Jean-Christophe Lagarde |
Il y a toujours eu une «problématique Jean-Christophe Lagarde» pour le Centre depuis son éclosion politique.
Il est ainsi cet ambitieux, centriste de circonstance, qui a conquis et dirigé Drancy de même que sa circonscription, anciens fiefs du PC dans la très rouge Seine-Saint Denis d’alors avec les méthodes à poigne et clientélistes de ce dernier qu'il a d'ailleurs revendiquées.
Après avoir été un poulain de Bayrou à l’UDF que le Béarnais choyait, voyant que l’avenir lui était bouché auprès de ce dernier qui ne partage jamais le pouvoir au MoDem, il a rejoint le Nouveau centre et a voulu s’imposer de la même manière qu’à Drancy puis a fait de même à l’UDI de Jean-Louis Borloo après le départ de son fondateur notamment à cause de lui, ce qui a provoqué une scission mais aussi beaucoup de haine à son égard de la part de ses anciens «amis» comme Hervé Morin dont certains lui gardent une aversion éternelle.
Sa dérive «idéologique» à la tête de l’UDI qui était plus motivée par son ambition que par une réelle réflexion politique lui a fait prendre un chemin où il a préféré soutenir la droite dure plutôt que le Centre comme ce fut le cas en 2017 lors de la présidentielle où il s’est rangé derrière un François Fillon déjà très controversé plutôt que de soutenir Emmanuel Macron.
Une sorte de règlement de compte l’a alors animé depuis envers la majorité centriste avec des tentatives épisodiques de la rejoindre afin d’occuper un strapontin ministériel qui n’a jamais abouti, sans doute parce que sa fiabilité en tant qu’allié n’était pas sa première qualité…
Aujourd’hui, le voilà rattrapé par maintes affaires après avoir perdu son siège de député au profit de LFI.
Son couple, avec son épouse maire de Drancy – pour lui garder la place au chaud depuis la loi sur le cumul des mandats –, ressemble beaucoup à celui des Balkany à Levallois-Perret dans ses plus belles années peut-être pas dans sa dimension financière – même s’il est accusé d’emploi fictif en faveur de sa belle-mère par la justice et soupçonné par les médias de subventions suspectes à vocation électoralistes – mais en tout cas dans sa dimension politicienne.
Toujours est-il que sa chute politique est une bonne nouvelle pour le Centre et le Centrisme même s’il continue de faire de la résistance avec son élection comme conseiller municipal de Drancy au bout, ,malgré tout, de trois tentatives – les deux autres ayant été annulées par la justice! – alors même qu’il est accusé d’avoir monté une cabale entre les deux tours des législatives contre son opposante Raquel Garrido.
Il vient enfin de quitter la présidence de l’UDI – cartel électoral plutôt que vrai parti du fait de sa gestion catastrophique – mais en bon caïd il l’a confiée à son homme-lige, le très transparent et LR-compatible sénateur Hervé Marseille, qui lui garde évidemment la place au chaud, là aussi, au cas où…
Il reste néanmoins à espérer que quoi qu’il arrive, même en cas de retour sur la scène politique, le Centre en est au moins fini avec un personnage qui, comme d’autres auparavant, s’est servi de lui et l’a ridiculisé à maintes reprises en permettant à ses adversaires de pouvoir le brocarder comme un simple rassemblement d’opportunistes sans idées et prêts à tout, même aux pires magouilles, pour récupérer n’importe quel strapontin.
Mais si Jean-Christophe Lagarde est la caricature définitive du faux centriste, il en reste malheureusement quelques autres qui continuent à lui porter préjudice et que les Français seraient bien inspirer de congédier également.
Centriste votre.
Le Centriste