Voici une sélection, ce 22 octobre 2022, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la
République)
> Une Union européenne comme continent tout
électrique, le plus vite possible, c'est la réponse la plus pertinente pour
tenir nos objectifs climatiques, réussir notre réindustrialisation et renforcer
notre souveraineté européenne.
> [Crise énergétique européenne] L’objectif du Conseil européen: avancer unis, en Européens, pour faire baisser les prix du gaz et de l’électricité, et garder cette unité, notre force. (…)
Sur l’énergie, les objectifs de ce
Conseil européen sont atteints : pour faire baisser les prix, tous les outils
sont en place. L’Europe unie et en action pour ses citoyens !
> [Relations franco-allemande] Je ne dirais pas qu’il y a une panne
en ce qui me concerne. Je suis depuis plus de cinq ans maintenant toujours là
pour essayer de proposer, d’avancer, de bâtir l’unité. Je pense qu’il n’est pas
bon qu’un pays s’isole. Notre rôle est de tout faire pour qu’il y ait une unité
européenne et que l’Allemagne en fasse partie (…). Je souhaite vraiment qu’on
puisse trouver ces voies de convergences.
> Avec l'Espagne et le Portugal, nous allons créer un corridor des énergies vertes reliant nos trois pays. Solidaires, nous avançons vers plus de sécurité énergétique et dans la transition écologique. L'unité européenne à l’œuvre!
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Nous soutenons la résistance ukrainienne, nous sanctionnons la Russie, nous parlons aux autorités ukrainiennes et aux autorités russes pour, lorsque les conditions seront réunies sur le terrain et acceptables pour les Ukrainiens, bâtir la paix.
> En cohérence avec nos objectifs climatiques, la France se retire du Traité sur la charte de l'énergie [Le TCE de 1994 permet à des entreprises énergétiques de réclamer des dédommagements à un Etat dont les décisions affectent la rentabilité de leurs investissements, même lorsqu'il s'agit de politiques pro-climat]. (…) Dans le moment que nous vivons, nous devons plutôt accélérer et concentrer nos investissements sur: aller plus vite sur le renouvelable, aller plus vite sur l'efficacité énergétique, aller plus vite sur le nucléaire. (…) Il ressort de plusieurs cas récents que cette charte et le traité qui s'ensuivait conduisaient à des mécanismes un peu spéculatifs et à des indemnisations importantes de certains acteurs.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Elisabeth Borne (Première ministre)
> [Lancement de «France nation verte»]
Nous vivons une période critique. Les crises s’accumulent, et les rappels à
l’ordre se font de plus en plus pressants. La crise énergétique nous rappelle
l’urgence à sortir de notre dépendance aux énergies fossiles. La crise
climatique se fait plus forte, plus concrète, plus visible pour chacun d’entre
nous. Et nous gardons tous en mémoire la canicule, la sécheresse, les incendies
et les orages de l’été dernier. La biodiversité s’érode un peu plus chaque
jour, alors qu’elle est notre meilleure alliée face au changement climatique. Année
après année, les rapports du GIEC et de l’IPBES, et les appels des
scientifiques se font plus alarmants. Année après année, les effets des
dérèglements environnementaux se font plus graves et plus irréversibles.
La réalité nous rattrape durement. Nous devons agir fort, dans tous les
domaines, et avec tous les acteurs. Nous devons engager des changements
radicaux dans nos manières de produire, de consommer, d’agir. Ce n’est pas une
question d’idéologie, cela devient, de plus en plus, une question de survie. Face
à ce constat sombre, j’ai pourtant deux certitudes.
La première, c’est que nous sommes capables de relever le défi immense devant
nous. L’Histoire de l’Humanité et celle de notre pays a été jalonnée de crises
et de tournants majeurs. Plusieurs fois, nous avons dû nous réinventer. A
chaque fois, nous y sommes parvenus, quand nous avons su nous rassembler. A
chaque fois, nous avons réussi à en tirer le meilleur.
Cela me conduit à ma deuxième conviction : la transition écologique sera
synonyme de mieux vivre. Loin des clichés, elle ouvre des perspectives pour une
meilleure qualité de vie, pour une meilleure santé, pour une croissance
nouvelle et réorientée.
Pour agir efficacement, nous devons dépasser les caricatures et poser les vrais
débats. Évitons de nous fracturer. Entendons à la fois ceux qui craignent que
l’on aille trop vite, et ceux qui ont peur que l’on n’en fasse pas assez. Nous
devons joindre nos forces. Monter au front ensemble. Nous féliciter de chaque
avancée. Et allier radicalité et progrès.
Ensuite, les débats sur l’écologie se perdent depuis trop longtemps dans des
courses au symbole.
La transition écologique ne connaît malheureusement pas de solution miracle. Et
pourtant, beaucoup ne cessent de la réclamer et de choisir des totems plutôt
que des changements structurels. Ma conviction, c’est que nous devons agir, en
même temps, et sur tous les fronts.
Face à ces constats, le Président de la République a proposé une nouvelle
méthode d’action : la planification écologique, dont j’ai personnellement la
charge. La planification écologique, c’est avancer dans le bon ordre.
D’abord, nous fixer des objectifs ambitieux au niveau européen et national, et
les décliner secteur par secteur, territoire par territoire. Ensuite, dans
chaque filière et dans chaque territoire, nous devons nous accorder, ensemble,
sur une stratégie, des engagements et un calendrier.
Nous réussirons grâce à la responsabilité de chacun. Nous devons travailler en
concertation, au plus près des acteurs et du terrain. Ce sont les filières, qui
connaissent le mieux leurs enjeux. Avec les fédérations professionnelles, avec
les organisations patronales et syndicales, nous allons identifier les leviers
à activer pour baisser efficacement nos émissions et limiter notre impact sur
l’environnement. Ce sont les territoires, qui ont entre leurs mains la plupart
des compétences décisives pour la transition écologique, comme la mobilité, la
restauration de la biodiversité, la gestion de l’eau ou des déchets. Ils
connaissent parfaitement les défis environnementaux auxquels ils sont
confrontés, et c’est en les associant que nous pourrons agir pleinement et
partout, en ville comme dans les territoires ruraux, dans l’Hexagone comme dans
les Outre-mer – qui peuvent être les vitrines de la transition écologique.
Chacun a son rôle à jouer. Et je pense aussi aux associations, et à tous les
acteurs de la société civile. Nous avons besoin de tous. C’est le sens des
échanges que vous aurez aujourd’hui pour l’installation du Conseil national de
la refondation climat et biodiversité.
Enfin, la planification écologique, c’est nous donner les moyens d’atteindre
nos objectifs. C’est ce que nous faisons. En augmentant de 4,5 milliards
d’euros, les dépenses favorables à l’environnement dans le budget pour 2023. En
soutenant la décarbonation et l’innovation, notamment grâce à France 2030. Et
en accompagnant les collectivités. Je pense, en particulier, à la mise en place
d'un fonds vert doté de 2 milliards d’euros, dès l’année prochaine.
Des objectifs, un plan, des moyens : voilà ce que je vous propose, voilà ce que
je propose aux Français. Et pour que notre démarche crée une dynamique, Nous
devons lui donner un nom et une incarnation, qui exprime notre ambition : c’est
«France nation verte».
Pour faire de la France, une Nation
verte, nous ne partons pas de zéro. Le premier quinquennat, notamment, a été
l’occasion d’avancées majeures. Nous
avons mis fin à des projets d’un autre temps, contraires à nos ambitions
écologiques, comme EuropaCity ou la Montagne d’Or en Guyane. Nous avons acté la fin de la recherche et de
l’exploitation des hydrocarbures en France. Nous avons agi avec force pour les mobilités propres. Grâce aux primes à la conversion et au bonus
écologique, plus d’un million de Français ont pu acheter un véhicule moins
polluant. Et nous avons localisé en France des productions de véhicules
électriques et 3 usines de batteries. Nous nous sommes engagés pour le train, en triplant les investissements
pour le ferroviaire. Et nous avons
mis les moyens pour favoriser la pratique du vélo. 14 000 kilomètres de pistes
cyclables ont été réalisées depuis 2017. J’ai annoncé, en septembre dernier, 250 millions d’euros supplémentaires
pour le fonds mobilité active dans le cadre d’un nouveau plan vélo. Nous avons lancé un plan de rénovation massive
des bâtiments et, avec l’aide de MaPrimeRenov, près de 700 000 ménages sont
aidés chaque année pour rénover leurs logements. Nous avons accéléré la décarbonation de notre industrie, en remplaçant par
exemple le charbon des hauts fourneaux d’Arcelor-Mittal, par de l’hydrogène
décarboné et d’électricité. Cela
représente 2% des émissions de la France. C’est colossal.
Nous avons posé les fondements d'un
nouveau modèle pour sortir du tout jetable, en interdisant progressivement le
plastique à usage unique et en allant vers plus de réparation, de
ré-emploi et de recyclage. Ce sont
des sites industriels et des start-up, qui développent des méthodes
de innovantes de recyclage ; et qui
encouragent de nouveaux modes de consommation, comme la réutilisation
d’emballages à grande échelle ou le reconditionnement d’appareils
électroniques.
Aujourd’hui, avec France nation verte,
nous voulons agir, mobiliser, accélérer. France nation verte s’inscrira dans le cadre des objectifs européens du Green Deal
: une baisse de 55% de nos émissions d’ici 2030 et la neutralité carbone d’ici
2050.
Je veux m'arrêter sur la portée de cette
ambition, car le défi est immense. Nous devons faire en 8 ans, plus que ce que nous avons fait en 32 ans. Le
Green Deal européen, ce n’est pas que le climat. C’est aussi la restauration de nos écosystèmes ou encore l’accompagnement
de nos agriculteurs vers des pratiques plus durables. Ce sont des règles, qui nous permettent d’accélérer,
comme la fin de la vente de véhicules thermiques d’ici 2035. Ce sont aussi des outils, pour accompagner ces
transformations, comme le verdissement de la PAC ou la taxe carbone aux
frontières de l’Europe.
En écho à nos engagements européens, le
Président de la République a fixé un cap : doubler la baisse des émissions de
gaz à effet de serre durant le quinquennat. C’est ce que nous permettra
France nation verte.
France nation verte ce sont des actions
pour limiter le dérèglement climatique, pour nous adapter à ses impacts inéluctables, pour restaurer la
biodiversité, pour préserver nos
ressources naturelles et pour
garantir à tous les Français un environnement sain. Nous lançons un travail
inédit.
Pour la première fois, c’est à Matignon
que la planification écologique sera directement pilotée. Pour la première fois, nous allons avoir une
approche globale, en brisant la logique de silo.
Programmation pluriannuelle de l’énergie,
stratégie nationale bas-carbone, stratégie nationale biodiversité, programme
national d’adaptation au changement climatique, feuille de route économie
circulaire, contrats stratégiques de filière… Ces plans ont trop souvent été
pensés séparément les uns des autres. Grâce à France nation verte, nous leur donnons une cohérence d’ensemble
et des incarnations concrètes.
France nation verte, ce sont 22 chantiers
thématiques et 7 chantiers transversaux, sur lesquels nous allons avancer de
front. Mobilité, alimentation,
logement… : tous les pans de notre quotidien sont concernés. Depuis l’industrie jusqu’au numérique, c’est
toute notre économie qui va être transformée. Et nous porterons une attention particulière à la protection de nos
écosystèmes : les sols, l’eau, la forêt et, bien sûr, nos océans.
Pour chaque secteur et chaque chantier,
les ministres réuniront au cours de l’automne tous les acteurs, pour établir
une stratégie complète, avec des objectifs et des points d’étape. Le travail est immense. Mais nous sommes
déterminés. Et je sais que vous l’êtes aussi.
La mécanique est lancée. Le ministre en
charge de la Fonction publique a déjà
lancé la formation à la transition écologique des 25 000 cadres de l’État.
Les concertations sur les secteurs de
l’eau et de la forêt ont démarré. Et nous avons présenté un plan sobriété pour réduire nos consommations
d’énergie de 10% en deux ans. Ce
plan a associé tous les acteurs : les entreprises, les syndicats, les
collectivités, les services publics. C’est la bonne méthode. Un projet de loi sur les énergies renouvelables
sera débattu à la fin du mois au Parlement. Et nous déposerons début novembre un projet de loi pour accélérer le
développement du nucléaire.
En fin d’année, nous aurons une première
version consolidée de notre planification écologique, intégrant de nouvelles
actions, nécessaires pour atteindre nos objectifs. Des clauses de rendez-vous permettront de
partager les résultats obtenus, de corriger ce qui ne fonctionne pas et
d’intégrer les résultats de vos concertations dans le cadre de ce CNR.
État, collectivités, entreprises, société
civile : chacun doit prendre sa part, à la mesure de ses capacités. C’est le
principe même des contrats que nous conclurons avec chaque secteur et chaque
territoire. J’ajoute que si nos
actions se déclinent sur le terrain, et aux côtés des acteurs, nous devons les
penser en Européens. Grâce à l’Europe, nous pourrons être plus forts et plus
efficaces. Je pense notamment à nos transitions énergétique ou agricole.
Je parle chantiers. Je parle méthode.
C’est vrai, vouloir changer tout un
système, identifier des leviers, se fonder sur des séries d’indicateurs peut
paraître complexe ou abstrait. Mais
je l'assume. Tous les enjeux sont
liés. Alors, quand on veut mener des transformations d'ampleur, on doit
réfléchir de manière globale, organisée, systémique. C’est bien la nouveauté de
cette démarche.
Si nous voulons électrifier nos
quotidiens, nos mobilités, il faut veiller à produire de l’électricité sans
énergie fossile. Si nous voulons
faire émerger de nouvelles filières industrielles, comme les batteries
électriques, nous devons être attentifs à la disponibilité des matériaux.
Seule une vision d’ensemble nous
permettra d’éviter les angles morts, les impasses et les blocages. C’est à
cette condition, que nous pourrons être vraiment efficaces. C’est à cette
condition, que la transition écologique portera ses fruits. J’assume.
Je défends une écologie de la
responsabilité, où l’on refuse le simplisme et l’on dit aux Français,
directement, franchement, que les solutions sont complexes. C’est une écologie du dialogue, où l’on parle à
tous les acteurs. C’est une
écologie des résultats, où l’on veut d’abord des effets concrets au service des
Français. Car France nation verte,
c’est d’abord une perspective pour vivre mieux.
Chacun des chantiers que nous engageons,
s’articule autour d’avancées concrètes pour nos concitoyens. La rénovation énergétique des logements, c’est
la capacité à avoir moins froid l'hiver et moins chaud l'été, et à gagner du
pouvoir d’achat en consommant moins. Mener la transition agricole, c’est assurer à chacun une alimentation de
meilleure qualité. C'est produire plus en France, en préservant nos écosystèmes
et en garantissant les revenus de nos agriculteurs. Agir pour la qualité de l’air, c’est améliorer
la santé de nos concitoyens et éviter des dizaines de milliers de morts par an.
Anticiper pour nous adapter aux
conséquences du dérèglement climatique, c’est protéger les Français contre les
événements climatiques extrêmes, qui vont se multiplier et s’intensifier.
C’est tout le sens des travaux sur l’eau et
la forêt qui ont été lancés.
Sur l’eau, nous voulons mieux prévenir
les sécheresses, grâce à une meilleure gestion de la ressource. Pour limiter les risques d’inondations, nous
voulons restaurer les cours d’eau et mieux entretenir les zones humides.
Nous devons agir résolument contre le
gâchis des fuites dans les réseaux d’eau. Nous voulons mobiliser et accompagner
les collectivités qui ont les taux de fuite les plus importants. Enfin, en lien avec le ministre de la Santé et
de la Prévention, nous voulons agir pour la qualité de l’eau et pour augmenter
la réutilisation des eaux usées.
Quant à la forêt, elle doit être mieux
gérée, pour prévenir les incendies, le dépérissement et ainsi préserver ces
puits de carbone essentiels.
Ensuite, la France plus verte, que nous
voulons, c’est une France plus juste. Cet objectif, j’y tiens. J’y veillerai.
C’est la condition pour que la transition
écologique soit acceptée, efficace et fédératrice. Cela implique, je le disais, que chacun
participe à la transition écologique selon ses moyens.
Ça n’est évidemment pas à nos
compatriotes en situation de précarité énergétique de faire des efforts
supplémentaires. A l’inverse, ceux
qui émettent le plus, et qui ont le plus de moyens doivent aussi être ceux qui accompagnent le plus
notre transition écologique. Face au défi environnemental, ils ont une double
responsabilité.
D’abord, il faut montrer l’exemple et
adopter des comportements et des consommations plus durables et compatibles
avec la préservation de l’environnement. Ensuite, il s’agit d’investir Pour financer l’innovation et les technologies de demain, Pour les
faire émerger, réduire leurs coûts et
qu’elles puissent servir de point d’appui pour des secteurs entiers. Je pense, par exemple, à la voiture électrique
et à l’avion bas-carbone.
La transition écologique sera juste
aussi, parce que nous accompagnerons les plus modestes et ceux qui seront
percutés par les transitions. Nous
allons vers des bascules importantes et certaines professions, certains usages
seront profondément changés. J’en prends
l’engagement devant vous: personne ne
sera laissé de côté. Nous allons miser sur la formation et sur la
reconversion, pour donner accès aux métiers d’avenir. Nous
allons aider les Français, en rendant accessibles des solutions moins
émettrices. Je pense notamment à la mobilité. Le Président de la République a proposé que nos compatriotes puissent
accéder à une offre de voiture électrique en leasing à 100 euros par mois.
Nous sommes en train d’établir le
calendrier et les modalités précises de cette mesure. Les premières réservations seront possibles dès
l’année prochaine et les premiers véhicules livrés début 2024. Notre action se fera en parallèle du
développement d’une filière de production nationale, pour ne pas financer des importations.
Nous devons également agir sur les
usages, en développant toutes les formes de covoiturage.
En lien avec les collectivités, nous
devons continuer à développer les transports en commun et le transport
ferroviaire. Je pense notamment aux RER métropolitains.
La Nation verte et juste, que nous
voulons, c’est aussi celle où plus personne ne vit dans une passoire thermique.
Nous voulons rénover plus de 700 000
logements par an. Nous avons mis en place des aides et pris des engagements
forts pour y parvenir. Mais l’objectif de l’éradication des passoires
thermiques reste très ambitieux. Pour
cela certains freins sont encore à lever. Vous en discuterez et proposerez des
actions concrètes dans le volet logement de ce CNR.
Enfin, une Nation verte et juste, c’est
celle qui protège nos agriculteurs contre les effets du dérèglement climatique.
Suite au Varenne de l’eau, les filières
agricoles ont déjà entamé le travail pour déterminer leurs plans d’adaptation,
alliant sobriété et sécurisation de la ressource en eau. L’Etat prend toute sa part et nous menons des
investissements massifs avec l’assurance récolte et de meilleures protections
pour les exploitations. Nous
veillerons aussi, au niveau européen, à une protection ferme contre la
concurrence déloyale des pays qui ne respectent pas les mêmes standards
environnementaux que nous.
France nation verte, c’est aussi une
stratégie économique et industrielle. La transition écologique va permettre l’émergence de nouveaux secteurs, de
nouvelles activités et donc de nouveaux emplois. Je pense à l’hydrogène et aux dix gigafactories, que j’ai annoncées, il y a
quelques semaines. A Belfort, à Compiègne ou encore dans le Doubs, ce sont des
milliers d’emplois créés et des perspectives d’avenir. Je pense aux salariés de Stellantis à Mulhouse,
qui voient leur site accueillir des véhicules électriques. Je pense aux métiers de la réparation, du
réemploi et du recyclage. Grâce à
France 2030, nous investissons massivement pour permettre la décarbonation de
notre économie et le développement de nouvelles filières industrielles. La planification écologique va également
soutenir des secteurs entiers, comme le BTP, grâce à la rénovation énergétique
massive de nos bâtiments.
Nous sommes en train de construire un
nouveau modèle de croissance.
France nation verte, c’est aussi une
nouvelle manière d’investir. Pour
l’État et les collectivités, il faut veiller à mieux orienter nos
investissements et à être vigilants sur l’impact environnemental de nos
projets. Pour le secteur privé,
cela doit être une révolution copernicienne de l’investissement. Cela n’est pas un frein à l’activité, au
contraire. Je crois même que c’est la seule décision économique rationnelle.
Les acteurs qui s’engagent vont pouvoir
se développer et gagner en attractivité. Tandis que ceux qui ne prendront pas le tournant de la transition
écologique, seront vite dépassés et peineront à attirer les talents.
Si je compte sur la responsabilité de
chacun, le rôle de l’État est de faciliter les investissements verts. Nous y travaillons aux côtés des entreprises. Et
nous continuerons à faire de Paris, la capitale mondiale de la finance verte.
Enfin, derrière chacun de nos objectifs,
nous rebâtissons un peu plus notre souveraineté. Le Covid19 puis la guerre en
Ukraine ont mis à jour nos dépendances et l’urgence à en sortir. Notre réponse, avec l’émergence de nouvelles
filières, française et européenne, c’est le retour de notre capacité
productive, de notre souveraineté industrielle. Quant à la sortie des énergies fossiles, elle nous permettra d’être moins
dépendants des hydrocarbures importés.
Alors, je l’affirme : France nation verte,
c’est la voie la plus sûre vers l’indépendance et de la souveraineté française
et européenne. C’est le choix d’agir, fortement, radicalement, dans tous les
domaines, sur tous les sujets. C’est
la nécessité de mobiliser, car notre responsabilité est collective et que nous
avons tous quelque chose à faire, quelque chose à apporter. C’est la volonté d’accélérer, car nos objectifs
sont immenses et que nous n’avons pas une minute à perdre. C’est l’ambition que le Président de la
République, nous a demandé de relever.
En lançant France nation verte,
aujourd’hui, nous préparons la France de demain. Nous répondons à l’appel d’une jeunesse qui nous demande légitimement des
actes. Nous le leur devons. Nous
serons à la hauteur. Alors,
j’invite chacun à participer à cet élan, à cette planification écologique.
Ensemble, nous allons bâtir une Nation
verte. Une France meilleure.
> [«France nation verte»] Sur la transition écologique,
je ne veux pas stigmatiser les Français. Je ne veux pas stigmatiser les
gens sur leur façon de vivre. Nous n’y arriverons pas si l’on procède ainsi. Il
faut donner des alternatives, éviter de cliver. (…)
Il n’y a pas ceux qui sont dans le juste parce qu’ils auraient de bons
comportements et les autres qu’on stigmatise. Ma responsabilité est de projeter
les Français dans d’autres modèles. Donner envie d’autre chose.
> [«France nation verte»] Nous avons identifié 22 chantiers qui couvrent les domaines de la vie quotidienne: la mobilité, le logement, notre façon de produire et de consommer auxquels s'ajoute la restauration de la biodiversité et de nos écosystèmes (eau, sols, forêts, océans). Chaque chantier se déclinera en plans d'action. Une première synthèse sera établie d'ici la fin de l'année et enrichie au fur et à mesure. Chacun pourra suivre l'avancement des actions sur un site internet.
> [«France nation verte»] Les collectivités ont un rôle crucial dans les mobilités, l'aménagement du territoire, la gestion de l'eau et des déchets même s'il faut une mobilisation de tous: État, collectivités, entreprises, citoyens.
> Je comprendre bien sûr l'inquiétude de jeunes qui se demandent quelle planète nous sommes en train de leur laisser. Cette planification doit permettre de leur dire que l'on agit.
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et
Numérique)
> Emmanuel Macron
annonce le retrait de la France du traité sur la Charte de l’énergie [Le
TCE de 1994 permet à des entreprises énergétiques de réclamer des
dédommagements à un Etat dont les décisions affectent la rentabilité de leurs
investissements, même lorsqu'il s'agit de politiques pro-climat]. Il n’était pas compatible avec les objectifs de l’accord de
Paris, rappelés par le Haut conseil pour le Climat et le GIEC. Une décision
juste et forte en accord avec nos ambitions climatiques !
Gérald Darmanin
(ministre de l’Intérieur et des Outre-mer)
> Il y a un ensauvagement de la société
> La France ne distingue pas ses enfants selon les origines, ni les religions. Je me battrai toujours contre ceux qui divisent les Français et donc, affaiblissent la République.
> En septembre 2022 :
- les vols avec violence ont baissé de 21% par rapport à septembre 2021
- les violences dans les transports ont baissé de 20% par rapport à septembre
2021.
Sous l’autorité du Président de la
République et de la Première ministre, nous menons une action résolue contre la
délinquance:
- Créer 8500 postes de policiers et gendarmes
d’ici 2027
- Doubler la présence des policiers et
gendarmes dans la rue et dans les transports en commun.
> Beaucoup de choses ont été faites pour améliorer l’accueil des victimes de violences conjugales dans les commissariats et les brigades de gendarmerie. Il faut faire encore plus et c’est l’objet de la loi qui est discutée en ce moment au parlement.
> J’aimerais rappeler une évidence, quand un gendarme ou un policier demande à une voiture de s’arrêter, il faut le faire. Mon premier déplacement en tant que ministre a été d’enterrer la gendarme Mélanie Lemee, percutée par un chauffard dans le Lot-et-Garonne.
> La première question qu’il faut se poser lorsqu’un jeune adolescent agresse une vieille dame, c’est que font les parents!
> Tout étranger qui aura commis un crime ou un délit en France sera expulsé.
> Contrairement à ce qui est dit parfois, la France est le pays européen qui a expulsé le plus d’étrangers en situation irrégulière en 2021 (Eurostat). Il faut bien sûr faire plus et j’y travaille chaque jour, mais tout ne se règle pas avec un coup de baguette magique.
> Il faut généraliser les expulsions des logements sociaux lorsque les parents des délinquants sont complices des actes de leurs enfants ou ne réagissent pas.
> Je n'aime pas le mépris (...) Populaire n'est pas un gros mot.
Catherine Colonna
(ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
>Un temps de crise est un moment pour resserrer les
rangs entre alliés, une fois de plus. Cela est particulièrement vrai pour la France et les États-Unis,
qui sont des alliés solides et plus anciens. Il est maintenant temps de réaffirmer le sens de notre alliance et
les principes sur lesquels elle repose.
> L'OTAN est et restera la pierre angulaire de notre défense collective. Une OTAN plus forte est bonne pour l'Europe, tout comme une Europe plus forte est bonne pour l'OTAN.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] L'Europe a mobilisé plus de 22 milliards d'euros d'aide économique, humanitaire, diplomatique et militaire à l'Ukraine, en plus de 17 milliards d'euros pour soutenir les 10 millions de réfugiés accueillis dans l'UE (..) L'UE accepte de supporter le coût de cette guerre tout en travaillant avec le Les États-Unis pour limiter son impact économique.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Le jour même où le Parlement européen décerne le Prix Sakharov au peuple ukrainien... la Russie instaure la loi martiale dans les territoires ukrainiens qu'elle annexe illégalement (annexion condamnée le 12 octobre par les Nations Unies). Une illégalité de plus.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] L'UE a adopté 8 séries de sanctions massives. Lundi, alors que les drones iraniens semaient la mort et la destruction, nous avons commencé à travailler sur un 9e paquet de sanctions.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] La Russie s'attendait à ce que l'Europe recule devant le défi. Elle s'attendait à la faiblesse et à la division. C'est exactement le contraire qui s'est produit, prenant au dépourvu tous ceux qui auraient parié contre l'UE : nous restons unis, nous ne nous laissons pas décourager et nous restons forts face à l'impérialisme russe.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Les enjeux vont bien au-delà de l'Ukraine et de l'Europe. Si les actions de la Russie restent sans réponse, les guerres de conquête pourraient devenir la nouvelle norme. Ceux qui sont tentés de poursuivre l'expansion territoriale par l'agression pourraient se sentir encouragés. Nous ne pouvons pas nous le permettre.
Sylvie Retailleau
(ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Nous généralisons l’enseignement des enjeux de transition écologique
et de développement durable dans tout l’enseignement supérieur.
De plus en plus d’établissements
proposent des actions de sensibilisation, des formations, voire des filières
dédiées à la transition écologique. Pour autant, au regard de l’urgence des
défis à relever et comme le propose le rapport Jouzel et Abbadie, il faut
accélérer la marche.
Ce choc de formation sur les questions de
transition écologique reposera sur :
- L’adaptation des enseignements
existants
- L’offre de nouveaux enseignements
- La création de nouveaux cursus
- La prise en compte de ces enjeux dans
la stratégie globale des établissements
> Je veux défendre la formation à la transition
écologique pour un développement soutenable, comme une composante essentielle
dans la résolution des problématiques. Si de plus en plus d’universités et
d’écoles proposent des actions de sensibilisation, des formations, voire des
filières dédiées à la transition écologique, il faut sans le moindre doute,
accélérer la marche de cette transformation et généraliser à tous les étudiants
du supérieur ces formations à la transition écologique de manière transversale
et globale.
Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche intégrera progressivement
un volet dédié à la prise en compte des enjeux environnementaux et climatiques
de la transition écologique dans les nouveaux contrats d’objectifs, de moyens
et de performance des établissements. Ce volet, que les établissements
construiront et piloteront en autonomie et en responsabilité au travers d’un
plan d’action «développement durable et responsabilité sociétale», concernera
toutes leurs missions et s’appuiera notamment sur les grands objectifs fixés
par le plan climat-biodiversité et transition écologique du ministère. Cela
sera l’occasion d’un accompagnement, y compris financier, des établissements
pour la mise en place de cette stratégie formation et l’identification des
premières actions à conduire.
Pour faire évoluer l’offre de formation, il conviendra de s’appuyer sur
l’approche par les compétences. Pour accompagner les chefs d’établissements
d’enseignement supérieur dans l’élaboration de cette action, une journée de
formation théorique et pratique à la transition écologique leur sera proposée
en 2023 suivant l’initiative portée par le Campus de la transition et le collectif
Pour un réveil écologique.
Un socle de connaissances et compétences en 1er cycle
Ensuite, plusieurs actions concernent la formation initiale et continue à la transition écologique seront mises en place. Premièrement, et au plus tard en 2025, il sera proposé à chaque étudiant de l’enseignement supérieur public et privé d’intérêt général un socle de connaissances et compétences globales, transversales et pluridisciplinaires. Cette formation sera une des conditions pour pouvoir être diplômé du 1er cycle, ce qui concerne les BTS, Deust, BUT, licence et diplômes de grade licence. La formation donnera aussi lieu à une certification.
Un cahier des charges sera proposé dès 2023 afin de
permettre aux établissements de construire les unités d’enseignement ou modules
qui pourront s’appuyer sur un pôle national de ressources pédagogiques. Le
cahier des charges a vocation à "être décliné par grandes filières de
formation. (…)
Dans chaque établissement, la mobilisation de tous les personnels de
l’enseignement supérieur sera favorisée pour permettre le lancement et le
développement de la formation au vu des besoins et contribuer ainsi à accélérer
la dynamique de déploiement. Les établissements pourront mettre en place des
mesures incitatives en faveur de l’engagement du personnel.
Deuxièmement, afin d’assurer un parcours de formation cohérent, les formations
déjà existantes intégreront les enjeux de la transition écologique. Il sera proposé
à toutes les nouvelles enseignantes et tous nouveaux enseignants recrutés en
2023, une formation certifiante à la transition écologique. Cet enseignement
pourra être également proposé aux personnels de l’enseignement supérieur dans
le cadre de la formation continue.
Troisièmement, des nouvelles formations initiales et continues seront proposées
aux étudiants pour les former aux nouveaux métiers de la transition écologique,
particulièrement en matière des énergies renouvelables, d’agroécologie, de rénovation
énergétique, de numérique responsable, et sur encore bien d’autres thématiques.
Pour répondre à cet objectif, l’AMI Compétences et métiers d’avenir de France
2030 doit être sollicité pour en permettre le financement et le déploiement.
Marc Fesneau
(ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> La stabilité face au chaos. La conscience de la
gravité du moment face aux populismes. Le respect des français dans ce moment
si difficile pour nombre d’entre eux. Le 49.3 s’imposait sur le Budget social
comme sur le Budget général pour répondre au seul objectif qui compte:
l’intérêt du pays.
> Retrouver notre souveraineté alimentaire est aujourd’hui un des défis majeurs de notre agriculture.
> A Carpentras, la station
d’expérimentation « la Tapy » développe des outils d’agrométéorologie
pour aider les producteurs à avoir une gestion plus économe de l’eau. A l’heure
du dérèglement climatique où l’eau peut se faire de plus en plus rare, ces
innovations sont précieuses.
Cette station de recherche travaille aussi sur le développement de solutions
alternatives pour protéger les cerises et le raisin des attaques d’insectes.
Filets, lâchers de mâles stériles… des innovations majeures pour pérenniser
notre agriculture et maintenir sa compétitivité.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> Lancement du Conseil national de la refondation
climat et biodiversité. Un objectif clair: atteindre la neutralité carbone en
2050 et faire de la France une grande nation écologique. Nous y arriverons!
> [Traité sur la Charte de l’énergie qui permet à des entreprises énergétiques de réclamer des dédommagements à un Etat dont les décisions affectent la rentabilité de leurs investissements, même lorsqu'il s'agit de politiques pro-climat] Ce traité n’était plus compatible avec nos engagements climatiques. Nous prenons une décision forte et cohérente avec nous engagements climatiques et notre stratégie d’accélération de la transition énergétique.
> La part de pétrole russe dans notre consommation est très faible aujourd'hui puisque nous sommes un des pays qui étaient les moins dépendants du pétrole russe. On avait à peu près 20% d'approvisionnement là où le reste de l'Europe était au-delà de 40%, et Total qui est le principal fournisseur de pétrole français s'est désengagé du pétrole russe depuis déjà le mois de mars dernier, de mémoire, ou avril. Donc il est très faible en France.
> S'agissant du marché de l'électricité, on va prendre nos responsabilités. Nous travaillons avec le président de la République et la Première ministre à un mécanisme pour les entreprises, pour les collectivités locales parce que nous ne laisserons pas faire cette situation où le prix de l’électricité perdure à des niveaux élevés. C'est un mécanisme qui permettra de protéger nos entreprises d'un prix de l'électricité trop élevé. Nous sommes aujourd'hui au travail.
> Ce sont les collectivités locales, les ménages, les très petites entreprises qui payent le prix de l'électricité le moins élevé d'Europe. Le moins élevé d'Europe. Et nous allons continuer à agir pour nos entreprises, pour éviter qu'elles aient à subir un prix de l'électricité qui soit inaccessible pour continuer à travailler.
> Le gouvernement agit en responsabilité, la Première ministre agit en responsabilité. Les Français auront un budget, ils auront un budget, et nous prendrons nos responsabilités pour avoir ce budget.
François Braun
(ministre de la Santé et de la Prévention)
> Face à des oppositions uniquement déterminées à voter contre tout sur
le Budget social, la Première ministre a décidé d’engager la responsabilité du
Gouvernement. Un choix de responsabilité pour ne pas priver nos soignants et
les Français d’un budget pour la Sécurité sociale.
> [Consultations médicales de prévention à 25, 45 et 65
ans] L’objectif de ces consultations est justement d’aller vers les populations
les plus éloignées du soin, les populations les plus précaires, en leur
adressant des courriers, des SMS, en communicant via des campagnes de promotion
radio et télévisées. Ce type d’actions mises en place durant la campagne de
vaccination contre le Covid19 ont démontré leur efficacité.
Ces rendez-vous de prévention seront remboursés à 100% par l’Assurance maladie
et organisés autour de 20-25 ans, 40-45 ans et 60-65 ans. Avec chaque fois des
points sur l’activité physique, l’alimentation, les dangers des addictions et
pour les plus âgés la prévention de la perte d’autonomie. Il n’y a pas de
fatalité à ce que les 10% de Français les plus pauvres aient trois fois plus de
risque que les 10% les plus riches de développer un diabète ou deux fois plus
d’avoir des maladies psychiatriques.
> Le projet de loi de finances de la Sécurité sociale prévoit un budget de 6 milliards d’euros consacré à la prévention l’an prochain et près de 7 milliards en 2027. Cela permettra de financer de multiples actions, tels que le remboursement à 100% des dépistages d’infections sexuellement transmissibles pour les moins de 26 ans, la pilule gratuite pour les femmes de moins de 26 ans, et bien sûr les campagnes de lutte contre le tabac ou l’alcool, la promotion de l’activité physique, etc. A terme, je souhaiterais que les crédits de la prévention représentent 3% de l’ensemble des dépenses de santé de la France, soit environ 9 milliards d’euros. Je souhaite surtout que la prévention fasse partie du quotidien des Français.
> Nous avons déjà lancé des expérimentations de prescription médicale d’activités sportives remboursées par l’Assurance maladie. Nous aurons une évaluation de ces expérimentations début 2023, avant de décider de les généraliser ou non. Mais il est certain que l’activité physique doit être un volet majeur de la prévention, tant ses effets sur la santé sont positifs et quasi immédiats. Je compte d’ailleurs m’appuyer sur les grands événements sportifs à venir en France –coupe du monde de rugby en 2023 et Jeux olympiques et paralympiques en 2024– pour inciter les Français à pratiquer davantage une activité physique.
> A très court terme, je souhaite que l’on puisse identifier –avec l’aide de l’Assurance maladie- la liste des Français souffrant de maladies chroniques (insuffisance cardiaque, diabète, Alzheimer, etc.) et n’ayant pas de médecin traitant. Cela représente 600.000 personnes à qui on doit trouver un médecin traitant au cours de l’année à venir. Ensuite, nous nous tournerons vers les 6 millions de personnes qui n’ont pas de médecin traitant.
> [Manque de médecins] Il n’y a pas de remède miracle. Nous devons nous battre avec les troupes dont on dispose sur le terrain. D’expérience, je sais que les meilleures solutions sont celles que les acteurs de terrain trouvent au niveau local. Ne serait-ce que parce que les besoins de santé ne sont pas les mêmes selon les régions. C’est pour cette raison que je souhaite que les professionnels de santé s’organisent en «Communautés professionnelles territoriales de santé» dans toute la France d’ici la fin 2023. Actuellement, seule la moitié du pays est couvert.
> [Déserts médicaux] La contrainte est une fausse
solution. Les pays qui l’ont expérimentée sont revenus en arrière ou ont dû la
compléter par toute une série d’autres mesures, comme au Québec. En supprimant
la liberté d’installation aux médecins, on risque de détourner les étudiants de
la filière de médecine générale ou de les pousser à choisir des postes salariés
qui échapperont à la contrainte. J’ajoute que la pénurie de médecins frappe
toutes les régions. Si l’on doit contraindre les médecins à s’installer dans
certains territoires, il faudra diminuer leur nombre ailleurs. Et cela,
personne n’y est prêt!
Les solutions? sont multiples et elles ont toutes le point commun d’être
élaborées en lien étroit avec les citoyens, les élus et les soignants. Cela va
du développement des stages d’étudiants dans les déserts médicaux à
l’incitation des médecins à exercer partiellement dans les zones sous-dotées,
en passant par le recrutement d’assistants médicaux pour les décharger des
tâches administratives ou à la montée en compétences des infirmiers. Nous
devons aussi nous appuyer sur les outils numériques de télémédecine. La France
est un des rares pays du monde où il est possible de joindre 24h/24 un médecin
en moins de deux minutes par téléphone via le 15. Et, grâce à la caméra d’un
smartphone, l’échange avec ce médecin régulateur peut être de plus en plus
approfondi.
> Avec la suppression du numerus clausus, on forme désormais plus de 10.000 médecins par an. C’est beaucoup plus que les années précédentes. J’ai demandé à la ministre déléguée Agnès Firmin-Le Bodo de conduire un travail prospectif pour évaluer nos futurs besoins de professionnels de santé –médecins, infirmiers, dentistes, etc.- au vu du vieillissement de la population et des progrès de la médecine à l’horizon 2030 et 2050. Nous déciderons en fonction des conclusions de ses travaux.
> [Neuf milliards d’augmentations salariales dans les hôpitaux] C’était une première étape nécessaire. Nous devons maintenant améliorer les conditions de travail dans les hôpitaux. La création de grands pôles a souvent pu nuire au fonctionnement des équipes et a parfois renforcé les lourdeurs administratives. Il faut revenir à des unités de soins plus petites où les personnels se connaissent et trouvent du sens à leur travail. Le désengorgement des urgences permis par l’incitation de la population à appeler le 15 avant de s’y rendre doit aussi réduire la pression sur tous les personnels. Ce dispositif, qui a abouti à une diminution de 6% de la fréquentation des urgences cet été, est pérennisé.
> Il faut dire la vérité aux Français: l’Assurance maladie consacrera l’an prochain une enveloppe de 800 millions d’euros supplémentaires aux médicaments. Au total, la nation consacrera plus de 25 milliards d’euros aux produits de santé en 2023! La France soutient résolument l’innovation pharmaceutique. L’industrie du médicament connaît une forte croissance en France, largement portée par les remboursements de la Sécurité sociale, c’est-à-dire l’argent des Français. En retour, il est normal qu’un équilibre soit trouvé entre soutien à nos industries et maîtrise de nos comptes publics.
> Je suis un médecin de terrain et je constate comme l’immense majorité de mes confrères qu’il y a parfois des examens redondants et inutiles. Nous devons les identifier et en faire l’économie. Pour autant, s’il y avait de réels gisements d’économies dans les dépenses de santé, nous les aurions repérés depuis longtemps. Nous avons un enjeu collectif de soutenabilité du système. Cette discussion, nous devons l’assumer en responsabilité mais dans la sérénité.
Jean-Christophe Combe
(ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées)
> Plus d'un million de Français sont touchés par
la maladie d'Alzheimer. En complément d'une meilleure prévention pour déceler
et prendre en charge plus rapidement les malades, notre société doit se
mobiliser pour mieux accompagner les personnes malades et leurs aidants. La
mobilisation et l'engagement de tous permet de garder les personnes touchées
par la maladie dans la société. C'est le sens de notre action et du CNR que nous avons lancé pour
construire ensemble une société du Bien vieillir.
> [Budget social] Clamer sa volonté de débattre et dans le même temps dénaturer dès les premiers votes ce texte si important, c’est la tactique irresponsable des oppositions. Le gouvernement continue, lui, à porter la vision d’un budget ambitieux et protecteur !
> Nous avons le devoir de protéger
les plus vulnérables face à la maladie. Cela passe par une couverture vaccinale
la plus élevée possible contre la grippe et contre la covid19. J’invite ces personnes à se faire vacciner contre la grippe et à recevoir leur dose de
rappel contre la covid19. J’en appelle aussi à la responsabilité collective pour
informer vos proches et les encourager à se faire vacciner.
Je tiens également à remercier les professionnels qui accompagnent les
personnes à risque et se mobilisent depuis plus de 2 ans maintenant dans ce
contexte particulier et les invite eux aussi à se faire vacciner. C’est
important pour se protéger mais aussi protéger les autres. Nous le rappellerons
jamais assez mais la covid19 tue, le vaccin sauve des vies !
Stanislas Guerini
(ministre de la Transformation et de la Fonction publiques)
> Le Budget c’est celui de nos services publics : les investissements
pour l’école, la santé, la police, la justice, la protection de nos
concitoyens. C'est simple : sans budget, pas d’avancées.
> [Budget] 60 heures de discussions dans l'hémicycle, les Dialogues de Bercy, des concertations entre Elisabeth Borne et les présidents de groupes. En clair, 2 semaines de débats utiles. Le texte présenté aujourd’hui n’est pas le même que celui qui est entré à l’Assemblée.
Amélie Oudéa-Castéra
(ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques)
Olivier Véran
(ministre délégué chargé du Renouveau démocratique, porte-parole du
Gouvernement)
> Le texte du budget a évolué. Il a été enrichi
de nombreuses mesures nées des débats et d'idées des différents groupes
parlementaires. C'est un texte d'ouverture et de compromis.
Franck Riester
(ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement)
> On laisse entendre que le 49-3 est une absence
de débat, ou de démocratie. Or, au contraire, c’est une prise de risque pour un
gouvernement.
> Avec le 49.3 le gouvernement engage sa responsabilité, les oppositions démontrent leur irresponsabilité. Les 2 motions de censure dont nous débattrons lundi montrent qu'elles n'ont pas d'alternative commune pour le pays.
> Nos oppositions ont choisi le blocage absolu et absurde. Nous avons dit stop par le 49.3 à des postures politiciennes qui mettaient en danger notre hôpital, nos professionnels de santé, nos concitoyens. Nous voulons le débat, pas la parodie de débat.
> Oui, c'est insupportable que des fraudeurs dévoient notre système d'allocations sociales. C'est pour cela que nous avons proposé au Parlement hier la fin du versement des prestations sociales sur des comptes bancaires non français ou non européens.
Isabelle Rome
(ministre déléguée chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, de la
Diversité et de l'Egalité des chances)
> Il faut inscrire le droit à l’interruption volontaire de grossesse
dans notre Constitution. D’entourer ce droit, conquis de haute lutte après des
années de combats féministes et grâce à l’opiniâtreté et la force de Simone
Veil, d’un rempart. Car il faut le préserver, le protéger contre les menaces de
vent mauvais ou les courants réactionnaires.
Ce rempart doit être à la hauteur de ce qui fonde notre République : une,
libre, égale, fraternelle. C’est pourquoi il est nécessaire d’inscrire le droit
à l’IVG dans la Constitution du 4 octobre 1958.
Quelle Américaine aurait imaginé il y a deux ou trois ans encore voir
s’effondrer la protection de ce droit, soumis désormais aux aléas politiques
des différents États membres des États-Unis ?
Aurait-on pensé, il y a moins de deux ans, au sein même de l’Union européenne,
que des États reviennent sur le droit à l’IVG, en autorisant les femmes à
avorter, seulement en cas de viol ou de grave danger, ou en les contraignant à
écouter le cœur du fœtus avant de prendre leur décision?
Depuis 2017, le Gouvernement et la majorité n’ont, au contraire cessé de
renforcer la législation en matière de droits sexuels et reproductifs :
- En donnant un accès gratuit à la contraception pour toutes les femmes jusqu’à
25 ans ;
- En allongeant les délais d’accès à l’IVG de 12 à 14 semaines de grossesse ;
- En prévoyant le tiers payant intégral de l’IVG afin notamment d’en assurer la
confidentialité ;
- Et en soutenant résolument le Planning familial, dont les financements seront
augmentés pour le lancement de leur tchat visant à lutter contre la
désinformation.
Ce combat nous le poursuivons en rendant dès l’an prochain
la pilule du lendemain gratuite sans ordonnance pour toutes les femmes.
Ce combat, la France le mène également hors de ses frontières. C’est dans ce
sillon que le Président de la République a affirmé le 19 janvier dernier,
devant les eurodéputés, vouloir inscrire le droit à l’IVG dans la Charte des
droits fondamentaux de l’Union européenne. Et c’est dans ce sillon que
s’inscrit notre diplomatie féministe, dont le Forum génération égalité –
organisé à Paris en juillet 2021 – a constitué le point culminant.
La contribution de la France pour les droits sexuels et reproductifs à
l’échelle internationale se hisse à hauteur de 400 millions d’euros sur cinq
ans.
Les droits sexuels et reproductifs conditionnent tous les autres droits des
femmes. Détricoter, écorner ou nier ces droits constituent – assurément – une
forme de violence fondée sur le genre. Parce que les droits des femmes sont des
droits humains, ils ne sont ni sécables ni hiérarchisables. Ce ne sont pas des
droits à moitié, mais des droits fondamentaux inaliénables qu’il convient de
protéger et de consolider.
Aucune femme, aucune de nos filles, ne doit vivre, en France, dans la peur
d’être un jour dénoncée, arrêtée, jugée pour avoir avorté, comme ce fut le cas
de Marie-Claire en 1973, jugée au tribunal de Bobigny et remarquablement
défendue par Gisèle Halimi. Cette garantie, notre République doit leur
apporter.
C’est pour toutes ces raisons que, comme l’a déjà exprimé la Première ministre,
le Gouvernement est favorable à la constitutionnalisation de l’IVG. Nous devons
être collectivement lucides, la menace d’un retour en arrière n’est pas une
chimère. L’exemple américain, le pays d’Elizabeth Cady Stanton, est un
avertissement. S’attaquer à l’avortement, c’est s’attaquer à toutes les femmes.
Et c’est s’attaquer à la liberté. Le Gouvernement sera toujours du côté des
femmes et de la liberté.
Gabriel Attal
(ministre délégué chargé des Comptes publics)
> Vous avez essayé de couper court au débat avec
une motion de rejet, vous avez rejeté la partie qui prévoit les comptes de 2021
et vous êtes en train de priver nos hôpitaux de 800 millions d'euros
supplémentaires. Je ne comprends plus rien.
À l’issue d’une après-midi chaotique où les oppositions, à force de vider le Budget social de sa substance,
ont fini par priver nos hôpitaux des crédits supplémentaires prévus face à
l’inflation, nous n’avions d’autre choix que le 49-3. Il faut un budget de la
sécurité sociale pour la France.
> Nous devons amplifier notre lutte contre la fraude à la condition de résidence pour les allocations sociales. A compter de 2024, plus aucune allocation sociale hors retraite ne pourra être versée sur un compte bancaire non français ou non européen.
> Je me suis engagé dès la fin du mois d’août à préparer le budget dans un exercice de concertation inédit, avec les dialogues de Bercy. Nous avons dit, à l’époque, avec Élisabeth Borne que nous voulons tout faire pour éviter le 49-3. Je n’ai pas de regret: jamais un budget n’a été autant discuté avec en amont des débats parlementaires. Mais malheureusement, les oppositions restent dans une forme de blocage, davantage pour des raisons politiques symboliques que pour des raisons d’intérêt du pays.
> [Budget] Nous avons retenu plus d’une centaine d’amendements. Sur les 700 millions d’euros de dépenses nouvelles, la moitié étaient proposée par la majorité et l’autre moitié par les oppositions. Ils s’inscrivent dans la cohérence qui est la nôtre: valoriser le travail, agir pour la solidarité, sans augmenter les impôts. Pour soutenir les parents qui travaillent, nous augmenterons à 3500 euros le plafond du crédit d’impôt pour la garde d’enfants, pour un coût de 200 millions d’euros - c’est un amendement du groupe Renaissance. Deuxième exemple, nous relevons la valeur faciale des tickets-restaurants de 11 € à 13 €, pour 140 millions d’euros, comme l’ont proposé des députés LR. Concernant les entreprises, nous reprenons la proposition du MoDem de baisser l’impôt sur les sociétés des PME, pour 170 millions d’euros. Enfin, au nom d’une solidarité défendue très largement sur tous les bancs, notamment à gauche, nous instaurons une demi-part fiscale supplémentaire pour les veuves d’anciens combattants, pour 100 millions d’euros.
> [Budget] Les dépenses supplémentaires limitées à 700 millions d’euros nous permettent de tenir notre objectif de 5 % de déficit en 2023. Nous avons protégé les finances publiques là où les oppositions proposaient plusieurs dizaines de milliards d’euros de dépenses supplémentaires! On le voit au Royaume-Uni: laisser filer la dépense publique ou la perte de recettes se traduit par un risque de crise financière. Nous protégeons la France et les Français de ce risque.
> Le budget tout entier est fait de justice! L’amendement sur la taxation des dividendes ne sera pas retenu, par cohérence avec la politique menée depuis cinq ans qui a redonné à notre pays son attractivité. Nous sommes lucides et pragmatiques: il faut mettre à contribution les énergéticiens qui ont bénéficié de la crise de l’inflation pour engranger des profits. Cette contribution va nous rapporter plusieurs dizaines de milliards d’euros. Mais s’agissant des dividendes, nous avons été clairs. Nous avons développé l’actionnariat salarié et la participation dans l’entreprise. Surtaxer les dividendes, c’est aussi surtaxer les revenus de salariés parfois modestes. Nous sommes une majorité vivante, avec des sensibilités différentes, c’est précieux. Mais nous devons garder notre cohérence.
> Le cœur de ce budget, c’est l’investissement massif pour le pouvoir d’achat des classes moyennes, certainement pas pour les riches. Neutralisation de l’inflation sur l’impôt sur le revenu, soit 6,2 milliards d’euros de baisse d’impôt, efforts sur les tickets-restaurants, crédit d’impôts pour la garde d’enfants, revalorisations salariales des enseignants… c’est cela, la réalité
> Je crois profondément au dialogue, mais je suis aussi pragmatique: les oppositions restent dans un blocage de principe sur nos textes budgétaires, et le risque du dérapage financier continue de planer. S’opposer est leur droit, avancer est notre devoir. Dans ces conditions, il est probable que le 49-3 soit utilisé assez tôt sur ce texte.
> Un gouvernement qui dispose d’une majorité relative et qui actionne le 49-3 s’expose au risque d’être censuré. Ce qui me fait dire que ce 49-3 n’est pas un moment de brutalité, mais un moment de vérité. Je suis curieux de savoir si le RN, la Nupes et LR se retrouveront sur un texte commun alors qu’ils passent l’essentiel de leur temps à nous expliquer qu’ils sont différents…
> On a débattu de l’encadrement des rémunérations dans l’Hémicycle. La Nupes a proposé une soviétisation de l’économie française avec une administration des salaires des dirigeants d’entreprises par l’État. Ce n’est pas la vision que nous partageons. Ce sont aux actionnaires de décider de ces salaires. Moi ce que je souhaite, c’est qu’une entreprise qui augmente ses dirigeants s’engage également en faveur du pouvoir d’achat des Français, du partage de la valeur et de la rémunération de ses salariés. Pour certains il est devenu porteur de brocarder Total matin midi et soir. Mais cette entreprise a pris ses responsabilités en acceptant une ristourne à la pompe pour un montant total de 500 millions d’euros, en signant un accord avec les syndicats pour une hausse des salaires de 7%. Sans oublier que l’État va taxer ses activités de raffinage…
> Il y a des inquiétudes dans le pays. Des Français sont confrontés à des difficultés. Je ne les jauge pas au nombre de manifestants derrière Jean-Luc Mélenchon alors que tout le monde comprend qu’il est dans l’instrumentalisation politique permanente. Nous allons continuer à agir pour les protéger.
Dominique Faure (secrétaire d’Etat chargée de la Ruralité)
> Je pense qu’aujourd'hui nos concitoyens et les salariés sont extrêmement conscients de à quel point on a besoin de notre énergie nucléaire, on est dans un mix-énergétique qui fait qu’on a besoin d'énergie décarbonée, on porte un projet de loi en faveur des énergies renouvelables, la sobriété, oui, les énergies renouvelables, on a besoin de nos centrales nucléaires et d'énergie décarbonée.
> La politique gouvernementale, elle était déjà celle du mandat précédent, cette stabilité fiscale, cette cohérence fiscale, cette attractivité la France par rapport aux autres pays européens, moi j'en suis fière. Si aujourd'hui on est sur le chemin du plein emploi c'est bien parce que notre attractivité est là, c'est bien parce que nos entreprises ont confiance dans notre pays, donc à un moment donné des opportunités d'augmenter les impôts il y en a toujours quand on est en situation de gouvernance.
> Il faut prendre conscience qu’on franchira une étape, dans le domaine de la transition écologique, quand on sera opérationnel tous ensemble. Il faut que cette transition écologique elle soit embarquée du citoyen au gouvernement, avec le maire, l'intercommunalité, le département, la région.
► Assemblée nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> Quand je suis au contact de nos concitoyens,
ils nous disent ne pas vouloir de fractures. La situation est grave, nos
compatriotes souffrent de la crise. C’est, plus que jamais, le temps des
responsabilités et de l’union.
► Partis politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stéphane Séjourné (Secrétaire général & président du groupe Renew Europe au
Parlement européen)
> [Prix Sakharov pour la liberté de l'esprit 2022] Qui d’autres que le
peuple Ukrainien a autant donné aux valeurs démocratiques dans notre époque
contemporaine ? Cette récompense est une évidence face aux sacrifices
exceptionnels de la société civile et au courage de la classe politique
ukrainienne. Le groupe Renew Europe est fier d’avoir porté cette candidature.
Sylvain Maillard
(député)
> Notre modèle social et nos investissements
écologiques, dans l'hôpital,...ne peuvent être financés à long terme que si
nous créons plus d’activité. Avec les députés Renaissance, nous portons cette ambition d'une société du plein-emploi
qui bénéficiera à l’ensemble de nos concitoyens.
> La cinquième puissance mondiale, la France, aura un budget au 31 décembre. Nous prenons nos responsabilités.
Pieyre-Alexandre
Anglade (député)
> [Union européenne] Ne cédons pas à la désunion
et poursuivons les actions communes pour affronter la guerre de Poutine.
> Il n’y a pas de majorité alternative à l’Assemblée. La seule majorité viable pour le pays c’est celle rassemblée autour du Président de la République.
> Il faut un budget pour la France et les Français. Nous avons tendu la main aux oppositions qui ont fait le choix de ne pas la saisir. Avec le 49-3 le gouvernement a pris hier ses responsabilités. C’est une bonne chose pour le pays !
● MoDem
Maud Gatel (Secrétaire générale)
> [Budget social] Les oppositions disent défendre
le Parlement, mais ont déposé une motion de rejet, puis alliées contre les
comptes administratifs ! Il n'y avait pas de volonté d'avancer, alors que c'est
des efforts pour l'hôpital et la prévention.
> [Budget social] C’est une augmentation majeure pour les hôpitaux, pour la prévention, pour l'accès aux soins. Les oppositions ont décidé aujourd’hui qu’elles ne voulaient pas avoir ce débat en hémicycle. Dont acte. Il faut qu’on avance.
> Un mouvement humaniste, c'est le combat de François Bayrou depuis des décennies, construire autour de la personne humaine, de l'Homme avec un grand H, au service des générations futures.
Bruno Millienne
(député)
> 50% des salaires sont sous 2000€ net. Les grandes entreprises doivent
augmenter les salaires. Pour les PME/TPE, la situation est compliquée, il y a
d'autres façons comme les primes ou l'intéressement. Dès qu'on peut donner aux
salariés, il faut donner.
● Parti radical
Laurent Hénart (président)
> Dans un contexte international, européen et national d’une gravité
historique, les radicaux unis doivent être acteurs de la recomposition
politique et producteurs de réponses nouvelles à apporter aux Français. Je
mobiliserai les ressources qui font l’identité et la force du Parti radical :
nos valeurs authentiques, nos parlementaires et élus locaux, nos militants et
engage dès maintenant avec eux la préparation des élections européennes de 2024
et des élections municipales de 2026. De l’Europe à nos communes, les radicaux
veulent redonner aux Français l’envie de République.
Joël Giraud (député)
> L'exemple britannique prouve la nécessité absolue
de doter notre pays d'un budget sérieux dans les délais constitutionnels, avec
une maitrise du déficit public et sans hausse d'impôts pour nos concitoyens.
Seul le 49.3 pouvait le permettre face aux incohérences des oppositions.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> Ami de Marine Le Pen, de Marion Maréchal et
d’autres membres du RN et de Reconquête, Steve Bannon passe par la case prison,
en lien avec l’assaut contre le Capitole.
> Les partis de sa coalition sont contre, les renseignements allemands sont contre, mais Olaf Scholz penche pour laisser une entreprise chinoise prendre pied dans le port de Hambourg. Où est la souveraineté européenne dont il parle tant ?
> Ce Conseil européen aura été un concentré d’Europe: la France et l’Allemagne qui partent de points de vue différents, se rapprochent et préservent l’unité européenne. Conseil européen : Scholz se rallie à Macron et Draghi sur le gaz.
Pascal Canfin
> L'UE est sur la bonne voie pour dépasser son objectif de -55 % pour
2030. C'est tout le combat de Renew Europe car nous voulons nous montrer
ambitieux vis-à-vis du reste du monde et susciter des engagements climatiques
plus élevés de la part de tous lors de la COP27 en Égypte le mois prochain
> La France va se retirer du Traité sur la Charte de l’énergie. Excellente nouvelle qui va nous rendre plus libres de mener nos politiques pour le climat!
> Quand il n'y a pas une colonne vertébrale stabilisée entre la France et l'Allemagne, rien n'avance. Pour les achats groupés de gaz, il y a un pays qui n'a pas joué le jeu, c'est l'Allemagne.
> [Taxe sur les super dividendes] Je suis favorable à ce qu'on voit si oui ou non, il y a un chemin qui concilie la justice, donc un meilleur partage de la valeur ajoutée, et l'attractivité.
Bernard Guetta
> Il y a un moment où une partie des élites russes
vont se dire, «cette folie suffit, nous sommes en train de
ruiner totalement notre pays». Ce ne sont pas les militaires qui vont décider,
c’est la politique intérieure russe.
> Monsieur Poutine a rapproché tous les Européens. Mais évidemment, quand l’UE doit définir des politiques communes sur un sujet aussi complexe que celui des fournitures d’énergie, il faut du temps.