Voici une sélection, ce 18 octobre 2022, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la
République)
> [Voiture électrique] Notre stratégie avec France 2030: créer une filière
électrique 100% circulaire et française, avec un objectif de 2 millions de
véhicules produits en France.
Avec la prime à la conversion et le bonus écologique, plus d’un million de
Françaises et de Français sont passés à la voiture électrique ou hybride. Nous
allons continuer dans cette direction, maintenir et renforcer ce dispositif
pour accompagner la transition vers l’électrique.
Parce que nous voulons rendre la voiture électrique accessible à tous, nous
allons porter le bonus écologique à 7000 euros pour la moitié des Français, les
plus modestes d’entre nous.
> Nous assumons cet
objectif de 100 % de véhicules électriques en 2035. Il est nécessaire pour
tenir nos objectifs climatiques et est une opportunité pour réindustrialiser
notre pays. Les difficultés de l'industrie automobile française existaient
avant la transition vers l'électrique : il y a vingt ans, nous
produisions 4 millions de véhicules. Cela a commencé à baisser très fort
dans les années 2000 et nous sommes tombés à à peine plus de
2 millions en 2009, puis à 1,3-1,5 millions pendant et après la
crise du Covid19. La transition vers l'électrique n'est donc pas la cause des
difficultés actuelles. C'est au contraire l'occasion de relancer une filière
sur de nouveaux objectifs.
La clé pour nous est de mettre en cohérence nos objectifs climatiques,
industriels et de souveraineté. Nous pouvons le faire avec une véritable
planification écologique et industrielle ! La transition vers l'électrique
est créatrice de valeur et d'emplois en France. Nous avons pour cela
massivement aidé l'industrie automobile durant ces cinq dernières années
par l'offre comme par la demande. Que ce soit pour l'achat de véhicules, pour
la conversion vers l'électrique ou pour le soutien de la filière pendant la
crise du Covid19 puis le rebond.
> [100 % électrique en 2035] Les industriels n'ont
pas su se mettre d'accord sur un rythme et des constructeurs se sont engagés
dans une course en avant. Certains ont même dit qu'ils voudraient y arriver plus
vite qu'en 2035. On doit accompagner massivement nos constructeurs, leurs
sous-traitants, les services et jouer collectif. Plusieurs constructeurs
concurrents, européens ou asiatiques, eux, vont très vite. Alors on ne peut pas
ralentir. On doit accompagner massivement nos constructeurs, leurs
sous-traitants, les services et jouer collectif. Notre objectif est de produire
2 millions de véhicules électriques en 2030, avec des investissements
français et étrangers créateurs d'emplois dans les batteries ou encore
l'assemblage. C'est ambitieux, mais j'ai confiance en l'excellence de notre
filière, en ses dirigeants et ses salariés, et on peut l'atteindre. Nous
atteindrons le million de véhicules électriques produits en France
en 2027.
Les voitures électriques sont plus chères à l'achat, mais elles permettent de
faire des économies majeures en carburant. C'est pourquoi il faut accompagner
les ménages dans leur changement de véhicule. Durant le quinquennat passé, nous
avons distribué aux Français 1 million de primes à la conversion qui ne
concernent pas que l'électrique mais qui nous ont déjà permis de réduire les
émissions de CO2. 700.000 bonus écologiques ont également été
distribués. Au total, nous avons accompagné plus de 1 million de ménages.
En 2017, l'électrique ne représentait que 1 % des ventes, aujourd'hui
c'est 13 %, et nous atteindrons 30 % à la fin du quinquennat selon
les projections. Nous allons continuer dans cette direction et maintenir notre
dispositif pour accompagner plus de ménages. Parce que nous voulons rendre la
voiture électrique accessible à tous, nous allons même porter le bonus
écologique de 6.000 à 7.000 euros pour la moitié des ménages,
les plus modestes.
> [Voiture électrique et bornes de recharge] Là aussi, la clé c'est la planification et l'accompagnement. La France compte 1,1 million de bornes au total, le plus grand nombre à domicile et en entreprises, 70.000 bornes publiques ont été installées. Aujourd'hui, 3.000 bornes de plus sont installées chaque mois. Nous serons à 100.000 bornes publiques sur cette partie-là à la fin du premier semestre 2023. Et à 400.000 en 2030. A partir de janvier 2023, nous allons aussi étendre le bouclier tarifaire aux bornes électriques, pour éviter des péripéties comme certains de nos voisins. Aujourd'hui les prix restent raisonnables, nous allons nous assurer qu'ils le resteront.
> Nous avons une stratégie industrielle pour que les gens
achètent de plus en plus français. Aujourd'hui, les chiffres sont assez
cruels : plus de 80 % des véhicules électriques achetés ont été
importés. Comment fait-on, à horizon de cinq ans et encore plus
dix ans, pour que ce soit différent ?
Dans la campagne, j'ai fixé un objectif : une filière 100 % produite
en France. Sur les batteries, voilà cinq ans que nous posons les
jalons de notre stratégie. Nous avons aujourd'hui trois grands projets de
gigafactory de batteries électriques. Les premières batteries vont être produites
en France dans les mois qui viennent. Nous sommes donc très crédibles avec
notre objectif d'être autonomes sur les batteries à l'horizon 2027. On pourra
même commencer à exporter après cette date. (…)
> L'Etat prend sa part, nous investissons également chez les sous-traitants mais c'est aussi le rôle des constructeurs d'accompagner l'ensemble de la filière pour faire face à ces défis. Malgré le Covid19, le secteur n'a perdu aucun emploi - là où la crise de 2008 en avait fait perdre 50.000. Nous avons préservé environ 30.000 emplois grâce aux aides Covid19 et au plan de relance. Nous allons continuer et même recréer des emplois, en formant aussi. Dans le plan France 2030, nous estimons que près de 5 milliards bénéficieront à l'automobile et 1 milliard est fléché vers les sous-traitants pour les aider à se diversifier et à changer de structure, car beaucoup d'entre eux sont sous-capitalisés et n'ont pas la taille critique.
[Risque de dépendance au tout électrique Il faut y veiller et pour cela, travailler sur toute la chaîne de valeur. Nous avons des mines de lithium en France et nous allons les développer grâce au nouveau code minier ; c'est clé pour notre souveraineté. Nous sommes également en train de développer très fortement le recyclage, que ce soit pour le lithium ou d'autres composants. Nous investissons aussi dans d'autres secteurs clés comme les composants électroniques avec STMicroelectronics à Crolles. Et enfin, nous investissons dans l'hydrogène pour la mobilité lourde. Nous avons les moyens d'avoir une filière 100 % circulaire et souveraine. Notre modèle énergétique et les choix que nous avons faits font de la voiture électrique une solution d'avenir car l'électricité française est l'électricité la plus décarbonée d'Europe.
> [Leasing de voitures électriques à 100 euros
par mois] Nous sommes en train de travailler techniquement sur cette mesure à
laquelle je tiens, et surtout d'en définir le calendrier, justement pour
permettre de déployer le dispositif en parallèle de l'augmentation de la
production en France. Des précommandes se feront à l'horizon du
second semestre 2023, pour une livraison début 2024, ce qui
correspond à la montée en charge de toute notre stratégie. C'est aussi cela la
planification écologique : pour que ça marche, il faut une offre française
et accompagner la demande.
Il faut calibrer la mesure de telle manière qu'elle la favorise le plus
possible. En France ou en Europe.
> [Zones à faibles émissions (ZFE)] La qualité de
l'air est à juste titre un sujet de préoccupation majeur des Français. Sa détérioration
crée des problèmes de santé importants, en particulier pour les enfants et les
seniors. Sur les ZFE, c'est un outil totalement à la main des maires mais qui
est utile pour faire baisser la pollution de l'air. En 2017,
douze villes étaient régulièrement au-dessus du seuil de
40 microgrammes de NOx, aujourd'hui il n'y en a plus que cinq :
Paris, Lyon, Marseille, Toulouse et Strasbourg.
Il ne faut pas lâcher, mais sans exclure les plus modestes qui vivent souvent à
la périphérie ou ceux qui doivent se déplacer comme les artisans. Ce qui est
insupportable pour nos compatriotes, c'est quand ils ont le sentiment que la
ville leur est interdite. C'est pourquoi nous avons décidé de flécher
150 millions d'euros du fonds vert sur l'accompagnement des ZFE. Il faut
accompagner les ménages qui ont les véhicules les plus polluants pour les aider
à changer leurs véhicules et accéder au centre-ville, en lien avec les
collectivités territoriales et les employeurs.
> Je plaide depuis cinq ans avec la souveraineté européenne.
Le logiciel de beaucoup d'Européens est en train de changer. D'ailleurs, c'est
exactement ce que l'on est en train de négocier sur la batterie. Il faut le
faire. Surtout quand je vois de grands loueurs de véhicules européens acheter
massivement chinois…
Nous devons nous réveiller, ni les Américains, ni les Chinois ne nous feront de
tels cadeaux ! Il faut que l'Europe prépare une réponse forte et aille
très vite. Les Américains achètent américain et mènent une stratégie très
offensive d'aide d'Etat. Les Chinois ferment leur marché. On ne peut pas être
le seul espace, le plus vertueux sur le plan climatique, qui considère qu'il
n'y a pas de préférence européenne. Je défends fortement une préférence
européenne sur ce volet et un soutien fort à la filière automobile. Il faut
l'assumer et cela doit advenir le plus vite possible.
> Nous devons d'abord faire baisser notre coût de l'énergie. Je le plaide depuis des mois, avec l'Italie et d'autres. Nous devons avoir une négociation d'acheteurs groupés parce que l'Union européenne représente plus des trois quarts de l'achat de gaz par gazoduc dans le monde et 20 % du gaz liquéfié transporté par bateau. Nous devons généraliser des systèmes qui permettent de plafonner le prix de la production électrique liée au gaz, comme cela a été permis dans la péninsule ibérique, et nous devons avoir des mécanismes de solidarité financière.
> Il y a une solidarité européenne à l'égard de l'Allemagne et il est normal qu'il y ait une solidarité de l'Allemagne à l'égard de l'Europe ! Nous sommes à un moment de vérité de l'Europe. J'en parle régulièrement avec Olaf Scholz. Je crois dans la force du couple franco-allemand et dans notre capacité à porter ensemble une stratégie ambitieuse.
> L'Allemagne est à un moment de changement de modèle
dont il ne faut pas sous-estimer le caractère déstabilisateur. Mais si on veut
être cohérents, ce ne sont pas des stratégies nationales qu'il faut adopter
mais une stratégie européenne.
Notre Europe, comme lors de la crise du Covid19, est à un moment de vérité.
Nous devons prendre des décisions sur l'énergie et la solidarité financière
fortes. Et nous devons relancer l'ambition technologique, industrielle et de
défense maintenant et massivement.
> Depuis le début de la crise, dès octobre 2021, nous
avons beaucoup plus protégé les ménages, les industries et les collectivités.
Nous avons donné de la visibilité sur début 2023, avec la hausse de
15 % de l'électricité, en prolongeant le bouclier.
La priorité dans les prochains jours est de finaliser la négociation sur ces
mécanismes européens, c'est-à-dire baisser le prix du gaz, réussir à avoir un
mécanisme sur l'électricité et avoir de la visibilité sur la réforme du marché
électrique européen au premier semestre 2023. Il faut aboutir là-dessus
d'ici fin octobre, cela permettra déjà de faire baisser les prix avec moins de
spéculation.
> Nous voulons d'ici fin octobre améliorer et accroître
l'aide à nos entreprises, en particulier industrielle : augmenter les
montants mais aussi mieux couvrir nos PME et nos ETI notamment grâce à une
évolution des critères pour ces aides, que le gouvernement travaille avec la
Commission européenne. Dans l'automobile, les acteurs du décolletage, par
exemple, sont imparfaitement couverts aujourd'hui, ils le seront demain.
C'est le volet défensif, mais il faut très vite repartir à l'offensive avec une
politique de l'offre massive pour réindustrialiser, via France 2030, et
décarboner d'ici à 2050 le continent européen. C'est totalement faisable
et c'est une opportunité. Cela va être un vrai sujet franco-allemand et
européen : nous ne devons pas sortir de cette crise en reculant et en
revenant en arrière sur les hydrocarbures. Nous devons produire sur le sol
européen notre électricité décarbonée en 2050 et être la première grande
nation à sortir du pétrole et du gaz. Nous, Français, nous y serons, plus de
90 % de notre électricité est déjà décarbonée. L'ambition, tout à la fois
climatique, souveraine et industrielle est d'électrifier au maximum nos usages
et d'aller vers une Europe toute électrique et pleinement intégrée dans les
prochaines décennies.
> [Le plan à 200 milliards d'euros de l’Allemagne] Nous ne connaissons pas les détails de ce plan. Il irait jusqu'en 2024 et intègre, semble-t-il, beaucoup de dispositifs d'accompagnement de la demande. Nous, Français, depuis octobre 2021 et en intégrant les mesures de la loi de finances encore en débat pour 2023, nous avons dépensé plus de 100 milliards, en bouclier et en réindexation des retraites et des minima sociaux. Désormais, l'Allemagne, où l'électricité est payée par les ménages et les entreprises près du double de la nôtre, va faire pareil. Avec du retard. Mais nous ne pouvons pas nous en tenir à des politiques nationales car cela crée des distorsions au sein du continent européen. Je le redis, nous devons agir avec unité et solidarité.
> L’inflation a d'abord été importée de l'extérieur, elle n'est pas liée à une demande trop forte. Je suis inquiet de voir beaucoup d'experts et certains acteurs de la politique monétaire européenne nous expliquer qu'il faudrait briser la demande européenne pour mieux contenir l'inflation. Il faut faire très attention.
> Contrairement aux Etats-Unis, nous ne sommes pas dans une situation de surchauffe européenne. Notre bouclier a permis d'éviter l'emballement salaires-prix, d'éviter que l'inflation ne se propage trop à d'autres secteurs et de garder une compétitivité prix obtenue grâce à la politique que nous avons mise en place depuis 2017 et qui va continuer, par exemple avec la baisse de la CVAE [la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises]. La clé, c'est de continuer à réformer pour acquérir encore plus de compétitivité. Si la France résiste mieux dans la période que nous traversons, c'est parce que nous avons une action cohérente sur la durée.
>Je crois à l'esprit de responsabilité. Tout le monde
regarde la situation de ces entreprises du secteur pétrolier qui ont fait
beaucoup de profits, ont beaucoup distribué à leurs actionnaires et à leurs
dirigeants. Elles sont aujourd'hui sous pression pour beaucoup distribuer à
leurs salariés, ce n'est pas étonnant. Mais attention, il y a d'autres
industries qui ne vont pas bien, pour lesquelles ce n'est pas le moment de
distribuer à quiconque.
La clé, c'est de continuer les réformes pour rendre le pays encore plus
compétitif, de préparer demain sur le plan de la réindustrialisation et de la
décarbonation. L'objectif du plein-emploi doit nous permettre d'investir sur
l'éducation, la santé, la sécurité, l'industrie de même que la maîtrise des finances
publiques. Le contrat social sur lequel nous devrions tous nous accorder
aujourd'hui, c'est la priorité absolue à l'investissement dans l'humain et dans
nos forces de production.
> À Paris, il y a 61 ans, la répression d’une manifestation d'indépendantistes Algériens faisait des centaines de blessés et des dizaines de morts. Des crimes inexcusables pour la République. La France n'oublie pas les victimes. La vérité est le seul chemin pour un avenir partagé.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Elisabeth Borne (Première
ministre)
> Quand une négociation a eu lieu et qu'un accord
majoritaire a été trouvé, je le dis aux salariés qui poursuivent la grève, il
n'est pas normal qu'une minorité bloque le pays et mette les Français en
difficulté.
> Les Francais sont pénalisés par les perturbations dans l’approvisionnement des stations services. En conséquence, le Gouvernement prolonge la remise de 30 centimes/L à la pompe jusqu'à mi-novembre. Total énergies prolonge également sa remise de 20 centimes/L pour la même durée.
Bruno Le Maire (ministre
de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique)
> Notre ligne politique depuis 2017, c’est la
baisse des impôts et la stabilité fiscale. Et les résultats sont là: plus d’1,4
million d’emplois créés depuis 2017, taux d'emploi le plus élevé depuis 50 ans,
un des pays les plus attractifs pour les investisseurs étrangers. Gardons le
cap!
> [Superprofits] Arrêtons aussi avec ces formules qui sont des supercheries.
Super dividendes, superprofits, mais derrière il y a surtout la super taxation
permanente. Si la France arrivait à sortir de cette idée qu'elle ira mieux en
augmentant systématiquement son niveau de taxes et son niveau d'impôts, qui est
déjà le plus élevé de tous les pays développés, je pense qu'on aura fait un
grand progrès. Donc tout ce qui sera contraire à la politique que nous menons
avec le président de la République avec beaucoup de fermeté depuis 5 ans,
c'est-à-dire la stabilité fiscale ou la baisse des impôts.
Il y a une cohérence politique et une cohérence économique et financière dont
je suis le gardien comme Ministre de l’Economie et des finances, et j'essaie
d'être un gardien vigilant. Notre ligne politique, celle sur laquelle nous
avons été élus, celle sur laquelle le président de la République a été élu et
réélu, c'est celle de la stabilité fiscale et de la baisse des impôts.
Qu'est-ce que ces super dividendes ? D'abord c'est profondément injuste parce
qu'on augmente le taux d'imposition des dividendes qui est aujourd’hui à 30 % à
35 % pour les personnes physiques, c'est-à-dire par exemple un salarié qui a
des actions, et on ne l’augmente pas pour les personnes morales, c'est-à-dire
pour des entreprises ou pour des holdings. Ensuite, ça ne s’applique qu’aux
entreprises françaises, comme toujours, et pas aux entreprises étrangères, ça
veut dire que l’investisseur français il aura davantage intérêt à acheter des
actions d’Amazon, parce qu’elles seront taxées à 30 %, plutôt que des actions
de Danone ou d’un groupe français parce qu’elles seront taxées à 35 %.
> Si on veut la souveraineté industrielle il faut des actionnaires français qui investissent dans des entreprises françaises, donc il faut un niveau de taxation qui soit raisonnable.
> [Budget 2023] Avec Gabriel Attal, le ministre des Comptes publics […] nous travaillons, nous sommes au banc , nous examinons des amendements et nous prenons le temps nécessaire.
> [Blocage du pays par la CGT] Il
faut libérer les dépôts de carburant, libérer les raffineries qui sont
bloquées, utiliser les moyens de la réquisition et faire en sorte que, comme
dans toute démocratie, la voix de la majorité l'emporte sur la voix de la
minorité. Le temps de la négociation est passé. Il y a eu une négociation, il y
a eu un accord.
Cela veut dire qu'il faut que force reste à la voix majoritaire. Il y a eu des
négociations, j'avais moi-même appelé Total à faire des augmentations de
salaires puisqu'ils avaient la possibilité de le faire. Mettez-vous à la place
des autres syndicats qui sont majoritaires, qui l'ont emporté, qui disent : attendez,
nous on voudrait revenir au travail, on a obtenu ce que nous souhaitions.
Mettez-vous à la place des millions de nos compatriotes qui sont bloqués par
une poignée de personnes qui ne respectent pas la voix de la majorité. Il faut
que force reste à la voix majoritaire, il en va de notre démocratie sociale.
Notre pays a besoin de fermeté et a besoin d'autorité. C'est comme cela que
nous rétablirons l'ordre, qu'il y aura un retour à la normale et que nous
éviterons de voir ce qui se multiplie actuellement : c'est-à-dire les incidents
dans les stations-service, la colère, l'énervement de nos compatriotes. Enfin
moi je veux bien qu’on passe des heures à discuter de ce que font aujourd'hui
la CGT et une poignée de grévistes, je voudrais surtout qu'on ait une pensée
pour les millions de nos compatriotes qui aujourd'hui se disent : on veut aller
travailler, on veut déposer nos enfants à l'école, on veut pouvoir aider la
personne auprès de laquelle on travaille, c’est ça qui compte. (…)
La responsabilité du gouvernement, c’est de garantir le bon fonctionnement de
la vie économique de la nation. C'est ma responsabilité. Donc pour le coup, je
pense que nous avons fait le nécessaire. Désormais c'est autre chose qui est
sur la table : la réquisition, le retour à la vie normale y compris par des
moyens d'autorité dont je viens de parler.
> Je suis chargé des entreprises en France, faire en sorte que ces entreprises fonctionnent bien, et je peux vous dire qu'aujourd'hui ma préoccupation numéro un c'est faire baisser dès la fin de la semaine au Conseil européen avec le président de la République, le prix de l'énergie pour que les factures soient supportables pour nos entreprises industrielles et les emplois qui vont derrière.
> il est vital qu’EDF tienne ses engagements en matière de production électrique. EDF a pris des engagements clairs : remettre sur le réseau électrique 45 gigawatts en décembre, 50 gigawatts en janvier. J'ai reçu la semaine dernière Jean-Bernard Levy qui dirige encore EDF. Je l'ai rappelé à ses engagements et je lui ai dit que ces engagements devaient impérativement être tenus, et que je comptais sur les salariés d'EDF, que je comptais sur leur savoir-faire, sur les ingénieurs qui se mobilisent aujourd'hui. Je vois ce qui se passe actuellement dans les centrales nucléaires où beaucoup d'ouvriers font le maximum pour remettre sur le réseau cette puissance électrique dont nous avons impérativement besoin. EDF doit tenir ses engagements, nous y veillons et je peux vous garantir que nous regarderons de très près ce qui se passe, les décisions qui sont prises et la remise sur le réseau de la puissance électrique dont nous avons besoin.
> Le véhicule électrique doit être accessible à tous ! Nous renforçons nos dispositifs pour accompagner la transition des Français vers l’électrique : le bonus écologique passera à 7 000 euros pour la moitié des Français les plus modestes.
> Produire 2 millions de véhicules électriques en France en 2030 : c'est l'objectif stratégique que nous nous sommes fixé avec Emmanuel Macron. Grâce à France 2030, nous accompagnons l'industrie automobile française dans sa bascule vers le monde de la voiture électrique.
> La négociation a eu lieu chez Total et la majorité a tranché : un accord salarial a été trouvé. Désormais, il faut libérer les dépôts de carburant et les raffineries ! Ce n'est pas normal qu'une minorité bloque le pays et mette les Français en difficulté.
> C’est la fin du démarchage téléphonique abusif à toute heure, les week-ends et jours fériés ! La violation de ces règles sera sanctionnée d’une amende pouvant aller jusqu’à 375.000 €. Notre objectif est simple : protéger la vie privée des consommateurs français.
> [Crypto-monnaies] Notre
feuille de route est simple. Nous voulons faire de l’Union européenne la
première zone économique mondiale en matière de structuration et d’organisation
du marché des crypto-actifs. Et nous voulons qu’en son sein, la France soit le
hub européen de l’écosystème des crypto-actifs.
Il nous faut d’abord éviter deux tentations qui nous seraient fatales. La
première, c’est la peur: la peur de l’innovation, la peur de la concurrence, la
peur de la décentralisation. Cette peur conduirait à étouffer l’écosystème
crypto et ses potentialités au service de tous. La seconde, c’est l’idolâtrie:
l’idolâtrie d’un monde sans Etat, sans banque centrale, sans frontière et
finalement sans monnaie. Cette idolâtrie conduirait à mettre en danger notre
souveraineté, mais aussi et surtout, les plus fragiles d’entre nous.
Ces deux écueils ont pu conduire, à travers le monde, à des politiques
auxquelles je suis opposé, que ce soit dans un sens ou dans un autre. Mais j’ai
confiance. En France, nous ne sommes menacés par aucune de ces deux tentations
et le principe de responsabilité prédomine.
Nous devons nous diriger vers l’avenir, avec ouverture et responsabilité. C’est
ce que nous avons fait depuis cinq ans et c’est ce que nous continuerons de
faire. Dès 2017, nous avons fait le pari, qu’en matière de crypto-actifs, nous
pouvions conjuguer protection et expansion, régulation et attractivité.
Pourquoi? Parce que les risques consubstantiels aux crypto-actifs imposent une
condition sine qua none au développement dynamique et ordonné du marché: la
confiance.
Il faut se rappeler d’où nous venions, en 2017, en matière de soutien à
l’attractivité et à l’innovation. Nous nous sommes immédiatement attelés à la
tâche, avec la grande consultation préalable à la loi Pacte. Nous avons créé,
avec le statut de PSAN [Prestataire de services sur actifs numériques], le
cadre réglementaire le plus abouti d’Europe, en recherchant le bon équilibre entre
protection des épargnants et développement de l’activité. C’est dans ce nouveau
cadre, que tout un ensemble d’entreprises françaises s’est constitué, avant
tout grâce au talent, à l’audace et à l’esprit de conquête de nos jeunes
entrepreneurs. Aujourd’hui, la France rassemble des PSAN parmi les plus
innovants au monde et peut s’appuyer sur une concentration exceptionnelle de
compétences crypto, qu’elles soient scientifiques, informatiques, financières,
juridiques ou commerciales.
Nous avons voulu porter cette ambition, à l’échelle européenne. Et en 2022,
c’est sous présidence française du Conseil de l’Union européenne, que nous
avons trouvé un compromis politique ambitieux sur le règlement MiCa. Ce nouveau
cadre, qui entrera en vigueur à partir de 2024, s’inspire largement de notre
cadre national et en constitue le prolongement naturel. Les acteurs qui
obtiendront l’agrément français de PSAN, obtiendront demain bien plus
facilement l’agrément européen issu de MiCa.
Là aussi, notre règlementation, alliée à nos nombreux talents, est un pilier de
notre attractivité. Je suis fier que nous ayons ainsi, en seulement quelques
mois, attiré à Paris deux des plus grandes plateformes mondiales: Binance et
Crypto.com. D’autres acteurs mondiaux choisiront, je le crois, la France.
Nous poursuivrons cette stratégie dans les mois et les années à venir avec
trois priorités. D’abord, consolider nos acquis, en accélérant notre politique
d’attractivité, en attirant des acteurs mondiaux mais aussi en mobilisant
davantage de fonds privés au service du développement de nouveaux acteurs.
Ensuite, en veillant, au niveau européen et en lien avec la BCE, à ce que
l’Europe puisse établir rapidement son propre euro numérique souverain. Enfin,
en explorant toutes les potentialités offertes par les NFT et la finance
décentralisée, afin de positionner la France comme un pionnier mondial du web.
> Il y aura toujours un temps de retard de la
règlementation sur l’innovation. C’est une constante dans les sociétés ouvertes
au progrès. Le tout est d’en avoir conscience et de veiller à ce que la
règlementation ne cherche pas à étouffer l’innovation. Cela a été notre
priorité avec le règlement MiCa que nous avons porté sous présidence française
du Conseil de l’Union européenne.
Concrètement cette priorité s’est traduite par deux principes. Le premier,
c’est le principe d’adaptation. MiCa prévoit ainsi deux rapports d’étape, au
bout de deux ans puis de quatre ans, afin de dresser un bilan de la mise en
œuvre du règlement et de le confronter à l’évolution des pratiques. Le second,
c’est le principe de cantonnement. MiCa ne traite que des thématiques que nous
considérions assez mures pour être régulées. Ne sont ainsi pas directement
inclues les NFT et la DeFi [Decentralised finance]. En France, nous serons
particulièrement actifs pour nous positionner en pionniers dans ces deux
nouveaux univers.
> Nous avons assumé depuis 2017 notre souhait de faire de Paris la principale place financière d’Europe. Parce que cela est source de prospérité, d’emplois, de recettes fiscales mais aussi de brassage culturel et intellectuel. A ce titre, nous ne pouvons pas passer à côté de nouvelles tendances qui pourraient demain révéler un pouvoir transformant pour l’industrie financière. C’est pourquoi, je me réjouis que des start-up, mais aussi des grands groupes bancaires centenaires, se soient pleinement investis dans le développement des potentialités de la DeFi [Decentralised finance]. Il est encore trop tôt pour mesurer à leur juste mesure les avancées possibles. Il y aura de belles réussites, comme des échecs. C’est ce qui caractérise l’innovation.
> Nous ne ferons pas de la France un hub mondial des
crypto-actifs en nous isolant du reste du monde. Notre capacité à attirer les
plus grands acteurs mondiaux des crypto est donc au cœur de notre politique
d’attractivité financière. Mais nous le faisons avec rigueur, réalisme et
pragmatisme. Les acteurs qui souhaiteront demain servir le marché européen,
devront se conformer à la règlementation européenne et, avant l’entrée en vigueur
de MICA, nationale.
C’est ce qu’ont fait des acteurs comme Binance, en mai dernier, et Crypto.com,
le mois dernier. Ces deux plateformes d’échange ont obtenu un enregistrement en
tant que PSAN auprès de l’AMF. D’autres acteurs internationaux pourraient
suivre, en souhaitant faire de la France leur camp de base en Europe. Dans le
même temps, ces acteurs souhaitent continuer à se développer en fertilisant le
riche écosystème national. Je me réjouis de leur volonté de constituer des
fonds d’investissement dans les technologies crypto à destination de la France.
Ce sera pour nous plus d’innovation, plus de souveraineté numérique, plus de
prospérité et finalement plus d’emplois.
> Le numérique peut être un levier majeur de la
transition environnementale, en ce qu’il permet, par exemple, de réduire les
besoins de transport, de production ou encore de stockage. Mais il contribue
également aux émissions de gaz à effet de serre et à l’exploitation de
ressources rares. Il est de notre responsabilité de réduire son bilan carbone.
Nous avons donc voulu, dès la précédente mandature, veiller à inclure le
numérique dans notre stratégie environnementale.
Et c’est aussi ce que nous voulons faire avec la blockchain et les
crypto-actifs. Mais nous voulons le faire sur une base scientifique et
rigoureuse. C’est pourquoi, nous travaillons à un rapport sur l’impact
environnemental des crypto-actifs. Nous le faisons avec l’ensemble des acteurs
concernés, dans des réunions inclusives, comme celle que vous évoquez.
L’objectif est double: à la fois regarder comment le secteur peut réduire ses
émissions, notamment en matière de minage, et comment il peut contribuer à la
transition écologique. Je sais pouvoir compter pour cela sur nos acteurs
français qui, il faut le souligner, ont aussi un intérêt économique à limiter
leur consommation d’énergie et basculent de plus en plus vers des sources
renouvelables. C’est une dynamique que nous devons encourager. Dans l’immédiat,
je me réjouis du passage d’Ethereum au proof of stake bien moins consommateur
d’énergie.
> Les crypto-monnaies ne sont pas de la même nature que les actions: il ne s’agit pas de titres de propriété d’entreprises. En cela, un alignement pur et simple de la fiscalité avec les actions n’est pas nécessairement un objectif souhaitable. L’évolution des technologies et des usages des crypto-monnaies peuvent interroger certaines normes actuelles. Nous souhaitons donc utiliser l’année 2023 pour approfondir nos réflexions avec l’ensemble des acteurs concernés, afin de définir si de nouvelles adaptations à la législation fiscale sont nécessaires.
> Notre monnaie est l’euro et n’avoir qu’une seule monnaie pour payer l’impôt est une condition de notre unité. Je vois mal comment nous pourrions assurer l’égalité devant l’impôt si chacun choisissait sa monnaie pour payer ses impôts.
> Je le dis sans ambiguïté, notre monnaie doit rester
l’euro et le bitcoin n’a pas vocation à devenir un moyen de paiement à grande
échelle dans l’Union européenne. Il s’agit d’abord d’un sujet de cohésion sociale.
La monnaie, parce qu’elle est le moyen d’échanger des biens et services et de
rémunérer le travail est au cœur de la confiance dans une société. C’est ce
qu’illustre l’euro qui jouit d’une crédibilité mondiale. Il s’agit également
d’un sujet de souveraineté. Nous ne pouvons être maîtres de notre destin sans
maîtriser en Europe notre politique monétaire.
En revanche, l’affirmation de l’euro comme seule monnaie de référence ne doit
pas nous empêcher de profiter des potentialités offertes par la blockchain.
C’est pourquoi, je suis avec intérêt les travaux de la BCE pour concevoir un
euro numérique. Ce projet doit préserver notre souveraineté. De la même
manière, MiCa doit permettre le développement de stablecoins adossés sur
l’euro, tout en assurant leur stricte parité. Je crois aux vertus de la
blockchain au service de l’euro, pas en l’abandon de celui-ci au profit du
bitcoin.
Gérald Darmanin
(ministre de l’Intérieur et des Outre-mer)
> Il y a manifestement une offensive islamiste dans l'école publique
française. Il faut dénoncer les choses telles qu'elles sont. Elle n'est pas
généralisée mais elle existe. La loi de la République est extrêmement clair. On
ne peut pas venir avec un vêtement religieux ostentatoire. Chaque chef
d'établissement doit interdire la venue de ces vêtements religieux quels que
soient le sexe et l'âge de ces personnes à l'école et au lycée publique. Les
services du ministère de l’Intérieur sont au côté des enseignants et des chefs
d’établissement et interviendront à chaque fois que cela est nécessaire pour
faire respecter la loi.
> Je pense qu'il y a un problème de salaire. Il faut qu'une partie du patronat puisse augmenter les salaires.
Catherine Colonna
(ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> [Arménie] Le
Conseil a décidé le deploiement d'une mission civile européenne d'observation
en territoire arménien, à la frontière. L'Union européenne est active pour
faire respecter la souveraineté et l'intégrité des États.
> L'UE va renforcer son soutien à l'Ukraine: aide financière et formation militaire pour l'aider à se défendre.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Je voudrais rappeler que frapper des objectifs civils, mener la guerre non sur le champ de bataille mais contre des populations civiles non combattantes, ou contre des objectifs civils est constitutif de crimes de guerre. Les membres du Conseil européen des Affaires étrangères ont, à l'unanimité, rappelé leur souhait d'être disponibles s'il le fallait pour adopter de nouvelles sanctions à l'encontre de la Russie, si elle devait, ce que nous n'espérons pas, poursuivre son escalade et sa fuite en avant. Par ailleurs, nous avons réaffirmé notre unité, notre soutien à l'Ukraine avec une décision de lancement d'une opération de mission de formation des soldats ukrainiens sur le territoire européen. La France prendra sa part : cela a déjà été annoncé. Et puis, avec une augmentation de ce que nous appelons la facilité européenne de paix pour aider l'Ukraine à acquérir des matériels et à se défendre. Nous ne sommes pas cobelligérants, nous ne sommes pas en guerre : nous aidons un Etat agressé - l'Ukraine - à se défendre, comme c'est son droit légitime selon la charte des Nations unies.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Nous souhaitons qu'il n'y ait pas d'impunité et la France aide aussi bien la justice ukrainienne que la Cour pénale internationale, qui sont les deux instruments existants dans l'ordre juridique international que nous avons à notre disposition pour faire que les responsables de crimes de guerre et peut-être de crimes contre l'Humanité rendent compte de leurs actes. Par ailleurs, cela n'empêche pas des réflexions sur un tribunal ad hoc, s'il avait une valeur ajoutée et s'il était créé de façon légitime pour que ces éventuelles enquêtes et décisions soient respectées. Ces réflexions peuvent avoir lieu, mais nous nous appuyons aujourd'hui et nous devons soutenir les instruments dans l'ordre juridique existant qui nous permettent - qui permettent à la CPI notamment - d'incriminer les responsables des crimes, y compris - ce qu'il ne faut pas oublier- en remontant la chaîne de responsabilités.
> [Chine] L'équilibre dans lequel nous souhaitons être avec la Chine, c'est-à-dire coopérer là où c'est possible – c'est possible et nécessaire sur un certain nombre de dossiers – comme sur le climat ou pourquoi pas le traitement de la dette ou la biodiversité ou d'autres sujets. Mais il faut prendre conscience davantage que la Chine affirme sa puissance d'une façon qui est désormais assez loin de son attachement habituel à la stabilité. Le lui dire, tout en entretenant une bonne relation et prendre un certain nombre de dispositions pour nous-mêmes, parler davantage à nos partenaires de l'Indopacifique, leur offrir des alternatives et défendre nos valeurs parce que l'universalisme des droits de l'Homme fait partie de nos valeurs. Et donc nous ne devons pas renoncer sur ce point.
Sébastien Lecornu
(ministre des Armées)
> L’actualité nous montre que l’hybridité des menaces
peut aussi toucher les fonds sous-marins. Les espaces maritimes constituent le
trait d’union qui universalise les enjeux de sécurité.
Olivier Dussopt
(ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> Aucun autre pays en Europe n’a engagé de
mesures aussi fortes pour le pouvoir d’achat. La réalité c’est que nous
protégeons le pouvoir d’achat comme personne ne l’a jamais fait. (…) Les actes
sont là, dès le mois de juillet le parlement a voté une loi pour le pouvoir
d’achat des Français. Nous menons des politiques et des actions qui permettent
de répondre à la hausse du pouvoir d'achat, à la fois par le blocage des prix,
les ristournes sur le carburant et l'énergie, par des dispositifs de partage de
valeurs.
> [Blocage du pays par la CGT] Lorsque dans un conflit social, il y a un accord majoritaire, la règle de la démocratie sociale est de respecter cet accord.
> [Blocage du pays par la CGT] Toutes les réquisitions qui ont été demandées par le gouvernement l’ont été en réponse à un impératif d’urgence, sont proportionnées et garantissent l’exercice du droit syndical.
> Vous [LFI] avez une espèce de mantra qui s'inscrit dans le village Potemkine de votre réalité sociale (...) Vous souhaitez au fond que la misère prospère parce que la misère, c'est votre fond de commerce.
> L'objectif du plein emploi n'est atteignable que si on améliore le taux d'emploi des seniors.
> Ce qui est explosif c'est de laisser le système de retraite partir dans des déficits absolument abyssaux.
Pap Ndiaye (ministre
de l'Education nationale et de la Jeunesse)
> Je suis tout sauf un idéologue. Mes travaux
d’historien m’ont fait aborder les questions d’anti-racisme, de lutte contre
l’antisémitisme. J’ai longuement réfléchi à comment lutter contre tout ce qui
peut affaiblir la République. De tout cela, je suis fier.
> Le Président de la République s’est engagé à rendre plus attractif le métier d’enseignant. Nous nous y attelons : les professeurs seront augmentés de 10% en moyenne.
> Au-delà d’être une obligation légale, l’éducation à la sexualité concerne toute la société : elle permet de lutter contre les violences sexistes et sexuelles, de réduire les inégalités femmes-hommes et de lutter contre les discriminations.
> La réforme que nous souhaitons mener pour le collège ne tombera pas du ciel : elle se fera avec les organisations syndicales, au service de la réussite des élèves.
> La défense de la laïcité est un combat de longue haleine. Avec le Ministère de l’Éducation nationale, je suis au premier rang pour faire reculer celles et ceux qui veulent du mal à ce principe, et donc à la République.
> L’assassinat de Samuel Paty nous oblige : à la commémoration, bien évidemment, et à la réaffirmation de la laïcité, de la liberté d'expression et de l’École comme un lieu libre de toute influence extérieure, qu’elle soit politique ou religieuse.
> Je n’ai pas la main qui tremble sur les questions de laïcité. Dès mon arrivée, j’ai pris les dispositions nécessaires : renforcement des équipes Valeurs de la République, intensification de la formation des enseignants et consolidation de la protection fonctionnelle.
Sylvie Retailleau
(ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche)
> La deeptech, c'est quoi ? Il s'agit
principalement d'un écosystème de start-ups qui proposent des produits ou des
services sur la base d’innovations de rupture. Elles partent des résultats de
la recherche, pour penser et construire des usages de notre quotidien.
Leur ambition est de résoudre des défis du 21e siècle. La deeptech peut par exemple offrir
de nouvelles réponses à la lutte contre le cancer, ou contre le changement
climatique. Agriculture, spatial, santé, quantique... tous les domaines sont
concernés.
Pour voir les effets concrets de France 2030 et du plan Deeptech sur le terrain, j'étais vendredi à
Ploemeur pour visiter la start-up Wainvam-E, spécialiste de la métrologie
quantique. Accélérons cette dynamique en capitalisant sur l’excellence de notre
recherche !
Marc Fesneau
(ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> « La démocratie est d'abord un état
d'esprit. » Il y a quarante ans disparaissait Pierre Mendès-France.
Résistant, inlassable républicain, inlassable et exigeant pédagogue de l’action
publique. Refusant toujours la facilité. Une source d’inspiration en ces temps si
troublés.
> Réunion des ministres européens de l'Agriculture à Luxembourg. Le
travail avec mes homologues et les commissaires se poursuit autour de la
politique commerciale et de la situation des marchés, en lien avec les
conséquences de la guerre en Ukraine et l’accès aux engrais.
Avec mon collègue allemand, nous avons tenu à aborder également le sujet de
l’ovosexage. Il nous faut agir au niveau européen pour mettre fin à
l'élimination des poussins mâles.
A l’occasion de ce conseil, échanges fructueux avec mes collègues belge et
autrichien sur nos priorités communes, pour articuler transition écologique et
souveraineté alimentaire, ainsi que sur les questions forestières.
> Nous avons besoin de travailler sur des accords commerciaux qui intègrent mieux les questions de réciprocité.
Christophe Béchu
(ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
> La semaine prochaine, je réunirai les
présidents des métropoles concernées par les Zones à faibles émissions
mobilités. Malgré une nette amélioration de la qualité de l'air, la décision du
Conseil d’Etat [condamnant l’Etat pour inaction], nous rappelle l'urgence à agir pour réduire la pollution
atmosphérique en France.
Nous accompagnerons les collectivités dans la mise en œuvre des ZFE_m, c'est la
meilleure réponse à l’urgence sanitaire et climatique : 150M€ issus du Fonds
Vert viseront à soutenir les collectivités.
Comme annoncé par Emmanuel Macron:
- Le bonus écologique pour l’achat d’un véhicule
électrique sera porté à 7 000 euros pour les 50 % des Français qui gagnent le
moins;
- Le dispositif de leasing pour les véhicules
électriques sera ouvert aux précommandes courant l’année 2023.
> 100.000 bornes pour un million de voitures, à ce stade, ce n'est pas le déploiement des bornes qui est le frein au déploiement des voitures électriques.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> Nous agissons pour donner une vie meilleure aux
Français, pour les protéger, pour bâtir une souveraineté, tels sont les faits.
Nous ne sommes pas dans l'invective, nous sommes dans l'action.
> Personne ne peut se satisfaire de la situation actuelle qui empêche les Français de faire leur plein. Nous agissons. (...) Nous avons ramené et Total, et Esso, à la table des négociations, et nous avons aujourd'hui des accords majoritaires.
> [Sobriété] J’ai signé 3 décrets :
- Interdiction des publicités lumineuses la nuit de 1h à
6h partout en France
- Fermeture obligatoire des portes de magasins quand la
clim ou le chauffage sont allumés
- Extinction de toute publicité lumineuse en cas de
signal Ecowatt
rouge.
> En 2017, moins d’1 voiture vendue sur 20 était électrique. En 2020, c’était 1 sur 10. Aujourd’hui, c’est 1 sur 5. Nous accélérons pour atteindre 1 sur 3 à la fin du quinquennat.
> Notre objectif : 100% de voitures zéro carbone d’ici 2035. Cette transition est une opportunité pour atteindre nos objectifs climatiques et réindustrialiser notre pays. Nous y arriverons !
François Braun
(ministre de la Santé et de la Prévention)
> La campagne de vaccination contre la grippe
démarre aujourd’hui. Vaccins, gestes barrières : nous avons les moyens de nous
protéger contre les virus de l’hiver. Ensemble, restons mobilisés pour protéger
les plus vulnérables et éviter la saturation de notre système de santé.
Jean-Christophe Combe
(ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées)
> Je partage cette ambition pour la petite
enfance qui se traduira par la création du service universel d'accueil du jeune
enfant. Cette avancée est d'ores et déjà en route avec l'alignement des reste à
charge quel que soit le mode d'accueil, qui en constitue la première étape.
Cette première étape est portée par le Budget de
la sécurité sociale. Qui lui-même porte une
grande ambition en matière de politique familiale avec plus de 1,6 milliard €.
Une concertation se déroulera prochainement. Elle permettra de mettre sur la
table l'ensemble des propositions et des préoccupations. Je me réjouis de
pouvoir avoir ces prochaines discussions nécessaires avec l'ensemble des
parties prenantes.
Olivier Véran
(ministre délégué chargé du Renouveau démocratique, porte-parole du
Gouvernement)
> Nous mettons tout en œuvre pour que la
situation dans les stations-service s’améliore rapidement. Nous accompagnons le
dialogue social, réquisitionnons dans les dépôts bloqués, multiplions
l’acheminement de carburant. Ce n’est pas aux Français d’être sanctionnés.
Franck Riester
(ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement)
> Certains responsables politiques attisent les
problèmes et agitent le chiffon rouge de la grève générale pour créer le chaos,
comme Sandrine Rousseau.
> Le 49.3 est un pouvoir que nous donne la Constitution et grâce auquel nous ferons voter le budget à l'issue du débat parlementaire.
Gabriel Attal
(ministre délégué chargé des Comptes publics)
> Il y a une «CGTisation» du débat politique,
avec des formations, notamment LFI qui voudraient que le pays soit bloqué.
> On ne veut pas d’augmentation des impôts.
> La France est quand même le pays d’Europe où le taux d’inflation est le plus faible.
> On a toujours dit qu’on serait aux côtés de l’Ukraine pour les aider à résister.
Roland Lescure
(ministre délégué chargé de l’Industrie)
> Ecoutez, on peut toujours, moi, j'ai été majoritaire dans ma
circonscription, ce qui compte quand même, c'est la majorité au Parlement
aujourd'hui, qui est aussi une majorité de la majorité gouvernementale ; on
peut toujours découper et saucissonner des suffrages en se disant qu'on est
majoritaire quelque part, on est toujours majoritaire dans un bureau de vote,
la démocratie sociale, pour moi, ça a du sens, ça se respecte dans les deux
sens d'ailleurs, le dialogue social, il est essentiel, je pense qu'il a mis un
peu de temps à démarrer, mais que maintenant, il est en cours et qu’il
débouche, il faut que tout le monde s'y conforme, sinon, ça part dans tous les
sens, c’est n’importe quoi.
> Le gouvernement, il est garant du dialogue social, il
doit s'assurer que le dialogue social a lieu, mais alors, si le gouvernement se
mette dans les négociations en disant : 7, c’est trop, ce n’est pas assez, là,
on va vraiment partir n'importe comment, dans un sens où on nationalise tout,
et on peut nationaliser les salaires, d'ailleurs, la Nupes le proposait en
proposant des amendements cet été qui visaient des augmentations généralisées
de salaires. Moi, toutes les semaines, je suis dans des entreprises industrielles
qui aujourd'hui font face à une inquiétude, ce n’est pas les salaires, c'est la
hausse des coûts de l'énergie, je peux vous dire que les salariés, y compris.
Juste qu'on comprenne bien, parce que les organisations syndicales que je
rencontre aujourd'hui dans les entreprises que je visite, elles sont inquiètes
de la capacité de l’entreprise à poursuivre sa production, ce que je veux dire
par-là, c'est qu’il y a des situations extrêmement divergentes, il y a des
entreprises qui vont bien, il faut qu'elles se mettent autour de la table et
qu'elles participent à partager ce bien, il y a des entreprises qui souffrent
aujourd'hui, et les salariés sont prêts à accompagner aussi les entreprises
dans ces moments difficiles, donc pas de mesure généralisée.
> Le syndicat est légitime, le mouvement qui s'oppose à un accord majoritaire, signé par des organisations syndicales, dans le cadre d'une négociation avec une direction, moi, je pense qu'on est en train de franchir des limites, qu'il ne faudrait pas franchir, surtout dans un moment aujourd'hui où on a plutôt besoin de rassemblement que de division, on a la guerre aux portes de l’Europe, on a les coûts de l’énergie qui partent dans tous les sens. Et on est là à essayer de se tendre sur des accords qui sont en plus des accords, dans la grande majorité, acceptés.
>Il y a aujourd’hui des gens qui ont envie de travailler
en France et qu'il faut les laisser travailler, alors on peut passer son temps
à passer des amendements pour organiser les conflits, les blocages, les grèves
et les manifestations, moi, je considère aujourd'hui que les gens dans leur
extrême majorité, ils ont envie d'aller bosser et qu’ils ne peuvent pas aller
bosser.
Aujourd'hui, on a l'impression qu'il y a 30.000 personnes dans la rue qui
manifestent, et le reste du pays qui regarde ça, là, bouche bée, la réalité, c'est
que dans les entreprises, les gens se parlent, que le dialogue social en
France, il existe, que sur les salaires pour les entreprises qui vont bien, que
sur la production pour les entreprises qui ne vont pas mal, pour l'organisation
des transports, quand on a des situations comme celle d'aujourd'hui ou
peut-être de demain, les gens se parlent, et c'est tant mieux, arrêtons
d'imaginer que la France est au bord de la guerre, il y a malheureusement un
pays aujourd'hui qui est en guerre, au bord de l'Europe, je voudrais
relativiser un peu, on se calme, on continue à négocier, à discuter, et qu'on
arrête de tout conflictualiser.
> Je suis contre la nationalisation des salaires, la déresponsabilisation des chefs d'entreprise qui doivent prendre leurs responsabilités et organiser des négociations.
> Le jour où la France sera dans une économie libérale sauvage, je pense qu'on ne sera pas tout à fait dans la situation dans laquelle on est aujourd'hui, on a un système de protection sociale le meilleur au monde, on un système de santé, le meilleur au monde, on a une école gratuite/
> L’idée, c’est qu’au fur et mesure que l'inflation, si elle doit continuer à progresser, progresse, on continuera à prendre notre responsabilité, à faire notre part du boulot, il faut que tout le monde le fasse, à la fois les salariés et les chefs d'entreprise.
> Je suis face à des entreprises qui payent leur électricité ou leur gaz bien trop cher, et c'est sûr que tourner le bouton, comme vous dites, ça ne va pas améliorer la situation, là encore, solidarité, responsabilité, collectif, est-ce qu'on est capable ensemble de se dire que l'hiver est difficile, que la guerre est aux portes de l'Europe, que l'énergie bat tous les records et qu'il faut aider l'économie française à passer l'hiver, ça ne veut pas dire que le dialogue social ne doit pas avoir lieu, mais aujourd'hui, pour moi, ministre de l'Industrie, la priorité des priorités, c'est que l'industrie française continue à tourner, c'est essentiel, parce que derrière l'industrie française, il y a évidemment des emplois, il y a des revenus.
> On est aujourd'hui dans un vrai défi, dans un vrai débat, comme c'est souvent le cas en Europe, à la veille des sommets européens, entre, je dirais, les volumes et les prix, nous, on veut faire baisser les prix. Les Allemands ont peur que si on fait baisser les prix, ils n’aient plus les volumes, vous savez que l'industrie allemande dépend beaucoup du gaz. Et donc, il faut les rassurer sur le fait qu'on va continuer à avoir de l'énergie en Europe, il faut nous rassurer et rassurer nos industriels sur le fait que les prix vont baisser, il y a tout un arsenal sur lequel à mon avis il est possible de converger, qui suppose de négocier avec les Norvégiens, les Américains au niveau européen, qui suppose de plafonner le prix du gaz dans les centres électriques, qui suppose d'amplifier, de prolonger et simplifier le dispositif d'aide, on y travaille, et j'espère qu'on va converger.
> L'industrie allemande n’est pas dans une situation extrêmement favorable, il faut le reconnaître, l'industrie automobile a beaucoup souffert, et donc aujourd'hui, l'Allemagne, qui fait face à des vents de face énormes, moi, je les appelle, et je pense qu’on y arrivera à travailler ensemble, en solidarité européenne, c'est quand même l'essentiel, et on l'a toujours montré, on l'a montré pendant la Covid19, on l’a montré pendant la guerre en Ukraine, il faut le montrer face à cette crise énergétique.
> On va tous se rassembler aujourd'hui autour de l'industrie française, pour que l’on poursuive le grand mouvement de réindustrialisation qu'on a commencé. Et, oui, cette période est difficile, il faut qu'on se serre les coudes pour soutenir notre industrie française. Moi je n'ai pas besoin de leçons aujourd'hui. J'ai besoin de l'union autour de l'industrie française.
> On regarde des entreprises au cas par cas, c'est à peu près 350 entreprises aujourd'hui, qui font vraiment face à des difficultés importantes du fait de la crise énergétique. C'est un peu la partie visible de l'iceberg, parce qu'évidemment aujourd'hui au fond toutes les entreprises sont affectées par une hausse de l'énergie, sauf les toutes petites, qu’on va protéger avec le bouclier tarifaire. Aujourd'hui, le défi majeur, il est en Europe, il est en partie en France aussi, c'est d'accompagner au cas par cas toutes ces entreprises, de manière à ce qu'elles puissent continuer à produire. L'enjeu majeur c'est de préserver l'appareil productif, d'accompagner les salariés, de manière à ce qu'on ferme au minimum les activités. Il y en a qui vont ralentir, il y en a déjà qui ont ralenti.
> [Voiture électrique] Je pense qu'on aura des constructeurs qui aujourd'hui sont en train de s'aligner pour avoir des véhicules de qualité et pas trop chers. On va continuer à aider les Françaises et les Français à acheter des véhicules. Vous le savez, le président l'a annoncé, la prime à l'achat va passer de 6 000 à 7 000 € pour les Français les plus démunis on va dire, et qui souhaitent passer à l'électrique. Et on va accompagner les constructeurs européens, et singulièrement les constructeurs français, qui produisent en France, sur l'innovation, sur la transition, parce qu'il y a des métiers qu'il faut accompagner, les métiers d'hier ne seront plus les métiers de demain. Et on a tout un paquet, ça va faire 5 milliards d'euros, dans le cadre de France 2030, pour accompagner l'industrie automobile française, de celle d'hier et d'aujourd'hui, à celle d'aujourd'hui et de demain, l'industrie électrique.
Clément Beaune
(ministre délégué chargé des Transports)
> Le droit de grève il est constitutionnel, la Première ministre l'a
rappelé. Moi je ne serais jamais dans un discours de stigmatisation ou de
remise en cause, évidemment, du droit de grève. Simplement deux choses : quand
les accords sociaux marchent, quand le dialogue social ça marche, et tant mieux
on l'a vu chez Exxon, puis on l'a vu chez Total en mettant une forte pression,
avec des résultats, 7 % d'augmentation chez Total, ce n’est pas rien, donc ce
n’est pas un dialogue social à vide. (…)
Une fois que les syndicats majoritaires, ce n’est pas le patronat, c’est les
syndicats qui ont signé avec le patronat, majoritairement, on doit reprendre le
travail. Et la réquisition elle est un dernier recours, elle s'articule avec le
droit de grève, et d'ailleurs, le fait que ce n'est pas une atteinte le droit
de grève, est vérifié par le juge, et la CGT a fait des recours, à la fois à
Rouen, à Lille, devant les tribunaux, par 2 fois.
> C'est une situation qui est insupportable pour les Français, c'est ça qui compte. Il y a un droit de grève, il s'est exercé, on a donné toute sa chance au dialogue social, on ne peut pas dire qu'on ait été d’une brutalité féroce dans cette affaire, en revanche on a une responsabilité, c'est que quand on est allé au bout de ce dialogue social, eh bien là, et c'est prévu par la loi, il peut y avoir en effet des réquisitions, parce qu'on ne peut pas tolérer qu'une région comme les Hauts-de-France, populaire, soit privée de carburant.
> Le grand enjeu des années qui viennent, c'est la
démocratisation de la voiture électrique, parce que quand 85% des Français
prennent leur voiture pour aller au boulot, pour aller en vacances, on ne peut
pas dire qu’on se dispensera de la voiture. En revanche, on peut passer à la
voiture moins polluante ou pas polluante. (…)
Non, justement, vous avez raison c'est l'enjeu, aujourd'hui la voiture pas
chère elle risque d’être chinoise, et donc il faut que l'Etat soutienne pour
qu'on puisse acheter dans les années qui viennent les voitures françaises et
européennes. On ira plus loin encore, puisque le président de la République a
aussi annoncé que sa promesse c'est un leasing social, c'est-à-dire pour les
ménages modestes, on le fera dans l'année qui vient, on commencera à le mettre
en place pour rajouter encore un soutien financier aux ménages modestes qui
veulent passer à l'électrique et qui ne le peuvent pas aujourd'hui.
> Dans la crise actuelle, la crise climatique elle reste là, et donc la seule façon de faire c'est d'avoir la voiture moins polluante ou pas polluante, et donc il faut qu'on construise une filière industrielle française. Il y a eu des succès comme la ZOE, on va continuer et on va soutenir financièrement dans les années qui viennent.
Charlotte Caubel
(secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> [Enfants placés] Il y a des dysfonctionnements
graves qui conduisent à des drames. Ils sont d’autant plus intolérables qu’ils
touchent des enfants aux parcours déjà fracturés, cabossés par la vie.
À compter du 1er novembre, le champ des contrôles sera élargi. ➔ Non seulement on vérifiera les casiers judiciaires des
candidats mais on s’assurera également tout au long de leur carrière qu’ils ne
soient pas inscrits au Fichier des infractions sexuelles et violentes.
À compter du 1er novembre, le champ des
contrôles sera élargi.
Non seulement on vérifiera les casiers judiciaires des candidats mais on
s’assurera également tout au long de leur carrière qu’ils ne soient pas
inscrits au Fichier des infractions sexuelles et violentes.
Le contrôle des établissements sera renforcé.
J’ai demandé le recrutement de plusieurs dizaines de personnes pour
renforcer les moyens de contrôle.
Nous allons aussi former dès le mois de novembre 300 personnes sur 3 ans pour
une meilleure évaluation des établissements.
Ces dysfonctionnements ne doivent pas faire oublier le travail de milliers de professionnels exemplaires. Je suis à leurs côtés. Ces métiers de l’enfance sont magnifiques. Nous devons les rendre plus attractifs.
> [Aide sociale à l'enfance] Personne ne doit détourner le regard face aux drames relatés. Ces images sont intolérables. Aux côtés des départements, il est de ma responsabilité et de celle de l’État de faire davantage, j’y travaille avec détermination et avec l’ensemble des membres du gouvernement concernés.
> La pornographie nourrit les rapports violents sur les femmes et les enfants. « L’enfer du décor » est un rapport utile, nécessaire, indispensable pour mettre en lumière les effets ravageurs du porno sur la vie de nos enfants. Il est urgent d’appliquer la loi.
> Ce soir, la justice a livré les
premiers éléments sur les circonstances du crime abominable subi par Lola.
Quand la violence des adultes conduit à de telles barbaries sur une enfant doit
nous interroger sur ce que notre société peut produire.
Demain au delà de l’effroi, n’oublions jamais Lola. Je pense à ses parents, ses
professeurs, ses petits camarades qui vont devoir vivre avec ce drame.
> N’oublions pas que nous sommes dans une société qui ne s’occupe pas très bien de ses enfants. Tous ces enfants, ce sont autant d’enfants que l’aide sociale à l’enfance doit récupérer. Ces oubliés de la République, nous en sommes tous responsables.
Sonia Backès
(secrétaire d’Etat chargée de la Citoyenneté)
> [Tribune : « La République nous impose de ne rien céder face
à ceux qui tentent de saper le respect de la laïcité »
Notre République se
retrouve, en ce dimanche 16 octobre, autour de la mémoire du professeur
Samuel Paty, lâchement assassiné au nom d’une idéologie barbare il y a deux ans
jour pour jour. Nul n’a oublié l’effroi glaçant qui nous a saisis à l’annonce
de ce crime odieux. La mémoire de Samuel Paty nous oblige. Elle nous impose une
ardente obligation : ne rien céder, jamais, face à ceux qui tentent de
saper le respect de la laïcité dans l’école de la République.
Hélas, cette commémoration coïncide avec une recrudescence des atteintes à la
laïcité en milieu scolaire. Ce phénomène n’est pas nouveau, mais il connaît un
regain d’actualité, comme en attestent les chiffres communiqués par le
ministère de l’éducation nationale et de la jeunesse. Ces chiffres reflètent
une réalité qu’il faut regarder en face.
Lire l’entretien : Article réservé à nos abonnés Pap Ndiaye, ministre de l’éducation nationale :
« Il y a bel et bien une vague de port de tenues pouvant être considérées
comme religieuses »
Notre vigilance est d’autant plus indispensable que ces atteintes à la
laïcité se parent aujourd’hui des atouts faussement flatteurs de la modernité,
grâce au rôle délétère joué par les réseaux sociaux. Le principe de laïcité est
remis en cause par des jeunes en mal de transgression, qui ne semblent plus en
comprendre la nécessité. Ils y sont encouragés par leur entourage autant que
par toute une nébuleuse d’influenceurs religieux d’un nouveau genre qui, forts
d’une large audience, incitent la jeunesse au contournement de la loi.
Il est donc plus nécessaire que jamais de rappeler quelques éléments essentiels
s’agissant du respect de la laïcité en milieu scolaire.
Pourquoi ? D’abord pour protéger nos enfants : l’école est avant tout
le lieu de la création d’une culture commune, de l’exercice de libre arbitre et
de l’apprentissage de la citoyenneté. La laïcité a justement vocation à y
protéger les élèves du prosélytisme et des pressions d’un entourage qui les
empêcherait de se sentir libres de leurs opinions.
Ensuite parce que la laïcité y permet la liberté d’expression, le pluralisme
des convictions et l’égalité entre les filles et les garçons. Rien n’empêche
d’exprimer ses convictions religieuses en dehors de l’école, dans la sphère
privée. Sans cesse, il faut le rappeler : la laïcité, ce n’est en rien la
négation du fait religieux, et encore moins la stigmatisation d’une religion.
Lorsque l’Etat défend le principe de laïcité, il garantit la liberté de croire
ou de ne pas croire, il défend la liberté religieuse et la liberté
d’expression.
Comment ? Nous avons en la matière une boussole : la loi du
15 mars 2004 encadrant, en application du principe de laïcité, le
port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les
écoles, collèges et lycées publics. L’application de cette loi a été, depuis sa
promulgation, éclairée par une jurisprudence précieuse du Conseil d’Etat. La
loi de 2004 vise non seulement les signes ou vêtements religieux par nature,
mais aussi les signes ou vêtements qui deviennent ce que l’on pourrait
qualifier de vêtements religieux « par destination ». En la matière,
c’est en effet l’intention qui compte.
Or, quelle est-elle, l’intention qui se cache derrière le port concerté
d’abayas ou de qamis par plusieurs élèves d’un même établissement
scolaire ? Les messages abondamment relayés sur certains réseaux sociaux
prisés par les collégiens ou lycéens nous indiquent qu’à travers le port assumé
de ces vêtements certains élèves souhaitent mettre à mal l’application du
principe de laïcité en milieu scolaire en affirmant une identité religieuse. La
distinction, parfois brandie, entre vêtements cultuels et vêtements culturels relève
dans ces cas-là du sophisme.
Cette remise en question est dangereuse à au moins trois égards : elle
sape les principes du vivre-ensemble auprès d’une jeunesse par essence
influençable, et constitue bien souvent la porte d’entrée vers le séparatisme.
En outre, les atteintes à la laïcité prennent parfois des tournures plus
violentes, lorsque des enseignants ou des personnels éducatifs sont visés,
menacés, voire agressés pour avoir voulu faire respecter l’application de la
loi de 2004 ou pour avoir, dans leur enseignement, traité de la question de la
laïcité. Cela a été le cas encore récemment, à Paris ou à Thann.
A tous les personnels éducatifs menacés dans l’exercice de leur mission, je
veux dire que le gouvernement est à leurs côtés. Avec les ministres de
l’intérieur et de l’éducation nationale, nous continuerons de leur assurer un
soutien sans faille, de recevoir avec la plus grande gravité chaque
signalement, chaque menace et d’assurer une réaction immédiate de l’Etat. La
loi du 24 août 2021 confortant le respect des principes de la
République nous donne à cette fin des outils qui permettent de lutter encore
plus efficacement contre les personnes et les structures qui poursuivent des
visées séparatistes, notamment autour de la sphère scolaire. Cette fermeté doit
aussi permettre de protéger l’écrasante majorité des musulmans de France qui
n’aspirent qu’à une chose : vivre et pratiquer leur religion dans le
respect des lois de la République.
Etre fidèle à la mémoire de Samuel Paty, c’est réaffirmer avec force cette
évidence : la République ne tremblera pas face à ceux qui, insidieusement
et méthodiquement, cherchent à saper ses fondements.
► Assemblée nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> «La démocratie est d'abord un état d'esprit.»
Avocat, homme d’Etat, résistant, il y a 40 ans disparaissait une figure de la
nation qui continue d’inspirer chaque citoyen. La France rend un hommage appuyé
à Pierre Mendès-France, nous poursuivrons son combat pour la République.
► Partis politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stéphane Séjourné (Secrétaire général & président du groupe Renew Europe au
Parlement européen)
> Il voulait une République moderne. En homme de
gauche, libre et réformiste, il la défendit inlassablement, convaincu que «
l'amour de la démocratie est d'abord un état d'esprit ». 40 ans après sa
disparition, hommage à l'homme et profond respect pour son œuvre et ses
combats.
Aurore Bergé (présidente du groupe à l’Assemblée nationale)
> Mobilisés !
- Pour les Français avec un budget juste et responsable.
- Pour les droits des femmes, l'accès à la santé, la lutte contre les squats
avec nos propositions de loi.
- Pour la liberté en Ukraine, Arménie et Iran avec nos propositions de
résolution.
- Pour la biodiversité.
> Émouvant de voir LFI et le RN nous donner des leçons sur les sanctions nécessaires à l'encontre de la Russie. Difficile pour eux d'entendre le nécessaire rappel de leurs positions. Quant aux ambiguïtés de Jean Luc Mélenchon : ayons de la mémoire sur la Crimée !
> Je n'ai pas entendu sur ces bancs un seul député de l'opposition dire qu'il était prêt à voter le Budget, quoiqu'il y ait dans le Budget !
● MoDem
Maud Gatel (Secrétaire générale)
> Il y a 40 ans disparaissait Pierre Mendès
France. Figure de la gauche, résistant, son héritage est immense. Avec
l'éthique érigée en règle de conduite et la vertu républicaine en boussole de
son action, il était l'incarnation de l'exigence en politique.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> Splendide. Une élue RN s’inquiète de… la lutte
contre la désinformation. Qu’est-ce qui lui fait peur ? Que les mensonges de
son parti soient débusqués? Qu’elle ne sache pas quoi répondre ? Le RN ose
tout, c’est à ça qu’on le reconnaît.
> Le lancement d’une mission d’observation entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie signe le réengagement de l’UE dans la région. Enfin!