Etats-Unis et puis l'Europe au milieu de tout ça qui se laisse broyer par la Chine et par les Etats-Unis. Il faut que nous réagissions, que nous réagissions avec force pour redéfinir nos politiques commerciales dans un sens plus conforme à nos intérêts économiques. Donc c'est tout cela que nous construisons, que nous voulons faire avancer dans les mois qui viennent.

> C’est une nouvelle mondialisation, je pense que nos amis allemands ont parfaitement compris qu’il y avait urgence à défendre une industrie européenne qui risque d’être sinon broyée entre d’un côté un continent chinois qui se ferme et de l’autre des Etats-Unis qui ont des prix de l’énergie plus faibles et une politique qui s’appelle inflation reduction act, politique protectionniste qui réserve ses aides uniquement aux biens américains.

 

Gérald Darmanin (ministre de l’Intérieur et des Outre-mer)
> D’abord, il y a près de 50 % des obligations de quitter le territoire français [OQTF] qui font l’objet de recours qui les suspendent. L’une des dispositions du projet de loi qui sera examiné début 2023 au Parlement, est de fortement simplifier les procédures et de passer de douze à quatre catégories de recours, pour exécuter beaucoup plus rapidement les mesures.
Ensuite, pour calculer le taux d’exécution, on ne compte que les départs aidés et les départs forcés, soit près de 17.000 éloignements en2021. Or, des milliers de personnes quittent le territoire après avoir reçu une OQTF, sans qu’on le sache. Nous allons désormais inscrire toutes les OQTF au fichier des personnes recherchées, le FPR. Il ne s’agit pas de rétablir le délit de séjour irrégulier mais de pouvoir constater que la personne repart comme lorsque, par exemple, elle reprend un avion et ainsi de compter tous les départs d’étrangers.
Par ailleurs, il faut comprendre que la majorité des personnes qui sont en situation irrégulière sont venues régulièrement sur notre sol et sont restées après l’expiration de leur visa ou de leur titre de séjour. C’est le cas de l’assassin présumé de la petite Lola, venue avec un visa étudiant pour un CAP et restée irrégulière sur notre sol pendant trois ans. Personne ne s’est demandé où elle était. C’est un problème. Aujourd’hui, lorsque la préfecture prend une OQTF, le suivi n’existe que pour les personnes dangereuses. Je demande donc aux préfectures de réaliser un suivi des personnes sous OQTF. Le préfet veillera à leur rendre la vie impossible, par exemple en s’assurant qu’elles ne bénéficient plus de prestations sociales ni de logement social. Nous changeons de braquet.

> D’abord, ce n’est pas aux leaders d’opinion de dire aux Français quelle réalité ils vivent. Ensuite, il est certain que l’immense majorité des étrangers vivent du fruit de leur travail, essayent de s’intégrer dans des conditions parfois difficiles, dans un pays qu’ils ne connaissent pas, de fonder une famille et de fabriquer d’«excellents petits Français», comme dirait la chanson. Je ne réduis pas l’immigration à des actes de délinquance, moi-même étant issu de l’immigration. Mais ce serait aussi absurde de ne pas voir qu’une petite partie des étrangers est responsable d’une grande partie des actes de délinquance. Il y a 7 % d’étrangers dans la population et ils représentent 19 % des actes de délinquance. A Paris, ils représentent la moitié des actes de délinquance et cela est vrai dans les dix plus grandes métropoles.
Ce qui freine le ministre de l’intérieur aujourd’hui, ce sont des réserves d’ordre public qui empêchent par exemple d’éloigner des personnes arrivées avant 13 ans sur le territoire national. Dans le texte de loi, nous mettrons fin à ces réserves et laisserons au juge le soin de trancher s’ils doivent ou non rester en France au nom de la vie familiale.
Si je devais résumer, je dirais qu’on doit désormais être méchants avec les méchants et gentils avec les gentils. Nous allons d’ailleurs proposer le renouvellement automatique des titres pluriannuels de ceux qui ne posent aucun problème, qui n’ont aucun casier judiciaire, comme ces chibanis de 70 ans de ma circonscription de Tourcoing. Cela représente quelques centaines de milliers de personnes qui seront dispensées de files d’attente dans les préfectures. Je souhaite en revanche que celles-ci concentrent leurs moyens sur les primo-arrivants, les personnes sous obligations de quitter le territoire français [OQTF] et celles qui ont un casier judiciaire.

> Nous pouvons largement améliorer l’exécution des obligations de quitter le territoire français [OQTF]. Nous avons réfléchi à allonger leur durée d’un à trois ans mais finalement, je n’y suis pas favorable. La rapidité est la clé du système. Aujourd’hui, quand quelqu’un demande l’asile en France, il peut se passer un an et demi avant que la Cour nationale du droit d’asile [CDNA] lui dise éventuellement non, puis le préfet prend une OQTF et, s’il y a un recours, on est reparti pour au moins six mois. Donc il se passe parfois deux ans avant que la personne ne soit expulsable. Elle a eu le temps de trouver un travail, au noir, et peut-être de faire des enfants. Voilà comment on se retrouve avec des dizaines de milliers de personnes qu’on ne peut pas expulser alors qu’elles sont sous OQTF. Cette situation n’est pas tenable. Il ne faut pas laisser le temps de créer des droits qui viendraient contredire des décisions prises légitimement par les préfectures.
L’Ofpra [Office français de protection des réfugiés et apatrides] a diminué ses délais d’instruction. En revanche, la CNDA a énormément de dossiers qui arrivent sur son bureau. Nous proposons, en discutant avec le Conseil d’Etat, quatre simplifications en matière d’asile. Nous allons répartir sur le territoire les chambres de la CNDA. A la faveur du juge unique, la formation de jugement collégiale ne se réunira plus que pour les arrêts de principe ou des cas très difficiles. La possibilité d’organiser des audiences en vidéo sera généralisée et, enfin, s’il n’y a pas d’appel contre le rejet de la demande d’asile par l’Ofpra, celui-ci vaudra OQTF avec possibilité de recours sous quinze jours.
Cependant, il y a des gens à qui on refuse l’asile et à qui on délivre des OQTF mais qu’on ne peut pas expulser car ils sont Syriens ou Afghans et nous n’avons pas de relation diplomatique avec Bachar Al-Assad ou les talibans. Nous ouvrirons donc une discussion à ce propos lors du débat sur l’immigration au Parlement, qui aura lieu dans quelques semaines. Faut-il leur accorder une résidence tolérée, comme en Allemagne, en attendant de pouvoir procéder à leur éloignement ?

> La France a toujours accueilli des immigrés et des réfugiés et nous devons continuer à le faire. Simplement, la part des étrangers dans notre population va atteindre les 10% dans les années qui viennent. Donc l’idée est de savoir combien de personnes nous voulons sur notre sol, ce qu’on exige d’elles pour s’intégrer et comment on maîtrise l’immigration familiale. Aujourd’hui, celle-ci représente 50% des flux alors que l’immigration de travail concerne moins de 10%… Dans le projet de loi, le budget de l’intégration augmentera de 24% car la clé de la réussite de l’immigration, c’est l’intégration, par la langue, les valeurs françaises, le travail.

> Nous souhaitons conditionner les titres de séjour pluriannuels à la réussite d’un examen de français. Cela va changer beaucoup de choses. Aujourd’hui, un quart des étrangers qui ont des titres de séjour comprennent et parlent extrêmement mal le français.

> Nous ne donnons peut-être pas assez de titres de séjour aux gens qui travaillent et qu’un certain patronat utilise comme une armée de réserve, pour parler comme Marx. (…) C’est le patronat qui a demandé à ce qu’il y ait plus de main-d’œuvre.

> On doit discuter de tout ça lors du débat au Parlement. L’important c’est qu’on change de système. Demain, si un étranger en situation irrégulière dit «je veux travailler dans un métier en tension», le ministre du travail propose de créer un titre de séjour «métier en tension» à définir. Il aura ainsi une protection sociale adéquate.

> [Immigration] Une grande partie des dispositions que nous proposons sont inscrites dans le rapport parlementaire du président Les Républicains de la commission des lois, François-Noël Buffet. Le président du Sénat sera très largement consulté. S’il faut amender le projet, on le fera. Nous sommes très ouverts.

> Le RN vit des problèmes. Quand on arrive à les résoudre, il n’a plus de carburant politique. Quand on rappelle au RN que plus de 20% des médecins qui ont sauvé des vies pendant le Covid19 étaient des étrangers et que si nous devions expulser tous les étrangers de France, il y aurait un peu moins de curés dans les églises, on s’aperçoit qu’ils sont gênés aux entournures. C’est le débat simpliste qui donne du poids au RN. Je suis persuadé qu’il faut décrire le réel tel qu’il est, même s’il ne fait pas plaisir, et après montrer que les choses sont complexes. C’est à nous de prendre les mesures fortes, parfois fermes, dont les Français ont envie ou besoin, sinon d’autres le feront à notre place.

 

Catherine Colonna (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> La Russie poursuit ses frappes de missiles sur les infrastructures civiles en Ukraine, pour priver d'eau et d'électricité la population ukrainienne. La France organise le 13 décembre une conférence internationale pour aider celle-ci à faire face à l'hiver.

> Entretien constructif avec mon homologue chinois Wang Yi. Nous devons agir de concert pour chercher à mettre fin à l'escalade russe en Ukraine et obtenir que la Corée du Nord respecte ses obligations. Nos échanges bilatéraux vont s'intensifier.

 

Éric Dupond-Moretti (garde des Sceaux, ministre de la Justice)
> Grâce aux contractuels recrutés et pérennisés en masse, et à l'engagement des magistrats et greffiers, le stock d’affaires au civil diminue pour une justice plus rapide. Nous poursuivrons cet effort en 2023 en augmentant le nombre et le salaire de nos magistrats et greffiers!

 

Olivier Dussopt (ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> [Immigration] Un des objectifs que nous poursuivons, c’est de remettre le travail au centre du jeu. Et il y a des progrès à faire puisque au premier semestre, lorsque le taux de chômage était à 7,5 %, celui des travailleurs immigrés était à 13 %. Il faut que le travail redevienne un facteur d’intégration et d’émancipation.

> Une forme d’absurdité du système est qu’on enferme certains étrangers dans l’inactivité et d’autres dans l’illégalité. Je ne manquerai pas d’aborder devant le Parlement la possibilité de permettre à des demandeurs d’asile, dont on est absolument certain qu’ils sont originaires des pays en conflit, de pouvoir travailler dès leur arrivée sur le sol français.
De la même manière, on demande à des étrangers qui ont immigré pour des raisons économiques une autorisation administrative de travail à chaque fois qu’ils changent de contrat et c’est l’employeur qui doit formuler la demande. Là aussi, on peut ouvrir le débat sur le fait d’avoir une autorisation de travail pour toute la durée du séjour. Nous souhaitons aussi que cette autorisation ne soit plus conditionnée à la volonté de l’employeur.
Et puis, il y a d’autres personnes, présentes sur le territoire depuis des années, qui travaillent. Aujourd’hui, dans le cadre de ce qu’on appelle la circulaire Valls, ces personnes peuvent être régularisées à condition de prouver leur ancienneté sur le territoire et la réalité de leur activité professionnelle. Nous souhaitons, tout particulièrement dans les métiers en tension comme ceux du bâtiment, que le travailleur immigré en situation irrégulière puisse solliciter la possibilité de rester sur le territoire sans passer par l’employeur. Cela permettra d’inverser le rapport de force avec quelques employeurs qui peuvent trouver un intérêt à ce que leurs salariés soient dans une situation d’illégalité.

> Les organisations professionnelles nous disent qu’elles ont besoin qu’on facilite le recrutement d’étrangers. Nous leur proposons des solutions avec ce projet de loi. En contrepartie, elles doivent répondre à plusieurs questions: que faites-vous en termes d’accès au logement, de formation et de reconnaissance des qualifications professionnelles? Cela implique aussi qu’il y ait une participation des employeurs à la question de l’intégration, notamment en permettant aux employés de prendre des cours de français sur leur temps de travail.
Nous voulons également durcir les sanctions contre ceux qui ont recours au travail illégal. Chaque année, environ 500 procédures sont ouvertes concernant l’emploi d’étrangers sans titre, qui donnent lieu à une centaine de condamnations effectives. Nous souhaitons proposer au Parlement de travailler sur des sanctions administratives qui puissent être plus rapides. On peut imaginer une forme d’amende forfaitaire par travailleur irrégulier constaté dans une entreprise. On peut aussi autoriser les préfets à prononcer la fermeture administrative des établissements concernés pour des durées supérieures à ce qui existe aujourd’hui.

> Un titre de séjour spécifique sera là pour régulariser une situation parce qu’on démontre qu’on travaille dans un métier en tension. Et le RN ne pourra pas nous faire le coup du travail volé aux Français car on est sur des postes qui sont déjà occupés par des travailleurs en situation irrégulière justement parce qu’ils restent vacants. L’objectif c’est bien que l’immigration économique reste une façon subsidiaire de répondre aux besoins.

> [Immigration pour les secteurs économiques qui ont des difficultés et emploient déjà des travailleurs étrangers] On a deux types de réponses, que nous évoquerons avec les associations et les partenaires sociaux : l’élargissement de la liste des métiers en tension, qui permet de recruter des étrangers non communautaires sans avoir à déposer une offre auprès de Pôle emploi et attendre de savoir si des candidats sont susceptibles de se positionner. Et la volonté de simplifier l’accès aux territoires pour des compétences particulières, dont l’économie a besoin. C’est à la fois rendre plus connu le passeport talent, et avoir un outil pour permettre aux étrangers non communautaires de connaître les besoins de l’économie française, pour qu’ils puissent faire valoir leurs propres qualifications.

> [Immigration] On propose un texte qui est, je pense, intéressant pour toutes les forces politiques. Il y a à la fois une notion de fermeté, de protection des frontières, de régulation des flux et d’intérêt national à faire prévaloir. Et il y a un véritable équilibre avec des initiatives à prendre pour faciliter les régularisations. A nous de convaincre. C’est une ambition de refaire du travail une valeur d’intégration et d’accueil et de le faire en regardant la réalité en face. Ce qui explique aussi la fermeté dont on sait faire preuve.

 

Marc Fesneau (ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> La France a les moyens de bâtir une souveraineté alimentaire. L’alimentation, on l’a vu avec M. Poutine, redevient une arme.

> [Bassine de Sainte-Soline] C’est un projet qui est autorisé et qui est vertueux sur bien des domaines parce qu’il engage les agriculteurs à mieux raisonner leur cycle de l’eau.

 

Christophe Béchu (ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
> [Zone à faibles émissions] Nous ne pouvons pas continuer à regarder les 47.000 morts de la pollution atmosphérique sans réagir. Si on mène une politique écologique contre les plus fragiles, on transformera une cause juste en levée de boucliers.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> Mon combat : faire de la France la première grande Nation à sortir des énergies fossiles. Pour y parvenir, nous portons deux projets de loi sur l’accélération des énergies renouvelables et sur la relance du nucléaire. Le défi est immense. Nous devons aller beaucoup plus vite et plus fort.

> [Projet de loi d’accélération nucléaire] Objectif : raccourcir les délais administratifs dans la construction de nouveaux réacteurs. Avancer vers un avenir décarboné et renforcer notre indépendance.

> Avec les mesures que nous avons prises très tôt en France, nous avons protégé le pouvoir d’achat de nos concitoyens comme aucun pays d'Europe. En octobre, la France reste le pays de l’Union européenne où l’inflation est la plus faible.

> Comment améliorer le dispositif MaPrimeRénov’? C’est en effet une question importante. Il s’agit d’accompagner le maximum de ménages sur le parcours de la rénovation thermique en facilitant leur accès à l’information ainsi que le montage de leur dossier et, afin notamment d’éviter qu’ils ne soient induits en erreur sur une plateforme numérique, qu’il y a aujourd’hui des points d’accueil physique avec des accompagnants pour monter les dossiers. Tout cela a bien été pris en compte.
Un rapport récent de la Défenseure des droits a pointé un certain nombre d’améliorations possibles et formulé des recommandations en conséquence, sur lesquelles nous travaillons. Nous avons lancé une mission pour améliorer encore le parcours des ménages. L’une des premières décisions que j’ai prises en tant que ministre de la transition énergétique fut d’engager 150 millions d’euros dans l’accompagnement des associations auprès des plus précaires lesquelles sont sans doute les mieux placées pour cette tâche.
Pour que ces associations, qui ont la confiance des ménages les plus précaires, leur permettent de prendre le chemin de la rénovation thermique, il faut prendre des mesures très concrètes.

 

François Braun (ministre de la Santé et de la Prévention)
> Votre refus de voter le budget de l’hôpital, c’est ça la nouvelle preuve de votre indécence, Madame Le Pen. Les soignants peuvent compter sur mon soutien et celui du Gouvernement par l’action résolue que nous menons et que nous poursuivrons sans relâche pour notre système de santé

 

Stanislas Guerini (ministre de la Transformation et de la Fonction publiques)
> [Elon Musk achète Twitter] Ce qui m'intéresse effectivement, au-delà de la possession par tel ou tel de telle ou telle entreprise, c'est qu'on puisse continuer à réguler les contenus en ligne, c'est ce qu’on s’est engagé à faire, on l'a fait dans le quinquennat précédent, on a voté une loi, en France. C’est un combat que la France porte au niveau européen, de mieux réguler, on ne peut pas accepter l'idée que ces réseaux-là soient des zones de non-droit, où ce qu’on n’accepte pas dans la vraie vie, ce qu'on n’accepterait pas entre deux personnes physiques, aujourd'hui on a trop tendance à considérer que c'est acceptable sur des réseaux, où derrière l'anonymat on peut raconter n'importe quoi, on peut livrer des thèses complotistes, donc je pense que ce combat-là c'est un combat qui est encore devant nous, si vous voulez mon avis on n’y est pas totalement encore, et donc il doit continuer d’être mené, avec Twitter, et puis avec l'ensemble des plateformes, qui ont aujourd'hui un grand pouvoir, une grande influence sur la démocratie, et donc ce sujet-là c'est un vrai sujet de régulation, pour les pouvoirs publics, sur des acteurs privés.

> 12 milliards, de plus, je veux le dire, parce que ce que nous allons faire pour protéger non seulement les entreprises, les collectivités, mais aussi les ménages, avec ce bouclier tarifaire, c'est beaucoup plus d'argent en réalité qu'on investit. Pourquoi est-ce qu'on le fait ? On le fait parce que l'inflation, telle qu'on la connaît aujourd'hui, c'est un impôt de l'extérieur, c'est de l'argent qui part, pas en France, mais à des pays producteurs d'énergies fossiles, donc c'est le monde à l'envers, et donc toute notre stratégie économique c'est d'essayer de protéger les Français, on le fait mieux que nos voisins, on le fait mieux que quelconque autre pays européen, justement en protégeant, en limitant la hausse des prix de l'énergie.
C’est une forme de « quoi qu’il en coûte » beaucoup plus ciblée, vous en conviendrez, que ce qu'on a vécu avant, mais on le fait sur la source principale qui alimente la boucle inflationniste aujourd'hui, et on a raison de le faire, puisqu’aujourd'hui la France c’est le pays qui a le taux d'inflation en Europe le plus faible. Est-ce que ça veut dire que les ménages français ne vivent pas l'inflation ? évidemment que non, on voit bien, particulièrement pour les plus faibles rémunérations, pour les revenus, les ménages aux revenus les plus modestes, donc il faut continuer à le faire, et le faire de façon toujours plus ciblée, c'est ce qu'a annoncé la Première ministre hier.

> J’ai l'impression d'essayer de conserver un cap, ce cap c'est celui du travail - au début du quinquennat précédent, voyez, le plein emploi c'était une idée qui était très théorique - c'est atteignable dans ce quinquennat. Le cap qui est le nôtre c'est celui de la réindustrialisation du pays, c'est pour ça qu'il ne faut pas lâcher maintenant, cette politique-là qui consiste à aider les entreprises, à faire en sorte qu’on puisse inverser la courbe de production des emplois industriels, c'est faire en sorte qu'on puisse continuer à mener une politique qui fasse que la France est le pays le plus attractif d'Europe quand il s'agit d'investissements, qui permettent de maintenir notre croissance. C’est un cap qui n’est pas tout le temps facile à maintenir puisque vous avez vu qu’il y a quand même quelques voix, parfois, qui s’y opposent, mais nous on est bien déterminé, je crois que c'est notre responsabilité de continuer à avancer, malgré les crises, avec une vraie stratégie, un vrai cap.

> J'ai été au Parti socialiste, je vois avec beaucoup de tristesse ce qu’est aujourd'hui devenu le Parti socialiste, c'est-à-dire à la remorque de la France insoumise au sein d'une alliance, coalition, où au fond l'intérêt principal c'est d'essayer de faire tomber le gouvernement, au mépris de toutes les barrières qui existaient dans la vie politique. On l’a vu cette semaine, c’est une semaine extrêmement signifiante, où d'une certaine façon les masques sont tombés, on a vu que la volonté de faire tomber le gouvernement elle primait sur le fait de ne pas faire alliance avec l'extrême-droite, mais c'est une digue majeure qui a cédé au sein de la Nupes, et donc cette stratégie-là elle continue à l'Assemblée nationale, et nous, dans ce moment-là, qui est un moment, je veux bien en convenir, assez chaotique à l'Assemblée nationale, on doit, parce qu’on a l’intérêt de protéger nos concitoyens, de faire avancer le pays, on doit continuer à avancer en responsabilité, et en responsabilité c'est de faire avec celles et ceux qui ont ce sens de l'intérêt général, il n’est plus très partagé sur tous les bancs, donc on tend la main à toutes celles et ceux qui, dans leur vote à l'Assemblée, ont manifesté une forme de responsabilité, les LR, d’autres groupes aussi, n’ont pas voté la motion de censure, c'est pour ça que le président de la République a continué à tendre la main.

> [CNR service public] Le but c'est de pouvoir d'abord réunir autour de la table des gens qui ne se réunissent pas tout le temps, on a des discussions avec les organisations syndicales, avec un certain nombre d'acteurs, je pense que ça a beaucoup de valeur, pour ce qui concerne par exemple les services publics, moi j'ai la charge des services publics, de réunir l'ensemble des gens qui font vivre nos services publics, qui interagissent avec les services publics, dans un moment où, vous avez parlé de crises, on fait face à des grandes transitions qui viennent percuter notre société, dans un moment où beaucoup de choses sont chamboulées, on a besoin de retrouver du sens. Moi il n’y a pas un interlocuteur que je rencontre, en parlant de la fonction publique, des services publics, qui ne me dit pas ce besoin de retrouver un sens, une grammaire commune, une action commune.

> Que vous parliez avec un agent de guichet, qui est face à l'usager, ou avec un haut fonctionnaire, ce besoin de sens il est manifesté de la même façon. On a besoin, je crois aujourd'hui, dans un monde profondément bouleversé, où on vit des crises, des crises climatiques, des crises en fonction de la transition numérique, de la transition démographique, tout ce qui vient percuter notre société, on a besoin de retrouver le sens d'une action en commun, d'une doctrine d'action publique, eh bien avec celles et ceux qui ont accepté de venir discuter avec moi, on va travailler là-dessus, parce que je crois, j'ai la conviction qu'aujourd'hui on peut faire converger les visions, pas forcément sur tout, pas sur toute l'application des réformes, mais au moins sur une forme de raison d'être des services publics, je pense que ça a beaucoup de valeur. (…)
La plupart des forces syndicales seront là, pour pouvoir discuter de nos services publics, ils y sont profondément attachés, après moi ma responsabilité c'est d'essayer d'avancer, là aussi avec celles et ceux qui ont la volonté de pouvoir le faire, la CGT avait déjà décidé de ne pas participer au Conseil national de la refondation quand le président de la République l'a lancé, c'est pour moi pas forcément une surprise qu’ils ne participent à cette conférence des parties prenantes sur les services publics, que j'organise aujourd'hui, mais on va continuer à travailler, y compris la CGT, elle participe à toutes les conférences salariales, à toutes les conférences de dialogue social, que je mène avec les organisations syndicales, donc c'est là aussi l'important.

> [Réforme des retraites] On est dans un programme présidentiel qui a été présenté aux Français et que le président de la République a toute la légitimité pour pouvoir appliquer aujourd'hui, donc c'est bien normal et légitime que la discussion avec les organisations syndicales elle soit menée sur les bases du programme présidentiel, et le programme présidentiel c'est à la fois un allongement de l'âge de départ à la retraite, un recul de l'âge de départ à la retraite, pour pouvoir financer notre modèle social, pour pouvoir financer le système de retraite, et pour pouvoir aussi financer des progrès, par exemple l'augmentation de la retraite minimale, je crois que c'est absolument essentiel de le faire.

 

Olivier Véran (ministre délégué chargé du Renouveau démocratique, porte-parole du Gouvernement)
> La Nupes aidée par le Rassemblement national échoue une nouvelle fois à faire chuter le Gouvernement. Mais derrière l’échec de leur opposition à tout prix, le rapprochement des extrêmes se confirme. Qu’il est loin le temps des idées, des barrages et de la raison…

> En 2023, les prix des marchés du gaz et de l’électricité seront plus de 10 fois supérieurs à ceux de 2020. Pour protéger nos entreprises, nos associations, les collectivités et les établissements publics face à cette importante hausse, l'État vous accompagne.

 

Roland Lescure (ministre délégué chargé de l’Industrie)
> Deux projets de loi d'urgence pour accélérer le déploiement des projets d'énergie bas-carbone. Notre objectif : faire de la France une nation verte et souveraine, fondée sur une industrie et une énergie décarbonées.

 

Sonia Backès (secrétaire d’Etat chargée de la Citoyenneté)
> [Dérives sectaires] Nous constatons une augmentation importante des signalements qui ont été faits à la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) : 33 % en un an. Depuis 2015, c’est 86 %. C’est considérable et inquiétant, d’autant qu’il s’agit de la partie émergée de l’iceberg, une fraction de la réalité.
Quant à la formule d’« état gazeux » il s’agit d’expliquer que, en plus des grandes structures historiques – les multinationales de la spiritualité comme la scientologie et les Témoins de Jéhovah –, on trouve désormais des petites structures qui se forment puis, lorsqu’elles sont repérées, se dissolvent et se reforment autrement, particuliè­rement dans les domaines de la santé et du bien-être.

 

Assemblée nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> En cette journée mondiale pour le droit de mourir dans la dignité, je veux redire mon souhait d’un débat apaisé sur la fin de vie, qui touche tant de Français. Il commence au CESE [Conseil économique, social et environnental] avec les citoyens. Je veillerai à ce qu’il ait lieu dans les meilleures conditions à l’Assemblée Nationale.

> [Lancement du 26ème Parlement des enfants] Le Parlement des enfants est une belle initiative citoyenne, créée en 1994, et menée par l’Assemblée nationale avec le ministère de l’Éducation nationale. L’objectif ? Rendre compréhensible et accessible le rôle du Parlement, faire comprendre aux enfants le fonctionnement de la démocratie et leur donner les clés pour être les citoyens de demain.
Lors de cette opération, 577 classes de CM2 (une par circonscription législative) sont invitées à rédiger une proposition de loi, sous la conduite de leur enseignant, et au terme d’un débat démocratique réalisé au sein de la classe.
J’ai lancé avec le ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse Pap N’Diaye la 26ème édition du Parlement des enfants. Pour cette édition, les élèves sont invités à élaborer des propositions de loi sur le thème « Renforcer la participation démocratique et la confiance dans les institutions ». Alors que nous constatons depuis plusieurs élections une abstention grandissante, particulièrement auprès des jeunes, ce thème permettra de réfléchir au sens de la démocratie représentative, de l’engagement et de l’exercice de la citoyenneté.
Les enseignants de CM2 qui souhaiteraient pouvoir participer avec leur classe à cette édition ont jusqu’au 14 novembre pour adresser leur candidature auprès de la direction des services départementaux de l’éducation nationale dont ils relèvent. Alors si vous êtes parents d’un enfant scolarisé en CM2 et que vous souhaitez qu’il participe à cette belle aventure citoyenne, n’hésitez pas à en parler avec son enseignant !

 

Partis politiques

● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stéphane Séjourné (Secrétaire général & président du groupe Renew Europe au Parlement européen)
> Personne ne peut nier la hausse des prix et sa répercussion sur nos vies. Mais la France reste la plus épargnée par l'inflation et nous le devons aux mesures de protection mises en place par Emmanuel Macron. Amortir les effets de la crise pour en sortir plus vite et plus forts.

 

Benjamin Haddad (porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> Il faut que le travail redevienne un facteur d’intégration.

> « La République c’est moi », « vous ne pouvez pas me toucher, je suis députée », participation à des manifestations illégales: la France Insoumise aime les privilèges.

> [Immigration illégale] L’objectif du ministre de l’Intérieur est de diminuer le temps des recours, nous avons un temps de recours très élevé en France.

> En niant l’existence même de la nation ukrainienne, la Russie mène une guerre impérialiste et coloniale. Le président de la République avait eu raison à l’ONU d’appeler à la responsabilité les pays non alignés face à cette réalité.

> Violation de l’accord sur les exportations agricoles, attaques contre les infrastructures civiles, mobilisation de 300 000 soldats. La Russie amplifie son agression contre l’Ukraine et ne respecte aucun engagement diplomatique.

 

● MoDem
Bruno Millienne (député)
> [Opinion: Face aux blocages, le pays tient !
On attendait une rentrée sociale agitée. Dire qu'elle ne l'a pas été serait manquer de lucidité mais force est de constater que le mouvement social généralisé que certains souhaitaient n'a pas eu lieu.
Je veux bien sûr avoir une pensée pour les millions de Français, dont je fais partie, qui ont eu du mal à faire le plein ces dernières semaines. Ne nous y trompons pas, si les hausses salariales demandées par les agents des raffineries peuvent être légitimes dans le contexte actuel, ce conflit est avant tout la conséquence d'une guerre interne à la CGT où, à la veille du départ de M. Martinez, certaines fédérations veulent montrer leur pouvoir d'influence - pour ne pas dire de nuisance - dans le choix de la personne qui le remplacera à la tête du syndicat. La CFDT ne s'y est d'ailleurs pas trompée en se désolidarisant, en des termes forts de Laurent Berger, des attitudes "jusqu'au boutistes" de la CGT. Résultat : les journées de mobilisation du 18 et du 27 octobre ont été très peu suivies, aussi bien dans la fonction publique que dans le privé.
Sur le plan politique, la marche contre le gouvernement organisée par la Nupes le 16 octobre a été un échec retentissant. Malgré des semaines de battage médiatique et des millions de tracts distribués, moins de 30.000 personnes, selon un décompte indépendant, ont foulé le pavé derrière Jean-Luc Mélenchon et ses soutiens. Ils en attendaient au moins 100 000 et se sont couverts de ridicule en annonçant des chiffres soviétiques dont toute la presse a pu prouver qu'ils étaient très largement surévalués. La grève générale que certains appelaient de leur vœux n'a pas eu lieu, et c'est ce qui pouvait arriver de mieux à notre pays. 
La réalité, c'est qu'au-delà des indignations de plateaux télé et des effets de manche de l'hémicycle, les Françaises et les Français constatent que le gouvernement a mis en place des dispositifs pour les protéger au mieux. Certains sont perfectibles ou incomplets, j'en conviens parfaitement. Mais les résultats sont là puisqu'à ce jour, la France est le pays qui a le taux d'inflation le plus bas en Europe, plus bas que celui du Royaume-Uni mais aussi plus bas que celui des Etats-Unis. C'est dur, pour certains plus que pour d'autre, mais nous tenons le choc, ensemble.

 

● Parti radical

> Depuis 121 ans, le Parti radical est engagé pour les libertés individuelles. En cette Journée mondiale pour le droit de mourir dans la dignité, il soutient la mise en place d'une loi permettant l'universalité des soins palliatifs et la possibilité d'accès à une aide active à mourir.

 

Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> La Guerre qu’on ne voit pas venir, elle est aussi là, en Afrique, où la Russie s’efforce de discréditer la France.

> Alors que la planète va mal, les Verts choisissent de foncer dans le mur: manifestants violents, refus de la règle de droit, leur radicalité renonce à convaincre et porte tort à la cause écologiste qu’ils desservent au lieu de la défendre. Très grande tristesse.

 

 

La quotidienne centriste du 1er novembre 2022. La tentation totalitaire des écologistes

Sauver le monde passe par la restriction des libertés dit de plus en plus la pensée écologiste où l’humain n’est désormais plus qu’une espèce comme une autre dans une nature qui engloutit la culture.

L’urgence environnementale est donc devenue l’urgence d’une planète que l’on affuble d’une identité et que l’on dit en danger alors même que c’est bien l’Humanité qui est menacée d’une extinction plus ou moins importante ainsi que le vivant qui se trouve sur la Terre, cette dernière n’ayant que peu à craindre d’une disparition de ce dernier.

La pensée écologique n’est qu’une idéologie comme une autre, elle ne peut prétendre être une science qui dit la vérité qui devrait s’imposer à tous comme une obligation d’être et de faire.

La tentation totalitaire des écologistes est une constante depuis leur présence dans le débat politique mais elle devient de plus en plus prégnante ces dernières années.

On le voit avec le discours caricatural d’une Sandrine Rousseau mais également avec ces écologistes radicaux qui sont de plus en plus violents dans les manifestations et dont certains vont jusqu’à prôner, en association avec l’extrême et l’ultra gauche, un «terrorisme écologique».

Sans parler de cette alliance avec LFI qui parasite complètement leur discours qui n’apparait plus que comme partisan alors qu’il devrait être rassembleur.

Le problème est que les mouvements écologiques n’ont jamais réellement fait l’effort de rallier à eux l’entière population mais se sont présentés, dès le départ, comme une sorte d’avant-garde qui devait la guider, qu’elle soit consentante ou non.

D’où cette déconnexion avec les citoyens et ces luttes intestines qui démontrent cette intolérance et ce sectarisme qui fait tellement de mal à la cause environnementale et a certainement fait perdre beaucoup de temps dans l’action si nécessaire pour préserver le vivant dont l’humain.

Il est plus que temps que l’écologie soit cette grande cause nationale et internationale qu’elle aurait du être depuis des années.

Mais cela passe peut-être par la disparition de ces partis qui ont confisqué l’écologie à leur profit.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]