Voici une sélection, ce 11 septembre 2022, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la
République)
> Pour notre agriculture, nous devons assurer le
renouvellement des générations. C’est le pacte que je propose. Nos efforts sur
la formation, sur la transmission, sur l’installation, seront massifs. Et la
transition écologique, l’adaptation au climat, au cœur de l'agriculture.
> La Nation doit se tenir aux côtés de nos agriculteurs et de notre agriculture pour assurer notre souveraineté alimentaire.
> Nous traversons une période très particulière, grave, difficile, qui suppose la mobilisation de tous » et « on a besoin de tous nos compatriotes pour qu'ils comprennent qu’acheter français, consommer français, aimer notre agriculture, c'est la clé pour garder cette souveraineté et ne pas se réveiller demain avec la gueule de bois
> [Il y aura] un pacte de renouvellement et d'avenir pour l'agriculture avec une loi d'orientation et d'avenir agricole en 2023. (…) [Il y aura] un réseau d'incubateurs d'entrepreneurs d'entreprises agricoles innovantes. (…) [Il y aura] un soutien et un accompagnement de l'État pour faire face aux changements climatiques et à toutes les nouveautés du monde agricole.
> La situation autour de la centrale de Zaporijjia demeure très préoccupante. Avec le Président Zelensky, nous partageons la même exigence : pour garantir la sécurité et la sûreté des installations nucléaires, les forces russes doivent se retirer de la zone.
À la nouvelle Première ministre du Royaume-Uni, en ce jour si particulier, j’ai présenté nos condoléances. Les liens entre nos nations sont historiques. Nous les renforcerons. Notre soutien à l’Ukraine, la sécurité alimentaire et énergétique, seront parmi nos priorités communes.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Elisabeth Borne (Première
ministre)
> Nous protégeons tous les retraités. Ainsi, les
pensions de retraite sont revalorisées de 5,1 % en 2022 : 1,1 % en janvier et 4
% aujourd’hui avec effet rétroactif depuis juillet.
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et
Numérique)
> [Déclaration conjointe de Bruno Le Maire (France),
Nadia Calviño (Espagne), Daniele Franco (Italie), Christian Lindner (Allemagne),
Sigrid Kaag (Pays-Bas), ministres de l'Économie et des Finances : Mise en
œuvre de la fiscalité effective minimale mondiale en 2023]
Alors que l'inflation frappe lourdement le pouvoir d'achat de nos concitoyens,
les entreprises doivent payer leur juste part du fardeau pour atténuer l'impact
de la crise énergétique mondiale.
C'est pourquoi nous réaffirmons aujourd'hui notre engagement renforcé à mettre
en œuvre rapidement le minimum effectif global d'imposition des sociétés. C'est
un levier clé pour plus de justice fiscale grâce à une lutte plus efficace
contre l'optimisation et l'évasion fiscales.
Lors de l'Ecofin de juin 2022, 26 des 27 États membres de l'UE ont exprimé leur
volonté de mettre en œuvre cette étape importante vers la justice fiscale, et
notre premier objectif reste de rassembler un consensus. Si l'unanimité n'est
pas atteinte dans les prochaines semaines, nos gouvernements sont pleinement
déterminés à donner suite à notre engagement. Nous sommes prêts à mettre en
œuvre l'imposition minimale effective mondiale en 2023 et par tous les moyens
légaux possibles. Nous sommes également pleinement déterminés à achever les
travaux sur une meilleure redistribution des droits d'imposition des bénéfices
des grandes multinationales mondiales avec l'objectif de signer une convention
multilatérale d'ici la mi-2023.
Sylvie Retailleau
(ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Faire de nos universités des lieux d’inclusion
est un devoir. Aucun étudiant ne doit être empêcher de vivre sa vie. (…) Les
moyens consacrés par le ministère aux étudiants en situation
de handicap ont augmenté de 7,5M€, soit un doublement.
Marc Fesneau
(ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> Comme l’a annoncé le Président de la République
hier, un défi majeur attend notre agriculture, à travers notamment la capacité
à nous renouveler et à améliorer notre résilience face aux dérèglements à l’œuvre.
Je sais que nous serons collectivement au rendez vous.
> Le maintien et le renforcement de notre souveraineté alimentaire sont aujourd’hui une nécessité qui nous oblige tous collectivement : consommateurs, industriels, distributeurs… Il en va de notre capacité à produire une alimentation durable et de qualité pour tous les Français.
> Notre souveraineté alimentaire passe par une meilleure rémunération de nos agriculteurs. Distributeurs, consommateurs : nous avons tous un rôle à jouer pour rémunérer au juste prix les femmes et hommes qui chaque jour nous nourrissent. Il en va du maintien de notre agriculture.
> Dans 10 ans, près de 50 % de nos
agriculteurs seront en âge de partir à la retraite. Pour garantir la pérennité
de notre agriculture, nous devons relever tous ensemble ce défi majeur du
renouvellement des générations.
Comme l’a annoncé le Président de la République, nous bâtirons collectivement
le pacte d’orientation et d’avenir pour notre agriculture autour de 4 piliers :
- l’orientation et la formation ;
- la transmission ;
- l’installation ;
- la transition et l’adaptation face au climat.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> Le Conseil européen de l’énergie réuni à Bruxelles nous a permis d’avancer sur des dispositifs
très concrets pour lutter contre la volatilité des prix de l'électricité et la
spéculation. Un message clair envoyé aux marchés et une meilleure protection
des consommateurs.
> Prix de l'électricité. Nous continuerons à protéger le pouvoir d’achat des Français et à amortir la hausse des coûts. Aucun autre gouvernement européen n'a fait autant que la France pour protéger ses compatriotes contre la hausse des prix de l’énergie.
> Prix de l'électricité. De grands énergéticiens, EDF, Engie, Total... sont en train de faire des propositions d'évolution tarifaire.
> Le gouvernement a pris ses responsabilités pour amortir la hausse du coût de l'électricité. Notre démarche sera la même l'année prochaine.
> Sobriété. De nouvelles offres seront proposées par les fournisseurs d'énergie. Objectif: proposer aux Français de baisser leur consommation pendant les périodes de tensions du réseau électrique, en échange de tarifs plus avantageux.
> Sobriété. Le télétravail n'est pas forcément la bonne idée, ça dépend des sites.
> Taxe sur les superprofits. Nous avons eu un assez large consensus sur le fait qu'il fallait mettre en place une contribution. C'est une contribution.
> Ukraine. La situation de la centrale de Zaporijjia reste préoccupante. Nous suivons la situation de près avec l’AIEA pour garantir la sécurité et la sûreté des installations nucléaires et demandons la démilitarisation de la zone au plus vite.
> Je ne crois pas que le fait de boycotter la Coupe du monde de football change les émissions de gaz à effet de serre de cet évènement. Je préfère regarder devant moi.
François Braun (ministre
de la Santé et de la Prévention)
> La présence d’une Unité d’accueil pédiatrique
enfants en danger à La Timone [Marseille] fait sens, car l’union des
compétences de chacun au service des plus vulnérables est au cœur de la mission
de l’hôpital public.
Jean-Christophe Combe
(ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées)
> Alors que l’inflation affecte tous les Français
et plus particulièrement les plus fragiles, je suis allé à Avignon, à la
rencontre des associations qui accompagnent nos concitoyens à travers l'aide
alimentaire.
Cet effort exceptionnel constitue un doublement des crédits initialement prévus
en faveur de l’aide alimentaire et permettra de protéger les associations qui
sont aujourd’hui fragilisées par la hausse des prix des denrées en raison
notamment de l’inflation. (…)
Les associations d’aide alimentaire font un formidable travail de terrain pour accompagner nos concitoyens les plus fragiles. Je me réjouis qu’en doublant les crédits disponibles cette année, nous leur permettions d’être protégées des conséquences de l’inflation.
Clément Beaune
(ministre délégué chargé des Transports)
> L’urgence écologique, l’attachement des
Français au train et notre longue tradition ferroviaire font de ce mode de
transport une solution essentielle pour les années à venir. La transition
écologique, ce sera plus de transport public et ferroviaire. Nous
réinvestissons.
Sonia Backès
(secrétaire d’Etat chargée de la Citoyenneté)
> Rapprocher les services publics de ses usagers
est une nécessité pour que l'action de l'État soit la plus adaptée aux besoins
des citoyens.
Laurence Boone
(secrétaire d’Etat chargée de l'Europe)
> La Russie attaque nos systèmes démographiques en jouant avec le prix
du gaz. Elle sait très bien ce qu'elle fait. Elle fait le yoyo en faisant
monter le prix du gaz à travers Nord Stream pour nous pénaliser et faire
plier nos populations. C'est une guerre de son autocratie contre nos
démocraties. (…)
On va gagner cette guerre, on va utiliser le bouclier énergétique et faire
en sorte que chacun ait de l'énergie cet hiver. Il faut accélérer la transition
énergétique et sortir de notre dépendance à l'égard de la Russie.
> [Plate-forme d'achat commun d’énergie entre Européens] Ce qui permet d'être plus forts pour négocier le prix et les quantités. L'objectif est que nous puissions tous utiliser l'électricité cet hiver, et il faut réduire la consommation pour que nous ayons un prix raisonnable.
> Face à la Russie, le Royaume-Uni est avec nous au sein du G7 pour soutenir l'Ukraine militairement, économiquement, financièrement dans les sanctions contre la Russie et pour la défense de la démocratie. On va trouver des terrains d'entente.
> [Risque de victoire de l’extrême-droite aux élections italiennes du 25 septembre] Les institutions européennes tiendront et sauront travailler ensemble.
Chrysoula
Zacharopoulou (secrétaire d’Etat chargée du Développement, de la Francophonie
et des Partenariats internationaux)
> Face aux crises sanitaire, écologique,
énergétique & alimentaire, j'ai appelé les ministres du développement du
G20 à accroître notre mobilisation pour les populations les plus vulnérables.
Sarah El Haïry
(secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et du Service national universel)
> Voter ça s'apprend. En construisant un
engagement civique et moral plus important, avec le SNU par exemple et des
moments démocratiques forts. Notre priorité c’est que leur lutte se réconcilie
avec l’engagement politique.
> À quel moment les jeunes ont l'occasion de se rencontrer, de vivre une expérience commune, de débattre ! Oui, nous devons aller vers la généralisation du SNU car c'est à ce moment-là que nous attendrons une pleine mixité. Ma mission est donc de le rendre accessible à tous.
> «II n'est que de voir cette
flamme dans vos yeux, d'entendre la vigueur de vos témoignages pour savoir que,
devant votre élan, la vie n'a qu'à bien se tenir et que l'avenir est à vous.» (Charles
de Gaulle 9 sept 1962). Soixante ans après, ces mots résonnent avec la même
force.
Le 9 sept 1962, le Général de Gaulle prononçait à Ludwigsburg, un discours
d’espoir et de paix à la jeunesse. Je suis à Ludwigsburg pour rappeler que plus
que jamais, l’engagement de la jeunesse européenne est une nécessité pour
construire notre destin.
D’autres défis ont vu le jour depuis 1962. Au premier rang d’entre eux se
trouve celui de la transition écologique. Partout en Europe, la jeunesse montre
sa volonté de le relever. Vous êtes la génération des solutions, et l’Europe a
besoin de vous. Engagez-vous !
> L’Europe a besoin de sa jeunesse et, avec elle, saura relever les défis de demain.
► Assemblée nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> [Tribune: Pour une Assemblé nationale verte et ouverte]
Forte de deux cent trente-trois ans d’histoire, l’Assemblée nationale est
souvent surnommée la «Maison du peuple». Mais qu’en est-il vraiment ? À l’heure
où les citoyens souhaitent davantage prendre part à la vie démocratique – et c’est
heureux – je souhaite que l’institution leur ressemble, s’ouvre, abrite du
débat dans l’hémicycle comme en dehors ! L’Assemblée n’a jamais été aussi
représentative des idées qui traversent notre société. En un mot, elle est à
l’image des Français, dans toute leur diversité.
Contraception, droits des femmes, Pacs… Le Parlement a
toujours été à l’initiative lors des grands débats sociétaux en France. C’est
dans cet esprit constant d’ouverture et de dialogue, au cœur de mon engagement
depuis toujours, que l’Assemblée accueillera le 16 septembre, sous mon haut
patronage, les Rencontres du développement durable. Pauvreté, santé, éducation,
égalité, environnement… Ce grand rendez-vous démocratique sera l’occasion de
parler des transitions que notre pays doit engager sans délai : qu’elles soient
économiques, sociales ou encore environnementales pour nous emmener «vers la
France de 2030».
À l’heure où la mobilisation de la société civile s’avère indispensable pour
avancer, réjouissons-nous que l’Institut Open Diplomacy se saisisse de ces sujets d’intérêt général et
célèbre le septième anniversaire des objectifs de développement durable adoptés
par les Nations unies en 2015. Dans un pays où les fractures sont nombreuses,
il est heureux de voir se rassembler 70 partenaires, majorité et opposition,
exécutif comme législatif, autour d’un constat commun : le développement
durable et la transition écologique sont, plus que jamais, la clé de la
confiance en l’avenir et la condition d’un avenir (meilleur) pour nos enfants.
Les événements climatiques extrêmes que nous avons connus
cet été nous donnent un avant-goût amer de ce que pourront être les crises
climatiques à l’avenir. Cette urgence ne doit cependant pas nous faire oublier
la nécessité de porter une écologie qui accompagne et qui protège afin d’aider
les Français à transformer leur quotidien plutôt que de le subir. Nous devons
pleinement associer les citoyens à ce chantier qui s’ouvre. Le faire sans eux
serait le faire contre eux !
Grâce à la mobilisation des parlementaires, des avancées concrètes ont été
mises en œuvre, comme l’intégration des objectifs de développement durable dans
le processus législatif, à l’initiative d’Aina Kuric, ou encore le «budget vert»,
sous l’impulsion de Bénédicte Peyrol. Cette véritable révolution consiste à
évaluer l’impact environnemental du budget. De la conception du projet de loi de
finances à son examen et à son vote, les enjeux environnementaux et les
objectifs de développement durable irriguent ainsi la politique que nous
menons.
Il nous faut, aujourd’hui plus que jamais, poursuivre le travail engagé. J’en suis convaincue ! L’enjeu est capital : il nous invite à dépasser les clivages et à nous rassembler. Le Parlement est au rendez-vous, dans le dialogue avec nos concitoyens, au service d’un seul objectif : répondre à l’urgence écologique et sociale. Nous devrons notamment aller vers davantage de sobriété, de tous pour tous.
Écologie, solidarité, culture… ouvrons grand les portes de l’Assemblée à ceux qui souhaitent faire vivre notre démocratie
C’est à nous, institutions, de montrer l’exemple ! L’Assemblée nationale en premier lieu, je m’y engage. C’est pour cela que j’ai lancé un groupe de travail parlementaire afin d’élaborer, collectivement et de façon transpartisane, des mesures très concrètes pour une Assemblée verte, vertueuse et durable au quotidien !
Ces Rencontres du développement durable seront une première pierre pour une Assemblée verte et ouverte ! Elle sera à l’initiative à la fois du débat et de l’action pour répondre à la hauteur des attentes des Français. Écologie, solidarité, culture… ouvrons grand les portes de l’Assemblée à ceux qui souhaitent faire vivre notre démocratie pour que les débats et controverses la traversent comme ils traversent notre société et la font avancer !
► Partis politiques
● LaREM (futur
Renaissance)
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Benjamin Haddad (porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> Le Conseil National de la Refondation remet le
dialogue au cœur de notre démocratie, en associant les forces politiques et la
société civile. Les oppositions qui boycottent après avoir critiqué l’absence
de concertation n’ont plus aucune crédibilité.
Marc Ferracci
(député)
> Réformer à nouveau l’assurance chômage est opportun parce que nous rencontrons
des difficultés de recrutement. Elles ont des conséquences pour les
entrepreneurs, mais aussi pour les Français ! Quand vous manquez de
conducteurs de bus scolaires, ce sont des familles qui doivent trouver d’autres
solutions. Quand les crèches peinent à recruter du personnel, des parents se
retrouvent coincés pour faire garder leurs enfants. Quand les garagistes
manquent de mécaniciens, des voitures restent en panne, ça peut être
catastrophique en milieu rural. Et tout ceci ralentit la marche du pays vers le
plein-emploi.
> Tensions de recrutement dues aux règles d’indemnisation des chômeurs] Évidemment, différents facteurs les expliquent, comme le déficit de formation. Mais ce n’est pas la cause principale. D’après un récent rapport du Conseil d’analyse économique, résoudre les problèmes de qualification et de mobilité n’aurait qu’un impact modeste sur la baisse du chômage. Se pose donc la question de l’attractivité des métiers, des conditions de travail et de l’assurance chômage. De nombreuses études démontrent un lien entre le taux de retour à l’emploi et les règles d’indemnisation. Par exemple, si on augmente d’une semaine la durée durant laquelle vous touchez votre allocation, vous resterez au chômage entre 0,1 et 0,4 semaine de plus.
> Plus que le niveau de salaire, c’est la différence entre son montant et celui de l’allocation chômage qui compte. Aujourd’hui, l’enjeu est de protéger les travailleurs quand les opportunités d’embauche se raréfient. Et de les inciter au retour à l’emploi quand les tensions de recrutement sont plus vives. Cet équilibre protéger-inciter n’est pas le même en fonction de la situation économique.
> La réforme de l’assurance chômage n’est en rien une réforme budgétaire. Elle peut même avoir un effet financier négatif. Si vous augmentez la durée d’indemnisation lorsque le chômage croît, vous avez plus de personnes qui touchent une allocation, et plus longtemps, ce qui coûte cher. C’est une réforme pour créer des emplois.
> Le problème, ce ne sont pas les allocataires, mais les règles qui sont inadaptées à la situation économique. Les moduler laisse la possibilité d’être indemnisé plus ou moins longtemps. On les modifie donc avec l’idée que les comportements changent. Il n’y a aucun jugement moral. Donc non, on ne « tape » pas sur les chômeurs. La vraie justice sociale, c’est de tout faire pour que les gens sortent du chômage. Car il a un coût, notamment en matière de santé publique. Près de 14 000 personnes en meurent tous les ans.
> [Définir une bonne ou une mauvaise situation économique]
Il y a plusieurs possibilités. Pour plus de simplicité, je recommanderais de
n’avoir qu’un seul critère : par exemple, le taux de chômage calculé par
le Bureau international du travail. C’est un outil transparent et
incontestable. Le gouvernement examine d’autres critères, comme le taux de
croissance, ce qui peut avoir du sens. On pourrait aussi créer un indicateur de
tension du marché du travail, prenant en compte les besoins des entreprises et
le nombre de personnes disponibles. Mais c’est plus complexe et donc plus
difficile à justifier politiquement. (…)
Ce qui compte, c’est la dynamique : quand le taux de chômage augmente au
niveau national, il croît généralement partout et dans toutes les catégories.
Il n’y a pas de différenciation territoriale en France métropolitaine. Une
telle différenciation me paraît inopportune et présenterait un risque de
rupture d’égalité. C’est d’ailleurs le problème au Canada : des chômeurs
de régions voisines ne touchent pas la même allocation.
> Je veux être clair : on ne touchera pas au montant de l’indemnisation. D’abord parce que nous sommes en train de protéger le revenu des Français affecté par l’inflation, il serait donc malvenu de changer le montant de l’allocation chômage. Ensuite, parce que ce critère est moins sensible à la conjoncture que la durée d’indemnisation. Il est donc souhaitable que celle-ci évolue en fonction de la conjoncture. Mais réduire la durée de l’allocation de ceux qui sont déjà indemnisés ne pourrait être envisagé qu’avec des garde-fous, par exemple, en protégeant les demandeurs d’emploi en fin de droits. Il ne faut pas réitérer l’épisode des recalculés, quand des milliers de personnes avaient vu leur indemnisation diminuer à la suite d’un changement de règles.
> Actuellement, il faut avoir travaillé six mois sur
vingt-quatre pour être indemnisé. On pourrait passer à sept ou huit mois en cas
de reprise du marché du travail, ce qui inciterait à poursuivre une activité.
La période de référence pourrait aussi être allongée si la conjoncture est
mauvaise, ou réduite si elle est bonne. Enfin, il est aussi possible de jouer
sur le rapport entre le nombre de jours cotisés et le nombre de jours
indemnisés. Tout est sur la table. Mais il ne faut pas trop complexifier. (…)
Un durcissement des règles peut-il dégrader la qualité des emplois
retrouvés ? Des études américaines ont mis en évidence de tels impacts. En
revanche, en France, cela ne semble pas être le cas. Il faudra y veiller et
évaluer avec des chercheurs indépendants la prochaine réforme.
> [Réforme de l’assurance chômage] Je m’attends à des débats vifs et à ce que la Nupes ne soutienne pas le texte. La droite républicaine a plus de propension à le voter, mais il faudra trouver des compromis. L’expérience a montré qu’un sujet comme les retraites possède un plus gros potentiel de mobilisation dans la rue que l’assurance chômage. Cette réforme est nécessaire, juste et équilibrée. Les Français ne s’y trompent d’ailleurs pas : les enquêtes d’opinion montrent qu’ils y sont favorables, même si cela ne doit pas être, selon moi, le critère de décision.
● MoDem
Maud Gatel (Secrétaire générale)
> Donc Fabien Roussel est cloué au pilori par une
partie de ses amis pour avoir dit défendre une société où chacun peut vivre
décemment de son travail et que les personnes exclues du monde du travail
aspirent à autre chose qu'aux allocations. Vivement les débats sur le plein
emploi.
► Autres
● Organisations
centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Stéphane Séjourné (président du groupe
Renew Europe au Parlement européen)
> Oui, les forces progressistes ont encore
quelque chose à dire et de grandes choses à faire. Elles uniront leurs talents
et leurs idées dans un nouveau parti : Renaissance, qui puisera ses forces sur
le terrain.
Nathalie Loiseau
> L’offensive ukrainienne
progresse de manière spectaculaire. La bravoure des soldats ukrainiens force le
respect. L’efficacité de l’aide militaire internationale à l’Ukraine est
démontrée et doit être poursuivie. A craindre dans les zones libérées, la
découverte de nouveaux Boutcha.
> On ne peut pas laisser gagner Vladimir Poutine. C'est le modèle démocratique européen qui est attaqué. Au vu de ce qui se passe sur le terrain, nous avons une vraie chance de réussir.
> Si ce qui se passe aujourd’hui nous convainc d’accélérer la transition écologique, tant mieux.
> J’ai signé cette pétition et voterai la semaine prochaine une résolution au Parlement européen pour que cesse la déportation de masse d’enfants ukrainiens en Russie.
Pascal Canfin
> Je salue les décisions du Conseil énergie. Des
mesures concrètes pour faire face aux prix élevés. C'est le début d'un Bouclier energétique européen pour
protéger les citoyens et préparer l'avenir. Les entreprises du secteur des
énergies fossiles contribueront à la solidarité.