Voici une sélection, ce 17 septembre 2022, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la
République)
> Je condamne avec la plus grande fermeté les
atrocités commises à Izioum, en Ukraine, sous occupation russe. Leurs auteurs
devront répondre de leurs actes. Il n’y a pas de paix sans justice.
> [Lettre au personnel de l’Education nationale]
Mesdames et Messieurs les professeurs et les personnels de l’Education
nationale,
Il y a quelques jours, pour nos enfants et pour vous, ce fut le retour à
l’école. À l’orée de cette nouvelle année scolaire, je tenais à vous présenter,
comme je l’ai fait le 25 août dernier devant les rectrices et les recteurs, les
transformations que je souhaite y faire advenir au cours de ce quinquennat afin
de mettre votre mission et vos métiers au cœur de la vie de la Nation.
Avant de porter nos regards vers l’avenir, je veux d’abord vous remercier
d’avoir si vaillamment rempli votre rôle durant les années de crise sanitaire
qui ont tout bousculé. La France a alors fait le choix fort et ferme de garder
ses écoles ouvertes, bien plus que dans d’autres grands pays, pour que nos
enfants ne décrochent pas et continuent d’apprendre. Je mesure toutes les
précautions qu’il vous a fallu respecter, toutes les adaptations qu’il vous a
fallu apporter, le plus souvent dans l’urgence, et je vous suis reconnaissant
d’avoir tenu bon et d’avoir été si engagés dans ces temps difficiles.
Je veux aussi vous exprimer toute ma gratitude pour le travail exceptionnel de
chacune et chacun d’entre vous pour faire progresser l’égalité des chances et
faire reculer l’échec scolaire. Ces objectifs ont été au cœur de nos
préoccupations ces cinq dernières années.
Cependant, il nous faut être lucide : notre système scolaire ne réduit pas
suffisamment les inégalités de naissance, décroche dans les évaluations
internationales, et suscite souvent la défiance. Trop d’élèves sont malheureux,
ne trouvent pas leur place à l’école et ne trouvent pas leur voie ensuite. Trop
de professeurs ne sont pas reconnus comme ils le devraient et perdent parfois
le sens de leur mission.
Nous voulons une école qui permette à nos enfants de maîtriser les savoirs
fondamentaux, d’acquérir un esprit critique et une confiance en eux, de choisir
leur destin en tant que citoyens, et d’accéder à un emploi qui réponde à leurs
envies, à leurs talents comme aux besoins de notre société et aux enjeux du
siècle. Pour y parvenir, le ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse
a présenté les transformations qui s’engageront dès cette année.
Elles concernent tous les niveaux, dès la maternelle car nous le savons
désormais, beaucoup de choses se jouent très tôt. En élémentaire, nous
continuerons à mettre l’accent sur les apprentissages fondamentaux et nous
généraliserons la pratique quotidienne du sport. Au collège, nous organiserons
en 6e une liaison plus efficace avec le premier degré pour que chacun se sente
mieux accompagné dans cette transition importante. Nous créerons aussi, à
partir de la 5e, une « demi-journée Avenir » hebdomadaire qui éveillera des
vocations et améliorera leur orientation. Il s’agira de faire découvrir aux
élèves de nombreux métiers, y compris des métiers techniques, manuels ou
relationnels, afin de mettre en valeur toutes les formes d’intelligences, mais
aussi des métiers du numérique ou de la transition écologique qui se multiplieront
demain. Nous étendrons le Pass culture aux collégiens dès la 6e, et
renforcerons la lutte contre le harcèlement scolaire qui fait tant de mal à nos
enfants et qui bien souvent les met en échec. Au lycée, nous continuerons à
consolider les mathématiques dans le tronc commun. Enfin, nous transformerons
le lycée professionnel, qui reste trop souvent une voie par défaut : nous en
ferons une voie de choix et d’insertion professionnelle réussie.
Nous voulons aussi une école où chaque professeur se sente reconnu. Le ministre
entamera prochainement les concertations avec les organisations syndicales afin
de poursuivre la revalorisation générale de la rémunération des enseignants
initiée il y a deux ans. Il s’agit d’un investissement massif pour la Nation,
que nous assumons. Le salaire des enseignants aura ainsi augmenté d’environ 10%
et aucun professeur ne débutera sa carrière à moins de 2 000 euros nets à
compter de la rentrée 2023. À cette revalorisation générale et inconditionnelle
sont susceptibles de s’ajouter des augmentations plus importantes encore dans
le cadre du pacte que nous vous proposons. Tous les enseignants qui le
souhaitent pourront en effet s’engager dans des missions supplémentaires, par
exemple du remplacement, du suivi individualisé, de l’accompagnement à
l’orientation ou à l’insertion professionnelle ou des tâches de coordination.
Ce travail, que beaucoup d’entre vous accomplissent déjà, sera désormais
reconnu et rémunéré. L’augmentation du salaire des enseignants qui accepteront
ce pacte pourra ainsi aller jusqu’à 20%.
Nous devons aussi mieux préparer nos enseignants à exercer leur métier en
améliorant leur formation initiale et continue. Nombre d’entre eux ont fait
l’expérience d’une formation trop théorique et pas assez tournée vers la pédagogie
et le contact avec les élèves.
Pour transformer l’école en profondeur, nous devons également revoir toute son
organisation. Le 8 septembre dernier, le Conseil national de la refondation a
fait de notre école un chantier prioritaire auquel tous ses acteurs seront
invités à participer. Transformer notre école se fera avec celles et ceux qui
la font vivre au quotidien, au plus près des élèves. Tout ne doit plus venir de
Paris sous forme de circulaires et de directives. Nous devons permettre aux
équipes et aux professeurs de retrouver des marges de manœuvre. Je vous fais
toute confiance : c’est vous qui connaissez le mieux vos élèves et leurs
besoins, c’est donc vous qui savez le mieux comment les faire réussir.
Aussi, dès le mois d’octobre, nous lancerons partout en France ce chantier de
la refondation de l’école en proposant à chaque école, chaque collège, chaque
lycée qui le souhaite de bâtir un projet qui lui est propre en mettant tout le
monde autour de la table, les chefs d’établissements, les directeurs d’écoles,
les enseignants et toute la communauté éducative, les parents d’élèves, les
élèves, les partenaires associatifs ou économiques, et les élus des
collectivités territoriales. C’est ce que nous avons fait à Marseille il y a un
an : cela a déjà permis des résultats tangibles et des innovations vertueuses.
Nous vous donnerons les moyens de réaliser ces projets collectifs. D’abord en
vous accordant une liberté pédagogique qui vous permette à tous de retrouver le
goût et le sens de vos missions, et de faire progresser nos élèves. Il revient
bien sûr à l’échelon national de fixer les objectifs des programmes,
c’est-à-dire les savoirs à transmettre et leurs finalités, mais il appartiendra
désormais au niveau local de choisir les moyens de cette transmission, à
travers des méthodes et des projets idoines. Un fonds d’innovation pédagogique
de 500 millions d’euros permettra de financer au plus près du terrain, le plus
rapidement possible et au fur et à mesure de vos besoins, les évolutions que
vous estimerez utiles. Vous serez aussi accompagnés par votre rectorat qui
mettra toute son expertise à votre service pour échanger sur vos idées et vous
aider à les mettre en œuvre. L’administration centrale disposera quant à elle
d’une équipe dédiée qui pourra mutualiser les bonnes pratiques en les faisant
connaître au niveau national, sans pour autant les ériger en nouveaux modèles
imposés.
Ma volonté, vous l’avez compris, est de vous donner les coudées franches pour
faire réussir vos élèves. Partir du terrain pour rénover notre école : c’est,
en quelque sorte, par rapport aux réformes engagées jusque-là, une révolution
copernicienne que je vous propose.
Ensemble, nous pourrons refonder cette aventure collective qui cimente notre
Nation. C’est en forgeant des citoyens dans ses écoles que la France pourra
bâtir une société de respect et de progrès, et poursuivre son combat séculaire
pour l’humanisme et l’universalisme.
Je vous souhaite à toutes et à tous et, à travers vous, à tous nos élèves, une
très belle année scolaire.
> 5 ans d’engagement pour la sauvegarde de notre patrimoine, 745 sites en péril sauvés, des formes nouvelles de partenariat entre les services de l’État et les porteurs de projets. Le Loto du patrimoine c’est une formidable mobilisation citoyenne, et pour 5 ans encore !
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Elisabeth Borne (Première
ministre)
> [Discours lors du 18e Congrès des régions de France: « Seul le
collectif permettra de réussir »]
(…) A Matignon, j’ai pris un engagement : prolonger le dialogue et construire
des solutions communes et adaptées avec vous. Deux mois plus tard, je suis à
nouveau avec vous, non pas pour vous livrer des décisions prises par l’État,
vous mettre devant le fait accompli, mais bien présente pour une nouvelle étape
de notre dialogue constant. Une nouvelle étape de cette relation renouvelée que
nous avons appelée de nos vœux.
(…) Nous devons faire bloc pour trouver des solutions en faveur des Français.
Seul le collectif permettra de réussir. Cette nécessité d’action collective est
d’autant plus forte que notre pays est entré dans une période de profond
bouleversement. Je pense d'abord à la guerre en Ukraine et ses conséquences sur
notre économie, sur le pouvoir d'achat des Français. Je sais que bon nombre
d'entre vous ont pris des mesures, en plus des décisions de l'État, pour
protéger nos concitoyens.
Je pense ensuite à la crise énergétique dont il serait illusoire d'espérer
qu'elle se limite à l'hiver prochain. Je pense à la crise climatique dont
chacun d'entre nous a pu mesurer les effets concrets et ravageurs cet été. Le
dérèglement climatique nous rattrape et menace directement nos territoires. Et
je n'oublie pas enfin la crise démocratique dont la hausse de l'abstention et
la banalisation des extrêmes sont des symptômes.
Face à tous ces défis, nous avons un devoir d'agir et un devoir de réussir
ensemble. Pour y parvenir, je souhaite bâtir avec vous une méthode de travail
claire autour de quatre principes et nous devons tirer tous les enseignements
de la façon dont nous avons su surmonter ensemble la crise Covid19.
Alors, le premier principe, c'est la concertation. Je souhaite un dialogue
dense et continu avec vous sur tous les enjeux que nous avons en commun. Nous
avons posé les fondations de ce dialogue constant. Je souhaite que nous le
construisions largement avec vous, avec les autres associations d'élus. Je me
réjouis du travail que nous avons engagé avec les maires, avec les départements
de France. Pour être efficace, nous devons associer toutes les collectivités.
Le cloisonnement serait une erreur.
Le second principe sur lequel je m'engage, c'est la construction d'un programme
de travail partagé. Nous ne pouvons pas réussir si nous avançons en ordre
dispersé. Il nous faut donc déterminer un programme de travail complet autour
d'une lecture commune des défis à relever, des leviers à activer et des moyens
nécessaires. J'ai demandé au ministre en charge de la cohésion des territoires
de construire un agenda territorial avec les collectivités. Nous devons avoir
de la lisibilité sur les réformes à venir, leur calendrier et nos méthodes de
travail. Ce travail commun impose de ne pas brusquer ou déstabiliser les
acteurs locaux. Nos échanges sur les questions d’organisation ou de compétence
doivent rechercher des accords, voire des consensus. Ils doivent viser
l’identification de responsabilités claires et la définition de moyens à la
mesure des enjeux. Le président de la République a ouvert des discussions, nous
les mènerons à leur terme. Et j’ai bien noté, Monsieur le président du Sénat,
les travaux que vous allez engager. Et bien évidemment, nous les suivrons avec
beaucoup d’attention.
Le troisième principe pour notre futur travail commun me tient à cœur, je
l’évoquais dès ma déclaration de politique générale, c’est la différenciation.
Je sais que ce principe est central pour vous, vous l’exprimiez encore
récemment. Et je vous le dis, nous serons au rendez-vous. Nous devons tenir
compte des spécificités de chaque territoire, de leur diversité, de leurs
atouts et de leur fragilité. Aussi, nous devons donner des marges de manœuvre
aux uns et aux autres et vous faire confiance pour expérimenter et innover.
Concernant la Corse, j’ai chargé le ministre de l’Intérieur de mener à bien une
large concertation pour trouver des solutions pour l’avenir de l’île. Tous les
sujets sont sur la table, y compris la question institutionnelle. Quant à nos
Outre-mer, j’ai demandé au ministre délégué de mener une concertation étroite
avec toutes les collectivités pour identifier les actions prioritaires à mettre
en œuvre. Si la question institutionnelle permet plus d’efficacité, nous serons
ouverts à la discussion.
Enfin, le dernier principe sur lequel je prends date face à vous, c’est vous
donner de la lisibilité sur vos moyens. Il ne s’agit évidemment pas
d’interférer dans votre gestion. Notre objectif est de partager avec vous un
état des lieux franc et lucide de la situation financière. Car nous devons tous
être au clair sur les contraintes qui pèsent sur nous. Vous m’avez dit votre
volonté de contribuer de manière constructive à cette ambition. Le dispositif
que nous construirons pour atteindre cet objectif doit reposer sur la confiance
et la responsabilité. Je sais également que là lisibilité sur les moyens passe
par des engagements financiers clairs. Je le dis devant vous, le pacte
financier pluriannuel que nous construisons garantira le panier de ressources
des régions. Ces ressources doivent être dynamiques et c'est le cas avec la TVA
que vous percevez. Cette lisibilité est d’autant plus importante dans le
contexte que nous connaissons. L’inflation pèse fortement sur toutes les
collectivités. La très forte hausse des cours du gaz et de l’électricité à
l’échelle européenne renforce aujourd’hui vos préoccupations. J’ai conscience,
chère Carole, que les budgets régionaux sont dès cette année et en 2023
fortement impactés. Le Gouvernement continuera à être présent pour accompagner
les collectivités en difficulté, y compris les régions. J’ai demandé que nous
construisions ensemble les éléments d’une prospective financière pour éclairer
les décisions à venir. Ce travail est naturellement urgent.
Notre objectif, et c’est je pense important d’insister sur ce point, c’est de
stopper l’explosion injustifiée des cours de l’énergie à l'échelle européenne
et de les ramener à plus de modération. Et c'est vraiment le sens des travaux
que nous menons avec la Commission européenne, avec les autres États membres.
C'est aussi d'agir contre la spéculation sur les prix de l'énergie. Et je le
dis très clairement, tous les opérateurs de l'État doivent y contribuer plutôt
que de porter des discours alarmistes. C'est aussi d'être vigilants à ce qu’EDF
tienne son planning de redémarrage des réacteurs nucléaires et je sais que
l'entreprise est entièrement mobilisée.
La méthode que je vous propose doit nous permettre de répondre aux urgences
auxquelles fait face notre pays. Mais j'ai la conviction que nous devons aussi
nous préparer ensemble aux transformations profondes que va connaître la
France.
C'est pour anticiper ces changements que le président de la République a lancé
la semaine dernière le Conseil national de la refondation, le CNR. Le CNR
permet un dialogue libre entre l'État, les collectivités, les partenaires
sociaux, les forces vives de la nation, avec un objectif : bâtir des solutions.
Et je suis convaincu que les pays qui anticiperont les changements à venir
seront les gagnants du monde de demain.
Je vous ai fait part de la méthode que je souhaite développer avec vous. Et
cette méthode, je veux que nous la mettions au service en priorité de deux
grandes ambitions : le plein emploi et la transition écologique. Et ces deux
objectifs font pleinement écho au thème de votre congrès, la souveraineté.
Alors, d'abord, le plein emploi. Le précédent quinquennat a permis de mettre en
place des réformes nécessaires et d'obtenir des résultats. Désormais, le plein
emploi est accessible. Il permettra de changer de modèle de société.
Aujourd'hui, les régions ont un rôle clé à jouer pour y parvenir et je crois
que c'est un objectif sur lequel nous pouvons nous accorder. Nous devons
d'abord ramener vers l'emploi celles et ceux qui sont le plus éloignés du
travail, je pense notamment à nos jeunes. Nous devons continuer ensemble à
promouvoir l'apprentissage. Nous devons réfléchir aussi aux moyens d’améliorer
l’information sur les métiers aux collèges et aux lycées, et je sais que vous
avez beaucoup d’attente dans ce domaine. Je sais que vous avez aussi des
initiatives sur lesquelles nous allons pouvoir nous appuyer pour faire des
lycées professionnels une voie d’insertion et d’excellence. Notre deuxième
levier d’action c’est la formation initiale et continue vers les métiers d’avenir
et les filières qui connaissent des tensions de recrutement. Ces derniers mois,
nous avons signé plusieurs avenants aux pactes régionaux d'investissement dans
les compétences pour renforcer l'effort dans ce domaine. Nous devons aller plus
loin, adapter certaines formations pour qu'elles répondent à la fois aux
besoins des entreprises et aux aspirations des jeunes, en créer de nouvelles
pour qu'elles correspondent aux filières d'avenir. Votre engagement et
l'innovation locale seront déterminants. Notre troisième levier d'action, c'est
l'accompagnement des demandeurs d'emploi. Avec l'accompagnement, l'insertion et
la formation dispersées entre État, départements et régions, je pense que nous
pouvons partager le fait que notre organisation est trop complexe, est source
de ruptures dans les parcours de trop nombreux demandeurs d'emploi. Je pourrais
aussi mentionner le rôle essentiel des communes et des intercommunalités pour
lever les freins au retour à l'emploi, je pense au logement, à la mobilité ou à
la garde d'enfants. Nous devons donc travailler ensemble, joindre nos efforts
et s'assurer que notre propre organisation ne soit pas un obstacle sur le
chemin du travail. C'est le sens même de la création de France Travail.
Naturellement, le rôle déterminant des régions y sera reconnu. Une concertation
vient de commencer pour mener à bien cette réforme, vous y serez étroitement
associés. Enfin, vous avez entre les mains un dernier levier essentiel pour le
plein emploi : le développement économique. Sur ce sujet aussi, nous pouvons
avancer de concert et en particulier pour la réindustrialisation de notre pays.
J'insiste sur ce point, et je pense que tout le monde en est conscient, la
crise sanitaire comme la guerre en Ukraine ont montré qu'il était impératif de
reconstruire notre souveraineté industrielle. Je sais que c'est une
préoccupation que vous partagez. Les réformes du premier quinquennat ont permis
d'enrayer la désindustrialisation entamée depuis des décennies. Et après 20 ans
de chute, le nombre d'emplois industriels a augmenté de près de 50 000 depuis
2016. Nous devons désormais accélérer, avec en tête l'ambition de décarboner
notre industrie. C'est un devoir pour les générations à venir, c'est aussi le
seul choix économique rationnel car il est la garantie de notre compétitivité.
Aussi, nous devons consolider nos secteurs industriels historiques comme
l’automobile, l’aéronautique ou l’agroalimentaire, tout en les adaptant aux
enjeux de la décarbonation. Et dans le même temps, nous devons nous placer à l’avant-poste
des secteurs d’avenir comme les énergies renouvelables, les semi-conducteurs,
les biotechnologies ou le numérique. Nous avons mené des investissements forts
avec le PIA, avec France 2030, j’y reviendrai. Pour réussir, je vous propose 3
priorités : d’abord, continuer à améliorer la compétitivité de nos entreprises,
les prochains mois permettront de nouvelles avancées. Nous proposerons une
nouvelle baisse des impôts de production dans le cadre du PLF 2023 et le texte
sur les énergies renouvelables nous permettra de simplifier notre droit pour
accélérer le déploiement de nouvelles installations sur le territoire. Ensuite,
nous devons miser sur les secteurs d'avenir. Nous y parviendrons notamment par
la formation, par la reconversion. De cette manière, nous pourrons accompagner
les travailleurs des secteurs qui vont connaître des transformations radicales.
Enfin, nous allons continuer le déploiement du plan France 2030. France 2030,
ce sont des investissements pour l'innovation, pour la production et pour la
décarbonation partout sur le territoire. Je sais que la plupart d'entre vous
ont déjà conclu un accord pour le volet territorial de France 2030. Les choses
avancent bien, 7 milliards d'euros ont déjà été engagés et des projets concrets
voient le jour. Je pense aux 3 gigafactory de batteries dans les
Hauts-de-France, je pense à l'hydrogène ou aux projets sur la santé en Auvergne
Rhône-Alpes. Je pense à la Normandie autour des projets de recyclage. Nous
devons agir fort, agir de manière déterminée avec une attention particulière.
Nous la partageons, Madame la présidente, pour nos PME et nos ETI au cœur de la
réindustrialisation. L'enjeu désormais, c'est de donner leurs chances à tous
les territoires. C'est d'aller chercher avec vous de manière volontariste, les
projets qui doivent être soutenus.
L'autre grand défi que nous pouvons, que nous devons affronter conjointement,
c'est la transition écologique. Nous nous sommes fixé deux objectifs ambitieux
: réduire de 55 % nos émissions d'ici 2030 au niveau européen et atteindre la
neutralité carbone d'ici 2050. Ces objectifs, nous devons les atteindre. Il en
va de notre avenir collectif. Il en va de notre prospérité demain. Face à
l'ampleur de la tâche, nous devons nous doter d'un plan de bataille : la
planification écologique. Cela veut dire que, secteur par secteur, territoire
par territoire, nous allons nous fixer des objectifs, un calendrier pour les
atteindre et des moyens adaptés pour y parvenir. Nous trouverons à la fois comment
limiter le changement climatique et comment nous y adapter ? Comment restaurer
notre biodiversité, et préserver nos ressources ? J’ai demandé que les
discussions sur les thèmes de l’eau, de la forêt, de la production d’énergie
décarbonée commencent dès ce mois-ci. Au cours de l'automne, les échanges
devront s'engager pour chaque secteur de notre économie. Et nous pourrons
bénéficier d'ici la fin de l'année d'une vision complète de notre planification
écologique. Cette planification doit être ancrée dans les territoires et
bénéficier de moyens à la hauteur de l'enjeu.
C'est pourquoi j'ai décidé de créer un Fonds d'accélération de la transition
écologique des territoires qui viendra soutenir les actions des collectivités.
Ce Fonds vert, doté de 1,5 milliard d'euros dès l'année prochaine, permettra,
dans le cadre d'orientations fixées au niveau national, de soutenir les projets
qui seront portés à l'échelle des territoires. Je le dis, ce fonds sera
intégralement territorialisé. Cela permettra au préfet de région de construire
avec vous une programmation adaptée aux spécificités de chaque région et
coordonné avec vos propres actions en matière de transition écologique. C'est
ainsi également que nous allons lier ce fonds aux démarches contractuelles
engagées notamment dans le cadre des contrats de relance et de transition
écologique. Il faudra bien sûr les rénover. L'État et les régions doivent faire
converger leurs démarches en matière de contrats territoriaux. Et je veux en
profiter pour avoir un mot pour nos outre-mer. La protection de la
biodiversité, l'autonomie alimentaire et la souveraineté énergétique sont
autant de défis et d'opportunités. Si nous agissons ensemble, nous pouvons
faire des outre-mer des territoires à l'avant-garde de la transition écologique.
Plus largement, toutes les régions ont un rôle clef à jouer pour notre planète.
Et j'aimerais évoquer avec vous deux sujets : la lutte contre
l'artificialisation des sols et les transports. Sur la lutte contre
l'artificialisation des sols, nous nous sommes fixés un objectif : diviser par
deux le rythme d'artificialisation en 10 ans et l'absence d’artificialisation
nette d'ici 2050. Je pense que personne n'a de doute, c'est une nécessité si
nous voulons stocker du carbone, préserver notre biodiversité et la richesse de
notre patrimoine agricole, mais aussi nous protéger face aux impacts du
changement climatique, en particulier, contre les inondations. Vos compétences
et les schémas régionaux d'aménagement et de développement durable et d'égalité
des territoires vous donnent un rôle pivot dans l'atteinte de ces cibles. C'est
une évidence, mais je préfère le dire explicitement, une territorialisation
réussie implique une prise en compte des projets d'aménagement du territoire
que vous avez défini et je sais pouvoir compter sur vous pour veiller à
l’équilibre entre la nécessité de préserver nos sols naturels et agricoles et
l’attractivité économique notamment des territoires ruraux. Mais je connais
également les inquiétudes que suscite l’objectif du zéro artificialisation
nette, j’ai demandé au ministre de la Transition écologique et de la cohésion
des territoires d'engager un dialogue avec vous, notamment sur la façon la plus
équitable de prendre en compte les projets d'envergure nationale dans le
décompte de l'artificialisation ou sur la définition de ce qui relève
précisément de l'artificialisation, afin de pleinement tenir compte des
opérations de renaturation. Je souhaite que ce travail aboutisse d'ici la fin
de l'année. Je sais enfin que l'objectif, que l'atteinte des objectifs de
réduction de l'artificialisation suppose de sortir d'un système dans lequel les
collectivités sont incitées par ailleurs à artificialiser. Nous devons
réfléchir ensemble, à moyen terme, à mettre en cohérence nos objectifs.
Face à l'urgence climatique, l'un de nos grands défis est d'adapter nos
mobilités. Là encore, vous avez un rôle central à jouer. Chaque Français doit
pouvoir choisir un moyen de transport propre pour ses déplacements. La loi
d'orientation des mobilités que je connais bien, vous a conforté en tant
qu'autorité organisatrice des mobilités dans les régions. Nous devons donc
avancer ensemble. Alors, vous le savez, notre premier défi commun, c'est le
ferroviaire. Je voudrais rappeler qu'au cours du précédent quinquennat, nous
avons multiplié par 3 les investissements de l'État dans ce domaine. Le plan
petites lignes, lancé en 2020, a permis des avancées fortes et des engagements
concrets entre l'État et les régions. Mais j'entends les urgences et je partage
votre impatience d'avoir des résultats concrets. Il nous faudra sans doute être
imaginatifs ensemble pour relever ce défi. Mais notre travail commun peut aller
bien au-delà du ferroviaire. Nous avons beaucoup à faire pour les mobilités
actives, le covoiturage, les transports à la demande ou encore l'ensemble des
transports collectifs. Les contrats de plan État/région jouent un rôle
essentiel au service de cette ambition, vous le savez. Vous avez pu en début
d'année, remonter au préfet l'ensemble des projets que vous souhaitiez y voir
figurer. Ces projets sont nombreux et appellent un inévitable travail de
priorisation. Mais je sais l'urgence qu'il y a à engager des négociations sur
ce sujet. Aussi, je vous confirme que dès novembre, après que le Conseil
d'orientation des infrastructures aura rendu ses conclusions, nous demanderons
aux préfets de région de lancer les travaux pour définir une programmation avec
vous.
Pour apporter des réponses aux Français, agir de concert et relever les défis
devant nous, nous devons nous saisir de tous les outils à notre disposition. L'accord
de partenariat conclu entre la France et la Commission européenne en juin
dernier dote la France de plus de 18 milliards d'euros pour soutenir
l'innovation, les transports, les transitions numérique et énergétique,
l'insertion et l'emploi sur la période 2021-2027. Nous devons mobiliser
pleinement ces fonds et les mettre en cohérence avec nos actions, notamment en
matière de rénovation énergétique, de préservation de la ressource en eau, mais
aussi pour tester, expérimenter ou innover. Et plus globalement, notre succès
collectif passera par l'innovation et la confiance. Certaines régions m'ont
déjà fait part de leur volonté de mener des expérimentations sur certaines
politiques publiques. J'y suis favorable et je souhaite que dans les prochaines
semaines, nous puissions identifier des régions pilotes pour innover dans
certains domaines stratégiques comme la transition écologique, la
réindustrialisation, la formation ou l'agriculture.
J'ai tracé devant vous les grandes lignes des défis qui nous attendent. Nous ne
sommes pas forcément d'accord sur tout, mais je suis convaincu que nous avons
en commun une volonté d'agir et d'offrir des solutions aux Français. États et
territoires détiennent chacun une part de la réussite de notre nation. Nous
devons donc bâtir ensemble, le collectif est la condition de notre succès. Pour
ma part, j'ai été préfète de région, j'ai été ministre et je menais avec vous
plusieurs concertations. Je crois aux résultats, je sais que pour les obtenir,
il faut que chacun se mette autour de la table et travaille en confiance et en
bonne intelligence. C'est la mission que je me donne. C'est l'objectif que je
fixe à mon Gouvernement.
Notre dialogue ne fait que commencer. Il doit être riche, constant et
transparent. Je ferai avec vous un point de bilan sur les avancées de nos
différents chantiers d'ici le début de l'année 2023. Vous avez proposé que ce
point soit reconduit tous les 6 mois. Je crois en effet que c'est utile. Nous
avons beaucoup à faire pour les Français, beaucoup à faire ensemble.
> J’ai réuni l’ensemble du Gouvernement pour préparer les prochaines étapes du Conseil national de la refondation. Dès octobre, nous lancerons sa déclinaison thématique et locale pour remettre les Français au cœur des grands choix du pays.
> La confiance, le dialogue constant et le respect des sensibilités de chacun font la force de notre majorité. Déterminés à répondre tous ensemble aux défis du pays et œuvrer à sa réussite.
Sébastien Lecornu
(ministre des Armées)
> Nous avons avec Djibouti une relation
historique et stratégique. Avec nos partenaires djiboutiens, nous souhaitons
rénover notre relation de défense. D’ici la fin de l’année, nous allons
travailler sur le prochain traité qui nous lie afin de le renforcer.
Olivier Dussopt
(ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> Je déteste le procès en assistanat, et
je ne crois pas que les gens soient heureux de ne pas avoir d'emploi : pour
moi, le travail est un outil d'émancipation et d'autonomie, un espoir de vie
meilleure. Le système a construit des trappes à pauvreté et il faut répondre à
cela.
> Nous allons améliorer notre système de retraite avec des pensions minimales augmentées, une meilleure prise en compte de la pénibilité, une lutte accrue contre les effets de la précarité. Ces améliorations ont un coût, nous devons équilibrer le système.
> [Faciliter le parcours des demandeurs d'emploi] Il s'agit surtout d'un vaste chantier de coordination : nous lançons une mission de préfiguration et nous verrons ensuite s'il est nécessaire de légiférer ou si nous pouvons harmoniser les différents dispositifs autrement.
Pap Ndiaye (ministre
de l'Education nationale et de la Jeunesse)
> L'éducation aux médias et à l'information dès
le collège permet de donner aux élèves des clés de lecture du monde
d'aujourd'hui et de se prémunir des fausses informations.
> Les classes passerelles proposent une aide à la parentalité dès les premières années de l’enfant. Elles ont aussi vocation à faciliter l’acquisition du langage et luttent ainsi contre les inégalités dès le plus jeune âge.
> 430 000 enfants en situation de handicap sont scolarisés dans l'École de la République, dont 45 000 souffrant de trouble du spectre autistique. L'École doit être accessible à tous : pour cela, plus de 300 unités localisées pour l’inclusion scolaire (Ulis) et 4000 postes d'AESH supplémentaires ont été créés à la rentrée 2022. Je me suis engagé pour l'école inclusive : les efforts engagés seront poursuivis et renforcés.
Sylvie Retailleau
(ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Je vous annonce le lancement de 2 chantiers:
- une concertation nationale sur la réforme des bourses
(menée avec l’ensemble des personnalités et organisations impliquées sur ces
sujets de vie étudiante)
- des échanges territoriaux sur la vie étudiante.
Parce que certaines aides sont parfois trop méconnues, nous devons aussi faire
+ de pédagogie sur les dispositifs existants. En ce sens, n'oubliez pas
l'existence du Guide de la rentrée étudiante.
> Oui Parcoursup fonctionne. Oui elle
peut encore être améliorée. J'entends le stress des élèves et familles. Nous
travaillons à des progrès : renforcer l'orientation, la compréhension des
critères de choix, baisser la période d'attente.
Autre chantier fructueux du dernier quinquennat : le BUT, créé en 2019 en
remplacement du DUT. Ce jeune diplôme permet fait progresser la poursuite
d’études des bacheliers technologiques, et réponds aux besoins des entreprises
en formant des techniciens.
> Le financement et
l’intégration de ces cinquante-quatre heures [consacrée à l’orientation
des élèves], prévues par la réforme du lycée, sont du ressort du ministère de
l’éducation nationale. Pour améliorer la prise en main de Parcoursup, je
travaille donc de concert avec le ministre de l’éducation nationale, Pap
Ndiaye, notamment sur le continuum bac «– 3/bac + 3», depuis
longtemps dans les tuyaux, en mettant l’accent sur la première année d’études
postbac et l’accompagnement des lycéens. Nous savons que les enseignants de
lycée manquent d’outils et de formation sur les formations du supérieur. C’est
un axe de travail.
Nous devons donner plus rapidement et de manière simplifiée un accès aux
critères d’entrée dans les différentes formations pour que les lycéens
ne les découvrent pas simplement en classe de terminale, au mois de février, et
puissent mieux anticiper et préparer leurs vœux. L’examen des candidatures sera
aussi amélioré grâce à l’intégration dans le dossier Parcoursup des notes
des épreuves finales des enseignements de spécialité du bac, qui seront passées
au mois de mars. Le contrôle continu apporte beaucoup, mais il faut aussi avoir
la vision nationale apportée par les épreuves de spécialité.
Améliorer l’orientation ne veut pas dire que nous ne reconnaîtrons pas à un
étudiant le droit de se tromper et de se réorienter après une année d’études.
En France, nous fonctionnons trop en silos, il faut ouvrir la façon de réussir
ses études, multiplier les passerelles, montrer que les parcours peuvent ne pas
être linéaires.
> Sachons d’abord ce qu’on veut dire par sélection. Prenons l’exemple d’une formation qui affiche une capacité d’accueil de 40 étudiants par exemple. Le fait qu’elle soit sélective lui permet de ne pas être obligée de recruter 40 candidats. Une filière non sélective, elle, remplira ses capacités d’accueil. Cela n’a jamais changé dans le temps avec Parcoursup ! En revanche, la façon de remplir la capacité d’accueil a effectivement changé car on ne remplit plus par ordre d’arrivée, dans la nuit, devant le bureau des inscriptions, ou bien par tirage au sort, mais à partir de dossiers. Je considère cela comme un progrès.
> Nous n’avons à ce jour aucune cartographie nationale
des places disponibles en master par rapport à la demande des étudiants. Nous
allons donc l’élaborer. Nous voulons adapter l’offre en master en fonction des
projets des étudiants mais aussi des débouchés professionnels qu’il y a
derrière. Cette année, la mise en place du calendrier commun pour les
candidatures a déjà eu pour effet de diminuer de 33 % les saisines auprès
des rectorats en cas de défaut d’affectation. Mais, quand il y a saisine, les
recteurs ont souvent du mal à trouver les places qui conviennent, car chacun a
une vision à l’échelle de l’académie et non nationale des formations en master.
En février 2023 ouvrira une nouvelle plate-forme prenant le relais de
Trouver mon master. Le candidat postera un seul dossier pour postuler dans
différents masters et il recevra un avis de la part de chaque université
sollicitée. Cette plate-forme permettra de fluidifier les réponses, pour que
chacun soit fixé avant la fin juillet. Je ne dis pas que cela va tout résoudre,
mais nous aurons alors une vision réelle des places qui manquent et nous
assurerons ainsi une meilleure rencontre entre l’offre et la demande.
> La concertation sur la réforme des bourses va démarrer
début octobre au niveau national. J’assume de donner une priorité aux étudiants
qui ont le plus de difficultés. Il faudra aborder la question du périmètre
concerné et celle des effets de seuil. Nous discuterons et chiffrerons toutes
les propositions, y compris celle d’un revenu étudiant porté par certaines
organisations. Ensuite, il y aura des arbitrages. La finalisation de cette
réforme ne pourra être possible pour la rentrée 2023, mais nous souhaiterions
mettre en place les premiers jalons.
J’ouvre un second chantier, une concertation de terrain sur la vie étudiante
avec l’ensemble des acteurs territoriaux, prenant en compte le coût du logement
et de la restauration en fonction des villes. La réflexion portera aussi sur la
santé étudiante. Certains postes de médecins restent vacants dans les services
de santé universitaire, ce qui pose la question de leur attractivité. D’ores et
déjà, nous avons pérennisé les 80 postes de psychologues recrutés lors de la
crise sanitaire. Nous avons lancé également un projet d’équipement prioritaire
de recherche sur la santé mentale des étudiants doté de 80 millions
d’euros.
> Le financement par étudiant augmente un peu, notamment grâce à la loi ORE (orientation et réussite des étudiants). Des places ont également été créées dans le cadre du plan de relance. Je sais qu’il existe aujourd’hui des différences de financement de places, mais il ne faut pas pour autant casser tout le système. Je veux ouvrir une réflexion sur le premier cycle universitaire : qu’attend-on d’un étudiant postbac ? Seulement un socle de connaissances et de compétences ou bien autre chose ? Quelles sont les passerelles qui peuvent lui être proposées après un an d’études ? Au terme de la réflexion sur cette question, nous évaluerons les financements nécessaires.
> Il faut d’abord remettre l’étudiant au centre et se demander s’il dispose vraiment des enseignements dont il a besoin en entrant en premier cycle, en matière de transition écologique par exemple. Faut-il consacrer d’abord des moyens au recrutement d’enseignants-chercheurs ou bien peut-être plutôt de directeurs des études, d’ingénieurs pédagogiques, qui sont autant de fonctions support qui soulagent les enseignants ?
Marc Fesneau
(ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> Dans le contexte de la guerre en Ukraine, le
travail avec mes homologues européens et la Commission se poursuit pour
sécuriser les voies de solidarité alimentaires et soutenir les initiatives
internationales.
Face au dérèglement climatique, nous continuons également de travailler au
niveau européen pour accompagner la transition et la résilience de nos
agricultures à travers l'innovation, les nouvelles technologies et
l'agroécologie afin d'assurer notre souveraineté alimentaire.
En marge de la réunion ministérielle, échanges constructifs avec mes homologues
polonais et roumain. Nous sommes tous pleinement mobilisés pour agir
collectivement en soutien à l'Ukraine, ainsi qu'au profit de nos agricultures
et de la souveraineté européenne.
Christophe Béchu
(ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
> Les polémiques font du mal à l’écologie. Nous
travaillons à réunir tous les Français pour œuvrer ensemble à la transition
écologique.
> Les transports représentent 30% de nos émissions de gaz à effet de serre, la décarbonation de ce secteur est essentielle pour réduire notre trajectoire carbone.
> Notre priorité est d’amplifier la rénovation énergétique des bâtiments. Double enjeux : réduire à la fois nos factures et notre empreinte carbone.
> Les chantiers de rénovation
énergétique et celui de la réhabilitation des friches urbaines sont deux
leviers essentiels pour bâtir un modèle plus sobre : l’adaptation et
l’atténuation. Nos territoires et l’État avancent ensemble.
Ce fonds est la traduction en
actes de la planification écologique pour les territoires. Dès 2023, les
collectivités aux projets en faveur de l’écologie pourront en bénéficier.
- Une ambition : réduire notre empreinte
carbone.
- Financement de l’État : 1,5 milliard
d’€ pour agir.
Rénovation énergétique des bâtiments, végétalisation des cours des écoles,
réhabilitation de friches, mise œuvre de parkings relais pour favoriser l’accès
aux transports en commun. Le Fonds Vert, c’est la réduction des émissions gaz à
effet de serre au quotidien.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> Le bouclier tarifaire sur les prix du gaz et de l’électricité couvre
tous les Français. Pour faire face à la hausse des prix, nous verserons aussi
aux 12 millions de foyers les plus modestes, un chèque énergie exceptionnel de
100 à 200€.
> Face à l’envolée des marchés de l’énergie dans le monde, nous continuons de protéger les Français. Sans l’action du Gouvernement, les prix du gaz et de l’électricité connaîtraient une hausse de 120% en 2023. Avec le bouclier tarifaire nous limitons les hausses à 15%.
> Cette crise énergétique ne doit surtout pas nous faire dévier de la lutte contre le réchauffement climatique. La sobriété, la chasse au gaspillage énergétique, est un puissant levier pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre.
Jean-Christophe Combe
(ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées)
> Le secteur associatif a un rôle incontournable
pour susciter l’engagement, créer du lien social et répondre aux besoins
d’aujourd’hui et de demain. Ses salariés doivent être traités de manière
équitable avec les salariés qui exercent le même métier dans la fonction
publique.
C’est pourquoi, je vous l’annonce, l’équivalent des revalorisations du point
d’indice dans la fonction publique sera accordé aux salariés du secteur
associatif.
Stanislas Guerini (ministre
de la Transformation et de la Fonction publiques)
> [Lancement de Renaissance] Nous avons fait la
démonstration que nous n’étions pas une parenthèse dans la vie politique. A
présent, nous devons construire une boussole commune nous permettant
d’appréhender les grandes transitions du siècle.
> La bataille contre l’extrême-droite reste prioritaire.
> Nous devons relever le défi de la planification écologique en étant un Etat exemplaire mais aussi une force de facilitation pour permettre aux acteurs sur le terrain de pouvoir faire et faire plus vite.
> Un plan de sobriété pour la puissance publique qui fonctionne, c’est un plan crédible vis-à-vis des administrations et des agents eux-mêmes.
> Quand tout le monde met son énergie vers la même direction, on en tire le meilleur : avec le maillage des maisons France services, nous répondons à la promesse présidentielle d’un service public de proximité, à moins de 30 min de chez soi partout en France.
> Tous mes interlocuteurs me le disent : remettez du sens du travail que nous menons sur le terrain ! Le défi de l'attractivité dans la Fonction publique c’est aussi la qualité de vie au travail, l'organisation et l’utilité des missions.
> [Réforme des retraites] Comment peut-on financer un modèle social plus protecteur que les autres pays européens en travaillant moins longtemps qu’eux ? Nous tiendrons la parole donnée lors de la campagne présidentielle.
> [Réunion de suivi de la
conférence salariale du 28 juin dernier, avec les organisations syndicales
& les représentants des employeurs, pour faire un point sur la mise en
œuvre des mesures de soutien au pouvoir d’achat.
Le premier engagement du 28 juin, c’est bien sûr la revalorisation historique
du point d’indice de 3,5% pour tous les agents publics. La mesure est effective
depuis le 1er juillet.
J’ai pris l’engagement d’une revalorisation des traitements de début de
carrière des agents de catégorie B. C’est effectif depuis le 1er septembre !
S'ajoute à ces mesures, l'extension du forfait mobilités durables.
Pour faire face à l’augmentation du coût des denrées alimentaires, nous avons
également relevé le plafond de la prime restauration. Une augmentation de 6% pour tous les agents de l'Etat, depuis le 1er septembre.
J'ai voulu des mesures concrètes pour tous les agents. Avec un objectif :
protéger votre pouvoir d’achat! Contre la hausse des prix, l’État agit.
Olivier Véran
(ministre délégué chargé du Renouveau démocratique, porte-parole du
Gouvernement)
> Cet hiver, nous devrons TOUS faire attention à
notre consommation de gaz et d'électricité. Dans les ministères, l’objectif est
clair : chauffage à 19°C maximum et 10% d'économies d'énergie en deux ans.
> Notre problème, c’est qu’on produit moins d’électricité. Pour éviter les pénuries, l’Allemagne nous en fournira. En retour, l’Allemagne aura besoin de notre gaz et la France répondra présent, car on peut se le permettre. C’est ça, la solidarité européenne.
Franck Riester
(ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement)
> Avec Elisabeth Borne
et l’ensemble du gouvernement, nous sommes
déterminés à travailler main dans la main avec le Parlement au service des
Français sur les textes importants de la rentrée !
Roland Lescure
(ministre délégué chargé de l’Industrie)
> - Gestion des urgences (pouvoir d’achat et
crise énergétique)
- Priorités de moyen terme (souveraineté, égalité des chances, unité
républicaine)
- Déclinaison de la feuille de route.
Emmanuel Macron intervient
devant les préfets rassemblés au service de l’État et de la Nation.
Jean-Noël Barrot
(ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications)
> [Condamnation de Google] Aujourd’hui, le juge
européen conforte l’action de la France en
matière de régulation des géants du numérique et réaffirme la nécessité d’une
concurrence équitable. Demain, le Digital Markets Act protégera nos entreprises
contre les pratiques déloyales.
Olivia Grégoire
(ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de
l’Artisanat et du Tourisme)
> Il y a un an, le président de la République annonçait
un plan à destination des 3 millions d’indépendants afin de rendre leur
environnement plus simple et protecteur. Aujourd’hui où en sommes-nous ?
- Depuis le 15 mai 2022, il n’y a désormais plus qu’un statut unique et
protecteur pour les entrepreneurs individuels.
- L’accès au dispositif d’assurance volontaire contre le risque des accidents
du travail et des maladies professionnelles est rendu plus accessible.
- L’éligibilité à l’allocation des travailleurs indépendants (ATI) est élargie
aux travailleurs cessant de manière définitive leur activité sous certaines
conditions.
- La loi de Finances 2022 prévoit le doublement du crédit d’impôt sur la
formation professionnelle pour en faciliter l’accès aux chefs des très petites
entreprises.
- Les transmissions d’entreprises
sont facilitées en dynamisant la reprise des fonds de commerce et en augmentant
les plafonds d’exonérations des plus-values lors de cessions d’entreprises
individuelles.
> La sobriété énergétique doit être le prélude à une transition écologique pérenne de nos PME et TPE.
Caroline Cayeux
(ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales)
> Le premier quinquennat d’Emmanuel Macron a été l’occasion
d’un changement de paradigme et d’un investissement sans précédent pour la
ruralité. Nous continuerons !
> Avec le soutien de la France, l’UE doublera sa capacité de lutte contre les incendies en 2023 afin de renforcer son mécanisme de solidarité et aider au mieux nos pompiers.
> Nous célébrons cette année les
40 ans des lois Defferre, ayant permis de donner + d’initiatives aux élus et
aux collectivités, les plus à mêmes d’identifier les besoins de leurs
territoires. Le Gouvernement poursuivra dans cette voie. Voici comment.
- Différenciation. Nous poursuivrons les dispositifs mis en place pour les
petites villes et la ruralité. J’ai missionné en ce sens l’Association
des petites villes pour
penser la suite du dispositif «Petites villes de demain» après 2026. Avec un objectif en plus: insister sur la
transition écologique.
- Déconcentration. Continuons de placer les services de l’Etat au plus proche
des français ! C’est commencé: Bientôt 2500 Maisons France services; relocalisation
de 26 services du ministère des Finances dans les
territoires annoncée la semaine dernière.
- Simplification. J’ai missionné la Direction générale des collectivités
locales afin d’identifier des mesures pour supprimer des irritants et ainsi
faciliter la vie de tous les élus. Les échanges avec nos élus continueront à
guider mon action!
> Beaucoup a été fait pour améliorer le cadre de vie dans nos petites villes depuis 2017. Emmanuel Macron et Elisabeth Borne ont exprimé leur
intention de renforcer l’action de l’Etat au service des territoires.
Poursuivons dans cette voie, toujours aux côtés des élus.
Avec le dispositif «Petites villes de demain» : 3Mds€ mobilisés en faveur de l’aménagement et du
renforcement de l’attractivité de 1600 petites villes jusqu’en 2026. Merci aux élus d’avoir saisi cette main
tendue.
118 communes sont déjà signataires du volet sécurité du dispositif «Petites villes de demain»! Poursuivons
dans cette lancée, pour : plusde sécurité dans
nos petites villes,
plus d’attractivité pour le territoire, plus de bien-être pour les habitants avec
France services,
concrétisant le retour des services publics au plus près des habitants. 2300
France Services aujourd’hui, plus de 2500 d’ici la fin de l’année. Nous tenons
nos engagements.
Avec l’Agenda rural,
dont nous fêterons bientôt le 3e anniversaire ! Plus de la moitié des mesures prévues sont déjà réalisées. À la
clé, des avancées considérables, comme le déploiement de 66 campus connectés en
milieu rural !
Olivier Becht (ministre
délégué chargé du commerce extérieur, de l’attractivité et des Français de
l’étranger)
> Avec mes homologues du G7, j'ai souligné notre
volonté de consolider le système multilatéral et d’œuvrer pour un commerce
international sous le signe de la durabilité et de la résilience de nos chaînes
d'approvisionnement.
> Avec Robert Habeck, ministre fédéral allemand de l'Economie et du Climat, nous réaffirmons notre priorité à placer le développement durable au cœur de notre politique commerciale : porter des standards ambitieux et mobiliser le commerce en faveur de la transition énergétique.
Carole Grandjean
(ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnels)
> L’illettrisme, c’est cette réalité invisible
qui touche 2,5 millions de personnes. Lutter contre ce fléau, c’est sauvegarder
l’égalité des chances et la réussite de tous. Notre action doit être
déterminée: il faut mieux prévenir, repérer et accompagner ceux qui en
souffrent.
> En tant que ministre déléguée à l’enseignement et à la formation professionnels, je souhaite faciliter les passerelles entre la voie pro et l’apprentissage, pour que les chemins qui mènent à l’emploi s’adaptent à la situation de chaque jeune.
> La hausse du niveau de formation post-bac des apprentis est la preuve que l’apprentissage touche de plus en plus de jeunes de tous les horizons, de tous les secteurs et de tous les niveaux. Tout en se formant à un métier, ils montent en compétences grâce à la poursuite d’études !
> Je partage les constats et l’ambition portés par la Commission européenne. Investir dans la formation et dans les compétences à tous les âges contribuera à résoudre le défi de la pénurie de main d’œuvre qui affecte tant de secteurs.
> Nous souhaitons accompagner des jeunes vers les filières porteuses d’avenir. Dans les secteurs de la transition énergétique ou du numérique par exemple, nous avons besoin de préparer les compétences de demain.
Olivier Klein
(ministre délégué chargé de la Ville et du Logement)
> Devant les Préfets, le Président Emmanuel Macron a fixé le cap.
- Pour une politique de la ville au plus près de la vie
des habitants de nos quartiers.
- Pour une parole citoyenne respectée.
Parce que la ville de demain se construira avec et pour les habitants
d’aujourd’hui.
Charlotte Caubel
(secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> [Prostitution des mineurs] Nous avons 3 grands
enjeux :
- Partager nos connaissances du phénomène
- Prévenir, à l’école et sur les réseaux sociaux
- Accompagner les victimes, mais aussi ceux qui les
entourent, l’entourage et les professionnels.
> Les pouvoirs publics n’ont pas
le monopole de la solidarité :
- Les associations en sont des acteurs incontournables,
en particulier dans la protection de l’enfance.
- Les entreprises intègrent elles aussi les
préoccupations sociales et environnementales à leurs activités.
> Pour progresser vers une société plus solidaire, associons le plus grand nombre à la définition de nos politiques de solidarité. C’est l’esprit du conseil national de la refondation (CNR) installé par Emmanuel Macron qui réunit élus, partenaires sociaux et associations.
Marlène Schiappa
(secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale et solidaire et de la Vie
associative)
> Le macronisme c’est l’émancipation.
> Je n'ai jamais eu de mal à trouver des élus qui étaient partants pour accueillir des réfugiés venant d'Ukraine.
> Nous nous battons pour le plein emploi, et aussi pour l’équilibre des temps de vie. Nous avons allongé le congé paternité, étendu le congé maternité à toutes les femmes, créé le congé proche aidant… tout en faisant baisser le chômage !
> Nous nous battons pour le plein emploi mais aussi pour l'équilibre des temps de vie.
> Les pôles territoriaux de coopération économique, c'est la promotion de l'économie circulaire et de véritables solutions contre les délocalisations ! Nous investissons 2,5 millions d'euros pour garder les emplois dans les territoires.
> [«Economie de l’empathie»] Mécénat de compétences, partenariats, programme d’insertion, fondations d’entreprise… il y a 100 façons de concrétiser l’engagement des entreprises.
> Pour que le monde d’après soit un monde avec.
> C’est par la communication qu’on peut défendre nos engagements. C’est fondamental de partager ces engagements. Nos marques ont une responsabilité, celle d’engager les consommateurs vers la transition écologique et sociale.
Sonia Backès
(secrétaire d’Etat chargée de la Citoyenneté)
> L'engagement citoyen participe à la résilience
de la nation et renforce l'action de nos forces armées.
> Nécessité de réhabiliter le discours scientifique et besoin de lutter rapidement contre les mouvements qui fragilisent la cohésion nationale.
> La citoyenneté n'a pas d'âge ! C'est la devise du conseil municipal des jeunes de Bressuire qui m'ont accompagné lors de l'inauguration de la Mairie Annexe de Noirterre. Faire vivre la République, dans tous les territoires et à tous les âges, c'est l'objectif de ce gouvernement.
Laurence Boone
(secrétaire d’Etat chargée de l'Europe)
> Le 24 février, la Russie agressait
militairement l’Ukraine. À compter de ce jour, la Russie n'est plus partie à la
Convention européenne des droits de l'Homme. Nous restons déterminés à
remporter la lutte des démocraties européennes contre toute forme d'autocratie.
Bérangère Couillard
(secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie)
> Un plaisir d'échanger avec les lauréats du prix
de l'action éco-déléguée qui récompense les initiatives prises dans les écoles,
collèges et lycées. Les élèves doivent être des acteurs à part entière pour
faire de leurs établissements des espaces de biodiversité.
> Les services publics font aussi la transition écologique ! Bureaux résilients, décarbonation de CHU, services publics éco-responsables... Ces innovations nous rappellent que les 2,5 millions d'agents de l'État sont chacun des ambassadeurs de l'écologie du concret.
> Dépasser les constats pour bâtir
ensemble des solutions pour notre nature. Échanges concrets avec le collectif
CAP Nature et Biodiversité sur la planification écologique et la protection de
nos espèces, autour du livre vert qui m'avait été adressé.
Stratégie Nationale Biodiversité et mise en place du CNB : création
d'indicateurs et d'objectifs, financement pour une réduction de notre empreinte
carbone et une gestion de l'eau et zones humides... Tant de sujets sur lesquels
nous devons travailler ensemble. Je m'y engage !
► Assemblée nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> Au G7, nous échangeons sur la fracture entre les politiques et les
citoyens, de moins en moins nombreux à voter. Éducation civique, participation
des jeunes, consultations… Les citoyens reviendront aux urnes dès que nous leur
montrerons notre utilité et que nous les feront participer !
> Au G7, je réaffirme l’unité de l’Europe et le soutien indéfectible de la France au peuple Ukrainien, qui se bat avec courage pour sa liberté. Je mènerai une délégation parlementaire en Ukraine, dans les zones de reconstruction et où des réfugiés sont accueillis et protégés.
> Délégation de vote, dérogation de présence, places en crèche, allocation de garde d’enfant, accès prioritaire aux chambres… Je faciliterai, au maximum, le quotidien des mères députées (et des pères)!
► Partis politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Aurore Bergé (présidente du groupe à l’Assemblée
nationale)
> La valeur travail n'est ni de droite, ni de
gauche. Les Français aspirent à travailler, à vivre dignement de leur travail.
A nous de poursuivre notre effort pour que des plus jeunes aux plus seniors, ce
soit possible !
> Ne nous laissons pas enfermer dans un débat caricatural sur l'immigration. Sortons des postures. Fermeté absolue avec ceux qui n'ont pas vocation à rester. Accueil humain et surtout intégration réussie pour ceux qui le méritent.
> Il ne faut pas mélanger les différents types d’immigration. Il faut dire qui on souhaite accueillir.
> La sécurité, c’est une liberté qu’on doit accorder à nos concitoyens et qu’on doit leur garantir.
> Les Français ne nous ont pas élus pour que nos soyons immobiles. Notre vraie marge de manœuvre et d'action, c'est le travail. Alors oui, nous ferons la réforme des retraites !
> A ceux qui disent «il n'y a aucun risque que l'IVG soit remise en cause»... il y a toujours un risque [comme en Hongrie]. Et tous les garde-fous que l'on peut poser doivent être posés. Oui, nous ferons entrer l'accès à l'IVG dans notre Constitution.
Benjamin Haddad
(porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> Notre objectif: une société du plein emploi où
le travail paie. Dans cet esprit, nous entamons la réforme de l’assurance
chômage, nous baissons les impôts des entreprises, nous lierons le RSA à une
activité ou une formation pour favoriser l’insertion professionnelle.
> Le gouvernement
continue de protéger les Français contre l’augmentation des prix :
- plus 15% des prix, donc 20€ pour
l’électricité, 25€ pour le gaz au lieu de 200€ d’augmentation
- chèque énergie pour 12 millions de
familles
- effort de sobriété, stockage et
diversification.
> « On a le droit à la
paresse ». Nouvelle perle de Sandrine Rousseau en parlant des allocations
chômage. Outre que c’est extrêmement insultant pour les chômeurs, je ne suis
pas sûr que la « paresse » doive être subventionné par la collectivité.
Fascinant que constater que les allocations sont défendues par une partie de la
gauche au nom d’une théorie du chômage volontaire qui est généralement
l’apanage des plus libéraux.
Pieyre-Alexandre
Anglade (député)
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Des
centaines de corps enterrés de façon sommaire dans des charniers, des traces de
violence et de torture. Face à l’horreur d’Izium, la réponse internationale doit être implacable. Les
livraisons d’armes et les sanctions renforcées, les responsables traduits devant
la justice
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Boutcha, Marioupol et maintenant Izioum. Partout où l’armée russe passe, les crimes les plus barbares apparaissent. Poutine et ses sbires devront rendre des comptes devant la justice internationale. Aucun crime de guerre russe ne doit rester impuni.
> La Russie aurait financé des partis et personnalités politique pour au moins 300 millions de dollars depuis 2014. Toute la lumière doit être faite pour savoir qui en France et en Europe a bénéficié de ces financements et pour quels montants. Il en va de notre souveraineté.
● MoDem
Perrine Goulet (députée)
> Pour permettre de savoir qu’ils sont victimes
de violences sexuelles les enfants doivent avoir l’éducation à la sexualité à
l’école. Merci Pap Ndiayede cette volonté.
> Les allocations de solidarité et chômage sont issus des cotisations des travailleurs et des impôts des français. Que ceux qui veulent avoir droit à la « paresse » comme Sandrine Rousseau le fassent sur leurs économies propres mais pas sur le dos des français.
● Parti radical
> [Communiqué : Garantir à chaque citoyen français la dignité dans la
fin de vie]
Cette semaine, le Président de la
République Emmanuel Macron a annoncé la mise en place d’une convention
citoyenne sur la fin de vie.
Concomitamment, le Comité consultatif
national d’éthique ouvre la voie à la légalisation de l’aide active à mourir en
France. Ces annonces font suite à de nombreux sondages montrant qu’une grande
majorité de français sont favorables à la légalisation du suicide assisté, et à
la proposition de loi “visant à affirmer le libre choix de la fin de vie” dont
l’article Premier fut adopté à une large majorité parlementaire et
transpartisane en avril 2021.
Ce texte n’a cependant pas pu être adopté
dans son intégralité, notamment à cause de l’obstruction parlementaire menée
par une minorité de députés.
Pour Gaëtan Blaize, secrétaire national du Parti radical « Les lois françaises actuelles ne
suffisent pas pour garantir la dignité de chaque citoyen face à la mort. Alors
que plusieurs territoires de notre pays sont dépourvus de structures de soins
palliatifs, et que leur accès n’est pas possible pour la grande majorité des
patients concernés, l’accès à ces soins doit être rendu universel ». Il est
également nécessaire que chaque patient atteint d’une maladie incurable puisse
accéder à une aide active à mourir en France. La sédation profonde et continue inscrite
dans la loi Claeys-Léonetti de 2016 n’est pas une approche thérapeutique
aujourd’hui accessible dans tous les cas, comme par exemple pour les patients
atteints de la maladie de Charcot.
Les radicaux sont engagés depuis 120 ans
pour veiller au respect des valeurs de la République et à leur application.
Permettre à chaque citoyen de choisir sa fin de vie relève de la Liberté
individuelle.
Pour Laurent Hénart, Président du
Parti radical : « La dignité dans la fin
de vie est un combat Radical de longue date. Le médecin radical Pierre Simon a notamment été à l’origine
de l’association du droit de mourir dans la dignité (ADMD) qui a pour but de
faire évoluer la loi française afin que chaque personne soit respectée dans ses
convictions sur sa propre fin de vie. Nos parlementaires radicaux à l’Assemblée
nationale comme au Sénat sont aujourd’hui très engagés sur ce sujet par le
biais de tribunes publiques et de consultations parlementaires. Notre sénatrice
de Meurthe et Moselle, Véronique Guillotin, a prévu un débat sur cette thématique le 13 octobre prochain dans sa
région. Il me parait nécessaire qu’une aide médicalisée active à mourir soit
possible dans des conditions strictement définies par une nouvelle loi qui
permettra à chacune et à chacun d’accéder à cette ultime liberté. »
Le Parti radical prendra part activement
aux débats ouverts dans le cadre de cette convention citoyenne, et défendra
avec ferveur la mise en place d’une nouvelle loi de fin de vie permettant
l’universalité des soins palliatifs et la possibilité d’accès à une aide active
à mourir.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> Nous devons mesurer que vous n'avons pas de troupes en Ukraine, nous
ne nous battons pas pour l'Ukraine mais l'Ukraine se bat à la fois pour elle et
pour nous.
> C'est une guerre pour éviter qu'un tyran essaie d'abattre les démocraties les unes après les autres. C'est important que les Européens poursuivent leur soutien à l'Ukraine.
> Le chantage au gaz a commencé dès juillet 2021 vis-à-vis de l'Europe de la part de la Russie. La crise est due à cette hausse du prix du gaz que Poutine a déclenché pour essayer de nous faire chanter. "
> La Russie essaie par tous les moyens de nous décourager, nous diviser, nous faire croire que les sanctions ne sont pas assez efficaces, ce qui est un mensonge. Si elle déploie autant d'efforts de propagande pour nous diviser, c'est précisément parce que les sanctions ont un effet et que notre unité, elle ne s'y attendait pas
> Marine Le Pen telle qu’en elle-même : « J’ai fait preuve de loyauté à l’égard de la Russie ». Tout est dit. Personne suivante.
> Elle est arménienne. Elle a été mutilée, violée et
massacrée par des soldats azéris qui ont filmé et diffusé leur crime. Cela se
passe aujourd’hui et c’est intolérable. De même que je condamne les atrocités
russes en Ukraine, de la même façon je suis révulsée par les crimes azéris.
Il n’y a pas les bons et les mauvais morts, ceux qui nous choquent et ceux que
qui ont ferme les yeux. Et il y a l’Arménie, pays ami, peuple frère du peuple
français, agressé par l’Azerbaïdjan et livré à lui-même. Condamner l’agresseur,
soutenir l’agressé, cela vaut là-bas aussi.
> Il est intéressant de voir combien le rôle incontestable de la Russie dans la crise énergétique embarrasse une partie de la droite autant que l’extrême-droite et combien elle évite d’aborder le sujet.