Voici une sélection, ce 1er septembre 2022, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la
République)
> Jamais depuis des décennies les déséquilibres
du monde ne nous auront aussi directement affectés. Face à ce basculement, la
France doit continuer de défendre ses valeurs, universelles. La France doit
jouer tout son rôle de puissance d’équilibres.
> Une guerre d’annexion à nos portes, menée par une puissance dotée, membre permanent du Conseil de sécurité, adossée à une guerre hybride déployée à l’échelle mondiale, et une déconstruction historique des cadres qui permettaient de réguler la mondialisation et les relations entre nations, c’est ça la guerre en Ukraine. Et donc, je le dis ici avec beaucoup de force parce que c’est un changement profond pour notre pays et notre diplomatie. Le temps où nous pouvions espérer tirer les dividendes de la paix est révolu, et je pense pour longtemps, parce qu’il va nous falloir la défendre et la rebâtir. Le temps où nous pensions pouvoir jouir de nos libertés sans en payer le prix est dépassé, il nous faut chérir notre liberté et nos valeurs, mais il va nous falloir les défendre, nous battre pour elles, et accepter toutes les conséquences que cela implique quand d’autres se battent en notre nom pour elle, ce qui se passe exactement aujourd’hui en Ukraine. Et le temps où l’ordre international, défini après la Seconde Guerre mondiale, consolidé à l’issue de la Guerre froide, était au cœur des relations entre les nations est battu en brèche, il nous faut le reconstruire
> Notre pays est souvent attaqué. Et il est attaqué dans les opinions publiques, par les réseaux sociaux et par des manipulations. Et le continent africain en est le meilleur laboratoire. Par tout ce que je viens de dire, je veux qu'on sape les sous-jacents. C'est parce qu'on aura une vraie politique partenariale qui passe par la culture, le sport qui valorise nos diasporas. On enlèvera les sous-jacents du narratif russe, chinois ou turc qui vient leur expliquer que la France est un pays qui fait de la néo-colonisation et qui installe son armée sur leur sol. Il faut casser parfois les éléments qu'on leur laisserait à utiliser.
> Qui a envie que la Turquie soit la seule puissance du monde qui continue à parler à la Russie ? Il ne faut céder à aucune forme de fausse morale qui nous «impuissanterait». Le métier de diplomate c'est bien de parler à tout le monde et surtout aux gens avec qui nous ne sommes pas d'accord. Et donc nous continuerons de le faire, en cohérence avec nos alliés.
> Les torrents d'insultes trop d'élèves les ont entendues à l'école, les subissent au quotidien Et quand, c'est terminé à l'école, ça repart dans les réseaux sociaux. Ces menaces, ces injures, ce qui vous rend la vie impossible a un nom, c'est le harcèlement. Je ne veux pas que la rentrée scolaire, ce soit synonyme de calvaire. (…) Pour beaucoup trop d'entre eux, un million (...)., reprendre l'école signifie retrouver ces injustices, cette violence au quotidien et une vie impossible. (…) Nous agissons avec l'ensemble des professeurs et toutes celles et ceux qui chaque jour font le nécessaire pour vous éduquer. (…) N'acceptez rien. Le problème est du côté de ceux qui vous insultent, qui vous agressent, qui vous rendent la vie impossible. (...). C'est vous qui êtes dans votre droit, c'est vous qu'on doit aider pour vous faire respecter. Et donc, nous ne céderons rien. Vous n'êtes pas tout seul. (...). Parlez-en. Dénoncez-le. On ne lâchera rien face à ceux qui vous rendent à la vie impossible (...). Je compte sur vous, et vous pouvez compter sur moi, sur nous.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous
retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce
qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique
globalement centriste]
Elisabeth Borne (Première
ministre)
> Nous avons mené aujourd’hui à la veille de la rentrée sous l’autorité
du président de la République et avec l’ensemble des membres du Gouvernement,
une séquence de travail et d’échange riche et utile. Nous avons pu partager
notre vision politique pour les mois à venir, et tracer des perspectives.
Depuis sa nomination, le Gouvernement est à la tâche et agit en particulier
pour continuer à protéger les Français face à la hausse des prix. Certaines
mesures sont déjà entrées en vigueur comme l’augmentation des bourses, des
prestations sociales ou encore le triplement de la prime de pouvoir d'achat. Le
Smic a également été revalorisé au 1ᵉʳ août, pour la troisième fois depuis le
début de cette année.
D'autres mesures sont très attendues et elles arrivent dans les prochains jours
: la remise carburants de 30 centimes par litre dès demain, l'indemnité
exceptionnelle de rentrée pour 11 millions de foyers les plus modestes le 15
septembre, ou encore la revalorisation de 4 % des retraites avant la fin du
mois de septembre. Étudiants, retraités, salariés, agents publics, et foyers
les plus modestes, tous les Français bénéficient des mesures prises par le
Gouvernement. Des mesures d'une ampleur sans commune mesure ailleurs en Europe.
Comme l'a rappelé le président de la République, nous vivons une période de
bascule.
Sur le plan international ou environnemental, une partie des risques que nous
pressentions depuis des années appartiennent désormais au quotidien des
Français qui en ressentent très concrètement les effets. Cet été caniculaire
marqué par des épisodes de sécheresse et des incendies impressionnants, mais
chacun d’entre nous devant ses responsabilités, il ne s’agit plus de dénoncer
mais d’agir. L’augmentation du prix des carburants ou le risque réel de pénurie
de gaz nous montre que la défense de nos valeurs en soutenant le peuple
ukrainien a un prix. Faire ce constat, ça n’est pas vouloir jouer avec les
peurs, ça n’est pas manier des arguments d’autorités, c’est faire la
transparence sur ce à quoi nous devons faire face ensemble, c’est dire comment
nous entendons relever ces défis, c’est proposer des solutions et assumer de
les mettre en débat.
C’était l’objet du séminaire de l’équipe que je dirige, de cadrer l’action du
Gouvernement pour les chantiers d’urgences, mais aussi dans les transformations
en profondeur que nous devons engager. Alors, en cette rentrée, et face aux
défis immenses qui nous attendent, il était essentiel de nous réunir pour
rappeler nos objectifs et nos priorités et en préciser le calendrier dans les
mois qui viennent pour partager les préoccupations et les inquiétudes des
Français, et affiner le diagnostic sur la situation actuelle, et pour nous
accorder sur notre méthode de travail.
Aujourd'hui, j'ai souhaité rappeler que notre action ne devait rien céder à
l'ambition et à la mise en œuvre des engagements du président de la République,
et qu'elle devait en permanence être guidée par trois principes.
Le premier, c'est la transparence. Nous partagerons avec les Français nos
objectifs, les différentes options à notre disposition, et les contraintes qui
pèsent sur nous. Nous leur dirons où nous en sommes, ce qui avance, et où nous
avons encore des progrès à réaliser. C'est pourquoi j'ai fixé des feuilles de
route aux ministres que nous allons rendre publics. C'est pourquoi aussi, nous
avons déterminé une liste de 60 politiques prioritaires du Gouvernement,
accompagnée d'objectifs précis et ciblés. Cette liste sera accessible à tous.
Le deuxième principe, c'est l'écoute et la recherche de compromis. C'est un
devoir compte tenu de la situation. C'est une exigence que nous ont rappelé les
Français lors des élections législatives. Nous poursuivrons la nouvelle méthode
initiée en juillet dernier au Parlement, en cherchant des majorités de projets
et d'idées sur chaque texte. Nous mènerons dès le mois de septembre, territoire
par territoire, des concertations pour faire émerger des solutions adaptées,
notamment en matière d'éducation, de santé, ou de transition écologique. Nous
associerons l'ensemble des forces politiques, économiques, sociales et
associatives dans le cadre du Conseil national de la refondation. Nous voulons
agir dans un esprit de dialogue et de responsabilité partagée.
Le troisième principe que nous suivrons, c'est l'efficacité. Les Français
doivent savoir que nous parlons pour faire, pour être utile, jamais pour
polémiquer. Nous devons veiller à ce que chacun soit innovant, déterminé à
agir. Cela vaut dans l'équipe gouvernementale comme dans les administrations,
et le président de la République réunira les directeurs d'administration
centrale à l'automne dans le cadre d'une convention managériale de l'État.
Autour de ces principes, nous sommes prêts à mener des transformations majeures
qui nous attendent, et à engager les réformes nécessaires. Le Président a fixé
un cap, il est clair : bâtir une France plus forte et plus juste dans une
Europe plus indépendante. Il a rappelé nos engagements : ni hausse de dette, ni
hausse d'impôts. Il a également réaffirmé que le travail était au cœur de notre
action car c'est la meilleure réponse à la crise, et la condition pour
conforter notre place en Europe et dans le monde. Dans les prochaines semaines
et les prochains mois, nous aurons 4 batailles fondamentales à mener. La
première bataille, c'est la transition écologique.
Nous allons préparer un plan d'action pour atténuer les effets du dérèglement
climatique et nous y adapter. Nous le ferons secteur par secteur, territoire
par territoire, c'est le principe même de la planification écologique dont j'ai
personnellement la charge. Nous voulons également que chacun soit parfaitement
au fait de ces enjeux et des réalités du dérèglement climatique. Nous avons
entendu cet après-midi une présentation très éclairante de Valérie Masson-Delmotte.
Nous avons convenu que les équipes gouvernementales et 25 000 cadres de l'État
seraient formés à la transition écologique.
La deuxième bataille, c'est le plein emploi. Grâce aux réformes mises en place
depuis 2017, le taux de chômage est au plus bas depuis 15 ans et le plein
emploi nous est accessible. Le travail est la clé de l'émancipation et de la
dignité. Nous devons lever tous les freins qui pèsent sur le marché du travail
et mener les réformes qu'il s'impose afin que la France se rapproche de nos
voisins, en matière de taux d'emploi notamment pour les jeunes ou les seniors.
La troisième bataille, c'est la souveraineté. Nous devons construire en
français et en européen les conditions de notre souveraineté énergétique, industrielle,
alimentaire, numérique et culturelle. Nous devons défendre notre autonomie
stratégique autour d'une armée solide, nous devons faire respecter nos
frontières. Il nous faudra être inflexibles pour défendre nos valeurs et la
démocratie. Le président de la République a d'ailleurs annoncé la tenue des
états généraux pour le droit à l'information d'ici novembre.
Enfin, notre quatrième bataille, c'est l'égalité des chances. Nous ne pouvons
pas accepter qu'un destin soit écrit dès la naissance. Nous allons continuer à
attaquer un à un tous les ressorts des inégalités. Cela vaut pour la sécurité
du quotidien, elle est au cœur de notre pacte républicain. Cela vaut pour la
défense de l'unité républicaine et la lutte contre l'islam radical. Cela vaut
pour l'éducation, pour la santé, pour la justice, pour la cohésion entre les
territoires.
Ces objectifs ne sont pas de simples déclarations de principe. Ils
s'articuleront autour de mesures et de réformes que nous allons inscrire dans
un calendrier précis.
Au cours du mois de septembre, les premiers textes présentés en Conseil des
ministres vont refléter ces priorités : sur l'assurance chômage, pour le
développement des énergies renouvelables et le projet de loi d'orientation et
de programmation du ministère de l'Intérieur.
Les semaines suivantes seront également marquées par l'examen des textes financiers:
le projet de loi de finances et le projet de loi de financement de la Sécurité
sociale. Cette session parlementaire sera l'occasion de 3 débats importants :
sur l'Ukraine, sur notre politique énergétique et sur l'immigration.
En parallèle, des réflexions seront engagées sur l'évolution de nos
institutions avec l'installation de la commission transpartisane demandée par le
président de la République.
Nous lancerons également la consultation sur la fin de vie que beaucoup de nos
compatriotes attendent. L'année 2023 permettra ensuite d'engager de nouveaux
chantiers clés pour notre pays et les Français.
Nous examinerons au Parlement différents textes : la loi de programmation
militaire, un projet de loi pour l'amélioration de la justice du quotidien dans
la suite des États généraux de la justice, un projet de loi de programmation
énergie climat qui actera notre planification écologique. Il nous reviendra
ensuite de la décliner secteur par secteur, territoire par territoire.
Nous examinerons également des textes sur l'immigration et sur le plein emploi,
ainsi que les dispositions législatives issues des concertations sur
l'éducation afin d'engager des transformations concrètes dès la rentrée 2023.
Et enfin un projet de loi sur les Jeux olympiques et paralympiques.
Notre Gouvernement est à la tâche avec comme seule boussole l'efficacité et
l'utilité. Dans un calendrier parlementaire chargé, nous mettrons en œuvre nos
priorités en veillant à ce que ces textes changent concrètement la vie de nos
compatriotes.
Ces chantiers, nous les mènerons en adoptant une méthode nouvelle. Le président
de la République lancera la semaine prochaine le CNR, le Conseil National de la
Refondation, à Marcoussis. Il rassemblera une cinquantaine d'acteurs
représentatifs de notre société et des experts pour éclairer le débat.
Corinne Le Quéré, présidente du Haut conseil pour le climat, François Villeroy
De Galhau, gouverneur de la Banque de France et Pierre Moscovici, premier
président de la Cour des comptes. Le but de ce CNR est de poser un diagnostic
commun, de partager les contraintes, de s'accorder sur la méthode et un
calendrier. Il interviendra en amont du travail législatif et en aval dans la
mise en œuvre.
5 thèmes y seront abordés : le plein emploi, l'école, la santé, le
bien-vieillir et la transition écologique. Chaque ministre en charge d'un thème
de ces thèmes devra ensuite poursuivre les réflexions en CNR thématique.
Pour chaque thème, les acteurs concernés seront conviés. Les prochains CNR en
format global se réuniront sous ma présidence.
Vous l'avez bien compris, nous sommes prêts à agir au service des Français.
Chaque jour compte pour construire une nation plus forte et plus juste.
Vous pourrez compter sur mon Gouvernement. C'est une équipe diverses et
expérimenter, une équipe unie aussi autour d'une volonté de travail et
d'action.
C'est une équipe à l'image du dépassement voulu par le président de la
République, déterminée à sortir des sentiers battus et des solutions toutes
faites pour être utiles aux Français.
> Sur le calendrier législatif, jusqu'à la fin de l'année, nous avons eu déjà beaucoup d'échanges avec à la fois l'Assemblée et le Sénat. Et bien évidemment tout cela sera arrêté dans le cadre des conférences des présidents de chacune des Assemblées. Mais ce sont des textes sur lesquels nous avons eu des échanges. Pour un certain nombre d'entre eux, des concertations ont déjà été engagées avec les différents groupes parlementaires, par les ministres en charge de ces textes. Au-delà, sur le début de l'année 2023, c'est des discussions que nous allons engager. Pour répondre à votre question, je l'ai dit, nous, nous continuerons à porter une méthode de recherche de compromis. Nous avons fait le choix de ne pas avoir de session extraordinaire en septembre pour se donner le temps de la discussion avec les différents groupes parlementaires, naturellement la majorité mais aussi les oppositions de l'arc républicains, et donc en tout cas la position du Gouvernement sera la même que lors de la session extraordinaire en juillet. Nous allons rechercher des compromis, des accords ; nous serons à l'écoute des propositions qui seront faites par les oppositions. Sur le Conseil National de la Refondation, je tiens à préciser que ce ne sont pas les groupes parlementaires qui sont invités mais les forces politiques. Alors moi, j'entends que certaines ne souhaitent pas participer. Mais écoutez, la porte restera ouverte, et je pense que, voilà, la qualité des travaux qui pourra se dérouler dans le cadre de ce CNR, les enjeux qui seront abordés permettront peut-être de les convaincre de rejoindre le mouvement.
> C'est une forme de paquebot nos centrales nucléaires. Et quand la décision a été prise dans le quinquennat de François Hollande, de fermer Fessenheim, cela veut dire que la poursuite de l'activité n'était pas possible dans ce quinquennat. Et comme vous l'avez souligné, nous avons voté une loi énergie climat qui prévoyait de ramener la part du nucléaire, non pas en 2025 comme ça avait été envisagée dans le quinquennat de François Hollande, mais en 2035. C'est quelque chose que nous allons pouvoir approfondir. Mais l'idée qu'on a besoin d'un mix-énergétique équilibré entre du nucléaire et des énergies renouvelables, je pense qu'on est sur cette même ligne, la part exacte et le calendrier exact, je pense que les travaux méritent d'être approfondis sur ce point, mais je pense que notamment la nécessité d'engager un programme d'investissements massifs, le grand carénage, c'est quelque chose qui a été acté il y a plusieurs années, qu'on a évidemment soutenu dans tout le quinquennat précédent et que nous allons continuer à soutenir. Je pense que l'alerte sur les compétences à reconquérir dans la filière nucléaire, nous les avons portées également tout au long du précédent quinquennat. Donc je pense que chacun doit aussi assumer ses responsabilités. En tout cas, ce Gouvernement, enfin le précédent quinquennat, nous avons soutenu la nécessité d'assurer le bon fonctionnement et y compris les opérations de maintenance lourdes du grand carénage dans le parc nucléaire. Donc voilà, je le redis je pense que chacun doit assumer ses propres responsabilités.
> La rentrée, c’est un jour important pour nos enfants et tous les enseignants qui reprennent avec leurs élèves le chemin du savoir et de la transmission. Avec Pap Ndiaye, nous sommes à leurs côtés avec un objectif : s’assurer qu’ils aient tous les mêmes chances de réussir.
> Le métier d’enseignant est essentiel. Pour le rendre plus attractif, nous avons déjà annoncé une revalorisation de 10% de leur rémunération et nous engagerons une large concertation dès l’automne. Nous voulons redonner du sens et l’envie de faire ce métier.
> Il ne s’agit pas d’être alarmiste mais de dire la vérité aux Français. Nous entendons leurs préoccupations sur le dérèglement climatique, le système de santé et le pouvoir d’achat. Nous ne restons pas les bras croisés, nous agissons.
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et
Numérique)
> L’économie française est solide ! Les derniers
indicateurs le prouvent : l’Insee confirme une croissance de 0,5% au T2, ce qui
nous amène à une croissance acquise de 2,5% pour 2022. Nos entreprises ont créé
100 000 emplois au deuxième trimestre. Pour autant, nous sommes lucides
sur les difficultés qui sont face à nous. Tout cela crée un environnement
particulièrement instable pour les mois à venir.
> Notre taux d'emploi est au plus haut depuis un demi-siècle.
> Sans le bouclier tarifaire, l'augmentation des tarifs du gaz et de l'électricité serait d'au moins 100 % l'année prochaine. Soit une hausse de 120 euros en moyenne par mois et par ménage. Ce serait insupportable. Nous ne laisserons pas faire
> Il y aura une hausse des prix à l'énergie début 2023, mais elle sera contenue et raisonnable par rapport à ce scénario du pire.
Gérald Darmanin
(ministre de l’Intérieur et des Outre-mer)
> Plus de 700 étrangers radicalisés ont été
expulsés depuis 2017. Madame Le Pen n’a voté aucune des lois permettant ces
expulsions. Elle ne souhaite pas résoudre les problèmes, elle en vit !
> Il ne faut pas confondre M. Iquioussen avec l'immense majorité des musulmans de notre pays, qui sont les premiers à demander que nous nous séparions des islamistes radicaux.
Pap Ndiaye (ministre
de l'Education nationale et de la Jeunesse)
> Aujourd'hui, 12,2 millions d'élèves font leur
rentrée. J'adresse à chacun d'entre eux mes sincères vœux de réussite scolaire.
Je leur souhaite de trouver à l'école le goût du savoir, les moyens de leur
épanouissement personnel et collectif.
> [Tribune: Nous devons restaurer la confiance en
l'école, au cœur de notre République]
Dans son discours à la jeunesse, prononcé au lycée d’Albi en 1903, Jean Jaurès
s’exclame: «qu’est-ce que la République? C’est un grand acte de confiance».
Cette confiance n’est «ni sotte, ni aveugle, ni frivole», poursuit-il, elle
n’ignore pas les difficultés, les échecs, «la réalisation incomplète [du] vaste
idéal». Or, à propos de l’école, pour reprendre les propos du président de la
République, une certaine défiance s’est installée: «Le cœur du problème, il
faut aussi le regarder: c’est la défiance. C’est la défiance collective. C’est
le fait que tout se passe, malgré l’amour commun sur les objectifs partagés,
comme si nous n’avions pas confiance dans celles et ceux qui sont à la tête des
écoles, pas totalement confiance dans les enseignants, encore moins confiance
dans les élèves. On a un système qui repose sur une forme de défiance. Soyons
exigeants et confiants.»
Cette défiance s’illustre dans le sondage d’Harris Interactive pour le magazine
Challenges: le système éducatif apparaît comme «contribuant au déclin de la
France» pour 51% des Français; les deux-tiers estiment qu’il fonctionne «mal»,
et que le niveau s’est détérioré pour 76%. Quel que soit son point de vue, il
faut se rendre à l’évidence que le tableau scolaire n’est pas brillant. Certes,
les parents d’élèves scolarisés portent un jugement plus amène – un écart qui s’explique
par le point de vue plus décliniste, souvent nostalgique, des personnes plus
âgées – mais sans s’inscrire à l’inverse de la tendance générale. Les personnes
interrogées voient juste: faire monter le niveau des élèves et réduire les
inégalités sociales sont les deux questions fondamentales.
Cette situation morose procède d’un double processus historique: d’une part
l’expérience longue du chômage de masse, en voie de résorption aujourd’hui, et
la précarisation des classes populaires, qui a conduit à un regard désabusé sur
la capacité de l’école à orienter et former; d’autre part la difficulté, voire l’incapacité
de l’école à réduire les inégalités sociales. Nous devons changer cela. Et
c’est ce changement que je veux conduire avec l’ensemble des acteurs, sous
l’impulsion du président de la République et conduit par la Première ministre.
Restaurer la confiance passe par une nouvelle méthode, une «révolution
copernicienne» présentée par le président de la République le 25 août à la
Sorbonne devant les recteurs et le haut encadrement de l’éducation nationale et
de la jeunesse. Cette nouvelle méthode est fondée sur la confiance et la
responsabilisation de tous les acteurs de l’éducation nationale à tous les
niveaux. Dans le cadre du Conseil national de la refondation, nous lancerons
ainsi cet automne un grand travail de réappropriation de l’école et de ses
enjeux pédagogiques à l’échelle de chaque établissement afin qu’elle redevienne
un bien commun. Les parents d’élèves auront un rôle important à jouer, aux
côtés des équipes éducatives, pour concevoir, au-delà des 59 écoles de
Marseille qui bénéficient du plan «Marseille en grand», les premiers jalons de
l’École du futur. Celle-ci est fondée sur la liberté d’innovation des équipes,
des projets pédagogiques et éducatifs ambitieux et une culture forte
d’évaluation des écoles et des établissements. Cela doit se construire en
associant, sur tous les territoires, les élus, le milieu associatif et
économique, et plus largement l’ensemble de la société civile. Il s’agira,
d’accompagner les projets en leur allouant des moyens au travers de la création
d’un fond d’innovation de 500 millions d’euros et de lutter contre une
organisation encore trop descendante.
L’égalité est en effet au cœur de la promesse républicaine. Or les territoires
sont différents par leur géographie, leur histoire, leurs caractéristiques
sociales. Nous ne pouvons-nous satisfaire d’une école qui, tout en la
promettant, n’accorderait pas l’égalité. Nous avons ici à répondre à une
exigence politique et morale qui engage notre cohérence et notre devenir en
tant que démocratie. La compensation des inégalités sociales nous invite à
multiplier les moyens de lutte contre toutes les assignations de naissance.
Cela passe par une bien plus grande mixité scolaire, l’implantation de cursus
d’excellence dans les établissements les moins favorisés et l’accueil d’élèves
boursiers dans les établissements les plus favorisés. Tout en confortant le
caractère national de l’éducation nationale, au travers des programmes
notamment, la diversité croissante des territoires doit nous amener à faire
davantage confiance au terrain en cherchant et en soutenant les actions
consensuelles issues des réflexions communes.
Les recommandations esquissées dans le sondage vont pour nombre d’entre elles
dans le sens des actions conduites par le ministère de l’Éducation nationale.
Ainsi poursuivons-nous les dédoublements des classes en éducation prioritaire,
engagés dès 2017, qui concernent désormais l’ensemble des classes de CP et de
CE1. Le dédoublement des grandes sections sera achevé à la rentrée 2024
— 75% des classes le sont en cette rentrée. En dehors de l’éducation
prioritaire, les classes de grande section, de CP et de CE1 sont en
quasi-totalité plafonnées à 24 élèves. Au lycée, j’ai décidé dès cette rentrée d’introduire
les mathématiques dans le tronc commun en classe de 1ère générale.
Au-delà des mathématiques, les résultats des collégiens sont préoccupants aussi
dans d’autres disciplines. En dix ans, le nombre d’élèves en difficulté a bondi
de 10 points. Les tests de positionnement à l’entrée de seconde nous montrent
que trop d’élèves orientés en 2nde générale et technologique ont un niveau
insatisfaisant en mathématiques et en français. Le collège doit donc faire
l’objet de toutes nos attentions. Dès cette rentrée, en classe de 6e,
des expérimentations sont encouragées afin de promouvoir des actions
pédagogiques innovantes et s’adapter aux besoins des élèves.
Conformément aux engagements du président de la République, du côté de la voie
professionnelle, dans cette période de transformations économiques majeures,
dans laquelle il y a encore trop de métiers sans jeunes et de jeunes sans
métiers, nous allons, avec la ministre déléguée à l’Enseignement et la
Formation professionnels, en faire une filière de réussite et permettre aux
jeunes de ne pas faire ce choix par défaut mais avec motivation. Le
développement des stages dans la classe de terminale des lycées professionnels
est un moyen de mieux préparer les lycéens à leur insertion professionnelle
future. C’est une priorité forte qui traduit la volonté de continuer à diminuer
le chômage et de viser le plein emploi. En amont, la découverte des métiers au
collège doit aussi être réformée. Afin que les jeunes aient une connaissance précise
et élargie des métiers, il faudra s’appuyer sur le tissu économique, pour que
les collégiens puissent choisir en connaissance de cause leur avenir.
Une école plus juste, plus efficace, plus écologique aussi, ne pourra se faire
qu’avec les professeurs. Le sondage le montre, si nos concitoyens peuvent
critiquer les moyens et conditions d’enseignement, les professeurs bénéficient
de leur estime et considération. Et cela est justifié car leurs compétences et
leurs engagements sont remarquables, et je tiens à le saluer ici. Le principal
vecteur de l’ensemble des politiques que nous entendons mener, c’est bien sûr la
revalorisation du métier d’enseignant. La perte continue depuis plusieurs
années de l’attractivité des concours de recrutement est un signal d’alarme, la
preuve d’une crise qui concerne notamment les conditions de travail et la
représentation sociale du métier, mais aussi une situation économique qui n’est
plus à la hauteur des efforts qu’il exige.
La rentrée intervient dans un contexte délicat de tension sur le recrutement.
Des mesures immédiates ont été prises pour y remédier. Mais ce sont le statut
de nos professeurs dans la société, l’autorité du savoir et leur rôle
irremplaçable dans l’instruction et l’élévation de nos enfants qui doivent être
réaffirmés avec force. Cette reconnaissance symbolique est primordiale. Elle
implique de consacrer un effort particulier et significatif à la hausse des
rémunérations si l’on veut créer un «choc d’attractivité».
C’est pourquoi la revalorisation des professeurs sera poursuivie conformément
aux engagements pris. Il faut proposer ainsi aux professeurs un nouveau pacte.
Un pacte qui prend en compte les missions actuelles ainsi que l’évolution des
carrières mais aussi de nouvelles missions, sur le suivi individuel des élèves,
sur la capacité à se former, sur la prise en charge d’actions qui pourront
émerger des projets issus des travaux sur l’école du futur. Dans le cadre d’une
concertation pour renforcer l’attractivité du métier, il s’agira de mieux
reconnaître l’engagement de chacune et chacun de nos enseignants par
l’augmentation des rémunérations mais aussi repenser les dynamiques, les
évolutions de carrières et les modalités d’entrée dans le métier. Il est clair
qu’il nous faut attirer, former et proposer des carrières attractives aux
professeurs. Nous allons donner raison aux 44% de parents d’enfants scolarisés
qui sont "optimistes" sur la question de l’attractivité de la
profession d’enseignant.
L’école laïque, gratuite et obligatoire est le pilier central de la République.
Elle permet à la République de s’ancrer dans la durée. Elle est le bien commun
le plus direct, le plus charnel, entre l’État et la nation, entre la puissance
publique et les familles. Parce qu’elle fait le lien entre le monde des élèves
qui le fréquentent et celui des adultes qui y travaillent, elle esquisse aussi
le lien entre ce que sont ces élèves aujourd’hui et les adultes qu’ils seront
demain. Elle doit être le lieu qui apprend l’empathie et l’entraide, qui les
perpétue. Il s’agit ici que chacune et chacun puisse se la réapproprier.
Marc Fesneau
(ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> Le plan stratégique national PSN français [Plan stratégique national
de la France pour la prochaine Politique Agricole Commune] vient d'être
approuvé par la commission européenne. C’est un temps fort pour notre
agriculture, fruit d'un long travail mené par l’État et les Régions, avec les
agriculteurs, les associations et les citoyens.
C’est aussi un soutien à la résilience
économique et climatique des exploitations ; davantage d'agriculture
biologique, de protéines végétales et de haies ; une aide aux investissements
dans les transitions.
C’est enfin plus de garanties sociales et un soutien renforcé aux jeunes
agriculteurs, aux nouvelles générations. Un PSN de souveraineté alimentaire et
de transition écologique, pour notre agriculture, notre alimentation, nos
territoires, pour les Français.
> «L’éducation est l’arme la plus puissante que vous puissiez utiliser pour changer le monde.» (Nelson Mandela). Bonne rentrée scolaire à tous ! Aux enseignants et équipes pédagogiques qui ont cette belle mission, aux jeunes et à leurs parents.
Olivier Véran (ministre
délégué chargé du Renouveau démocratique, porte-parole du Gouvernement)
> Si vous posez la question de savoir si l'ambition réformatrice du
président de la République de la Première Ministre et de l'ensemble de son
Gouvernement est intacte, je vous confirme que notre mission réformatrice est
intacte au service de notre pays pour pouvoir adopter les grandes
transformations. Encore une fois, il y a eu finalement deux volets et on a bien
vu ces deux volets dans les interventions respectives du président de la
République puis de la Première Ministre : le volet dit « des urgences » avec
les urgences que vous connaissez la crise de l'énergie, la crise sanitaire
toujours pour être dans l'anticipation, la crise de l'inflation et son impact
sur le pouvoir d'achat, les tensions en matière de recrutement pour tendre vers
le plein emploi qui est notre objectif, la crise climatique bien sûr mais il a
aussi été question. La Première Ministre a dit il y a quelques minutes des
grandes transformations que nous voulons conduire pour notre pays, elle a parlé
de la souveraineté de notre pays que nous devons renforcer pour être une grande
puissance écologique, créative, productive. Il a été question de renforcer
l'égalité des chances et la solidarité entre les générations et puis, renforcer
notre unité républicaine. Si la question vous me posez c'est, est-ce que la
réforme des retraites trouve sa place ? Bien en réalité dès lors que vous dites
que vous voulez davantage de dépenses publiques pour l'école, pour la santé,
davantage de dépenses publiques pour préserver ce qui fait la force et l'unité
de notre pays et que, c'est notre marque de fabrique, nous n'augmenterons pas
la dette et nous n’augmenterons pas les impôts pour pouvoir financer cette
dépense publique supplémentaire, c'est sur le travail que cela doit reposer.
Donc, il y a la réforme des retraites, elle n'a pas été abordée loin s'en faut
et il en a été question au cours de ce séminaire, il y a aussi la réforme de
l'assurance chômage pour qu’au moment où le chômage est au plus bas, au moment
où nous n'avons jamais eu autant d'emplois à pourvoir, le système soit plus
incitatif pour permettre à celles et ceux qui n'ont pas d'emploi dans prendre
un, il y a également la réforme de la formation professionnelle, du lycée professionnel
bref, le travail est au cœur de nos réformes et je vais vous dire quand il a
aussi été question de l'investissement que nous devions faire et amplifier au
service de la transition écologique pour préserver notre planète. Eh bien,
encore une fois le travail est au cœur de cette méthode pour pouvoir financer
dans la durée ce qui est absolument nécessaire pour notre pays d'Europe et la
planète. (…)
L’échéance n’a pas changé, l’échéance, c'est-à-dire avec un déploiement
progressif de cette réforme des retraites au cours de l'année 2023 pour tout ce
qui est date des concertations et contenu, etc., qui est la question que vous
posez de façon sous-jacente, il n' y en a pas été question explicitement, mais
si vous me posez la question, c’est de savoir si notre ambition est toujours
présente évidemment elle-même.
> Aller vite ne signifie pas qu'on va oublier de concerter. Et sur un sujet comme celui-ci, il est fondamental de concerter. Le ministre du Travail a commencé à consulter les partenaires sociaux sur la question de la réforme de l'assurance chômage, qui est la première échéance, puisque si nous n’adoptons pas un texte complémentaire, eh bien, des mesures absolument indispensables pour le marché de l'emploi et pour l'assurance chômage tomberaient. Donc, c'est l'urgence du moment. Ensuite, la Première ministre a décliné le calendrier parlementaire des premières semaines qui n'a pas vocation forcément à être exhaustif. C'est-à-dire que le fait qu'elle n'ait pas cité en particulier une réforme plutôt qu'une autre ne signifiait pas qu'elle n'y trouverait pas sa place. Mais d'abord, on consulte, on concerte. Il y a aussi le CNR qui va permettre de parler du plein emploi et on va aborder le sujet dans toute sa largeur pour pouvoir, je vous le dis, si j'avais vocation à vous dire que nous n'avons pas l'intention de réformer le système des retraites, je vous le dirais bien volontiers puisque c'est ce qu'on me dit de dire. Mais ce n'est pas ce qui ressort des échanges que nous avons eus et ce n'est pas du tout ce qui ressort de notre philosophie qui est intacte.
> Tout ce qui grève le pouvoir d'achat des Français, nous le combattons puisque nous dépensons la dépense publique qui a été faite jusqu'à présent, a permis de faire en sorte de protéger le pouvoir d'achat des Français au maximum. Puisque vous me donnez l'occasion de vous répondre sur le pouvoir d'achat, je vais me permettre, vous savez, ce sera récurrent quand même, d'arriver à glisser parmi vos questions des éléments factuels de la politique gouvernementale qui est conduite. Je vais vous donner un exemple : l'énergie, puisqu'on en parle beaucoup. A l'heure à laquelle je vous parle, la facture d'électricité des Français aurait dû augmenter de plus de 100 %. Elle a augmenté de 4 %, parce que l'Etat a agi. La facture de gaz des Français aurait dû augmenter de plus de 100 %. Elle a augmenté de 0 %, parce que l'Etat a agi. Vous savez ce que ça représente comme économie en moyenne pour une famille française ? 120 euros par mois. C'est factuel et je crois que ça pèse beaucoup plus dans le budget des ménages que des mesures municipales qui, encore une fois, ne relèvent pas de notre décision.
> La nécessité de travailler un peu plus longtemps était au cœur de notre mission de réformes puisque ce qui va nous permettre de pouvoir financer davantage de dépenses publiques. La France est un des pays, l'un des rares pays de la zone de l'Union européenne qui travaille 2 à 5 ans de moins que la plupart des autres pays. Donc, nous ne pouvons pas maintenir un très fort niveau de dépenses publiques. Nous ne pouvons pas maintenir un niveau d'endettement tel que le nôtre. Nous ne pouvons pas avoir la volonté de dépenser davantage dans la santé, dans l'autonomie, dans l'école et en même temps considérer que ce qui nous différencierait de la totalité ou de la quasi-totalité de nos voisins, c'est qu'on travaillerait 2 à 5 ans de moins que les autres. Donc, nous voulons réformer le travail dans son ensemble, incluant la question des retraites. Pour des raisons de calendrier, vous aurez l'occasion de reposer la question plus tard, et un jour, j'aurai une réponse plus précise à vous donner.
> le Conseil de défense et de sécurité nationale qui se tient sur la question énergétique, il va forcément aborder la question du conflit, la guerre que mène la Russie en Ukraine avec les décisions économiques, les décisions diplomatiques et l’impact que nous assumons d'ailleurs, des mesures de sanction que nous faisons peser sur la Russie pour qu’elle arrête son agression sur nos voisins frères et amis ukrainiens. Donc, il est normal que cela se déroule dans l’enceinte d’un CDSN. Vous auriez pu me poser la question de savoir si depuis quand est-ce qu’on aborderait des questions diplomatiques et liées à des conflits extérieurs dans le cadre d'une enceinte qui ne serait pas sécurisée au titre de la sécurité nationale. Ensuite sur la question des oppositions qui demandent à pouvoir débattre. J'ai notamment entendu Madame Le Pen. J'ai envie de dire que c'est dommage, Madame Le Pen n’a peut-être pas été très attentive mais dès le mois de juillet, le président de la République lui-même a sonné l'alerte sur la question énergétique. Il en a fait d'ailleurs état dans son intervention le 14 juillet dernier. Il se trouve qu'à ce moment-là, le Parlement était ouvert et que les parlementaires étaient réunis dans l'enceinte de l'Assemblée. Ça ne vous aura pas échappé d'ailleurs jusqu'au début du mois d'août et donc c'est maintenant à l'issue de l'été que Madame Le Pen demande à ce qu’il y ait immédiatement un débat organisé. Donc, ça ne se passe pas dans ces conditions-là. En revanche, je peux vous confirmer que comme elle s'y était engagée, la Première ministre réunira un comité de liaison parlementaire au cours du mois de septembre pour aborder en toute transparence. C'est notre méthode, ces questions et ses enjeux énergétiques. Sur la question des funérailles de Mikhaïl Gorbatchev qui auront lieu samedi, d’abord, nous avons appris il y a quelques minutes que ses obsèques se tiendraient samedi donc je ne peux pas vous donner la nature précise du représentant de la France. La France sera représentée à l'occasion de ses obsèques a minima probablement, enfin a minima, ce n’est pas d’une façon péjorative mais à tout le moins par son ambassadeur.
> il y aura une intervention dans les prochains jours qui
permettra de cadrer le débat nécessaire utile et très attendu d'ailleurs par
les Français sur la question de la fin de vie. Quels sont les termes de ce
débat ? Je rappelle que le Conseil consultatif national d'éthique a été saisi
de cette question et doit rendre - je crois que c'est la semaine prochaine -
ses conclusions et donc dans les suites, il y aura une suite donnée, pardon,
qui passera par des modalités de consultation qui seront précisées à ce
moment-là ; Je ne peux pas vous les donner aujourd'hui mais je peux vous dire
qu'on y travaille et qu'on a une ambition forte en la matière.
> Sur la sobriété énergétique, il y aura, vous le savez fin septembre-début
octobre, la présentation d'un plan global général de sobriété énergétique par
la Première ministre en charge de cette politique qui inclura les objectifs
fixés à l'État. D'ailleurs, je les rappelle, ceux-ci sont connus. Nous devons
réduire, nous État, de 10 % notre consommation énergétique dans les deux ans.
Il y aura des objectifs qui seront donnés aux entreprises. La Première ministre
a commencé à décliner ce plan lors de son intervention aux universités d'été du
Medef lundi en donnant déjà quelques détails comme le fait qu'il y aura un plan
par entreprise de sobriété énergétique, qu’il y aura également la désignation
de médiateurs de sobriété énergétique au sein des entreprises, il y a aussi des
mesures qui ont déjà été adoptées sans attendre par décision gouvernementale
comme l'obligation d'éteindre les lumières à l'extérieur des commerces en nuit
profonde ou encore l'interdiction de garder une porte ouverte quand la clim ou
le chauffage fonctionne. Vous aurez ensuite les détails dans les - je le dis -
en temps voulu et de la même manière, il y aura un plan de sobriété qui sera à
disposition des Français et la Première ministre a eu l'occasion d'exprimer
déjà quel était son souhait en la matière, que ce ne soit pas toujours les
mêmes qui fassent des efforts et qu'on prête une attention particulière à
celles et ceux qui, parce qu'ils sont en précarité financière, sont déjà en
situation énergétique fragile.
> Le conseil d'Etat dans sa grande sagesse à valider la décision qui avait été celle du Gouvernement de prononcer un arrêté d'expulsion de monsieur Iquioussen. Monsieur Iquioussen a fait l'objet de mesures de surveillance mais il ne pouvait pas être incarcéré puisque nous sommes en état de droit et qu'il n'avait pas… et ce n’était pas rendu coupable d'un délit nécessitant une incarcération et donc, il semblerait mais avec du conditionnel j'ai écouté comme vous le compte-rendu qu'on a fait le le préfet de la région des Hauts-de-France. Il me semblerait qu'il ait pris la fuite à destination de la Belgique. Quant à la question du laissez-passer consulaires attribué par le Maroc c'est en fait une reconnaissance d'identité marocaine pour Monsieur Iquioussen puisqu'il a la nationalité marocaine donc, ce qui était valable il y a quelques jours le reste aujourd'hui. Je crois que le ministre de l'Intérieur était, il y a quelques minutes en entretien avec l'ambassadeur du Maroc à Paris et il aura l'occasion lui-même de s'exprimer sur cette question dans les prochaines minutes ou les prochaines heures.